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05/11/2022

REBATISSONS LA DIGUE REPUBLICAINE

Fabien Roussel 05112022.jpg

Le Journal du Dimanche
TRIBUNE. FABIEN ROUSSEL APRES L’AFFAIRE DE FOURNAS : « REBATISSONS LA DIGUE REPUBLICAINE »
• Par Fabien Roussel
Après la sortie jugée raciste du député Rassemblement national Grégoire de Fournas, jeudi, Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste, appelle à remettre à l’ordre du jour une proposition de résolution afin de créer une peine d’inéligibilité en cas de condamnation pour injures ou violences sexistes et racistes.
 
Voici la tribune de Fabien Roussel , député du Nord et secrétaire national du Parti communiste, en réaction aux propos jugés racistes de l’élu Rassemblement national Grégoire de Fournas :
« Jeudi dernier, le pire s’est produit dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale lors de la séance de questions au gouvernement. Carlos Martens Bilongo, député Insoumis du Val-d’Oise, a été victime d’un propos raciste émanant d’un député du Rassemblement national (RN). Grégoire de Fournas, puisqu’il faut bien nommer l’auteur de cette infamie, s’est autorisé à dire « qu’il retourne en Afrique » au moment où notre collègue posait une question au sujet du sort inhumain réservé aux migrants qui traversent la mer Méditerranée, bien souvent au péril de leur vie.
Les propos tenus par ce député, qu’ils aient été adressés à Carlos Martens Bilongo ou aux personnes venues d’Afrique, sont racistes et xénophobes.
 
Depuis lors, Marine Le Pen tente tant bien que mal d’éteindre l’incendie, en évoquant une manipulation politique de ses adversaires. Mais au fond, peu nous importent les gesticulations ou autres explications vaseuses qui sont aujourd’hui fournies par l’État-major du RN : les propos tenus par ce député, qu’ils aient été adressés à Carlos Martens Bilongo ou aux personnes venues d’Afrique, sont racistes et xénophobes. Ils disqualifient définitivement son auteur auprès de tous ceux qui demeurent attachés aux valeurs républicaines.
Le racisme n’a pas sa place dans notre société et certainement pas au sein de l’institution où le peuple français, dans toute sa diversité, est représenté par les élus qu’il s’est choisis.
C’est pour cette raison qu’à l’exception des parlementaires du RN, tous les députés de l’Assemblée nationale présents ce jour-là se sont regroupés dans un mouvement inédit afin de demander une suspension de séance et la prise de sanction immédiate contre Grégoire de Fournas. Cet élan spontané restera le seul rayon de soleil dans cette sombre journée pour notre démocratie.
 
La gravité de l’injure proférée par ce député est venue rappeler que le RN n’est pas un parti républicain
Hélas, cela faisait bien trop longtemps qu’un front ne s’était pas constitué pour faire face à l’extrême droite. Le verni de la respectabilité habillement étalé par le RN y est certainement pour beaucoup et tout porte à croire que celui-ci a désormais craqué sous les yeux de tous, y compris de ceux qui pensaient que cette formation politique était devenue un parti semblable à tous les autres.
 
La gravité de l’injure proférée par ce député est venue rappeler que le RN n’est pas un parti républicain et qu’il demeure profondément attaché à une vision ethnique de la nation française, quand nous défendons pour notre part la nation comme une communauté de citoyens définie par des droits et des devoirs politiques.
 
Une communauté politique dans laquelle les élus doivent être les premiers à respecter ces devoirs civiques. C’est pourquoi, il y a un an, les députés communistes ont déposé une proposition de résolution visant à rappeler à tous nos compatriotes, à tous les élus et à toutes les formations politiques que la loi prévoit une sanction d’inéligibilité pour les personnes condamnées pour injures ou pour des violences à caractères sexistes et racistes. Car depuis la loi Gayssot, notre législation se fait l’honneur de considérer que le racisme et l’antisémitisme ne sont pas des opinions, mais des délits. Il ne s’agit pas ici de restreindre la liberté d’expression comme nous l’avons trop souvent entendu, mais bien de redire que personne ne peut se cacher derrière elle après avoir prononcé des propos racistes ou discriminatoires.
 
