Depuis le 21 octobre, un ancien président de la République dort en prison. C’est un fait exceptionnel qui montre d’abord que personne n’est au-dessus des lois. Tant mieux. Je conçois que l’on puisse commenter une décision de justice même si, en tant que responsable politique, je me suis toujours interdit de le faire. Je comprends aussi parfaitement que ses proches, ses supporters, crient à l’injustice et soient émus par son incarcération. C’est leur droit.
26/10/2025
Attaquer la justice, c’est mettre en danger la démocratie
OPINION. « Attaquer la justice, c’est mettre en danger la démocratie », par Fabien Roussel, secrétaire national du PCF
Alors que l’incarcération de Nicolas Sarkozy déclenche une vague d’attaques contre la magistrature, Fabien Roussel met en garde contre une remise en cause inédite de l’État de droit. Pour le secrétaire national du PCF, contester la justice au nom du combat politique revient à fragiliser la démocratie elle-même.
Publié le 26 octobre 2026 par la Tribune du Dimanche
Mais des lignes ont été franchies par des responsables politiques de droite et d’extrême droite, par des médias, des commentateurs de la vie publique. C’est une véritable campagne. Elles font entrer notre République dans une nouvelle ère : celle de la mise en cause de toutes nos règles au mépris de l’État de droit, au mépris de la séparation des pouvoirs, au mépris de la démocratie. C’est une porte qui s’ouvre pour tous les régimes autoritaires possibles.
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Car la gravité particulière de la situation présente tient autant dans la violence des propos tenus contre la justice et tous les juges que dans la qualité de leurs auteurs ! Des LR au RN, tous crient à l’« acharnement judiciaire » et au « jugement politique », au « complot », à la « vendetta » chers à Sébastien Chenu, vice-président du Rassemblement national trop heureux d’hurler avec la meute pour mieux défendre Marine Le Pen, elle aussi condamnée.
Il faut écouter Cnews débiter les pires calomnies contre les juges qui seraient, selon eux, « de gauche et pro-migrants », « anti-police et pro-casseurs ». Je suis scandalisé par ce traitement médiatique qui passe sous silence les faits pourtant établis par l’accusation et sur lesquels trois juges statuant collégialement ont fondé leur décision.
La République profondément âbimée
Nous assistons en fait à une véritable campagne politique contre nos institutions républicaines, menée par une caste de privilégiés qui s’est toujours considérée au-dessus des lois. C’est la même campagne qui a été menée contre la peine d’inéligibilité de Marine Le Pen, condamnée pour détournement d’argent public pour avoir embauché, entre autres, des gens de sa famille avec l’argent du Parlement européen.
Enfin, comment ne pas être en colère contre ces incroyables privilèges accordés à Nicolas Sarkozy, reçu en plus avant son incarcération par le président de la République en fonction et bénéficiant du total soutien du garde des Sceaux. Rappelons-leur que la justice n’est pas rendue en leur nom mais au nom du peuple français.
Tout est fait, en réalité, pour faire oublier la gravité exceptionnelle des faits reprochés qui entrent dans le cadre du chapitre IV du Code pénal relatif à « des crimes et des délits contre la nation, l’État et la paix publique ».
Oubliée la peine des familles des 54 Françaises et Français morts dans l’attentat contre le DC10 d’UTA, parties civiles dans le procès ; oubliés l’ensemble de nos concitoyens soucieux de l’État de droit et de la justice rendue en leur nom.
Nicolas Sarkozy a fait appel. Un nouveau jugement aura lieu. Il pourra défendre son innocence, comme tous les citoyens. Nicolas Sarkozy a également présenté une demande de remise en liberté. Elle sera bientôt examinée par les juges, comme pour n’importe quel citoyen. Il attendra cette décision en détention, comme plus 22.000 personnes détenues dans l’attente de leur procès bien que, comme lui, présumées innocentes.
Cette campagne médiatique violente abîme profondément la République et l’image de la France. Elle appelle à un sursaut populaire, démocratique, à une mobilisation large des forces progressistes, démocratiques pour que la France ne sombre pas dans la fange des dérives populistes que nous observons actuellement aux États-Unis !
L’honneur de mon Parti, comme de toute la gauche, sera de défendre, toujours, une justice indépendante et l’égalité de tous les citoyens face à la loi. Nous nous engageons à ce que la justice républicaine soit rendue au nom du peuple français et soit toujours protégée pour rester un pilier fondamental de notre démocratie.
