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17/06/2016

LES SENATEURS COMMUNISTES INTERPELLENT LE GOUVERNEMENT SUR LES VIOLENCES

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Ambiance électrique au Sénat pour la loi travail. Les sénateurs PCF accusent la police de laisser faire les casseurs, voire de participer aux incidents, pour « discréditer le mouvement ». « Insinuer qu’il y aurait une forme de complicité entre les services de police et les casseurs est inadmissible » répond la ministre Myriam El Khomri.

Les débats sur la loi travail au Sénat sont longs, mais ils connaissent aussi des accès de tensions, comme en écho aux manifestations dans la rue. Mercredi, en début d’après-midi, l’affrontement a atteint un niveau inédit depuis le début de la discussion. A la veille de la rencontre entre la ministre du Travail Myrima El Khomri et le leader de la CGT, Philippe Martinez, les sénateurs communistes ont accusé les forces de l’ordre de laisser faire les casseurs. Pire, ils ont sous-entendu que la police aurait pu faire partie des casseurs.

La salve a été lancée par le sénateur PCF de l’Oise Jean-Pierre Bosino. « Qui peut accuser ici la CGT d’avoir cassé à l’hôpital Necker ? Personne ou alors il faut le dire clairement, avec toutes les conséquences ». Il continue : « Nous étions à la manifestation. Il faudra qu’il y ait des explications sur ce qui se passe avec les casseurs. Nous, nous avons vu 200 à 300 personnes casquées avec des lunettes de ski, mardi, (…), avec des foulards autour du visage, qui défilent entre deux rangs de policiers, de CRS, avant le carré de tête de la manifestation. Ils ne sont pas dans la manifestation, ils sont avant et sont encadrés par des CRS. Il faudra bien que vous vous expliquiez. Comment se fait-il que ces 300 à 400 personnes repérées, alors qu’il est interdit d’être dans l’espace public avec le visage caché en plein état d’urgence, (…) défilent dans la partie encadrée et cassent ? » demande Jean-Pierre Bosino.

Il ajoute : « Mais on a connu ça en 1979, avec la manifestation des sidérurgistes. Et dans cette manifestation, parmi les casseurs, on a trouvé des drôles de cartes et ce n’était pas des cartes de la CGT, je peux vous le dire… »

« Ces casseurs, c’était quand même de drôles de casseurs »

La référence du sénateur communiste est lourde de sens. Cette manifestation de 1979 avait connu d’importants incidents et certains avait accusé la police d’avoir participé à la casse. Dans un article publié sur Mediapart sur l’infiltration policière dans les manifestations, le sociologue Laurent Mucchielli, directeur de recherches au CNRS, évoque cet épisode et le rôle de la police dans les incidents. Il renvoie à un communiqué de la CGT police de 2010. « Il faut en effet se rappeler de la grande manifestation des sidérurgistes à Paris du 23 novembre 1979 au cours de laquelle un policier, clairement identifié en tant que tel, agissant sur ordre, avait été pris en flagrant délit de saccage de biens par le service d'ordre de la CGT » affirmait le communiqué.

Le sénateur PCF Christian Favier vient ensuite en renfort de son collègue Bosino. Le ton monte encore d’un cran. « La CGT (…) n’a aucune responsabilité dans les violences que nous avons subies. Dire le contraire c’est de la diffamation. Et il faudra que ceux qui osent tenir ces propos l’assument devant les tribunaux » lance-t-il. Et d’ajouter : « Ces casseurs, c’était quand même de drôles de casseurs que nous avons pu rencontrer, qui ont pu agir devant une police passive devant leurs exactions. Des photos le montrent où on voit des policiers en civil avec brassard qui laissent faire ces casseurs qui cassent sur l’hôpital Necker. Pourquoi ? Ce gouvernement et le premier ministre ont décidé de suivre la voie du pourrissement et tout faire pour discréditer les organisations syndicales ».