La majorité présidentielle de l’époque a malheureusement rejeté ce texte au motif que nous étions en période pré-électorale. Maintenant, il faut agir. La configuration politique n’est aujourd’hui plus la même et, sans doute, l’évènement survenu jeudi dernier a réveillé des consciences que l’on pensait définitivement endormies.
C’est pour cela que nous entendons redéposer cette proposition de résolution afin qu’elle soit votée le plus largement possible. Plus personne ne doit subir la violence insupportable dont a été victime Carlos Martens Bilongo. En votant ce texte, nous pouvons rebâtir une digue républicaine. Il est urgent d’y parvenir. »

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14/09/2022

Fabien Roussel : « J’assume défendre le parti du travail »

Fabien Roussel terrain.jpgEn déclarant préférer le travail au chômage, je n’imaginais pas provoquer pareille polémique. Que n’avais-je dit ? Certains ont pris leurs plus beaux airs indignés et y ont vu une saillie inspirée des pires discours de la droite réactionnaire. D’autres sont allés jusqu’à s’élever contre un racisme à peine larvé. Quel délire !

Quand on parle des autres, on parle d’abord de soi. En s’indignant ainsi, que disent-ils d’eux-mêmes ? Qu’ils ont démissionné. Qu’ils ont renoncé à la grande ambition qui devrait rassembler la gauche : celle d’éradiquer le chômage. Si l’esclavagisme revenait demain, ils négocieraient avec le Medef le poids des chaînes. Pas moi. Car le chômage tue, il bousille des vies. Il fait basculer des familles entières dans la pauvreté. Il instille partout le venin de la division entre ceux qui ont un emploi et ceux qui en sont privés. De là où je vous parle, dans ce Nord ouvrier depuis si longtemps fier de ses usines et du savoir-faire de ses travailleurs, on sait la dureté du travail et le coût du chômage. On sait intuitivement que le chômage est « l’armée de réserve » du capital, comme le disait si bien Marx.

Remettre en cause la logique libérale du chômage

C’est la menace du chômage qui permet au Medef et aux libéraux d’imposer les bas salaires, les horaires élargis sans supplément de rémunération, le quotidien infernal d’une vie sans pause et sans plaisirs. Et nous devrions accepter le chômage de masse et nous contenter de garantir un revenu d’existence ? Il est temps, au contraire, de remettre en cause les logiques libérales qui ont toujours entretenu le chômage plutôt que de l’éradiquer, qui ont préféré l’accompagner plutôt que d’empêcher le déménagement de pans entiers de notre industrie.

Ouvrons les yeux. L’industrie représentait 24 % de notre PIB en 1980 et seulement 10 % en 2019. Notre flotte de pêche est passée de 11 500 bateaux, en 1983, à 4 500, aujourd’hui. Quant à la saignée paysanne, elle nous a fait passer de 1 263 000 exploitations agricoles, en 1979, à 429 000, en 2017. Résultat : 5 millions de privés d’emplois, 2 millions de bénéficiaires du RSA, 4,5 millions de primes d’activité versées par la CAF. Et 10 millions de Français sous le seuil de pauvreté. Beau succès.

Alors, j’assume. Je me bats pour une société qui se fixe comme horizon de garantir un emploi, une formation, un salaire à chacun de ses concitoyens. Et je m’inscris en faux contre ceux qui théorisent la « fin du travail ». Ce discours passe totalement à côté des réalités qui se font jour. Ayons de l’ambition pour notre pays.

Tant de besoins mériteraient d’être satisfaits. De quoi permettre à chacun de trouver sa place dans la société et de retrouver sa dignité par le travail.

Redonner du sens au travail

Regardez ces classes sans professeurs, ces trains qui ne circulent pas faute de conducteurs, ces services d’urgences fermés faute de personnels. Qui peut croire que nous relèverons le service public sans fonctionnaires en plus ? Qui peut imaginer que nous conduirons la transition écologique sans créer d’emplois ? Qui peut penser que nous pourrons reconquérir notre souveraineté énergétique, industrielle, alimentaire sans millions d’emplois supplémentaires ni formations massives ?

