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13/09/2013

FETE DE L'HUMA 2013 : HK & les Saltimbanks, la révolte au cœur, la tête sur les épaules

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Fête de l'Humanité 2013. Sur un air de musique nomade, ces « citoyens du monde » clament l’injustice, dénonçant les inégalités 
avec force. Étrangers malmenés, ouvriers exploités, révoltés incompris traversent des textes au parler 
décomplexé. Ils seront sur la grande scène le 14 septembre. 

« Être un saltimbanque, c’est avant tout un état d’esprit », explique Kaddour Haddadi, alias HK. En 2009, il fonde avec des « potes de Roubaix », où il a grandi, HK & les Saltimbanks. Jeoffrey Arnone (accordéon), Cheb Meddhy (mandole), Jimmy Lo (guitare), Sébastien Big-Cat (batterie), Éric Johnson (basse), Saïd Toufik (comédien) accordent leur talent aux textes de HK. Avec deux albums au compteur, Citoyen du monde (2011) et les Temps modernes (2012), ils reviennent à la Fête de l’Humanité, sur la grande scène le 14 septembre à 17 h 40. Mais pour HK, les espaces d’expression en marge de la programmation officielle, comme le village du monde, comptent tout autant, car « il y a toujours des choses à dire, à faire ensemble ».

Musique révoltée ou révolte en musique ? HK concède que, sur scène, le spectacle prend le dessus. « On n’est pas là pour faire un hold-up mental », justifie-t-il. Mais l’engagement y est. De la Palestine à Petroplus, en passant par la reprise du slogan de Stéphane Hessel, « Indignez-vous ! ». Le groupe a également prêté le morceau On lâche rien au Front de gauche pour la campagne présidentielle de 2012.

Mais HK refuse tout étiquetage au parti. « Je suis altermondialiste dans l’âme, je suis pour l’unité et la convergence des luttes. » Il refuse l’exclusivité et est prêt à soutenir toute association ou syndicat dans la mesure où ils partagent des points communs. « Nos dirigeants sont des menteurs », tonne-t-il tout de go dans ce morceau. Pourtant, HK n’est pas un rebelle de nature. Lui aussi espérait un changement avec la victoire socialiste et a « par principe » laissé le gouvernement « tranquille » le temps qu’il fasse ses preuves. « Ce n’est pas un plaisir de se révolter », mais « on est très loin du compte », concède-t-il. Le morceau Sous les pavés la bohème met sans doute en abîme leur projet : « foutre en l’air l’ordre établi, mine de rien », avec comme seule arme la métaphore musicale qui réveille, pique les consciences.

HK & les Saltimbanks échauffent le public avec une musique festive aux tonalités multiculturelles. Blues, hip-hop, reggae se mêlent et font voyager. On peut entendre des couleurs arabes, africaines, mais aussi des clins d’œil à la traditionnelle chanson française, de Lucienne Delyle (Un air d’accordéon) à Jacques Brel (reprise d’Amsterdam). D’ailleurs, ils travaillent actuellement sur un nouvel album, les Déserteurs, dans lequel ils métamorphosent des chansons françaises en « versions musique chaâbi ». Avec ce projet, HK veut montrer comment la musique peut « puiser dans différents patrimoines et se les réapproprier ». À des mélodies provenant de diverses aires culturelles, HK ajoute une dimension théâtrale. Beaucoup de ses textes mettent des personnages en situation : un immigrant clandestin (Identité internationale), un consommateur excessif (Niquons la planète), ou un ouvrier au fort accent étranger (Toute mon vie). Une manière de prêter sa voix aux opprimés.

Le site de la Fête de l'Humanité

Hélaine Lefrançois

19/07/2013

Vive le swing de Sanseverino 
et sa guitare jazz manouche !

musique, fête de l'Humanité 2013, sanseverinoFête de l'Humanité 2013. Des chansons aux textes jubilatoires, un goût prononcé pour les ambiances jazz à la Django et le rock’n’roll, le chanteur sera à la Fête en septembre. Un concert euphorisant à vivre sur la scène Zebrock. 

D’origine italienne, accro au jazz manouche, Sanseverino a été nourri par les nombreux voyages qui ont émaillé son enfance. La Nouvelle-Zélande, le Mexique, l’Europe de l’Est, des pays qui feront naître en lui l’amour de la musique tsigane. De retour à Paris, cet amoureux de Django Reinhardt traîne place du Tertre et apprend la guitare en autodidacte. À vingt ans, il s’aventure sur les planches, il passe trois ans au DAL Théâtre, apprend la commedia dell’arte et le clown. Pas très surprenant quand on connaît la gouaille et l’humour de l’intéressé.