Didier Guillaume : « Dire dans l’hémicycle du Sénat que les policiers sont complices de la casse, c’est inacceptable »

Devant la tournure que prennent les débats, Myrima El Khomri décide de répondre. Elle aussi s’énerve et dénonce « des propos scandaleux à l’attention des forces de l’ordre ». « Les insinuations que vous venez de faire (...) les mettre au même plan que des casseurs, avec une telle violence qui s’est déversée dans les rues de Paris, qui ont attaqué un hôpital pour enfants malades, je trouve ces propos complètement scandaleux. (…) Et d’autant plus qu’ils étaient touchés par un double meurtre terroriste », souligne la ministre. « Insinuer qu’il y aurait une forme de complicité entre les services de police et les casseurs est inadmissible » conclut-elle.

Le président du groupe PS, Didier Guillaume, prend à son tour la parole. Même indignation : « C’est inacceptable. Ça se passe à la limite de notre pacte républicain. Dire dans l’hémicycle du Sénat que les policiers sont complices de la casse, c’est inacceptable, parce que les policiers  portent un lourd tribu. Vous n’avez aucune preuve et vous nous bassinez avec vos vidéos, alors mettez vous sur You Tube et vous verrez d’autres vidéos ! Ce ne sont pas les mêmes » lance le sénateur de la Drôme, qui dénonce « une dérive lamentable ».

« Passivité imposée aux forces de l’ordre lorsque des casseurs sont en action »

Suspension de séance. A la reprise, la présidente du groupe communiste, Eliane Assassi, assure que « la question n’a jamais été de mettre au banc les policiers. Chacun et chacune reconnaît qu’ils assument leur mission très difficile et ils en paient un lourd tribut ». Mais la sénatrice n’en démord pas. Elle cite des propos du secrétaire général du syndicat de police Alliance, « qui s’interroge sur la passivité imposée aux forces de l’ordre lorsque des casseurs sont en action. (…) Ça vise à discréditer le mouvement social ».

Dans ce contexte, où l’exécutif se réserve le droit d’interdire les prochaines manifestations si la sécurité des biens et personnes n’est pas garantie, la rencontre demain entre la ministre et le numéro 1 de la CGT risque d’être difficile. Quelques minutes avant l’incident de séance, Myriam El Khomri venait d’affirmer qu’elle n’entendait pas faire de geste envers le syndicat et attendait ses propositions.

Sources Public Sénat

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Loi travail : les communistes accusent la... par publicsenat

06/09/2015

ENTRETIEN AVEC LA TELEVISION LOCALE ELC

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"Je veux dire que l'Homme a un tyran : l'ignorance" Victor Hugo

Pour cette rentrée politique Diego Diaz, président du groupe des élus communistes d'Evry s'est prêté au jeu de questions réponses de la télévision locale ELC.

Il a d'abord répondu longuement sur la conception qu'il avait de sa délégation de conseiller municipal délégué aux anciens combattants et au travail de mémoire.

Pour lui le devoir de mémoire est un acte naturel et indispensable pour rendre hommage à tous ceux vivants ou disparus ont participé à notre histoire commune pour défendre les valeurs inscrites dans notre devise : la liberté, l'égalité la fraternité.

Le travail de mémoire est une notion beaucoup plus large de recherche, et de rappel sur tout ce qui concerne l'histoire universelle.

Le travail et le devoir de mémoire sont des éléments incontournables pour comprendre le présent, éviter les erreurs, les drames de hier et construire le futur.

Ils ne relèvent pas que de de l'éducation nationale qui bien sûr a un rôle majeur, mais de chacun de nous tous.

Il a répondu ensuite plus longuement sur l'actualité, sur la situation dramatique que vivent aujourd'hui des centaines de milliers de migrants. Il a indiqué que cette situation est consécutive aux guerres injustes menées en Irak, en Libye, en Syrie et d'autres pays et qu'aujourd'hui la solidarité était indispensable pour les accueillir.

