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27/02/2024

"Ukraine ? Les propos de Macron sont irresponsables et dangereux"

 

Fabien Roussel assemblée.jpg

Alors qu'Emmanuel Macron déclare ne pas exclure l'envoi de troupes au sol dans l'Ukraine envahie par la Russie depuis deux ans, Fabien Roussel critique vivement ces propos. Dans une tribune, le secrétaire national du Parti communiste français (PCF) demande en urgence l’organisation d’un débat devant le Parlement sur les choix politiques et militaires de la France.

Oui, nos libertés, notre sécurité sont menacées par la montée des nationalismes incarnée autant par Vladimir Poutine à l’Est et par les partis d’extrême droite en Europe que par Trump à l’Ouest. Menacées aussi par les risques d’embrasement d’une guerre aux frontières de l’Europe. À force de s’y préparer et de ne rien faire pour l’éviter, le risque d’une Troisième Guerre mondiale grandit. Deux ans après l’ignoble invasion de l’Ukraine par le régime nationaliste du président russe, le nombre de familles endeuillées reste tabou. On parle de plus d’un demi-million de morts.

Il y a aujourd’hui un pays occupé. Et un occupant qui gagne du terrain. La seule issue serait donc militaire. Les faucons européens appellent déjà à une confrontation directe avec la Russie, invitant les peuples d’Europe à faire la guerre au peuple russe. Les déclarations d’Emmanuel Macron « n'excluant pas » l'envoi de troupes au sol sont irresponsables et dangereuses. Le président de la République tourne le dos au rôle et à la place singulière qu’occupe la France en Europe et dans le monde, du fait de son histoire, de sa place au Conseil de sécurité, de l’indépendance stratégique qu’elle revendique. Allons-nous laisser ce scénario macabre s’écrire sans travailler à d’autres choix, sans même consulter les peuples ?

Coalition des diplomaties pour la paix

Les Parlements nationaux n’ont même pas été saisis par les accords passés par la France et l’Allemagne avec l’Ukraine. Je demande en urgence l’organisation d’un débat devant le Parlement sur les choix politiques et militaires de la France dans le moment dangereux que nous vivons. Ne faut-il pas anticiper le risque d’une élection de Trump, allié des partis de l’extrême droite européenne, qui prévient déjà : ou vous payez ou je me retire. Quelle fatale erreur des chefs d’États européens qui, depuis 1945, ont préféré se soumettre à la protection des États-Unis plutôt que de travailler à notre propre sécurité.

Alors oui, il faut tout tenter pour enrayer la spirale de la guerre. Ayons au moins ce débat, ayons l’ambition d’imposer des négociations permettant d’accéder à un cessez-le-feu, tout en continuant d’aider l’Ukraine à repousser l’occupant. Plutôt que d’appeler à une coalition pour la guerre, mettons sur pied une coalition des diplomaties pour la paix. Mettons sur la table la possibilité d’une neutralité de l’Ukraine plutôt que d’appeler, avec beaucoup d’hypocrisie, à son intégration dans l’Otan et dans l’Union européenne (UE). Travaillons enfin à cette autonomie stratégique de l’Europe capable de s’émanciper des États-Unis avant que ceux-ci ne se détournent du Vieux Continent ou ne lui imposent ses décisions !

Cela implique de construire notre propre traité de sécurité collective avec des armées nationales capables de coopérer, de s’entraider et de nous protéger. Construisons l’après-Otan. Notre place au Conseil de sécurité et notre dissuasion nucléaire nous donnent une responsabilité particulière pour y travailler. Les peuples d’Europe et la jeunesse européenne doivent s’approprier ces questions et porter cette exigence de paix avant que la machine guerrière ne s’emballe et ne les mobilise.

