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04/04/2024

A Bruxelles, Léon Deffontaines défend la « souveraineté politique »

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La tête de liste du PCF aux européennes rencontrait, le 3 avril, des électeurs français résidant en Belgique. L’occasion de défendre un programme de « solidarité » et de « coopération » au sein de l’UE.

« On croit à la solidarité, à la coopération européenne. Mais l’Union européenne n’a pas vocation à légiférer sur tout, tout le temps. » À Bruxelles, le candidat communiste aux européennes, Léon Deffontaines, est venu, mercredi 3 avril, à la rencontre des électeurs français résidant dans la capitale de l’UE.

La tête de liste du PCF était accompagnée de son colistier Emmanuel Maurel, député européen sortant. Une quinzaine de ressortissants de l’Hexagone sont venus les écouter dans une brasserie bruxelloise, à quelques pas du Parlement européen. Beaucoup sont collaborateurs au sein des institutions de l’UE, ou exercent une activité liée.

C’est le cas de Didier Joly, consultant en financements européens de 54 ans, venu pour « soutenir la gauche ». Il s’interroge sur l’absence d’une liste d’union à gauche face au « raz de marée annoncé » de l’extrême droite, qui lui « fait peur ». Il confie hésiter encore à donner sa voix « aux écologistes ou à Léon Deffontaines ». « Je ne voterai pas pour la FI, parce que le leader non élu de ce mouvement ne me plaît pas », indique-t-il.

Après la crise, le retour du « business à gogo »

Devant les ressortissants français, Léon Deffontaines et Emmanuel Maurel déroulent le programme de leur liste. L’eurodéputé fait le point sur « l’intensification des crises qui touchent l’Europe » et « les réponses qui s’apparentent à une fuite en avant » néolibérale.

« Après la crise sanitaire, c’est le retour au business à gogo », mesure-t-il, citant en exemple la crise énergétique qui a frappé le continent : « C’est la création du marché européen de l’énergie qui en est à l’origine, pas la guerre en Ukraine. » « Une dizaine d’accords de libre-échange sont en préparation », prévient-il encore, avec de grands risques pour l’industrie, l’agriculture et l’emploi sur le continent.

Pour les deux candidats, il s’agit donc de « reprendre la main », c’est-à-dire reconquérir la souveraineté politique et économique de la France sur des secteurs clés, tout en restant dans un cadre européen de coopération. Ce qui passe, selon eux, par une relance de la production, une réindustrialisation du pays.

« C’est l’enjeu principal », insiste Léon Deffontaines, pour qui « la gauche a perdu trop de temps sur les débats de société ». « La crise se réglera par le travail et la création d’emplois », assure le communiste à son auditoire. « Nous devons produire davantage en France et en Europe, ce qui nous permettra de retrouver notre souveraineté politique. »

Dans la salle, les questions fusent. « Même si on a la volonté d’assurer notre souveraineté numérique, on a des problèmes d’accès aux technologies, fait remarquer un participant. On passe donc par les Gafam. Est-ce qu’il n’est pas déjà un peu trop tard ? » « Du retard, on en a, répond Léon Deffontaines.

Il va falloir relancer des coopérations en matière de recherche et développement, mais aussi de protection. » « On a six mois de retard sur l’intelligence artificielle, tempère Emmanuel Maurel, mais l’Europe a les moyens de financer un plan de rattrapage. » Quant aux Gafam, « ce ne sont pas des États souverains. On peut leur imposer des choses. C’est un chantier exaltant, mais il faut des dirigeants à la hauteur », insiste-t-il.

Pour relancer l’industrie, il faut des centrales nucléaires

Des questions viennent sur le nucléaire, dont la relance figure au programme de la liste conduite par Léon Deffontaines. Que faire des déchets ? Pourquoi ne pas privilégier les énergies renouvelables ? « Il n’existe aucune énergie propre, répond le communiste. J’ai tendance à faire confiance à ce que disent les scientifiques », poursuit-il, précisant que sur le site d’enfouissement de Bure (Meuse), « il n’y a aucun impact de la radioactivité ». « Si on veut produire davantage, on a besoin de beaucoup d’énergie », reprend Léon Deffontaines.