Interrogé sur les futures élections régionales il a souligné l'importance de ce rendez vous en soulignant les conséquences néfastes menées par le Gouvernement pour les collectivités qui a supprimé plus de 30 milliards d'€ de dotations si nécessaires pour l'emploi et les équipements publics, en rappelant que 70 % des investissements publics venaient des collectivités.

Il a apporté son soutien aux candidats communistes pour ces élections régionales, Pierre Laurent pour l'Ile de France,  et le maire de Grigny Philippe Rio pour l'Essonne désignés chef de files.

 

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Diego Diaz

Conseiller Municipal d'Evry, délégué au monde combattant et au travail de mémoire

30/08/2015

DISCOURS OFFENSIF DE PIERRE LAURENT A L'UNIVERSITE D'ETE DU PARTI COMMUNISTE FRANCAIS

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Discours très offensif de Pierre Laurent à l'Université d'été du PCF.

université d'été du pcf,pierre laurentCe discours en 10 phrases :

"La société française a besoin de neuf, grâce à nous, elle en aura"

"5 millions de chômeurs et toujours pas de ministre du travail"

"Aider financièrement les collectivités locales, les pme-pmi, les programmes industriels"

"Ne trompons pas les français ! Il n'y a qu'un adversaire : la finance et son poids démesuré !"

"Devant les atermoiements de certains de nos partenaires du FDG, il serait incompréhensible que nous ne soyons pas unis"

"Je serai mobilisé jusqu'au dernier jour pour que Pecresse ne dirige pas l'île de France !"

"la dette est un des plus puissant mécanisme de transfert financier des pauvres vers les riches"

"Attention aux donneurs de leçons qui adulaient Tsipras hier et le repeignenr naïf voir capitulard aujourd'hui"

"Que Macron nous dise combien de salariés à temps partiel forcé ds les magasins ouverts le dimanche"

"Absence média : nous ne sommes pas résignés. A la @FetedelHumanite, lancement campagne "Liberons les médias"

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15/07/2015

Grèce - Intervention de Pierre Laurent au Sénat sur l’accord du 13 juillet

pierre laurent,grèce,sénat

Les sénatrices et sénateurs du groupe CRC du Sénat ont exprimé cet après-midi, par la voix de Pierre Laurent, leur refus de la loi d’airain imposée par les dirigeants de la zone euro à la Grèce.

Ils refusent que l’austérité soit le seul avenir de l’Europe, que la puissance financière allemande impose, seule, son ordre.

Ils refusent les nouvelles souffrances ordonnées au peuple grec par l’accord qui s’apparente à un coup de force, validé au matin du 13 juillet.

Le peuple grec est victime depuis 5 ans d’une politique de réduction massive des droits et du niveau de vie. Cette politique est un échec et les institutions européennes, associées au FMI, la troïka, persévèrent et accélèrent, saignant plus encore jusqu’à la déraison la Grèce, son peuple.

Les sénatrices et sénateurs du groupe CRC soutiennent Alexis Tsipras qui, avec courage, a résisté jusqu’au bout pour éviter à son pays la sortie de la zone euro et le désastre qui s’ensuivrait. Ils soutiennent cette démarche de résistance à ceux qui entendent se débarrasser de la Grèce, nonobstant leur propre idéal européen.

Alexis Tsipras et son gouvernement ont fait face à un chantage inacceptable et écoeurant qui suscite colère et désarroi. Pour eux, c’était subir ou s’effondrer.

Les forces progressistes européennes ont aujourd’hui un rôle premier à jouer pour dénoncer la fuite en avant libérale prônée par Angela Merkel qui hypothèque l’avenir européen.

Un autre accord est possible, un accord respectueux de la démocratie et du choix du peuple grec, un accord plaçant les banques qui s’engraissent sur son dos devant leurs responsabilités, un accord mobilisant les immenses richesses au service du progrès social et de l’investissement pour l’emploi en Grèce comme en Europe.