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07/09/2025
Le PCF refusera tout budget de recul social
Le conseil national du PCF appelle à la mobilisation et au rassemblement autour d’un « pacte d’avenir pour la France » pour préparer l’après-Bayrou. Un congrès se tiendra les 3, 4 et 5 juillet 2026
Alors que le gouvernement Bayrou devrait tomber ce lundi, la direction communiste se réunissait samedi place du Colonel Fabien. À l’ordre du jour : les initiatives à prendre dans cette période d’instabilité politique, l’hypothèse d’une nouvelle dissolution, mais aussi l’adoption d’un cahier thématique sur la Sécurité sociale du XXIe siècle, 80 ans après sa création.
Dans son introduction, Fabien Roussel ne retient pas ses coups contre le gouvernement Bayrou et son budget qu’il qualifie de « déclaration de guerre sociale ». Les députés communistes et leurs partenaires d’Outre-mer voteront donc contre la confiance demandée par l’hôte actuel de Matignon.
« Nous n’accepterons aucune ponction supplémentaire sur le pouvoir d’achat des salariés, des retraités, aucun compromis sur ce sujet. Pas touche à la santé, aux salaires, aux pensions, aux allocations », affirme le secrétaire national du PCF avant de prévenir : « nous sommes prêts à voter une nouvelle censure, à faire tomber un nouveau gouvernement s’il s’entête à taper sur les Français et donc nous sommes prêts à une nouvelle dissolution même si nous ne souhaitons pas qu’il y en est une ».
Décidé à « travailler sur un budget alternatif », il rappelle, à la veille des mobilisations des 10 et 18 septembre, que « l’ADN du PCF est d’être une force au service du monde du travail et des rassemblements les plus efficaces ».
Dans la discussion, Pierre Lacaze, responsable national en charge des élections souligne la nécessité pour les communistes d’être prêts à des candidatures dans l’ensemble des circonscriptions législatives, tout en recherchant un accord avec les autres forces de gauche. « Nous ne voulons plus d’un accord réduit à 50 circonscriptions qui ne tienne pas compte de notre implantation et de nos combats », avait insisté avant lui, Fabien Roussel.
Dans la résolution finale, adoptée par 67 voix pour et une abstention, le PCF « met en débat un pacte d’avenir pour la France avec un plan de dépenses publiques, de formation, d’embauches et d’investissement à 500 milliards d’euros pour les cinq prochaines années grâce à un fonds d’avances alimenté par le pôle public bancaire existant », tout en « remettant à plat les 211 millions d’euros d’aides publiques aux entreprises selon des critères sociaux et environnementaux et de nouveaux pouvoirs des salariés ».
Le texte appelle les organisations du parti communiste « à organiser partout, avec nos concitoyens et concitoyennes, les forces syndicales et associatives et les forces politiques de gauche, le débat sur la politique du pouvoir, l’alternative à y opposer » mais aussi à amplifier la préparation des élections municipales et les mobilisations pour la paix.
Par ailleurs, la direction communiste donne rendez-vous « aux salariés, à toutes nos concitoyennes et tous nos concitoyens » à la Fête de l’Humanité les 12, 13 et 14 septembre et fixe la date du prochain congrès national du PCF les 3, 4 et 5 juillet 2026.
16:28 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pcf, conseil national |
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25/08/2025
Le Parti communiste va proposer un "pacte pour la France"
Fabien Roussel, le numéro un du PCF, propose "d'augmenter les salaires tout de suite, d'augmenter les retraites, de baisser les taxes sur les produits de première nécessité, de baisser tout de suite aussi le prix de l'électricité", ainsi que la construction de "200 000 logements par an".
Une feuille de route "au service du climat et de la réponse aux urgences sociales". Le Parti communiste (PCF) va proposer un "pacte pour la France" prônant "un plan d'investissement de 500 milliards d'euros sur cinq ans", a déclaré son secrétaire national Fabien Roussel, samedi 23 août. "Nous mettrons, à la Fête de l'Huma (12-14 septembre), à la disposition des forces de gauche et de tous les Français, une proposition de pacte pour la France", a exposé le numéro un du parti lors de son discours à l'université d'été du PCF, à Montpellier.
Les communistes prônent notamment un plan "en reprenant l'argent, la main sur l'argent qui existe dans nos banques, dans la Caisse des dépôts, à la Banque centrale européenne", afin de "prêter à taux zéro aux collectivités, aux entreprises, à l'Etat sur la base de critères définis et au service du climat" et des "urgences sociales". Pour ce faire, il est "indispensable de nationaliser une partie du secteur bancaire", a-t-il ajouté.
