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29/06/2025

EVRY COURCOURONNES, GUERRE DES RELIGIONS

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EVRY COURCOURONNES, LA GUERRE DES RELIGIONS NE DOIT PAS AVOIR LIEU

Conseil municipal du 26 juin 2025, proposition du Maire Stéphane Beaudet de nommer le parvis de la Cathédrale du nom de l’évêque Monseigneur Guy Herbulot qui en a été l’instigateur et qui a participé à façonner notre centre ville ; une demande légitime de l’évêché.

 

A la surprise générale de la majorité du conseil Municipal et du public particulièrement nombreux ce jour là, la députée LFI et et conseillère municipale de la ville s'oppose à cette nomination.

Les raisons de ce refus, c'est qu'un autre religieux porte le nom d'une cours face à la cathédrale, Monseigneur Romero, et que deux religieux catholiques, cela suffit.

 

Mais qui était Monseigneur Romero ? Surnommé l'évêque des pauvres, des sans noms, soupçonné par l'extrême droite d’être communiste, il meurt pour cela assassiné en pleine messe pour avoir été le défenseur des droits de l'homme et particulièrement des paysans de son diocèse.

C'est un honneur pour les Evryens qu'un nom rappelle ainsi dans notre ville sa mémoire.

 

Mais qui était Guy Herbulot ? Né le 7 mars 1925, mort le 1er août 2021, évêque d'Evy Courcouronnes et Corbeil pendant 22 ans, de 1978 à 2000. Il a marqué la ville par son humanité bien au delà des fidèles catholiques.

Que la ville lui rende hommage en lui donnant le nom du parvis de la cathédrale où il a officié si longtemps rien de plus normal.

 

La députée LFI lui reproche d'être un homme, pour un évêque, quelle surprise ? Elle estime qu'il fallait donner le nom d'une femme. Membre de la commission extra municipale chargée de proposer des noms aux nouveaux lieux de la ville, je puis témoigner que depuis cinq ans, c'est notre démarche collective. 80 % des noms proposés et adoptés par le conseil municipal sont des noms de femmes, exceptés des cas particuliers comme pour l'ancien Maire d'Evry Francis Chouat ou Guy Herbulot,

 

Ce qui est le plus grave dans la position de la députée LFI c'est son attitude envers une religion, sans doute pour valoriser une autre religion qu'elle pense être un socle électoral indispensable pour les prochaines échéances électorales.

 

Evry Courcouronnes est une ville où se côtoie pratiquement toutes les religions, En témoigne la présence entre autres d'une cathédrale, d'une mosquée, d'une pagode (la plus grand d'Europe), d'une synagogue et d'autres lieux de croyances.

 

Tenter de semer ainsi le venin entre les différentes religions est une grande erreur, contraire à l'esprit de tolérance qui caractérise notre ville et ses habitants, et politiquement inefficace, c'est une certitude. Les électeurs s'exprimeront en temps voulu, non sur leurs croyances ou pas supposées, mais sur un choix et des actes, et ceux exprimés pendant ce conseil municipal, en sont.

 

Diego Diaz

Maire adjoint honoraire communiste d'Evry Courcouronnes

19:34 Publié dans ACTUALITES, ELUS COMMUNISTES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : evry corcouronnes, religions, lfi | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

11/06/2025

Protection de l’enfance : Pour un grand service public unifié

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PCF enfance2.png« Rien ne révèle mieux l’âme d’une société que la façon dont elle traite ses enfants ». C’est sur cette citation de Nelson Mandela que Fabien Roussel a ouvert les assises du PCF de la protection de l’enfance le 7 juin à Colonel-Fabien.

Pour une première initiative sur cet enjeu de société, tant pour la participation que la qualité, la réussite de ces assises aura fait date. Une des toutes premières interventions de la salle exprime son enthousiasme que son parti s’empare pleinement de cette question.

Ces Assises ont mis en lumière que la protection de l’enfance est un enjeu de justice sociale, un enjeu de dignité, et profondément un enjeu de classe.

Fort de son apport pour l’enfance et la jeunesse dans l’écriture des Jours heureux par le CNR, c’est peu dire que le Parti communiste, parti du commun et de l’humain d’abord, est attendu par tous les acteurs de la protection de l’enfance.

