14/04/2016
CHANSONS ROUGES MOSAIK RADIO
Nouvelle radio qui remplace la totalité des radios du groupe Mosaik Radios (Chansons Rouges, Mosaik Radio, Classik Radio) pour permettre une meilleure unicité et écoute.
Elle est diffusée sans publicité et permet des programmations plus importantes et plus diverses sans contraintes d'horaires et d'audimat.
Elle donne la priorité à la musique et à l'information en diffusant tous les jours douze magazines d'actualités politiques, sociales, culturelles, éducatives, sportives, musicales et 16 flashs d'informations générales
MAGAZINES D'INFORMATIONS GENERALES
Tous les jours des reportages, des débats, des chroniques sont diffusés sur cette radio. Les idées communistes et progressistes sont mises en avant avec les déclarations des responsables communistes. L'actualité sociale est traitée en priorité et régulièrement. Des documents exceptionnels sur des sujets de sociétés, sur la politique internationales sont proposés régulièrement.
La fête de l'Humanité est aussi au coeur de cette radio avec une rétrospective des chanteurs qui y ont participé depuis 80 ans, et l'actualité de la prochaine fête sera traité régulièrement.
LA GRILLE DE DIFFUSION
- Programme musical de chansons rouges, rebelles et révolutionnaires de France et du Monde entier en continu
L'INFORMATION
-Magazines d'informations du matin à 7h, 8h, 9h, 13h (flash, météo, sport, éphéméride, programmes TV, horoscope, magazines, chroniques)
-Magazines d'informations du soir à 17h et 19h
-Flash d'informations toutes les heures de 6h à 22h (sauf 21h)
-Le TOP 8h du matin magazine, 8h-8h30 (flash, édito, chroniques, magazine, reportages, rubriques diverses)
-Le TOP midi magazine , 12h-12h30 (flash, édito, chroniques, magazine, reportages, rubriques diverses)
-Le TOP 18h magazine , 18h-18h30 (flash, édito, chronique, magazine, reportage, rubriques diverses)
PLUS BELLES LES LUTTES, le lundi à 20h, émission proposée par les militants CGT des Bouches du Rhone
MAGAZINES THEMATIQUES 10H, 15H, 20H, 22H
Lundi : 10H : Entretiens avec des chanteurs et nouveautés musicales, 15H : Découverte recettes cuisine, 20H : Plus belles les luttes, 22H : Découverte Jazz
Mardi : 10H : Reportages, 15H : Découverte musique classique, 20H : Fréquence Terre
Mercredi : 10H - Cinéma, 15H : Hits rire des années 50 et 60, 20H : Reportages et débats, 22H : Découverte musique country
Jeudi : 10H : Découverte musique Jazz, 15H : Histoire, 20H : Panorama (conférences)
Vendredi : 10H : Découverte musique country, 15H : Cinéma, 20H : magazine cuisine, 22H : Hits et rire des années 1950-1960
Samedi : 10H - Fréquence Terre magazine de l'écologie, 15H - Entretiens avec des chanteurs, nouveautés musicales, 20H : Magazine cinéma
Dimanche : 1OH : Découverte musique classique, 15H : Panorama (conférences), 20H : Magazine Histoire, 22H : Découverte musique classique
LES SPÉCIALES :
TOUS EN BOITE DE 00H00 A 6H00 DU MATIN LE SAMEDI ET LE DIMANCHE - NUIT DISCO
Diffusion sur : http://mafrance91.hautetfort.com/
et sur votre téléphone, tablette, ordinateur, voiture, vous pouvez l'écouter en utilisant l'application d'un des annuaires suivants : Nobex, Radio Forest, Allzic Radio, Radio.fr, Webradio, Radio Guide FM, Pick Radio, Radioshaker, Wbradio, Tunein, Streema :http://streema.com/radios/play/106006
18:13 Publié dans ACTUALITES, ELUS COMMUNISTES, Fête de l'Huma 2011, Fête de l'Huma 2012, Fête de l'Humanité 2013, Fête de l'Humanité 2015, FETE HUMANITE 2014, Front de Gauche, Histoire, Idées, International, Loisirs, Musique, Point de vue, Reportage, Voyage, Web | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : chansons rouge mosaik radio, web radio | |
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12/09/2012
FETE DE l’HUMA 2012 : UN BON CRU !
