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18/05/2020

Economie au service de l’humain et de la planète

cecile cukierman.jpgAvant-Garde  à la rencontre de Cécile Cukierman, sénatrice communiste de la Loire

Crise sanitaire

Le gouvernement semble justifier la crise économique actuelle uniquement comme une conséquence de la crise sanitaire. Cependant, la difficulté structurelle de nombreuses entreprises aujourd’hui est la conséquence de choix économiques des dernières décennies. La mondialisation, encouragée ces trois dernières décennies, accélère, aggrave la crise économique issue de cette crise sanitaire. 

Chômage et emplois ?

Le chômage partiel est là pour pallier une difficulté temporaire, mais en effet il ne sauvera pas les emplois si demain de nombreuses entreprises doivent fermer. Certaines entreprises vont au nom de la crise justifiée des restructurations pour accroître leur compétitivité et donc réduire leur masse salariale. D’autres vont très certainement fermer, faute de commandes. De très nombreuses entreprises vivent de la sous-traitance, elles sont les premières fragilisées si aucun plan de relance industrielle, de grands travaux, de relocalisation n’est mis en place.

Reprise économique ?

L’avenir le dira, mais il y a fort à craindre que ce ne soit pas le cas. En tout premier lieu, il est plus rapide de mettre à l’arrêt que de relancer une dynamique économique, quel que soit d’ailleurs le système de production. La reprise n’est pas liée à la situation sanitaire, mais à une volonté politique. Nous avons subi plusieurs crises économiques au cours du XXe siècle et au début du XXIe siècle sans subir de crise sanitaire. Si effectivement la crise sanitaire à plonger notre pays dans une situation économique et sociale catastrophique, il serait donc naïf de croire que l’amélioration sanitaire sonnera seule la fin de la crise économique.

Mesures vers les entreprises ?

Dans la situation actuelle, il y a besoin d’aide. Sauver les entreprises c’est sauver les emplois. Cela ne doit pas être fait à l’aveugle. L’argent public doit être conditionné. Ainsi toute mesure peut être acceptable dès lors que cette aide est conditionnée à la relocalisation, au maintien et à la création d’emplois, au besoin de relever les défis de demain tant sociaux qu’environnementaux. Cependant, soyons attentif, l’étalement des prêts ne fait que repousser le problème. La difficulté pour les plus petites entreprises ne va pas se résoudre dès cet été. 

Mesures pour relancer l’économie

Relancer l’économie oui, mais pour quoi faire ? C’est en répondant à cette question que nous devons porter nos mesures de relance. Nous voulons relancer l’économie au service de l’humain, de la planète. Les salariés ne peuvent pas être les victimes. Nous devons donc être exigeants oui aux aides publiques exceptionnelles, oui au report des échéances, en les conditionnant. Au-delà même de la conditionnalité, les mesures exceptionnelles doivent être débattues, au sein même des entreprises par les salariés et leurs organisations. Elles doivent réellement s’inscrire dans un plan de relance, de relocalisation, de développement du fret ferroviaire et fluvial, des services publics. Enfin, elles ne peuvent s’envisager sans poser les conditions de travail et des salaires. N’opposons pas reprise économique et exigence sociale. Travaillons ces deux exigences ensemble, pour justement remettre les activités économiques au service de notre pays, des populations et des territoires. 

Organisation économique nouvelle

L’organisation économique doit être repensée. Impossible de résumer en quelques lignes ici les propositions des communistes en la matière. Mais actons, que cette crise a fait surgir le besoin de services publics, le besoin d’industrie stratégique et d’entreprise de proximité, l’enjeu des circuits courts et pas uniquement en matière agricole, l’urgence à démondialiser. Nous avons vu ces dernières semaines que faire dépendre notre pays en terme sanitaire par exemple (masque, tests, médicaments) nous plonge dans l’incapacité à réagir face à l’urgence. Nous avons toute notre place à prendre, amplifions le débat dans notre pays, faisons la démonstration que d’autres choix sont possibles, sortons de ce fatalisme qui laisse s’installer dans notre pays que la seule alternative serait de réduire nos droits sociaux demain. Sachons porter les alternatives et donner un autre espoir !

