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04/11/2012

Pierre Laurent : "Le gouvernement n’est pas à la hauteur"

hollandechute.jpgEntretien réalisé par le Journal du Dimanche

Suite au vote mardi dernier des sénateurs communistes, la proposition de loi sur l’énergie est le premier texte du quinquennat à être retoqué par une chambre de gauche...
Nous avons proposé au gouvernement de voter les articles avec lesquels nous étions d’accord – comme les tarifs sociaux et l’élargissement de la trêve hivernale pour les coupures de courants – et de sortir ce qui faisait problème, c’est-à-dire la dérégulation des tarifs. Cette solution a été refusée. Le gouvernement a voulu passer en force. Nous avons refusé cette mise au pied du mur.

100_8124.JPGAllez-vous vous abstenir sur la partie recettes du budget?
Nous avons soumis à l’Assemblée des propositions d’amendements, notamment pour renforcer l’ISF, pour abandonner les concessions aux "pigeons", pour revaloriser les tranches d’impôt sur le revenu. Sur aucun de ces amendements nous n’avons été entendus. Nous allons à nouveau les proposer au Sénat. Si des progrès significatifs ne sont pas enregistrés, nous serons conduits à maintenir notre abstention.

Il y a besoin d'un nouvel élan vers la gauche. Et rapidement", dit Pierre Laurent. "Si Jean-Marc Ayrault veut mener une politique de gauche, il aura plus besoin des communistes que des professionnels du dividende." Le secrétaire national du PCF juge que "la politique du gouvernement n'est pas à la hauteur de la crise. Il faut des réformes de gauche plus importantes."

Le divorce est-il grandissant avec le PS?
Le divorce n’est pas de notre fait. Mais la politique du gouvernement n’est pas à la hauteur de la crise. Il faut des réformes de gauche plus importantes. Si le gouvernement n’entend pas cette exigence, il aura un problème non pas avec les communistes mais avec les salariés qui ont voté pour le changement.

Retrouvez l'intégralité de cet entretien dimanche dans les colonnes du JDD.

Arthur Nazaret - Le Journal du Dimanche

03/11/2012

Arrestation et extradition en Espagne d'Aurore Martin : un acte indigne qui déshonore la France

pcf, olivier dartigolles, Aurore MarinSitôt arrêtée, lors d'un contrôle routier présenté comme "fortuit", Aurore Martin a été remise aux autorités espagnoles dans le cadre de l'exécution d'un mandat d'arrêt européen. Ce que Guéant n'avait pas osé faire, le ministre Valls vient de le commettre. Quelle honte !

Qu’est-il reproché à Aurore ? Sa participation à des réunions publiques et des écrits politiques au titre de son appartenance à Batasuna, un parti interdit en Espagne. Il est insupportable et indigne qu’une personne de nationalité française, militante d’un parti autorisé en France, soit extradée pour des faits eux-mêmes non punissables dans notre pays. Cette arrestation remet en cause un principe essentiel reconnu en France, à savoir le refus d’extradition pour motifs politiques.

Le Gouvernement Ayrault vient d'écrire une page déshonorante pour notre pays. Le Parti communiste exprime son indignation et appelle l'ensemble des républicains à exprimer leur condamnation. Les parlementaires communistes interpelleront le gouvernement pour connaitre les conditions réelles de l'arrestation et de l'extradition immédiate en Espagne d'Aurore Martin.

Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF

02/11/2012

NETANYAHOU A PARIS : LE PCF JUGE CONSTERNANTE ET CHOQUANTE L'ATTITUDE DES PLUS HAUTES AUTORITES FRANCAISES

palestinemas.jpgEn décidant de recevoir officiellement Benyamin Netanyahou, François Hollande savait qu'il devait accueillir le Premier ministre d'un Etat qui bafoue les résolutions de l'ONU, depuis des dizaines d'années, qui spolie le peuple palestinien par la colonisation, qui fait détruire des maisons d'habitation et des cultures, qui entretient un blocus inacceptable contre les Palestiniens de Gaza, qui maintient des milliers de prisonniers de façon illégale et illégitime, qui s'allie à l'extrême droite raciste pour gagner les prochaines élections...
...

On ne peut pas recevoir avec tous les honneurs un tel chef de gouvernement sans faire preuve, au moins, de quelques exigences politiques, sauf à déconsidérer la voix et le rôle de la France.

 François Hollande a pourtant déroulé un tapis rouge diplomatique pour soutenir la politique de Netanyahou ; il a -de fait- renié ses engagements de campagne et son programme. Il a profondément déçu les Palestiniens et toutes celles et ceux qui pensent que la paix est inséparable de la justice et du droit. Il est choquant que les plus hautes autorités françaises ne soient même pas capables de rappeler l'exigence du droit, la nécessité du respect des accords internationaux et les conditions de base d'une paix juste et durable.