La fête de l’Humanité 2012 a attiré un public plus nombreux, plus diversifié, plus politique qu’en 2011. Plusieurs centaines de milliers de personnes, dont de très nombreux jeunes, ont pu assister aux nombreux concerts organisés dont la palette a été très multicolore allant de la musique classique, au Jazz, à la variété, au rock.
La présence de Salah Hamouri arraché aux geôles d’Israël, et des représentants de centaines de salariés en lutte a donné un relief particulier de solidarité et de lutte à cette fête.
Patrick Le Hyaric, député Européen, et directeur de l’Humanité, est intervenu pour soutenir ces salariés, indiquer l’importance du rôle de l’Humanité dans ce soutien, et appelé à la grande manifestation parisienne du 30 septembre pour exiger un référendum sur le nouveau pacte européen qui veut imposer l’austérité à vie.
23:38 Publié dans ACTUALITES, ELUS COMMUNISTES, Fête de l'Huma 2012, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : fête de l'humanité 2012, hamouri, le hyaric, front de gauche, pcf | |
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28/08/2012
PATTI SMITH LA ROCKEUSE POETE A LA FETE DE L'HUMA
Portrait avec lacunes d’une artiste qui navigue d’éclats en retraits et viendra, emblématique de son ardeur contenue de silences, illuminer la Grande Scène.
Figure emblématique du rock, elle fait partie de ces artistes qui ne peuvent inspirer que respect et admiration. Militante pacifiste, son art musical ou littéraire lui sert à de nombreuses prises de parole. Elle revient avec son album Banga pour le plus grand bonheur de ses fans.
Débordante de littérature et d’inventivité musicale, Patti Smith livre un nouvel album au terme de huit ans d’attente de son public. Elle convoque dans Banga lunes noires et chers fantômes, oiseaux de saint François et fresques du rêve debout que son imaginaire d’artiste relie au monde. Voix douce parfois, ailleurs assourdie comme les tambours sacrés qui soutiennent la révélation du mystère de la communion des arts. Ainsi du morceau titre intitulé d’après le nom du chien inventé par Boulgakov dans le Maître et Marguerite.
Patti Smith depuis toujours édifie cette sorte de passerelle, arpente le blues du ciel et s’éblouit des illuminations de l’asphalte. Celles de Rimbaud avaient bouleversé l’adolescence de cette fille d’une serveuse chanteuse de jazz et d’un ouvrier, née en 1946, élevée dans le New Jersey. De son propre passage à l’usine elle produira une pièce parlée, Piss Factory, qui deviendra en 1974 l’un de ses premiers titres chantés, enregistré en compagnie du pianiste Richard Sohl et du guitariste Tom Verlaine.
Patti avait travaillé à la chaîne pour rompre les siennes et rejoindre la scène artistique d’avant-garde dont l’effervescence se jouait à New York dans les années 1960. Elle y parvient battante des pulsions primitives du rock de Little Richard, de ses admirations pour Hendrix, James Brown, Bob Dylan ou Jim Morrison, des contributions au rythme que s’accordent musique et poésie. Incandescence de William Burroughs et d’Allen Ginsberg, phrasé racinaire de William Blake, spleen de Charles Baudelaire dont elle remerciera les étoiles du ciel de Paris lors du séjour qu’elle y accomplira en 1969 avec son ami d’amour, le photographe Robert Mapplethorpe, rencontré lors de son arrivée à Manhattan.
Dès ce moment, Patti Smith transmute la vie en art, écrit des articles pour des revues de rock, des pièces parlées qui la font connaître sur la scène underground. Elle écrit également des poèmes dont elle donne lecture, parés en 1971 de l’accompagnement musical du guitariste Lenny Kaye. Jours de libres expérimentations, nuits de concerts et de performances au CBGB, frissons brûlants de Janis Joplin, orages de velours noirs et pourpres du Velvet.
Depuis lors, le rock est à Patti Smith le courant originel de la création, éclairage divin au prisme des clignotements d’une enseigne dans une chambre du Chelsea Hotel. Elle y a séjourné avec Mapplethorpe. De lui, la photo de l’album Horses qui en 1975 cristallise les talents de Patti Smith et lui ouvre la reconnaissance au plus fort. L’image de grâce androgyne à peine posée sur l’armature fine du corps, une seule prunelle haute et sombre sous la crinière emmêlée qui réfute les séductions ordinaires, ne la résume pas.
Elle demeure emblématique de son ardeur contenue de silences, d’une présence dont la sensualité sourd dans les réserves ainsi que l’on nomme les parties invisibles d’un tableau, d’une aptitude à la limpidité à condition d’en faire le choix. La route s’est poursuivie jusqu’à l’actuel croisement céleste.