« Comment pourra-t-on réindustrialiser le pays sans énergie pilotable, c’est-à-dire sans centrales nucléaires ? » interroge-t-il encore. « On ne pourra pas le faire juste avec du vent, du soleil et de l’eau, confirme Emmanuel Maurel. Ce que nous défendons, c’est un mix énergétique. »

Les citoyens français présents s’interrogent aussi sur l’après-scrutin et sur la stratégie des listes de gauche. « Nous défendrons les intérêts français au Parlement européen. Nous mènerons un travail parlementaire en recherchant des alliés et nous irriguerons la politique nationale », répond Léon Deffontaines.

À un invité considérant que le mot « gauche » peut faire perdre des électeurs, la tête de liste refuse toute ambiguïté. « Je suis très attaché à ce mot. Dans un moment de flou politique, on a besoin de marqueurs. » Et la gauche à laquelle il s’adresse est elle aussi bien identifiée : celle « orpheline du « non » au traité constitutionnel européen » de 2005.

Publié par l'Humanité

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17/03/2024

Léon Deffontaines : Il est temps de relever la tête

Leon.jpg« Il est temps de relever la tête » : à Lille, Léon Deffontaines harangue la « France du travail »

En meeting dans le Nord, terre ouvrière et de luttes, la tête de liste communiste aux européennes, Léon Deffontaines, a tenu à se montrer comme seul représentant de la « France du travail » qu’il appelle à « reprendre la main ».

À 50 ans, Ismaël enchaîne les premières fois. Il y a près d’un an, à Arras, il découvrait les cortèges des manifestations. À l’époque contre la réforme des retraites. Ce vendredi, à Lille, c’est au tour des meetings. En l’occurrence, celui de Léon Deffontaines, tête de liste communiste pour les élections européennes du 9 juin prochain. « Ça m’intéressait de venir l’écouter en vrai, confie le chef opérateur en maintenance industrielle originaire de Meurchin. J’en peux plus de voir autour de moi la galère des jeunes en intérim, en CDD, à temps partiel, et des plus âgés comme moi qui s’épuisent au travail pour trop peu. Il faut parler travail ! ».

Pour lui, l’année écoulée a été celle du déclic politique. Après un premier défilé, puis un deuxième à Lille, il est marqué par une prise de parole précédant une dernière mobilisation, cette fois à Lens. « Un gars a pris le micro pour nous raconter l’histoire de la grève des mineurs, se souvient-il en frottant sa longue barbe. En 1963, presque 80 000 personnes se sont mobilisées et elles ont eu gain de cause. Ça m’a donné à réfléchir, forcément, même si nous, en 2023, nous n’avons pas obtenu la victoire. Et si on se donnait les moyens de la revanche ? » On ? Il s’en excuse presque, il n’est « pas totalement un ouvrier », mais le « chef » insiste : « Je me tue au travail quand même. Quand Roussel ou Deffontaines parlent de la France du travail, j’entends aussi parler de moi ». Alors le voilà, au moins « pour voir ».

Répondre aux situations d’urgence

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Comme lui, ils sont venus nombreux assister à ce rendez-vous de lancement de campagne. Dans un lieu et à une date symboliques. Sur les terres du secrétaire national du PCF, le député du Nord Fabien Roussel, et le jour des 80 ans de l’adoption du programme du Conseil national de la résistance (CNR). Armelle, 75 ans, venue de la commune d’Annœullin, à près de trente kilomètres d’ici, tient au symbole, elle qui est fille de déporté. Alors que les spectateurs gagnent les chaises qui entourent le pupitre sur lequel s’appuieront les candidats lors de leurs prises de paroles, cette militante communiste depuis l’âge de 16 ans explique, émue : « Je suis fière que nos idées soient encore représentées par ce jeune. Un jeune qui parle des ouvriers et aux ouvriers. Qui d’autre le fait à gauche aujourd’hui ? C’est bien de parler de l’Ukraine, il faut le faire, mais il y a des situations d’urgence en France qui mérite une attention particulière ! »

Au micro, justement, plusieurs membres de la liste viennent parler de leur réalité. Heloïse Dhalluin, conseillère régionale locale et agent de maîtrise à la SNCF, souligne les dégâts causés par les « politiques libérales » sur la qualité de l’offre de transport et, in fine, sur le « quotidien des salariés, des usagers, et de tous les citoyens ». Eddie Jacquemart, lui aussi originaire du Nord, affiche, en président de la Confédération nationale du logement, sa volonté de voir « des logements décents et abordables pour tous ».

