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14/01/2025

2025, VOEUX DU PCF PRESENTES PAR FABIEN ROUSSEL

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Comme tous les ans, le secrétaire national du PCF a présenté ses vœux. Une occasion de revenir sur l’année passée et les combats à poursuivre en 2025.

Margot Bonnéry , l'Humanité

Fabien Roussel a présenté ses vœux ce lundi 13 janvier au siège du Parti communiste français, place du Colonel-Fabien, à Paris. Bien qu’elle s’annonce chahutée politiquement et socialement, le secrétaire national du PCF espère que 2025 sera « chaleureuse et combative » et souhaite la construction des “jours heureux”.

À cette occasion, il a commencé son discours par son soutien aux Mahorais, terrassés par le passage d’un cyclone et d’une tempête. Les coupures d’eau sont quotidiennes et l’électricité n’est pas acheminée partout, contrairement à ce qu’annonce le gouvernement. « Une commission d’enquête parlementaire s’impose », assène-t-il avant de saluer le travail des associations et des collectivités locales, dont de nombreuses villes communistes.

Le secrétaire national a également évoqué la situation à Gaza, où « le peuple palestinien vit un véritable martyre – pourchassé, enfermé et meurtri sous un déluge de bombes israéliennes ». Il déplore de voir la France abandonner ce peuple, qui « subit un génocide sous les yeux du monde entier ».

Selon le communiste, elle devrait plutôt reconnaître l’État de Palestine aux côtés de l’État d’Israël sur la base des résolutions de l’ONU. « C’est la condition d’une paix juste et durable entre les deux peuples. C’est aussi le chemin pour obtenir un cessez-le-feu et la libération des otages, dont nos compatriotes, encore détenus après les attaques terroristes du 7 octobre », poursuit-il.

Comment parler de 2025 sans revenir sur l’année politique tourmentée qui vient de s’écouler ? « Face au mépris du président de la République, qui refuse de tenir compte du résultat des dernières élections législatives, nous serons une force d’opposition, affirme Fabien Roussel. Nous arracherons les victoires dans le dialogue et la négociation, avec les autres forces de gauche mais aussi dans les luttes, avec nos concitoyens, avec les salariés, avec les syndicats. »

« Augmenter les salaires »

C’est pour cela que le PCF est pleinement engagé auprès des salariés des Fonderies de Bretagne, de Vencorex, d’Arcelor, mais aussi des enseignants, des soignants, des énergéticiens ou encore des cheminots pour le fret. « L’industrie et les services sont au cœur de nos combats. »

Devant les présidents des groupes GDR à l’Assemblée et CRCE-K au Sénat, André Chassaigne et Cécile Cukierman, sous la coupole de l’espace Niemeyer, Fabien Roussel l’assure : ensemble, ils se battront pour améliorer la vie des Français. En direction du gouvernement, « nous avons formulé plusieurs propositions pour augmenter les salaires, pour l’énergie, l’industrie, les services publics avec, à chaque fois, les recettes budgétaires en face ».

Selon eux, l’abrogation des retraites est une nécessité. Les communistes veulent permettre aux 70 000 salariés qui auraient pu partir à la retraite en septembre 2023 de pouvoir le faire, dès maintenant et sans décote. Fabien Roussel appelle ainsi les Écologistes et le Parti socialiste à rester unis et fermes sur ce message. « Car ensemble nous sommes une force qui compte et qui montre qu’une gauche sait s’unir pour arracher des victoires, sans être jusqu’au-boutiste, sans être extrémiste », conclut-il.

11:29 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pcf, voeux 2025 | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

04/01/2025

Nous avons besoin d'une société débarrassée des addictions

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Lena Raud.jpgEn réponse aux députés de la France Insoumise qui proposent la libération de la vente du cannabis et proposent que cette vente soit assurée par les dealers Léna Raud secrétaire nationale de l'Union des Étudiants Communistes a régi longuement et avec pertinence sur X au nom de la Jeunesse Communiste.