L’objectif de cette journée avait pour ambition de vérifier la pertinence des dix propositions mises en débat par le PCF, de les enrichir afin d’obtenir, sur la durée, dans une démarche programmatique et donc transpartisane, une politique de l’enfance apte au plus tôt à soulager le dispositif de protection de l’enfance et à apporter les réponses urgentes et pérennes à la crise que traverse ce dispositif.

Sans énumérer ici ces dix propositions consultables sur le site du PCF, il est question d’une loi de programmation avec un plan massif de moyens humains et financiers : titularisation des personnels, revalorisation des métiers, une formation continue digne de ce nom, plafonnements du nombre des situations par travailleur social, développement de la prévention dans tous les territoires.

Construire un grand service public unifié de l’enfance, reposant sur la coopération entre les collectivités, l’Éducation nationale, la santé, la justice et les associations, dans un cadre 100 % public, gratuit et transparent. Redonner du sens aux métiers du social. L’ensemble de ces propositions ne peut exister sans être basé sur un socle clair des responsabilités et des moyens. L’État doit fixer un cadre national garantissant des standards de qualité, tout en laissant aux départements la mise en œuvre adaptée aux réalités locales.
Notre projet politique est d’inscrire dans la Constitution la protection de l’enfance comme un principe fondamental de la République, car il est temps d’affirmer haut et fort que chaque enfant a droit à la protection, à la santé, à l’éducation, à la sécurité, à la culture, aux loisirs et à la dignité.

Ce droit doit être opposable, garanti et non négociable. L’enfance doit être sanctuarisée, être un pilier constitutionnel de notre République sociale.

Ce que nous nous sommes dits tout au long de cette journée, échangé, construit, enrichi, ici, ensemble, ce n’est pas seulement un constat partagé mais un appel à l’action.

Nous appelons chacune et chacun à construire des Assises départementales avec tous vos acteurs locaux, pour décliner, développer et amplifier sur vos territoires l’initiative d’aujourd’hui.

Véronique Sanchez

19:43 Publié dans ACTUALITES, ELUS COMMUNISTES, Idées | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pcf, enfance | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

06/06/2025

Nouvelle victoire des député GDR à l'Assemblée nationale

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Les députés ont voté jeudi 5 juin dans le cadre de la niche des députés communistes et ultramarins pour que l’allocation familiale soit versée dès le premier enfant. Un progrès refusé par les macronistes au nom de la lutte contre le déficit.

Les députés souhaitent que les allocations familiales soient versées dès le premier enfant, et non dès le deuxième, comme c’est le cas aujourd’hui. Une proposition de loi en ce sens, présentée par le député communiste Édouard Bénard, a été votée ce jeudi 5 juin par 103 voix pour et 17 contre, dans le cadre de la niche du groupe de la Gauche démocrate et républicaine (GDR). Elle doit maintenant poursuivre sa navette parlementaire vers le Sénat.

« Loin d’un ajustement technique, c’est un choix politique clair. Celui de réaffirmer que notre République sociale a le devoir d’accompagner toutes les familles, sans exception », a défendu Édouard Bénard qui rappelle que désormais « 36,5 % des familles sont à enfant unique ». Votée par la gauche, le groupe Droite républicaine et l’extrême droite, le texte ambitionne de lutter contre la pauvreté.

Cette disposition est d’ailleurs déjà en vigueur dans les départements d’outre-mer. Elle vient combler un manque, expose le député de Seine-Maritime : « Les coûts liés à l’arrivée du premier enfant sont considérables : logement, garde, alimentation, perte de revenus… Selon l’Insee, une naissance entraîne une perte de niveau de vie pouvant aller jusqu’à 11 % pour les parents. Ce n’est pas négligeable » Il rappelle qu’entre les trois ans de l’enfant et son entrée à l’école primaire, « aucune aide familiale spécifique ne vient soutenir les parents ».

Les macronistes ne veulent pas faire payer « les entreprises »…

Le dispositif a été plébiscité. Mais droite et extrême droite ont, dans le débat, cherché à remettre en cause l’universalité de la Sécurité sociale. Au nom du financement de la réforme, les macronistes, bien seuls à voter contre la proposition de loi, ont demandé que la disposition soit soumise à condition de ressources. Le député EPR Pierre Cazeneuve a pourfendu une réforme qui serait « un projet de loi pour les classes aisées ».