Bien sûr, à titre transitoire, les salariés ont besoin de protections, d’accompagnement et je serai à leur côté pour dénoncer toutes les attaques du gouvernement contre eux, avec cette réforme de l’assurance-chômage ou encore le projet de travail obligatoire en échange du RSA.

Mais quel beau défi pour un pays, pour la gauche, que de travailler à une société qui garantit à chacun d’avoir un emploi, une formation et un salaire tout au long de sa vie professionnelle. Un projet révolutionnaire qui va de pair avec l’amélioration des conditions de travail, la hausse des salaires, la réduction du temps de travail et le rétablissement de la retraite à 60 ans et vise à sécuriser tous les âges de la vie. Redonnons du sens au travail en l’émancipant de la puissance aveugle du marché et en se posant partout la question : comment produire et répondre à nos besoins, en respectant autant les êtres humains que la planète ? C’est l’ambition qui m’anime. Ni plus ni moins.

Fabien Roussel

Secrétaire national du PCF

18:25 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : fabien roussel, travail | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

26/06/2022

AVEC FABIEN ROUSSEL, LE PCF A DE L'AVENIR

FR.jpgL’artiste a du talent, cela ne suffit pas.
M. Mélenchon a réussi une opération préparée de longue date de renouvellement du parti socialiste, de marginalisation des communistes, de récupération d’une partie des groupuscules gauchistes.
 
L’artiste a du talent tout en accumulant les défaites personnelles : trois présidentielles loupées et un poste de 1 er ministre avorté. L’artiste n’a pas pris sa retraite : il se veut désormais le « penseur » à la manière Mitterrand avec en perspective la présidentielle de 2027 et la mise sur pied d’une formule droite/gauche à la sauce nord-américaine avec l’aimable appui d’ex- membres du PCF rêvant d’une mutation à l’italienne.
Nous voilà en présence d’une « droite » allant des macronistes venus de toutes parts y compris des bas fonds, des centristes à la Bayrou aux fascisants à la Ciotti, et une « gauche » aux tendances socialo, écolo, coco (adieu Tours) avec aux manettes des jeunes ambitieux formés à l’école d’une social démocratie adaptée et réactivée.
L’affaire est-elle définitivement dans le sac ? Pour les communistes, baisser le rideau, ce serait aller trop vite en besogne. Il se trouve que chez ces gens là, où plutôt une large partie de ces gens là, perdurent une constante : résister.
Cette fois, forts de l’excellente campagne présidentielle de Fabien Roussel qui a redonné au PCF de la visibilité, mobilisé des milliers de communistes en errance, enfin, il a ouvert des chemins de réflexion.
Un homme jeune qui a subi les pires outrages et qui va marquer la vie politique des 10 prochaines années. Habituez-vous à son nom, à sa belle gueule, à ses réactions et réflexions populaires.
Alors ? Le temps de la réflexion sereine est venu. L’alignement et la soumission n’étant pas dans les gênes communistes et en ayant à l’esprit qu’entre les supplétifs et les furieux plus durs que durs, il est toujours difficile de se frayer un chemin respectueux et constructifs, il va falloir échanger, confronter, convaincre.
Au travail !
 
José Fort

19:52 Publié dans PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pcf, fabien roussel | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

14/06/2022

Un groupe GDR renforcé de député·es communistes et d’Outre-mer.

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1er tour des élections législatives - déclaration du CEN – 13 juin 2022

Les résultats des élections législatives témoignent de la crise politique profonde que traverse notre pays, notamment du rejet de la politique d’Emmanuel Macron. Face à cette crise de régime, l’enjeu du second tour est désormais l’élection de nombreux député·es de gauche et écologistes pour commencer à ouvrir un autre avenir à la France.

La bonne nouvelle de ce premier tour vient du résultat des candidat·es de la Nupes, et parmi eux des candidat·es communistes dans le prolongement de la campagne présidentielle de notre candidat Fabien Roussel qui arrive en tête dans sa circonscription.

