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30/08/2019

Ian Brossat : "nous discutons avec toutes les forces de gauche"

Ian Brossat 500.jpgIan Brossat, porte-parole du PCF, adjoint à la maire de Paris chargé du logement, et candidat aux municipales à Paris, a fait savoir que son équipe et lui discutaient avec "toutes les forces de gauche" pour préparer sa campagne électorale.

L’adjoint à la maire de Paris estime qu’au plan national, les foyers de contestation n’ont pas disparu, et que les professeurs mériteraient d’être mieux payés. Ian Brossat était l’invité politique de Patrick Roger le 30 août 2019 sur Sud Radio.

"L’État doit écouter les enseignants"

Interrogé sur l’annonce de Jean-Michel Blanquer d’augmenter les salaires des professeurs de 300 euros sur l’année, Ian Brossat, lui-même ancien professeur, a déclaré : "il y a des enseignants en France qui sont mal payés, et Jean-Michel Blanquer leur propose une augmentation 83 centimes par jour. Il faut savoir que les enseignants français sont moins bien payés que les enseignants espagnols, italiens, allemands, américains, japonais… Ce sont quand même les gens qui éduquent nos enfants. C’est un métier difficile qui mériterait d’être mieux reconnu. On ne peut pas demander à nos enfants de respecter les profs si l’État les traite aussi mal. D’ailleurs, il faudrait que l’État écoute les enseignants, car on ne peut pas mener une réforme de l’Éducation nationale sans y associer les enseignants".

"Emmanuel Macron mène une politique injuste"

Au sujet des Gilets Jaunes qui menacent d’un "septembre noir", Ian Brossat a déclaré : "il y a beaucoup de sujets de mécontentement, beaucoup de luttes. Je pense notamment aux urgences dans les hôpitaux. Il va y avoir le débat autour de la réforme des retraites. Les foyers de contestation sont là. Le sentiment que le président de la République est en train de mener une politique injuste n’a pas disparu".

"Je souhaite faire des alliances"

Interrogé au sujet de la campagne électorale pour les municipales à Paris et les éventuelles alliances qu’il souhaite nouer, Ian Brossat a déclaré : "les communistes ont désigné une équipe pour mener cette campagne, je suis heureux de la conduire, nous présenterons des propositions au mois de septembre, notamment à la Fête de l’Humanité. Nous discutons avec toutes les forces de gauche, et avant tout celles avec lesquelles nous dirigeons Paris, le PS et EELV avant tout".

"Yannick Jadot ne cesse de répéter qu’il peut gagner tout seul. Je ne pense pas que la gauche puisse gagner toute seule. Personnellement, je souhaite faire des alliances. Je pense que la gauche ne peut gagner qu’à la condition d’être unie au premier comme au second tour. Il va bien falloir qu’on se parle. Si la gauche pouvait faire autre chose que de se diviser et perdre, ça serait bien", a-t-il poursuivi.

"La mairie ne peut pas fixer les prix des logements"

Au sujet des prix immobiliers à Paris, qui ont atteint 10.000 €/mètre carré, Ian Brossat a déclaré : "c’est vrai que c’est trop cher. Mais ni l’adjoint au logement, ni la mairie ne peuvent fixer les prix. Nous ne pouvons qu’encadrer les loyers, nous le faisons depuis le 1er juillet 2019. Paris est une ville attractive, il y a peu d’offres et beaucoup de demandes, et ça fait monter les prix. Il y a trop de spéculation, il y a trop d’acheteurs étrangers qui ont acheté des appartements dans lesquels ils passent deux semaines par an. Donc, il y a besoin de prendre des mesures".

"Mais la ville de Paris fait beaucoup. N’oublions pas que plus de 500.000 Parisiens, soit un quart de la population, bénéficient de loyers modérés parce qu’ils vivent dans un logement social. C’est grâce à cela que des infirmières, des policiers, des assistantes maternelles, des caissières peuvent encore vivre à Paris car ils sont en logements sociaux. Heureusement, Paris compte un peu plus de 20% de logements sociaux".

