Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

21/05/2025

Le PCF mise sur l’union avec l’OLP contre le génocide à Gaza

OLP.jpg

Le 4 juin prochain, le Parti communiste français recevra une importante délégation de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP). Le lancement d’une campagne d’envergure européenne est à l’ordre du jour. La reconnaissance de l’État de Palestine et la fin immédiate du génocide sont en jeu.

Cette campagne passera notamment par une « collecte pour implanter un million d’oliviers » dans les territoires palestiniens, a indiqué Fabien Roussel ce mardi. Une bataille en « symbole de la terre que les Palestiniens doivent conserver ».

Des liens historiques avec l’OLP

« Le Parti communiste français recevra une importante délégation de l’OLP le 4 juin prochain, en notre siège » a annoncé le dirigeant communiste au micro de RTL. Fondée en 1964 et actuellement dirigée par Mahmoud Abbas, l’OLP rassemble la majorité des mouvements politiques palestiniens.

Alors que l’armée israélienne intensifie son « offensive » dans la bande de Gaza, les voix se multiplient à travers le monde pour dénoncer l’entreprise génocidaire du gouvernement de Benyamin Nétanyahou, à l’image de Lula, le président brésilien.

Fabien Roussel rappelle, dans cette même logique, que rien ne peut justifier « l’effacement d’un peuple ». «  Les Français ne doivent pas détourner les yeux » devant cette situation où « la famine est utilisée comme une arme de guerre » ajoute-t-il encore.

Il appelle une nouvelle fois le président Emmanuel Macron à « reconnaître l’État de Palestine », se demandant où « il ira planter le drapeau palestinien s’il le fait dans deux mois [?] ». Le dirigeant communiste dénonce l’avalanche de mots qui ne sont pas suivis d’actes concrets, de la même manière qu’il dénonce le deux poids, deux mesures à l’œuvre alors que le monde n’en peut plus de l’impunité dont profite Israël.

L’OLP et le PCF entretiennent une relation historique. Dès les années 1960, le PCF soutient l’Organisation comme représentante légitime de la cause palestinienne. Cette solidarité se traduit par des rencontres officielles entre les dirigeants du PCF et ceux de l’OLP, notamment lors des visites de délégations. Dans les années 1980, alors que l’armée israélienne envahit le Liban, le PCF multiplie les actions publiques, rassemblements et tribunes dénonçant les massacres de Sabra et Chatila et exigeant le retrait des troupes israéliennes.

Source Liberté Actus

12:25 Publié dans International, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pcf, olp | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

19/05/2025

L’erreur stratégique de la gauche « radicale » en France

1747640617737.jpg

Depuis plusieurs années, une partie de la gauche, LFI singulièrement, semble s’être éloignée de son socle historique : la critique radicale du capitalisme et la défense du monde du travail. À mesure que s’imposaient dans le débat public les thématiques identitaires – qu’elles soient ethniques, religieuses, culturelles ou de genre – le rapport capital/travail s’est vu relégué au second plan. Le langage de l’exploitation a cédé la place à celui de la diversité ; l’ouvrier a été remplacé par la figure de la victime symbolique ; la solidarité de classe s’est effacée derrière une cartographie morcelée des oppressions.

Or ce glissement n’est pas neutre. Il n’est pas seulement une erreur stratégique ; il constitue un renoncement aux idéaux fondamentaux de la gauche. En mettant l’accent sur les identités plutôt que sur les rapports sociaux fondamentaux, cette gauche a paradoxalement désarmé politiquement les classes populaires et les a divisées. Elle a détourné leur colère vers des conflits secondaires, souvent montés en épingle par les médias ou les élites, pendant que les inégalités réelles – celles qui structurent la société – continuent de se creuser.

