Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

12/09/2023

LOI IMMIGRATION : une tribune transpartisane

Tribune Liberation.jpg

TRIBUNE

Loi immigration : «Nous demandons des mesures urgentes, humanistes et concrètes pour la régularisation des travailleurs sans papiers»

Dans une tribune transpartisane, une trentaine de parlementaires allant du Modem à EE-LV proposent trois mesures pour la régularisation des travailleurs sans papiers, souvent en première ligne dans des secteurs en tension.

Nous portons un projet humaniste et concret. Nous souhaitons l’adoption de trois mesures urgentes pour l’accès des personnes étrangères au travail.

Tout d’abord, nous assumons la nécessité d’une régularisation de travailleuses et de travailleurs sans papiers, dans tous ces métiers qui connaissent une forte proportion de personnes placées en situation irrégulière. Ce sont bien souvent ceux que l’on retrouve en première ligne dans les secteurs en tension comme le BTP, l’hôtellerie-restauration, la propreté, la manutention, l’aide à la personne. Des milliers de personnes sont maintenues dans la précarité, a fortiori les vrais-faux indépendants comme auto-entrepreneurs, dans les métiers les plus pénibles comme les plus utiles socialement.

Ces travailleurs sans papiers contribuent à l’économie et à la vie sociale de notre pays. Sans eux, ces secteurs et des pans entiers de notre pays ne pourraient fonctionner. La France qui se lève tôt, ce sont aussi elles et eux, si utiles, si nécessaires. Et pourtant ils n’ont pas officiellement le droit de travailler faute de pouvoir disposer d’un titre de séjour.

Si ces immigrés travaillent tout de même, c’est pour survivre et parce que les employeurs ont besoin de salariés. Les pouvoirs publics ferment les yeux ou ignorent leur situation en raison du caractère indispensable de ces travailleurs pour notre économie et pour répondre aux besoins sociaux. Leur précarisation est le résultat d’une hypocrisie collective : ne pas les autoriser légalement à travailler mais continuer à solliciter leurs concours. Sans papiers, sans reconnaissance, ils éprouvent les plus grandes difficultés pour se nourrir, se loger, se soigner et accéder à une vie sociale normale. La clandestinité les invisibilise, les fragilise et les condamne à la précarisation et à la désocialisation. Faute de pouvoir faire valoir leurs droits, ils acceptent de faibles salaires qui pèsent sur le niveau des rémunérations dans certains secteurs.

A cela s’ajoutent toutes celles et ceux qui sont présents sur le territoire national et qui sont empêchés de travailler faute de papiers. Ils n’ont d’autres solutions que de recourir à l’hébergement d’urgence ou à d’autres solutions de fortune. Alors qu’ils ne demandent qu’à travailler. Ils pourraient le faire directement ou après une formation que de nombreuses branches professionnelles et des centres de formation publics sont prêts à développer. L’accent doit être en particulier mis sur l’accès des femmes étrangères au travail, l’un des plus faibles de l’OCDE.

La régularisation de leurs situations, demande de longue date des associations qui les accueillent dans la précarité, émane tout autant des organisations syndicales et patronales.

Il s’agit également de rétablir le droit au travail pour les demandeurs d’asile. La loi leur impose six mois d’attente avant de pouvoir demander une autorisation de travail. Cette règle a pour conséquence d’augmenter à la fois le coût budgétaire de l’allocation pour demandeur d’asile et le recours à l’emploi non déclaré pour pouvoir survivre. Cette logique nuit considérablement à leur autonomie et donc à leurs facultés ultérieures d’intégration.

Enfin, il faut d’urgence remédier à la situation d’embolie des préfectures qui conduit à fabriquer chaque jour de nouveaux sans-papiers.