Menace de censurer le gouvernement de François Bayrou
Le PCF propose "d'augmenter les salaires tout de suite, d'augmenter les retraites, de baisser les taxes sur les produits de première nécessité, de baisser tout de suite aussi le prix de l'électricité", ainsi que la construction de "200 000 logements par an". Sont également contenus dans ce programme "la production de 20 nouvelles centrales nucléaires" et un "plan d'investissement dans le réseau ferré pour pouvoir préférer le train, mais baisser aussi le prix des billets". Le PCF entend également "planifier l'embauche et la formation, sous statut, de centaines de milliers d'enseignants, de soignants, de travailleurs sociaux, de douaniers, de policiers, d'agents territoriaux".
11:58 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : fabien roussel, pcf |
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16/08/2025
Syndicats/partis construire, défendre une agriculture familiale

Agriculteur, vice-président du Mouvement de défense des exploitants familiaux (MODEF) et militant au Parti communiste français (PCF), Olivier Morin revient sur les enjeux des rapports syndicats/partis dans le monde agricole, ainsi que sur les initiatives communes passées et à imaginer.
C’est peu de dire que syndicalisme et engagement politique sont étroitement liés. Le monde agricole n’échappe pas à la règle. Il suffit d’observer les responsables de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) qui deviennent parlementaires et, plus récemment, les liens constatés entre une frange non négligeable des militants de la Coordination rurale et les partis d’extrême droite. Si les forces réactionnaires et d’argent agissent de la sorte, de manière décomplexée, c’est qu’elles ont conscience que les liens entre organisations syndicales agricoles et partis politiques peuvent permettre d’asseoir leur idéologie. D’autant plus lorsqu’elles actionnent les rouages du monde agricole tel qu’il va.
Du côté des forces de transformation sociale, les liens sont hétérogènes. Si des militants de la Confédération paysanne émargent chez les Verts, au Parti socialiste ou à la France insoumise, la Confédération syndicale des exploitants familiaux (MODEF) est plus volontiers perçue comme ayant une grille de lecture de classe, et par conséquent davantage proche du Parti communiste français (PCF).
Moi-même, je suis syndiqué au MODEF et militant du PCF. Je travaille dans l’exploitation familiale qui a vu quatre générations avant moi y travailler aussi. J’y cultive 40 hectares de céréales que je destine à l’alimentation de mon élevage de volailles biologiques en plein air. Voilà d’où je vous parle.
S’il arrive que des paysans aient dans leur poche une carte d’un syndicat et une autre d’un parti politique, il est malgré tout assez rare que leur organisation syndicale se prête à des actions conjointes avec un parti politique.
La vente au prix juste de fruits et légumes: une réussite emblématique de l’association des forces
Une des actions les plus emblématiques qui met en commun les moyens des deux entités reste la vente au prix juste de fruits et légumes organisée en Ile-de-France par les agriculteurs du MODEF et les fédérations PCF de région parisienne. Arrêtons-nous un instant sur cette démonstration réussie d’addition des forces.
Depuis sa création en 1959, le MODEF milite pour la mise en place de prix justes qui rémunèrent le paysan à la hauteur de son travail. Pour ce faire, il propose d’agir sur la fixation de prix couvrant le coût de production (prix minimums garantis) et sur la marge des intermédiaires (coefficient multiplicateur). Des mesures qui demandent une intervention forte de l’Etat qui associe les travailleurs et les citoyens-consommateurs. Ce sont des propositions syndicales que le PCF se propose de porter afin que la lutte et la bataille législative les fassent advenir.
C’est ainsi que durant des années, près de 40 marchés éphémères ont germé durant les matinées d’août, des quartiers populaires de banlieue et sur la place de la Bastille à Paris. Les producteurs du Lot-et-Garonne, partis la veille de leurs fermes, ont transporté des semi-remorques de tomates, de laitues, de pêches, de prunes, de pommes de terre et de courgettes pour les proposer à des prix qui rémunèrent le paysan correctement et qui n’assomment pas le consommateur.
Cette initiative unique nous permettait, à nous paysans, d’entrevoir une perspective politique à nos revendications. D’autant plus que cette journée montrait que c’était possible et que les consommateurs, qui venaient en masse aux points de vente installés pour beaucoup en bas des tours HLM, validaient les prix et la pratique.