L’alliance des partis soutenant le président de la République, avec 25,8 %, obtient le plus faible résultat pour une coalition présidentielle. Les Français·es ont ainsi sévèrement sanctionné le bilan des cinq années précédentes et affirmé leur opposition aux projets de régression sociale annoncés, tel le report de l’âge de départ en retraite à 65 ans.

Avec 52,49 %, l’abstention atteint un nouveau record historique pour ce scrutin : plus de 25 millions de nos concitoyennes et concitoyens se sont abstenu·es. Elle progresse donc de 10 points en dix ans. Une majorité du pays a ainsi exprimé sa rupture avec la représentation politique qui leur apparaît ne pas répondre à leurs attentes et à leurs besoins. C’est le résultat du rejet des politiques conduites par les pouvoirs successifs, singulièrement sous le quinquennat d’Emmanuel Macron, qui aura de surcroît tout fait pour minorer les enjeux de ce scrutin, aggravant encore la présidentialisation du régime qui mine notre démocratie et la dévitalisation du débat public.

Dimanche prochain, le président de la République peut et doit être mis en minorité à l’Assemblée nationale.

Avec 26,8%, la Nupes arrive en tête du scrutin.
Le PCF remercie les plus de 6 millions d’électrices et d’électeurs qui ont porté leurs voix sur les candidates et candidats de notre union.

C’est le résultat d’engagements partagés sur des mesures concrètes pour améliorer la vie des Français·es, tels l’augmentation du SMIC à 1 500 euros et des salaires ou encore la retraite à 60 ans, ainsi que de la richesse de la diversité des forces de notre coalition. Les Français·es viennent d’envoyer un message fort au président : ils ne veulent pas lui laisser cinq années de plus les mains libres pour poursuivre sa politique en faveur des plus riches et du capital.

Contrairement à ce qu’affirment le président et les dirigeants de son mouvement, l’arrivée de nombreux députés de gauche à l’Assemblée ne serait en rien le chaos mais bien un levier décisif pour sortir des difficultés actuelles, réparer la France des dégâts de leur politique et affronter les défis du siècle. Un tel changement nécessitera en outre une toute autre utilisation de l’argent et de nouveaux pouvoirs aux salarié·es.

Les 54 candidat·es communistes, avec nos camarades candidat·es en Corse, totalisent quant à eux 527 350 voix. Parmi eux, 32 sont qualifié·es au second tour. Nos députés sortants sont tous qualifiés et réalisent de très bons résultats qui témoignent de la reconnaissance de nos concitoyen·nes de leur action offensive à l’Assemblée pour obtenir des avancées concrètes tout au long du précédent quinquennat. Le PCF félicite l’ensemble de ses candidates et candidats et remercie les militantes et militants communistes et des autres forces de notre union pour ces résultats. Il appelle à la mobilisation maximale pour la réélection des députés sortants et le maximum de conquêtes.

Le bon résultat des candidates et candidats de la gauche unie est d’autant plus important que l’extrême droite voit, dans ce premier tour des législatives, renforcé son poids menaçant pour notre République. En obtenant 24 % et plus de 5,4 millions de voix, elle atteint son plus haut niveau pour un scrutin législatif depuis la Libération. Alors que plusieurs dizaines de ses candidat·es sont aux portes de l’Assemblée, tout doit être fait pour leur barrer la route.

Dans ces circonscriptions, le PCF appelle à utiliser les bulletins de vote qui permettront de les battre dimanche prochain. Et alors que le président de la République a été élu grâce aux voix de millions de Français·es qui ne voulaient pas de la candidate de l’extrême droite à l’Élysée, son refus à cette heure d’appeler clairement à battre les candidats de l’extrême droite est consternant et fait peser un grave danger sur le pays.