« Pour les macronistes, la modulation des prestations est un modèle qui a vocation à être généralisé » à la branche santé, décrypte Édouard Bénard. C’est une vision que la gauche rejette au nom de l’universalité de la Sécurité sociale : universalité des prestations, progressivité des contributions. « Ce serait une remise en cause du principe de la Sécurité sociale et créerait une fragmentation supplémentaire de la société », s’inquiète Édouard Bénard. De plus, la fin de l’universalité des prestations pourrait créer une faille dans le consentement aux cotisations sociales.

La réforme était pourtant financée. Deux amendements, présentés par Jérôme Guedj, ont été adoptés. Ils permettent de dégager 3 milliards d’euros de recettes supplémentaires en faisant contribuer certains revenus complémentaires de cadres dirigeants aujourd’hui soumis à un taux réduit, ainsi que la participation à l’intéressement aux bénéfices. Le député EPR Charles Sitzenstuhl a déploré un gage financier qui met à contribution « les entreprises » dans un pays où « le coût du travail est l’un des plus élevés ».

… et l’extrême droite ne veut pas « faire l’aumône à tout le monde »

Le Rassemblement national a, lui, remis en cause l’universalité de la Sécurité sociale en tentant de soumettre le versement des allocations familiales à une préférence nationale. La députée Angélique Ranc a estimé qu’on ne « pouvait faire l’aumône à tout le monde » et déposé plusieurs amendements, heureusement rejetés. L’un qui limite le versement des allocations familiales aux foyers dont l’un des parents est de nationalité française.

« Non seulement c’est contraire à la déclaration des droits de l’homme, à la convention internationale des droits de l’enfant, mais c’est aller contre le principe d’une allocation familiale qui aille vers l’enfant et non le foyer », dénonce Édouard Bénard. L’autre amendement, mal ficelé, risquait au motif de ne pas aider les assistés, de retirer les allocations familiales quand le parent est bénéficiaire de l’allocation adulte handicapé.

allocations familiales,pcf

Outre ce texte, la niche du groupe GDR a permis de voter une résolution demandant l’abrogation de la réforme des retraites de 2023 et une loi pour encadrer les loyers dans les outremers.

30/03/2025

« Notre modèle social ne doit pas payer la guerre en Ukraine »

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Entretien accordé à Ouest France

Il n’est plus député depuis la dissolution, battu par dans sa circonscription du Nord par un candidat Rassemblement national, mais il est toujours secrétaire national du Parti communiste français, maire de Saint-Amand-les-Eaux depuis le début de l’année, et il a des choses à dire sur le débat national et la situation internationale. Grand entretien avec Fabien Roussel, qui prépare un livre, Le parti pris du travail , à paraître le 24 avril, aux Éditions du Cherche Midi. Entretien.

Fabien Roussel, lundi, sur CNews, vous avez affirmé qu’il y a un « racisme anti-Blancs », une notion contestée par des sociologues mais mise en avant par l’extrême droite. Le premier secrétaire du Parti communiste que vous êtes regrette-t-il ses propos ?

Je sais que la notion de racisme anti-Blancs est utilisée par l’extrême droite pour tenter de nier le racisme dans sa construction historique liée à la colonisation. J’ai simplement voulu dire que toute insulte raciste doit être combattue, même si elle ne relève pas d’un système de domination. S’il est évident que je ne mets pas les choses sur le même plan, le racisme est une arme pour diviser le peuple. Je pense au rabbin d’Orléans qui a été agressé, à tous les jeunes stigmatisés pour la couleur de leur peau…

Cela vous a valu une déferlante de haine sur les réseaux sociaux. Comment l’expliquez-vous ?

L’actualité est centrée essentiellement sur des questions identitaires, communautaristes, religieuses, en stigmatisant une religion en particulier : les musulmans. Le voile dans le sport, dans l’espace public… On en parle sans arrêt. Le racisme, l’antisémitisme, la xénophobie sont des armes de division massive, utilisées par certains, qui s’amusent à hystériser les débats. Pendant ce temps-là, la finance se frotte les mains. Les retraités se font faire les poches, les salaires sont gelés, mais le Cac 40, personne ne vient lui chercher des poux dans la tête.