Tribune publiée par Marianne

18:44 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : fabien roussel, ukraine | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

19/07/2023

POUR LA PAIX EN UKRAINE, EN EUROPE

« Nous devons tout faire, par les voies diplomatique et politique, pour mettre rapidement un terme à la guerre en Ukraine »

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Découvrez La tribune de Fabien Roussel dans le Monde
 
Le sommet de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) à Vilnius s’est tenu les 11 et 12 juillet, quelques jours après le 500e jour de la guerre en Ukraine et l’agression injustifiable et criminelle de la Russie. L’entrée de l’Ukraine dans l’OTAN est remise à plus tard par les Etats-Unis eux-mêmes, malgré les appels des va-t-en-guerre, y compris français, qui souhaitent en découdre avec l’armée russe et s’engager dans ce conflit.
Mais celui-ci s’enlise. Les dirigeants ukrainiens et russes s’engagent dans une guerre d’usure, sur une ligne de front de 900 kilomètres. Certains parlent d’une guerre qui pourrait durer plusieurs années. Les dirigeants occidentaux eux-mêmes relaient cette idée pour préparer les esprits à un conflit de longue durée.
Nous ne voulons pas revivre en Europe une guerre de tranchées, avec le spectre planant d’une escalade nucléaire. Déjà plus de 9 000 civils tués selon l’Organisation des Nations unies (ONU), auxquels s’ajoutent les dizaines de milliers de morts au combat de part et d’autre et plus de 14 millions de déplacés. Des paysages dévastés, des kilomètres de tranchées, des combats durs qui nous rappellent la guerre de 14-18. On dit que l’histoire ne se répète pas. Mais elle peut bégayer.
Nous devons tout faire, par les voies diplomatique et politique, pour mettre rapidement un terme à cette catastrophe humanitaire et écologique. De plus, cette guerre a des conséquences internationales. D’abord sur les peuples européens qui subissent les coûts de cette économie de guerre imposée à tous, avec, entre autres, l’inflation comme conséquence. Dans une économie libérale, les peuples seront toujours mis à contribution au bénéfice des marchands de canons et de la finance.
Ensuite, de lourdes menaces pèsent sur les exportations de céréales permises par l’accord conclu en juillet 2022, suspendu lundi 17 juillet par la Russie. Or l’approvisionnement en blé de la Corne de l’Afrique, déjà menacée de famine, en dépend en grande partie. Enfin, la déstabilisation possible du pouvoir en Russie ouvrirait la porte à l’inconnu pour la maîtrise du deuxième arsenal nucléaire mondial. Ce dont personne, en responsabilité, ne peut se réjouir.
Ne laissons pas les surenchères guerrières devenir incontrôlables. Nous sommes à la croisée des chemins. Soit nous comptons sur une victoire militaire de l’Ukraine pour libérer ses territoires, hypothèse aujourd’hui jugée hautement incertaine, soit nous empruntons une autre voie, certes étroite, mais pouvant permettre d’éviter le pire : la recherche d’une solution politique et diplomatique.
Du fait de son histoire, la France a une voix singulière à faire entendre. C’est le sens des propositions que j’ai formulées au président de la République à la veille du sommet de Vilnius. Même si ce chemin vers la paix est étroit, il faut pouvoir y travailler, lui donner de la consistance et le mettre en débat pour essayer de faire cesser le bruit des armes.
Ce chemin devra correspondre aux principes de la Charte des Nations unies et de la sécurité commune en Europe, respecter la souveraineté des peuples et donner les garanties réciproques de sécurité assurant une paix durable. C’est dans cet esprit que notre pays pourrait appeler les parties prenantes à discuter des points suivants : l’évacuation immédiate et inconditionnelle des territoires que la Russie occupe depuis le 24 février 2022, la négociation d’un statut de neutralité pour l’Ukraine lui apportant toutes les garanties sur sa souveraineté et sa sécurité dans le cadre d’une protection internationale sous l’égide de l’ONU, une négociation sur les réparations de guerre et un contrôle sur leur emploi pour qu’elles soient concrètement utiles au peuple ukrainien et qu’elles n’alimentent pas la corruption.
Il est également nécessaire d’évoquer l’acceptation par la Russie et par l’Ukraine d’un référendum internationalement contrôlé sur le statut de la Crimée et du Donbass, où la guerre a fait depuis 2014 des milliers de morts – la Russie renoncerait, ce faisant, aux résultats des référendums unilatéraux et sans valeur qu’elle a convoqués en 2022 dans les territoires occupés ainsi qu’à celui de 2014 sur la Crimée. Enfin doivent être abordés le retrait des armes nucléaires déployées en Biélorussie et le renoncement par Moscou de celles qui menacent directement l’Europe, en échange de quoi les forces de l’OTAN déployées en Europe reviendraient immédiatement à leur niveau de février 2022.
Les négociations sur un désarmement multilatéral des forces nucléaires déployées en Europe pourraient dès lors reprendre, sur la base du traité sur la non-prolifération des armes nucléaires. Cela rendrait possible l’ouverture, dès que les conditions le permettront, d’une conférence paneuropéenne de sécurité collective en vue d’interrompre sur tout le continent la dynamique de militarisation au profit de mesures de confiance réciproque. J’ai bien conscience de formuler ces propositions dans un moment d’affrontement militaire. Chaque jour, les logiques de force et l’aggravation des haines attisent l’incendie.
Mais pouvons-nous assister en simple spectateur à l’engrenage fatal qui peut mener demain l’Europe à une guerre généralisée ? Il est temps qu’une initiative politique porte une proposition allant dans l’intérêt des peuples. Je suis convaincu que c’est ce qu’attendent les Françaises et les Français, parce que cela correspond à l’idée qu’ils se font du rôle de notre pays dans le monde.
 