Pas une semaine, pas une journée sans que nos permanences de parlementaires ne soient sollicitées pour un titre de séjour dont le renouvellement est compromis faute de rendez-vous en préfecture. Le rapport de l’Assemblée nationale sur «les moyens des préfectures pour l’instruction des demandes de séjour» de 2021 décrit très précisément une situation qui a encore empiré depuis lors : du jour au lendemain, faute de rendez-vous, des personnes en situation parfaitement régulière, insérées professionnellement et socialement, basculent en situation irrégulière entre deux titres et perdent leurs droits. Leurs employeurs sont quant à eux confrontés à un dilemme : perdre un employé qui répond pourtant à leurs attentes ou basculer dans le travail non déclaré pour garder cet employé. Cette situation kafkaïenne est à l’origine d’un contentieux de masse qui engorge les tribunaux administratifs sous les référés «mesures-utiles» visant à contraindre l’administration à accorder un rendez-vous en préfecture.

Il est temps de fixer un délai maximal à l’administration pour accorder un rendez-vous en préfecture, comme c’est la règle pour les passeports «talent», et d’augmenter considérablement le nombre de rendez-vous y compris en présentiel en affectant davantage de moyens aux services chargés du séjour des étrangers au sein des préfectures.

Ces trois mesures sont à la fois urgentes, humanistes et concrètes. Si le gouvernement n’est pas en mesure de les faire rapidement adopter par le Parlement, nous en prendrons l’initiative.

Avançons.

Signataires

Julien Bayou (député EE-LV) ; Mélanie Vogel (sénatrice EE-LV) ; Guillaume Gontard (sénateur EE-LV) ; Sabrina Sebaihi (députée EE-LV); Guy Benarroche (sénateur EE-LV) ; Francesca Pasquini (députée EE-LV) ; Maud Gatel (députée Modem) ; Elodie Jacquier-Laforge (députée Modem) ; Erwan Balanant (député Modem) ; Mathilde Desjonquères (députée Modem) ; Eric Martineau (député Modem) ; Jimmy Pahun (député Modem) ; Fabien Roussel (député PCF) ; André Chassaigne (député PCF) ; Marie-Claude Varaillas (sénatrice PCF) ; Stéphane Peu (député PCF) ; Davy Rimane (député PCF) ; Gérard Lahellec (sénateur PCF) ; Boris Vallaud (député PS) ; Marie-Pierre de La Gontrie (sénatrice PS) ; Marietta Karamanli (députée PS) ; Hervé Saulignac (député PS) ; Jean-Yves Leconte (sénateur PS) ; Laurence Rossignol (sénatrice PS) ; Sacha Houlié (député Renaissance) ; Stella Dupont (députée Renaissance et apparentés) ; Bruno Studer (député Renaissance) ; Fanta Berete (députée Renaissance) ; Cécile Rilhac (députée Renaissance) ; Benoît Bordat (député Renaissance et apparentés) ; Jean-Louis Bricout (député Liot) ; Martine Froger (députée Liot) ; Benjamin Saint-Huile (député Liot) ; Laurent Panifous (député Liot) ; David Taupiac (député Liot)

Source Libération

27/08/2023

À Strasbourg, Fabien Roussel tacle Macron

Fabien Roussel Universite.jpg

Le secrétaire national du PCF a prononcé son discours de rentrée samedi soir, à l’université d’été des communistes. Il a dressé les priorités de son parti, appelant les militants à se mobiliser pour la campagne des élections européennes.

 

La paix, le climat, la question sociale : ce sont les priorités du PCF pour cette rentrée, tracées par le secrétaire national Fabien Roussel ce samedi 26 août à Strasbourg. Le dirigeant communiste a pris la parole à l’issue de la deuxième journée de débats à l’université d’été de son parti. Un rendez-vous de fin d’été qu’il a qualifié de « nécessité, tellement les communistes ont une grande responsabilité ». Dans une salle qui a entonné l’Internationale avant la prise de parole de Fabien Roussel, ovationné les salariés en lutte de Clestra qui sont intervenus devant les communistes, le secrétaire national du PCF a choisi de démarrer son allocution par les « événements internationaux graves » liés à la guerre en Ukraine. Il a ainsi relancé son « plan de paix » en cinq points, qu’il a déjà proposé au président de la République. Le parti communiste présentera également le 6 novembre « un grand plan pour le climat qui engage notre pays dans la révolution écologique », a annoncé le secrétaire national. Il a précisé que ce plan s’attaquerait « d’abord au système économique », refusant tout « discours moralisateur » à l’égard, notamment, des classes populaires.

