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09/12/2020

VENEZUELA : APRES LES ELECTIONS LEGISLATIVES

venezuela carte.jpgLes Vénézuélien-ne-s ont fait le choix d'ouvrir la possibilité d'une sortie de crise politique (PCF)

Le peuple vénézuélien a élu dimanche 6 décembre ses représentant-e-s à l'Assemblée nationale. Malgré le blocus économique imposé par Trump avec pour conséquence une situation économique extrêmement difficile, malgré les sanctions iniques de Washington, de ses alliés dans la région et de l'Union européenne, malgré un fort taux d'abstentions, le Pôle patriotique rassemblé autour du PSUV et de Nicolas Maduro (plus de 3,5 millions de voix et 67,6 % des voix exprimées) arrive largement en tête du scrutin.

La coalition de centre droit autour du COPEI et de l'Alliance démocratique recueille une peu plus de 17 % l'alliance Venezuela Unida enregistrant 4 % et le parti communiste près de 3 %.

Cette élection, la 25e en 21 ans, s'est déroulée dans un contexte complexe : appel au boycott des élections brandi par une partie de l'opposition, éprouvante crise économique et sociale conséquence pour l'essentiel d'un embargo « injuste et incompréhensible », comme l'a déclaré l'ancien président du gouvernement espagnol, José Luis Zapatero.

Un embargo imposé par les États-Unis et de nombreux pays dont la France et l'Union européenne. Cette situation explique, pour une grande part, le taux exceptionnellement haut des abstentions (69 %).

Les Vénézuélien-ne-s ont fait le choix d'ouvrir la possibilité d'une sortie de crise politique en donnant une majorité au Pôle patriotique.Le PCF tient également à saluer la campagne du Parti communiste du Venezuela et de l'Alternative populaire révolutionnaire (APR) qui, dans la poursuite du processus de la révolution bolivarienne initiée par Chavez, ont placé au coeur des débats les exigences sociales, les intérêts du monde du travail, de la création et l'exigence d'indépendance nationale.

Les pénuries de carburant, les difficultés de déplacement, la gravité de la pandémie de Covid-19 ont aggravé la situation.

Le Parti communiste français (PCF), représenté par deux observatrices internationales accréditées parmi les 300 présent-e-s sur place, considère que dans les conditions actuelles il serait irresponsable de la part des gouvernements français et des pays membres de l'Union européenne de ne pas reconnaître ce scrutin, alors même que l'ONU l'a déjà fait.

La France s'honorerait de retrouver sa voix et de ne plus marcher dans les pas de Trump. Mobilisons-nous sans plus tarder pour la levée immédiate de tous les embargos qui pèsent sur de trop nombreux pays alors qu'une pandémie frappe l'humanité. Nous appelons à plus de coopérations, à plus de solidarité internationale.

19:35 Publié dans ACTUALITES, International, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : vénézuela, pcf | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

27/02/2019

Stop à l'escalade de la violence au Venezuela

venezuela violence.jpg

PARTI COMMUNISTE FRANCAIS

La crise au Venezuela prend une dimension dangereuse: intimidations, violences aux frontières colombienne et brésilienne, déclarations du secrétaire d’État américain exprimant sa volonté de « passer aux actes » … Toutes les conditions ont été créées par les États-Unis et ses alliés pour justifier une nouvelle intervention dans cette région du monde, la 68eme de son histoire.

Le peuple vénézuélien est totalement oublié et pris en étau par la politique américaine de Trump, aidée par de nouveaux alliés en Amérique latine, tous avides de disposer de nouvelles réserves pétrolières.
Cette stratégie porte le risque d’un bain de sang et d’un embrasement de toute la région. Le prétexte humanitaire, que le Comité international de la Croix Rouge lui-même a refusé de cautionner, relève du chantage politique et d’une stratégie d’ingérence dans les décisions politiques du Venezuela, violation intolérable de la souveraineté du pays et de la charte de l’ONU.
La communauté internationale doit réagir pour empêcher une nouvelle intervention militaire des États-Unis sur ce continent.
La France doit s’opposer à l’ingérence américaine dans les affaires vénézuéliennes d’une part, et travailler, comme membre permanent du Conseil de sécurité, à légitimer le rôle de l’ONU dans la résolution de cette crise majeure.
Elle peut contribuer, avec d’autres, à résoudre les graves difficultés économiques auxquelles sont confrontés le Venezuela et son peuple, dont Washington, le pompier pyromane, porte aussi une responsabilité sur le plan économique.
Le Parti communiste français appelle au respect du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, au devoir de non ingérence en politique internationale, au respect de la charte de l’Onu. Il appelle le gouvernement français à appuyer les efforts du groupe constitué autour du Mexique pour imposer le dialogue.

