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29/06/2025

EVRY COURCOURONNES, GUERRE DES RELIGIONS

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EVRY COURCOURONNES, LA GUERRE DES RELIGIONS NE DOIT PAS AVOIR LIEU

Conseil municipal du 26 juin 2025, proposition du Maire Stéphane Beaudet de nommer le parvis de la Cathédrale du nom de l’évêque Monseigneur Guy Herbulot qui en a été l’instigateur et qui a participé à façonner notre centre ville ; une demande légitime de l’évêché.

 

A la surprise générale de la majorité du conseil Municipal et du public particulièrement nombreux ce jour là, la députée LFI et et conseillère municipale de la ville s'oppose à cette nomination.

Les raisons de ce refus, c'est qu'un autre religieux porte le nom d'une cours face à la cathédrale, Monseigneur Romero, et que deux religieux catholiques, cela suffit.

 

Mais qui était Monseigneur Romero ? Surnommé l'évêque des pauvres, des sans noms, soupçonné par l'extrême droite d’être communiste, il meurt pour cela assassiné en pleine messe pour avoir été le défenseur des droits de l'homme et particulièrement des paysans de son diocèse.

C'est un honneur pour les Evryens qu'un nom rappelle ainsi dans notre ville sa mémoire.

 

Mais qui était Guy Herbulot ? Né le 7 mars 1925, mort le 1er août 2021, évêque d'Evy Courcouronnes et Corbeil pendant 22 ans, de 1978 à 2000. Il a marqué la ville par son humanité bien au delà des fidèles catholiques.

Que la ville lui rende hommage en lui donnant le nom du parvis de la cathédrale où il a officié si longtemps rien de plus normal.

 

La députée LFI lui reproche d'être un homme, pour un évêque, quelle surprise ? Elle estime qu'il fallait donner le nom d'une femme. Membre de la commission extra municipale chargée de proposer des noms aux nouveaux lieux de la ville, je puis témoigner que depuis cinq ans, c'est notre démarche collective. 80 % des noms proposés et adoptés par le conseil municipal sont des noms de femmes, exceptés des cas particuliers comme pour l'ancien Maire d'Evry Francis Chouat ou Guy Herbulot,

 

Ce qui est le plus grave dans la position de la députée LFI c'est son attitude envers une religion, sans doute pour valoriser une autre religion qu'elle pense être un socle électoral indispensable pour les prochaines échéances électorales.

 

Evry Courcouronnes est une ville où se côtoie pratiquement toutes les religions, En témoigne la présence entre autres d'une cathédrale, d'une mosquée, d'une pagode (la plus grand d'Europe), d'une synagogue et d'autres lieux de croyances.

 

Tenter de semer ainsi le venin entre les différentes religions est une grande erreur, contraire à l'esprit de tolérance qui caractérise notre ville et ses habitants, et politiquement inefficace, c'est une certitude. Les électeurs s'exprimeront en temps voulu, non sur leurs croyances ou pas supposées, mais sur un choix et des actes, et ceux exprimés pendant ce conseil municipal, en sont.

 

Diego Diaz

Maire adjoint honoraire communiste d'Evry Courcouronnes

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26/06/2025

La politique c'est avant tout cela. Une aventure humaine et fraternelle

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Photo de Fabien Roussel avec la doyenne et ancienne résistante communiste du département (102ans) et la responsable départementale des Jeunesses communistes

En l'espace de quelques jours, la fédération du PCF Lot et Garonne vient de connaître une séquence politique inédite et offensive.
En l'espace de quelques jours, nous avons réussi à mobiliser plus de 400 personnes sur le département, de Feugarolles, à Francescas jusqu'à Marmande et Virazeil, en weekend mais aussi en pleine semaine...

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A une époque où la politique porte une image souvent négative auprès d'une partie de la population, où l'abstention ne cesse de croître, où les réactionnaires opposent les gens les uns aux autres, mobiliser autant de monde peut être considérer comme un succès encourageant pour la suite.
De ces événements, sont souvent mis en lumière les têtes d'affiche et les invités, à juste titre. Et pourtant, rien ne serait possible sans l'engagement militant souvent moins visible et surtout moins médiatisé!!
6 mois de mobilisation de notre fédération, de ses militants et ses sympathisants
6 mois de préparation pour la fête de Feugarolles pour permettre la construction d'un programme politique, gastronomique et festif : contact avec la direction nationale pour faire venir Ian Brossat, sollicitation des réseaux pour Dímelotú, construction des flyers, des bons de soutien et des affiches, contact pour les intervenants aux débats, collage des affiches pendant l'orage, et bien sûr toute la logistique technique pour la salle, le bar, le repas... jusqu'à la pénurie de magret à quelques jours de la fête...