Fabien Roussel est secrétaire national du Parti communiste français et député du Nord.
Fabien Roussel(secrétaire national du PCF, député du Nord.)

26/02/2022

LA FRANCE DOIT AGIR POUR LA PAIX

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Déclaration du comité exécutif national du PCF — 25 février 2022
 
La décision prise par le gouvernement russe d’envahir l’Ukraine déclenche l’une des crises les plus graves essuyées par le continent européen depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale.
Alors que de nombreuses victimes sont déjà à déplorer en Ukraine, et que l’action de l’armée russe va en causer beaucoup d’autres, la violation du droit international crée une situation extrêmement dangereuse pour l’avenir des relations internationales.
 
Le Parti communiste français condamne sans réserve le choix de la guerre fait par Vladimir Poutine.
 
Si l’on ne peut taire les surenchères des États-Unis et de l’Otan, qui n’ont eu de cesse de vouloir implanter de nouvelles bases aux frontières de la Russie, rien ne saurait justifier la politique de force ouverte pratiquée par le pouvoir de Moscou.
 
Loin de défendre les intérêts de son peuple, son autoritarisme, son nationalisme et ses proximités avec l’extrême droite européenne ne servent que les intérêts des puissants oligarques et du capital financier et rentier qui ont plongé une grande partie de la Russie dans la pauvreté et creusé en son sein les inégalités.
 
Le risque de dérive vers un conflit mondial entre intérêts capitalistes rivaux est désormais très élevé. Tout doit être fait pour stopper cette spirale. Les peuples européens, jusqu’au peuple russe, n’ont pas besoin d’une nouvelle guerre. La menace du recours à l’arme nucléaire n’est plus un tabou.
 
Les grandes puissances s’engagent dans une folle course aux armements les plus
sophistiqués et les plus meurtriers. C’est extrêmement grave pour l’avenir de l’humanité. Gardons à l’esprit les millions de morts des derniers conflits et la jeunesse sacrifiée.
 
Un cessez-le-feu immédiat et le retrait des troupes russes s’impose. Il faut de toute urgence arrêter une guerre dont les premières victimes sont les populations civiles, qui se retrouvent au milieu des combats ou sont contraintes à la fuite.
 