Chez les communistes, on veut une société débarrassée des addictions. On ne va pas s'excuser pour ça. La consommation régulière de cannabis augmente les risques de troubles cognitifs et de schizophrénie. Qui peut croire que cela rime avec émancipation ?

La drogue coûte 7,7 milliards d'euros à la société française. L’alcool, c'est 41 000 décès/an. La cigarette,75 000 décès/an. Sans même parler des violences et du coût sanitaire des maladies causées par ces consommations. Cela pèse lourd.

Au MJCF (car c'est la position du MJCF, pas juste mon opinion perso), on ne pense pas que la légalisation du cannabis soit la solution pour lutter contre ses méfaits. D'abord parce que ceux qui prétendent que légalisation = baisse de la consommation ou du trafic mentent.

Si la légalisation est un levier utilisé dans certains pays, on ne peut pas affirmer que ça règle le problème dans l’absolu. Légalisation ou non, il reste à s'en prendre aux causes de la consommation, qui pose des soucis de santé publique.

Les légalisations n’ont pas donné les effets escomptés. La criminalité ne baisse pas forcément, les trafics sont toujours là et on observe même un report vers des drogues “dures”. Cette distinction entre dure/douce n’est d’ailleurs pas scientifique, mais médiatique.

Lien : Revue de littérature sur l'impact de la légalisation du cannabis ...Bundesamt für Gesundheit BAG https://www.bag.admin.ch› forschungsberichte

1735986021789.jpgJe critique la position simpliste de certains à gauche, qui brandissent la légalisation comme la solution miracle, en font un argument électoral (aujourd'hui LFI, hier les Jeunes socialistes). Ils esthétisent la consommation de cannabis.

Au MJCF, on s'oppose à la politique du tout répressif : Lorsqu'elle vise les consommateurs, elle n'est pas efficace pour faire baisser la consommation.  Lorsqu'elle ne vise que les petits revendeurs, elle ne parvient pas à faire baisser les trafics.

Si on considère que la consommation est un problème de santé publique, il faut la traiter par des politiques de santé publique : soin, prévention, accompagnement social.

Dans les deux cas, ce qu'il faut, c'est des investissements massifs dans les services publics, ce que les libéraux refusent. La légalisation ou non n'enlèvera rien à cela.

1735986461623.jpgD'ailleurs, laisser penser que la légalisation peut mettre fin aux trafics est faux. Au Canada, après la légalisation, une grande partie des ventes venaient encore du marché illégal. Les trafics ne baissent pas et ceux qui les dirigent continuent de s’enrichir.

Pour lutter efficacement contre les trafics, il faut aussi endiguer les flux financiers illicites. Ils sont la raison d’être de ces trafics. Cela demande des moyens, mais aussi des coopérations internationales.

J'ajoute que l'argument visant à dire que "si l'alcool est légal, alors le cannabis doit l'être aussi" est problématique. Si un produit est problématique pour la santé, il faudrait donc rendre tous les autres légaux aussi par souci d' "égalité" ?

L'alcool, comme le cannabis ou d'autres drogues, posent des problèmes énormes de santé, notamment dans la jeunesse. Dire cela, ce n'est pas faire de la culpabilisation. C'est regarder en face une situation.

Je ne pense pas que le rôle de la gauche soit de proposer des solutions toutes faites et médiatiques pour lutter contre les drogues. Nous avons besoin d'une société débarrassée des addictions. Elles sont aliénantes et couteuses pour les victimes et la société.

Si certains sont prêts à en discuter calmement, avec plaisir. Si d'autres veulent en profiter pour insulter les communistes une fois de plus, alors tant pis.

15/12/2024

Les communistes se donnent une feuille de route nationale

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500 délégués du PCF se sont retrouvés place du Colonel Fabien ce samedi pour une conférence nationale qui a débouché sur l'adoption d'un plan d'action à 79 %. L'occasion de débattre de la crise sociale, politique et institutionnelle que traverse la France.

l n’y aura pas de jours heureux dans une France à +4°C, il n’y aura pas de jours heureux dans une France sans usines ni services publics, il n’y aura pas de jours heureux sans un grand Parti communiste français ! », lance Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, en conclusion de la journée d’échanges qui s’est tenue samedi, place du colonel Fabien, rassemblant 500 délégués des fédérations de toute la France.