Alors que l’inflation continue de pénaliser lourdement les salariés, Fabien Roussel s’en est pris à Emmanuel Macron après son entretien fleuve dans Le Point. « C’est comme s’il ne vivait pas en France » a-t-il raillé. « Il ne va jamais remplir un caddie au supermarché ? Je les invite à vivre la vie de Français qui n’ont qu’un salaire moyen » a également lancé le député du Nord à l’attention du gouvernement. La réforme des retraites « ne passe toujours pas », ainsi qu’il l’expliquait peu avant son allocution. « On s’est fait marcher dessus, et il se félicite de ce qu’il a fait. Comment accepter que l’on se retrouve autour d’une table comme si rien ne s’était passé ? » tacle encore Fabien Roussel au sujet de l’invitation lancée par le président aux chefs de partis le 30 août.

« Entrée en campagne pour les européennes »

Alors qu’en début d’après-midi Fabien Roussel débattait des politiques migratoires avec le président de la fédération des acteurs de la solidarité, Pascal Brice, ce thème est apparu également comme une des préoccupations politiques de la rentrée pour les communistes. Le dirigeant du PCF déplore notamment le fait qu’il n’existe que des « non-politiques » en la matière. Il a dénoncé le sort fait aux réfugiés et aux travailleurs sans-papiers, appelant à leur régularisation. Concernant les réfugiés, il a affirmé son opposition à ce que leur accueil soit « sous-traité » à la Tunisie ou à la Turquie, et réclamé des « voie légales » pour le sécuriser. Dans le cadre des débats parlementaires sur la loi immigration, les communistes feront des propositions, a-t-il promis.

Devant les militants du PCF, Fabien Roussel a également lancé un appel à « entrer en campagne pour les européennes, autour du chef de file Léon Deffontaines ». Alors qu’à la mi-octobre une conférence nationale doit fixer la stratégie et le programme du parti, le secrétaire national s’est livré, avant son allocution, quant aux débats qui agitent la Nupes. « Pour l’emporter la gauche doit se renforcer, travailler ensemble, et se respecter aussi, a-t-il rappelé. Il faut respecter les sensibilités de la gauche et que les électeurs puissent faire leur choix. En Espagne, la gauche, en présentant deux listes, a réussi à empêcher l’extrême-droite et la droite de l’emporter ». Pour Fabien Roussel, « nous pouvons défendre chacun son projet, avoir chacun un groupe, et nous retrouver sur des combats politiques. Nous sommes plus forts en convaincant sur nos projets et en faisant élire plus de députés, qu’en cherchant à en rabattre sur nos idées au nom d’une union de façade ». Enfin, le secrétaire national a rappelé les objectifs que le PCF s’assigne pour augmenter son audience politique. « On veut parler au monde du travail, aux salariés ». « La gauche sera plus forte quand le PCF sera plus fort » argument le dirigeant communiste, qui affiche une certitude : « on sait que demain, majoritaires, on saura aller au gouvernement ensemble ».

24/08/2023

La grande richesse de la France, c’est celle issue du travail

Fabien Roussel Express.jpg

Le secrétaire général du Parti communiste français réagit à l’interview qu’Emmanuel Macron a accordée au « Point », notamment sur la question de l’emploi et du pouvoir d’achat.