Le Parti communiste français exprime toute sa solidarité avec le peuple d’Ukraine, qui est la première victime du conflit. Une aide humanitaire doit lui être apportée. La France et l’Union européenne doivent prendre toutes les initiatives
nécessaires pour assurer l’accueil des réfugiés.
 
Du fait de son histoire, la France a une voix singulière à faire entendre, en faveur de la sécurité humaine et de la paix, du droit international et de la coopération solidaire des nations et des peuples. En toute souveraineté, elle doit jouer un rôle moteur et actif dans la sortie rapide du conflit.
 
Elle doit tout mettre en oeuvre pour s’opposer aux surenchères guerrières, qui s’expriment du côté du pouvoir russe comme dans le cadre de l’Otan, et dont le peuple d’Ukraine paierait le tribut le plus lourd.
 
La communauté internationale doit isoler politiquement, diplomatiquement et économiquement le régime de Poutine, afin de le contraindre à renoncer à sa politique de force ouverte.
 
La livraison d’armes à l’Ukraine, loin de préserver la souveraineté de ce pays, n’aboutirait qu’à ajouter de la guerre à la guerre, au risque de conduire le continent européen tout entier au bord d’un engrenage fatal.
 
Le rôle de notre pays est d’agir par la voie politique et diplomatique en faveur de la désescalade.
En utilisant son siège au Conseil de sécurité, il doit proposer à l’ONU, de prendre l’initiative de convoquer une conférence pan-européenne extraordinaire de paix et de sécurité collective, réunissant l’ensemble des États européens, avec l’Ukraine et la Russie.
 
Cette conférence serait chargée d’aboutir un règlement négocié global, permettant de traiter les causes du conflit, de rétablir l’indépendance d’une Ukraine non alignée, et d’ouvrir une perspective de paix et de sécurité durable en Europe, sur les bases des principes de l’acte final de la conférence d’Helsinki et de la charte de Paris de 1990.
 
Pour faire prévaloir une logique de paix contre le bellicisme des puissances capitalistes, les peuples doivent faire de toute urgence entendre leur voix.
Le PCF appelle à des rassemblements unitaires, dès ce week-end et dans les jours qui suivront, en faveur d’un cessez-le-feu immédiat, du retrait d’Ukraine des troupes russes, et d’une initiative diplomatique de la France pour la paix et la sécurité collective.

10:24 Publié dans ACTUALITES, International, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : ukraine, paix | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

19/02/2022

EUROPE ORIENTALE DANGER ! APPEL DU PCF

ukraine,russie

Europe orientale : la France doit agir pour une désescalade immédiate !

La situation dans le Donbass se dégrade rapidement, après deux jours de tirs d’obus de part et d’autre de la ligne de front, des explosions à Donetsk et l’annonce de l'évacuation d’une partie de la population civile des républiques autoproclamées vers la Russie.

Le PCF exprime sa plus vive inquiétude face à cette spirale qui peut mener à un embrasement de la région, et condamne ces violations du cessez-le-feu. Comme lors du conflit de 2014, c’est la population civile des deux côtés de la ligne de front qui en paie le tribut.

Le PCF appelle le gouvernement français à agir sans délai pour convoquer une réunion du format Normandie au plus haut niveau pour faire appliquer les accords de Minsk, dont la mise en œuvre totale, par l’ensemble des parties prenantes, est la seule voie pour mettre fin au conflit dans le Donbass. Il condamne par conséquent fermement la décision irresponsable prise à nouveau par le gouvernement ukrainien de ne pas mettre en œuvre le statut spécial du Donbass. Il s’inquiète des suites qui pourraient être données à la résolution dangereuse votée au Parlement russe appelant à une reconnaissance de l’indépendance des deux républiques autoproclamées.

Il est nécessaire que la France porte lors de la conférence de Munich sur la sécurité l’exigence d’une conférence européenne large, incluant la Russie, de paix et de sécurité collective, afin de négocier chacun des points de tensions et parvenir à un règlement global. La sécurité en Europe ne peut être assurée sans la sécurité de la Russie. Ce qui était possible lors de la conférence d'Helsinki de 1975 et de celle de Paris de 1990 l'est à plus forte raison encore aujourd'hui.