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3 mois de préparation pour la venue de Fabien Roussel secrétaire national du PCF.
3 mois depuis l'appel de sa directrice de cabinet en pleine permanence syndicale jusqu'à sa venue dans le Gers puis à Francescas et Marmande : réunions en visio avec les enfants sur le canapé pour les uns, l'ordinateur sur les genoux pour les autres pendant l'activité des gamins lors des réunions avec le cabinet de Fabien, trouver une salle auprès d'une mairie LR qui n'aurait pas pu nous faire un meilleur accueil jusqu'à l'équiper de la fibre pour permettre la retransmission en direct de la rencontre publique et aussi s'assurer du dernier verre avec les cuistos, le sonorisateur qui dépanne 1 semaine avant afin d'assurer la qualité de la diffusion, les contacts avec les élus, les acteurs de la santé, le chef d'entreprise pour préparer une visite, les conférences de presse, les copains qui assurent l'apéro dînatoire après avoir assuré la fête de la musique et la cuisine à Feugarolles, les camarades qui assurent l'accueil, la sécurité, la vente des livres, les transports, trouver une tireuse à bière, trouver une bonne bière pour Fabien....
C'est aussi gérer l'organisation au téléphone pendant que tu es au parc avec les enfants

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C'est aussi assurer la rédaction et la distribution de 30 000 milles tracts dans le département, le collage des affiches... En quelques jours et avec la canicule...
C'est aussi le plaisir de travailler avec la fédération du Gers et son secrétaire départemental pour réussir nos initiatives
C'est aussi recevoir des messages des fédés et sections voisines t'annoncant fièrement qu'ils feront le nécessaires pour venir par dizaines en covoiturage pour gonfler les rangs!
C'est aussi le travail politique faits dans le département et les engagements tenus par les membres de la direction nationale qui te donnent un coup de pouce pour favoriser la venue de Fabien
C'est aussi recevoir des critiques et des leçons de celles et ceux (bien souvent la gauche anticommuniste) qui ne font pas grand chose hormis critiquer ce que fait le PCF à travers ses initiatives et ses combats politiques, méprisant notre histoire d'hier et notre activité d'aujourd'hui.
C'est prendre du plaisir d'accueillir, discuter et débattre avec nos partenaires politiques et les élus qui prennent le temps de se mobiliser et répondre à nos initiatives, qui font la preuve que même si nous sommes pas toujours d'accord, débattre et passer un moment convivial ensemble est primordial.
C'est aussi assurer l'animation d'une rencontre publique avec 250 personnes sans compter la diffusion sur les réseaux sociaux, c'est préparer des prises de parole, tenter de gérer ses émotions quant il s'agit de rendre un hommage au camarade de la section disparu il y a quelques semaines...
C'est aussi avoir un secrétaire national qui t'encourage avant de démarrer ensemble la prise de parole
C'est aussi faire des permanences syndicales nocturnes la semaine précédant les 2 événements tout en devant assurer la présentation du travail fait par ta commission pour les élections municipales
C'est aussi une famille qui doit supporter le planning chargé et le stress occasionnée par l'organisation, tout comme les grands parents qui assurent les gardes, les enfants qui te demandent pourquoi tu as encore une réunion, une compagne qui assure grave
C'est aussi revoir des visages qu'on avait pas vu depuis longtemps ou qui viennent de loin pour discuter politique avec Fabien Roussel.
C'est aussi apercevoir les visages émus de tes proches et ta famille quand tu accueilles Ian et Fabien
C'est aussi voir les camarades installer et ranger la salle jusqu'à tard le soir pendant que d'autres profitent, discutent ou servent encore de la bière
C'est être fier en tant que jeune dirigeant d'avoir réussi à créer avec la direction départementale collectivement les conditions de la venue du secrétaire national dans ton département, événement inédit depuis des années
C'est aussi permettre de prolonger et amplifier les batailles politiques menées par les camarades dans les sections depuis des années et qui témoignent leur volonté d'être le plus utile pour leurs concitoyens, l'accès aux services publics et au développement de notre industrie.
C'est surtout débattre et rencontrer celles et ceux avec qui nous ne sommes pas toujours d'accord et qu'il faut réussir à convaincre