31/12/2019

2020 ANNEE DE LUTTE ET D'ESPOIR

voeux 2020 luttes élus pcf.jpg

« Tout pour nous-mêmes et rien pour les autres, semble, à toutes les époques du monde, avoir été la vile maxime des maîtres de l'humanité - Adam Smith »

La moitié des richesses produites dans le monde se trouve entre les mains de 1 % de la population du globe, selon l'Oxfam, en France, 10% des ménages détenaient la moitié du patrimoine total début 2018 et la moitié la mieux dotée en possédait 92%, selon une étude publiée par l'Insee.

En 2018, les quarante multinationales du CAC ont atteint au total le chiffre d’affaires record de 1 343 milliards d’euros.

Près des trois quarts des profits du CAC 40 – 72,2 % exactement – passent directement dans la poche des actionnaires. Le lit du ruissellement vers les grandes fortunes s’est encore creusé pour drainer des flots impétueux. Ces sommes sont véritablement happées au détriment de l’investissement dans la production et les salariés (salaires et formation par exemple) comme de la transition écologique.

Tous ses chiffres démontrent l'étendue de l'injustice et des inégalités en France et dans le monde avec en parallèle une montée de la misère sans précédent dans le monde et en France.

Aux États Unis modèle économique pour les libéraux, près de 45 millions de personnes sont considérées comme "pauvres", soit 13,5% de la population . Ces chiffres sont contestés par des universitaires qui estiment que la pauvreté aux Etats-Unis est bien plus importante. Une étude sur la pauvreté des enfants fait ce constat effarant : "Les enfants américains sont ceux qui sont confrontés au plus haut niveau de pauvreté dans le monde occidental développé".

En Allemagne pris pour modèle pour la réforme des retraites, un retraité allemand sur deux – soit quelque 8,6 millions de personnes – doit survivre avec une pension inférieure à 800 euros par mois.

En France selon l'Insee le taux de pauvreté augmente et 9,3 millions personnes vivent sous le seuil de pauvreté . Soit 14,7% de la population française. 

Les mesures ultralibérales prisent par le Président Macron et son gouvernement amplifient depuis 3 ans toutes les inégalités et toutes les injustices. La réforme proposée des retraites économiquement et socialement est totalement absurde. Le gouvernement propose un recul du droit au départ à la retraite à 64 ans alors que l'âge moyen en bonne santé diminue et est aujourd'hui de 63 ans et que seul un actif de plus de 60 ans sur trois à un emploi, au même moment également où le taux de chômage des plus jeunes reste très élevé et atteint même dans certains quartiers de notre ville 50 %.

Il propose avec sa réforme une diminution générale des pensions des retraités et futurs retraités.

Un autre choix de société s'impose dans le domaine économique, social, et environnemental dans notre pays et dans le monde.

Le groupe des élus communistes et républicains d'Evry Courcouronnes soutient totalement le mouvement social qui s'oppose aux réformes libérales en cours.

En cette année 2020 c'est avec détermination et espoir que d'autres perspectives politiques doivent se développer dans notre pays.

En ce début 2020 les élus communistes et républicains vous souhaitent vœux de bonheur et de santé à vous mêmes et vos familles.

Le Groupe des élus communistes et républicains d'Evry Courcouronnes



25/11/2019

Grenelle contre les violences : « Opération d’enfumage »

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La sénatrice PCF Laurence Cohen dénonce le refus du gouvernement d’aligner les moyens budgétaires à la hauteur des ambitions qu’il affichait avec la tenue ce rendez-vous.

Le premier ministre estime qu’il « ne manque pas d’argent » en évoquant le milliard dédié à l’égalité femme-homme et les 360 millions pour la lutte contre les violences. Comment réagissez-vous ?
 