La France peut et doit agir pour une désescalade immédiate, en toute indépendance de l’OTAN et de la politique d’hystérisation des tensions et de renforcement militaire dans la région menée par les États-Unis.

Le langage de la force doit faire place à la force de la diplomatie.

Parti communiste français,
Paris, le 18 février 2022.

20:15 Publié dans ACTUALITES, International, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ukraine, russie | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

11/04/2015

Ukraine : Petro Porochenko remet en question la démocratie (PCF)

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L’Ukraine du président Petro Porochenko vient de franchir un nouveau pas dans la crise profonde qui plonge le pays dans un néant politique économique et social en rayant d’un trait de plume son histoire récente en votant au parlement une loi interdisant toute "propagande des régimes totalitaires communiste et nazie".

Mettre sur le même pied l’idéologie de la barbarie nazie et le communisme manifeste de la volonté de privilégier le négationnisme des crimes des Bandéristes, alliés des SS face aux résistants ukrainiens et à la libération du pays par les soldats de l’Armée soviétique. Preuve en est que le parlement de Kiev vient de décider également de commémorer officiellement les combattants de "l’armée insurrectionnelle ukrainienne" qui collabora avec les nazis durant la Seconde guerre mondiale.

C’est avant tout, en attisant l’ultra-nationalisme et les remugles de l’antisémitisme, une volonté de pousser les mouvements les plus extrémistes de Kiev (les partis Svoboda et Pravyi Sektor, ouvertement fascisants et membres du gouvernement) dans l’affrontement avec la Russie.

Le but n’est-il pas ainsi de solder les comptes de la Seconde guerre mondiale pour donner des gages aux partisans de l’adhésion de l’Ukraine à l’Otan et de la mise en coupe réglée des lois du FMI.

Comment prétendre alors vouloir respecter les accords de Minsk 2 ? Avec cette décision inique, il s’agit avant tout d'interdire de fait le Parti communiste d’Ukraine quand, dans le même temps, d’autres responsables et élus de l’opposition démocratique sont eux aussi menacés.

Il s'agit aussi pour Kiev de poursuivre, avec l’aide de mercenaires d’extrême droite membres de la Garde nationale, l’offensive dite « anti-terroriste » contre l’Est de l’Ukraine avec son cortège de victimes civiles et de destructions.

Sous prétexte de condamner "les régimes totalitaires", c’est en réalité la démocratie et le pluralisme que Petro Porochenko remet en question.

Pour l’heure, alors que les conflits sociaux se multiplient partout en Ukraine devant la dégradation des conditions de vie de la population et que les accords de Minsk ne tiennent qu’à un fil, le PCF appelle toutes les forces démocratiques, de paix et de progrès à tout mettre en œuvre pour que soient défendues en Ukraine les valeurs fondamentales de paix, de justice et de démocratie telles qu’elles résultent de la Charte des Nations unies et de la Déclaration universelle de 1948. Il est urgent de consolider la paix au cœur du continent européen, la France doit agir en ce sens, c'est sa responsabilité.

Parti communiste français

18:35 Publié dans International, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ukraine, porochenko | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

17/03/2014

Crimée : « Permettre de sauvegarder la stabilité, l’intégrité territoriale de l'Ukraine »

sebastopol.jpgLes conditions dans lesquelles s’est déroulé le référendum en Crimée sont préoccupantes pour l’évolution de la situation en Ukraine.

Le choix laissé aux électeurs entre une intégration à la Fédération de Russie ou une plus large autonomie au sein de la république d’Ukraine ne pouvait faire illusion dés lors que cette consultation se déroulait sous la pression -y compris militaire- des autorités russes qui ont ouvertement encouragé la sécession de cette République autonome où les citoyens d’origine russe sont majoritaires.