Notre si belle nation, si forte, si riche, au peuple si fier, a toutes les ressources pour répondre à ses besoins. Elle a la capacité de permettre à toutes et tous de vivre heureux, à égalité, dans la fraternité, dans chaque commune, dans chaque région, par le travail et la formation, par une vie digne en participant collectivement à tous les grands chantiers qui s'offrent à nous : urgence écologique, grand âge, souveraineté, industrie, alimentation, énergie, sanitaire, service public…

La grande richesse de la France, c'est celle issue du travail au service de la nation et d'une ambition partagée, qui nous rassemble. Où est cette ambition pour la France ? Je ne la retrouve pas chez ce président qui, décidément, ne connaît ni les Français ni le travail et qui ne mesure pas les dégâts de l'inflation. Pire, il n'a pas d'autre ambition que de répondre aux exigences de la finance : “Travailler davantage pour produire plus”, “réduire les dépenses sociales”, “réduire les dépenses publiques de 3 %”, “passer sous les 3 % de déficit en 2027”…

Il est temps de sortir des logiques inhumaines

Nous sommes à un moment dans l'histoire de notre pays, de l'Europe, qui nécessite de sortir de ces logiques inhumaines et de rassembler nos concitoyens pour se projeter vers un avenir commun, un bonheur qui serait partagé car nous y participerions toutes et tous en fonction de nos compétences.

Le seul horizon tracé par le président, c'est encore le 49.3 pour nous imposer des sacrifices supplémentaires, comme la hausse des prix des médicaments et des consultations médicales ! N'a-t-il rien compris de ces derniers mois ? Bref, il ne voit pas plus loin que de réunir les chefs de parti sans nullement se remettre en cause, sans mesurer la dureté de ses réformes comme celle des retraites, sans parler des salaires si bas qui minent le pouvoir d'achat quand les dividendes n'ont jamais été aussi importants.

Il y a pourtant besoin d'une rupture forte avec ces politiques au service du capital au détriment du travail et de libérer la France du poids de la finance, des banques et des milieux d'affaires qui pillent les richesses de notre pays en usant et abusant de la fraude fiscale. Pour nous, le temps de la justice sociale, du progrès et du travail pour toutes et tous doit arriver. Alors seulement nous pourrons dire collectivement : “Nous sommes plus forts, nous sommes plus fiers.” »

17:52 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : pcf, fabien roussel | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

06/08/2023

NIGER : LA POSITION DU PARTI COMMUNISTE FRANCAIS

Niger.jpg

Niger : La France ne doit pas rééditer les erreurs du passé (PCF)

Communiqué du Parti communiste Français

Depuis le 26 juillet 2023, le Niger, qui a l’Indice de développement humain le plus bas du monde, connaît des bouleversements politiques avec une nouvelle immixtion des militaires dans le fonctionnement normal des institutions.

Le président Mohamed Bazoum élu en 2021 a été renversé par un coup d’État mené par de hauts responsables de la Garde présidentielle. Depuis, il est l’otage des putschistes. Un Conseil national de sauvegarde de la patrie (CNSP) dirigé par le général Abdourahamane Tiani, inamovible commandant de la Garde présidentielle depuis 2011, et composé d’officiers de l’armée, dirige le pays après avoir proclamé la suspension de la Constitution et des institutions. Depuis 1993, Mohamed Bazoum est le quatrième président démocratiquement élu qui est déposé par un coup d’État.

Ce coup d’État a été condamné par les organisations sous-régionales, régionales et par l’ONU. Des sanctions extrêmement sévères ont été prises contre le Niger. La CEDEAO a décidé la fermeture des frontières aériennes et terrestres ainsi que la suspension de toutes les transactions commerciales et financières avec le pays, y compris celles portants sur les produits pétroliers, l’électricité, les biens et services. Le président nigérian, Bola Tinubu, porté récemment à la tête de l’organisation, a fixé un ultimatum au 6 août pour un retour à l’ordre constitutionnel. Sinon, la CEDEAO envisage « toutes les options, y compris militaires ».

