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19/02/2018

HOPITAUX : TOUR DE FRANCE DES PARLEMENTAIRES COMMUNISTES

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A l’hôpital psychiatrique du Vinatier (de g. à d. au 1er plan) : Jean-Paul Lecoq, Dominique Watrin, Pierre Laurent, Laurence Cohen, Alain Bruneel. Rolland Quadrini / KR Images Presse

Les députés et sénateurs communistes ont lancé, lundi, leur tour de France des établissements hospitaliers. Une première étape d’un circuit destiné à construire une nouvelle loi pour l’hôpital public avec les professionnels de santé et les patients. Ils arrivent un à un devant Le Vinatier, comme l’appellent familièrement les Lyonnais, l’un des plus grands hôpitaux psychiatriques de France implanté dans la capitale de la région Auvergne-Rhône-Alpes depuis des décennies. D’abord, les deux députés, Jean-Paul Lecoq, élu de la Seine-Maritime, et Alain Bruneel, dans le Nord. « Lors de la campagne électorale, raconte ce dernier, j’avais promis aux hospitaliers de Douai (sa circonscription – NDLR) de revenir les voir, si j’étais élu. »

Devenu député pour la première fois en juin dernier, il tient donc sa promesse en l’élargissant à tous les hôpitaux de France, avec l’ensemble des parlementaires communistes qui, dans les semaines et les mois à venir, vont sillonner les régions pour visiter « des dizaines d’hôpitaux, Ehpad compris ».

Ce tour de France des hôpitaux, débuté ce lundi par la visite des établissements de Lyon, fait d’ailleurs une ravie : la vice-présidente de la commission des Affaires sociales du Sénat, Laurence Cohen, élue du Val-de-Marne. Accompagnée de son collègue du Pas-de-Calais, Dominique Watrin, et de Pierre Laurent, sénateur de Paris et secrétaire national du PCF, l’élue de la Haute Assemblée explique : « Notre démarche est simple. Nous voulons écouter tous les professionnels de santé de toutes catégories, les syndicalistes, les patients, pour construire avec eux une nouvelle politique de santé », à l’heure où le premier ministre a annoncé une réforme « globale » du système de santé d’ici trois mois (lire ci-contre).

Au Vinatier, on a l’habitude de la « bagarre ». Les syndicalistes sont là, prêts à la rencontre avec la représentation nationale. Le collectif de défense de la pédopsychiatrie est également présent. Justement, un rapport de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas), daté de la semaine dernière, pointe ce secteur en urgence absolue. Les uns et les autres s’opposent depuis des années aux suppressions de services, de postes dans l’établissement, à la disparition des centres médico-psychologiques (CMP) – ces structures de proximité qui, en ville, permettent d’assurer le suivi des patients hors de l’hôpital. C’est d’ici, du Vinatier, qu’est également parti un appel de 168 médecins à sauver l’hôpital public.

« La libération de la parole des médecins a libéré celle de tout le personnel »

Leur lettre à Agnès Buzyn, la ministre de la Santé, a essaimé. Plus de 1 000 praticiens hospitaliers l’ont signée à ce jour. « La libération de la parole des médecins a libéré celle de tout le personnel », estime Mathieu, secrétaire du syndicat CGT et représentant du personnel à la commission médicale de l’établissement (CME). Il pose rageusement les chiffres sur la table : « Les annuités des emprunts contractés par l’établissement auprès des banques s’élèvent à 8,7 millions d’euros. Les intérêts frisent les 3 millions d’euros. Cinquante-deux emplois ont été supprimés l’an dernier. Et l’on nous demande encore de réaliser 2,5 millions d’euros d’économies en 2018. » Les patients y seront d’ailleurs de leur poche puisque les chambres individuelles leur coûteront désormais plus cher. « Les hôpitaux ne devraient-ils pas bénéficier d’emprunts à taux zéro ? » interroge Jean-Paul Lecoq. Lui n’a aucun doute. « Les banques empruntent à 0 % à la Banque centrale européenne. Ce devrait être la même chose pour les établissements publics », lance-t-il. Autour de lui, on opine de la tête.