"On a trop longtemps toléré les expressions homophobes"

Ian Brossat s’est également prononcé au sujet des agressions homophobes. "Je pense qu’on ne peut pas tolérer l’expression de propos homophobes. Le problème, c’est que pendant des années on l’a toléré. Il y avait une forme de laxisme. Enfin, il y a une réaction. Entre 2017 et 2018, il y a eu une augmentation de 35% d’actes homophobes. Je pense qu’à un moment donné, il faut dire stop. En tout cas, cela ne vient pas des stades, les stades sont tout simplement le reflet de la société".

"Il faut améliorer les transports en banlieue"

Enfin, interrogé sur le récent sondage de Cadremploi d’après lequel 8 cadres franciliens sur 10 auraient aimé quitter Paris, Ian Brossat a estimé : "cela doit nous inviter à régler un certain nombre de problèmes, je pense notamment aux transports dans la banlieue de l’Île-de-France".

10/06/2019

ECOLE DE LA CONFIANCE, FONCTION PUBLIQUE AU SERVICE DE TOUS

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Le gouvernement veut réformer au plus vite dans tous les domaines en précarisant la vie publique, en précarisant les individus, en précarisant la vie.

Dans notre ville où la jeunesse joue un rôle si important ces réformes ne sont pas sans conséquences. La suppression toujours envisagée de 100 000 fonctionnaires touchera tous nos services rendus au public dans les domaines de l'enfance, de la santé, de la culture, de l'éducation en particulier.

Pour les communistes, ses parlementaires au contraire le projet gouvernemental par exemple de l'école de la confiance devrait conforter le lien étroit, le lien de confiance, précisément, entre la commune et l’école, ces deux piliers de la République.

Le gouvernement veut au contraire accélérer les regroupements, créer des établissements «  XXL  », éloignés, avec des chefs d’établissement missionnés plutôt pour gérer des moyens financiers et des ressources humaines que pour enseigner.

Une école de la confiance devrait accompagner les communes dans la mise en œuvre de l’instruction obligatoire dès 3 ans, pour en faire un élément de progrès partagé.

Une école de la confiance se donnerait aussi les moyens pour l’inclusion des enfants handicapés. La mutualisation des accompagnants proposée par le gouvernement est au contraire synonyme de réduction des moyens et constitue l’exact opposé de ces mesures nécessaires et nous éloigne d’une école véritablement inclusive.

La confiance, c’est donner de la réalité à la promesse d’une école qui fait réussir le plus grand nombre et qui – enfin – réduit les inégalités.

Tribune publié dans le bulletin municipal du mois de juin

Le groupe des élus communistes et républicains d'Evry Courcouronnes

10/05/2019

Quel programme pour l'Europe ? Les réponses de Ian Brossat

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Tête de liste du PCF pour les élections européennes, Ian Brossat a répondu au questionnaire de Marianne sur l’Europe. Un tour d'horizon concis de sa vision et de son programme.

• Etes-vous favorable à l’ouverture de négociations commerciales avec les Etats-Unis, avalisée le 15 avril par les Etats membres ?

Non. Les communistes ont la vertu de la constance : nous nous sommes opposés à tous les traités de libre-échange parce que nous avons perçu très tôt leurs effets ravageurs à l’égard de nos emplois, de nos agriculteurs, de notre alimentation et plus largement de notre mode de vie. La France des élites a longtemps cru que l’on pouvait réussir dans la mondialisation sans la France des ouvriers et des agriculteurs. Nous sommes les derniers idiots du village planétaire à ne pas protéger nos marchés et nos emplois. Nous proposons de prendre le contre-pied total de cette religion libérale, avec une clause de proximité pour tous les marchés publics.

• Faut-il réformer le droit européen de la concurrence pour permettre des fusions du type Alstom-Siemens, interdite par la Commission en février ?

Oui car nous ne sommes pas favorables au principe de la concurrence libre et non faussée. Au nom de cette règle, si nous voulons par exemple nationaliser une entreprise pour la préserver, la Commission européenne peut le refuser au motif que cela constituerait une distorsion de concurrence. Cela dit, le projet de « fusion » d'Alstom-Siemens tel qu'il est soutenu par Macron ne nous convient pas. Il ne s'agit pas d'une fusion mais d'une absorption d'Alstom par Siemens qui se traduirait par la suppression de milliers d'emplois.

Nous sommes les derniers idiots du village planétaire à ne pas protéger nos marchés et nos emplois.