La France, ancien pays colonisateur, qui compte le Niger parmi ses plus importants fournisseurs d’uranium et qui a redéployé au Niger une bonne partie de son dispositif militaire au Sahel, a suspendu toutes ses actions d’aide au développement et d’appui budgétaire et a procédé, grâce à ses soldats, dont nous saluons l'intervention rapide, à l'évacuation de ses ressortissants. L’ONU a suspendu ses opérations humanitaires et les États-Unis qui ont 1100 soldats stationnés dans le pays, ont menacé de remettre en cause leur partenariat avec le pays.

Face à cette situation complexe et dangereuse, le Parti communiste français :

  • Condamne le coup d’État et exige la libération sans condition du Président Mohamed Bazoum. C’est par l’ouverture de négociations politiques, impliquant toutes les forces vives du pays, pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel que la crise pourra être résolue ;
  • Appelle à la levée immédiate des différentes sanctions qui punissent le peuple nigérien sans avoir un quelconque impact sur les putschistes ;
  • Condamne les projets d’intervention militaire des pays voisins et de la CEDAO qui aurait des conséquences catastrophiques pour le Niger et pour l’ensemble de la région. La CEDEAO se doit à l’inverse d’être facilitatrice des négociations internigériennes ;
  • Demande au gouvernement français qu’il cesse d’encourager les projets d’intervention militaire qui se font jour au sein de la CEDEAO. Il faut en finir avec les ingérences des pouvoirs français dans les affaires de l’Afrique, qui tournent le dos aux attentes comme aux intérêts des peuples ; ce qui implique de ne plus jamais rééditer les erreurs du passé, telles celles qui avaient conduit au désastre des pays comme le Mali ou le Burkina Faso.

Paris, le 5 août 2023

Parti Communiste Français.

 

14:18 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : niger, pcf | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

25/07/2023

Propos inadmissibles du directeur général de la police nationale

Police directeur.jpgLes propos du directeur général de la police nationale - "Avant un éventuel procès, un policier n'a pas sa place en prison"-, à la suite de l’incarcération d’un policier accusé de violences sur un jeune Marseillais, sont inadmissibles. Ils ne sauraient être laissés sans réaction dans notre République, fondée sur le respect de l’État de droit et de la séparation des pouvoirs.

La prise de position du premier responsable de nos forces de police, suivie de celle du préfet de police de Paris, loin de permettre le rassemblement de la nation en des heures difficiles, ouvrent la voie à toutes les surenchères. Seuls les pires ennemis de la démocratie en tireront avantage.

Déjà, le communiqué des syndicats Alliance et Unsa-Police avait manifesté l’existence de tentations séditieuses dans une partie de l’institution policière. Les déclarations de deux des plus hauts responsables de la police nationale les aggravent.

Nous sommes conscients des difficultés qu’affrontent les policiers, au quotidien, du fait notamment d’une politique gouvernementale qui creuse profondément les fractures de notre société. Comme l’immense majorité des Français et des Françaises, nous les soutenons lorsqu’ils doivent mener des missions essentielles à la protection de nos concitoyennes et concitoyens. Mais nous attendons aussi de nos forces de sécurité et de leur hiérarchie qu’elles respectent les règles liées à leur fonction. Les cas de violences policières comme de racisme n'ont pas leur place dans notre police nationale.

C’est pourquoi ce travail difficile, indissociable d’un devoir d’exemplarité de tous les policiers, ne saurait justifier que de hauts fonctionnaires, rompant avec leur obligation de réserve, prétendent dicter ses décisions à la justice. Nul citoyen ne saurait se placer au dessus des lois de la République.

Le Parti communiste français appelle les plus hautes autorités du pays, à commencer par le président de la République, qui doit s’exprimer ce lundi 24 juillet, à désavouer des comportements dangereux pour notre République. Ils doivent prendre toutes les mesures appropriées pour le rétablissement de la cohésion républicaine de l'État, mise en cause par des propos irresponsables et scandaleux.