Le capitalisme n’est pas aveugle : il sait très bien intégrer les discours d’inclusion et de reconnaissance, tant qu’ils ne remettent pas en cause ses fondements. Il peut repeindre ses murs aux couleurs de toutes les minorités, tant qu’on ne touche pas à ses coffres. Il peut promouvoir des chartes de diversité dans des entreprises où l’on surexploite, invisibilise ou précarise des femmes, des immigrés, des jeunes. C’est ce que Patrick Tort a nommé l’idéologie « progressiste » dominante, faisceau complexe de contestations internes tolérées, voire stimulées par la gestion politique et idéologique du capitalisme, car sectorielles et hautement propices au brouillage et au fractionnement des solidarités et des luttes. Et c’est ce que la philosophe Nancy Fraser nomme le progressisme néolibéral : un vernis inclusif sur un fond inégalitaire.

Cela ne signifie pas qu’il faille mépriser ou ignorer les luttes contre le racisme, le sexisme, l’homophobie, l’islamophobie ou toute autre forme de discrimination. Ces combats sont justes et nécessaires. Mais à une condition essentielle : qu’ils ne soient pas coupés de la lutte sociale, qu’ils ne deviennent pas des causes autonomes, flottant au-dessus du réel, facilement récupérables par ceux-là mêmes qui perpétuent l’exploitation. Car toutes les formes d’oppression que la gauche doit combattre s’enracinent dans un système économique et social qui a besoin d’exclure, de diviser, de hiérarchiser pour se maintenir.

Mais la classe dominante a développé une stratégie encore plus élaborée : l’utilisation cynique des revendications intersectionnelles. Détournées de leur objectif originel, ces dernières ont pris souvent une forme caricaturale et même ridicule, poussée à l’extrême pour aggraver les divisions sociales. Cette instrumentalisation consiste à exacerber les différences identitaires pour isoler les catégories populaires, les accuser de manquer de tolérance ou de sensibilité aux luttes « modernes ». Cela a pour effet d’atomiser les luttes sociales, de dépolitiser les revendications et de faire passer les classes populaires pour archaïques, dépassées, voire réactionnaires. En faisant ainsi monter des stéréotypes et en alimentant des débats secondaires, cette manipulation empêche une véritable solidarité entre ceux qui partagent la condition commune des exploités.

Pour parvenir à ce but, la classe dominante, qui contrôle les moyens modernes de diffusion de l’information (chaînes d’information continue, réseaux sociaux, presse et médias en général), a sélectionné les représentants les plus caricaturaux de la gauche pour les mettre en avant et en faire les représentants de la gauche tout entière. Et Même si Jean-Luc Mélenchon s’est défendu d’abandonner la classe ouvrière à l’extrême droite, c’est bien là le résultat que son organisation n‘a pas su empêcher, et auquel elle a même participé, pour les raisons exposées plus haut.

Le défi pour une gauche fidèle à ses principes n’est pas de choisir entre la classe et l’identité, ou de donner la priorité à l’une sur l’autre, mais de les articuler. D’inscrire la lutte contre le racisme dans la lutte contre l’exploitation. De relier l’égalité femmes-hommes à celle des salaires, du soin, du logement. De comprendre que l’émancipation ne peut être fragmentée sans devenir impuissante.

Recentrer la critique de gauche sur le rapport Capital/Travail, ce n’est pas nier les autres combats : c’est leur donner un sol, une cohérence, une force. C’est reconstruire un vrai front populaire où toutes les voix des opprimés peuvent se rejoindre, non dans la concurrence des douleurs, mais dans la solidarité des résistances.

Par Bertrand Mertz, avocat

12:55 Publié dans Front de Gauche, Idées | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pcf, gauche | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

06/05/2025

A Paris,communistes d’Europe pour la Paix

PCF conference paix.jpg

Le PCF a accueilli, lundi 5 mai dans la soirée, une conférence internationale contre l’austérité et pour la paix, alors que l’UE s’apprête à faire exploser ses dépenses militaires, sur fond de montée de l’extrême droite. Sept autres partis communistes européens étaient invités.