• Faut-il respecter les critères de Maastricht, qui interdisent un déficit public supérieur à 3% du PIB ?

Non. Le PCF est le seul parti de gauche à avoir toujours dit non aux traités européens libéraux. Nous avons, nous, fait campagne contre Maastricht. Dans une époque de marketing, la cohérence peut sembler une valeur désuète en politique : nous en faisons une fierté. Cette règle des 3% n'a aucun fondement économique. Elle ne vise qu'à imposer l'austérité et à fermer nos services publics les uns après les autres pour que le privé se gave de profits. Sa place est à la poubelle.

• Faut-il mettre en place un budget de la zone euro ?

Tout dépend de ce dont on parle. S'il s'agit de réaliser des investissements communs à nos pays dans un certain nombre de secteurs clés comme le ferroviaire, j'y suis favorable.

• Faut-il supprimer le règlement de Dublin, qui prévoit l’examen d’une demande d’asile dans le pays d’entrée du migrant ?

Oui. Nous devons organiser l'accueil de ceux qui fuient la guerre et la misère. Nous demandons une clé de répartition des arrivées intégrant l'ensemble des pays de l'Union. La Hongrie est contente d’accueillir les généreuses subventions européennes ; que Budapest respecte donc les règles communes et se montre solidaire des capitales européennes si elle veut continuer à profiter de l’argent des autres pays-membres à l’avenir.

• Faut-il créer un mécanisme européen de droit d’asile ?

Oui.

Ça n’a aucun sens de faire venir des fraises bio du bout du monde, ça nuit à notre agriculture et à l’environnement.

 

• Voterez-vous la réforme de la politique agricole commune (PAC), qui prévoit une baisse de son budget et une plus grande latitude des Etats ?

Non. Car nous avons besoin de défendre nos agriculteurs et parce que cette baisse de budget se traduirait par des difficultés supplémentaires pour les petits exploitants agricoles.

• Faut-il instaurer une taxe carbone aux frontières de l’Union européenne ?

Oui. Ça n’a aucun sens de faire venir des fraises bio du bout du monde, ça nuit à notre agriculture et à l’environnement. Une taxe aux frontières peut être une solution si et seulement si elle est calculée en fonction de l'impact réel en CO2, et reversée à un fonds d'investissement pour la transition écologique.

• Faut-il instaurer un salaire minimum européen ?

Oui, mais contrairement à ce que proposent M. Macron et Mme Loiseau, celui-ci doit obligatoirement être plus élevé que les salaires minimums en vigueur actuellement dans chaque pays. Les communistes proposent le niveau de 60% du salaire moyen. Cela fait 1.400 euros nets en France soit une augmentation de 200 euros. J’observe que les députés européens, qu’ils soient hongrois, italiens ou français, perçoivent la même indemnité. Donc l’harmonisation sociale par le haut, quand on veut on peut.

Avec une armée européenne, à l’époque de la guerre en Irak, la France aurait été entraînée malgré elle.

• Faut-il sortir de l’Otan ?

Oui. Alors qu'on nous a chanté sur tous les tons que l'Europe nous apportait la paix, on constate aujourd'hui qu'elle nous pousse à une course aux armements et nous inféode à la logique belliciste des Etats-Unis. Il faut sortir de l'Otan et travailler à de nouvelles coopérations pour un monde multipolaire.

• Faut-il créer une armée européenne ?

Non. La France a une voix singulière en Europe et dans le monde. Avec une armée européenne, à l’époque de la guerre en Irak, la France aurait été entraînée malgré elle.

• Concernant le Brexit, faut-il exiger des Britanniques qu’ils sortent de l’Union européenne le plus vite possible, quitte à ne pas trouver d’accord ?

Non. Je n'étais pas favorable au Brexit, mais il est important de respecter la décision démocratique et souveraine du peuple britannique. Certains veulent les punir d'avoir choisi le Brexit en faisant en sorte que ce départ soit le plus brutal possible. Je suis pour ma part favorable à ce que les discussions se poursuivent pour que ce Brexit se passe dans les conditions les moins douloureuses pour eux comme pour nous.

• Faut-il accepter l’adhésion d’autres Etats à l’Union européenne ?