Dominique Widemann, pour l'Humanité
19:34 Publié dans ACTUALITES, Culture, Fête de l'Huma 2012, Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : patti smith, fête de l'humanité 2012 | |
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06/08/2012
FETE DE L’HUMA, UNIVERSITE DU FRONT DE GAUCHE
Par Clémentine Autain, animatrice de la Fédération pour une alternative sociale et écologique (Fase).
« La Fête de l’Humanité est l’occasion de juger le bilan du début de mandat de François Hollande, qui ne satisfait pas nos attentes. Avec les socialistes, on est loin de “ l’Humain d’abord”. C’est le moment de taper du poing sur la table à propos de certaines orientations prises par ce gouvernement, notamment sur les questions européennes.
Il s’agit de discuter de nouvelles propositions de conquêtes sociales. La Fête de l’Humanité doit avoir pour vocation de réussir la rentrée du Front de gauche, marquée également par les estivales, l’université d’été du Front de gauche qui se déroulera près de Grenoble, les 25 et 26 août.
Le contexte est bien différent de l’année dernière, où la Fête avait lancé une dynamique électorale : on se souvient de Jean-Luc Mélenchon sur la grande scène et de tous les membres du Front de gauche rassemblés autour de lui. La Fête de l’Humanité est le seul grand rendez-vous populaire de l’année qui réunisse la gauche.
J’ai regretté la faible présence des dirigeants socialistes, l’an passé. Ce type d’événement permet de créer du lien et de donner de l’énergie pour les luttes à venir. Il appartient à une tradition communiste qui allie le rassemblement festif au militantisme. La mobilisation et la joie de la Fête de l’Humanité sont primordiales pour affronter l’urgence et parfois la tristesse des combats sociaux. C’est la politique au sens large qui s’y exprime par des échanges entre intellectuels, acteurs sociaux, politiques et citoyens. J’ai une longue expérience personnelle de la Fête de l’Humanité. Dès huit ans, je venais regarder mon père chanter sur scène.
Je me souviens des repas et des discussions politiques qui s’y déroulaient à l’époque. La Fête de l’Humanité, c’est un peu la madeleine de Proust, à laquelle je suis heureuse de goûter chaque année.
Propos recueillis par Alexandre Poussart, l'Humanité
14:40 Publié dans ACTUALITES, Culture, Fête de l'Huma 2012, Front de Gauche | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : fête de l'huma, front de gauche, clémentine autain | |
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30/07/2012
SHAKA PONK A LA FETE DE L'HUMA : L'EXPLOSION MUSICALE
Le célèbre groupe sera au rendez-vous, à La Courneuve, cette année pour secouer les amateurs de bonne musique!
Créé en 2000, Shaka Ponk, groupe français de musique d’électro rock, est composé de six membres dont le talent est coloré d’une pincée de folie… Frah, de son vrai nom François Charon, qui chante et joue occasionnellement de divers instruments ; Sam, aussi appelée Samaha Sam, qui chante également ; Mandris qui joue de la basse ; CC qui gratte la guitare ; Ion qui s’éclate sur sa batterie ; Steve qui joue du clavier et des samples, ou encore le mythique Mr Goz, singe virtuel qui est devenu peu à peu leur marque de fabrique et qui apparaît à chaque concert sur un écran circulaire situé sur scène.
"Bouddha punk"
Le projet est à l’initiative de Frah qui était webdesigner et CC, guitariste, qui ont rencontré Stan, un hacker qui vivait à Los Angeles. Stan enrichit le projet d’une mascotte, Mr Goz – abréviation de « ghost » – singe virtuel à l’aspect parfois spectral, renforçant le graphisme survoltant des prestations scéniques du groupe. Sam, Mandris, Ion et Steve vont ainsi s’intéresser aux idées mélangeant ingénieusement rock’n’roll et électro. Polyglottes, leurs chansons sont en langue anglaise, espagnole, ou encore française.
Shaka Ponk se veut aussi une philosophie, et le nom du groupe en témoigne. Les jeunes artistes ont initialement eu la volonté de créer un groupe zen, « bouddha », mais qui affiche également de manière claire un esprit métal.
Ainsi, Shaka représentant le nom du premier bouddha, et Ponk l’aspect punk. On compte aujourd’hui parmi leurs influences le rock expérimental, le funk et le hip-hop.