Cependant, très vite, sa passion pour la musique revient lui faire du pied. Il fait ses armes dans de nombreux groupes, notamment les Voleurs de poules dans lequel il restera sept ans. Mais quand la formation se sépare, pas question de s’arrêter là, il se lance alors dans une carrière solo, qui sera l’occasion pour lui d’affiner ce style drôle et décoiffant dans lequel il excelle. Son premier opus le Tango des gens le fait connaître. Sa musique, proche du swing des années 1950 et nourrie par les airs tsiganes qui l’ont bercé, se penche sur des thèmes simples de la vie quotidienne. Les titres des chansons parlent d’eux-mêmes, les Embouteillages, Maigrir ou les Films de guerre. Le public est vite séduit par ce personnage atypique tout droit sorti d’un film des frères Cohen, avec sa voix cassée et son humour décalé. En 2003, il est d’ailleurs récompensé par la victoire de la musique révélation scène.

Son deuxième disque, les Sénégalaises, avec des morceaux comme Michto la Pompe ou la Cigarette, renforce encore un peu plus sa popularité et lui donne l’occasion de passer par l’Olympia. Suivra, en 2006, l’album Exactement, où le chanteur s’accompagne d’un big band. La guitare y est un peu abandonnée au profit des cuivres, et les textes laissent apparaître très clairement les engagements du chanteur aussi bien en faveur de la classe ouvrière que de l’écologie. Ainsi il prouve une fois de plus son appartenance à la famille des artistes qui, comme Brassens ou Vian, n’acceptent de parler des choses graves qu’avec légèreté, prouvant que le sourire en coin est la meilleure des armes. Trois ans plus tard sort les Faux Talbins qui signifie les « faux billets » en argot, où un tournant s’amorce. En effet, le swing laisse peu à peu sa place à la country et au rock. Toujours en quête de sonorités nouvelles, la batterie et la guitare électrique se taillent la part du lion. Les textes, quant à eux, restent hautement jubilatoires, tantôt drôles, tantôt graves, mais toujours justes.

Pour ce touche-à tout-brillant, 2013 marquera la sortie d’un cinquième album studio : Honky Tonk, nom tiré d’un courant musical de la country. On y trouvera une reprise de Nathalie, de Bécaud, un remake de Les rockers aiment la java ainsi qu’un duo avec Jeanne Cherhal. En attendant, les fans pourront le retrouver à la Fête de l’Humanité où il ne manquera pas de rappeler quel fabuleux euphorisant il est, sitôt qu’il entre sur la scène.

Le site de la Fête de l'Humanité 2013

Laura Léoni

05/07/2013

La gauche sans la culture n'est pas la gauche

musique.jpgL’écologie n’est pas la seule victime de l’austérité à la sauce Hollande- Ayrault. Ainsi à la veille des festivals de l’été, les mauvaises nouvelles s’accumulent dans le champ culturel :

  • L’année 2014 verra une nouvelle baisse du budget du ministère de la culture (- 2,8% après -4,3 % en 2013). Sans compter les « gels » et les « sur-gels » de crédit de moins en moins  « dégelés ». Pour la deuxième année consécutive le gouvernement considère que la culture n’est pas sa priorité et le budget dérisoire qu’il y consacre va de nouveau être sacrifié sur l’autel de l’austérité. Ils sont loin les engagements du candidat Hollande, bien insuffisants au demeurant, de « sanctuariser » le budget ;
  • Le mot culture a disparu de l’acte 3 de la décentralisation et si la compétence générale est maintenue pour les collectivités, la baisse drastique de leurs dotations et la faiblesse de la fiscalité locale vont se traduire par un repli sur leurs compétences légales et obligatoires dont la culture ne fait toujours pas partie. Or 70 % de la dépense publique en faveur de la culture est aujourd’hui assumé par ces mêmes collectivités et le rapport au territoire est désormais au cœur de toute politique culturelle ;
  • Pour financer les quelques mesures en faveur de l’éducation artistique, renvoyées pour l’essentiel au périscolaire et donc aux collectivités, le ministère enjoint les Drac à prendre sur leurs budgets récurrents déjà fortement amputés.
  • L’absence de tout débat public sur un autre engagement présidentiel, le projet de loi d’orientation en faveur de la création, confirme décidément que ce gouvernement n’a aucune ambition dans ce domaine.