Le Parti communiste français appelle ses militants à manifester sous toutes les formes leur solidarité avec le peuple vénézuélien et son gouvernement légitime. Il leur demande de rester vigilants et mobilisés pour la paix et la solidarité entre les peuples. 

18:14 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : vénézuela, violence, pcf | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

02/11/2017

HYPOCRISIE

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La chronique de José Fort sur Radio Arts Mada, tous les lundi à 19h repris sur Chansons Rouges Mosaik tous les lundis une semaine après, dans le Top Magazine de 12h, 18h, 23h et le mardi à 8h

Avant l’élection présidentielle, un commentateur écrivait  à propos de M. Macron, je cite : « Il y a chez ce personnage une douceur trop sucrée, qui sent l’hypocrisie ».

Ces derniers jours, le président mal élu a rivalisé en matière de tartufferie, de fausseté, de jésuitisme, de fourberie, de chafouinerie.

Vous choisirez vous mêmes, tous voulant à peu de choses près dire la même chose qu’hypocrisie. Le père Noël des riches, vous vous en souvenez peut-être, avait reçu l’été dernier à l’Elysée une délégation de l’opposition vénézuélienne composée de représentants de la grande bourgeoisie de ce pays et d’un membre notoire d’une formation extrémiste fascisante liée à M. Trump.

A la fin de l’entretien, Macron déclarait, je le cite : «  Nos concitoyens ne comprennent pas comment certains ont pu être complaisants avec le régime qui se met en place au Venezuela. Une dictature qui tente de se survivre au prix d’une détresse humaine. » Depuis cette sortie martiale, des élections qualifiées « d’honnêtes » par les observateurs étrangers ont eu lieu dans ce pays donnant 18 gouverneurs au mouvement chaviste au pouvoir et 5 à l’opposition. Macron n’a rien dit laissant une sombre inconnue porte parole du Ministère des Affaires étrangères s’étonner des résultats.

Il y a une semaine, le pourfendeur des fainéants et autres jaloux recevait en grande pompe le «  président auto proclamé » égyptien, le général Sissi. Et que déclarait l’ancien administrateur de banque ? Je le cite : « Je crois à la souveraineté des Etats et de la même façon que je n’accepte pas qu’un dirigeant donne des leçons sur la manière de gouverner mon pays, je n’en donne pas aux autres. »  

Bref, ce président a une conception de la souveraineté à géométrie très variable.Macron, c’est comme boire du vin avant 11h. Au bistrot, ça fait poivrot. A 12h05,  ça fait bon vivant. Dans tous les cas, il veut faire vite, comme les alcoolos vidant les verres à un rythme express. Tous les mauvais coups sociaux sont adoptés à la vitesse supersonique.

Quant à la prétendue concertation avec « les forces vives de la nation », la tromperie atteint des sommets. En fait, il s’agit pour l’adepte du détournement de majeur de recevoir parfois autour d’un café, d’exposer le projet et bonjour-bonsoir, y a plus rien à voir et encore moins à discuter. Certains s’en contentent, d’autres pas.Macron est hypocrite. Il n’est pas le seul, c’est vrai. Mais chez lui, il y a aussi une bonne dose de perversité et de mépris à l’égard des sans dents, comme dirait son ancien employeur, le retraité Hollande.

Hypocrisie, tel est le titre de la chanson interprétée par Lartiste. Ecoutons.

Clivages Vous n’aurez pas manqué de noter les clivages qui s’amplifient chaque jour d’avantage dans la société française y compris à gauche, particulièrement dans ma famille politique : la Catalogne, Mélenchon, le mouvement social et la manière de mener la lutte, la juste action contre les violences faites aux femmes et «  balance ton porc », y compris même « l’affaire » Sonia Nour …

L’amplification de ces inquiétants clivages mériterait une réflexion sereine et constructive sur les raisons profondes de cette dérive. Est-ce encore possibles ?