 

À « l’internationale » fasciste qui se lève de Washington à Bucarest en passant par New Delhi, que répond la gauche internationaliste historique ? Éléments de réponse au siège parisien du PCF, place du Colonel-Fabien, lundi 5 mai dans la soirée. Les communistes français y ont reçu leurs camarades de sept autres pays : Espagne, Belgique, Autriche, Chypre, Portugal, Tchéquie, Italie. 

Ensemble, ils réclament à l’unisson la fin de la course aux armements, en faisant le lien entre antifascisme et pacifisme, tandis que l’Union européenne (UE) prévoit un effort de 800 milliards d’euros pour l’augmentation des dépenses militaires des États-membres : « L’obsession pour la guerre nourrit l’extrême droite, nous devons êtres obsédés par la paix », déclare Maurizio Acerbo, secrétaire national du Parti de la refondation communiste (Italie).

PCF conference paix2.jpg« Le danger d’une victoire des fascistes et d’une accélération vers la guerre est réelle. L’impérialisme capitaliste veut imposer son hégémonie par les armes », abonde Milan Krajca, vice-président du Parti communiste de Bohême-Moravie (République tchèque). « Nous sommes à un carrefour, résume le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel. Soit la classe dirigeante capitaliste réussit à nous conduire dans le puit sans fond de l’économie de guerre, avec le concours actif de l’extrême droite, soit la mobilisation des peuples européens pour le progrès social permet de faire émerger une alternative. »

Haro sur l’Otan

Cette alternative passe, pour les communistes, par une sortie de l’Otan. Si Fabien Roussel a rappelé que le PCF condamnait fermement l’invasion russe de l’Ukraine, certains de ses partenaires ont été peu locaces s’agissant de l’impérialisme de Moscou, rejetant la responsabilité de la guerre à l’Otan seul.

« Son réarmement sous l’égide des Etats-Unis est la principale cause de ce qui se passe en Ukraine », estime Marta Martin, du Parti communiste d’Espagne, qui assure que « l’augmentation des dépenses va nourrir le complexe militaro-industriel américain ». « La paix en Ukraine, en tout cas, ne passera pas par l’extension de l’Otan, qui n’a pas sa place en Europe », défend Giorgos Koukoumas (AKEL, parti des travailleurs chypriotes).

L’idée d’une nouvelle « Conférence d’Helsinki » pour fixer un cadre de sécurité collective « de l’Atlantique à l’Oural » fait consensus pour le PCF et ses alliés. Pour Fabien Roussel, cela passe par « mettre la neutralité de l’Ukraine sur la table, dans le respect de sa souveraineté »

Rediriger les 800 milliards de l’armement vers la réindustrialisation

PCF conference paix3.jpgLa somme de 800 milliards de dollars, en revanche, n’est pas tombé dans l’oreille de sourds. Marc Botenga, du PTB (Belgique), ironise : « Pendant des années on nous a dit qu’on avait pas d’argent pour les retraites, l’école ou les hôpitaux, et tout un coup voilà 800 milliards pour la guerre ! »

Un argent qui, puisqu’il existe, devrait être mobilisé pour un « choc d’investissement », plaide Fabien Roussel, en direction des services publics et de la réindustrialisation : « Agir pour la paix, c’est aussi reprendre le contrôle de l’argent public et gagner ces batailles, pour être moins dépendant des importations et relever le défi climatique. » 

Quant à l’UE, pas question de la quitter, même si Giorgos Koukoumas dénonce « ses traités, dans lesquels sont inscrits le capitalisme et l’impérialisme ». « Se replier vers un capitalisme national comme le propose l’extrême droite n’est pas une solution », a averti le Chypriote. Partout sur le continent, les communistes entendent parler paix d’une même voix. Reste à savoir comment rendre le pacifisme audible, à l’heure où les tensions s’exacerbent.

19:55 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pcf, paix | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!