Quand vous dites « certains s’amusent à hystériser les débats », c’est qui ? La France insoumise ?

C’est l’extrême droite, toujours en pointe sur les questions de racisme et d’antisémitisme, et une partie de l’extrême gauche aussi, oui. Celle qui croit qu’on peut combattre l’extrême droite par la rhétorique identitaire. Je ne partage pas cette opinion, et je regrette profondément que des dirigeants de La France insoumise s’aventurent sur ce terrain, en soutenant le communautarisme, ou en diffusant des affiches reprenant les codes antisémites des années 1930, par exemple. Quand Ugo Bernalicis évoque la « solution finale » à l’Assemblée nationale pendant les débats sur la loi narcotrafic, pour se moquer de Bruno Retailleau, ça ne passe pas. Blaguer sur ce sujet à l’heure où l’extrême droite grandit en France, où elle est invitée par le gouvernement d’extrême droite Netanyahou en Israël, c’est non. On ne joue pas avec ça.

Ce que fait Bruno Retailleau est très inquiétant. Il devrait tout mettre en œuvre pour apaiser les débats.

22/03/2025

250 personnes ont écouté et interpellé Fabien Roussel à Figeac

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Plus de 250 personnes ont écouté et interpellé Fabien Roussel, le leader du PCF, venu "donner de l’espoir" à Figeac

Dans le cadre d’un tour de France entamé depuis près de deux ans, Fabien Roussel, secrétaire national du Parti Communiste Français, a fait étape à Figeac lundi soir pour une réunion d’échange ouverte à tous. Plus de 250 personnes ont participé au débat. 

« Il n’y a pas d’industrie sans services publics efficaces et pas de services publics dans des déserts industriels. » En rappelant cette réalité à la presse régionale d’Occitanie la veille de son déplacement à Rodez (Aveyron) et Figeac (Lot), Fabien Roussel donnait le sens de ses nombreux déplacements à travers la France.

Comme de nombreux autres départements, le Lot et l’Aveyron ont connu la désindustrialisation qui s’est accompagnée d’une désertification en services publics. Demeurent cependant encore de beaux restes industriels, notamment dans l’agro-alimentaire ou l’aéronautique qui génèrent plusieurs milliers d’emplois aux alentours de Figeac, dans les deux départements voisins.

Une industrie de pointe actuellement en proie à des vicissitudes par l’attitude de patrons rétrogrades. L’occasion pour le secrétaire national du PCF d’aller y réaffirmer l’importance de l’industrie pour le développement économique et social de la France.

Des industries de pointe en milieu rural

Plantée dans un décor de vacances, Figeac est une petite commune de 9.700 habitants au cœur d’une agglomération de villages de 43.000 personnes.
Ville d’Art et d’Histoire, elle a tout d’un lieu de villégiature et, venant d’ailleurs, on est étonné dès l’entrée de découvrir quelques usines affichant des activités ultra-modernes liées à l’aéronautique.

Fem Aero, une PME de commandes électriques et électrotechniques ; Ratier, vieille entreprise française tombée aux mains de capitaux américains ; Figeac Aero, la grosse entreprise aux 1.300 salariés sur le site, spécialisée dans la production de pièces pour les programmes civils et militaires.

Dans ces deux dernières, le climat n’est pas au beau fixe, leurs directions étant tout autant réactionnaires. Les dernières tentatives de négocier des augmentations de salaires correspondant à l’augmentation de la productivité et des profits se sont heurtées aux refus patronaux. Pire, chez Figeac Aero le patron laisse planer le doute sur une possible reprise par un groupe, histoire de faire planer le spectre d’une restructuration et de faire peur aux salariés.

Pour une économie de paix

La situation sociale et économique fut donc au cœur du débat tenu avec plus de 250 personnes à la salle Balène. Pour l’occasion y participaient les représentants et élus d’autres forces politiques de gauche, du PS, du PRG, des Écologistes et du GRS.

De nombreux sujets furent donc traités dont l’éducation, l’école privée, l’économie de guerre, l’armée, les alliances, l’agriculture, les services publics, les territoires d’Outre-Mer, l’abrogation de la réforme des retraites…

Le secrétaire du PCF rappela notamment les propositions communistes sur l’éducation et particulièrement celle sur le recrutement de 90.000 enseignants.