Direction le service des urgences psychiatriques, créé en 2015. Sa responsable, le docteur Françoise Pillot-Meunier, annonce qu’il manque 50 % des effectifs. Le métier est difficile, peu attractif. Les médecins ne viennent pas facilement malgré la réputation d’excellence de l’hôpital. À ses côtés, l’un de ses collègues déplore l’absence de pérennité des financements assurés par l’agence régionale de santé (ARS). Cinq à six millions sont ainsi sur la sellette chaque année. « Il faut continuer à défendre le secteur », conclut-il. « C’est plus qu’une priorité pour nous. Nous avons décidé de consacrer notre mandat à la défense de notre système de santé publique et à son financement solidaire par la Sécurité sociale », assure Laurence Cohen. En fin de visite, la présidente de la CME, le docteur Blandine Perrin, reçoit les parlementaires : « Notre travail est basé sur l’humain. Il faut donc que nos malades puissent rencontrer des humains, souligne-t-elle, évoquant les budgets qui se restreignent. »

« Les patients sont citoyens jusqu’au bout, qu’ils aient 20 ou 102 ans »

La matinée a largement débordé sur l’après-midi, alors que la délégation rejoint l’hôpital gériatrique Pierre-Garraud et son Ehpad de 48 places, propriété des Hospices civils de Lyon. Une phrase résonne encore, entendue quelques heures plus tôt de la bouche d’une ex-assistante sociale : « Les patients sont citoyens jusqu’au bout, qu’ils aient 20 ou 102 ans. » Même si, contrairement à l’immense majorité des Ehpad, une infirmière est présente la nuit, les résidents ne peuvent compter que sur des effectifs très serrés. Les parlementaires ne cachent pas leur émotion lorsqu’ils croisent dans les couloirs « de toutes jeunes aides-soignantes, déjà très affectées par l’impossibilité dans laquelle elles se trouvent d’exercer leur métier ». Et de rappeler leur soutien à la revendication d’un agent pour un résident.

Le temps manque pour aborder plus avant la question du financement des maisons de retraite. De l’impact de la réforme de la tarification sur leur budget. Et plus encore, de ce que pourrait être l’Ehpad de demain. Il faudra poursuivre. « Pourquoi pas à l’occasion d’états généraux régionaux consacrés à la santé ? » propose Alain Bruneel. Le député du Nord réitère sa proposition quelques kilomètres plus loin aux membres du comité de défense de l’hôpital de rééducation Henry-Gabrielle. « Un modèle de ce qu’il faudrait avoir partout », observent les élus. Son immense espace vert semble convoité. Le centre est, en effet, menacé de déplacement à l’autre bout de la ville dans un ancien établissement militaire.

Sans verdure et moins adapté. « Plutôt que de déplacer les murs, il faudrait nous donner des infirmières. Pensez-vous que, quand je sonne et qu’elles ne peuvent venir qu’une heure plus tard, ce soit normal ? Parfois même, elles sont fâchées, stressées contre nous. » Le garçon qui a pris la parole après bien d’autres n’a pas 20 ans. Il est tétraplégique. « Quand la ministre de la Santé nous dira : “Je suis médecin, je sais ce qu’il se passe à l’hôpital”, nous lui répondrons que nous aussi savons, parce que nous avons vu et entendu », promet Laurence Cohen, tandis que ses collègues acquiescent : « Vos témoignages, nous les emmenons dans les hémicycles. » 

Sylvie Ducatteau, l'Humanité

31/12/2017

BONNE ET HEUREUSE ANNEE QUAND MEME...

voeux 2017,élus pcf evry

« C'est de l'enfer des pauvres qu'est fait le paradis des riches » Victor Hugo

En ce premier janvier 2018 une pluie de cadeaux fiscaux tombent pour les amis milliardaires du Président. Jamais les riches n'ont été aussi riches en France et dans le monde.

Les 500 personnes les plus riches du monde ont vu leur fortune augmenter de 23 % en un an pour atteindre plus de 5.400 milliards de dollars fin 2017. Le chiffre est vertigineux. Cela représente plus de 5 fois le budget total de la France. Et pendant ce temps 800 millions d’individus vivent toujours avec moins de 1,90 dollar par jour, le seuil d’extrême pauvreté. En France, le gouvernement accélère ce mouvement d'injustice avec la suppression de l'ISF, la diminution des impôts sur les société, le dégrèvement de l'imposition sur les actions et bien d'autres mesures.