« Le politique dénué d’approche culturelle et d’imaginaire est condamné à l’ordre du conjoncturel » écrivait Mahmoud Darwich très peu de temps avant sa mort. Il ne se doutait pas à quel point son propos pouvait s’appliquer aux premiers mois de ce quinquennat tout entier dévolu à la réduction des dépenses publiques et du pouvoir d’achat alors que sous prétexte de compétitivité les cadeaux s’accumulent pour les entreprises.

Quelle extraordinaire ambition que celle qui consiste à obéir à M. Barroso et à la Commission européenne et à leur présenter un déficit budgétaire réduit à moins de 3% ! Le prix à payer dans le champ culturel sera, comme partout, très lourd : la mort de centaines de structures culturelles, la mise au chômage de milliers d’artistes, la mise au rencart d’un nombre incommensurable de projets culturels au service de la vie sociale, à l’école, au travail, en ville. La culture est un bien commun aussi indispensable à la vie de chacune et chacun que l’éducation, la santé ou bien encore l’environnement. Est-ce un hasard si le couperet de l’austérité s’abat d’un même mouvement sur l’écologie et sur la culture ? Nous sommes tout autant menacés par le changement climatique que par une crise anthropologique. Nous vivons en effet des temps troublés où nous avons perdu le sens même de la condition humaine et de son devenir et la culture apparait plus que jamais comme la réponse à une crise globale au sens que lui donne Gramsci : « c’est quand le vieux monde se meurt, que le nouveau tarde à naitre et que dans ce clair- obscur surgissent des monstres ».

C’est pourquoi la poursuite, par ce gouvernement qui se prétend de gauche, du démantèlement sarkozyste de notre service public de la culture, n’est pas seulement une faute politique contre l’art et les artistes, c’est une insulte faite à l’avenir même de notre peuple et de sa jeunesse. Par définition la gauche ne peut construire une politique émancipatrice sans une ambition culturelle. La gauche sans la culture n’est pas la gauche !

Alain Hayot, délégué national à la culture du PCF

30/07/2012

SHAKA PONK A LA FETE DE L'HUMA : L'EXPLOSION MUSICALE

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Le célèbre groupe sera au rendez-vous, à La Courneuve, cette année pour secouer les amateurs de bonne musique!

Créé en 2000, Shaka Ponk, groupe français de musique d’électro rock, est composé de six membres dont le talent est coloré d’une pincée de folie… Frah, de son vrai nom François Charon, qui chante et joue occasionnellement de divers instruments ; Sam, aussi appelée Samaha Sam, qui chante également ; Mandris qui joue de la basse ; CC qui gratte la guitare ; Ion qui s’éclate sur sa batterie ; Steve qui joue du clavier et des samples, ou encore le mythique Mr Goz, singe virtuel qui est devenu peu à peu leur marque de fabrique et qui apparaît à chaque concert sur un écran circulaire situé sur scène.

"Bouddha punk"

 Le projet est à l’initiative de Frah qui était webdesigner et CC, guitariste, qui ont rencontré Stan, un hacker qui vivait à Los Angeles. Stan enrichit le projet d’une mascotte, Mr Goz – abréviation de « ghost » – singe virtuel à l’aspect parfois spectral, renforçant le graphisme survoltant des prestations scéniques du groupe. Sam, Mandris, Ion et Steve vont ainsi s’intéresser aux idées mélangeant ingénieusement rock’n’roll et électro. Polyglottes, leurs chansons sont en langue anglaise, espagnole, ou encore française.

Shaka Ponk se veut aussi une philosophie, et le nom du groupe en témoigne. Les jeunes artistes ont initialement eu la volonté de créer un groupe zen, « bouddha », mais qui affiche également de manière claire un esprit métal.

Ainsi, Shaka représentant le nom du premier bouddha, et Ponk l’aspect punk. On compte aujourd’hui parmi leurs influences le rock expérimental, le funk et le hip-hop.

 Le groupe a intelligemment su diversifier ses influences musicales afin d’apporter un vent relativement nouveau à la scène rock française, après s’être fait remarquer en Allemagne, berceau de leurs premiers instants de reconnaissance artistique.

 À son retour en France, la notoriété du groupe telle que nous la connaissons aujourd’hui s’est concrètement développée, mêlant créations audacieuses et originalité. En 2006, l’album considéré comme le premier qui a fait la notoriété de Shaka Ponk sur la scène française est Loco Con Da Frenchy Talking, promu notamment par Radio Neo ou encore la webradio La Grosse Radio. Le public adhère à ces créations musicales inédites, uniques en leur genre.