Le PCF, parti indissociable des luttes et des politiques émancipatrices, montrait, avec cette journée, que ses propositions collaient à la fois avec les aspirations des paysans et celles des habitants des quartiers populaires. La période médiatique creuse de fin de vacances scolaires permettait en outre que la caisse de résonance des journaux écrits, télévisés et des chaînes d’infos en continu fonctionne à plein, donnant notamment une visibilité non négligeable au MODEF.
A noter que cette action « fruits et légumes », comme on l’appelle familièrement, n’aurait pas pu avoir cette ampleur sans le rassemblement des forces humaines des militants du PCF et du MODEF. Cela passe par des réalités très concrètes comme le déchargement des camions, l’impression et la distribution des tracts, l’installation des étals et la vente proprement dite des denrées. Par la suite, des actions s’inspirant de cette journée ont d’ailleurs pu être conduites par une organisation seule, y compris par la Confédération paysanne s’en inspirant, mais jamais elles n’ont pu se tenir avec une telle ampleur.
Nous, paysans, avons souvent besoin d’exemple concrets, dans nos élevages ou dans nos champs, pour adopter des pratiques qui fonctionnent. Celle-ci en est une éclatante démonstration. L’on pourrait reprocher à ce type d’initiative qu’elle donne à voir une trop grande proximité avec les deux organisations. Ce genre de reproche émane d’ailleurs souvent d’individus n’ayant pas intérêt à ce que les choses changent en faveur d’une meilleure répartition de la valeur ajoutée pour les travailleurs.
Ce qui est plus certain, c’est qu’elle contribue à galvaniser les paysans, parfois gagnés par le découragement d’un métier difficile, qu’elle permet aux travailleurs des villes et travailleurs des champs de se croiser et d’échanger dans un moment qui allie convivialité, enjeux alimentaires et lutte pour des prix justes, et qu’elle permet la jonction de forces qui travaillent au renforcement de la lutte contre un capitalisme prédateur.
Retisser la relation de confiance dans le respect de l’indépendance syndicale
Depuis la crise du Covid-19, cette initiative peine à refaire surface. Sans doute est-ce aussi le moment d’imaginer de nouvelles actions, de nouveaux liens, pour contribuer à renverser le rapport de forces. Dans cette perspective, il convient de ne pas brûler les étapes. Si les militants syndicaux s’intéressent à la chose politique, ils n’échappent pas à la défiance croissante des citoyens envers les partis. C’est donc cette relation de confiance, dans le respect de l’indépendance syndicale, qu’il faut contribuer à tisser.
L’ancrage local du PCF dans les zones rurales peut contribuer à travailler à ce lien, par des actions concrètes des militants, par des mesures prises par les élus locaux, qui sont autant de pistes donnant à voir l’utilité de l’engagement politique.
Des boulons philosophiques méritent également d’être desserrés. Ainsi, la crainte d’être subordonné à un parti mérite de disparaître dès l’instant que l’on prend conscience de la complémentarité des deux champs d’action et de la nécessité d’y avoir les deux pieds. Les travaux de la Commission Agriculture, Pêche, Forêt du PCF, composée d’ingénieurs agronomes, d’éleveurs, de vignerons, de pêcheurs, d’enseignants, de forestiers, de chercheurs, d’ouvriers agricoles, ainsi que la publication régulière de Terre-Mer constituent des preuves sérieuses de la volonté des communistes de partager leur réflexion et d’élaborer des perspectives en lien avec les travailleurs du vivant.
Une autre contrainte, plus terre à terre celle-ci, n’est pas non plus à négliger. Celle du temps disponible. Selon les saisons, les paysans peuvent travailler jusqu’à 70 heures par semaine, voire davantage, laissant peu de place à l’activité syndicale et encore moins politique. Si l’on veut laisser de la place à la vie de famille, l’engagement d’agriculteurs et d’agricultrices plus jeunes devient la variable d’ajustement. Cela conduit mécaniquement à une surreprésentation de dirigeants syndicaux masculins et âgés et joue sur la représentation que l’on se fait de l’engagement (syndical et politique).
Il y a donc nécessité à agir pour un service de remplacement public efficace et en phase avec les besoins des travailleurs des champs afin de favoriser leur engagement.