Parti communiste français
Le 24 juillet 2023

10:17 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : pcf, police, directeur | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

19/07/2023

POUR LA PAIX EN UKRAINE, EN EUROPE

« Nous devons tout faire, par les voies diplomatique et politique, pour mettre rapidement un terme à la guerre en Ukraine »

paix648.jpg

Découvrez La tribune de Fabien Roussel dans le Monde
 
Le sommet de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) à Vilnius s’est tenu les 11 et 12 juillet, quelques jours après le 500e jour de la guerre en Ukraine et l’agression injustifiable et criminelle de la Russie. L’entrée de l’Ukraine dans l’OTAN est remise à plus tard par les Etats-Unis eux-mêmes, malgré les appels des va-t-en-guerre, y compris français, qui souhaitent en découdre avec l’armée russe et s’engager dans ce conflit.
Mais celui-ci s’enlise. Les dirigeants ukrainiens et russes s’engagent dans une guerre d’usure, sur une ligne de front de 900 kilomètres. Certains parlent d’une guerre qui pourrait durer plusieurs années. Les dirigeants occidentaux eux-mêmes relaient cette idée pour préparer les esprits à un conflit de longue durée.
Nous ne voulons pas revivre en Europe une guerre de tranchées, avec le spectre planant d’une escalade nucléaire. Déjà plus de 9 000 civils tués selon l’Organisation des Nations unies (ONU), auxquels s’ajoutent les dizaines de milliers de morts au combat de part et d’autre et plus de 14 millions de déplacés. Des paysages dévastés, des kilomètres de tranchées, des combats durs qui nous rappellent la guerre de 14-18. On dit que l’histoire ne se répète pas. Mais elle peut bégayer.
Nous devons tout faire, par les voies diplomatique et politique, pour mettre rapidement un terme à cette catastrophe humanitaire et écologique. De plus, cette guerre a des conséquences internationales. D’abord sur les peuples européens qui subissent les coûts de cette économie de guerre imposée à tous, avec, entre autres, l’inflation comme conséquence. Dans une économie libérale, les peuples seront toujours mis à contribution au bénéfice des marchands de canons et de la finance.
Ensuite, de lourdes menaces pèsent sur les exportations de céréales permises par l’accord conclu en juillet 2022, suspendu lundi 17 juillet par la Russie. Or l’approvisionnement en blé de la Corne de l’Afrique, déjà menacée de famine, en dépend en grande partie. Enfin, la déstabilisation possible du pouvoir en Russie ouvrirait la porte à l’inconnu pour la maîtrise du deuxième arsenal nucléaire mondial. Ce dont personne, en responsabilité, ne peut se réjouir.
Ne laissons pas les surenchères guerrières devenir incontrôlables. Nous sommes à la croisée des chemins. Soit nous comptons sur une victoire militaire de l’Ukraine pour libérer ses territoires, hypothèse aujourd’hui jugée hautement incertaine, soit nous empruntons une autre voie, certes étroite, mais pouvant permettre d’éviter le pire : la recherche d’une solution politique et diplomatique.
Du fait de son histoire, la France a une voix singulière à faire entendre. C’est le sens des propositions que j’ai formulées au président de la République à la veille du sommet de Vilnius. Même si ce chemin vers la paix est étroit, il faut pouvoir y travailler, lui donner de la consistance et le mettre en débat pour essayer de faire cesser le bruit des armes.
Ce chemin devra correspondre aux principes de la Charte des Nations unies et de la sécurité commune en Europe, respecter la souveraineté des peuples et donner les garanties réciproques de sécurité assurant une paix durable. C’est dans cet esprit que notre pays pourrait appeler les parties prenantes à discuter des points suivants : l’évacuation immédiate et inconditionnelle des territoires que la Russie occupe depuis le 24 février 2022, la négociation d’un statut de neutralité pour l’Ukraine lui apportant toutes les garanties sur sa souveraineté et sa sécurité dans le cadre d’une protection internationale sous l’égide de l’ONU, une négociation sur les réparations de guerre et un contrôle sur leur emploi pour qu’elles soient concrètement utiles au peuple ukrainien et qu’elles n’alimentent pas la corruption.
Il est également nécessaire d’évoquer l’acceptation par la Russie et par l’Ukraine d’un référendum internationalement contrôlé sur le statut de la Crimée et du Donbass, où la guerre a fait depuis 2014 des milliers de morts – la Russie renoncerait, ce faisant, aux résultats des référendums unilatéraux et sans valeur qu’elle a convoqués en 2022 dans les territoires occupés ainsi qu’à celui de 2014 sur la Crimée. Enfin doivent être abordés le retrait des armes nucléaires déployées en Biélorussie et le renoncement par Moscou de celles qui menacent directement l’Europe, en échange de quoi les forces de l’OTAN déployées en Europe reviendraient immédiatement à leur niveau de février 2022.
Les négociations sur un désarmement multilatéral des forces nucléaires déployées en Europe pourraient dès lors reprendre, sur la base du traité sur la non-prolifération des armes nucléaires. Cela rendrait possible l’ouverture, dès que les conditions le permettront, d’une conférence paneuropéenne de sécurité collective en vue d’interrompre sur tout le continent la dynamique de militarisation au profit de mesures de confiance réciproque. J’ai bien conscience de formuler ces propositions dans un moment d’affrontement militaire. Chaque jour, les logiques de force et l’aggravation des haines attisent l’incendie.
Mais pouvons-nous assister en simple spectateur à l’engrenage fatal qui peut mener demain l’Europe à une guerre généralisée ? Il est temps qu’une initiative politique porte une proposition allant dans l’intérêt des peuples. Je suis convaincu que c’est ce qu’attendent les Françaises et les Français, parce que cela correspond à l’idée qu’ils se font du rôle de notre pays dans le monde.
 
