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29/10/2018

Brésil : Plus que jamais aux côtés des progressistes

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COMMUNIQUE DU PARTI COMMUNISTE FRANCAIS

Au terme de la séquence électorale au Brésil, c'est l'inquiétude qui est de mise après l'élection de Jair Bolsonaro (55% des voix contre 45% pour Fernando Haddad du Parti des travailleurs).
L'homme qui a dit tout au long d'une campagne agressive et violente vouloir gouverner « pour la majorité, pas pour la minorité », en pointant d'une manière affirmée les noirs, les femmes, les membres de la communauté LGBT, les militants de gauche, les Indiens, les membres du mouvement paysan des sans-terre (MST) et d’ONG, les défenseurs de l’environnement, les journalistes, plonge le pays dans une profonde fracture.


Ce résultat intervient dans un pays confronté depuis plusieurs années à la fragilité des institutions, avec le coup d'État contre Dilma Rousseff et la prison pour Lula, empêché d'enregistrer sa candidature, contrairement aux recommandations de l'ONU.

Brésil drapeau.jpgAprès les États-Unis, l'Europe de l'Est et les Philippines, l'arrivée de Bolsonaro, adepte de la dictature marque un nouveau tournant inquiétant dans un mouvement mondial d'expansion des nationalismes de droite.
Depuis l’annonce des résultats, les messages de félicitations à Bolsonaro des néolibéraux latino-américains et du monde occidental (Trump et Marine Le Pen en tête) ne cessent de tomber. Et pour cause, sa ligne de conduite épouse un recours massif à la police militaire pour gérer les problèmes de criminalité urbaine, une économie clairement néolibérale avec un programme caressant le marché dans le sens du poil : réforme des retraites, indépendance totale de la Banque centrale, privatisations et réduction de la taille de l’État, suppression des droits des travailleurs, renoncement à l'alphabétisation et aux enseignements fondamentaux dans les zones rurales éloignées où les institutions scolaires seraient « trop chères à entretenir » ainsi que soutien à l'agrobusiness qui met en péril la biodiversité du pays.

En promettant « un grand nettoyage du pays des marginaux rouges, des hors-la-loi gauchistes », se profilent une purge comme jamais le Brésil n'en a connue et un risque de basculement vers un régime anti-démocratique, répressif, sans contre-pouvoir, aux couleurs d'un « fascisme rampant ».
La communauté internationale, européenne notamment, qui n'a eu de cesse de brandir le flambeau de la démocratie de part et d'autre de la planète, est restée bien muette ces derniers mois face à la situation brésilienne et porte une lourde responsabilité. Au-delà d'être une menace pour les seuls Brésiliens, c'est un risque d'instabilité pour toute la région où les forces de droite extrême sont à l'offensive, mais également à l'échelle internationale.
Les forces progressistes brésiliennes, loin de baisser les bras comme l'a déclaré Fernando Haddad, vont rester mobilisées. Le PCF, fidèle à ses valeurs et à son soutien permanent, sera à leurs côtés. Il en appelle à la communauté internationale et lui demande de se ressaisir contre la menace de la « peste brune », encouragée par ce résultat, en prenant des mesures politiques humanistes, sociales et solidaires, volontaristes d'émancipation humaine. Cela nécessite pour nous, forces communistes et progressistes, des efforts considérables de solidarité et des propositions claires au service des libertés fondamentales, de la justice sociale de la démocratie et de la préservation de la planète.

16:12 Publié dans ACTUALITES, International, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : brésil, pcf | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

24/10/2014

Marché ou crève !

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Dans "Zonebourse", le spécialiste reconnu des marchés, Patrick Rejaunier, écrit le 17 octobre : "Après le premier tour (des élections brésiliennes), la Bourse a gagné 5,6% avec la qualification pour le second tour du libéral Neves...et tout autant avec l'annonce du soutien (à Nieves) de la candidate "écolo" Marina Silva..." P. Rejaunier poursuit: "les marchés sont allergiques à Dilma". 

Voilà qui est fort lucide et honnête... Si un éminent mercatologue le dit, faisons lui confiance.
En quelques mots: les marchés, le fric, les saigneurs de peuples, les multinationales, le FMI, la BCE, le capital, Washington... votent MARCHE. Ils font leur marché en s'en foutant toujours plein les fouilles et les bourses. C'est : marché ou crève!
Le marché a des mains (et des griffes) de plus en plus visibles et des raisons que la raison ignore de moins en moins. La bilan réformiste de Dilma n'est certes pas parfait, mais déjà trop progressiste pour les fazendeiros, pour les financiers, les charognards de l'argent roi, les macronsbrésiliens, ceux qui feraient s'ils le pouvaient disparaître les favelas au katcher, brûleraient la "bourse famille" et renverraient à l'esclavage les millions de pauvres. Qu'ils Triment pour les marchés et restent enchaînés!
 
Le Marché ou la VIE: tel est l'enjeu du second tour de ce dimanche au Brésil.

Jean Ortiz - See more at: http://www.humanite.fr/blogs/marche-ou-creve-555445

08:59 Publié dans ACTUALITES, Economie, Point de vue | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : dilma, brésil | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

14/06/2014

Brésil : imposture et aveuglement

bresil.jpgPoint de vue José Fort.