Le PCF, même si son influence a faibli depuis plusieurs décennies, possède toujours un maillage fort dans les territoires urbains, mais aussi ruraux. Dans son article, « Du côté des paysans rouges » (revue Cause commune, numéro 14/15, janvier-février 2020), Pierrick Monnet propose que, grâce à ce réseau, « le PCF pourrait permettre de faire le chemin inverse de celui des quarante dernières années : faire se rencontrer des personnes de la ville et leur donner envie de venir s’installer en rural, afin de développer une autre vision de l’agriculture, un autre rapport au travail et à la marchandise. Pour que le slogan “Pour une terre commune” d’André Chassaigne ne soit pas une incantation mais devienne une réalité dans une société où de moins en moins de gens veulent travailler la terre mais où de plus en plus ont des exigences sur la façon dont les autres doivent la travailler ». L’on pourrait y ajouter que le syndicalisme paysan y jouerait sa partition en donnant à voir les systèmes agricoles de ses adhérents et en se rendant disponible pour porter les revendications de ces nouveaux agriculteurs potentiels.
Enfin, s’il y a une donnée qu’il ne faut pas déconnecter de l’érosion de l’engagement des paysans, c’est la disparition de ces derniers et le défi du renouvellement des générations. D’ici 2030, plus d’un tiers des exploitants agricoles atteindront l’âge de la retraite.
Ce sont donc potentiellement de nouvelles générations d’agriculteurs et d’agricultrices qui sont amené.es à s’installer, avec parfois pour moteur l’envie de changer de vie. Raison de plus pour être à leur écoute et pour que nos organisations constituent à leurs yeux des outils d’émancipation.
16:57 Publié dans ACTUALITES, ELUS COMMUNISTES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS, Point de vue | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pcf, modef |
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11/06/2025
Protection de l’enfance : Pour un grand service public unifié
« Rien ne révèle mieux l’âme d’une société que la façon dont elle traite ses enfants ». C’est sur cette citation de Nelson Mandela que Fabien Roussel a ouvert les assises du PCF de la protection de l’enfance le 7 juin à Colonel-Fabien.
Pour une première initiative sur cet enjeu de société, tant pour la participation que la qualité, la réussite de ces assises aura fait date. Une des toutes premières interventions de la salle exprime son enthousiasme que son parti s’empare pleinement de cette question.
Ces Assises ont mis en lumière que la protection de l’enfance est un enjeu de justice sociale, un enjeu de dignité, et profondément un enjeu de classe.
Fort de son apport pour l’enfance et la jeunesse dans l’écriture des Jours heureux par le CNR, c’est peu dire que le Parti communiste, parti du commun et de l’humain d’abord, est attendu par tous les acteurs de la protection de l’enfance.
L’objectif de cette journée avait pour ambition de vérifier la pertinence des dix propositions mises en débat par le PCF, de les enrichir afin d’obtenir, sur la durée, dans une démarche programmatique et donc transpartisane, une politique de l’enfance apte au plus tôt à soulager le dispositif de protection de l’enfance et à apporter les réponses urgentes et pérennes à la crise que traverse ce dispositif.
Sans énumérer ici ces dix propositions consultables sur le site du PCF, il est question d’une loi de programmation avec un plan massif de moyens humains et financiers : titularisation des personnels, revalorisation des métiers, une formation continue digne de ce nom, plafonnements du nombre des situations par travailleur social, développement de la prévention dans tous les territoires.
Construire un grand service public unifié de l’enfance, reposant sur la coopération entre les collectivités, l’Éducation nationale, la santé, la justice et les associations, dans un cadre 100 % public, gratuit et transparent. Redonner du sens aux métiers du social. L’ensemble de ces propositions ne peut exister sans être basé sur un socle clair des responsabilités et des moyens. L’État doit fixer un cadre national garantissant des standards de qualité, tout en laissant aux départements la mise en œuvre adaptée aux réalités locales.
Notre projet politique est d’inscrire dans la Constitution la protection de l’enfance comme un principe fondamental de la République, car il est temps d’affirmer haut et fort que chaque enfant a droit à la protection, à la santé, à l’éducation, à la sécurité, à la culture, aux loisirs et à la dignité.
Ce droit doit être opposable, garanti et non négociable. L’enfance doit être sanctuarisée, être un pilier constitutionnel de notre République sociale.
Ce que nous nous sommes dits tout au long de cette journée, échangé, construit, enrichi, ici, ensemble, ce n’est pas seulement un constat partagé mais un appel à l’action.
Nous appelons chacune et chacun à construire des Assises départementales avec tous vos acteurs locaux, pour décliner, développer et amplifier sur vos territoires l’initiative d’aujourd’hui.