 

C'est surtout partir de ce qu'ont les gens dans la tête, de leur préoccupation immédiate et matérielle souvent bien loin de ce que nous pourrions penser
La politique c'est avant tout cela. Une aventure humaine et fraternelle faite d'organisation, d'anticipation mais aussi d'urgences et d’impondérables à gérer.
Rien n'est possible sans l'engagement sans faille des militants qui ne sont pas forcément dans la lumière.
Ces événements sont une preuve supplémentaire que les militants communistes sont au service de leur parti dans l'intérêt de pouvoir être au service du plus grand nombre dans cette société capitaliste qui broie l'humain et la nature.
Parfois on m'interroge, voir on nous moque sur le vieillissement militant et notre difficulté à renouveler. Encore une fois, je peux répondre que des militants comme ça, mobilisables à toute heure, je prends tous les jours !!!
La politique c'est une aventure humaine qui se vit en famille. Et quand elle se vit en famille au sein du PCF et avec le PCF, ce sont des souvenirs incroyables.
La politique c'est avant tout la rencontre avec des militants, des élus, des salariés qui créent les conditions pour l'organisation d'un événement majeur tout en fraternité et bienveillance.
La politique au PCF c'est aussi la preuve que de la direction du cabinet, jusqu'au secrétaire national et aux militants dans les sections, nous sommes tous sur un pied d'égalité et qu'ensemble nous décidons démocratiquement de la vie de notre parti.
Oui c'est parfois brouillon à l'image de cette publication mais les plus souvent ça marche comme on l'aurait voulu
C'est aussi ça la perspective de nouveaux jours heureux !
Ces aventures humaines, vous pouvez venir les vivre en adhérant au PCF.
Ces aventures humaines, vous pouvez venir les vivre en devenant bâtisseurs sur le stand de l'auberge gasconne lors de la fête de l'Humanité en septembre ✊
 
Guilhem Miranda

fabien roussel,gers,lot et garonne

 

11/06/2025

Protection de l’enfance : Pour un grand service public unifié

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PCF enfance2.png« Rien ne révèle mieux l’âme d’une société que la façon dont elle traite ses enfants ». C’est sur cette citation de Nelson Mandela que Fabien Roussel a ouvert les assises du PCF de la protection de l’enfance le 7 juin à Colonel-Fabien.

Pour une première initiative sur cet enjeu de société, tant pour la participation que la qualité, la réussite de ces assises aura fait date. Une des toutes premières interventions de la salle exprime son enthousiasme que son parti s’empare pleinement de cette question.

Ces Assises ont mis en lumière que la protection de l’enfance est un enjeu de justice sociale, un enjeu de dignité, et profondément un enjeu de classe.

Fort de son apport pour l’enfance et la jeunesse dans l’écriture des Jours heureux par le CNR, c’est peu dire que le Parti communiste, parti du commun et de l’humain d’abord, est attendu par tous les acteurs de la protection de l’enfance.

L’objectif de cette journée avait pour ambition de vérifier la pertinence des dix propositions mises en débat par le PCF, de les enrichir afin d’obtenir, sur la durée, dans une démarche programmatique et donc transpartisane, une politique de l’enfance apte au plus tôt à soulager le dispositif de protection de l’enfance et à apporter les réponses urgentes et pérennes à la crise que traverse ce dispositif.

Sans énumérer ici ces dix propositions consultables sur le site du PCF, il est question d’une loi de programmation avec un plan massif de moyens humains et financiers : titularisation des personnels, revalorisation des métiers, une formation continue digne de ce nom, plafonnements du nombre des situations par travailleur social, développement de la prévention dans tous les territoires.

Construire un grand service public unifié de l’enfance, reposant sur la coopération entre les collectivités, l’Éducation nationale, la santé, la justice et les associations, dans un cadre 100 % public, gratuit et transparent. Redonner du sens aux métiers du social. L’ensemble de ces propositions ne peut exister sans être basé sur un socle clair des responsabilités et des moyens. L’État doit fixer un cadre national garantissant des standards de qualité, tout en laissant aux départements la mise en œuvre adaptée aux réalités locales.
Notre projet politique est d’inscrire dans la Constitution la protection de l’enfance comme un principe fondamental de la République, car il est temps d’affirmer haut et fort que chaque enfant a droit à la protection, à la santé, à l’éducation, à la sécurité, à la culture, aux loisirs et à la dignité.