Dans la ligne de cette fabuleuse success story suivirent Bad Porn Movie Trax en 2009... Ce dernier a d’ailleurs été réédité cette année avec un DVD dévoilant scènes en backstage et clips en bonus. Trois albums, trois succès, leur crédibilité n’est plus à prouver.

Performances pétillantes

Le groupe, qui a collaboré notamment avec Bertrand Cantat, s’est indubitablement fait un nom, de par sa singularité et sa fraîcheur.

Shaka Ponk, ou l’art de mettre le feu sur scène, mêlant effets visuels et exaltations sonores, un événement mémorable en cette année de changement à la Fête de l’Humanité où ils font leur première apparition. Interprétation de leurs plus célèbres refrains, mais aussi partage d’un répertoire inédit, le groupe électro rock, qui s’est affirmé au fil des années, saura faire vibrer la foule avec des performances scéniques pétillantes.

 Shaka Ponk sur la scène de La Courneuve, la promesse d’un grand moment musical.

Article publié par l'Humanité

18/07/2012

Fête de l'Humanité : Les histoires de Bénabar 
sur un rythme de fanfare

musique, rock, concerts, fête de l'Humanité 2012, BénabarDes vêtements pliés et repassés, dans la cuisine des infusions de camomille et un salon qui ne sent plus la nicotine… Ces « détails qui ne trompent pas » portés par une ambiance de fanfare révèlent Bénabar sur les ondes françaises en 2001. Y a une fille qu’habite chez moi illustre dès le début son style inimitable : des histoires du quotidien qui se racontent en chansons sur un rythme entraînant.

Bénabar, Bruno Nicolini de son vrai nom, est pourtant devenu musicien un peu par hasard. Il fait ses premiers pas artistiques dans le cinéma et a déjà réalisé trois courts métrages lorsqu’il écrit sa première chanson pour un copain à vingt-cinq ans. À l’époque ce trompettiste autodidacte sait à peine lire une partition, mais il se lance gaiement dans la musique en privilégiant les longues tournées au travail de studio. Dès la sortie de son deuxième album en 2002, il est adoubé par Henri Salvador. Le jeune chanteur accompagne ce grand nom de la chanson française pour animer la première partie de ses concerts sur 140 dates.

musique, rock, concerts, fête de l'Humanité 2012, BénabarCar Bénabar aime la scène et son public. Sous les feux des projecteurs et au rythme de ses musiciens, il court, il danse, il gesticule, il communie avec les spectateurs sans compter l’énergie dépensée. Ses concerts se transforment en une véritable fête, mélange épicé de ses différents albums. Aujourd’hui, le quadragénaire n’hésite plus à tenir ses textes à la main, une parade pour remédier aux trous de mémoire et à sa paresse : Bénabar écrit ses chansons mais ne les apprend pas par cœur.

Enrobées de poésie, ses histoires racontent les charmes de la banalité et les souvenirs d’enfance. Le chanteur au look de gendre idéal laisse l’inspiration venir à lui en observant ce qui l’entoure : les photos de famille sur le rebord de la cheminée, une rupture amoureuse ou son fils qui ne veut pas dormir. Ses mots simples décrivent la vie de tous les jours et réveillent en nous un écho de déjà-vécu. « J’veux pas y’aller à ce dîner, j’ai pas l’moral, j’suis fatigué… Ils nous en voudront pas, allez on n’y va pas ! » Couronné par la victoire de la musique de la chanson originale en 2007, le Dîner installe définitivement Bénabar dans le paysage musical français. La même année, il remporte aussi la victoire du meilleur artiste masculin, son troisième trophée après la victoire du meilleur album de chanson variétés en 2004 pour les Risques du métier.

Derrière ses yeux bleus, le Francilien originaire de l’Essonne chante ce qui le touche, veillant toujours à ce que ses chansons soient humaines et sincères. Il se revendique engagé mais politiquement correct, comme l’affirme le premier titre de son album les Bénéfices du doute, sorti en décembre.

 Avec le temps, le chanteur aux trois millions d’albums vendus a troqué les cuivres contre des cordes pour habiller ses ballades. Bénabar n’a pour autant pas abandonné ses bonnes habitudes en concert : nul doute que, sur la grande scène de La Courneuve, toutes ses chansons revêtiront leur costume de fête pour faire danser le public sur un rythme endiablé.