Enfin, Manon Ovion, syndicaliste qui a mené l’année dernière la grève des salariées de l’entreprise de vêtements Vertbaudet du site de Marquette-Lez-Lille pendant 84 jours, et ce jusqu’à obtenir des augmentations conséquentes, dénonce « ceux qui font de l’Europe une machine de guerre contre nos emplois ». Les yeux rivés vers le centre de la salle, Tony, 39 ans, contrôleur et membre de la section PCF d’Armentières, « plus grande section de France », boit du petit-lait : « La parole est aux ouvriers et pour les ouvriers ! ».

La guerre en Ukraine au cœur des débats

Après quelques mots de Fabien Roussel, appelant à se « battre pour mettre le travail, le pouvoir d’achat, et nos retraites, au centre de cette campagne », Léon Deffontaines déroule : « Nous sommes sur les terres du Nord, des terres de luttes, de combats, et de victoires sociales. Et nous sommes aussi dans le département qui, en nombre de voix, a le plus voté contre le traité constitutionnel européen de 2005. À ceux qui n’ont pas eu leur mot à dire sur les termes de la construction européenne, aux victimes de l’Europe néolibérales, je veux vous dire : nous allons relever la tête ! »

Très vite, la salle est invitée à prendre la parole. Sans surprise, après les questions de pouvoir d’achat, de salaires, et de services publics, la guerre en Ukraine occupe une bonne partie des débats. Quelle alternative dessiner à celle, guerrière, d’Emmanuel Macron ? « Le Parti communiste français porte dans son ADN le combat pour la paix. Quand j’entends le président dire que rien ne doit être exclu concernant notre engagement autour de ce conflit, cela veut dire que tout est possible. Et cela, nous ne pouvons l’accepter ! ». Après deux heures d’échanges vifs, Léon Deffontaines conclut : « Certains voudraient nous faire croire que ces élections sont un match entre deux camps : Renaissance et le Rassemblement national. C’est en vérité un match amical : ni l’un, ni l’autre, n’ont défendu les intérêts des Français au Parlement européen. L’un ne vient pas, l’autre signe les traités de libre-échange. Il existe un bulletin pour reprendre la main, c’est le nôtre ! »

À la sortie de la halle aux sucres, théâtre de ces échanges, Danièle et Marc, mère et fils de 58 et 31 ans, refont le match, tout heureux de voir « une gauche revenir aux fondamentaux ». Ils respirent, eux qui viennent tout droit des rives de la France Insoumise après avoir quitté, peu de temps avant, celles du hollandisme. Très vite, un invité surprise surgit dans la conversation : le Rassemblement national. Parti qui, dans le département du Nord, a obtenu six sièges de députés sur dix-huit circonscriptions en 2022. « Il faut absolument dire autour de nous, aux gens qui peuvent être tentés par ce choix, qu’il existe une différence entre l’image qu’il veut se donner et ses votes dans les différents Parlement. C’est une escroquerie ! » pense tout haut Danièle. Marc, les yeux tournés vers ses chaussures, piétine : « Ça va en faire du monde à aller voir, maman ». Plus que trois mois.

Source L'Humanité

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27/02/2024

"Ukraine ? Les propos de Macron sont irresponsables et dangereux"

 

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Alors qu'Emmanuel Macron déclare ne pas exclure l'envoi de troupes au sol dans l'Ukraine envahie par la Russie depuis deux ans, Fabien Roussel critique vivement ces propos. Dans une tribune, le secrétaire national du Parti communiste français (PCF) demande en urgence l’organisation d’un débat devant le Parlement sur les choix politiques et militaires de la France.

Oui, nos libertés, notre sécurité sont menacées par la montée des nationalismes incarnée autant par Vladimir Poutine à l’Est et par les partis d’extrême droite en Europe que par Trump à l’Ouest. Menacées aussi par les risques d’embrasement d’une guerre aux frontières de l’Europe. À force de s’y préparer et de ne rien faire pour l’éviter, le risque d’une Troisième Guerre mondiale grandit. Deux ans après l’ignoble invasion de l’Ukraine par le régime nationaliste du président russe, le nombre de familles endeuillées reste tabou. On parle de plus d’un demi-million de morts.