Ce droit doit être opposable, garanti et non négociable. L’enfance doit être sanctuarisée, être un pilier constitutionnel de notre République sociale.

Ce que nous nous sommes dits tout au long de cette journée, échangé, construit, enrichi, ici, ensemble, ce n’est pas seulement un constat partagé mais un appel à l’action.

Nous appelons chacune et chacun à construire des Assises départementales avec tous vos acteurs locaux, pour décliner, développer et amplifier sur vos territoires l’initiative d’aujourd’hui.

Véronique Sanchez

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06/06/2025

Nouvelle victoire des député GDR à l'Assemblée nationale

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Les députés ont voté jeudi 5 juin dans le cadre de la niche des députés communistes et ultramarins pour que l’allocation familiale soit versée dès le premier enfant. Un progrès refusé par les macronistes au nom de la lutte contre le déficit.

Les députés souhaitent que les allocations familiales soient versées dès le premier enfant, et non dès le deuxième, comme c’est le cas aujourd’hui. Une proposition de loi en ce sens, présentée par le député communiste Édouard Bénard, a été votée ce jeudi 5 juin par 103 voix pour et 17 contre, dans le cadre de la niche du groupe de la Gauche démocrate et républicaine (GDR). Elle doit maintenant poursuivre sa navette parlementaire vers le Sénat.

« Loin d’un ajustement technique, c’est un choix politique clair. Celui de réaffirmer que notre République sociale a le devoir d’accompagner toutes les familles, sans exception », a défendu Édouard Bénard qui rappelle que désormais « 36,5 % des familles sont à enfant unique ». Votée par la gauche, le groupe Droite républicaine et l’extrême droite, le texte ambitionne de lutter contre la pauvreté.

Cette disposition est d’ailleurs déjà en vigueur dans les départements d’outre-mer. Elle vient combler un manque, expose le député de Seine-Maritime : « Les coûts liés à l’arrivée du premier enfant sont considérables : logement, garde, alimentation, perte de revenus… Selon l’Insee, une naissance entraîne une perte de niveau de vie pouvant aller jusqu’à 11 % pour les parents. Ce n’est pas négligeable » Il rappelle qu’entre les trois ans de l’enfant et son entrée à l’école primaire, « aucune aide familiale spécifique ne vient soutenir les parents ».

Les macronistes ne veulent pas faire payer « les entreprises »…

Le dispositif a été plébiscité. Mais droite et extrême droite ont, dans le débat, cherché à remettre en cause l’universalité de la Sécurité sociale. Au nom du financement de la réforme, les macronistes, bien seuls à voter contre la proposition de loi, ont demandé que la disposition soit soumise à condition de ressources. Le député EPR Pierre Cazeneuve a pourfendu une réforme qui serait « un projet de loi pour les classes aisées ».

« Pour les macronistes, la modulation des prestations est un modèle qui a vocation à être généralisé » à la branche santé, décrypte Édouard Bénard. C’est une vision que la gauche rejette au nom de l’universalité de la Sécurité sociale : universalité des prestations, progressivité des contributions. « Ce serait une remise en cause du principe de la Sécurité sociale et créerait une fragmentation supplémentaire de la société », s’inquiète Édouard Bénard. De plus, la fin de l’universalité des prestations pourrait créer une faille dans le consentement aux cotisations sociales.

La réforme était pourtant financée. Deux amendements, présentés par Jérôme Guedj, ont été adoptés. Ils permettent de dégager 3 milliards d’euros de recettes supplémentaires en faisant contribuer certains revenus complémentaires de cadres dirigeants aujourd’hui soumis à un taux réduit, ainsi que la participation à l’intéressement aux bénéfices. Le député EPR Charles Sitzenstuhl a déploré un gage financier qui met à contribution « les entreprises » dans un pays où « le coût du travail est l’un des plus élevés ».

… et l’extrême droite ne veut pas « faire l’aumône à tout le monde »

Le Rassemblement national a, lui, remis en cause l’universalité de la Sécurité sociale en tentant de soumettre le versement des allocations familiales à une préférence nationale. La députée Angélique Ranc a estimé qu’on ne « pouvait faire l’aumône à tout le monde » et déposé plusieurs amendements, heureusement rejetés. L’un qui limite le versement des allocations familiales aux foyers dont l’un des parents est de nationalité française.