C'est Chambord tous les jours pour le Président et ses amis.

pcf privileges.jpgEn ce premier janvier par contre pour les plus humbles, pour les salariés, les retraités l'addition sera lourde avec une cascade de hausses et de mesures anti sociales vertigineuses allant de l'augmentation de la CSG aux prix du gaz, des mesures contre le code du travail, contre les chômeurs en passant par la diminution de l'APL et même de sa suppression pour ceux qui veulent devenir propriétaires.

Une autre politique économique et sociale est possible c'est ce que propose le PCF et ceci pour imposer cette politique nouvelle, dans le cadre le plus large possible des forces politiques de progrès en France, en Europe et dans le Monde.

En 2018 à Evry le débat portera essentiellement sur une fusion éventuelle entre notre ville (53 000 habitants) et Courcouronnes (13 000 habitants). Nous le disons clairement nous sommes très réservés sur cette proposition qui n'apportera rien de clairement positif aux Evryens, bien au contraire. Nous reviendrons en 2018 plus longuement sur ce sujet.

En ce début de 2018 une pensée forte pour nos amis Palestiniens et les centaines d'enfants emprisonnés dans les geôles Israéliennes pour des raisons politiques et contre le droit international et plus particulièrement pour Ahed Tamini 16 ans qui en est le symbole parce qu'elle avait osé gifler un soldat Israélien occupant le territoire de Cisjordanie qui quelques jours avant avaient tiré à bout portant sur son cousin de 14 ans.

Nous vous invitons à signer le pétition ici en cliquant sur cette ligne, pour sa libération comme l'ont déjà fait plus de 250 000 personnes

Pour 2018, malgré tout cela nous vous souhaitons à tous une bonne et heureuse année où santé, bonheur, travail, culture prévaudront.

Les élus communistes et républicains d'Evry

20/12/2017

Ile-de-France : A droite toute !

beaudet pecresse.jpg

Le public sacrifié au détriment du privé selon les groupe PS et Front de Gauche au conseil régional d'Ile-de-France.

Pour le président du groupe Socialiste et Républicains Yannick Trigance, élu de Seine-Saint-Denis (93), l'actuelle majorité régionale néglige les élèves des quartiers populaires au profit de ceux des quartiers non populaires.

Céline Malaise.jpgLa présidente du groupe Front de Gauche Céline Malaisé, élue communiste des Hauts-de-Seine (92) s'inquiète de l'augmentation des montants à destination des établissements privés.

Ecouter ici en podcast son intervention}}}

Pour le groupe du Front de Gauche en Ile de France Valérie Pécresse vient de dévoiler son troisième budget et enterre définitivement tout projet régional pour les Francilien.ne.s.

Entre mensonges grossiers, déformation de la réalité financière, tours de passe-passe avec les chiffres et jeux d’écriture, le budget proposé nous plonge en pleine réalité alternative.

La pseudo « locomotive économique francilienne » à la sauce Pécresse laisse sur le quai les plus fragiles et offre une image provocatrice de celle qui ne cesse d’augmenter le tarif du Navigo. Quant à l’exceptionnel niveau d’investissement, il est à nuancer vu l’ampleur de la non-consommation cette année.

L’urgence sociale est niée par la droite régionale alors que les besoins sont immenses. Le budget logement social a été sabré de 50 millions depuis 2015 et l’aide régionale à la résorption des bidonvilles et celle d’accueil des SDF purement supprimées.

Quant aux dispositifs d’accès à la contraception ou à l’IVG, ils sont sous-consommés de manière si importante qu’on y lit le poids des élus de la Manif pour tous membres de la majorité régionale.

Les associations, les collectivités territoriales et même les entreprises, voient les aides régionales fondre.

Loin du plan de com’ de Pécresse, ce budget s’inscrit donc dans la logique d’austérité pour les partenaires régionaux et pour la population. Avec Macron, et son budget pour les riches, et Pécresse pour les Francilien.ne.s c’est la double peine.

10/12/2017

LOGEMENT SOCIAL EN DANGER

LOGEMENT-onglet1.jpgPlus de 50 % des Evryens habitent un logement social, les mesures prises par Macron et son gouvernement vont donc avoir un impact important pour ceux qui y vivent et aussi plus généralement pour toute la population.