Dire non à cet accord cynique et rétrograde, c’est permettre à la Grèce de se reconstruire sur d’autres valeurs que celles de la finance et la concurrence.


Grèce - Intervention de Pierre Laurent sur l... par CN-PCF

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10/06/2015

« Lettre ouverte d’une infirmière en lutte »

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Retrouvez dans son intégralité, la lettre ouverte de Clémentine Fensch, infirmière à l’AP-HP, adressée à Martin Hirsch.

Son témoignage diffusé sur le site la-bas.org a déjà été vu plus de 100 000 fois en quelques jours. Un témoignage poignant qui met en relief la difficulté des conditions de travail du personnel soignant en France.

Lettre ouverte à Monsieur Martin Hirsch, Directeur de l’Assistance Publique des Hôpitaux de Paris.

Monsieur le Directeur, cette semaine j’ai perdu mon sourire, cette semaine j’ai perdu l’espoir, cette semaine j’ai perdu mon énergie, et surtout j’ai perdu ma foi en le service public. 

Je vous invite, vous et vos conseillers, à venir non pas un jour, mais une semaine au moins, examiner notre quotidien hospitalier, avec sa charge de travail, son lot de violence, d’exigences, de souffrances, de fins de vies, de soins palliatifs. 

Venez à nos places tenter de réparer les vivants, passer vos journées debout à courir sans avoir le temps de manger, ni même d’uriner, terminer vos journées avec ce mal de dos, ces jambes lourdes et le cœur serré d’avoir vu la décrépitude des corps. Venez croiser le regard des mourants, trouver les mots justes pour essayer de les réconforter, eux et leurs proches. Tout cela en exerçant de gestes techniques précis, en anticipant des situations à risque vital, en exécutant toujours plus de tâches administratives, en encadrant des élèves infirmiers, tout cela avec toute notre énergie, notre bienveillance, avec nos sourires et sans jamais nous plaindre.

Comment osez-vous penser une seule seconde à raccourcir notre temps de travail quotidien, et a supprimer des jours de congés, si précieux pour nous ressourcer ? 

N’avez-vous donc jamais mis les pieds plus d’une heure ou deux dans un service hospitalier. Nos jours de congés nous permettent de nous éloigner de cette masse de souffrance, de prendre soin de nous et de nos proches. 

Dois-je vous rappeler que nous travaillons en général un week end sur deux, voire plus ? Que nous ne comptons pas nos heures lorsqu’il faut rester plus tard pour gérer une situation de crise ? 

Nous ne sommes pas des fonctionnaires comme les autres. Je n’effectue pas des journées de sept heures trente, mais des journées de huit, voire de neuf heures, tout cela pour soigner correctement. 

Vous, vous nous proposez le pire, et nous ne pouvons l’accepter. Aujourd’hui, les services hospitaliers sont au mieux en surchauffe, au pire en crise. On fait face à un nombre croissant de malades, à la découverte de nouveaux types de cancers, bref à une population de plus en plus vieillissante, et donc polypathologique et extrêmement fragile. 

Vous voulez réaliser des économies sur notre dos : ce n’est ni éthique, ni moral. Nous prenons soin de vos grands-mères atteintes de Parkinson ou d’Alzheimer, de vos oncles atteints de leucémie, de vos enfants atteints de drépanocytose. 

Nous sommes passablement usés, mais avec votre projet de réforme, nous sommes désabusés. 

Il y a quelques années la durée de vie d’une infirmière à l’hôpital était de dix ans, aujourd’hui elle est de sept. Cela vous questionne-il ? 

Vous devriez gonfler le budget hospitalier et surtout nos salaires, nous, le petit personnel, qui avons les mains dans la merdre, au sens propre comme au sens figuré. 

Vous êtes en train de tuer le service public, tuer notre motivation et nos convictions. J’ai 31 ans, je travaille depuis 5 ans entant qu’infirmière pour le service public.