Il y a aujourd’hui un pays occupé. Et un occupant qui gagne du terrain. La seule issue serait donc militaire. Les faucons européens appellent déjà à une confrontation directe avec la Russie, invitant les peuples d’Europe à faire la guerre au peuple russe. Les déclarations d’Emmanuel Macron « n'excluant pas » l'envoi de troupes au sol sont irresponsables et dangereuses. Le président de la République tourne le dos au rôle et à la place singulière qu’occupe la France en Europe et dans le monde, du fait de son histoire, de sa place au Conseil de sécurité, de l’indépendance stratégique qu’elle revendique. Allons-nous laisser ce scénario macabre s’écrire sans travailler à d’autres choix, sans même consulter les peuples ?

Coalition des diplomaties pour la paix

Les Parlements nationaux n’ont même pas été saisis par les accords passés par la France et l’Allemagne avec l’Ukraine. Je demande en urgence l’organisation d’un débat devant le Parlement sur les choix politiques et militaires de la France dans le moment dangereux que nous vivons. Ne faut-il pas anticiper le risque d’une élection de Trump, allié des partis de l’extrême droite européenne, qui prévient déjà : ou vous payez ou je me retire. Quelle fatale erreur des chefs d’États européens qui, depuis 1945, ont préféré se soumettre à la protection des États-Unis plutôt que de travailler à notre propre sécurité.

Alors oui, il faut tout tenter pour enrayer la spirale de la guerre. Ayons au moins ce débat, ayons l’ambition d’imposer des négociations permettant d’accéder à un cessez-le-feu, tout en continuant d’aider l’Ukraine à repousser l’occupant. Plutôt que d’appeler à une coalition pour la guerre, mettons sur pied une coalition des diplomaties pour la paix. Mettons sur la table la possibilité d’une neutralité de l’Ukraine plutôt que d’appeler, avec beaucoup d’hypocrisie, à son intégration dans l’Otan et dans l’Union européenne (UE). Travaillons enfin à cette autonomie stratégique de l’Europe capable de s’émanciper des États-Unis avant que ceux-ci ne se détournent du Vieux Continent ou ne lui imposent ses décisions !

Cela implique de construire notre propre traité de sécurité collective avec des armées nationales capables de coopérer, de s’entraider et de nous protéger. Construisons l’après-Otan. Notre place au Conseil de sécurité et notre dissuasion nucléaire nous donnent une responsabilité particulière pour y travailler. Les peuples d’Europe et la jeunesse européenne doivent s’approprier ces questions et porter cette exigence de paix avant que la machine guerrière ne s’emballe et ne les mobilise.

Tribune publiée par Marianne

18:44 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : fabien roussel, ukraine | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

09/02/2024

« Il faut développer le Lyon-Turin », Léon Deffontaines

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La tête de liste du PCF pour les élections européennes Léon Deffontaines, était en Savoie avec Fabien Roussel mercredi 7 et jeudi 8 février. Dans la vallée de la Maurienne, il a visité le chantier de la ligne ferroviaire Lyon-Turin qui permettra le développement du fret ferroviaire entre l’Italie et la France, respectivement deuxième et troisième puissances industrielles de l’Europe. Entretien à propos d’un sujet qui fait débat à gauche.

Pourquoi vous rendre sur le chantier de la liaison Lyon-Turin, qui fait débat à gauche ? N’est-ce pas une forme de provocation ?

Au contraire. Le chantier Lyon-Turin est un projet que nous souhaitions populariser et développer à l’échelle de l’Union européenne (UE). Avec Fabien Roussel, nous sommes allés rencontrer les acteurs, les salariés, les ouvriers qui travaillent. Ce projet est le type de grands travaux utiles que nous voulons défendre au Parlement européen. Si, conformément à l’objectif du Groupe d’experts international pour le climat (Giec) et de l’UE, nous voulons atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, si nous voulons diminuer nos émissions de gaz à effet de serre, nous n’avons d’autre choix que de développer massivement le fret ferroviaire, de remplacer les camions par des trains.

Il faut savoir que circulent entre l’Italie et la France aujourd’hui 40 millions de tonnes par an, dont 8 % seulement passent par la ligne de fret ferroviaire existante. Le développement des infrastructures de fret, et notamment du tunnel entre la vallée de la Maurienne et l’Italie est indispensable pour développer le transport de ces marchandises d’un côté comme de l’autre.

J’ajoute que c’est un fret ferroviaire public qui doit être développé. Construire des infrastructures, c’est bien. Avoir des cheminots pour faire rouler les trains, c’est mieux.