Le Parti communiste français ne peut que condamner cette évolution consternante.
 
barghouti1.JPGIl rappelle que les autorités françaises pourraient jouer un rôle positif, que beaucoup d'acteurs attendent d'elles dans le monde, en reconnaissant l'Etat de Palestine, en agissant pour que l'UE cesse d'importer illégalement les produits des colonies.
 
La France devrait aussi exiger la libération de Marwan Barghouti et de l'ensemble des prisonniers, et prendre les initiatives nécessaires pour qu'enfin des sanctions internationales soient prises contre Israël jusqu'à ce que cet Etat en finisse avec l'occupation militaire et la colonisation.

31/10/2012

Rejet du texte énergie au Sénat: '"qu'on nous entende !"

assassi.jpgLa sénatrice Eliane Assassi (Front de gauche) a demandé mercredi au gouvernement d'entendre les communistes, qui "ne sont pas dans l'opposition, mais dans la majorité", et de discuter avec eux.

Sur France Inter, la présidente du groupe Communiste, républicain et citoyen (CRC) au Sénat commentait le rejet dans la nuit de la proposition de loi d'initiative PS sur les tarifs de l'énergie, par le vote d'une motion d'irrecevabilité communiste avec les voix UMP et centristes.

"N'inversons pas la chose", s'est insurgée l'élue de Seine-Saint-Denis, comme on lui disait que les communistes avaient mêlé leurs votes à ceux de droite et au centre. "C'est plutôt la droite qui, de façon totalement opportuniste, s'est saisie de la motion d'irrecevabilité déposée par mon groupe, pour mettre en difficulté le gouvernement".

"La droite comme l'extrême droite sont nos pires adversaires politiques", a ajouté Mme Assassi, "ce sera toujours le cas".

"Je demande qu'on nous entende, que les élus communistes, qui ne sont pas dans l'opposition mais dans la majorité, soient entendus, qu'on en discute et peut-être qu'on n'arriverait pas à ce genre de situation", a-t-elle dit. "Le gouvernement doit nous respecter, nous entendre".

"Mettons-nous autour d'une table, discutons, nous sommes des partenaires, nous devons être reconnus comme tels", a insisté Mme Assassi.

"Ma boussole, ce n'est pas les états d'âme du Premier ministre", a-t-elle objecté, comme on lui faisait observer qu'un second vote droite-PCF est intervenu mercredi en commission au Sénat sur la loi de programmation budgétaire, alors que le chef de gouvernement est en difficulté.

assassi_0.jpg"Ce ne peut pas être une posture de ne pas dire ou ne pas faire parce que M. Ayrault est dans une situation pas très confortable en ce moment", selon la sénatrice.

"Il faut que nous soyons reçus et entendus", dit celle qui attend "une rencontre avec le Premier ministre qui entende ce que nous avons à proposer" pour qu'"on aille un peu plus vers des logiques de rupture avec les politiques d'austérité en oeuvre aujourd'hui".

Mme Assassi a rappelé que l'adoption du traité européen avait été acquise "par le parti socialiste et par la droite".

30/10/2012

Budget de la sécurité sociale - Explication de vote Député-e-s Front de gauche par Jacqueline Fraysse

sécurité sociale, front de gauche, jacqueline fraysse

Ce premier PLFSS présenté par le nouveau gouvernement, est très préoccupant parce qu’il ne contient pas de mesure permettant d’engager les réformes structurelles nécessaires au financement équilibré et durabled’une protection sociale de qualité pour tous.

Le nombre grandissant de malades obligés de différer ou de renoncer à des soins aurait dû conduire à des mesures fortes pour enrayer ce processus.

De même, la situation extrêmement dégradée des hôpitaux publics aurait exigé des mesures immédiates en leur direction.

Ce n’est pas le cas parce que ce texte ne contient aucune mesure ambitieuse permettant de dégager les moyens d’un financement à la hauteur des besoins.

Vous avez refusé tous nos amendements visant à la fois, des recettes nouvelles pour la sécurité sociale, davantage de justice, des investissements utiles et une lutte résolue contre la spéculation financière, en nous renvoyant systématiquement à une grande réforme du financement de la protection sociale.

Vous avez refusé de mettre à contribution les revenus des placements financiers des banques et des entreprises qui spéculent ; en revanche et en dehors de tout cadre, vous n’hésitez pas à instaurer immédiatement une nouvelle contribution de solidarité pour l’autonomie dont devront s’acquitter les retraités imposables !

