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04/04/2024

A Bruxelles, Léon Deffontaines défend la « souveraineté politique »

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La tête de liste du PCF aux européennes rencontrait, le 3 avril, des électeurs français résidant en Belgique. L’occasion de défendre un programme de « solidarité » et de « coopération » au sein de l’UE.

« On croit à la solidarité, à la coopération européenne. Mais l’Union européenne n’a pas vocation à légiférer sur tout, tout le temps. » À Bruxelles, le candidat communiste aux européennes, Léon Deffontaines, est venu, mercredi 3 avril, à la rencontre des électeurs français résidant dans la capitale de l’UE.

La tête de liste du PCF était accompagnée de son colistier Emmanuel Maurel, député européen sortant. Une quinzaine de ressortissants de l’Hexagone sont venus les écouter dans une brasserie bruxelloise, à quelques pas du Parlement européen. Beaucoup sont collaborateurs au sein des institutions de l’UE, ou exercent une activité liée.

C’est le cas de Didier Joly, consultant en financements européens de 54 ans, venu pour « soutenir la gauche ». Il s’interroge sur l’absence d’une liste d’union à gauche face au « raz de marée annoncé » de l’extrême droite, qui lui « fait peur ». Il confie hésiter encore à donner sa voix « aux écologistes ou à Léon Deffontaines ». « Je ne voterai pas pour la FI, parce que le leader non élu de ce mouvement ne me plaît pas », indique-t-il.

Après la crise, le retour du « business à gogo »

Devant les ressortissants français, Léon Deffontaines et Emmanuel Maurel déroulent le programme de leur liste. L’eurodéputé fait le point sur « l’intensification des crises qui touchent l’Europe » et « les réponses qui s’apparentent à une fuite en avant » néolibérale.

« Après la crise sanitaire, c’est le retour au business à gogo », mesure-t-il, citant en exemple la crise énergétique qui a frappé le continent : « C’est la création du marché européen de l’énergie qui en est à l’origine, pas la guerre en Ukraine. » « Une dizaine d’accords de libre-échange sont en préparation », prévient-il encore, avec de grands risques pour l’industrie, l’agriculture et l’emploi sur le continent.

Pour les deux candidats, il s’agit donc de « reprendre la main », c’est-à-dire reconquérir la souveraineté politique et économique de la France sur des secteurs clés, tout en restant dans un cadre européen de coopération. Ce qui passe, selon eux, par une relance de la production, une réindustrialisation du pays.

« C’est l’enjeu principal », insiste Léon Deffontaines, pour qui « la gauche a perdu trop de temps sur les débats de société ». « La crise se réglera par le travail et la création d’emplois », assure le communiste à son auditoire. « Nous devons produire davantage en France et en Europe, ce qui nous permettra de retrouver notre souveraineté politique. »

Dans la salle, les questions fusent. « Même si on a la volonté d’assurer notre souveraineté numérique, on a des problèmes d’accès aux technologies, fait remarquer un participant. On passe donc par les Gafam. Est-ce qu’il n’est pas déjà un peu trop tard ? » « Du retard, on en a, répond Léon Deffontaines.

Il va falloir relancer des coopérations en matière de recherche et développement, mais aussi de protection. » « On a six mois de retard sur l’intelligence artificielle, tempère Emmanuel Maurel, mais l’Europe a les moyens de financer un plan de rattrapage. » Quant aux Gafam, « ce ne sont pas des États souverains. On peut leur imposer des choses. C’est un chantier exaltant, mais il faut des dirigeants à la hauteur », insiste-t-il.

Pour relancer l’industrie, il faut des centrales nucléaires

Des questions viennent sur le nucléaire, dont la relance figure au programme de la liste conduite par Léon Deffontaines. Que faire des déchets ? Pourquoi ne pas privilégier les énergies renouvelables ? « Il n’existe aucune énergie propre, répond le communiste. J’ai tendance à faire confiance à ce que disent les scientifiques », poursuit-il, précisant que sur le site d’enfouissement de Bure (Meuse), « il n’y a aucun impact de la radioactivité ». « Si on veut produire davantage, on a besoin de beaucoup d’énergie », reprend Léon Deffontaines.