Véronique Sanchez
19:43 Publié dans ACTUALITES, ELUS COMMUNISTES, Idées | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pcf, enfance |
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06/06/2025
Nouvelle victoire des député GDR à l'Assemblée nationale
19:43 Publié dans ELUS COMMUNISTES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : allocations familiales, pcf |
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04/06/2025
Conférence internationale sur la Palestine, le PCF invite l’OLP

La reconnaissance de l’État de Palestine et la solution à deux états, il en sera évidemment question ce mercredi au siège du PCF, place du Colonel Fabien, à Paris. Tout comme le cessez-le-feu et la fin du génocide. Il y a un mois, à l’occasion d’un voyage en Égypte, Emmanuel Macron se disait prêt pour cette reconnaissance. Aujourd’hui, il pose des conditions tout en répétant qu’il s’agit d’une « exigence politique ».
À lire aussi : Fabien Roussel mise sur l’union avec l’OLP contre le génocide à Gaza
Quoi qu’il en soit, l’initiative du Parti communiste est particulièrement importante alors qu’Israël vient de dire, via son ministre de la Défense, que la reconnaissance ne sera qu’un morceau de papier destiné à la poubelle tandis que la colonisation va s’intensifier en Cisjordanie et que la guerre génocidaire contre la Palestine se poursuit.
L’État de Palestine proclamé à Alger en 1988
Le fait d’organiser une conférence avec l’Organisation de libération de la Palestine est fondamental quand on sait que les autorités israéliennes ont favorisé le développement du Hamas (créé en 1987 lors de la première intifada) afin précisément d’affaiblir l’OLP.
Fondée le 28 mai 1964 à Jérusalem, l’OLP englobe le Fatah, le Front populaire de libération de la Palestine et le Front démocratique pour la libération de la Palestine. Pour les membres de la Ligue arabe, elle est alors conçue comme un mouvement nationaliste arabe pour, selon les vœux du président égyptien Gamal Abdel Nasser, être un instrument de l’unité du monde arabe. Yasser Arafat, qui succède à Ahmed Choukairy à partir de 1969 et jusqu’à sa mort le 11 novembre 2004, en fait un projet nationaliste palestinien. Le Fatah en est alors la faction majoritaire.
En 1974, Yasser Arafat précise clairement l’objectif de l’OLP dans un discours qu’il prononce devant l’Assemblée générale des Nations Unies. Il s’agit, explique-t-il, de créer en Palestine un État démocratique où chrétiens, juifs et musulmans pourront vivre dans la justice, l’égalité et la fraternité. C’est cette même année que l’ONU reconnaît le droit du peuple palestinien à la « souveraineté et à l’indépendance nationale ». Il faut aussi préciser que si Yasser Arafat avait pu s’exprimer devant les Nations Unies, c’est que celles-ci avaient admis l’OLP comme membre observateur et l’avait reconnu comme « seul et légitime représentante du peuple palestinien. »
Un an plus tôt, en 1973, l’OLP avait reconnu l’État d’Israël et, en 1996, elle a modifié sa charte pour inscrire la solution à deux États. Dès 1988, à Alger, elle a proclamé un « État de Palestine » reconnu par 89 États dès février 1989, au grand dam d’Israël. En 1993, l’organisation pour la libération de la Palestine négocie les accords d’Oslo avec le gouvernement de Yitzhak Rabin. C’est de ces accords qu’est née l’Autorité palestinienne.
Le PCF et l’OLP : une longue histoire
En France, le PCF noue des relations avec l’OLP très rapidement. Ces relations n’ont jamais failli et la conférence qui se tient aujourd’hui le confirme. Elle aura lieu en présence de Ahmed Saeed al-Tamimi, président du Conseil palestinien des droits de l’homme et membre du comité exécutif de l’OLP. La situation en Palestine sera analysée par le gouverneur de Jéricho et de la Vallée du Jourdain, Hussein Hamayel, le président du département des affaires des expatriés, lui aussi membre du comité exécutif de l’OLP Faysal Aranki, du président du Forum Palestine Mounib al-Masri, et du secrétaire général du Parti du peuple palestinien Bassam Al-Salhi.
Les responsabilités de la communauté internationale seront également abordées avec la participation de représentants et élus du Parti de la Gauche européenne, de Chypre, de Malte, du groupe GDR, en France, du président du Sinn Fein, du PT brésilien et du parti communiste japonais.
Autres chapitres qui marqueront la journée : l’urgence humanitaire et la défense des droits humains et des travailleurs, les initiatives de la France.

12:55 Publié dans ACTUALITES, International, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : palestine, pcf |
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