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19/02/2022

EUROPE ORIENTALE DANGER ! APPEL DU PCF

ukraine,russie

Europe orientale : la France doit agir pour une désescalade immédiate !

La situation dans le Donbass se dégrade rapidement, après deux jours de tirs d’obus de part et d’autre de la ligne de front, des explosions à Donetsk et l’annonce de l'évacuation d’une partie de la population civile des républiques autoproclamées vers la Russie.

Le PCF exprime sa plus vive inquiétude face à cette spirale qui peut mener à un embrasement de la région, et condamne ces violations du cessez-le-feu. Comme lors du conflit de 2014, c’est la population civile des deux côtés de la ligne de front qui en paie le tribut.

Le PCF appelle le gouvernement français à agir sans délai pour convoquer une réunion du format Normandie au plus haut niveau pour faire appliquer les accords de Minsk, dont la mise en œuvre totale, par l’ensemble des parties prenantes, est la seule voie pour mettre fin au conflit dans le Donbass. Il condamne par conséquent fermement la décision irresponsable prise à nouveau par le gouvernement ukrainien de ne pas mettre en œuvre le statut spécial du Donbass. Il s’inquiète des suites qui pourraient être données à la résolution dangereuse votée au Parlement russe appelant à une reconnaissance de l’indépendance des deux républiques autoproclamées.

Il est nécessaire que la France porte lors de la conférence de Munich sur la sécurité l’exigence d’une conférence européenne large, incluant la Russie, de paix et de sécurité collective, afin de négocier chacun des points de tensions et parvenir à un règlement global. La sécurité en Europe ne peut être assurée sans la sécurité de la Russie. Ce qui était possible lors de la conférence d'Helsinki de 1975 et de celle de Paris de 1990 l'est à plus forte raison encore aujourd'hui.

La France peut et doit agir pour une désescalade immédiate, en toute indépendance de l’OTAN et de la politique d’hystérisation des tensions et de renforcement militaire dans la région menée par les États-Unis.

Le langage de la force doit faire place à la force de la diplomatie.

Parti communiste français,
Paris, le 18 février 2022.

20:15 Publié dans ACTUALITES, International, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ukraine, russie | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

21/08/2012

ISRAEL : 10 400 PRISONNIERS PALESTINIENS, DONT 188 FEMMES, 376 ENFANTS

palestineprisonnier.jpgLe jugement scandaleux de 3 rockeuses en Russie pour avoir chanté dans une église illégalement et leur condamnation à 2 ans de prison a soulevé l’indignation mondiale et la condamnation par plusieurs gouvernements occidentaux dont les USA et la Grande Bretagne.

Le même fait en Israël par exemple dans une synagogue, ou dans une église dans certains états des USA vaudraient aux profanateurs la prison à vie.

Ce jugement qui reste néanmoins scandaleux et que la Parti communiste français a condamné justement avec force donne une autre relief à la situation des prisonniers Palestiniens.

L’ancienne ministre et aujourd’hui sénatrice communiste Michèle Demessine dans un courrier envoyé au ministre des affaires étrangères Laurent Fabius notait à ce propos :

« Au 1er juin 2012, ils étaient 4659 à être incarcérés sur décision des tribunaux d’occupation militaire israéliens soit en toute illégalité au regard des résolutions internationales et du droit international.

Et, parmi eux, 303 se retrouvent sous les verrous au titre de la rétention administrative qui permet l’incarcération de palestiniens sans inculpation ni jugement pour des périodes de six mois renouvelables indéfiniment sous l’accusation de « combattant illégal ».

Le blog Palestine- Diplomatie précise :

« La grande majorité des prisonniers palestiniens sont des prisonniers politiques qui sont inculpés sous les commandes militaires israéliennes qui utilisent une définition élastique de la « sécurité », de façon à interdire, entre autres choses, toute expression politique.

En conséquence, Les Palestiniens peuvent être arrêtés et emprisonnés pour presque toute forme d’activité publique, indépendamment du fait qu’ils présentent ou non une quelconque menace de sécurité justifiée pour Israël.