Convoquée par le conseil national, cette conférence avait pour but d’analyser les résultats électoraux décevants du PCF aux européennes et aux législatives, d’examiner les moyens de lutter contre l’influence de l’extrême droite et de reconquérir l’électorat populaire.

La crise sociale, politique et institutionnelle que traverse la France s’est très largement invitée dans les débats. De nombreuses interventions ont rendu compte des batailles menées contre les plans de licenciements dans l’industrie, d’autres se sont concentrées sur l’actualité politique marquée par la nomination de François Bayrou à Matignon. « Nous ne sommes pas aller discuter d’un gouvernement d’union nationale, nous avons été fidèles aux intérêts du peuple », rappelle André Chassaigne, le président communiste du groupe GDR.

Cécile Cukierman, la présidente du groupe communiste au Sénat, lance : « on entend souvent que personne n’a gagné les législatives, mais une chose est certaine : dans le camp des perdants, il y a celui d’Emmanuel Macron, c’est pourtant dans ce camp que le nouveau Premier ministre a été choisi ».

Nathalie Simonnet, ex-secrétaire départementale de la Seine-Saint-Denis, reproche quant à elle « l’interview donnée par Fabien Roussel au Parisien » dans laquelle il prenait ses distances avec la France insoumise.

Au contraire, Nicolas Cossange, secrétaire départemental de l’Hérault déplore, la « lettre ouverte » publiée par le magazine Politis dans laquelle les signataires, communistes ou non, demandent au secrétaire national de « passer le relais ». Une initiative « irrespectueuse pour les communistes » selon ses mots, car prise à la veille de leur conférence nationale.

Léon Deffontaines, porte parole du PCF, exhorte à « s’atteler à déconstruire le mythe selon lequel le RN serait le parti des travailleurs », ajoutant que « le Nouveau Front populaire a certes été un rempart mais n’a pas permis d’aller chercher ces électeurs ».

Lever les obstacles rencontrés par le Nouveau front populaire

« Un Nouveau Front populaire sous tension et mis en question, c’est ce que cherche Macron et ce qu’espère l’extrême droite. Quelles sont nos propositions pour le transformer en mouvement victorieux ? », s’interroge Pierre Dharréville, ex-député communiste des Bouches-du-Rhône.

Amar Bellal, responsable de la commission nationale écologie, insiste pour sa part sur le plan climat du PCF « Empreinte 2050 », « nous voulons une réindustrialisation sociale et écologique ».

Parmi les dizaines d’interventions, la question du socialisme comme « chemin vers le communisme » et celle de la solidarité avec le peuple palestinien ont aussi régulièrement été évoquées.

Jérémy Bacchi, sénateur et secrétaire départemental des Bouches-du-Rhône salue « une feuille de route nationale ambitieuse car nous ne sommes pas simplement un lieu de débat et de réflexion, pas un club de pensée mais un parti révolutionnaire qui met en œuvre des décisions ».

Après un débat d’amendements, le plan d’action est adopté par 79% des délégués. Parmi les 10 axes qui structurent le texte, le point concernant les élections souligne l’importance de réussir les municipales dans un cadre de larges rassemblements, mais aussi de lever les obstacles rencontrés par le Nouveau Front populaire pour permettre de dégager une majorité de gauche nationalement. Il prévoit également la désignation de chefs de file paritaire par circonscription au premier semestre 2025.

Tout en réaffirmant « la légitimité du PCF à porter une candidature de rassemblement » à la présidentielle, le texte rappelle que « ce sera aux communistes de prendre souverainement leur décision sur la candidature présentée par le PCF ».

Source La Marseillaise

13/12/2024

François Bayrou Premier ministre : réaction du Parti communiste

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En nommant un Premier ministre de son camp, Emmanuel Macron ne respecte pas, une nouvelle fois, le choix des urnes qui aurait dû le conduire à nommer un Premier ministre de gauche issu de la coalition arrivée en tête.