Une partie de la gauche et des écologistes estime qu’il y a des alternatives au percement d’un tunnel, qu’il s’agit d’un projet ancien à stopper. La quantité de camions qui doit transiter dans la vallée pour évacuer les déblais est critiquée…

Ce sont des arguments fallacieux. Nous nous sommes rendus sur place pour voir ce qu’il en était réellement de ce trafic de camions. On a affaire à un chantier bas-carbone, plutôt exemplaire. Toute une partie est électrifiée. Une grande partie des gravats sont réutilisés pour faire du ciment et n’est pas évacuée par camion mais par des bandes transporteuses électriques, des sortes de tapis roulant qui transitent sur plusieurs kilomètres.

On nous parle d’alternatives. Le projet a été baptisé à tort Lyon-Turin. Il s’agit en réalité d’une ligne entre Séville en Espagne et l’Est de l’Europe, notamment Budapest en Hongrie. Aujourd’hui, à ce maillage ferroviaire manque précisément un petit chaînon qui est la liaison entre Lyon et Turin. Si nous voulons développer considérablement le fret ferroviaire, nous n’avons d’autre choix que de construire ce chaînon manquant, un tunnel de 57 kilomètres.

C’est ce qui fait qu’une part considérable de marchandises en Europe transite par voie routière, notamment entre l’Italie et la France. Cela se fait non seulement au détriment de l’environnement, mais également de la santé des habitants sur place. Tous les ans, en Savoie, 200 personnes meurent prématurément du fait du trafic routier. C’est un scandale sanitaire.

Est évoquée la possibilité de moderniser la ligne déjà existante. Pourquoi ne pas choisir cette option ?

Ce n’est pas possible. La ligne actuelle (qui passe à 1 200 m d’altitude, NDLR) étant en pente, on est obligés d’ajouter une locomotive à l’arrière du train pour monter. Ensuite, l’engin est obligé de revenir à vide. Il y a une limite matérielle à la quantité de marchandise qu’il est possible de faire transporter par le tunnel existant. En revanche, on appelle le tunnel en train d’être percé un tunnel de base car il est à la base de la montagne (en moindre altitude, NDLR).

Source, l'Humanité

20:11 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : tunnel, leon deffontaines | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

09/01/2024

Opération « vérité sur les salaires »

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En ce début d’année 2024, le pouvoir d’achat demeure la priorité des Français.
Ces dernières années, sous les coups de l'inflation et en l'absence d'une véritable politique salariale, la France s’est « smicardisée ».

Alors qu'en 2021, 12% des travailleurs étaient payés au SMIC, ils sont aujourd'hui 17,3%. La France compte ainsi, en ce début d’année, 3.1 millions de salariés payés au SMIC dont 58% de femmes travaillant dans des secteurs économiques essentiels.

Cette France condamnée aux petits salaires, c’est le résultat d'une politique économique sciemment mise en œuvre par le Gouvernement reposant sur l'exonération de cotisations sociales sur les bas revenus et le refus d'indexer l'ensemble des salaires sur l'inflation.

En ce début d'année 2024, ce que veulent les Françaises et les Français, c'est voir leur pouvoir d'achat augmenter et vivre dignement de leur salaire.

C'est pourquoi, le PCF interpelle le futur Premier ministre sur cette réalité inacceptable que le Gouvernement semble ignorer et lance, dans le cadre de sa campagne pour le pouvoir d'achat et contre la vie chère, « l'opération vérité sur les salaires, les retraites et les revenus du capital ». 

Le PCF invite ainsi les salarié·es à lui envoyer leur fiche de paie, en masquant leur nom et informations personnelles et en indiquant leur ancienneté, ou tout élément qu'ils souhaitent témoignant de la faiblesse des salaires ou des inégalités salariales, à l'adresse suivante : salaires@pcf.fr.
 
Fabien Roussel, secrétaire national du PCF et les deux présidents des groupes parlementaires, André Chassaigne et Cécile Cukierman, demandent à être reçus à Matignon le 3 février prochain, afin de  remettre au Premier ministre l’ensemble de ces fiches de paie ainsi que les dizaines de milliers de pétitions déjà signées exigeant l'indexation des salaires sur l'inflation.

Parti communiste français,

Paris, le 9 janvier 2024.