Ce vendredi midi 27 octobre sur France Inter, Nicolas Soufflet présentant l’émission «  Le jeux des mille euros » a évoqué «  le soulèvement républicain » en Espagne.

Chacun sait que la République espagnole a été démocratiquement élue au suffrage universel et a dû affronter un « soulèvement » militaire mené par Franco soutenu par Hitler et Mussolini.  De deux choses l’une : mettre la faute sur le compte de l’inculture ou craindre une réécriture de l’Histoire… Je n’ose y croire.

Juan Manuel Nebot, photographe et communiste est mort.

Juan Manuel Nebot, célèbre photographe et militant communiste, « Asturien et Espagnol » soulignait-il, est mort ce lundi à Oviedo.

C’est une figure des Asturies qui disparaît à l’âge de 88 ans. Il était artiste et militant, courageux dans les pires moments du franquisme, soucieux de sa liberté de penser et d’agir. Il était d’une fidélité absolue à ses engagements mais savait hausser le ton au point, à plusieurs reprises, d’avoir été écarté par ses camarades.Sa femme Rosa et ses enfants Ana et Carlos peuvent être fiers de leur mari et père.   « Hors ma vie familiale, deux dates  ont marqué ma vie », disait-il.

En 1942, Nebot comme on l’appelle familièrement à Oviedo et à Gijon s’engage dans la photographie ; en 1965, il rejoint le Parti communiste d’Espagne clandestin.Après la mort de Franco, il a toujours refusé d’être élu alors qu’il aurait été un bon candidat car très populaire.

Il n’a jamais souhaité occupé des fonctions responsables dans le Parti car il voulait conserver sa liberté de «  renâcler, lorsque cela était nécessaire ».Il a pourtant occupé trois postes: celui de président des photographes espagnols, de président des commerçants d’Oviedoanimateur de la première organisation écologiste espagnole les «  Amis de la nature des Asturies ».

Pour lui la vie, la vraie, exigeait d’être  «  honnête, transparent et dire la vérité. »J’ai rencontré Nebot à plusieurs reprises car il était un très proche ami de Horacio Fernandez Inguanzo, le célèbre leader communiste asturien, le deuxième mari de ma mère. 

Nebot appréciait les bonnes tables et, avec Rosa, ils aimaient recevoir. C’est dans ces moments là où sur son bateau au cours d’une sortie de nuit « a pescar hombres », à la pêche ordonnait-il, qu’il se confiait et nous faisait rire à « carcagadas », à gorge déployée.

Son magasin, renommé, aurait suffi à faire cuire la favada, le plat traditionnel asturien. Mais il était si bon photographe que les fins de semaine étaient remplies notamment avec les mariages de la «  haute » société nationale et régionale.

Il avait  immortalisé le mariage du fils de Carrero Blanco, le premier ministre franquiste explosé par  des centaines de kilos de dynamite en 1973 sur une route de Madrid. Le chef de la police politique des Asturies, le sinistre Ramos, avait eu beau faire, Nebot avait pu immortaliser le couple et leurs familles dégénérées avant de s’attabler en compagnie du ministre de la Marine «  pour parler poissons et crustacés ». «  Il fallait bien éviter de trop renvoyer en cuisine les tonnes de viandes, de langoustes et de caviar venues par avion de Madrid », rigolait-il.   

 A la fin de sa vie, lors des dernières élections, des revanchards ont essayé de lui interdire son droit de vote prétextant son état de santé. Il ne parlait plus Nebot mais son regard pétillait de compréhension et d’amour pour ses proches. Grâce à sa femme et à sa fille, grâce à ses camarades, il a pu exprimer pour la dernière fois le combat de sa vie.

Le combat pour la liberté et la démocratie. Il n’y a pas si longtemps, le Venezuela faisait la «  une »  de l’actualité. Le système de propagande médiatique en France, en Europe et bien entendu aux Etats-Unis fonctionnait à plein  régime.

Il fallait faire entrer dans les têtes qu’une dictature régnait à Caracas, que la presse était bâillonnée alors que 80% des médias restent placés sous la coupe de la grande bourgeoisie locale.Ce pays sombrait donc dans l’incurie, la répression et comme le suggérait M. Trump, il fallait vite mettre fin à l’expérience chaviste qu’on annonçait à l’agonie.