Le gouvernement a annoncé des mesures d'économie drastiques sur le budget du logement social en réduisant globalement les aides de 1,7 milliard d'€ et en diminuant le montant des APL. Cela se traduira pour les bailleurs sociaux par une diminution des investissements, de l'entretien, du fonctionnement par la suppression de gardiens d'immeubles par exemple et pour les locataires par une détérioration des conditions de vie.

Le gouvernement veut également augmenter les surloyers et supprimer le droit au maintien avec une remise en cause systématique tous les six ans.

Disons le pour Evry qui se bat pour assurer une mixité sociale cette politique de l'habitat sera catastrophique en encourageant le départ massif des classes moyennes de la ville qui devront supporter en sus de cette politique le paiement injuste de la taxe d'habitation et pour les retraités une augmentation de la CSG et une diminution des pensions estimée à près de 10 % dans les années à venir.

Pour les plus précaires la mise en place de nouveaux bails prévus de 1 à 10 mois sera aussi dramatique.

Les élus locaux de toutes sensibilités politiques exceptés celle liées au clan présidentiel se mobilisent et demandent le retrait des ces mesures iniques. Ils vous proposent de signer pour cela une pétition consultable à l'adresse suivante  :

https://www.change.org/p/personne-sauvons-le-logement-social

Les élus communistes d'Evry à l'occasion de cette tribune publiée dans le bulletin municipal vous souhaitent de bonnes fêtes de fin d'année.

Les élus communistes et républicains d”Evry

Elise Yagmur, Christian Pigaglio, Diaz Diego

Notre site web : PCF Républicain Evry

Tribune publiée dans le bulletin municipal de Décembre

05/12/2017

AFFAIRE CORSE : La réaction de Paul-Antoine Luciani (PCF)

FERRACI.jpgLes réactions s'enchaînent à la suite du Tweet accablant de Jean-Luc Mélenchon. Ce dernier, leader de la France Insoumise, s'est réjouit du score historique des nationalistes au premier tour des élections territoriales en Corse. Jean-Luc Mélenchon s'est félicité du très faible score de Jacques Casamarta 5,68%, Liste l'avenir en commun, en estimant que les Nationalistes incarnaient le dégagisme.

A noter que le leader de la France Insoumise s'était opposé à une union entre le PC et les militants de la France Insoumise. "L'usurpation d'identité et la tambouille du PCF ont été durement sanctionnés" a réagi le député marseillais. Ce lundi, Paul-Antoine Luciani, conseiller municipal communiste d'Ajaccio, s'insurge d'un "retournement de posture de la part du leader de la France Insoumise.

Il indique : "Le Grand Insoumis n’hésite pas à piétiner tous ceux qui ne lui obéissent pas, surtout s’ils sont corses et alliés des communistes…Dans ce cas, il ne se contente pas de prononcer contre ces hérétiques une excommunication majeure : il tresse des couronnes à ceux que, naguère, il semblait détester, les nationalistes corses.

Aujourd’hui, il célèbre leur victoire «dégagiste » ! Les Corses qui se souviennent des propos anti corses du sous ministre socialiste Mélenchon (« Le déshonneur ordinaire de la Corse contamine l’Etat républicain… »), apprécieront comme il se doit son retournement de posture. Ils s’interrogeront sur la sincérité de ses convictions (« J’ai la religion de la République…») et en concluront sans doute qu’il n’a de fidélité qu’à ce qu’il croit être son « rôle historique », tuer le parti communiste !

"Grand imprécateur populiste, gonflé d’ambition et de suffisance, il se sert, comme Jean-Marie Le Pen, de ses talents oratoires pour essayer de « fédérer » autour de sa personne tous les déçus de la gauche et de la droite ; participant ainsi à la confusion générale que l’évolution du monde, les affaires et la corruption, l’inefficacité des politiques social démocrates pour résoudre les grandes difficultés sociales du pays ... ont fini par introduire dans la vie politique française.

"L’abstention en étant la principale (mais non la seule) manifestation. "Sa campagne indigne contre la seule liste de gauche, son appel incivique à l’abstention (facilement compris par le corps électoral…), son exultation malsaine après la victoire nationaliste, méritent qu’on lui applique l’appréciation que Julien Gracq portait sur Céline : "Quiconque a reçu en cadeau, pour son malheur, la flûte du preneur de rats, on l’empêchera difficilement de mener les enfants à la rivière"

Source : Corse Matin

Corse, PCF, MélenchonElection en Corse : réaction du PCF

Déclaration du Comité exécutif national du PCF

Les résultats du premier tour de l’élection territoriale en Corse sont très inquiétants pour la Corse elle-même. Ils mettent en évidence une crise politique dont l’abstention est révélatrice.