Après 3 années d’activité professionnelle dans un service de réanimation de 18 lits, que vous avez d’ailleurs eu l’occasion de visiter récemment, j’ai fait un burn out. 

Je ne me suis jamais vraiment remise de la mort d’une patiente de 60 ans. Nous l’avons faite sortir en urgence pour accueillir un autre patient atteint d’une insuffisance rénale aigue qu’il fallait dialyser en urgence. Je me revois installer cette patiente sur un brancard, lui expliquer en deux mots qu’on la transférait dans un service plus léger. J’ai vu dans ses yeux son inquiétude, et faute de temps, je n’ai pu prendre ne serait-ce que deux minutes afin de la rassurer. Toujours plus de patient et toujours moins de temps. Cette patiente est revenue quarante minutes après sa sortie de notre service, intubée, ventilée sous catécholamine Elle avait fait un arrêt cardiaque de stress. Elle est décédée trois jours plus tard. 

Et si cette femme avait été votre mère ? Que penser ? Que ressentir ? Que dire à ses deux enfants ? J’ai posé ma lettre de démission quelques jours après. 

Je vous donne une piste intéressante pour réaliser des économies : les laboratoires pharmaceutiques, qui devraient être une industrie tournée vers l’humain et non le profit. 

Trouvez-vous cela éthique et moral qu’ils facturent 41 000 euros trois mois de traitement par Sofosbuvir, médicament soignant l’hépatite C ? Ces entreprises pharmaceutiques dépensent seulement 12 % de leur fonds propres en recherche et développement, le reste étant financé par des fonds public. Commencez par vous servir dans l’argent que brassent ces entreprises. Et puis remettons le principal intéressé au centre de nos préoccupations : le patient. 

La qualité des soins du service public passe d’abord par du temps, un bon accueil, une bonne évaluation clinique. 

Vous allez faire mourir nos compétences, puisqu’on sera contraint d’en faire toujours plus avec moins de temps et c’est le patient qui va en pâtir. Le patient c’est vous demain, l’un de vos proche, votre bien aimée, vos enfants.

Mademoiselle Fensch Clémentine, infirmière à l’AP-HP.

Lien La Passion du Soin

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13/03/2015

Pierre Laurent veut donner de la force à la "nouvelle gauche"

pierre-laurent.jpgLe secrétaire national du Parti communiste français a appelé ce jeudi les Français à "donner plus de force" à cette "nouvelle gauche qui est en train d'émerger", regroupant communistes, écologistes et frondeurs, lors des élections départementales.

"J'invite les français à donner de la force, à travers nos candidatures aux départementales, à cette nouvelle gauche qui est en train d'émerger", a déclaré Pierre Laurent ce jeudi matin sur France Info.  Le secrétaire national du PCF veut construire une grande alliance avec les écologistes. "Il y a beaucoup de candidatures qui sont communes aux élections départementales. Sur la loi Macron il y a eu une convergence concrète", a-t-il assuré, comme "sur le soutien au nouveau gouvernement grec. Lire à ce sujet : Front de gauche et EELV font binômes communs.
Pierre Laurent invite au rassemblement, y compris avec les frondeurs du PS: "la Force que j'invite à construire et que d'autres maintenant à gauche invitent à construire veut aller au gouvernement, mais pour faire une autre politique. Ce n'est pas un débat entre ceux qui veulent (...) ou ne veulent par y aller. C'est un débat sur le cap qui doit être celui d'un vrai gouvernement de gauche".