Dans cette situation d’une grande gravité pour la France, l’heure est à la mobilisation la plus large, dimanche prochain, pour confirmer et amplifier le résultat de ce premier tour, faire élire le maximum de député·es de gauche, et permettre l’élection d’une majorité de gauche à l’Assemblée nationale, avec en son sein un groupe de la Gauche démocrate et républicaine renforcé, avec de nombreux·ses député·es communistes et d’Outre-mer.

C’est possible si des millions d’hommes et de femmes qui se sont abstenu·es ce dimanche utilisent cette fois le bulletin Nupes pour s’assurer de la défaite des représentant·es du pouvoir en place.

C’est l’appel que lance le Parti communiste français aux électeurs et électrices de gauche, à la jeunesse, aux abstentionnistes : dans les jours qui viennent, élargissons encore l’influence de la gauche, en développant ensemble un projet ambitieux, à même de répondre aux aspirations populaires et du monde du travail et de la création, d’affronter les défis auxquels le pays et la planète se trouvent confrontés, de relever le défi de paix, de mettre fin à la toute-puissance du capital sur nos vies.

Le PCF appelle également à créer les conditions de la mobilisation populaire et sociale dès le lendemain du scrutin pour créer les conditions de nouvelles conquêtes sociales, écologistes et démocratiques. De nombreux député·es de gauche en métropole et en outre-mer, avec un plus grand nombre de député·es communistes et des luttes sociales puissantes seront déterminant·es pour agir pour les salaires, l’emploi, la justice sociale et permettre la prise du pouvoir sur l’argent et de nouveaux pouvoirs des citoyen·nes et des salarié·es.

Luttons, résistons et faisons demain advenir le temps des réformes heureuses pour notre peuple !

19/05/2022

PROGRAMME NUPES : DECLARATION DU PCF

Jours heureux.jpg

Déclaration des responsables du PCF en charge du « programme partagé » de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale et du porte-parole du PCF
Les 12 et 19 juin prochains, un vent d'espoir peut se lever sur la France.
Emmanuel Macron n'a remporté la présidentielle qu'à la faveur de la volonté majoritaire du pays de barrer la route à l'extrême droite.
En se rassemblant pour les législatives, la gauche rend aujourd'hui possible la mise en échec du président de la République et de son programme de casse sociale, la défaite de très nombreux députés de droite et d'extrême droite. La conquête d'une majorité de gauche à l'Assemblée nationale devient possible pour relayer les attentes du mouvement populaire.
Bien sûr, dans la campagne présidentielle, chaque force de gauche a porté son projet. Ses 21,95 % du 10 avril ont toutefois donné à La France insoumise une responsabilité première pour oeuvrer à l'union. C'est donc en prenant pour base de travail ses propositions, tout en les enrichissant des apports propres des autres composantes que nous avons abouti à ce programme partagé.
Nous nous en félicitons.
Avec les propositions de « La France des Jours heureux », le PCF et son candidat Fabien Roussel ont travaillé avec l'ensemble des forces de gauche au programme partagé que nous défendrons ensemble. Ils ont particulièrement insisté sur la nécessité de se doter de moyens financiers et de pouvoirs à la hauteur des objectifs sociaux et écologiques avancés. D'où la place du travail et de l'emploi au cœur des politiques publiques à déployer, en sécurisant l'emploi et la formation... D'où l'engagement pour la retraite à 60 ans, en intégrant les périodes d'études et de non travail dans le calcul des années de cotisation nécessaires pour une pension à taux plein. D'où l'exigence d'une République sociale, laïque, universaliste et démocratique, qui se déploie partout avec des services publics pour toutes et tous... D'où l'importance accordée à la réappropriation publique et sociale de grandes entreprises concernées telles EDF et Engie, comme au besoin d'un pôle public financier avec la nationalisation de banques privées pour conduire une politique réellement transformatrice... D'où l'accent mis sur un nouveau mode de développement, solidaire et écologique, qui suppose un mix énergétique nucléaire/renouvelable, la réindustrialisation de la France et la nationalisation de grands groupes stratégiques, ainsi que de nouveaux pouvoirs d'intervention des citoyens et des salariés sur l'économie... D'où enfin la demande que la France use de son siège au Conseil de sécurité pour faire naître des coopérations solidaires entre les peuples et prévaloir le droit international et la paix, en Europe autant qu'en Palestine ou au Sahara occidental, et dans la levée du blocus de Cuba...
Certains de ces points figurent parmi nos objectifs communs, d'autres resteront à débattre entre les groupes de gauche au sein de la prochaine Assemblée. Le plus important est que nos compatriotes puissent voir leurs vies changer dès l'été, et qu'avec les mobilisations populaires la colère se transforme en une force puissante de changement.
Ian BROSSAT - Léon DEFFONTAINES - Marie-Jeanne GOBERT - Christian PICQUET - Évelyne TERNANT