Il n’en reste pas moins que la responsabilité des États-Unis et de l’Union européenne dans cette situation est accablante. Ils ont favorisé, en s’appuyant en partie sur l’action factieuse de l’extrême droite ultranationaliste aujourd’hui associée au pouvoir, un processus de déstabilisation du pays décrédibilisant ainsi la « légitimité » des nouvelles autorités politiques qu’ils ont contribué à installer aux affaires à Kiev.

Aujourd’hui l’Ukraine est de plus en plus divisée, sa souveraineté malmenée et mise en cause par les intérêts de grandes puissances engagées dans une guerre économique sans merci.

Alors que les risques de tensions peuvent encore s’exacerber favorisant les ultranationalistes de tous bords et de nouvelles ingérences des puissances étrangères entraînant des risques sérieux pour la paix, tout devrait être fait pour favoriser un véritable processus de réforme constitutionnelle permettant au peuple ukrainien, et aux forces démocratiques et progressistes ukrainiennes, de reprendre le dessus afin que s’engagent des réformes sociales et démocratiques, et un processus permettant de sauvegarder la stabilité, l’intégrité territoriale du pays – processus qui respecte notamment, dans leur diversité, les prérogatives et spécificités linguistiques des différentes régions et les intérêts économiques et sociaux de l’ensemble des Ukrainiens.

Le peuple ukrainien doit pouvoir exercer pleinement par le vote sa pleine souveraineté sur les réformes à engager.

pcflogo.pngToute véritable sortie de crise doit également intégrer l’urgence d'établir entre les États-Unis, l’Union européenne et la Russie un dialogue visant à promouvoir un espace de sécurité collective démilitarisé en Europe -en dehors de l’Otan- ainsi que des structures de développement économique et des politiques de voisinage qui établissent de véritables partenariats entre les différents pays européens, y compris la Russie.

PARTI COMMUNISTE FRANCAIS

03/03/2014

Ukraine : Appels du Parti de la Gauche Européenne et du Parti Communiste Français

UKRAINE : il est encore temps d'éviter la guerre (PGE)

ukraine,pcfLe Parti de la gauche européenne est très inquiet de la situation en Ukraine.

Tout acte d'agression ou d'encouragement au conflit militaire pourrait embraser la région. Il est encore temps d'éviter la guerre.

La démocratie et la solution pacifiste restent les seuls bons chemins.

L'urgence est au dialogue politique entre toutes les forces impliquées - Ukrainiennes et étrangères - sous l'égide de l'ONU, afin de stopper l'engrenage militaire et les ingérences des puissances étrangères. Cette rencontre aurait du avoir lieu depuis longtemps. L'OTAN doit rester en dehors du processus. Le dialogue avec la Russie est indispensable pour une solution politique et pacifiste d'une part, et pour toute politique de l'UE dans la région d'autre part. La coopération doit remplacer les luttes d'influences.

Il faut maintenant veiller à ce que le peuple ukrainien retrouve la maîtrise de son avenir par la tenue d'élections législatives, la mise en place d'un pouvoir légitime dans un cadre démocratique renforcé. La maîtrise des ressources du pays et les grands choix de coopérations internationales doivent appartenir aux ukrainiens. La partition du pays peut être évitée. Le peuple souverain peut décider de faire de l'Ukraine un pays indépendant, débarrassé de la corruption, des oligarchies et des violences de l'extrême droite.

ukraine,pcf,parti de la gauche européenneLe PGE condamne fermement les tentatives d'interdiction du Parti communiste ukrainien ainsi que les attaques des extrémistes de droite et fascistes contre ses militants et bureaux.

Les autorités doivent prendre les mesures nécessaires pour éviter ces attaques et amener les responsables devant la justice.