En l'état, non. Dans un contexte de concurrence libre et non faussée, s'élargir à des pays où le SMIC est à 200 ou 300 euros, c'est soumettre nos pays à une concurrence déloyale et donc nous tirer vers le bas.

Les communistes défendent l'idée d’une rupture avec les traités, pour nous affranchir de leurs carcans libéraux.

• Au fait, la France doit-elle rester dans l’Union européenne ?

Oui, je ne suis pas favorable à un Frexit. La France doit peser de toutes ses forces pour transformer l'Union européenne. La réalité, c'est que nos gouvernants n'ont jamais tenté de le faire. L'UE est actuellement foncièrement au service de l'argent et des multinationales. Il faut instaurer une clause de non-régression sociale et changer le statut de la Banque Centrale Européenne pour financer les services publics.

• Faut-il changer les traités européens ?

Oui. Les communistes défendent l'idée d’une rupture avec les traités, pour nous affranchir de leurs carcans libéraux. Cela suppose de construire des coopérations avec tous les peuples qui refusent l'austérité et le démantèlement des services publics.

• Savez-vous dans quel groupe politique vous siégerez au Parlement européen ?

Oui, dans le groupe de la GUE/NGL, que le Parti communiste a contribué à créer il y a plus de trente ans. Nous serons toujours rassembleurs : il est important d’unir nos forces face aux libéraux et à l’extrême-droite.

• Pensez-vous qu’il existe un peuple européen ?

Non, il existe des peuples libres et souverains, et je souhaite qu'ils s'associent le plus possible.

19/04/2019

Autour de Brossat, «il est en train de se passer quelque chose»

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Depuis sa prestation au débat télévisé de France 2, la tête de liste des communistes aux européennes fait frémir les sondages. Les militants croient que la barre des 5% est atteignable.

Les communistes ont la banane. Jeudi matin, une quinzaine d’entre eux patientent à l’entrée du centre humanitaire d’Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne), qui accueille 400 migrants et leurs familles, sous la responsabilité d’Emmaüs Solidarité. Leur tête de liste aux européennes, Ian Brossat, se fait attendre pour cette visite de terrain. L’adjoint en charge de logement à la mairie de Paris est rentré tard, la veille au soir, d’un meeting à Jarny (Meurthe-et-Moselle). Il a fait salle comble, attirant plusieurs centaines de personnes. «Ça marche encore, les vieilles villes coco !» rigole un conseiller de Brossat, ravi. Le maire d’Ivry, Philippe Bouyssou, grille une clope sous le soleil : «Ian fait une très belle campagne. Il montre le sérieux, la combativité, la pertinence de sa candidature. Le tout est maintenant de le faire connaître.» Non loin de là, Laurence Cohen, sénatrice du Val-de-Marne, n’a pas de mots assez doux pour son jeune collègue : «dynamisme», «disponibilité», «empathie», «aisance»

Ian Brossat débarque, reposé, élégant : chino vert et veste bleue, chemise blanche et bottines marron. Il distribue les bises et les poignées de main. Dans le Val-de-Marne, le Parti communiste (PCF) est chez lui. La petite troupe s’enfonce dans le centre d’accueil des migrants, venus pour la plupart de la Corne de l’Afrique et d’Afghanistan. Un «village» de yourtes et de bâtiments modulaires, doté en son sein d’une école et d’un centre médical, posé sur le terrain d’une ex-usine d’eau de la ville de Paris. Le lieu est d’une surprenante tranquillité. «Quand on organise l’accueil, les choses se passent très bien», constate Brossat, qui veut «multiplier» les initiatives de ce type sur «le parcours migratoire». Quelques échanges avec les 74 salariés du centre, deux ou trois mots face à une caméra pour les réseaux sociaux et l’agrégé de lettres modernes prend la direction de l’aéroport d’Orly, où les syndicats opposés à la privatisation d’ADP manifestent. La journée-marathon qui débute doit se terminer tard par l’enregistrement de Salut les Terriens, l’émission d’Ardisson. La nouvelle réjouit la compagnie, qui ne cesse de regretter la trop faible présence du PCF dans les médias.