Cette nomination est un très mauvais signal envoyé au pays.
François Bayrou va-t-il s’obstiner à vouloir imposer une politique qui a échoué et qui a été sanctionnée aux dernières élections législatives ?

Le PCF exige un changement profond de cap politique !

Lors de la dernière rencontre à l’Elysée, les forces de gauche présentes se sont engagées en cas de nomination d’un Premier ministre issu de nos rangs à ne pas utiliser l’article 49-3 de la Constitution lors de l’examen du projet de loi de finances 2025.

Cet engagement vaut obligation pour le gouvernement, pour chaque texte de loi, à trouver une majorité, garantie permettant de redonner au travail parlementaire toute sa place.

Ainsi, nous posons la question au Premier ministre : François Bayrou est-il prêt à ne pas utiliser l’article 49-3 ?

Pour notre part, nous continuerons à porter avec détermination les exigences des Français et des Françaises en proposant l’abrogation de la réforme injuste des retraites, l’indexation des salaires et des pensions, des mesures pour mettre fin à l’hémorragie industrielle en cours dans notre pays, des moyens pour les services publics, pour les Outre mer, les collectivités, pour baisser le coût de l’énergie et une action diplomatique plus forte en faveur de la Paix.

Nous appelons les travailleurs et travailleuses, les étudiant·es, la jeunesse, les retraité·es, les élu·es locaux·ales engagé·es pour le service public, à agir ensemble, à refuser la dictature des marchés financiers et à construire des rassemblements populaires et majoritaires pour gagner un changement de politique.

Parti communiste français,

Le 13 décembre 2024.

18:44 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bayrou, pcf | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

29/11/2024

Déclaration commune de solidarité OLP-PCF

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Le peuple palestinien subit la plus grande catastrophe de son histoire. Le gouvernement israélien d’extrême droite veut détruire tout espoir d’émancipation du peuple palestinien. Les massacres de masse, les crimes contre l’humanité et les crimes de guerre, le génocide, dont il est coupable ont été condamnés par la Cour Internationale de Justice et ont donné lieu à l’émission de mandats d’arrêt de la part de la Cour Pénale Internationale. Nous dénonçons également la politique d’épuration ethnique de l’armée et des colons israéliens en Cisjordanie et à Jérusalem-Est occupées.

Nous réaffirmons le droit inaliénable du peuple palestinien à la réalisation de ses droits légitimes nationaux, en toute indépendance, en application du droit des peuples à l’autodétermination, et à vivre en paix et en sécurité, dans le cadre d’un État souverain et démocratique, aux côtés du peuple israélien. Seule une solution politique et l’application du droit international permettra une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens.

Nous exigeons donc, en application des résolutions de l’ONU :

  • Un cessez-le-feu immédiat et permanent pour l’ensemble de la région 
  • La mise en jugement des criminels de guerre en application de l’arrêt de la CPI
  • La protection du peuple palestinien contre les attaques de l’armée et des colons israéliens
  • La reconnaissance par la France et l’Union Européenne de l’État de Palestine sur la base des frontières de 1967 avec Jérusalem-Est pour capitale
  • La libération des prisonniers politiques palestiniens et des otages israéliens
  • Le démantèlement de toutes les colonies israéliennes et la fin de l’occupation
  • La levée du blocus de Gaza
  • L’exercice du droit au retour des réfugiés.

Telle est la voie pour établir une relation pacifique entre les peuples palestinien et israélien. 

Nous demandons à l’UE et à la France de condamner les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité commis par le gouvernement israélien. Elles doivent faire appliquer les arrêts de la CPI. Nous appelons à la suspension de l’accord de libre-échange UE-Israël tant que l’État d’Israël ne se plie pas au droit international, et à la fin immédiate de toute livraison d’armes, de matériel militaire et de la coopération militaire entre les pays européens et l’État d’Israël.