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25/04/2022

PRESIDENTIELLE : DECLARATION DE FABIEN ROUSSEL

Marine.jpgLa déclaration de Fabien Roussel 2022 au soir du second tour:
 
Mesdames et Messieurs,
Ce soir, le pire a été évité à la France.
Grâce à la mobilisation de millions de nos compatriotes, la représentante de l’extrême droite ne pourra pas, à l’Élysée, perpétrer le coup de force institutionnel qu’elle envisageait pour disloquer la République.
Elle ne pourra pas installer un pouvoir autoritaire, mettant en pièces nos principales conquêtes démocratiques, autant que les droits sociaux chèrement conquis par notre peuple.
Dans la clarté politique, sans illusion sur le projet d’Emmanuel Macron, nous avons clairement participé à ce résultat.
La bataille n’est, pour autant, pas achevée. Loin de là.
La représentante de l’extrême droite française a recueilli 42 % des suffrages, soit 8 points de plus qu’au second tour de 2017. Un résultat sans précédents depuis la Libération.
Une lourde menace pèse sur notre démocratie.
Et la victoire d’Emmanuel Macron ne peut pas l’évacuer.
Quand 42 % de nos concitoyens utilisent le bulletin de vote de celle qui propose un référendum sur le voile, l’immigration avec la volonté de créer, ce qui n’existe dans nul autre pays au monde, un régime ségrégationniste en fonction de ses origines et de sa religion, c’est grave.
Et quand 28 % font même le choix de s’abstenir, en prenant le risque de son élection, nous mesurons à quel point l’extrême droite et ses idées se sont banalisées dans notre pays.
Le président sortant, s’il est réélu aujourd’hui, l’est uniquement à la faveur d’un rejet de la représentante de l’extrême droite.
Il ne doit pas considérer que ce résultat exprime un soutien à sa politique.
Nous l’avons interpellé publiquement, à plusieurs reprises, afin qu’il entende, avec humilité, la colère qui s’est exprimée lors de ces élections concernant le pouvoir d’achat, ou même son projet de réforme des retraites.
Il a refusé de remettre en cause ses choix, sa politique, avec une pointe d’arrogance que les Français ne supportent plus.
Nous devons maintenant le battre et battre sa politique aux élections législatives les 12 et 19 juin prochains.
C’est tout l’enjeu des semaines à venir.
Les Français, le monde du travail, la jeunesse ont besoin d’une perspective d’espoir.
Ils ont besoin de réformes heureuses, positives; ils ont besoin de progrès social, de justice sociale.
Ils ont besoin de services publics, partout et pour tous.
Ils attendent qu’on mette enfin les formidables richesses que nous avons au service de l’emploi, de l’augmentation des salaires, des pensions et de meilleures conditions de travail.
Pour mettre en œuvre de telles réformes, nous aurons besoin d’une majorité de gauche à l’Assemblée nationale, une majorité connectée aux attentes populaires.