Violences PCF.jpgLaurence Cohen : La manifestation de samedi a été grandiose, et nous attendions un budget conséquent. Or ce qu’avance Édouard Philippe est complètement faux. Le montant nécessaire à la lutte contre les violences faites aux femmes a été évalué à un milliard d’euros.
C’est bien loin du budget de 360 millions qui y est consacré jusqu’à présent par l’État. Et pourtant, le montant annoncé ce lundi est exactement le même. C’est vraiment une opération d’enfumage et de pure communication. On sait très bien que ce budget est insuffisant pour que soient mises en place de réelles politiques de prévention, de formation des personnels de police et de justice… Tout cela nécessite des moyens qui ne sont pas au rendez-vous. Même les mesures qui vont dans le bon sens vont en pâtir.
Quand le premier ministre dit que le 3919 sera ouvert 24h/24 et 7jours/7, c’est très bien mais avec quels moyens ?
Comment peut-on y apporter du crédit quand le budget ne suit pas ? Au Sénat, nous étudions en ce moment le budget 2020 : il a fallu, par exemple, un amendement du rapporteur pour que des moyens soient alloués à l’application de la loi sur la prostitution, parce que ce n’était pas prévu. Nous en sommes là.
 
Au-delà de la question budgétaire, les annonces sont-elles à la hauteur ?
 
Violence femmes pcf.jpgLaurence Cohen : Le mouvement porté par les associations féministes avec cette formidable mobilisation à Paris et dans toute la France a fait bouger des choses : le gouvernement a été contraint de se pencher sérieusement sur la question et de donner suite. Certaines mesures sont issues de revendications défendues de longue date et des groupes de travail du Grenelle. Elles vont dans le bon sens comme la circonstance aggravante par rapport au suicide forcé. Sauf qu’il y a, ici aussi, un décalage entre ces annonces et le budget alloué, notoirement insuffisant et pourtant reconduit à l’identique. Même sur les mesures qui ne nécessitent pas d’investissements supplémentaires, je reste dubitative. Lors de l’examen au Sénat de la loi Pradié (qui introduit notamment le bracelet anti-rapprochement, N.D.L.R.), nous avons demandé la suppression de l’autorité parentale quand les violences sont reconnues. La garde des Sceaux a refusé nos amendements. Pourtant, on retrouve cette proposition parmi les annonces gouvernementales…
Force est de constater là une duplicité. De surcroît, rien n’est prévu pour la prise en charge des enfants victimes de violences qui, même s’ils ont assisté au meurtre de leur mère, ne bénéficient d’aucun soutien psychologique. Seul un dispositif a été mis en place par le département de la Seine-Saint-Denis, mais rien n’est prévu pour généraliser cette expérience. Cela nécessiterait de débloquer des moyens, ce que visiblement le gouvernement se refuse à faire.
 
Quelles mesures urgentes font défaut ?
Laurence Cohen : Il y en a beaucoup. Sur l’hébergement d’urgence, sur la création de centres de prise en charge des femmes et des enfants victimes de violences, sur tout ce qui relève de la prévention… les mesures font largement défaut. Par exemple, l’obligation de formation des enseignants en matière d’égalité fille-garçon est positive, et résulte du travail et de la mobilisation des associations. Mais quels moyens auront-ils pour développer cette sensibilisation ? Depuis l’abandon des ABCD de l’égalité rien n’est prévu dans les programmes. Compte-tenu du nombre de féminicides – 137 ! – il aurait fallu un dispositif beaucoup plus important. Un Grenelle a été mis en place, on pouvait s’attendre à ce que des moyens à la hauteur des ambitions soient au rendez-vous.
 

18:56 Publié dans ACTUALITES, ELUS COMMUNISTES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : violences, femmes, grenelle | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

29/09/2019

Encore un budget de classe…pour le capital

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Fabien Roussel, secrétaire national du PCF et député du Nord

Ce budget 2020 aurait dû être marqué par des réponses concrètes à l’urgence sociale et l’urgence climatique. Il n’en est rien. Il ne répondra pas, non plus, aux besoins exprimés par nos communes et nos services publics, notamment en matière de santé ou de transports.

Alors que la jeunesse défile pour réclamer des mesures d’urgence pour lutter contre les dérèglements climatiques, alors que tout le monde sait que notre pays doit investir massivement dans les secteurs du logement et des transports pour respecter notre trajectoire carbone, le budget 2020 ne prévoit rien de plus. Rien. Pire, 1 000 postes seront supprimés au Ministère de la Transition Écologique. Oui, il y a matière à porter plainte !