Alors que l’extrême droite israélienne a annoncé l’annexion unilatérale et illégale d’une partie de la Cisjordanie pour 2025, qui s’ajouterait à l’annexion illégale de Jérusalem-Est, il y a urgence à agir !

En cette Journée internationale de solidarité envers le peuple palestinien, le PCF et l’OLP annoncent donc s’engager dans la construction d’une campagne large de solidarité à l’échelle européenne et française pour la réalisation des droits nationaux du peuple palestinien.

Ramallah et Paris, 29 novembre 2024
Parti Communiste Français
Organisation de Libération de la Palestine

07/11/2024

L’élection de Donald Trump doit nous réveiller ! Fabien Roussel

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L’élection de Donald Trump est une mauvaise nouvelle pour les citoyens et citoyennes américaines, pour leurs droits et notamment ceux des femmes, pour la Paix, pour le climat, pour l’économie mondiale et européenne. Mais les Américains ont voté. L’élection est faite. Nous devons en prendre acte. Et entendre aussi la colère du peuple américain face à la hausse folle des prix, un système de santé en échec, l’absence de protection sociale, la désindustrialisation, des salaires et des retraites extrêmement bas et le coût des guerres américaines. Les démocrates n’ont pas répondu à ces questions essentielles. Des centaines de milliards de dollars ont été versés à l’industrie militaire pour alimenter les guerres en Europe ou au Proche Orient. Ils en payent le prix.
 
Donald Trump, s'appuyant sur ces renoncements, ces abandons, ces trahisons à fait croire au peuple qu’il résoudrait ses problèmes. Il gagne avec ses fausses promesses une grande partie des votes populaires.
L’heure n’est pas à se lamenter.
L’heure est au sursaut des peuples. En France comme en Europe.
 
Nous devons apporter des réponse fortes, crédibles aux colères qui s’expriment dans notre pays et dans les pays d’Europe. A défaut, comme aux Etats-unis, c'est l'extrême-droite sous ses diverses formes qui captera et instrumentalisera les justes colères populaires.
 
Répondre aux urgences sociales et climatiques doit devenir une priorité ! Arrêtons de céder aux sirènes de la finance et des actionnaires !
Il est urgent de mettre la question de l’emploi, des salaires, d’une vie digne pour toutes et tous au cœur des priorités. L’accès à la santé, à l’école, au transport, au logement, à l’alimentation, à la sécurisation des emplois, des salaires avec une retraite garantie, tous ces sujets sont essentiels et pourtant ils sont mis de coté depuis trop d’années. Quand un pays s’appauvrit, la démocratie vacille. Les traités européens nous ont fait trop de mal. Écrivons une nouvelle page de la coopération des peuples européens.
 
Offrons des perspectives de travail et d’épanouissement à la jeunesse, à nos enfants ! Les traités européens comme la concurrence libre et non faussée ne doivent plus détruire notre industrie, nos emplois, notre politique énergétique et nos services publics. Travaillons autrement en Europe pour mobiliser les immenses richesses que nous produisons ! N’ayons pas peur d’investir, de mobiliser les milliers de milliards d’euros des institutions bancaires pour répondre aux immenses besoins des peuples, du climat, de l’industrie, des services publics, en France et dans l’Union européenne !
Avec l’élection de Donald Trump, il est urgent de protéger notre économie et de remettre en cause les traités de libre échange pour reconstruire l’indépendance économique de la France et de l’Europe ! Mettons nos richesses au service des peuples d’abord !
 
Enfin, il est essentiel maintenant d’inscrire la paix et la sécurité collective au cœur de notre agenda diplomatique ! Arrêtons d’alimenter nous mêmes les guerres, les conflits et ne comptons plus sur l’OTAN comme beaucoup des dirigeants passés et actuels le font avec beaucoup de naïveté. Le parapluie américain sur la défense européenne est désormais fermé ! Bâtissons un nouveau traité de sécurité collective en Europe, décrivant les mécanismes de résolutions des conflits, respectant les peuples et les nations. Inscrivons comme priorité l’ouverture des négociations en Ukraine. Nous ne devons plus alimenter cette guerre sans solution politique rapide car la réponse à l’invasion Russe ne sera pas militaire !
Au Proche Orient, envoyons un signal fort en reconnaissant la Palestine et en appelant à un embargo sur les armes en direction d’Israel. Ne soyons pas les complices du génocide du peuple palestinien à Gaza. Résistons à la politique de l’administration américaine en faveur du gouvernement d’extrême droite israélien.
La liberté et l’indépendance des peuples doivent être garanties partout et pour tous. Il ne doit plus y avoir deux poids deux mesures selon les pays, que l’on soit ukrainien, palestinien, kurde, saharouis,…
 