Fabien Roussel est secrétaire national du Parti communiste français et député du Nord.
Fabien Roussel(secrétaire national du PCF, député du Nord.)

02/07/2023

Pour la vérité et la justice, contre toutes les violences

Nahel.jpg

COMMUNIQUE DU PARTI COMMUNISTE FRANCAIS

Pour la vérité et la justice pour Nahel, contre toutes les violences, unissons-nous !

Mardi dernier, à Nanterre dans les Hauts-de-Seine, un contrôle routier opéré par deux policiers a débouché sur la mort de Nahel, tué par un tir au thorax de l’un d’eux.

Face à ce décès d’un jeune de 17 ans, l’émotion des communistes du pays est immense. Nous adressons nos condoléances à la famille et aux proches de la victime. Nous saluons la mobilisation massive, digne et sereine, de jeudi dernier à Nanterre et apportons notre soutien au maire, Patrick Jarry et à toute l’équipe municipale.

Après les premières auditions, le policier auteur du tir a été mis en examen pour homicide volontaire et placé en détention préventive. Nous appelons à ce que toute la lumière soit faite sur le contrôle et le tir meurtrier du policier dans les meilleurs délais pour que la justice soit rendue.

Un refus d’obtempérer ne doit pas entraîner la mort ! La loi de 2017, qui élargit la possibilité d’utilisation de leur arme par les agents de police, doit être abrogée. Les parlementaires communistes avaient voté contre en dénonçant les dérives possibles. Les actes et propos racistes, pointés par le Haut-commissaire aux droits de l’homme de l’ONU, à l’encontre de jeunes par certains policiers doivent être sévèrement sanctionnés. Le débat public doit s’ouvrir pour engager au plus vite une politique progressiste, de proximité, pour la tranquillité publique avec une police républicaine proche des citoyens, au service de leurs attentes et de leurs besoins.

Sur la sécurité, comme sur l’ensemble des politiques publiques, des millions d’habitantes et d’habitants, de jeunes, de salarié·es, sont abandonnés par la République et n’ont pas droit au respect, à la dignité, à la justice, à un logement décent, à une éducation, à la culture et aux loisirs, et un emploi de qualité.