Evidemment, sans moyens financiers nouveaux, pas de possibilité de redresser la situation désastreuse laissée par les gouvernements précédents et encore moins d’instaurer de nouveaux droits.

Ce renoncement sur le fond, face aux puissances d’argent, vous conduit à renoncer aux mesures courageuses indispensables pour avancer.

C’est ainsi que l’objectif de dépenses d’assurance maladie consacré aux hôpitaux pour 2013 reste encore cette année, très inférieur à ce qui aurait été nécessaire ne serait ce que pour maintenir l’existant ! Il ne permettra pas d’enrayer la dégradation importante des conditions de travail des soignants, de l’ensemble du personnel et de l’accueil des patients. Les difficultés vont donc s’aggraver.

De même, vous renoncez à remettre en cause les franchises médicales et autres forfaits qui pèsent d’abord sur les plus modestes et plus globalement sur l’accès aux soins de nos concitoyens.

Et ce n’est pas le contenu de l’accord que vous avez accepté sous la pression des syndicats médicaux et sans la présence des représentants des usagers, qui remettra en cause les dépassements d’honoraires à la charge des patients. Au contraire, il les entérine et le risque est grand de les voir se multiplier.

Vous avez renoncé également à revenir sur le jour de carence imposé aux agents de la fonction publique, sur la révision des indemnités journalières en cas de maladie, pas même sur la scandaleuse fiscalisation des indemnités d’accident du travail contre laquelle vous vous étiez portant indignés à juste titre.

Certes, ce texte contient quelques mesures positives que nous avons bien sûr votées, comme par exemple le remboursement à 100% de l’IVG pour toutes les femmes qui y ont recours, l’annonce de la réintroduction dans les textes de la notion de service public hospitalier, ou celle de la fin de la convergence tarifaire.

Mais vous n’avez pas commencé à réduire les exonérations de cotisation sociale sur les bas salaires qui pèsent pour plus de 20 milliards d’euros sur les finances publiques et tirent toutes les rémunérations vers le bas. Finalement, le manque de moyens et la logique comptable restent à l’œuvre.

Force est de constater malheureusement, que ce premier PLFSS n’envoie aucun signe de rupture résolue avec les dogmes précédents.

Il est encore et toujours inscrit dans une perspective de déficit chronique envisagé jusqu’en 2017, avec de surcroit, des prévisions de croissance et de masse salariale qui ont hélas bien peu de chance d’être atteintes et viendront aggraver encore les chiffres que vous nous présentez.

Si l’on ajoute à tout ça, le fait que la T2A s’applique toujours dans le cadre de la loi Hôpital, patient, santé Territoires que vous n’envisagez pas d’abroger, c’est peu dire que nous sommes déçus.

Nous ne pouvons pas accepter ces choix qui ont été si massivement rejetés par nos concitoyens.

Ces derniers se sont majoritairement prononcé pour le changement et vous leur avez dit « c’est maintenant »

Pour toutes ces raisons (et avec regret), les députés du front de Gauche (du groupe GDR) voteront contre ce texte qui ne peut pas permettre à la gauche de réussir

29/10/2012

Tsipras : "Le PGE est solidaire et va agir pour renverser cette politique d’austérité"

grèce, pcf, europe, allemagne, pierre laurent, austérité, france, die Linke, syriza, alexis tsipras, traité budgétaire européen, Samedi se sont réunis au siège du PCF des parlementaires du Parti de la gauche européenne autour de leur président, Pierre Laurent. 14 pays étaient représentés dans le but de se mettre d'accord sur les batailles à mener tant au niveau européen que localement, en lien avec les mouvements sociaux. En ligne de mire : les politiques d'austérité et le traité Merkozy.

Le rassemblement de la gauche européenne s'appuie et se fédère sur deux constats, présentés par Pierre Laurent, secrétaire national du PCF et président du PGE, en ouverture de la conférence de presse qui a suivi la réunion. "Les politiques d’austérité, les plans d’austérité menés dans toute l’Europe ne font qu’amplifier la crise dans tous les pays et dans certains pays nous n’en sommes même plus à une crise sociale et à un développement du chômage mais à une crise humanitaire." Crise sociale qui s'accompagne d'une véritable crise politique et démocratique. Ce que Gabi Zimmer, représentante de Die Linke a exprimé, en affirmant qu'il faut "défendre les droits des parlements nationaux à déterminer leurs budgets ; dans chacun des Etats, les parlements doivent décider combien l’Etat doit consacrer aux dépenses sociales, écologiques, économiques. Le parlement européen doit avoir davantage la possibilité de contrôler les décisions, souvent prises à huis clos, alors que les parlementaires n’ont plus leur avis à donner. Il faut que les parlementaires européens retrouvent davantage de droits." Elle a également insisté sur l'importance de bien mieux coordonner les différentes échelles de la représentation : locale, nationale et européenne.
Second constat posé par Pierre Laurent, plus positif cette fois, les représentants des 14 pays européens présents ont "la conviction et la volonté de construire ensemble des convergences renforcées pour promouvoir des alternatives sociales, financières, politiques à cette situation".