Il devait également opposer « l’économie de paix » à l’économie de guerre qui vise à imposer des sacrifices supplémentaires aux travailleurs alors que des universités sont au bord du dépôt de bilan, que le service public de santé devient exsangue, que la pauvreté grandit.

Sur le refus de François Bayrou de ramener l’âge de départ à la retraite à 62 ans, « le Premier ministre rompt avec son engagement d’ouvrir des négociations sans tabou y compris sur les mesures d’âge. Il s’expose ainsi au vote du motion de censure », a-t-il prévenu.

L’argent public pour les PME

Par la suite, Fabien Roussel et la direction de la Fédération du Lot du PCF ont rencontré les syndicalistes de chez Ratier.
Outre les problèmes salariaux, les responsables du PCF ont dénoncé les pratiques socialement et écologiquement inacceptables de la direction qui fait appel à des transporteurs roumains ou lituaniens. Fabien Roussel interpellera aussi la ministre du Travail sur la mauvaise application de la convention collective alors que l’entreprise fonctionne bien et reçoit de l’argent public. « Le groupe Ratier n’a pas besoin de l’argent public, de l’argent de nos impôts qui devrait plutôt aller aux PME » a-t-il estimé.

Avec les responsables communistes du Lot, il a ensuite rencontré des élus du secteur, du département et de la région préoccupés par les baisses de dotations de l’État et les politiques antisociales du gouvernement.

La journée s’est conclue par une discussion avec des organisations syndicales d’enseignants et de parents d’élèves de l’Éducation nationale. Au cœur des échanges, les suppressions d’emplois et les fermetures de classe dans le Lot. « Dans notre département rural, fermer une classe entraîne de longs déplacements pour les enfants et la désertification » a commenté Jean-Christophe Vialaret, secrétaire fédéral du PCF.

Sources La Dépêche du Midi, et Liberté Actus

15/12/2024

Les communistes se donnent une feuille de route nationale

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500 délégués du PCF se sont retrouvés place du Colonel Fabien ce samedi pour une conférence nationale qui a débouché sur l'adoption d'un plan d'action à 79 %. L'occasion de débattre de la crise sociale, politique et institutionnelle que traverse la France.

l n’y aura pas de jours heureux dans une France à +4°C, il n’y aura pas de jours heureux dans une France sans usines ni services publics, il n’y aura pas de jours heureux sans un grand Parti communiste français ! », lance Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, en conclusion de la journée d’échanges qui s’est tenue samedi, place du colonel Fabien, rassemblant 500 délégués des fédérations de toute la France.

Convoquée par le conseil national, cette conférence avait pour but d’analyser les résultats électoraux décevants du PCF aux européennes et aux législatives, d’examiner les moyens de lutter contre l’influence de l’extrême droite et de reconquérir l’électorat populaire.

La crise sociale, politique et institutionnelle que traverse la France s’est très largement invitée dans les débats. De nombreuses interventions ont rendu compte des batailles menées contre les plans de licenciements dans l’industrie, d’autres se sont concentrées sur l’actualité politique marquée par la nomination de François Bayrou à Matignon. « Nous ne sommes pas aller discuter d’un gouvernement d’union nationale, nous avons été fidèles aux intérêts du peuple », rappelle André Chassaigne, le président communiste du groupe GDR.

Cécile Cukierman, la présidente du groupe communiste au Sénat, lance : « on entend souvent que personne n’a gagné les législatives, mais une chose est certaine : dans le camp des perdants, il y a celui d’Emmanuel Macron, c’est pourtant dans ce camp que le nouveau Premier ministre a été choisi ».

Nathalie Simonnet, ex-secrétaire départementale de la Seine-Saint-Denis, reproche quant à elle « l’interview donnée par Fabien Roussel au Parisien » dans laquelle il prenait ses distances avec la France insoumise.

Au contraire, Nicolas Cossange, secrétaire départemental de l’Hérault déplore, la « lettre ouverte » publiée par le magazine Politis dans laquelle les signataires, communistes ou non, demandent au secrétaire national de « passer le relais ». Une initiative « irrespectueuse pour les communistes » selon ses mots, car prise à la veille de leur conférence nationale.