« Une convergence de fond »

En toile de fond, outre les frondeurs, il y aussi une dynamique politique au sein d’EELV. Cécile Duflot a lancé dans Libération un appel au rassemblement d’une nouvelle gauche, souhaitant "une force politique avec un grand "P". Une force culturelle, sociale et civique. Pas un nouveau parti, ni une addition d’étiquettes. Il nous faut mobiliser tous ceux qui disent "la politique ne nous intéresse pas" mais veulent changer de monde".
Jean-Luc Mélenchon sur son billet de blog publié ce jeudi note avec elle une "convergence de fond". "Au plan idéologique et pratique : donner à la question de la survie de l’écosystème le rôle central. Celui d’organisateur de la vision du monde et du programme politique. C’est lui qui doit replacer la question du partage des richesses dans une nouvelle logique où la notion de richesse est elle aussi interpellée. C’est exactement ce que proclament, sous une forme concentrées, les thèses sur l’écosocialisme que nous défendons par monts et par vaux depuis la rédaction du manifeste de 2012. "

Cette dynamique qui peut se retrouver dans les urnes fait peur au premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis qui a déploré a qualifié de "suicide politique en direct" ces binômes Front de gauche-EELV.

"Ca ne m'intéresse plus, les dirigeants socialistes qui passent leur temps à parler de défaite, de suicide, d'enterrement, on a envie d'une gauche qui change de cap, et ces forces la commencent à se rassembler", a réagi à ce propos Pierre Laurent.

Il appelle "les forces qui ont commencé à travailler un peu partout ensemble dans le pays, les nôtres, celles des écologistes, des frondeurs, doivent continuer à travailler ensemble parce que ce changement de politique, il est plus incontournable que jamais". "J'invite à se rassembler dans ce sens positif là", a-t-il conclu.


Pierre Laurent : « Il va falloir changer de... par FranceInfo

14/01/2015

Pierre Laurent : « Contre la haine, nous visons l’unité populaire pour les libertés »

voeuxplaurent_0.jpg« Contre la haine, nous visons l’unité populaire pour les libertés » Le PCF a décidé de faire de ses traditionnels voeux une soirée d’hommage à Charlie Hebdo et à son esprit avec les familles de certains de ses caricaturistes.

Pierre Laurent devait y prononcer un discours invitant à « rester Charlie » en refusant l’union sacrée comme la guerre.

Place du Colonel-Fabien, à Paris, l’heure était encore au recueillement hier soir. Au siège du PCF, les traditionnels voeux de début d’année devaient ainsi se transformer en « une soirée placée sous le signe de la paix et de la fraternité », en un moment d’hommage aux victimes des attentats. Parmi eux, certains étaient des amis, des compagnons de route de longue date. C’est en présence des familles de Charb, Wolinski et Tignous mais aussi de membres de l’équipe de Charlie Hebdo comme Patrick Pelloux, que le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent, devait prononcer son discours.

« Ce soir, nous les communistes, nous pleurons des amis proches, des camarades de combat, qui donnaient souvent par leurs dessins bien plus de force que n’en sont capables nos discours », devait-il saluer alors que les murs du conseil national du PCF avaient été couverts des toiles que Charb, Tignous, Coco avaient réalisées en direct au stand national des communistes de la Fête de l’Humanité 2013 avec Lardon, Louison, Lulu Inthesky et Duchemin. Et le dirigeant communiste de se remémorer l’un ou l’autre de ces souvenirs : « Je n’oublierai aucune de nos rencontres, Charb, mon camarade. Surtout pas celle, traditionnelle, de la Fête de l’Humanité, où tu voulais toujours qu’on fasse une photo, toi le poing levé, à côté du chef du parti, ton “patron” me charriais-tu, histoire que personne n’oublie où était ton coeur de combat », devait-il raconter.