«Début de dynamique»

hdune.jpgTout passage télé est bon à prendre. La notoriété du candidat communiste a d’autant plus à y gagner qu’il est bon dans l’exercice. Au débat de France 2 début avril, Ian Brossat s’est fait remarquer avec ses paroles claires et percutantes, son assurance, son refus de polémiquer avec les concurrents de gauche. «Ce débat a sans doute changé la donne, admet-il dans la camionnette qui nous conduit à Orly. Mais je n’ai rien inventé pendant cette émission. J’ai fait des propositions que je porte depuis neuf mois, mais devant 1,5 million de personnes cette fois. Depuis, l’ambiance a changé. Les salles sont blindées. Il y a un début de dynamique, qu’il faut élargir et conforter. Je sens de la fierté chez les camarades qui veulent montrer pourquoi on se bat.» Deux ans après une élection présidentielle où il s’est effacé derrière Jean-Luc Mélenchon, le PCF a très envie d’exister.

Les sondages restent bas (2-3% d’intentions de vote en sa faveur) mais frémissent dans le bon sens. Les sollicitations médiatiques augmentent, au point que Brossat se permet de refuser, devant nous, un duel avec Florian Philippot sur LCI («Je veux pas parler avec Philippot, je veux parler tout seul», se marre-t-il). Et les communistes ne se cachent plus de viser 5%, le seuil permettant d’envoyer des députés au Parlement européen. «On sent qu’il est en train de se passer quelque chose. Avec l’efficacité de sa parole, Ian exprime ce que pense une majorité de gens de gauche. Il apparaît comme un repère», se réjouit l’ancien secrétaire national du PCF, Pierre Laurent, croisé à Orly, un jambon-beurre à la main. A l’entrée du terminal 3 de l’aéroport rénové, inauguré par le Premier ministre ce jeudi, les militants de la CGT fournissent une bonne partie du cortège de l’intersyndicale. Les huiles du PC, dont le secrétaire national, Fabien Roussel, ont fait le déplacement, couvant du regard Brossat lorsque ce dernier tente une punchline au micro : «Emmanuel Macron veut tout vendre. Ce n’est plus un Président de la république, c’est un commissaire-priseur.» Succès mitigé.

«Ne taper personne à gauche»

«L’enjeu central de la campagne est de faire le lien entre les préoccupations quotidiennes des gens et les politiques européennes», argumente Brossat dans la camionnette. Et de citer le quatrième paquet ferroviaire qui a entraîné la réforme de la SNCF ou la règle des 3% de déficit qui oblige à fermer des services publics. La stratégie de la tête de liste, qui peut compter sur un budget de campagne de 2 millions d’euros venus des militants et du parti, est de travailler deux bassins de population : les «terres populaires communistes» évidemment, mais aussi les métropoles. Pour certains habitants des grandes villes, le profil de Brossat, ancien prof de 39 ans, résident du XVIIIe arrondissement – mi-populaire mi-bobo – de Paris, auteur récent d’un livre anti-Airbnb, membre de la majorité d’Anne Hidalgo, présente d’évidents attraits. On connaît des électeurs dits à fort capital culturel et précarisés qui sont tentés, lassés par les querelles d’ego entre Jadot, Hamon et Glucksmann ou les éruptions en tout genre de La France insoumise.

Malgré l’optimisme affiché du PCF, l’objectif des 5% est loin d’être acquis. Il faudra vraisemblablement aller l’arracher sans alliance. A quelques jours de la date limite de dépôt des listes, l’hypothèse d’une union avec Benoît Hamon, que le PCF voulait sceller avec Brossat en tête de liste, est quasi enterrée. «Je le regrette, réagit le communiste. Je ne comprends pas pourquoi il prend le risque d’aller faire 4 ou 5% aux européennes alors que son but est la présidentielle… Je n’arrive pas à le cerner.» Dans l’entourage du patron de Génération.s, on explique avoir testé cette idée à travers des études. Résultat non concluant : l’alliance avec le PCF aurait fait fuir une partie des sympathisants de Génération.s vers les listes de Jadot et Glucksmann. Et on ajoute que la mini-hype pour Brossat est très parisienne… Face aux divisions, Ian Brossat s’est fixé une ligne de conduite : «J’ai décidé de ne taper personne à gauche. Vu l’état de la gauche, tous les coups qu’on donne sont contre-productifs. Et après les européennes, il va bien falloir qu’on retrouve le chemin du rassemblement.» Bref, on se compte le 26 mai, puis on discute.