On se souvient que M. Macron avait reçu à l’Elysée une délégation de l’opposition et s’était fendu lui aussi de propos relevant de l’ingérence dans les affaires d’une autre nation.Depuis plusieurs semaines, le Venezuela a disparu des radars médiatiques, la campagne électorale des régionales se déroulant trop «  normalement », sans incident notable. Bref, plus rien à vomir.Dimanche, les électeurs vénézuéliens ont voté en plus grand nombre que lors des régionales de 2012 et ont élu 17 gouverneurs affichant les couleurs du parti du président Maduro, 5 revenant à l’opposition.

Comme il fallait s’y attendre, les Etats-Unis et leurs représentants locaux mauvais perdants crient à la fraude alors que les observateurs étrangers soulignent le bon déroulement du scrutin. Scandaleusement, le ministère français des Affaires étrangères a relayé lundi après midi les accusations non fondées de l’opposition. Macron et son équipe ont choisi de se ranger derrière Trump pour tenter de déstabiliser le Venezuela.

Les résultats de ce vote ne gomment évidemment pas les difficultés que connaît le Venezuela, problèmes en partie liés aux sabotages économiques organisés comme au temps d’Allende au Chili et aussi par des insuffisances internes au pouvoir en place. Ils constituent toutefois un sérieux revers pour les forces de droite, pour les gouvernants étatsuniens et européens plus prompts à donner des leçons à Caracas qu’à Madrid.

Luis Silva chante le Venezuela. Ecoutons.

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31/07/2017

Venezuela : Un vote qui appelle le retour immédiat à la paix et au dialogue national

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Communiqué de presse (PCF)

venezuela constitution4.jpg41,53% des Vénézuéliens ont pu se rendre aux urnes ce dimanche 30 juillet, malgré un climat de violence accru par l'opposition au président Nicolas Maduro qui refusait de présenter des candidats au scrutin et qui entendait l'empêcher en rendant la situation incontrôlable. 10 personnes ont ainsi perdu la vie au cours de cette journée de vote, montant le bilan macabre de ces quatre derniers mois d'affrontements politiques aigus à près de 130 morts.

venezuela violence.jpgLe peuple vénézuélien paie d'un lourd tribut son aspiration à la paix. La veille du vote, des militants masqués prétendant défendre la démocratie avaient saccagé du matériel électoral en le brûlant en place publique.

L'opposition appelle déjà à des actions lundi et mercredi, jour d'installation de l'Assemblée constituante ; elle est notamment appuyée par l'Administration américaine qui parle, avec l'élection de dimanche, d'un "pas vers la dictature" et qui brandit à nouveau la menace de sanctions, et par les autorités de Colombie, où 1 million de Vénézuéliens ont émigré pour fuir les violences et trouver du travail.

C'est continuer à jeter de l'huile sur le feu alors qu'il s'agirait pour la communauté internationale de créer les conditions d'une médiation internationale sous égide de l'ONU afin de rétablir la paix et la sécurité au Venezuela.

Le Parti communiste français, partisan de la paix et du dialogue national, appelle le gouvernement français à agir fermement en ce sens plutôt que d'emboîter le pas à un président Trump qui multiplie ces jours-ci les déclarations et décisions agressives.

Le PCF adresse aux forces de la paix, de la justice sociale et de la démocratie vénézuéliennes sa solidarité et affirme la nécessité d'un arrêt immédiat des violences qui endeuillent le peuple du Venezuela.

Parti communiste français,
Paris, le 31 juillet 2017

30/07/2017

Tous bolivariens !

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Jean Ortiz, Samedi, 29 Juillet, 2017 - l'Humanité

Dans quelques heures le Venezuela peut être plongé dans un bain de sang par ceux qui, nationalement et internationalement, ne supportent pas que les pauvres refusent de le rester, et qui voudraient faire main basse sur les énormes réserves en hydrocarbures du pays.

L’enjeu géopolitique dépasse Caracas.
Les secteurs majoritaires et d’extrême droite de l’opposition connue comme « Table d’union démocratique » (MUD en espagnol) tentent de bloquer le pays pour empêcher les élections à l’Assemblée constituante et en appeler à l’intervention de Washington. Le président TRUMP et la CIA ont prévenu : s’il y a vote, « l’empire » prendra des sanctions immédiates contre le droit à l’auto-détermination d’un peuple.
 