« Non seulement c’est contraire à la déclaration des droits de l’homme, à la convention internationale des droits de l’enfant, mais c’est aller contre le principe d’une allocation familiale qui aille vers l’enfant et non le foyer », dénonce Édouard Bénard. L’autre amendement, mal ficelé, risquait au motif de ne pas aider les assistés, de retirer les allocations familiales quand le parent est bénéficiaire de l’allocation adulte handicapé.

allocations familiales,pcf

Outre ce texte, la niche du groupe GDR a permis de voter une résolution demandant l’abrogation de la réforme des retraites de 2023 et une loi pour encadrer les loyers dans les outremers.

04/06/2025

Conférence internationale sur la Palestine, le PCF invite l’OLP

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Conférence internationale sur la Palestine
Le PCF invite l’OLP pour la reconnaissance de la Palestine et la solution à deux États.

Palestine reconnaissance2.jpgÀ deux semaines de la conférence internationale de l’ONU (à New York du 17 au 20 juin) qui sera consacrée à la Palestine et qui sera coprésidée par la France et l’Arabie saoudite, le Parti communiste français organise une conférence internationale ce mercredi 4 juin avec une délégation de l’OLP.

La reconnaissance de l’État de Palestine et la solution à deux états, il en sera évidemment question ce mercredi au siège du PCF, place du Colonel Fabien, à Paris. Tout comme le cessez-le-feu et la fin du génocide. Il y a un mois, à l’occasion d’un voyage en Égypte, Emmanuel Macron se disait prêt pour cette reconnaissance. Aujourd’hui, il pose des conditions tout en répétant qu’il s’agit d’une « exigence politique ».

À lire aussi : Fabien Roussel mise sur l’union avec l’OLP contre le génocide à Gaza

Quoi qu’il en soit, l’initiative du Parti communiste est particulièrement importante alors qu’Israël vient de dire, via son ministre de la Défense, que la reconnaissance ne sera qu’un morceau de papier destiné à la poubelle tandis que la colonisation va s’intensifier en Cisjordanie et que la guerre génocidaire contre la Palestine se poursuit.

L’État de Palestine proclamé à Alger en 1988

Le fait d’organiser une conférence avec l’Organisation de libération de la Palestine est fondamental quand on sait que les autorités israéliennes ont favorisé le développement du Hamas (créé en 1987 lors de la première intifada) afin précisément d’affaiblir l’OLP.

Fondée le 28 mai 1964 à Jérusalem, l’OLP englobe le Fatah, le Front populaire de libération de la Palestine et le Front démocratique pour la libération de la Palestine. Pour les membres de la Ligue arabe, elle est alors conçue comme un mouvement nationaliste arabe pour, selon les vœux du président égyptien Gamal Abdel Nasser, être un instrument de l’unité du monde arabe. Yasser Arafat, qui succède à Ahmed Choukairy à partir de 1969 et jusqu’à sa mort le 11 novembre 2004, en fait un projet nationaliste palestinien. Le Fatah en est alors la faction majoritaire.

En 1974, Yasser Arafat précise clairement l’objectif de l’OLP dans un discours qu’il prononce devant l’Assemblée générale des Nations Unies. Il s’agit, explique-t-il, de créer en Palestine un État démocratique où chrétiens, juifs et musulmans pourront vivre dans la justice, l’égalité et la fraternité. C’est cette même année que l’ONU reconnaît le droit du peuple palestinien à la « souveraineté et à l’indépendance nationale ». Il faut aussi préciser que si Yasser Arafat avait pu s’exprimer devant les Nations Unies, c’est que celles-ci avaient admis l’OLP comme membre observateur et l’avait reconnu comme «  seul et légitime représentante du peuple palestinien. »

Un an plus tôt, en 1973, l’OLP avait reconnu l’État d’Israël et, en 1996, elle a modifié sa charte pour inscrire la solution à deux États. Dès 1988, à Alger, elle a proclamé un « État de Palestine » reconnu par 89 États dès février 1989, au grand dam d’Israël. En 1993, l’organisation pour la libération de la Palestine négocie les accords d’Oslo avec le gouvernement de Yitzhak Rabin. C’est de ces accords qu’est née l’Autorité palestinienne.