Alors que nos concitoyens demandent à retrouver leur pouvoir d’achat, ce Gouvernement prévoit seulement de baisser les deux premières tranches de l’impôt sur le revenu mais refuse d’augmenter les tranches les plus élevées, rétablir l’ISF ou s’attaquer de front aux niches fiscales. Résultat : les 5 milliards d’euros donnés de la main gauche à ces contribuables seront repris de la main droite à tout le monde, y compris les plus modestes : économies sur l’assurance chômage et les APL, baisse du budget de la santé, hausse des mutuelles et de l’électricité…Beaucoup de nos concitoyens, au final, y perdront.

Alors que les Français vont élire leur maire en mars prochain, le Gouvernement maintient sa politique d’austérité envers nos communes. La trajectoire de réduction de 13 milliards d’euros des moyens des collectivités est sanctuarisée. Nos communes vont donc continuer de tirer la langue !

Enfin, les plus heureux seront de nouveaux les grandes multinationales qui vont voir leur impôt sur les bénéfices baisser. Les 2,5 milliards de réduction annoncés pour 2020 (11 milliards sur l’ensemble du mandat !! ) vont profiter essentiellement au 750 multinationales au chiffre d’affaires supérieur à 250 millions d’euros. Bernard Arnault peut se frotter les main. Lui qui a vu sa fortune croitre de 35 milliards en un an, paiera encore moins d’impôts l’année prochaine ! Cadeau ultime : à partir de 2023, il ne paiera plus de taxe d’habitation puisqu’elle sera supprimée pour les 20% les plus riches !

Les richesses existent dans notre pays. Mettons-les au service du développement humain et de la planète. Nous défendrons donc durant ce débat budgétaire des propositions ambitieuses pour tous nos concitoyens, pour nos services publics, pour le climat. Pour un autre modèle de société.

« Le capitalisme est à bout de souffle » admettait le Président de la République en début d’année. Avec ce budget, il lui redonne de l’air ! Les Français apprécieront…

30/08/2019

Ian Brossat : "nous discutons avec toutes les forces de gauche"

Ian Brossat 500.jpgIan Brossat, porte-parole du PCF, adjoint à la maire de Paris chargé du logement, et candidat aux municipales à Paris, a fait savoir que son équipe et lui discutaient avec "toutes les forces de gauche" pour préparer sa campagne électorale.

L’adjoint à la maire de Paris estime qu’au plan national, les foyers de contestation n’ont pas disparu, et que les professeurs mériteraient d’être mieux payés. Ian Brossat était l’invité politique de Patrick Roger le 30 août 2019 sur Sud Radio.

"L’État doit écouter les enseignants"

Interrogé sur l’annonce de Jean-Michel Blanquer d’augmenter les salaires des professeurs de 300 euros sur l’année, Ian Brossat, lui-même ancien professeur, a déclaré : "il y a des enseignants en France qui sont mal payés, et Jean-Michel Blanquer leur propose une augmentation 83 centimes par jour. Il faut savoir que les enseignants français sont moins bien payés que les enseignants espagnols, italiens, allemands, américains, japonais… Ce sont quand même les gens qui éduquent nos enfants. C’est un métier difficile qui mériterait d’être mieux reconnu. On ne peut pas demander à nos enfants de respecter les profs si l’État les traite aussi mal. D’ailleurs, il faudrait que l’État écoute les enseignants, car on ne peut pas mener une réforme de l’Éducation nationale sans y associer les enseignants".

"Emmanuel Macron mène une politique injuste"

Au sujet des Gilets Jaunes qui menacent d’un "septembre noir", Ian Brossat a déclaré : "il y a beaucoup de sujets de mécontentement, beaucoup de luttes. Je pense notamment aux urgences dans les hôpitaux. Il va y avoir le débat autour de la réforme des retraites. Les foyers de contestation sont là. Le sentiment que le président de la République est en train de mener une politique injuste n’a pas disparu".