Parti de la gauche européenne

3 mars 2014 

 ukraine,pcfUKRAINE : LA FRANCE DOIT PARLER D'UNE VOIX QUI LUI EST PROPRE POUR LA PAIX ET LA DEMOCRATIE (PCF)

Par la voix de son secrétaire national, Pierre Laurent, sénateur de Paris, le Parti communiste français s'est adressé aujourd'hui au président François Hollande pour qu'aucune décision de la France dans la crise ukrainienne ne soit prise sans consultation en amont des chefs de partis et des présidents de groupe au Parlement.

L'Ukraine est sous le feu depuis trois mois d'une lutte sans merci pour le pouvoir de ses oligarchies, toutes plus avides et corrompues les unes que les autres et qui se sont enrichies grâce aux politiques néo-libérales soutenues tant par l'UE que par la Russie.
L'Union européenne, la Russie, les États-Unis par l'intermédiaire de l'OTAN ou directement ont versé dans la surenchère, la démonstration de force et l'escalade militaire. C'est le peuple ukrainien qui est pris au piège entre la peste et le choléra.

Cette logique a pour toile de fond l'enjeu stratégique que représente l'Ukraine pour les grandes puissances qui s'affrontent dans une guerre économique féroce. 70 % du gaz et du pétrole russes transitent par l'Ukraine, et l'Europe représente 90 % des achats de pétrole russe. Ce n'est pas le retour de la Guerre froide à laquelle nous assistons mais bien à un conflit au sein du G8 entre, d'une part, les États-Unis, appuyés par l'UE et servis par l'OTAN, et, d'autre part, la Russie, pour sauver ou conquérir leur place parmi les puissances mondiales.

À l'instar de l'Allemagne qui met en place un groupe de contact, la France devrait jouer un rôle premier pour se démarquer significativement de l'OTAN et pour stopper l'escalade militaire. Le but de la France devrait être de contribuer à un processus qui mène au retrait à terme de toutes les forces militaires étrangères aujourd'hui présentes sur le sol ukrainien.

L'Ukraine ne doit pas servir de « zone tampon » ou de « zone militarisée », unique ou coupée en deux, où Américains, Européens et Russes se jaugeraient sur le dos des Ukrainiens.

La France doit aussi avoir pour objectif premier la mise en place d'un véritable processus démocratique en Ukraine permettant au peuple ukrainien de reprendre la pleine maîtrise de sa destinée.

La nouvelle faction oligarchique aujourd'hui aux affaires projette une élection présidentielle le 25 mai dans une situation hautement tendue, où l'extrême droite et les groupes néo-nazis dictent à l'opposition sa ligne politique et font régner la terreur dans le pays.

Ni la France, ni l'UE ne peuvent s'inscrire dans une telle démarche quand il s'agirait au contraire d'aider les forces démocratiques, en butte à la violence de l'extrême droite, à prendre le dessus pour que s'engage un véritable processus de réformes démocratiques, sociales et constitutionnelles. La France devrait appuyer les forces démocratiques et progressistes ukrainiennes qui plaident pour que le peuple ukrainien puisse se prononcer par voie référendaire sur les réformes à engager.

Il faut s'extraire de la logique de guerre et de ce tête-à-tête cynique « Occident » - Russie, et dans l'objectif d'appuyer les efforts de l'ONU et de son secrétaire général qui rencontre aujourd'hui le ministre russe des Affaires étrangères, la France devrait prendre l'initiative d'appeler à la tenue d'une table-ronde sous l'égide des Nations unies et de son conseil de sécurité réunissant autour de l'Ukraine, l'UE, les États-Unis et la Russie devant trouver un accord de sortie politique de crise sur deux points immédiats : l'arrêt de l'escalade militaire et la mise en place du processus démocratique.

La France, enfin, a une responsabilité particulière pour que l'Union européenne revoie de fond en comble ses relations avec la Russie et travaille avec elle à l'élaboration d'une politique de voisinage qui dépasse les tensions et ruptures du passé par la mise en place d'un partenariat de haut niveau fondé sur des échanges économiques, politiques et culturels dans un cadre de sécurité commune qui appelle au retrait des forces armées étrangères de l'Ukraine.

Le Parti communiste français