Un électeur sur deux ne s’est pas rendu aux urnes et c’est encore plus marquant dans les bureaux de vote des quartiers populaires des grandes villes de Bastia et d’Ajaccio, où l’abstention dépasse souvent les 60 %.

La réforme institutionnelle de la Collectivité, imposée aux Corses sans consultation par référendum reçoit en ce sens un cinglant désaveu.

A ce déni de démocratie, s’ajoute, pour ce troisième scrutin de l’année, le sentiment que les difficultés de la vie quotidienne, auxquelles une grande majorité d’entre eux est confrontée, ne font que s’accentuer.

La cherté de la vie, la pénurie de logements sociaux, les bas salaires, le chômage, la pauvreté et la précarité ont été évacués de cette campagne électorale. De même, il n’a jamais été question des compétences qui seront exercées prochainement par les élus de cette nouvelle collectivité dotée d’importantes compétences et concentrant tous les pouvoirs non régaliens.

En revanche, il est déjà question, côté nationaliste, d’engager avec le gouvernement une négociation en vue d’une nouvelle étape institutionnelle pour, cette fois-ci, changer radicalement le rapport de la Corse à la République.

Cela interpelle d’autant plus que la référence au fédéralisme européen, voire à l’autodétermination dans les dix ans est régulièrement avancée sans se soucier de la concurrence exacerbée entre les territoires que cette option suppose dans un cadre toujours plus libéral.

Or, il est évident que pour la Corse, région métropolitaine la plus pauvre, cette fuite en avant, tout en affaiblissant l’expression de la solidarité nationale dont elle a besoin, sera désastreuse.

Dans ce contexte, il n’y aura plus aucun élu pour porter dans cet hémicycle de la Collectivité unique de Corse une alternative de gauche, antilibérale et écologique, malgré une belle campagne menée par les militantes et les militants de la Corse Insoumise, du Parti communiste français, de la Manca Alternativa et d’Ensemble.

En rassemblant 6788 suffrages, 660 de moins qu’en 2015 pour la liste PCF-FdG, cette liste, la seule de gauche (FI, PS, PRG, EELV ayant jeté l'éponge avant de mener le combat) n’est pas parvenue avec 5,7 % à franchir la barre des 7 %, indispensable pour qu’elle puisse être maintenue.

Aussi surprenant que cela puisse paraître, plusieurs voix sur le continent se sont félicitées de cette disparition, dont des responsables politiques de gauche qui ne présentaient pas de candidat. C’est une analyse à courte vue, dont le patronat local pourra se satisfaire tant il est vrai que sa domination économique et sociale n’était contestée jusqu’ici que par les élus régionaux communistes.

Ce deuxième tour pourrait donc voir se réaliser une fusion des listes de droite, "macroniste" incluse, sans que cela ne vienne contrarier la victoire, non moins libérale, des listes nationalistes impatientes d’engager un bras de fer avec Paris au bénéfice de leurs résultats pour obtenir un nouveau statut.

Dans ces conditions, ce scrutin ne pouvant être considéré comme un blanc-seing, il faudra en préalable à toute discussion de ce type donner la parole aux Corses.

Le Parti communiste français apporte, toute sa solidarité aux corses et renouvelle toute son amitié aux colistier.e.s et militant.e.s de la liste « l’Avenir, la Corse en commun, l’Avvene, a Corsica in cumunu », soutenue par la Corse insoumise, le Parti communiste français, Manca alternativa/Ensemble.

 

Paris le 4 décembre 2017

30/11/2017

LIBEREZ SALAH HAMOURI

salah Hamouri.jpg

Au terme de la centième journée d’emprisonnement du jeune avocat Français 56 députés européens de divers pays appellent à la libération de Salah Hamouri. 