Et pour y parvenir, nous devrons d’abord battre l’extrême droite qui progresse dans de nombreuses autres circonscriptions, hormis quelques exceptions dont nous nous félicitons, car nous avons contribué à son recul.
Mais dans une majorité d’entre-elles, la situation reste préoccupante. Créons, partout, toutes les conditions, ensemble, pour offrir une perspective de victoire à gauche dans ces territoires où l’extrême droite pourrait l’emporter.
Il nous faut ensuite enclencher une vraie dynamique d’espoir à gauche et nous adresser aux 11 millions d’électeurs de gauche du 1er tour et aux 12 millions d’abstentionnistes.
Le 10 avril dernier, avec 32,5 % des suffrages exprimés, la diversité des candidatures à gauche a permis de progresser de quatre points par rapport à 2017.
En nous additionnant, dès ce premier tour des élections législatives, nous pouvons par conséquent battre à la fois le bloc raciste de l’extrême droite, comme le bloc libéral de la droite représentée par Macron.
En nous additionnant, en nous rassemblant avec un contrat de législature, avec des engagements communs pour le pays, nous pouvons y parvenir.
C’est le sens de nos discussions avec La France insoumise, Europe-Écologie-Les Verts, le Parti socialiste.
Pour ces élections législatives, faisons tout pour être unis, retrouvons-nous autour d’un contrat de législature répondant à l’aspiration des Français sur le pouvoir d’achat, le droit à la retraite, la transition écologique et la justice climatique, les services publics, une République refondée.
Fixons-nous l’objectif d’un accord global, nous réunissant dans la totalité des circonscriptions, en évitant toute division dans des circonscriptions ayant déjà des députés de gauche, et en allant ensemble à la conquête d’une majorité de députés partout ailleurs.
Faisons-le en respectant bien sûr le rapport de force issus de la présidentielle, mais aussi en tenant compte des ancrages locaux et des différentes sensibilités à gauche.
En se rassemblant et en faisant de nos différences une richesse, toute la gauche peut, non seulement retrouver les 11 millions d’électeurs et électrices du 10 avril, mais elle peut contribuer aussi à remobiliser nombre d’abstentionnistes.
L’heure est trop grave, la menace de l’extrême droite sur de nombreuses circonscriptions trop angoissante, l’arrogance dévastatrice du président de la République trop dangereuse, pour que nous ne fassions pas preuve d’une grande responsabilité.
C’est dans cet esprit que nous discutons depuis plusieurs jours avec toutes les forces de gauche. Créons les conditions d’un tel accord.
Je redis à Jean-Luc Mélenchon, à Julien Bayou, à Olivier Faure ma totale disponibilité pour nous retrouver tous ensemble, le plus rapidement possible, pour atteindre l’objectif ambitieux que nous pourrions nous fixer à gauche.
Les communistes sont déterminés à tout faire pour aboutir et apporter notre contribution avec « La France des Jours heureux » que nous avons défendue pendant la campagne.
Je vous remercie.