Sources Libération

29/03/2019

LE PREMIER BUDGET DE LA VILLE D'EVRY COURCOURONNES

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DECLARATION AU CONSEIL MUNICIPAL DU 28 MARS 2019

Le premier budget de la ville d'Evry Courcouronnes vient d'être présenté. Les élus communistes et républicains d'Evry Courcouronnes voteront bien sûr pour.

Ce budget préserve la totalité et la qualité des services dont bénéficiaient les habitants d'Evry et de Courcouronnes parfois même en les améliorant.

En ce qui concerne les investissements (entretiens, travaux, constructions, voirie, budget participatif, fond d'investissements des quartiers), même si ce budget reste important il est pour nous très insuffisant tenant compte des urgences que constatent tous les jours les habitants (travaux, constructions, aménagement des écoles, les gymnases, rénovation de nos équipements, de la voirie …).

Pour notre collectivité pouvoir répondre et très rapidement à l'urgence climatique exprimée à juste raison en particulier en ce mois de mars par des centaines de milliers de jeunes et moins jeunes par exemple c'est de pouvoir disposer de capacités d'investissements largement plus importants pour mettre en place dans les 10 ans un plan de rénovations énergétiques de l'ensemble de nos 200 équipements publics construits pour la plupart il y a 30 ans et qui sont disons le, pour un grand nombre de véritables passoires énergétiques. Pour la collectivité, pour nos habitants, pour la planète, c'est indispensable et urgent.

Aujourd'hui nous ne disposons malheureusement pas de moyens pour cela. La raison est double. La première est le refus justifié de la Municipalité d'augmenter les impôts locaux (injustes et déjà trop élevés), la deuxième, la décision du gouvernement d'étrangler le budget des collectivités locales.

Les dotations aux collectivités territoriales reculent cette année de 2,5 milliards d’euros et de 2,5 %. En cinq ans, les ressources des collectivités territoriales ont subi une perte cumulée de plus de 10 milliards.

Rappelons que cette dotation représente la plus grande partie du budget d'une commune.

Le Président Macron s'il écoute, n'entend rien. La politique de son gouvernement est injuste et privilégie les plus riches à l'image de son refus d'accepter les propositions des députés communistes de remettre l'ISF et de créer des nouvelles tranches d'impositions au delà de 10 000 € de revenus mensuels et en même temps de diminuer les impositions des autres salariés et retraités.

Certains invoquent aussi le besoin d'une rigueur budgétaire. Oui des priorités doivent être décidées et des gâchis financiers refusés. Je citerai un seul exemple qui concerne la région Parisienne que le Maire d'Evry Courcouronnes connaît bien. 2,5 milliards d'€ d'économie sur les dotations de l'Etat d'un côté, de l'autre, 2 milliards de dépenses pour la création du Charles de Gaulle Express (1), un projet inutile et coûteux, qui va concerner quelques milliers d'usagers riches au détriment de 800 000 usagers quotidien du RER B qui voient déjà avec l'avancée des travaux leurs conditions de transports «  pourries  » comme jamais. C'est un vrai scandale d'Etat que dénonce à juste raison les parlementaires communistes. Franchement cet argent aurait été bien plus utile pour rénover la ligne D par exemple et nous permettre d'améliorer nos voiries et rénover nos équipements.

Le groupe des élus communistes d'Evry Courcouronnes

Elise Yagmur, Christian Pigaglio, Diego Diaz

(1) – L'Etat accorde pour ce projet un prêt de 1,7 milliards d'€ à un consortium privé à taux fixe remboursable uniquement à partir de 2024 dans le meilleur des cas. Cette même somme aurait permis sans aucun doute aux collectivités d'engager un plan de rénovation énergétique ambitieux et indispensable pour l'avenir collectif de notre planète

 

16/03/2019

Christchurch : Unité et mobilisation pour réduire ces crimes à néant

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L'attaque terroriste perpétrée par des militants d'extrême droite dans deux mosquées de Christchurch en Nouvelle Zélande a fait à cette heure 49 morts et une vingtaine de blessés.