Nous, soussignés, députés européens de diverses opinions politiques, 
 
Protestons contre le sort injuste fait à un jeune citoyen français, arrêté le 23 août dernier, Monsieur Salah Hamouri, devenu avocat au cours de ce mois d’août 2017, aujourd’hui placé en détention administrative dans la prison israélienne d’Al naqab sur la base d’un dossier prétendument secret.  
 
Réclamons des autorités israéliennes sa libération immédiate.
 
Demandons aux institutions européennes, au nom des valeurs qui fondent l’Union européenne, d’intervenir auprès du gouvernement israélien pour faire cesser cette injustice.
 
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We, Members of the European Parliament from various opinions,
 
Protest against the unfair treatment of Salah Hamouri a young French citizen, lawyer since August 2017, arrested on August 23 and now in administrative detention in the Israeli prison of Al Naqab based on an allegedly secret file.
 
Call the Israeli authorities to immediately release him.
 
Call on the European institutions to intervene with the Israeli government to put an end to this injustice, in the name of the values that underpin the Européen Union.
 
Les signataires :
Patrick Le Hyaric,  Vice-président GUE/NGL ; membre de la délégation du parlement européen chargé des relations avec La Palestine (France - GUE/NGL) ; Philippe Lamberts,  Coprésident VERTS/ALE (Belgique - GREENS/ALE); Gabi Zimmer, Présidente du groupe de la Gauche unitaire européenne/Gauche verte nordique (Allemagne - GUE/NGL); Tania González Peñas, Vice-présidente GUE/NGL (Espagne - GUE/NGL); Maria Arena, (Belgique - S&D); Paloma López Bermejo, (Espagne - GUE/NGL); Bart Staes, (Belgique - GREENS/ALE); Nikolaos Chountis, (Grèce - GUEN/NGL) ; Miguel Viegas, (Portugal - GUE/NGL); António Marinho e Pinto, Vice-président Délégation Brésil (Portugal - ALDE); Eleonora Forenza, Vice-présidente Délégation Chili (Italie - GUE/NGL); Pascal Durand, Vice-président VERTS/ALE (France - GREENS/ALE); Angela Vallina, (Espagne - GUE/NGL); Karima Delli, Présidente Commission des transports et du tourisme (France - GREENS/ALE); Sofia Sakorafa, Présidente Délégation pour les relations avec les pays d'Amérique centrale (Grèce - GUE/NGL); Ernest Urtasun, Vice-président Assemblée EUROLAT (Espagne - GREENS/ALE); Younous Omarjee, Vice-président Commission du développement régional (France -GUE/NGL); Javier Nart, Vice-président ALDE - Vice-président Assemblée paritaire ACP-UE (Espagne - ALDE); Marina Albiol, (Espagne - GUE/NGL); Edouard Martin, (France - S&D); Neoklis Sylikiotis, Président Délégation Palestine - Vice-président GUE/NGL - Président délégation Palestine (Chypre - GUE/NGL); Margrete Auken, Vice-présidente Délégation Palestine (Danemark - GREENS/ALE); Lola Sanchez Caldentey, (Espagne - GUE/NGL); Michèle Rivasi, Vice-présidente Assemblée paritaire ACP-UE (France - GREENS/ALE); Josu Juaristi, (Pays Basque - GUE/NGL); Ivo Vajgl, (Slovénie - ALDE); Joao Ferreira, (Portugal - GUE/NGL); Sergio Cofferati, (Italie - S&D); Marie-Pierre Vieu, (France - GUE/NGL); Jean-Marie Cavada, Vice-président Commission des affaires juridiques  (France - ALDE); Marc Tarabella, Vice-président Délégation pour les relations avec les pays de l'Asie du Sud-Est et l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est  (Belgique - S&D); Marie-Christine Vergiat, (France - GUE/NGL); Josep María Terricabras, Vice-président Verts/ALE (Espagne - GREENS/ALE); Barbara Spinelli, Vice-présidente Commission des affaires constitutionnelles (Italie - GUE/NGL); Yannick Jadot, Vice-président Commission du commerce international (France - GREENS/ALE); Javier Couso Permuy, Vice-président Commission des affaires étrangères - Vice-président délégation pour les relations avec l'Iraq (Espagne - GUE/NGL); Eva Joly, Vice-présidente Commission d'enquête chargée d'examiner les allégations d'infraction et de mauvaise administration dans l'application du droit de l'Union en matière de blanchiment de capitaux, d'évasion fiscale et de fraude fiscale (PANA)  - Vice-présidente Délégation pour les relations avec l'Afghanistan (France - GREENS/ALE); Marisa Matias, Présidente Délégation pour les relations avec les pays du Mashrek (Portugal - GUE/NGL); José Bové, (France - GRENS/ALE); Lidia Senra, (Espagne - GUE/NGL); Patricia Lalonde, (France - ALDE); Martina Anderson, (Irlande du Nord - GUE/NGL); Julie Ward, (Royaume Uni - S&D); Matt Carthy, (Irlande - GUE/NGL); Ana Maria Gomes, Vice-présidente Commission d'enquête chargée d'examiner les allégations d'infraction et de mauvaise administration dans l'application du droit de l'Union en matière de blanchiment de capitaux, d'évasion fiscale et de fraude fiscale (PANA) - (Portugal - S&D); Lynn Boylan, (Irlande - GUE/NGL) ; Hilde Vautmans, (Belgique -ALDE); Liadh Ní Riada, (Irlande - GUE/NGL); Keith Taylor, (Royaume Uni - GREENS); Joao Pimenta, Vice-président Commission des droits de la femme et de l'égalité des genres - Vice-président Délégation à l'Assemblée parlementaire euro-latino-américaine - (Portugal (GUE/NGL); Miguel Urbán, (Espagne - GUE/NGL); Xabier Benito Ziluaga, Vice-président Délégation pour les relations avec le Mercosur - (Espagne - GUE/NGL); Estefanía Torres Martínez, (Espagne - GUE/NGL); Merja Kyllönen, (Finlande - GUE/NGL); Curzio Maltese, (Italie - GUE/NGL); Stelios Kouloglou, (Grèce - GUE/NGL).