Ce qui se joue au Venezuela aujourd’hui, quelles que soient les erreurs qu’ait pu commettre le président Maduro, a et aura des répercussions continentales et internationales lourdes. Washington (soutenu en sous-main par l’Union européenne) s’apprête à violer la souveraineté du Venezuela. Ils tentent de provoquer une rupture dans l’armée. Pour les États-Unis, le Venezuela bolivarien constitue « une menace pour la (sa) sécurité ». La formule est de ce « bon » président Obama.
 
Le Venezuela redevient le cœur de la stratégie impérialiste. Il doit plus que jamais faire battre le cœur de tous les démocrates. Le Haut commissariat des Nations Unies pour les Droits de l’homme vient d’appeler à « garantir la paix » afin que le vote de l’Assemblée constituante, le 30 juillet, se déroule en toute normalité. Les médias vénézuéliens, qui appartiennent très majoritairement à l’oligarchie, et leurs clones français, soufflent sur le feu au lieu de calmer le jeu, hurlent à « la dictature » parce que le gouvernement Maduro a interdit les manifestations pour que le vote ait lieu en toute tranquillité, et éviter que le sang coule davantage.
 
L’opposition, nous serions tenté d’écrire la « subversion », refuse de participer à la consultation. Elle a préalablement et illégalement organisé, un vote parallèle et bidon où elle aurait obtenu plus de 7 millions de suffrages. Aucune vérification, aucun comptage sérieux n’ont pu avoir lieu. Listes électorales « maison » et bulletins de vote ont été monopolisés, puis brûlés.
Les principaux chefs de l’opposition veulent aujourd’hui, après trois mois et demi d’insurrections localisées, surtout dans les quartiers riches, en découdre, quel qu’en soit le prix. Les opposants sont devenus des émeutiers. Depuis l’élection, avec une courte majorité, du président Maduro, en 2013, l’opposition se refuse à reconnaître la légitimité du président. Cette attitude putschiste rappelle et dépasse le « golpe » contre Chavez de 2002. Et pourtant ...
 
L’élection d’une Constituante, l’élargissement de la démocratie, la consultation de l’ensemble de la population, dans un processus de fond, constituent bien l’un des derniers atouts, sans doute, pour le vivre ensemble, dans un pays aujourd’hui déchiré, au bord du gouffre. La révolution veut modifier la Constitution de 1999, y ajouter les acquis sociaux reconnus par les institutions internationales. Malgré l’effondrement économique, la révolution est parvenue à maintenir les grandes « Missions » sociales. Peu en parlent. La pénurie sur des produits ciblés, sur des médicaments, certes cruelle, organisée essentiellement par le patronat, est sur-médiatisée. Et pourtant les chiffres, eux, parlent... L’indice de développement humain du Venezuela était en 2015 de 0.767, 71e rang sur un ensemble de 188 pays. De 1990 à 2015, l’espérance de vie à la naissance a augmenté de 4,6 années. La santé et l’éducation (gratuites) restent des priorités, malgré la profonde crise économique et politique.
 
Le Venezuela ne doit pas être le Chili. L’expérience a prouvé que tout blocus affecte surtout les populations civiles et se retourne finalement contre ses promoteurs. Cuba a plus que prouvé et éprouvé les voies de la résistance pratique, concrète, au quotidien.
Les niveaux atteints par la désinformation ne sauraient nous détourner de notre devoir d’internationalisme. L’internationalisme, disait le Che, c’est la solidarité de classe des exploités.
 
 

11:08 Publié dans ACTUALITES, International, Point de vue | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : vénézuela, maduro, élections | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

09/05/2013

Pierre Laurent Secrétaire National du PCF en Amérique Latine

pierre laurent,amérique latine,voyage,cuba,brésil,vénézuela,uruguay,fabiusPierre Laurent conduit du 6 au 20 mai, une délégation du PCF à Cuba, au Venezuela, au Brésil et en Uruguay dont les peuples ont frayé, chacun selon un processus singulier, leur chemin d’émancipation et de souveraineté. Pierre Laurent, en Amérique latine, portera une autre voix de la France : la volonté de solidarités nouvelles entre nos peuples pour, tous, « vivre mieux ».