Le groupe a intelligemment su diversifier ses influences musicales afin d’apporter un vent relativement nouveau à la scène rock française, après s’être fait remarquer en Allemagne, berceau de leurs premiers instants de reconnaissance artistique.
À son retour en France, la notoriété du groupe telle que nous la connaissons aujourd’hui s’est concrètement développée, mêlant créations audacieuses et originalité. En 2006, l’album considéré comme le premier qui a fait la notoriété de Shaka Ponk sur la scène française est Loco Con Da Frenchy Talking, promu notamment par Radio Neo ou encore la webradio La Grosse Radio. Le public adhère à ces créations musicales inédites, uniques en leur genre.
Dans la ligne de cette fabuleuse success story suivirent Bad Porn Movie Trax en 2009... Ce dernier a d’ailleurs été réédité cette année avec un DVD dévoilant scènes en backstage et clips en bonus. Trois albums, trois succès, leur crédibilité n’est plus à prouver.
Performances pétillantes
Le groupe, qui a collaboré notamment avec Bertrand Cantat, s’est indubitablement fait un nom, de par sa singularité et sa fraîcheur.
Shaka Ponk, ou l’art de mettre le feu sur scène, mêlant effets visuels et exaltations sonores, un événement mémorable en cette année de changement à la Fête de l’Humanité où ils font leur première apparition. Interprétation de leurs plus célèbres refrains, mais aussi partage d’un répertoire inédit, le groupe électro rock, qui s’est affirmé au fil des années, saura faire vibrer la foule avec des performances scéniques pétillantes.
Shaka Ponk sur la scène de La Courneuve, la promesse d’un grand moment musical.
Article publié par l'Humanité
12:02 Publié dans ACTUALITES, Fête de l'Huma 2012, MEDIAS, Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : l'humanité, musique, concert, rock, fête de l'humanité 2012, shaka ponk, bertrand cantat | |
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18/07/2012
Fête de l'Humanité : Les histoires de Bénabar sur un rythme de fanfare
Des vêtements pliés et repassés, dans la cuisine des infusions de camomille et un salon qui ne sent plus la nicotine… Ces « détails qui ne trompent pas » portés par une ambiance de fanfare révèlent Bénabar sur les ondes françaises en 2001. Y a une fille qu’habite chez moi illustre dès le début son style inimitable : des histoires du quotidien qui se racontent en chansons sur un rythme entraînant.
Bénabar, Bruno Nicolini de son vrai nom, est pourtant devenu musicien un peu par hasard. Il fait ses premiers pas artistiques dans le cinéma et a déjà réalisé trois courts métrages lorsqu’il écrit sa première chanson pour un copain à vingt-cinq ans. À l’époque ce trompettiste autodidacte sait à peine lire une partition, mais il se lance gaiement dans la musique en privilégiant les longues tournées au travail de studio. Dès la sortie de son deuxième album en 2002, il est adoubé par Henri Salvador. Le jeune chanteur accompagne ce grand nom de la chanson française pour animer la première partie de ses concerts sur 140 dates.
Car Bénabar aime la scène et son public. Sous les feux des projecteurs et au rythme de ses musiciens, il court, il danse, il gesticule, il communie avec les spectateurs sans compter l’énergie dépensée. Ses concerts se transforment en une véritable fête, mélange épicé de ses différents albums. Aujourd’hui, le quadragénaire n’hésite plus à tenir ses textes à la main, une parade pour remédier aux trous de mémoire et à sa paresse : Bénabar écrit ses chansons mais ne les apprend pas par cœur.
Enrobées de poésie, ses histoires racontent les charmes de la banalité et les souvenirs d’enfance. Le chanteur au look de gendre idéal laisse l’inspiration venir à lui en observant ce qui l’entoure : les photos de famille sur le rebord de la cheminée, une rupture amoureuse ou son fils qui ne veut pas dormir. Ses mots simples décrivent la vie de tous les jours et réveillent en nous un écho de déjà-vécu. « J’veux pas y’aller à ce dîner, j’ai pas l’moral, j’suis fatigué… Ils nous en voudront pas, allez on n’y va pas ! » Couronné par la victoire de la musique de la chanson originale en 2007, le Dîner installe définitivement Bénabar dans le paysage musical français. La même année, il remporte aussi la victoire du meilleur artiste masculin, son troisième trophée après la victoire du meilleur album de chanson variétés en 2004 pour les Risques du métier.