C'est la prétendue théorie du « grand remplacement », véhiculée en France par l'extrême droite, qui a servi de prétexte au meurtre de sang-froid de femmes et d'hommes réunis pour la prière. La haine de l'islam et des musulmans, cultivée depuis des dizaines d'années par les tenants du pseudo « choc des civilisations », est un poison pour nos sociétés et ne génère que violence et destruction.

La plus grande unité et la plus large mobilisation contre chaque expression de haine, de racisme, contre l'islamophobie et l'antisémitisme, et contre toutes les formes de discriminations, de ségrégation et de xénophobie sont indispensables pour réduire ces crimes à néant.

Les militant-e-s du PCF s'associent à la douleur des familles meurtries à Christchurch, et leur expriment leur solidarité ainsi qu'aux blessé-e-s, à leurs proches, et à tou-te-s les Néo-Zélandais-e-s qui traversent en ce jour une épreuve aussi insoutenable qu'inacceptable.
Le PCF continuera sans faillir d'être de tous les rassemblements et luttes contre l'extrême droite et leurs idées assassines qui n'ont d'autre objectif que la guerre de tous contre tous, la guerre sans fin.

Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, député du Nord

01/03/2019

Une démocratie normale est une démocratie qui écoute son peuple

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Fabien Roussel, secrétaire général du Parti communiste français était l’invité politique de la matinale sur Radio Classique le 27 février.

Emmanuel Macron : le véritable complice du pire ?

Désigner les manifestants comme « complice du pire » est une chose « grave » affirme Fabien Roussel, en réagissant aux propos qu’Emmanuel Macron a tenu hier devant des maries du Grand Est. Pour Fabien Roussel, c’est Emmanuel Macron « le complice d’une politique qui laisse des retraités vivre avec 800/900 euros net par mois, et qui laisse des salariés travailler avec 1100 euros net par mois alors que les factures augmentent de partout ! »

« Une démocratie normale est une démocratie qui écoute son peuple » estime par ailleurs Fabien Roussel qui condamne toutes les formes de violence, en affirmant que les dérives ne concernent qu’une frange minoritaire du mouvement « quand je suis avec les gilets jaunes de chez moi, ils sont bien malheureux de voir ce qu’il se passe, et eux même se disent à l’initiative d’un mouvement qui se veut sans violence » a-t-il expliqué.

Grand débat : « une bombe à retardement »

Fabien Roussel a par ailleurs mis en garde contre une éventuelle absence de réponse aux questions soulevées pendant le grand débat. « S’il y a 900 000 contributions qui demandent la hausse du SMIC, la hausse des pensions de retraites, le rétablissement de l’ISF et qu’Emmanuel Macron n’y répond pas : c’est une bombe à retardement » affirme Fabien Roussel estimant que l’origine de cette colère sociale prenait sa source dans l’absence d’écoute du gouvernement. « La démocratie, c’est faire de la politique pour eux et pas contre eux » conclu-t-il

Ascoval : le projet est viable

Fabien Roussel s’est montré optimiste quant à la reprise de l’aciérie. « Le projet est viable économiquement et juste écologiquement : ça devrait intéresser les industriels » a -t-il déclaré. Alors que l’Etat et les collectivités injectent 47 millions d’euros, il « trouve inadmissible qu’aucune banque privée française ne vienne accompagner un industriel dans le risque qu’il va prendre à investir dans une entreprise. C’est quand même un député communiste qui vient défendre les patrons ».

Un Parti Communiste plus fort

« Si la gauche est aussi mal en point, c’est qu’elle a trahi. Il est important qu’elle retrouve les valeurs qu’elle a toujours défendu : la justice sociale, la solidarité, la répartition des richesses ». Le Secrétaire général a expliqué que l’essor de la gauche ne pouvait passer que pas un PCF plus « fort » et plus « influent » sur la scène politique : « La gauche n’a jamais été aussi forte quand le PCF était fort ».

A l’approche des européennes, la ligne du parti est donc de se reconstruire afin de « défendre le monde du travail et redonner un sens à la gauche ». Fabien Roussel entend mener une reconquête des électeurs désenchantés par la politique dont beaucoup ont « le cœur à gauche mais dont la colère est noire ».

Arthur Barbaresi