19:03 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pcf, pouvoir d'achat, prix | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

05/01/2024

PAS DE CALAIS SOLIDARITE, APPEL DU PCF ET DE FABIEN ROUSSEL

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Le PAS DE CALAIS, vient de connaitre trois vagues d’inondations catastrophiques successives. 348 communes de ce département (soit 40% d’entre elles !) étaient déjà classées en catastrophe naturelle fin décembre 2023. La liste va s’allonger, avec les nouvelles crues de ce début d’année.

Je lance ce jour, un appel à amplifier la solidarité envers les populations, souvent désespérées. Des milliers de victimes risquent de tout perdre, à commencer par leur maison.

Des commerçants, des artisans, des agriculteurs sont à deux doigts de mettre la clé sous la porte, accentuant le phénomène de désertification des centres bourgs et des campagnes environnantes.

Des entreprises, parfois très importantes comme la papeterie RDM, ou la Cristallerie d’ARC sont aussi très lourdement impactées.

C’est maintenant qu’ils ont besoin de nous ! Déjà, des municipalités, des villes étrangères jumelées, des intercommunalités, des départements et des Régions, à commencer par ceux du Pas de Calais et des Hauts de France ont mobilisé des fonds d’urgence ou décidé de verser une subvention exceptionnelle pour apporter leur aide à la population. L’Etat également. Mais il faut faire beaucoup plus.

J’appelle à amplifier ce mouvement de solidarité.
 
Partout en France, les municipalités peuvent faire vivre cette tradition de solidarité, qui fait leur grandeur, en votant quand elles le peuvent, des aides financières immédiates à destination du département du Pas de Calais qui les reversera aux communes impactées ou aux communautés de communes, d’agglomérations concernées.

Les grandes fortunes, les entreprises peuvent elles aussi apporter une contribution importante comme elles ont su le faire suite à l’incendie de Notre Dame.

L'Etat doit jouer tout son rôle auprès des assureurs pour que ceux-ci assument leurs responsabilités et leurs engagements en se plaçant au service de leurs assurés et en leur facilitant toutes leurs démarches.

J’appelle également l’Etat à amplifier les aides aux commerçants, artisans, agriculteurs en prenant en charge les pertes du chiffre d’affaire, non plus à hauteur de 34%, mais de 80% comme il l’avait fait pendant l’épidémie de COVID 19.

La situation vécue par le PAS DE CALAIS va nous contraindre à revoir totalement la gestion de ces zones de polders et de marais. Il n’y a pas de fatalité : ce que les PAYS BAS sont capables de faire, la France le fera !!!

Mais dans l’immédiat, tout doit être mis en oeuvre pour accélérer et amplifier l’aide d’urgence. « La solidarité est la tendresse du peuple » disait Tomas BORGE. La population du Pas de Calais en a plus que jamais besoin.

 
Fabien Roussel, secrétaire national du PCF et député du Nord,

Paris, le 5 janvier 2024.

05/12/2023

Cop 28 : Étudions le document du PCF et de la revue Progressiste

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Alors que la Cop 28 se déroule actuellement chez les rois du pétrole à Dubaï et suscite bien des polémique, il convient de rappeler que le Part Communiste Français et la revue Progressiste ont rendu public le 6 novembre un texte commun, conçu pour être soumis au débat de auprès de toutes les personnes souhaitant s’impliquer afin de garder une planète vivable pour les générations futures. Cet article est le premier d’une série de cinq consacrés à l’étude de ce texte.

Sous le titre « Empreinte 2050, plan climat pour la France »,   le Parti communiste français et la revue Progressiste ont présenté, le 6 novembre dernier, un texte avec 120 pages de réflexions et de propositions. Son but est de permettre à la France d’atteindre la neutralité carbone en 2050. Tour à tour, Amar Bellal, rédacteur en chef de la revue « Progressistes », puis Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste français, avaient tenu à préciser qu’il s’agit d’une « version préliminaire pour concertation ». Mais elle est déjà très étoffée suite au travail fourni en amont par les différentes commissions du PCF, notamment celles qui travaillent sur l’écologie, l’énergie, l’industrie et l’agriculture.

L’objectif de +1,5°C de réchauffement global à ne pas dépasser en 2100 par rapport aux températures du début du XIXème siècle avait été retenu en 2015 à la Cop 21 de Paris. Il continue d’être défendu depuis au niveau planétaire. Le document du PCF le retient aussi. Mais il montre surtout beaucoup de pistes permettant d’agir de manière efficace. Nous voulons dans ce premier article présenter l’esprit général de ce texte. Ensuite nous aborderons des sujets comme la production d’énergie, la politique industrielle, la politique agricole, les modifications à promouvoir dans nos manières de consommer, la réduction du bilan carbone de l’habitat en France.