La coopération et l’amitié entre les peuples doivent être au cœur de notre politique, en se mettant d’abord au service du développement humain et du climat. Apportons collectivement des réponses aux dizaines de millions de familles, de femmes, d’enfants qui choisissent l’exil face à la guerre et aux catastrophes naturelles plutôt que de laisser ce sujet sérieux être instrumentalisé par l’extrème droite ! Nous avons besoin d’institutions internationales qui assument et jouent pleinement leur rôle face à ces drames humains.
 
Oui, cette élection américaine doit être l’occasion d’un sursaut des peuples.
Le peuple français ne doit pas être un observateur inquiet de cette élection. Réveillons nous. Ce 6 novembre, nous ne sommes plus alignés, de fait, derrière les États Unis. Alors mobilisons nous pour reprendre en main notre destin, en mettant le respect de nos vies, de notre pouvoir d’achat mais aussi la Paix et le climat au cœur de nos priorités. Plus que jamais: L’Humain d’abord !

28/10/2024

André Chassaigne : « Le NFP a un équilibre complexe à trouver »

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Chaque semaine, l’Humanité donne la parole à une figure du NFP. Cette semaine, André Chassaigne. Le député communiste et coprésident du groupe GDR à l’Assemblée nationale appelle à ne pas opposer campagnes et banlieues, et à respecter la diversité des positions au sein de la coalition.

Mercredi 30 octobre, la proposition de loi sur l’abrogation de la réforme des retraites du Rassemblement national sera examinée à l’Assemblée nationale. Vous avez dit « assumer le vote » en sa faveur. Cette position fait débat à gauche, pourquoi ce choix ?

Le groupe GDR, comme l’ensemble des groupes du NFP, est partagé. Tout le monde est convaincu de la nécessité de revenir sur la réforme des retraites. La question est de savoir, pour autant, si nous irions jusqu’à voter une proposition de loi portée par le RN. 

Nous avons débattu dans le respect de chacun. Certains, comme les insoumis, considèrent qu’il faut conserver la digue : « On ne votera jamais leurs textes ! » D’autres, dont je suis, estiment que nous devons nous saisir de ce texte et faire en sorte qu’il suive son chemin législatif jusqu’au Sénat.

Dans la niche de la France insoumise, le 28 novembre, il y aura une proposition de loi pour l’abrogation de la réforme des retraites. Nous l’avons cosignée, contrairement aux écologistes et aux socialistes.

Néanmoins, il subsiste le risque que le RN ne vote pas notre texte, auquel cas, ce serait un formidable échec pour les millions de Françaises et Français qui l’attendent. Nous ne pouvons écarter l’hypothèse car nous savons qu’au fond, le RN ne veut pas de cette abrogation. Le parti a trop de gages à donner aux marchés financiers.

Les débats sur le budget ont lieu en ce moment au Palais Bourbon, la gauche souhaite augmenter les recettes fiscales, contrairement à la droite. En quoi est-ce un des combats prioritaires ?

Il s’agit d’une bataille identitaire pour l’ensemble de la gauche, dans la mesure où nous considérons qu’il faut maintenir les dépenses publiques pour que nos services publics soient efficaces. Si nous n’arrachons pas de recettes fiscales, on amputera la faculté de l’État à répondre aux besoins essentiels des personnes.

L’identité de la gauche réside dans le fait que ce sont des services que nous devons à la population. Tandis que la droite, elle, porte tout le contraire. Elle a toujours considéré que les services publics devaient être réduits à la portion congrue et juge souvent que la santé, l’éducation et les transports doivent répondre à des logiques marchandes.