Le PCF et l’OLP : une longue histoire

En France, le PCF noue des relations avec l’OLP très rapidement. Ces relations n’ont jamais failli et la conférence qui se tient aujourd’hui le confirme. Elle aura lieu en présence de Ahmed Saeed al-Tamimi, président du Conseil palestinien des droits de l’homme et membre du comité exécutif de l’OLP. La situation en Palestine sera analysée par le gouverneur de Jéricho et de la Vallée du Jourdain, Hussein Hamayel, le président du département des affaires des expatriés, lui aussi membre du comité exécutif de l’OLP Faysal Aranki, du président du Forum Palestine Mounib al-Masri, et du secrétaire général du Parti du peuple palestinien Bassam Al-Salhi.

Les responsabilités de la communauté internationale seront également abordées avec la participation de représentants et élus du Parti de la Gauche européenne, de Chypre, de Malte, du groupe GDR, en France, du président du Sinn Fein, du PT brésilien et du parti communiste japonais.

Autres chapitres qui marqueront la journée : l’urgence humanitaire et la défense des droits humains et des travailleurs, les initiatives de la France.

palestine,pcf

Déclaration finale de la conférence "Liberté pour la Palestine" – 4 juin 2025
Le PCF, l’OLP et le Forum Palestine, en présence de forces syndicales, politiques et associatives du monde entier, lancent officiellement l’Alliance pour la défense des droits du peuple palestinien.
✊ Face au génocide en cours, à l’occupation, à l’apartheid et aux crimes de guerre : nous exigeons l’application du droit international, la reconnaissance immédiate de l’État de Palestine, le respect du droit au retour et des sanctions contre l’État d’Israël.

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21/05/2025

Le PCF mise sur l’union avec l’OLP contre le génocide à Gaza

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Le 4 juin prochain, le Parti communiste français recevra une importante délégation de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP). Le lancement d’une campagne d’envergure européenne est à l’ordre du jour. La reconnaissance de l’État de Palestine et la fin immédiate du génocide sont en jeu.

Cette campagne passera notamment par une « collecte pour implanter un million d’oliviers » dans les territoires palestiniens, a indiqué Fabien Roussel ce mardi. Une bataille en « symbole de la terre que les Palestiniens doivent conserver ».

Des liens historiques avec l’OLP

« Le Parti communiste français recevra une importante délégation de l’OLP le 4 juin prochain, en notre siège » a annoncé le dirigeant communiste au micro de RTL. Fondée en 1964 et actuellement dirigée par Mahmoud Abbas, l’OLP rassemble la majorité des mouvements politiques palestiniens.

Alors que l’armée israélienne intensifie son « offensive » dans la bande de Gaza, les voix se multiplient à travers le monde pour dénoncer l’entreprise génocidaire du gouvernement de Benyamin Nétanyahou, à l’image de Lula, le président brésilien.

Fabien Roussel rappelle, dans cette même logique, que rien ne peut justifier « l’effacement d’un peuple ». «  Les Français ne doivent pas détourner les yeux » devant cette situation où « la famine est utilisée comme une arme de guerre » ajoute-t-il encore.

Il appelle une nouvelle fois le président Emmanuel Macron à « reconnaître l’État de Palestine », se demandant où « il ira planter le drapeau palestinien s’il le fait dans deux mois [?] ». Le dirigeant communiste dénonce l’avalanche de mots qui ne sont pas suivis d’actes concrets, de la même manière qu’il dénonce le deux poids, deux mesures à l’œuvre alors que le monde n’en peut plus de l’impunité dont profite Israël.

L’OLP et le PCF entretiennent une relation historique. Dès les années 1960, le PCF soutient l’Organisation comme représentante légitime de la cause palestinienne. Cette solidarité se traduit par des rencontres officielles entre les dirigeants du PCF et ceux de l’OLP, notamment lors des visites de délégations. Dans les années 1980, alors que l’armée israélienne envahit le Liban, le PCF multiplie les actions publiques, rassemblements et tribunes dénonçant les massacres de Sabra et Chatila et exigeant le retrait des troupes israéliennes.

Source Liberté Actus

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19/05/2025

L’erreur stratégique de la gauche « radicale » en France

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Depuis plusieurs années, une partie de la gauche, LFI singulièrement, semble s’être éloignée de son socle historique : la critique radicale du capitalisme et la défense du monde du travail. À mesure que s’imposaient dans le débat public les thématiques identitaires – qu’elles soient ethniques, religieuses, culturelles ou de genre – le rapport capital/travail s’est vu relégué au second plan. Le langage de l’exploitation a cédé la place à celui de la diversité ; l’ouvrier a été remplacé par la figure de la victime symbolique ; la solidarité de classe s’est effacée derrière une cartographie morcelée des oppressions.

