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27/04/2024

Au Printemps de Bourges avec Fabien Roussel

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Fabien Roussel et Pierre Dharréville étaient présents au Printemps de Bourges en soutien au secteur de la culture menacé par les coupes budgétaires.

« Nous avons souhaité saluer ce festival unique en France. La culture est un enjeu essentiel et un élément important pour les communistes, comme en témoigne la Fête de l’Humanité », annonce d’emblée Fabien Roussel lors de son arrivée au Printemps de Bourges. Comme souvent dans l’histoire du festival qui ouvre ses portes ce mercredi, le Printemps accueille une délégation nationale du Parti Communiste Français, longtemps gestionnaire de la ville.

« Cette venue est importante pour nous, berrichons. La culture fait partie de notre histoire, de l’identité du Parti Communiste Français », abonde Jean-Michel Guérinau, secrétaire départemental. Récemment élue capitale européenne de la culture 2028, au détriment de métropoles plus importantes, Bourges s’inscrit comme « une ville à taille humaine vivante qui montre que notre territoire peut apporter au développement commun ».

Face à l’austérité, du concret

En présence de représentants de la CGT Spectacle et d’élus locaux, les députés ont pu découvrir la Maison de la culture flambant neuve, inaugurée en septembre 2021, aux côtés de son directeur Olivier Atlan. La première Maison de la culture avait été construite à Bourges en 1963, sous l’impulsion d’André Malraux.

Dans le nouveau bâtiment moderne, une partie du Printemps a d’ailleurs posé ses bagages, proposant l’exposition « Teen Spirit » parrainée par Eddy de Pretto et mettant l’adolescence à l’honneur, diverses projections ou encore une création du rappeur Youv Dee et de Béatrice Dalle en hommage à Kurt Cobain.

Aux côtés de Fabien Roussel, le député Pierre Dharréville, qui anime la commission culture du PCF, a évoqué l’importance de lieux tels que celui-ci : « la culture est ce qui nous fait humain, ce qui nous épanouit, nous permet de faire société. Nous avons tant besoin de danser et de chanter ensemble dans le monde qui nous entoure. »

Et pour ce faire, une promesse, celle de Fabien Roussel, d’augmenter le budget de la culture à 1 % du PIB en 5 ans : « du concret », à l’approche des élections européennes. Sans oublier de dénoncer la politique d’austérité en cours : « Le monde de la culture va mal dans notre pays. Sur les dix milliards de coupes de l’État, plus de 200 millions devraient toucher la culture. Alors même qu’ils se battent depuis des années avec des budgets stagnants malgré l’inflation. »

Des échéances législatives pour la culture

Alors que le gouvernement souhaite à nouveau remettre en cause le droit à l’assurance-chômage, Pierre Darrhéville et Magali Bessard, vice-présidente à la région Centre Val-de-Loire et première adjointe communiste au maire de Bourges, ont mentionné la valeur d’une proposition de loi sur les artistes auteurs.

Déposé par le groupe communiste en mars dernier, ce revenu de remplacement, sorte d’assurance-chômage, aurait pour objectif que « tous puissent créer et vivre de leur travail », malgré les aléas de leurs revenus. Nicolas Sansu, député de la circonscription Vierzon-Bourges, a quant à lui rappelé l’importance des collectivités locales : « Si l’offre culturelle a augmenté toutes ces années malgré la stagnation du budget octroyé par l’État, c’est grâce à elles. Il ne faut pas les mettre au pain sec. » Le débat du 29 avril à l’Assemblée Nationale, concernant le déficit public, pourrait être une nouvelle attaque pour leur financement.

Après le passage éclair de Fabien Roussel dans un stand « Jambon à l’os, camembert chaud » bordant les quais d’Auron au cœur du festival, la délégation a poursuivi son chemin jusqu’à l’espace professionnel du Printemps de Bourges. Les élus étaient attendus par Boris Vedel, Président du festival.

Outre le financement global de l’évènement et son importance locale, la concurrence des mastodontes festivaliers tels que Live Nation ou Vivendi compliquant la programmation d’artistes ont été discutées. Une manière d’expliquer, aussi, l’attachement du Printemps de Bourges envers la création émergente, représentant une majorité de la programmation d’un festival qui fête cette année ses 48 bougies.

Article publié par l'Humanité

Diego DIAZNombre de pages : 449 €
Format(s) : Papier PDF EPUB MOBI

 

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