La « philosophie du "vivre mieux" traverse toutes les sociétés sud-américaines. Nous avons essayé toutes les recettes du néolibéralisme, et elles ont toutes échoué. Nous avons alors développé nos propres solutions, et j’espère que l’Europe n’aura pas à subir toutes ces erreurs pour s’en rendre compte ».

C’est en ces termes que Jean-Paul Guevara, ambassadeur de Bolivie en France, synthétise, dans un entretien à l’Humanité-dimanche, la remarquable créativité des peuples latino-américains qui ont repris leur destin en mains.

Les États-Unis ont beau faire, le temps est révolu où ils faisaient et défaisaient à l’envi les gouvernants, imposaient les dictatures les plus sanglantes du XXe siècle et les régimes des plus inégalitaires qui soient.

Ce que les mots du diplomate disent aussi, avec une modestie et une franchise qui l’honorent, c’est que l’Europe ferait bien de s’inspirer de ces expériences historiques et politiques qui se gardent, elles, de prétendre à tout « universalisme » mais qui partagent l’objectif commun de renforcer leur solidarité régionale au service du développement de leur pays et du continent.

Aucun processus n’a pour autant été linéaire, chaque révolution s’est construite selon ses propres modalités, dans la lutte et la longue durée, impliquant mouvement populaire et social et des stratégies de rassemblement et d’union large pour affronter les forces réactionnaires qui combattent toute politique de conquêtes démocratiques et sociales.

amerique-latine.gifLe quai d’Orsay affiche, vis-à-vis de l’Amérique du Sud, une volonté nouvelle, a contrario de l’ère Sarkozy ; mais c’est le Pérou, Panama et la Colombie que le ministre des Affaires étrangères a choisis pour son premier déplacement officiel — trois pays qui se distinguent de leurs voisins en étant dirigés par des forces de droite dure.

C’est à Bogota que Laurent Fabius a évoqué avec lyrisme les « liens ancrés dans l’histoire, nourris de valeurs partagées et d’aspirations communes » de la France et de l’Amérique latine. Si ces liens sont réels, il n’en demeure pas moins qu’aujourd’hui elle accorde bien plus de considération aux États engagés dans des accords de libre-échange avec l’Union européenne qu’aux nations émergentes progressistes qui contestent un ordre international au service du capitalisme financier mondialisé.

De vieux réflexes reprennent alors vite le dessus dans certains cercles dirigeants taxant d’arrogance ceux qui critiquent la politique française à l’étranger. Or dans ce domaine, dans les mots comme dans les actes, le gouvernement et le président socialistes ont choisi d’assumer la continuité — comme si notre politique étrangère devait faire l’objet d’un consensus avec la droite, en mettant au rencart toute approche et perspective internationalistes.

Pierre Laurent, en Amérique latine, portera une autre voix de la France : la volonté de solidarités nouvelles entre nos peuples pour, tous, « vivre mieux ».

Déclaration de Lydia Samarbakhsh responsable du département International du Parti Communiste Français sur la visite d’une délégation conduite par son secrétaire national Pierre Laurent à Cuba, au Venezuela, au Brésil et en Uruguay, du 6 au 20 mai.

15/04/2013

Élection de Maduro : "C'est la victoire d'un peuple" (Pierre Laurent)

vénézuéla, henrique capriles, nicolas maduro, l'après chavezJe salue très chaleureusement l'élection de Nicolas Maduro et du Pôle patriotique au Venezuela.
C'est la victoire d'un peuple qui a voulu garantir la poursuite du processus de transformations progressistes initié par Hugo Chavez.

Le candidat de l'opposition, Henrique Capriles, est battu après avoir mené une campagne haineuse, focalisée sur les problèmes d'insécurité, et soutenue par les classes dominantes partisanes du retour aux politiques néolibérales de privatisations et ajustements structurels qui ont, par le passé, causé tant de dégâts et d'injustices.

Le PCF réaffirme toute sa solidarité avec le peuple et les forces progressistes vénézuéliennes. L'élection de Nicolas Maduro sera aussi un atout pour le renforcement de l'union des peuples d'Amérique latine.

Pierre Laurent, secrétaire national du PCF