Ceux qui en Europe font grand cas de la colère d'une frange de la population brésilienne et s'emploient en France à vivement critiquer les cheminots, les gens de la culture et du spectacle sont-ils les mieux placés pour exprimer leur compassion ?"

Ce qui se dit et s'écrit sur le Brésil frôle l'imposture et l'aveuglement. Les mouvements sociaux, les revendications, les grèves correspondent bien entendu à la réalité dans cet immense pays en plein développement, souverain, non servile à l'égard des Etats-Unis et de l'Europe capitaliste. Et comment ne pas s'indigner devant les scènes de violences policières contre les manifestants.

Mais ceux qui en Europe font grand cas de la colère d'une frange de la population brésilienne (couches moyennes) et s'emploient en France à vivement critiquer les cheminots, les gens de la culture et du spectacle sont-ils les mieux placés pour exprimer leur compassion, eux qui oublient qu'après les années de dictature et grâce à la politique menée par Lula, des millions de Brésiliens sont sortis de la misère, tandis que la démocratie était rétablie, que le pays retrouvait sa dignité, gagnait en liberté, souveraineté, prestige et poids international?

Ces misérables médias euro centristes totalement recroquevillés sur leurs nombrils restent fidèles à leur posture de toujours concernant l'Amérique latine: ignorance et imbécillité crasse.

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13:02 Publié dans ACTUALITES, Point de vue | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : brésil, france, lula | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

09/05/2013

Pierre Laurent Secrétaire National du PCF en Amérique Latine

pierre laurent,amérique latine,voyage,cuba,brésil,vénézuela,uruguay,fabiusPierre Laurent conduit du 6 au 20 mai, une délégation du PCF à Cuba, au Venezuela, au Brésil et en Uruguay dont les peuples ont frayé, chacun selon un processus singulier, leur chemin d’émancipation et de souveraineté. Pierre Laurent, en Amérique latine, portera une autre voix de la France : la volonté de solidarités nouvelles entre nos peuples pour, tous, « vivre mieux ».

La « philosophie du "vivre mieux" traverse toutes les sociétés sud-américaines. Nous avons essayé toutes les recettes du néolibéralisme, et elles ont toutes échoué. Nous avons alors développé nos propres solutions, et j’espère que l’Europe n’aura pas à subir toutes ces erreurs pour s’en rendre compte ».

C’est en ces termes que Jean-Paul Guevara, ambassadeur de Bolivie en France, synthétise, dans un entretien à l’Humanité-dimanche, la remarquable créativité des peuples latino-américains qui ont repris leur destin en mains.

Les États-Unis ont beau faire, le temps est révolu où ils faisaient et défaisaient à l’envi les gouvernants, imposaient les dictatures les plus sanglantes du XXe siècle et les régimes des plus inégalitaires qui soient.

Ce que les mots du diplomate disent aussi, avec une modestie et une franchise qui l’honorent, c’est que l’Europe ferait bien de s’inspirer de ces expériences historiques et politiques qui se gardent, elles, de prétendre à tout « universalisme » mais qui partagent l’objectif commun de renforcer leur solidarité régionale au service du développement de leur pays et du continent.

Aucun processus n’a pour autant été linéaire, chaque révolution s’est construite selon ses propres modalités, dans la lutte et la longue durée, impliquant mouvement populaire et social et des stratégies de rassemblement et d’union large pour affronter les forces réactionnaires qui combattent toute politique de conquêtes démocratiques et sociales.

amerique-latine.gifLe quai d’Orsay affiche, vis-à-vis de l’Amérique du Sud, une volonté nouvelle, a contrario de l’ère Sarkozy ; mais c’est le Pérou, Panama et la Colombie que le ministre des Affaires étrangères a choisis pour son premier déplacement officiel — trois pays qui se distinguent de leurs voisins en étant dirigés par des forces de droite dure.

C’est à Bogota que Laurent Fabius a évoqué avec lyrisme les « liens ancrés dans l’histoire, nourris de valeurs partagées et d’aspirations communes » de la France et de l’Amérique latine. Si ces liens sont réels, il n’en demeure pas moins qu’aujourd’hui elle accorde bien plus de considération aux États engagés dans des accords de libre-échange avec l’Union européenne qu’aux nations émergentes progressistes qui contestent un ordre international au service du capitalisme financier mondialisé.

De vieux réflexes reprennent alors vite le dessus dans certains cercles dirigeants taxant d’arrogance ceux qui critiquent la politique française à l’étranger. Or dans ce domaine, dans les mots comme dans les actes, le gouvernement et le président socialistes ont choisi d’assumer la continuité — comme si notre politique étrangère devait faire l’objet d’un consensus avec la droite, en mettant au rencart toute approche et perspective internationalistes.

Pierre Laurent, en Amérique latine, portera une autre voix de la France : la volonté de solidarités nouvelles entre nos peuples pour, tous, « vivre mieux ».

Déclaration de Lydia Samarbakhsh responsable du département International du Parti Communiste Français sur la visite d’une délégation conduite par son secrétaire national Pierre Laurent à Cuba, au Venezuela, au Brésil et en Uruguay, du 6 au 20 mai.