11/11/2017

L'EUROPE AUTREMENT

Pierre Laurent forum.jpeg

Entretien avec Pierre Laurent : « Nous devons nous comporter comme des forces solidaires engagées dans une bataille commune »

Secrétaire National du Parti Communiste Français, vice-président du Parti de la Gauche Européenne, et Sénateur de Paris, Pierre Laurent a rencontré L’Europe Autrement lors du Forum Européen de Marseille.

L’Europe Autrement : Lors de ce forum européen de Marseille, deux actions en solidarité avec les migrants sont menées, quel message voulez-vous faire passer avec ces deux actions ?

Pierre Laurent : C’est pour nous très symbolique, dans cette ville de Marseille, qui est au bord de la Méditerranée, que nous tenions à la clôture de nos séances de travail des initiatives de solidarité avec les migrants. L’une de ces initiatives se tient sur le Vieux Port de Marseille, comme un symbole de notre ouverture à la Méditerranée et aux migrants. Nous voulons que la Méditerranée ne soit non pas un cimetière où meurent chaque année des milliers de ces migrants, mais soit un symbole de la paix et de l’ouverture de l’Europe.

Pourquoi avoir choisi Marseille pour lancer ce Forum Européen, qui se veut être la première édition d’un Forum permanent, à l’image du Forum de São Paulo ? 

Quand nous avons discuté avec les forces de gauche européennes de la nécessité de créer ce nouvel espace politique que va devenir le Forum Européen de Marseille, le choix de Marseille, ville tournée vers le Sud de l’Europe, qui a été très traumatisé par la violence des politiques d’austérité ces dernières années, et qui se trouve, Marseille, en France, un pays à la croisée du Nord et du Sud de l’Europe, ce choix a fait consensus. C’est une ville populaire, une ville de brassage, et une ville qui a beaucoup de signification dans l’Europe entière.

L’année prochaine se tiendra le Congrès du PCF, Congrès qui a été avancé d’un an par rapport à sa date initiale. Les questions européennes seront-elles intégrées dans la réflexion lors du Congrès, et quelle place occuperont-elles ?

Je pense que je vais proposer très probablement  à l’Assemblée Nationale des Animateurs de sections que nous allons tenir le 18 novembre prochain, de faire de la question européenne un des principaux  chantier de travail de préparation du Congrès, pas seulement parce qu’il y a les élections européennes, même s’il faut préparer cette échéance, mais il faut la préparer en travaillant sur le fond les réponses que nous apportons, et il faut préparer cette échéance en travaillant la convergence des forces progressistes européennes. Je crois donc que le Forum de Marseille sera utile pour nous, dans notre réflexion, sur la manière de préparer les futures batailles européennes, et j’espère que l’Europe sera un des grands thèmes de travail de préparation du Congrès.