« Comment pourra-t-on réindustrialiser le pays sans énergie pilotable, c’est-à-dire sans centrales nucléaires ? » interroge-t-il encore. « On ne pourra pas le faire juste avec du vent, du soleil et de l’eau, confirme Emmanuel Maurel. Ce que nous défendons, c’est un mix énergétique. »

Les citoyens français présents s’interrogent aussi sur l’après-scrutin et sur la stratégie des listes de gauche. « Nous défendrons les intérêts français au Parlement européen. Nous mènerons un travail parlementaire en recherchant des alliés et nous irriguerons la politique nationale », répond Léon Deffontaines.

À un invité considérant que le mot « gauche » peut faire perdre des électeurs, la tête de liste refuse toute ambiguïté. « Je suis très attaché à ce mot. Dans un moment de flou politique, on a besoin de marqueurs. » Et la gauche à laquelle il s’adresse est elle aussi bien identifiée : celle « orpheline du « non » au traité constitutionnel européen » de 2005.

Publié par l'Humanité

Diego DIAZNombre de pages : 449 €
Format(s) : Papier PDF EPUB MOBI

 

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09/02/2024

« Il faut développer le Lyon-Turin », Léon Deffontaines

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La tête de liste du PCF pour les élections européennes Léon Deffontaines, était en Savoie avec Fabien Roussel mercredi 7 et jeudi 8 février. Dans la vallée de la Maurienne, il a visité le chantier de la ligne ferroviaire Lyon-Turin qui permettra le développement du fret ferroviaire entre l’Italie et la France, respectivement deuxième et troisième puissances industrielles de l’Europe. Entretien à propos d’un sujet qui fait débat à gauche.

Pourquoi vous rendre sur le chantier de la liaison Lyon-Turin, qui fait débat à gauche ? N’est-ce pas une forme de provocation ?

Au contraire. Le chantier Lyon-Turin est un projet que nous souhaitions populariser et développer à l’échelle de l’Union européenne (UE). Avec Fabien Roussel, nous sommes allés rencontrer les acteurs, les salariés, les ouvriers qui travaillent. Ce projet est le type de grands travaux utiles que nous voulons défendre au Parlement européen. Si, conformément à l’objectif du Groupe d’experts international pour le climat (Giec) et de l’UE, nous voulons atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, si nous voulons diminuer nos émissions de gaz à effet de serre, nous n’avons d’autre choix que de développer massivement le fret ferroviaire, de remplacer les camions par des trains.

Il faut savoir que circulent entre l’Italie et la France aujourd’hui 40 millions de tonnes par an, dont 8 % seulement passent par la ligne de fret ferroviaire existante. Le développement des infrastructures de fret, et notamment du tunnel entre la vallée de la Maurienne et l’Italie est indispensable pour développer le transport de ces marchandises d’un côté comme de l’autre.

J’ajoute que c’est un fret ferroviaire public qui doit être développé. Construire des infrastructures, c’est bien. Avoir des cheminots pour faire rouler les trains, c’est mieux.

Une partie de la gauche et des écologistes estime qu’il y a des alternatives au percement d’un tunnel, qu’il s’agit d’un projet ancien à stopper. La quantité de camions qui doit transiter dans la vallée pour évacuer les déblais est critiquée…

Ce sont des arguments fallacieux. Nous nous sommes rendus sur place pour voir ce qu’il en était réellement de ce trafic de camions. On a affaire à un chantier bas-carbone, plutôt exemplaire. Toute une partie est électrifiée. Une grande partie des gravats sont réutilisés pour faire du ciment et n’est pas évacuée par camion mais par des bandes transporteuses électriques, des sortes de tapis roulant qui transitent sur plusieurs kilomètres.