Cette situation n’est plus supportable ! Elle est le résultat de décennies de politiques néolibérales, au service du capital et au détriment des travailleuses et travailleurs du pays, et de discriminations.

Le PCF soutient « l’appel pour la jeunesse populaire » porté par plusieurs syndicats et associations exigeant « un plan ambitieux » pour répondre à l’ensemble des problèmes auxquels elle est confronté.

Le PCF appelle à un Grenelle pour l’égalité des territoires et contre toutes les discriminations, rassemblant tous les acteurs et actrices des communes et quartiers concernés, pour qu’enfin une politique à la hauteur des enjeux soit décidée et mise en œuvre avec eux.

Nous présenterons mardi 4 juillet les premières propositions que nous mettons en débat, comprenant :

  • Une politique progressiste de proximité de tranquillité publique.

  • Un plan pour l’égalité républicaine pour tou·tes les habitant·es par le retour des services publics dans toutes nos communes.

  • Un pacte pour la jeunesse qui engage la nation sur des enjeux majeurs tels que l’éducation, le travail et l’emploi, les politiques sociales.

Nous partageons la colère de toutes celles et ceux qui ont vu les images terribles du contrôle et du tir diffusées sur les réseaux sociaux.

Elle appelle une mobilisation puissante et pacifique pour obtenir la vérité et la justice pour Nahel.

Elle ne peut en aucun cas légitimer les violences de ces derniers jours !

Nous condamnons fermement toutes les violences contre les personnes et les biens, les tirs de mortiers et de cocktails Molotov, qui ont bouleversé la vie de milliers d’habitantes et d’habitants de quartiers populaires, et les pillages des commerces.

La dégradation des mairies et du mobilier urbain de nos communes, des écoles de nos enfants et d’autres services publics, des équipements associatifs (maison de quartier, centre social…), des commissariats de nos quartiers, des voitures personnelles de salarié·es, pénalisent gravement les familles directement touchées et l’ensemble de la population.

Les auteurs de ces délits doivent être arrêtés et traduits en justice.

Non seulement ces violences ne servent en rien la vérité et la justice, mais l’on voit comment aujourd’hui elles sont utilisées par les forces réactionnaires, au pouvoir, à droite et à l’extrême droite, pour stigmatiser des quartiers entiers qualifiés par certains « d’enclaves étrangères » alors qu’ils sont, comme tous les territoires, une part de la France, de ses richesses, de sa force ; considérer comme délinquants l’ensemble des jeunes quand seuls quelques-uns dégradent, saccagent, pillent au détriment de tous ; réduire la vie de ces quartiers à la seule manifestation de la violence ; ou encore semer les germes de la guerre civile, comme l’ont récemment fait deux syndicats de policiers, déclaration aux accents séditieux qui doit déboucher sur des sanctions. Nous sommes opposés aux interdictions de manifestations, qui ne visent pas la fin des violences, mais un coup d’arrêt au mouvement social, ainsi qu’au recours à l’État d’urgence qui loin de mettre fin aux tensions actuelles, les attisera.

Le PCF apporte son soutien et sa solidarité à l’ensemble des habitant·es touché·es par les violences, aux familles pénalisées par la destruction des services, aux secours, aux fonctionnaires de police et à tou·tes les bénévoles des associations, les agents publics et élu·es locaux mobilisés pour protéger et répondre aux demandes de la population.

L’heure est à garantir la sécurité de nos concitoyen·nes et à répondre aux besoins sociaux des habitantes et des habitants.

L’heure est à la République partout et pour toutes et tous. Une république avec un développement massif de ses services publics qui en garantissent l'effectivité de ses principes : Liberté, Égalité, Fraternité.

Pour la vérité et la justice pour Nahel, contre toutes les violences, unissons-nous !

 

09:57 Publié dans ACTUALITES, ELUS COMMUNISTES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nahel, police | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!