De nombreuses propositions communes

Cette réunion a ainsi permis de rassembler les différents partis de gauche européens autour de propositions communes. Les différents partis du PGE ne s'accordent pas que sur le constat, également sur les solutions.Ces propositions, chaque parti va aller les porter au Parlement européen, mais aussi et surtout localement, en accompagnant les mobilisations et revendications sociales. "L’objectif de cette rencontre est de porter dans des campagnes européennes des propositions communes pour remettre en cause le paiement de la dette tel qu’il est organisé aujourd’hui en faisant payer les peuples. […] Nous proposons donc de remplacer cette politique par une politique qui donne la priorité au redressement productif, à l’investissement dans les services publics, à l’investissement industriel, à la transition écologique, donc concentrer les financements sur la création de richesses utiles et sur une meilleure répartition des richesses. Et c’est pour cela que nous proposons de reprendre le contrôle des circuits bancaires et financiers, que nous proposons de changer le rôle central de la BCE, que nous proposons la création d’une banque publique européenne exclusivement consacrée au financement social et écologique." a ainsi expliqué Pierre Laurent.

Et Alexis Tsipras, leader de la coalition Syriza en Grèce de conclure la rencontre : "Il y a deux choix devant nous : soit on suit la voie qui mène à la soumission des règles du marché, qui n’a rien à voir avec ce que nous avons comme acquis sociaux, comme idée de l'Europe et de la démocratie, ou alors nous allons vers un retour à ces valeurs fondatrices de l’UE – démocratie, cohésion sociale, droit du travail."

Les 14 pays européens représentés au PGE sont : France, Espagne, Portugal, Allemagne, Luxembourg, Grèce, Belgique, Danemark, Moldavie, République Tchèque, Autriche, Bulgarie, Biélorussie

28/10/2012

GRAND PARIS EXPRESS : LES TRANSPORTS NE SONT PLUS UNE PRIORITE DU GOUVERNEMENT !

tr2.JPGLes seules marges de manœuvres budgétaires que l’Etat cherche à dégager en supprimant le milliard réservé au financement du Grand Paris Express, ne sont destinées qu’à atteindre l’obsession du gouvernement qui n’a qu’une ambition, trouver l’argent nécessaire pour obéir au dictat de l’Europe et rembourser cette dette dont nous ne sommes pas responsable !

Bien évidement, cela remet en cause, le lancement des études pour la réalisation des deux arcs à l’Est, car la Société du Grand Paris serait réduite dès lors à ses seules ressources fiscales.

Quand sera-t-il des indispensable rénovations des lignes RER C et D, emprunter journellement par des milliers d’habitants d’Evry et de l’Essonne.et qui, au quotidien, dysfonctionnent ?

Doit-on admettre que le prolongement de la ligne 14 du métro jusqu’à la plate-forme aéroportuaire d’Orly et la réalisation future du Tram-Train Evry – Massy soient remis aux calendes grecques ?

Le choix de la FFR d’implanter le grand stade de rugby à Evry-Centre Essonne s’appuie sur une offre de transport satisfaisante et robuste. Mais il est à craindre, aussi, qu’à court et moyen terme, le prolongement pourtant primordial au développement économique de notre agglomération ne soit remis en question, sur l’autel de l’application à marche forcée du traité (TSCG).

pcf,evry,tribune de groupe,grand paris expressNous ne pouvons accepter les abandons successifs d’engagements vitaux pour nos concitoyens.

La Grèce, depuis 6 ans, soumise au traitement libéraux de l’Europe, du FMI et de la banque mondiale s’enfonce de plus en plus dans la récession.

En sabrant ainsi l’investissement public au nom de la rigueur, on prend le risque d’aggraver la situation de l’emploi, d’enfoncer le pays dans un marasme durable, et de creuser encore davantage les déficits publics.

Ce traité c’est notre vie de chaque jour qu’il remet en cause !

Le groupe des élus communistes (Claudette Chaduteau, Diaz Diego, Christian Pigaglio, Elise Yagmur)

Tribune publiée dans le bulletin municipal de Novembre 2012