Aujourd’hui, il y a plus de 10 400 prisonniers palestiniens

dans les prisons ou les camps de détention israéliens, y compris 118 femmes, près de 376 enfants et environ 950 « détenus administratifs », à savoir des Palestiniens détenus sans chefs d’inculpation ni jugement, et sans même savoir pourquoi ils sont détenus.

Les prisonniers politiques palestiniens

sont jugés avant que les tribunaux militaires israéliens aient composé des juges, des procureurs et des traducteurs qui sont tous nommés par le commandant militaire israélien, à savoir le même officier qui est autorisé à modifier les commandes militaires israéliennes. Certains juges désignés par le commandant militaire ne possèdent aucune formation juridique. En conséquence, ces tribunaux ne répondent pas aux règles exigées par l’Article 14 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques qui exige que “toute personne a droit à ce que sa cause soit entendue équitablement et publiquement par un tribunal compétent, indépendant et impartial, établi par la loi”.

Les avocats se voient refusés les moyens nécessaires pour établir une défense digne de ce nom.

Selon les associations des droits de l’homme,il faut en moyenne 30 à 45 jours avant qu’un avocat soit en mesure de rencontrer son client en raison d’une série d’obstacles bureaucratiques imposés par les autorités israéliennes.

Dans de nombreux cas, la majeure partie de ce qui constitue une preuve est basée sur des rapports confidentiels des services de renseignement israéliens auxquels les avocats n’ont pas accès, ce qui ne peut jamais être vérifié convenablement.

Les Palestiniens peuvent être maintenus en prisons israéliennes pendant 90 jours sans inculpation. Cette période peut être prolongée de 90 jours supplémentaires par les autorités israéliennes.

Les jugements prononcés par la Cours militaire ne peuvent pas faire l’objet d’appel à d’autres Cours en dehors du système judiciaire militaire.

Par conséquent, on refuse aux Palestiniens le droit garanti sous le Pacte international relatif aux droits civils et politiques d’avoir “le droit de faire examiner par une juridiction supérieure la déclaration de culpabilité et la condamnation, conformément à la loi”.

Les détenus palestiniens subissent souvent la torture, l’humiliation et le mauvais traitement pendant leur interrogation ou détention.

L’utilisation de la torture, combinée avec l’absence d’accès immédiat aux avocats-conseils compromet la véracité des confessions obtenues par l’interrogation.

La quasi totalité des enfants détenus ont rapporté une forme ou une autre de torture ou de mauvais traitement.

palestineprisonnierfemme.jpgLes femmes palestiniennes en détention sont soumises quotidiennement au mauvais traitement, et sont souvent gardées dans des cellules communes avec des criminels israéliens de droit commun.

Des fouilles corporelles sont exécutées avec brutalité par les gardes ; le harcèlement sexuel se produit fréquemment ; le droit d’élire un représentant pour les demandes communes n’est pas reconnu comme dans d’autres prisons ; l’emprisonnement solitaire est souvent utilisé comme forme de punition ; et les attaques sur les femmes en les frappant ou en utilisant le gaz lacrymogène dans les cellules ont lieu régulièrement. Parmi ces femmes se trouvent des mères qui ont accouché à l’intérieur même des cellules de détention.

Les prisons et les centres de détention sont rarement aménagés pour protéger les prisonniers contre la chaleur de l’été ou le froid de l’hiver. Ils sont mal équipés, mal entretenus et surchargés. Dans de nombreux cas, les prisonniers ont contracté des maladies en raison du manque d’hygiène.

Israël transfère les prisonniers palestiniens vers des établissements en Israël en dépit de son obligation, en vertu du droit international, de les détenir en Territoires palestiniens occupés.

Comme les prisonniers sont incarcérés en Israël et que la plupart des Palestiniens sont interdits de se rendre en Israël, la majorité des prisonniers sont interdits de recevoir la visite de leurs familles. »

04/11/2009

LE MUR DE BERLIN / PAS DE NAIVETE

mur de Berlin.jpgLe 20éme anniversaire de la chute du mur de Berlin ne doit pas nous faire oublier les victimes innocentes du calcul froid et cynique des puissances occidentales.