« Mon objectif serait justement de réussir, comme nous le faisons aujourd’hui au Forum Européen de Marseille, à élargir le spectre des forces avec lesquelles nous travaillons »

La question de l’Euro est une question cruciale parmi les questions européennes, mais elle fait l’objet de nombreux débats au sein même des gauches européennes. Quelle est votre position sur ce sujet ?

Je crois que le véritable objectif que nous devrions nous donner n’est pas la sortie de l’Euro, mais la reconquête du pouvoir sur la monnaie en Europe, parce que s’il s’agit de sortir de l’Euro pour laisser à ceux qui gouvernent la zone Euro tout le pouvoir et toute la puissance monétaire, ce serait une illusion de croire que la sortie nous allègerait des problèmes. Il faut disputer le terrain du pouvoir sur la question monétaire aux forces capitalistes les plus puissantes, et  je pense que c’est sur la manière  de reconquérir ce pouvoir, de transformer la zone euro et ses objectifs, qu’il faudrait qu’entre forces européennes on pousse le débat, parce qu’au fond, entre ceux qui sont pour la sortie et moi,  il y a un objectif commun, qui est de se dégager des logiques financières actuelles. C’est le chemin qui doit être entrepris et l’objectif que nous devons nous fixer qui fait débat, mais justement, des espaces comme ceux d’aujourd’hui, ceux du Forum Européen de Marseille, devraient être utiles pour intensifier le débat entre forces européennes, plutôt que de laisser vivre je dirais, nos différences sans les approfondir, parce que cela nous empêche d’être offensifs dans l’action.

Si vous aviez un objectif en tant que vice-président du Parti de la Gauche Européenne, quel serait-il ?

Ce serait justement de réussir, comme nous le faisons aujourd’hui au Forum Européen de Marseille, à élargir le spectre des forces avec lesquelles nous travaillons, pour être capable de passer à la construction de rapports de force véritablement capables d’inverser la situation, parce que si nous marquons des points dans tel ou tel pays, nous sommes encore trop  faibles pour inverser les rapports de forces, et je crois, que c’est à cela que nous devons travailler, et cet espace politique doit aussi servir à être plus solidaire entre nous. Quand dans un pays une force, quelle qu’elle soit, mène une bataille, marque des points ou se trouve en difficulté, elle devrait trouver à ses cotés toutes les autres forces de la gauche européenne. Nous ne pouvons pas nous comporter entre nous comme des spectateurs ou des commentateurs respectifs. Nous devons nous comporter comme des forces solidaires engagées dans une bataille commune, et je pense que nous avons beaucoup de progrès à faire pour en arriver là.

Selon vous, qu’est-ce qu’être communiste aujourd’hui, et quelle place les communistes doivent-ils avoir en Europe ?

Pour moi, être communiste aujourd’hui, c’est faire prévaloir, progressivement, une logique du commun, une logique du partage, une logique de conquête concrète de l’égalité et de la justice sur tous les terrains de lutte possibles. Je crois que le communisme aujourd’hui, c’est d’abord un mouvement qui doit pousser en avant tous les potentiels émancipateurs qui se cherchent dans la société face à la crise du capitalisme, et qui ne trouvent pas le chemin de leur victoire. Je pense que cette idée là, cette idée communiste de la reconquête des pouvoirs face au capital, de la conquête citoyenne permanente, du développement continu des droits humains pour la démocratie, je crois qu’elle a beaucoup d’actualité aujourd’hui et qu’elle est d’ailleurs à mon avis portée par des gens qui continuent comme moi de se revendiquer de l’idéologie communiste, et par d’autres qui peut-être, ne mettent pas le même mot sur la même chose, mais qui au fond, sont engagés dans des combats qui sont très proches de ceux que nous essayons de mener. Je crois donc qu’il y a une place pour un communisme qui sache dire ce qu’il est aujourd’hui au 21ème siècle, une place importante à prendre en Europe, dans un continent où es idées de progrès et les idées révolutionnaires ont été très présentes au 20ème siècle.

Propos recueillis par Antoine Mézy