Un défi à relever dans la justice sociale

Les premières lignes de ce document résument l’enjeu en ces termes : « L’urgence est là. Planifier ou subir le changement climatique, voilà le carrefour auquel est arrivée l’humanité. L’immense travail du GIEC, valorisant l’apport inestimable des scientifiques du monde entier nous alerte sur la gravité des conséquences de ce changement. Et il nous permet aussi d’affirmer qu’une transformation radicale peut préserver l’habitabilité de la Terre et être bénéfique à toutes et tous. Une conviction est au cœur de notre démarche : ce grand défi qu’est la lutte contre le changement climatique ne pourra être relevé que dans la justice sociale et la coopération internationale », peut on lire dès la page 2 de ce texte.

En page3 il nous est précisé que « ce plan n’est pas à prendre ou à laisser. La présentation de cette version préliminaire d’Empreinte 2050 est le point de départ d’une concertation que nous voulons la plus large possible au sein d notre parti et de toute la société française pour débattre des orientations et des propositions qu’il contient. Après révision suite à cette concertation, le plan sera soumis à nos instances de direction pour adoption. Il sera ensuite régulièrement actualisé à partir d’avancées scientifiques, techniques et industrielles ».

Dans un premier temps, lire attentivement ce document sera utile pour tout un chacun. On se donne ainsi les moyens de mieux comprendre au jour le jour le déroulement de la Cop 28 à Dubaï et la manière dont les sujets seront abordés par les différents participants. Le document publié par le PCF donne des repères pour saisir la qualité et les défauts des réponses qui seront apportées lors de cette Cop ; de mieux comprendre si elles réduiront, ou pas, les émissions de gaz à effet de serre. Durant la premières moitié de l‘année 2024 va se dérouler, en France et dans les autres pays membres de l’Union européenne, la campagne électorale pour élire les députés qui siègeront au Parlement Européen à partir du mois de juin. Le document publié le 6 novembre sera également utile pour aborder les sujets les plus déterminants de cette campagne.

Mettre fin en Europe au libre-échange vecteur de CO2

Telle qu’elle est gérée depuis des décennies par la Commission européenne et les 27 Etats-membres de l‘Union, la politique de libre-échange pilotée depuis Bruxelles est un puissant vecteur du réchauffement climatique. Le bilan carbone d’une délocalisation industrielle est toujours très élevé dès lors que l’on bétonne une nouvelle usine sur un nouveau site en cassant ailleurs celle qui était en bon état de marche dans un pays ou le travail était mieux rémunéré.

Quand une usine quitte la France pour un pays d’Asie ou d’Europe centrale, la production électrique qui alimente cette nouvelle usine provient souvent du charbon avec un bilan carbone élevé. A ce bilan s’ajoute celui du transport par camion pour importer chez nous des marchandises produites dans un pays à bas salaires. Ce processus était déjà engagé un quart de siècle avant la conférence de Kyoto sur le climat en 1997 et il se poursuit depuis, soit depuis une cinquantaine d’année.

Prétendre que la théorie des avantages comparatifs conceptualisée par David Ricardo voilà deux siècles puisse encore servir à piloter les économies et réduire en même temps les émissions de gaz à effet de serre est une aberration. Surtout quand on rappelle la définition qu’en donnait Ricardo concernant le pays où il habitait, à savoir le Royaume Uni : « Si au lieu de récolter du blé chez nous et de fabriquer nous-mêmes l’habillement et les objets nécessaires pour la consommation de l’ouvrier, nous découvrons un nouveau marché où nous puissions nous procurer des objets à meilleur compte, les salaires devront baisser et les profits s’accroître » (1).

Tout est dit dans cette phrase sur le but unique de la théorie des avantages comparatifs que continuent de défendre les grands patrons et les gouvernements à leur service. La double conséquence de cette politique est l’augmentation simultanée des profits des grandes firmes et la croissance des émissions de gaz à effet de serre dans me monde


Texte paru en 1817 dans un ouvrage intitulé « Des principes de l’économie et de l‘impôt ». Il a été republié aux éditions Flammarion en 1999.

Gérard Lepuill pour l'Humanité

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