Derrière ses yeux bleus, le Francilien originaire de l’Essonne chante ce qui le touche, veillant toujours à ce que ses chansons soient humaines et sincères. Il se revendique engagé mais politiquement correct, comme l’affirme le premier titre de son album les Bénéfices du doute, sorti en décembre.
Avec le temps, le chanteur aux trois millions d’albums vendus a troqué les cuivres contre des cordes pour habiller ses ballades. Bénabar n’a pour autant pas abandonné ses bonnes habitudes en concert : nul doute que, sur la grande scène de La Courneuve, toutes ses chansons revêtiront leur costume de fête pour faire danser le public sur un rythme endiablé.
18:14 Publié dans ACTUALITES, Culture, Fête de l'Huma 2012 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : musique, rock, concerts, fête de l'humanité 2012, bénabar | |
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13/07/2012
Le spleen d’Hubert-Félix Thiéfaine sur la grande scène de la Fête de l'Humanité
Le chanteur poète sacré aux dernières Victoires de la musique fait une halte le dimanche 16 septembre à la Fête de l’Humanité. Quand on entend sa voix, on pense à la solitude des froides forêts du Jura. Hubert-Félix Thiéfaine est né dans cette région, celle que les hivers n’épargnent pas. Il y a dans son chant quelque chose qui vient de loin, qui vient de la terre et des rochers, quelque chose que seul peut faire entendre un type qui a beaucoup contemplé la nature et s’est imprégné de son silence. Quelque chose de puissant et de mystérieux comme une incantation.
Hubert-Félix Thiéfaine habite depuis vingt-cinq ans un corps de ferme, dans son Jura natal, justement. Le choix de ce havre de calme doit sans doute servir d’antidote à la tourmente des concerts à la chaîne qui, il n’y a pas si longtemps, faisaient le quotidien du chanteur. Il y a trois ans, la vie de Thiéfaine n’était en effet qu’agitation frénétique : « 220 chambres d’hôtel différentes par an. Je prenais des tas de trucs pour tenir le coup. J’étais totalement schizophrène, j’avais un pied dans la folie. Je voulais en finir », confiait-il encore récemment. C’est dans un état de convalescence, après un séjour à l’hôpital pour soigner un syndrome d’épuisement professionnel, qu’il écrit son dernier album, Suppléments de mensonge.
Au sein de cet opus, la voix sombre du chanteur, la guitare et les violons éthérés s’entrecroisent. La mélancolie est sans conteste le thème principal, décliné par la musique et le texte. Elle se fait nostalgie de l’enfance dans « La ruelle des morts », rêverie amoureuse et invocation de l’absente dans « Trois poèmes à Annabel Lee »… Le tout est d’une pénétrante intensité. Suppléments de mensonges vaut bien la Victoire de la musique 2012 qu’il a reçue dans la catégorie Album de chansons, prix qui s’est doublé de la Victoire du meilleur artiste masculin.
Thiéfaine n’en est pas à sa première récompense. Ce qui est paradoxal, c’est la reconnaissance dont il bénéficie auprès du public – nombreux sont les jeunes à pouvoir fredonner les chansons de ses albums, récents et anciens – et sa discrétion. Peu présent dans les médias, l’artiste rassemble pourtant beaucoup de monde à ses concerts, dans des petites salles comme dans des Zéniths. Un public nombreux et fidèle, fasciné par le charisme flegmatique du chanteur.
Dans l’art de Thiéfaine, il y a la musique mais aussi le texte. On ne peut pas ne pas penser à Rimbaud lorsqu’on entend cette langue imagée qui joue sans cesse avec le sens, la syntaxe et les sonorités, d’autant plus que, comme le poète, le chanteur est parti de sa campagne tout jeune, seul, sac au dos, pour faire ses preuves à Paris. Rien qu’aux titres de ses albums – Tout corps vivant branché sur le secteur étant appelé à s’émouvoir, sorti en 1978, ou De l’amour, de l’art ou du cochon, sorti en 1980 – on décèle un penchant pour la poésie.
Avec son style qui va du truculent de « La fille du coupeur de joints », au désespoir de « Crépuscule-enfer », et sa musique, tantôt rock, tantôt balade, Thiéfaine est un artiste complet à découvrir ou redécouvrir.
17:46 Publié dans ACTUALITES, Culture, Fête de l'Huma 2012, Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : musique, rock, hubert-felix thiefaine, concerts, fête de l'humanité 2012 | |
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