13/07/2012

Le spleen d’Hubert-Félix Thiéfaine sur la grande scène de la Fête de l'Humanité

musique, rock, hubert-felix thiefaine, concerts, fête de l'Humanité 2012Le chanteur poète sacré aux dernières Victoires de la musique fait une halte le dimanche 16 septembre à la Fête de l’Humanité. Quand on entend sa voix, on pense à la solitude des froides forêts du Jura. Hubert-Félix Thiéfaine est né dans cette région, celle que les hivers n’épargnent pas. Il y a dans son chant quelque chose qui vient de loin, qui vient de la terre et des rochers, quelque chose que seul peut faire entendre un type qui a beaucoup contemplé la nature et s’est imprégné de son silence. Quelque chose de puissant et de mystérieux comme une incantation.

Hubert-Félix Thiéfaine habite depuis vingt-cinq ans un corps de ferme, dans son Jura natal, justement. Le choix de ce havre de calme doit sans doute servir d’antidote à la tourmente des concerts à la chaîne qui, il n’y a pas si longtemps, faisaient le quotidien du chanteur. Il y a trois ans, la vie de Thiéfaine n’était en effet qu’agitation frénétique : « 220 chambres d’hôtel différentes par an. Je prenais des tas de trucs pour tenir le coup. J’étais totalement schizophrène, j’avais un pied dans la folie. Je voulais en finir », confiait-il encore récemment. C’est dans un état de convalescence, après un séjour à l’hôpital pour soigner un syndrome d’épuisement professionnel, qu’il écrit son dernier album, Suppléments de mensonge.

Au sein de cet opus, la voix sombre du chanteur, la guitare et les violons éthérés s’entrecroisent. La mélancolie est sans conteste le thème principal, décliné par la musique et le texte. Elle se fait nostalgie de l’enfance dans « La ruelle des morts », rêverie amoureuse et invocation de l’absente dans « Trois poèmes à Annabel Lee »… Le tout est d’une pénétrante intensité. Suppléments de mensonges vaut bien la Victoire de la musique 2012 qu’il a reçue dans la catégorie Album de chansons, prix qui s’est doublé de la Victoire du meilleur artiste masculin.

Thiéfaine n’en est pas à sa première récompense. Ce qui est paradoxal, c’est la reconnaissance dont il bénéficie auprès du public – nombreux sont les jeunes à pouvoir fredonner les chansons de ses albums, récents et anciens – et sa discrétion. Peu présent dans les médias, l’artiste rassemble pourtant beaucoup de monde à ses concerts, dans des petites salles comme dans des Zéniths. Un public nombreux et fidèle, fasciné par le charisme flegmatique du chanteur.

Dans l’art de Thiéfaine, il y a la musique mais aussi le texte. On ne peut pas ne pas penser à Rimbaud lorsqu’on entend cette langue imagée qui joue sans cesse avec le sens, la syntaxe et les sonorités, d’autant plus que, comme le poète, le chanteur est parti de sa campagne tout jeune, seul, sac au dos, pour faire ses preuves à Paris. Rien qu’aux titres de ses albums – Tout corps vivant branché sur le secteur étant appelé à s’émouvoir, sorti en 1978, ou De l’amour, de l’art ou du cochon, sorti en 1980 – on décèle un penchant pour la poésie.

Avec son style qui va du truculent de « La fille du coupeur de joints », au désespoir de « Crépuscule-enfer », et sa musique, tantôt rock, tantôt balade, Thiéfaine est un artiste complet à découvrir ou redécouvrir.

Article publié par l'Humanité

01/05/2009

AVANTI O POPOLO / UN PREMIER MAI COMBATIF

avanti.jpgEn France dans plus de 250 villes, plus de 1,2 millions de manifestants ont participé à un 1er mai très combatif et très joyeux. Ils ont ainsi répondu à l’appel de tous les syndicats pour la première fois depuis 1945 pour revendiquer une politique sociale plus juste, défendre le service public, les salaires, les emplois…

A Paris la manifestation était très importante, colorée, joyeuse et musicale, à l’image de cette interprétation de Bandera Rosa jouée par un orchestre amateur qui a animé le stand du Front de Gauche.

Le matin à Evry les militants comunistes avaient également animé plusieurs points de vente du muguet et mis en avant les candidats du Front de Gauche.

20:37 Publié dans ACTUALITES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pcf, 1 er mai, manifestatio, musique | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!