Léon Deffontaines, porte parole du PCF, exhorte à « s’atteler à déconstruire le mythe selon lequel le RN serait le parti des travailleurs », ajoutant que « le Nouveau Front populaire a certes été un rempart mais n’a pas permis d’aller chercher ces électeurs ».

Lever les obstacles rencontrés par le Nouveau front populaire

« Un Nouveau Front populaire sous tension et mis en question, c’est ce que cherche Macron et ce qu’espère l’extrême droite. Quelles sont nos propositions pour le transformer en mouvement victorieux ? », s’interroge Pierre Dharréville, ex-député communiste des Bouches-du-Rhône.

Amar Bellal, responsable de la commission nationale écologie, insiste pour sa part sur le plan climat du PCF « Empreinte 2050 », « nous voulons une réindustrialisation sociale et écologique ».

Parmi les dizaines d’interventions, la question du socialisme comme « chemin vers le communisme » et celle de la solidarité avec le peuple palestinien ont aussi régulièrement été évoquées.

Jérémy Bacchi, sénateur et secrétaire départemental des Bouches-du-Rhône salue « une feuille de route nationale ambitieuse car nous ne sommes pas simplement un lieu de débat et de réflexion, pas un club de pensée mais un parti révolutionnaire qui met en œuvre des décisions ».

Après un débat d’amendements, le plan d’action est adopté par 79% des délégués. Parmi les 10 axes qui structurent le texte, le point concernant les élections souligne l’importance de réussir les municipales dans un cadre de larges rassemblements, mais aussi de lever les obstacles rencontrés par le Nouveau Front populaire pour permettre de dégager une majorité de gauche nationalement. Il prévoit également la désignation de chefs de file paritaire par circonscription au premier semestre 2025.

Tout en réaffirmant « la légitimité du PCF à porter une candidature de rassemblement » à la présidentielle, le texte rappelle que « ce sera aux communistes de prendre souverainement leur décision sur la candidature présentée par le PCF ».

Source La Marseillaise

28/10/2024

André Chassaigne : « Le NFP a un équilibre complexe à trouver »

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Chaque semaine, l’Humanité donne la parole à une figure du NFP. Cette semaine, André Chassaigne. Le député communiste et coprésident du groupe GDR à l’Assemblée nationale appelle à ne pas opposer campagnes et banlieues, et à respecter la diversité des positions au sein de la coalition.

Mercredi 30 octobre, la proposition de loi sur l’abrogation de la réforme des retraites du Rassemblement national sera examinée à l’Assemblée nationale. Vous avez dit « assumer le vote » en sa faveur. Cette position fait débat à gauche, pourquoi ce choix ?

Le groupe GDR, comme l’ensemble des groupes du NFP, est partagé. Tout le monde est convaincu de la nécessité de revenir sur la réforme des retraites. La question est de savoir, pour autant, si nous irions jusqu’à voter une proposition de loi portée par le RN. 

Nous avons débattu dans le respect de chacun. Certains, comme les insoumis, considèrent qu’il faut conserver la digue : « On ne votera jamais leurs textes ! » D’autres, dont je suis, estiment que nous devons nous saisir de ce texte et faire en sorte qu’il suive son chemin législatif jusqu’au Sénat.

Dans la niche de la France insoumise, le 28 novembre, il y aura une proposition de loi pour l’abrogation de la réforme des retraites. Nous l’avons cosignée, contrairement aux écologistes et aux socialistes.

Néanmoins, il subsiste le risque que le RN ne vote pas notre texte, auquel cas, ce serait un formidable échec pour les millions de Françaises et Français qui l’attendent. Nous ne pouvons écarter l’hypothèse car nous savons qu’au fond, le RN ne veut pas de cette abrogation. Le parti a trop de gages à donner aux marchés financiers.

Les débats sur le budget ont lieu en ce moment au Palais Bourbon, la gauche souhaite augmenter les recettes fiscales, contrairement à la droite. En quoi est-ce un des combats prioritaires ?

Il s’agit d’une bataille identitaire pour l’ensemble de la gauche, dans la mesure où nous considérons qu’il faut maintenir les dépenses publiques pour que nos services publics soient efficaces. Si nous n’arrachons pas de recettes fiscales, on amputera la faculté de l’État à répondre aux besoins essentiels des personnes.