Nos recettes fiscales ne sont pas piochées dans des prétendus impôts prélevés sur les foyers modestes, mais sur les plus grandes fortunes. Nous voudrions notamment revenir sur les exonérations de cotisations accordées aux entreprises et, surtout, aux multinationales.

La colère paysanne a largement profité à l’extrême droite, a contrario, qu’est-ce que la gauche propose aux agriculteurs ?

Nous ne proposons pas de répondre au coup par coup, par des mesurettes et une espèce d’éparpillement d’aides temporaires. La gauche, notamment les communistes, souhaite mettre en place des mesures structurelles – car le pouvoir actuel ne les porte aucunement. La première consiste en une régulation économique.

Il nous faut soutenir les prix d’achat à la production et, pour cela, nous devons nous attaquer frontalement à la libéralisation du secteur. Les acteurs de la distribution et les industriels agroalimentaires minent actuellement la chaîne de valeur. Les pouvoirs publics doivent maintenir un rapport de force pour imposer des mesures aux géants du domaine et fixer les prix.

Ensuite, la violence de la crise climatique et des aléas sanitaires doit être compensée par un système d’assurance publique de couverture des risques. Tant qu’on ne l’aura pas créé, nous n’arriverons pas à répondre clairement aux problématiques des agriculteurs.

L’un des autres chantiers sur lequel il faut travailler est celui des importations. J’ai pris l’initiative d’une tribune, signée par plus d’une centaine de parlementaires, qui s’oppose à la signature du Mercosur avec les pays d’Amérique latine. Il faut revenir sur tous les accords de libre-échange qui créent une concurrence abusive et inacceptable au détriment de nos paysans.

Comment la gauche peut-elle faire des ponts entre les campagnes et les quartiers populaires ?

Je ne crois pas qu’il faille opposer villages et banlieues. Cet antagonisme alimente le vote d’extrême droite qui se nourrit de tous les populismes. Les populations urbaines et rurales sont différentes, néanmoins ce qui les réunit, c’est la réalité de la lutte des classes toujours plus vive.

Dans les villes, dans les banlieues, dans les villages, nous devons combattre avec la même détermination l’abandon des populations les plus fragiles par l’État.

Que doit faire la gauche pour ne pas décevoir l’espoir créé par le NFP et gagner en 2027 ?

Il y a une forte attente des électeurs du rassemblement de la gauche, il ne faut pas les décevoir. Mais nous avons un équilibre, complexe, à trouver. Au lendemain de la dissolution, le Nouveau Front populaire a vu le jour avec un programme et des candidatures communes.

Malheureusement, elles ont été présentées en fonction de l’ascendant de certaines formations politiques. Déjà, lors de l’épisode douloureux de la Nupes, je déplorais la domination sans partage de la France insoumise, sortie renforcée de l’élection présidentielle.

Pour les législatives, je regrette que les communistes aient été réduits à 50 circonscriptions. Alors que, pour beaucoup d’autres, nous aurions pu avoir des candidats ancrés localement et gagner des sièges. Ce n’est pas comme ça que nous avancerons. Aujourd’hui, il y a un rééquilibrage entre les quatre formations qu’il faut poursuivre.

Le NFP ne peut être viable sans le respect de ses différentes composantes. Nous nous organisons collectivement, comme pour ma candidature à la présidence de l’Assemblée. Nous avons parfois des divergences stratégiques et de fond. Par exemple, les communistes et les écologistes n’auront jamais la même appréciation sur la question des centrales nucléaires.

L’objectif n’est pas de se fondre les uns dans les autres, d’écraser les spécificités de chacun. Nous souhaitons devenir majoritaires dans la diversité des expressions des organisations. Cela ne signifie pas forcément qu’il y aura plusieurs candidats pour 2027, mais il ne faudrait pas qu’une candidature unique nous soit imposée de façon unilatérale. Cela dit, nous n’en sommes pas là.