« Et maintenant ? Si nous sommes Charlie, il faut que nous poursuivions l’esprit de Charlie Hebdo », prévenait l’invitation à cette soirée qui mêlait hommage et voeux d’avenir commun. Recueillement donc. Mais aussi détermination. Détermination à « nourrir l’émotion de la réflexion ». « Ce n’est pas Charlie qui sentait le soufre, c’est notre monde. Ne regardons pas ce qui s’est passé comme un événement isolé », a invité Pierre Laurent, citant quelques-uns des événements des « quinze derniers jours » : « un grillage qui cerne un banc public », les « bateaux de migrants » laissés à l’abandon, « le refus d’inhumer un bébé rom », la « médiatisation à outrance du livre de Houellebecq »… Autant d’éléments de ce « climat nauséabond » duquel il faudrait se « désintoxiquer » en conjuguant dans « la République la liberté avec plus de fraternité et de justice sociale ». « Ce que nous visons, c’est une “unité nationale des citoyens” » Au lendemain de « l’extraordinaire riposte du peuple français » avec les marches de ce week-end, il s’agit pour le sénateur de Paris de « conforter cet élan, car l’attaque contre les libertés va reprendre très vite ».

C’est cet élan populaire, entre « hommage », « attachement à la liberté de la presse » et « volonté de vivre ensemble », que le dirigeant communiste a tenu à saluer car cette mobilisation « n’allait pas de soi » dans un contexte où « les déclarations racistes de responsables politiques se banalisent ». Loin des tentatives « d’instrumentalisation déjà à l’oeuvre », le message de Pierre Laurent devait être clair : « Ce que nous visons, c’est une “unité nationale des citoyens”, une affirmation populaire commune pour les libertés, contre la haine, la violence, les racismes et les discriminations, et non “une union sacrée des partis”, qui n’existe d’ailleurs pas. Entre citoyens comme entre partis, nous voulons le libre débat démocratique, républicain. Ni l’union sacrée, ni la guerre. »

D’ailleurs, « l’attitude déshonorante qui a été celle du Front national » devait être fustigée par le secrétaire national du PCF. À l’heure où l’ancien président UMP Nicolas Sarkozy entonne le refrain de la « guerre de civilisations » et où le premier ministre actuel, Manuel Valls, évoque de plateau télé en studio de radio un « ennemi de l’intérieur », c’est à « rester Charlie » aujourd’hui et demain qu’a invité Pierre Laurent. Et « rester Charlie », devait détailler le sénateur PCF, c’est refuser « un Patriot Act dans lequel la République perdrait son âme », c’est apporter « les moyens (à la presse) de résister à cette dictature financière qui a démoli en quelques décennies nombre de titres de la presse française », c’est « défendre (la culture) contre les politiques d’austérité et contre le Medef » et « des services publics qui font eux aussi le ciment de notre République », « c’est accueillir les étrangers menacés dans leurs pays en accordant le droit d’asile »…

Alors que la marche de Paris a également réuni des « chefs d’État dont la responsabilité dans l’engrenage des guerres et du choc des civilisations est évidente », et tandis que le débat à l’Assemblée nationale doit s’ouvrir aujourd’hui sur la poursuite de l’intervention française en Irak, la question revêt également une dimension internationale pour Pierre Laurent. « Oui, nous devons stopper la menace. Ici en France, en Europe, et au Proche-Orient. Il faut aussi pour cela que la France change de politique extérieure – car en s’arrimant à l’Otan et aux États- Unis, en tergiversant devant les intérêts de puissances régionales comme le Qatar, l’Arabie saoudite, la Turquie et Israël, la France s’interdit de jouer le rôle qui devrait être le sien comme membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU », a-t-il déclaré.

Un rôle qui commencerait par « reconnaître sans plus tarder l’État palestinien » ou encore, à propos de l’Irak, à contribuer à préparer « une conférence régionale sous l’égide de l’ONU ». Choisir le chemin de la paix ou de la guerre. L’enjeu est à cette hauteur. « Dire que la France est confrontée à une guerre est extrêmement dangereux. C’est volontairement s’enfermer dans le piège tendu par les intégristes, a estimé Pierre Laurent. Eux veulent l’affrontement, nous voulons une société de liberté, de progrès, de paix. » 

Compte rendu L'Humanité


Hommage à Charlie-Hebdo - Maintenant, restons... par CN-PCF