L’identité de la gauche réside dans le fait que ce sont des services que nous devons à la population. Tandis que la droite, elle, porte tout le contraire. Elle a toujours considéré que les services publics devaient être réduits à la portion congrue et juge souvent que la santé, l’éducation et les transports doivent répondre à des logiques marchandes.

Nos recettes fiscales ne sont pas piochées dans des prétendus impôts prélevés sur les foyers modestes, mais sur les plus grandes fortunes. Nous voudrions notamment revenir sur les exonérations de cotisations accordées aux entreprises et, surtout, aux multinationales.

La colère paysanne a largement profité à l’extrême droite, a contrario, qu’est-ce que la gauche propose aux agriculteurs ?

Nous ne proposons pas de répondre au coup par coup, par des mesurettes et une espèce d’éparpillement d’aides temporaires. La gauche, notamment les communistes, souhaite mettre en place des mesures structurelles – car le pouvoir actuel ne les porte aucunement. La première consiste en une régulation économique.

Il nous faut soutenir les prix d’achat à la production et, pour cela, nous devons nous attaquer frontalement à la libéralisation du secteur. Les acteurs de la distribution et les industriels agroalimentaires minent actuellement la chaîne de valeur. Les pouvoirs publics doivent maintenir un rapport de force pour imposer des mesures aux géants du domaine et fixer les prix.

Ensuite, la violence de la crise climatique et des aléas sanitaires doit être compensée par un système d’assurance publique de couverture des risques. Tant qu’on ne l’aura pas créé, nous n’arriverons pas à répondre clairement aux problématiques des agriculteurs.

L’un des autres chantiers sur lequel il faut travailler est celui des importations. J’ai pris l’initiative d’une tribune, signée par plus d’une centaine de parlementaires, qui s’oppose à la signature du Mercosur avec les pays d’Amérique latine. Il faut revenir sur tous les accords de libre-échange qui créent une concurrence abusive et inacceptable au détriment de nos paysans.

Comment la gauche peut-elle faire des ponts entre les campagnes et les quartiers populaires ?

Je ne crois pas qu’il faille opposer villages et banlieues. Cet antagonisme alimente le vote d’extrême droite qui se nourrit de tous les populismes. Les populations urbaines et rurales sont différentes, néanmoins ce qui les réunit, c’est la réalité de la lutte des classes toujours plus vive.

Dans les villes, dans les banlieues, dans les villages, nous devons combattre avec la même détermination l’abandon des populations les plus fragiles par l’État.

Que doit faire la gauche pour ne pas décevoir l’espoir créé par le NFP et gagner en 2027 ?

Il y a une forte attente des électeurs du rassemblement de la gauche, il ne faut pas les décevoir. Mais nous avons un équilibre, complexe, à trouver. Au lendemain de la dissolution, le Nouveau Front populaire a vu le jour avec un programme et des candidatures communes.

Malheureusement, elles ont été présentées en fonction de l’ascendant de certaines formations politiques. Déjà, lors de l’épisode douloureux de la Nupes, je déplorais la domination sans partage de la France insoumise, sortie renforcée de l’élection présidentielle.

Pour les législatives, je regrette que les communistes aient été réduits à 50 circonscriptions. Alors que, pour beaucoup d’autres, nous aurions pu avoir des candidats ancrés localement et gagner des sièges. Ce n’est pas comme ça que nous avancerons. Aujourd’hui, il y a un rééquilibrage entre les quatre formations qu’il faut poursuivre.

Le NFP ne peut être viable sans le respect de ses différentes composantes. Nous nous organisons collectivement, comme pour ma candidature à la présidence de l’Assemblée. Nous avons parfois des divergences stratégiques et de fond. Par exemple, les communistes et les écologistes n’auront jamais la même appréciation sur la question des centrales nucléaires.

L’objectif n’est pas de se fondre les uns dans les autres, d’écraser les spécificités de chacun. Nous souhaitons devenir majoritaires dans la diversité des expressions des organisations. Cela ne signifie pas forcément qu’il y aura plusieurs candidats pour 2027, mais il ne faudrait pas qu’une candidature unique nous soit imposée de façon unilatérale. Cela dit, nous n’en sommes pas là.