Or ce glissement n’est pas neutre. Il n’est pas seulement une erreur stratégique ; il constitue un renoncement aux idéaux fondamentaux de la gauche. En mettant l’accent sur les identités plutôt que sur les rapports sociaux fondamentaux, cette gauche a paradoxalement désarmé politiquement les classes populaires et les a divisées. Elle a détourné leur colère vers des conflits secondaires, souvent montés en épingle par les médias ou les élites, pendant que les inégalités réelles – celles qui structurent la société – continuent de se creuser.

Le capitalisme n’est pas aveugle : il sait très bien intégrer les discours d’inclusion et de reconnaissance, tant qu’ils ne remettent pas en cause ses fondements. Il peut repeindre ses murs aux couleurs de toutes les minorités, tant qu’on ne touche pas à ses coffres. Il peut promouvoir des chartes de diversité dans des entreprises où l’on surexploite, invisibilise ou précarise des femmes, des immigrés, des jeunes. C’est ce que Patrick Tort a nommé l’idéologie « progressiste » dominante, faisceau complexe de contestations internes tolérées, voire stimulées par la gestion politique et idéologique du capitalisme, car sectorielles et hautement propices au brouillage et au fractionnement des solidarités et des luttes. Et c’est ce que la philosophe Nancy Fraser nomme le progressisme néolibéral : un vernis inclusif sur un fond inégalitaire.

Cela ne signifie pas qu’il faille mépriser ou ignorer les luttes contre le racisme, le sexisme, l’homophobie, l’islamophobie ou toute autre forme de discrimination. Ces combats sont justes et nécessaires. Mais à une condition essentielle : qu’ils ne soient pas coupés de la lutte sociale, qu’ils ne deviennent pas des causes autonomes, flottant au-dessus du réel, facilement récupérables par ceux-là mêmes qui perpétuent l’exploitation. Car toutes les formes d’oppression que la gauche doit combattre s’enracinent dans un système économique et social qui a besoin d’exclure, de diviser, de hiérarchiser pour se maintenir.

Mais la classe dominante a développé une stratégie encore plus élaborée : l’utilisation cynique des revendications intersectionnelles. Détournées de leur objectif originel, ces dernières ont pris souvent une forme caricaturale et même ridicule, poussée à l’extrême pour aggraver les divisions sociales. Cette instrumentalisation consiste à exacerber les différences identitaires pour isoler les catégories populaires, les accuser de manquer de tolérance ou de sensibilité aux luttes « modernes ». Cela a pour effet d’atomiser les luttes sociales, de dépolitiser les revendications et de faire passer les classes populaires pour archaïques, dépassées, voire réactionnaires. En faisant ainsi monter des stéréotypes et en alimentant des débats secondaires, cette manipulation empêche une véritable solidarité entre ceux qui partagent la condition commune des exploités.

Pour parvenir à ce but, la classe dominante, qui contrôle les moyens modernes de diffusion de l’information (chaînes d’information continue, réseaux sociaux, presse et médias en général), a sélectionné les représentants les plus caricaturaux de la gauche pour les mettre en avant et en faire les représentants de la gauche tout entière. Et Même si Jean-Luc Mélenchon s’est défendu d’abandonner la classe ouvrière à l’extrême droite, c’est bien là le résultat que son organisation n‘a pas su empêcher, et auquel elle a même participé, pour les raisons exposées plus haut.

Le défi pour une gauche fidèle à ses principes n’est pas de choisir entre la classe et l’identité, ou de donner la priorité à l’une sur l’autre, mais de les articuler. D’inscrire la lutte contre le racisme dans la lutte contre l’exploitation. De relier l’égalité femmes-hommes à celle des salaires, du soin, du logement. De comprendre que l’émancipation ne peut être fragmentée sans devenir impuissante.

Recentrer la critique de gauche sur le rapport Capital/Travail, ce n’est pas nier les autres combats : c’est leur donner un sol, une cohérence, une force. C’est reconstruire un vrai front populaire où toutes les voix des opprimés peuvent se rejoindre, non dans la concurrence des douleurs, mais dans la solidarité des résistances.

Par Bertrand Mertz, avocat

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