On nous parle d’alternatives. Le projet a été baptisé à tort Lyon-Turin. Il s’agit en réalité d’une ligne entre Séville en Espagne et l’Est de l’Europe, notamment Budapest en Hongrie. Aujourd’hui, à ce maillage ferroviaire manque précisément un petit chaînon qui est la liaison entre Lyon et Turin. Si nous voulons développer considérablement le fret ferroviaire, nous n’avons d’autre choix que de construire ce chaînon manquant, un tunnel de 57 kilomètres.

C’est ce qui fait qu’une part considérable de marchandises en Europe transite par voie routière, notamment entre l’Italie et la France. Cela se fait non seulement au détriment de l’environnement, mais également de la santé des habitants sur place. Tous les ans, en Savoie, 200 personnes meurent prématurément du fait du trafic routier. C’est un scandale sanitaire.

Est évoquée la possibilité de moderniser la ligne déjà existante. Pourquoi ne pas choisir cette option ?

Ce n’est pas possible. La ligne actuelle (qui passe à 1 200 m d’altitude, NDLR) étant en pente, on est obligés d’ajouter une locomotive à l’arrière du train pour monter. Ensuite, l’engin est obligé de revenir à vide. Il y a une limite matérielle à la quantité de marchandise qu’il est possible de faire transporter par le tunnel existant. En revanche, on appelle le tunnel en train d’être percé un tunnel de base car il est à la base de la montagne (en moindre altitude, NDLR).

Source, l'Humanité

20:11 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : tunnel, leon deffontaines | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

13/11/2023

Léon Deffontaines tête de liste du PCF aux élections Européennes

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91 % des adhérents du PCF, qui ont pris part au vote qui se déroulait du 9 au 12 novembre, ont approuvé la proposition formulée par leur conférence européenne au début du mois d’octobre et désigné Léon Deffontaines comme tête de liste pour les élections européennes. (à lire aussi son portrait publié par le journal les Echos)

Article publié par l'Humanité

Léon Deffontaines est désormais officiellement la tête de liste PCF pour les prochaines élections européennes. Du 9 au 12 novembre, les militants communistes étaient appelés à se prononcer par un vote, alors que celui qui était jusqu’ici leur chef de file avait été proposé, lors d’une conférence européenne au début du mois d’octobre, pour devenir officiellement leur candidat. Plus de 91 % des 22 598 adhérents qui ont pris part au vote ont approuvé ce choix, selon la direction du PCF.

« Nous entrons en campagne officiellement »

« Un résultat qui m’oblige », a réagi Léon Deffontaines lundi matin, tout en appelant à constituer une liste de « large rassemblement », « portant clairement les valeurs et les propositions d’une gauche rompant avec le capitalisme ». « Nous entrons en campagne officiellement », ajoute le candidat qui parle d’un « parti déterminé ». « Les communistes engageront les discussions avec les formations politiques de gauche et les personnalités associatives, syndicales ou élues qui se retrouvent dans ces propositions et cette démarche », précise également le PCF dans le communiqué suivant :

Ce week-end, les adhérent·es du Parti communiste français étaient appelés à voter sur la tête de liste pour les élections européennes.

22 598 adhérent.es se sont exprimés.

Ils ont approuvé à plus de 91% la proposition de leur direction nationale en désignant Léon DEFFONTAINES tête de liste du PCF pour les élections européennes dans le cadre de la construction d'une liste de large rassemblement portant clairement les valeurs et les propositions d’une gauche rompant avec le capitalisme.

Une gauche qui défend la position de la France, en Europe et dans le monde, qui promeut la Paix et le désarmement, le progrès social, d’autres modes de financement, la défense des services publics, l’emploi et la formation, l'écologie, le féminisme et la lutte contre toutes les discriminations.

Une gauche qui puisse rassembler le plus grand nombre d'électeurs·trices, notamment du monde de travail, de la recherche et de la culture, opposé·es aux politiques de l'Union européenne et du gouvernement français qui détruisent les conquis sociaux et démocratiques de la France.