Dans le cadre de ses articles sur la chute du mur de Berlin le quotidien régional La Montagne du 24 oct a publié un entretien avec Roland Dumas Ministre des affaires étrangères de l’époque qui relate un entretien avec Mikhaïl Gorbatchev et qui en dit long sur les réelles intentions de l’occident vis à vis de la RDA,de l’URSS et de tous les pays socialistes. Je cite : "Nous avons été seuls pendant 30 minutes. Il avait les larmes aux yeux. Il disait : "je fais tout ce qu’on m’a demandé, j’ai rétabli les libertés,j’ai libéralisé l’économie, mais personne ne veut m’aider. Les anglais et les américains étaient contre toute aide financière à Gorbatchev. J’ai entendu le premier ministre britannique déclarer : "Il ne faut pas tout lui donner. Il faut en garder pour ceux qui vont lui succéder."

Certes on ne peut que se réjouir de la chute du mur qui a permis de réunifier le peuple allemand mais ne soyons pas naïfs en tant que communistes sur les intentions des puissances occidentales vis à vis de l’URSS,de la RDA et des autres pays socialistes. Ce n’était ni la liberté,ni la démocratie, ni le bonheur des peuples qui les guidait mais la volonté délibérée d’éliminer tout ce qui pouvait, même avec les très gros défauts de ces pays, apparaître comme un obstacle à la domination capitaliste et impérialiste. Surtout si on leur avait donné les moyens de se réformer, ce qui aurait donné une autre image du communisme. Ils ont applaudi à l’éclatement de l’URSS reléguant la Russie au rang de pays de seconde zone, fermant les yeux sur les mafias qui ont prospéré après1989 et sur le pillage organisé de ce pays-continent,versant des larmes de crocodiles sur le peuple tchétchène, attisant le conflit géorgien et s’élevant aujourd’hui contre les dirigeants russes Poutine et Medvedev que l’on peut critiquer mais qui aux yeux des russes eux mêmes leur ont redonné la dignité qui sied à un grand pays dont ils avaient été privée par Eltsine.

Même scénario pour l’ex-Yougoslavie. Alors que l’Union européenne avait les moyens économiques et politiques de contraindre les dirigeants des différentes républiques de la Yougoslavie, notemment croate et serbe, à s’entendre et à rester unies dans une même entité elle a préféré, tout en connaissant les fortes tendances nationalistes régnant là bas, laisser faire l’éclatement de la Yougoslavie. Quand l’Allemagne, suivie par la France,reconnait la Slovénie chacun savait que les Croates et les Serbes allaient déclarer automatiquement leur indépendance. La suite on la connait en Bosnie-Herzègovine,au Kosovo et ailleurs:des dizaines de milliers de morts,des peuples meurtris et les Balkans à nouveau déchiré par la haine et le nationalisme. Mais là aussi il fallait éradiquer tout ce qui de prés ou de loin avait un rapport avec le communisme et le socialisme. Pourtant d’autres options étaient possible qui auraient évité du sang et des larmes. Mais comme le disait César : "Malheur aux vaincus".

La célébration du 20éme anniversaire de la chute du mur ne doit pas nous faire oublier ces victimes innocentes du calcul froid et cynique des puissances occidentales.Il suffit de se promener aujourd’hui dans Sarajevo, ville que j’ai découverte en 1969 qui était la ville de la tolérance,la ville aux 6 religions cohabitantes et qui au début des années 90 est devenue la ville martyr aux 4 années de siège dont les stigmates de la guerre sont encore présents ( tombes dans les jardins publics,immeubles encore criblés d’impact de balles) pour comprendre que la chute du mur c’est aussi celà. Que derrière les larmes de joie il y a aussi des larmes de douleur.Et qu’en ce 20 ème anniversaire,les unes,bien compréhensibles, ne doivent pas effacer les autres.

C’est aussi celà le devoir de mémoire !

Jean claude Mairal

14:41 Publié dans Idées | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : le mur de berlin, russie, etats unis | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!