"Je souhaite faire des alliances"

Interrogé au sujet de la campagne électorale pour les municipales à Paris et les éventuelles alliances qu’il souhaite nouer, Ian Brossat a déclaré : "les communistes ont désigné une équipe pour mener cette campagne, je suis heureux de la conduire, nous présenterons des propositions au mois de septembre, notamment à la Fête de l’Humanité. Nous discutons avec toutes les forces de gauche, et avant tout celles avec lesquelles nous dirigeons Paris, le PS et EELV avant tout".

"Yannick Jadot ne cesse de répéter qu’il peut gagner tout seul. Je ne pense pas que la gauche puisse gagner toute seule. Personnellement, je souhaite faire des alliances. Je pense que la gauche ne peut gagner qu’à la condition d’être unie au premier comme au second tour. Il va bien falloir qu’on se parle. Si la gauche pouvait faire autre chose que de se diviser et perdre, ça serait bien", a-t-il poursuivi.

"La mairie ne peut pas fixer les prix des logements"

Au sujet des prix immobiliers à Paris, qui ont atteint 10.000 €/mètre carré, Ian Brossat a déclaré : "c’est vrai que c’est trop cher. Mais ni l’adjoint au logement, ni la mairie ne peuvent fixer les prix. Nous ne pouvons qu’encadrer les loyers, nous le faisons depuis le 1er juillet 2019. Paris est une ville attractive, il y a peu d’offres et beaucoup de demandes, et ça fait monter les prix. Il y a trop de spéculation, il y a trop d’acheteurs étrangers qui ont acheté des appartements dans lesquels ils passent deux semaines par an. Donc, il y a besoin de prendre des mesures".

"Mais la ville de Paris fait beaucoup. N’oublions pas que plus de 500.000 Parisiens, soit un quart de la population, bénéficient de loyers modérés parce qu’ils vivent dans un logement social. C’est grâce à cela que des infirmières, des policiers, des assistantes maternelles, des caissières peuvent encore vivre à Paris car ils sont en logements sociaux. Heureusement, Paris compte un peu plus de 20% de logements sociaux".

"On a trop longtemps toléré les expressions homophobes"

Ian Brossat s’est également prononcé au sujet des agressions homophobes. "Je pense qu’on ne peut pas tolérer l’expression de propos homophobes. Le problème, c’est que pendant des années on l’a toléré. Il y avait une forme de laxisme. Enfin, il y a une réaction. Entre 2017 et 2018, il y a eu une augmentation de 35% d’actes homophobes. Je pense qu’à un moment donné, il faut dire stop. En tout cas, cela ne vient pas des stades, les stades sont tout simplement le reflet de la société".

"Il faut améliorer les transports en banlieue"

Enfin, interrogé sur le récent sondage de Cadremploi d’après lequel 8 cadres franciliens sur 10 auraient aimé quitter Paris, Ian Brossat a estimé : "cela doit nous inviter à régler un certain nombre de problèmes, je pense notamment aux transports dans la banlieue de l’Île-de-France".

10/06/2019

ECOLE DE LA CONFIANCE, FONCTION PUBLIQUE AU SERVICE DE TOUS

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Le gouvernement veut réformer au plus vite dans tous les domaines en précarisant la vie publique, en précarisant les individus, en précarisant la vie.

Dans notre ville où la jeunesse joue un rôle si important ces réformes ne sont pas sans conséquences. La suppression toujours envisagée de 100 000 fonctionnaires touchera tous nos services rendus au public dans les domaines de l'enfance, de la santé, de la culture, de l'éducation en particulier.

Pour les communistes, ses parlementaires au contraire le projet gouvernemental par exemple de l'école de la confiance devrait conforter le lien étroit, le lien de confiance, précisément, entre la commune et l’école, ces deux piliers de la République.

Le gouvernement veut au contraire accélérer les regroupements, créer des établissements «  XXL  », éloignés, avec des chefs d’établissement missionnés plutôt pour gérer des moyens financiers et des ressources humaines que pour enseigner.

Une école de la confiance devrait accompagner les communes dans la mise en œuvre de l’instruction obligatoire dès 3 ans, pour en faire un élément de progrès partagé.