11/04/2022

1er tour : Déclaration de Fabien Roussel

Fabien Roussel president.jpg

10 avril 2022
Mesdames et Messieurs, Mes chers amis,
Je veux avant tout remercier les électrices et électeurs qui m’ont soutenu à l’occasion de ce premier tour de l’élection présidentielle, d’avoir voté pour la France des Jours heureux, pour une France heureuse, solidaire et digne. Chacune de vos voix est importante et doit être respectée.
 
Ce premier tour est encore marquée par une abstention forte qui révèle autant les fractures de notre société qu’un malaise profond.
L’extrême droite, représentée par plusieurs candidats, n’a jamais été aussi forte dans notre République. L’heure est grave.
Le vote dit « utile » a largement servi les 3 candidats arrivés en tête ,au détriment de tous les autres.
Face à cette lame de fond, je tiens à saluer les centaines de milliers d’électeurs et les dizaines de milliers de militantes et de militants communistes, et de tous les partenaires qui se sont engagés dans cette campagne.
Vous avez mené une campagne remarquable, vous avez été incroyables. Soyez fiers de ce que vous avez fait, car vous avez semé beaucoup de graines et elles seront utiles pour la suite.
Chacune des voix portées sur ma candidature m’engage donc. Elles seront toujours demain un point d’appui pour faire gagner la justice sociale et l’égalité, pour unir nos forces, au service du monde du travail et de la jeunesse.
Car la gauche, à l’issu de ce premier tour, reste historiquement faible. Pour la première fois, le total des voix de gauche est même inférieur au total des voix d’extrême droite.
L’enjeu, et cela restera le mien, sera donc de reconstruire un gauche forte, nouvelle, populaire mais surtout en capacité de l’emporter demain.
Mon ambition, ma détermination sont d’autant plus fortes que, ce soir, le pays affronte un défi redoutable.
Car l’extrême droite accède au second tour, avec une réserve de voix faisant peser une menace majeure sur l’avenir de la République.
Le président-candidat est le premier responsable de cette situation.
Après un quinquennat où notre peuple a vu se dégrader son pouvoir d’achat, ses conditions de travail, ses services publics, sa souveraineté industrielle ou énergétique, il a refusé le débat devant les Françaises et les Français. Pour tout programme, il n’a présenté que des mesures de casse sociale aggravée, à commencer par le passage à 65 ans de l’âge du départ à la retraite.
Une large partie de la France vient de lui dire qu’elle ne supportait plus son comportement méprisant et sa volonté d’enrichir les plus riches.
Il appartient maintenant à Emmanuel Macron de dire qu’il a entendu le message. C’est à lui de parler !
Il doit dire, aujourd’hui, clairement qu’il renoncera à ses réformes insensées.
Sauf à faire courir à la France le risque d’une catastrophe démocratique, il doit renoncer à infliger à nos compatriotes une nouvelle cure de souffrance, et il doit d’ores et déjà retirer son projet d’allongement d’âge de départ à la retraite, de casse de l’hôpital public, de privatisation de l’école publique, que le pays rejette.
Pour ma part, dimanche 24 avril, je ferai le choix de la responsabilité. Fidèle à toute l’histoire de ma famille politique, je ne permettrai jamais qu’un projet raciste et xénophobe soit mis en œuvre à la tête de l’État. Je ne me résoudrai jamais à ce que Madame Le Pen puisse utiliser nos institutions au service de son entreprise de haine et de division.
Jamais nous ne banaliserons l’extrême droite et ses idées.
C’est pourquoi, j’appelle à battre l’extrême droite, à la mettre en échec en se servant du seul
bulletin qui sera à disposition. Je fais ce choix, je sais qu’il est de plus en plus difficile, car de plus en plus de Français, d’hommes et de femmes de progrès, de gauche, n’en peuvent plus d’avoir à choisir entre la droite et l’extrême droite !
Ces 5 dernières années, nous avons combattu la politique de ce gouvernement et de son candidat. Nous serons toujours ses adversaires résolus.
J’appelle ce soir tous les candidats et toutes les composantes de la gauche, Jean-Luc Mélenchon et les Insoumis, Anne Hidalgo et les socialistes, Yannick Jadot et les écologistes, à préparer ensemble les initiatives qui permettront de battre l’extrême droite.
Je les invite aussi à nous réunir dans les tous prochains jours pour que les élections législatives nous permettent d’envoyer le plus grand nombre possible de députés de gauche à l’Assemblée nationale.
Car c’est à l’Assemblée qu’il faudra commencer à résister aux projets dangereux de la droite et de l’extrême droite, à arracher des avancées pour les Français. A l’heure où le pays fait face aux plus grands dangers, à un monde plongé dans la guerre et le chaos, la gauche doit se reconstruire pour recréer l’espoir.
Nous continuerons de nous battre pour passer le travail avant les dividendes, arracher l’augmentation des salaires, des retraites et du pouvoir d’achat, rebâtir une République sociale, laïque et universaliste, d’agir pour la souveraineté énergétique, industrielle, alimentaire de notre pays, de faire grandir une voix indépendante de la France en Europe et dans le monde.
Avec les forces et les personnalités rassemblées pour porter la campagne des Jours Heureux, nous lancerons un Conseil national pour la République.
Nous voulons ainsi contribuer au sursaut collectif indispensable, pour la France, pour la gauche.
Une nouvelle page de l’histoire française doit s’écrire.
Vous pouvez compter sur moi pour y prendre toute ma part, avec toujours autant d’enthousiasme et d’engagement au service de tous les Français.