Une école de la confiance se donnerait aussi les moyens pour l’inclusion des enfants handicapés. La mutualisation des accompagnants proposée par le gouvernement est au contraire synonyme de réduction des moyens et constitue l’exact opposé de ces mesures nécessaires et nous éloigne d’une école véritablement inclusive.

La confiance, c’est donner de la réalité à la promesse d’une école qui fait réussir le plus grand nombre et qui – enfin – réduit les inégalités.

Tribune publié dans le bulletin municipal du mois de juin

Le groupe des élus communistes et républicains d'Evry Courcouronnes

10/05/2019

Quel programme pour l'Europe ? Les réponses de Ian Brossat

Ian Brossat tour de France.jpg

Tête de liste du PCF pour les élections européennes, Ian Brossat a répondu au questionnaire de Marianne sur l’Europe. Un tour d'horizon concis de sa vision et de son programme.

• Etes-vous favorable à l’ouverture de négociations commerciales avec les Etats-Unis, avalisée le 15 avril par les Etats membres ?

Non. Les communistes ont la vertu de la constance : nous nous sommes opposés à tous les traités de libre-échange parce que nous avons perçu très tôt leurs effets ravageurs à l’égard de nos emplois, de nos agriculteurs, de notre alimentation et plus largement de notre mode de vie. La France des élites a longtemps cru que l’on pouvait réussir dans la mondialisation sans la France des ouvriers et des agriculteurs. Nous sommes les derniers idiots du village planétaire à ne pas protéger nos marchés et nos emplois. Nous proposons de prendre le contre-pied total de cette religion libérale, avec une clause de proximité pour tous les marchés publics.

• Faut-il réformer le droit européen de la concurrence pour permettre des fusions du type Alstom-Siemens, interdite par la Commission en février ?

Oui car nous ne sommes pas favorables au principe de la concurrence libre et non faussée. Au nom de cette règle, si nous voulons par exemple nationaliser une entreprise pour la préserver, la Commission européenne peut le refuser au motif que cela constituerait une distorsion de concurrence. Cela dit, le projet de « fusion » d'Alstom-Siemens tel qu'il est soutenu par Macron ne nous convient pas. Il ne s'agit pas d'une fusion mais d'une absorption d'Alstom par Siemens qui se traduirait par la suppression de milliers d'emplois.

Nous sommes les derniers idiots du village planétaire à ne pas protéger nos marchés et nos emplois.

• Faut-il respecter les critères de Maastricht, qui interdisent un déficit public supérieur à 3% du PIB ?

Non. Le PCF est le seul parti de gauche à avoir toujours dit non aux traités européens libéraux. Nous avons, nous, fait campagne contre Maastricht. Dans une époque de marketing, la cohérence peut sembler une valeur désuète en politique : nous en faisons une fierté. Cette règle des 3% n'a aucun fondement économique. Elle ne vise qu'à imposer l'austérité et à fermer nos services publics les uns après les autres pour que le privé se gave de profits. Sa place est à la poubelle.

• Faut-il mettre en place un budget de la zone euro ?

Tout dépend de ce dont on parle. S'il s'agit de réaliser des investissements communs à nos pays dans un certain nombre de secteurs clés comme le ferroviaire, j'y suis favorable.

• Faut-il supprimer le règlement de Dublin, qui prévoit l’examen d’une demande d’asile dans le pays d’entrée du migrant ?

Oui. Nous devons organiser l'accueil de ceux qui fuient la guerre et la misère. Nous demandons une clé de répartition des arrivées intégrant l'ensemble des pays de l'Union. La Hongrie est contente d’accueillir les généreuses subventions européennes ; que Budapest respecte donc les règles communes et se montre solidaire des capitales européennes si elle veut continuer à profiter de l’argent des autres pays-membres à l’avenir.

• Faut-il créer un mécanisme européen de droit d’asile ?

Oui.

Ça n’a aucun sens de faire venir des fraises bio du bout du monde, ça nuit à notre agriculture et à l’environnement.

 

• Voterez-vous la réforme de la politique agricole commune (PAC), qui prévoit une baisse de son budget et une plus grande latitude des Etats ?

Non. Car nous avons besoin de défendre nos agriculteurs et parce que cette baisse de budget se traduirait par des difficultés supplémentaires pour les petits exploitants agricoles.

• Faut-il instaurer une taxe carbone aux frontières de l’Union européenne ?

Oui. Ça n’a aucun sens de faire venir des fraises bio du bout du monde, ça nuit à notre agriculture et à l’environnement. Une taxe aux frontières peut être une solution si et seulement si elle est calculée en fonction de l'impact réel en CO2, et reversée à un fonds d'investissement pour la transition écologique.

• Faut-il instaurer un salaire minimum européen ?

Oui, mais contrairement à ce que proposent M. Macron et Mme Loiseau, celui-ci doit obligatoirement être plus élevé que les salaires minimums en vigueur actuellement dans chaque pays. Les communistes proposent le niveau de 60% du salaire moyen. Cela fait 1.400 euros nets en France soit une augmentation de 200 euros. J’observe que les députés européens, qu’ils soient hongrois, italiens ou français, perçoivent la même indemnité. Donc l’harmonisation sociale par le haut, quand on veut on peut.

Avec une armée européenne, à l’époque de la guerre en Irak, la France aurait été entraînée malgré elle.

• Faut-il sortir de l’Otan ?

Oui. Alors qu'on nous a chanté sur tous les tons que l'Europe nous apportait la paix, on constate aujourd'hui qu'elle nous pousse à une course aux armements et nous inféode à la logique belliciste des Etats-Unis. Il faut sortir de l'Otan et travailler à de nouvelles coopérations pour un monde multipolaire.

• Faut-il créer une armée européenne ?

Non. La France a une voix singulière en Europe et dans le monde. Avec une armée européenne, à l’époque de la guerre en Irak, la France aurait été entraînée malgré elle.

• Concernant le Brexit, faut-il exiger des Britanniques qu’ils sortent de l’Union européenne le plus vite possible, quitte à ne pas trouver d’accord ?

Non. Je n'étais pas favorable au Brexit, mais il est important de respecter la décision démocratique et souveraine du peuple britannique. Certains veulent les punir d'avoir choisi le Brexit en faisant en sorte que ce départ soit le plus brutal possible. Je suis pour ma part favorable à ce que les discussions se poursuivent pour que ce Brexit se passe dans les conditions les moins douloureuses pour eux comme pour nous.

• Faut-il accepter l’adhésion d’autres Etats à l’Union européenne ?

En l'état, non. Dans un contexte de concurrence libre et non faussée, s'élargir à des pays où le SMIC est à 200 ou 300 euros, c'est soumettre nos pays à une concurrence déloyale et donc nous tirer vers le bas.

Les communistes défendent l'idée d’une rupture avec les traités, pour nous affranchir de leurs carcans libéraux.

• Au fait, la France doit-elle rester dans l’Union européenne ?

Oui, je ne suis pas favorable à un Frexit. La France doit peser de toutes ses forces pour transformer l'Union européenne. La réalité, c'est que nos gouvernants n'ont jamais tenté de le faire. L'UE est actuellement foncièrement au service de l'argent et des multinationales. Il faut instaurer une clause de non-régression sociale et changer le statut de la Banque Centrale Européenne pour financer les services publics.

• Faut-il changer les traités européens ?

Oui. Les communistes défendent l'idée d’une rupture avec les traités, pour nous affranchir de leurs carcans libéraux. Cela suppose de construire des coopérations avec tous les peuples qui refusent l'austérité et le démantèlement des services publics.

• Savez-vous dans quel groupe politique vous siégerez au Parlement européen ?

Oui, dans le groupe de la GUE/NGL, que le Parti communiste a contribué à créer il y a plus de trente ans. Nous serons toujours rassembleurs : il est important d’unir nos forces face aux libéraux et à l’extrême-droite.

• Pensez-vous qu’il existe un peuple européen ?

Non, il existe des peuples libres et souverains, et je souhaite qu'ils s'associent le plus possible.