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10/06/2015

« Lettre ouverte d’une infirmière en lutte »

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Retrouvez dans son intégralité, la lettre ouverte de Clémentine Fensch, infirmière à l’AP-HP, adressée à Martin Hirsch.

Son témoignage diffusé sur le site la-bas.org a déjà été vu plus de 100 000 fois en quelques jours. Un témoignage poignant qui met en relief la difficulté des conditions de travail du personnel soignant en France.

Lettre ouverte à Monsieur Martin Hirsch, Directeur de l’Assistance Publique des Hôpitaux de Paris.

Monsieur le Directeur, cette semaine j’ai perdu mon sourire, cette semaine j’ai perdu l’espoir, cette semaine j’ai perdu mon énergie, et surtout j’ai perdu ma foi en le service public. 

Je vous invite, vous et vos conseillers, à venir non pas un jour, mais une semaine au moins, examiner notre quotidien hospitalier, avec sa charge de travail, son lot de violence, d’exigences, de souffrances, de fins de vies, de soins palliatifs. 

Venez à nos places tenter de réparer les vivants, passer vos journées debout à courir sans avoir le temps de manger, ni même d’uriner, terminer vos journées avec ce mal de dos, ces jambes lourdes et le cœur serré d’avoir vu la décrépitude des corps. Venez croiser le regard des mourants, trouver les mots justes pour essayer de les réconforter, eux et leurs proches. Tout cela en exerçant de gestes techniques précis, en anticipant des situations à risque vital, en exécutant toujours plus de tâches administratives, en encadrant des élèves infirmiers, tout cela avec toute notre énergie, notre bienveillance, avec nos sourires et sans jamais nous plaindre.

Comment osez-vous penser une seule seconde à raccourcir notre temps de travail quotidien, et a supprimer des jours de congés, si précieux pour nous ressourcer ? 

N’avez-vous donc jamais mis les pieds plus d’une heure ou deux dans un service hospitalier. Nos jours de congés nous permettent de nous éloigner de cette masse de souffrance, de prendre soin de nous et de nos proches. 

Dois-je vous rappeler que nous travaillons en général un week end sur deux, voire plus ? Que nous ne comptons pas nos heures lorsqu’il faut rester plus tard pour gérer une situation de crise ? 

Nous ne sommes pas des fonctionnaires comme les autres. Je n’effectue pas des journées de sept heures trente, mais des journées de huit, voire de neuf heures, tout cela pour soigner correctement. 

Vous, vous nous proposez le pire, et nous ne pouvons l’accepter. Aujourd’hui, les services hospitaliers sont au mieux en surchauffe, au pire en crise. On fait face à un nombre croissant de malades, à la découverte de nouveaux types de cancers, bref à une population de plus en plus vieillissante, et donc polypathologique et extrêmement fragile. 

Vous voulez réaliser des économies sur notre dos : ce n’est ni éthique, ni moral. Nous prenons soin de vos grands-mères atteintes de Parkinson ou d’Alzheimer, de vos oncles atteints de leucémie, de vos enfants atteints de drépanocytose. 

Nous sommes passablement usés, mais avec votre projet de réforme, nous sommes désabusés. 

Il y a quelques années la durée de vie d’une infirmière à l’hôpital était de dix ans, aujourd’hui elle est de sept. Cela vous questionne-il ? 

Vous devriez gonfler le budget hospitalier et surtout nos salaires, nous, le petit personnel, qui avons les mains dans la merdre, au sens propre comme au sens figuré. 

Vous êtes en train de tuer le service public, tuer notre motivation et nos convictions. J’ai 31 ans, je travaille depuis 5 ans entant qu’infirmière pour le service public.

Après 3 années d’activité professionnelle dans un service de réanimation de 18 lits, que vous avez d’ailleurs eu l’occasion de visiter récemment, j’ai fait un burn out. 

Je ne me suis jamais vraiment remise de la mort d’une patiente de 60 ans. Nous l’avons faite sortir en urgence pour accueillir un autre patient atteint d’une insuffisance rénale aigue qu’il fallait dialyser en urgence. Je me revois installer cette patiente sur un brancard, lui expliquer en deux mots qu’on la transférait dans un service plus léger. J’ai vu dans ses yeux son inquiétude, et faute de temps, je n’ai pu prendre ne serait-ce que deux minutes afin de la rassurer. Toujours plus de patient et toujours moins de temps. Cette patiente est revenue quarante minutes après sa sortie de notre service, intubée, ventilée sous catécholamine Elle avait fait un arrêt cardiaque de stress. Elle est décédée trois jours plus tard. 

Et si cette femme avait été votre mère ? Que penser ? Que ressentir ? Que dire à ses deux enfants ? J’ai posé ma lettre de démission quelques jours après. 

Je vous donne une piste intéressante pour réaliser des économies : les laboratoires pharmaceutiques, qui devraient être une industrie tournée vers l’humain et non le profit. 

Trouvez-vous cela éthique et moral qu’ils facturent 41 000 euros trois mois de traitement par Sofosbuvir, médicament soignant l’hépatite C ? Ces entreprises pharmaceutiques dépensent seulement 12 % de leur fonds propres en recherche et développement, le reste étant financé par des fonds public. Commencez par vous servir dans l’argent que brassent ces entreprises. Et puis remettons le principal intéressé au centre de nos préoccupations : le patient. 

La qualité des soins du service public passe d’abord par du temps, un bon accueil, une bonne évaluation clinique. 

Vous allez faire mourir nos compétences, puisqu’on sera contraint d’en faire toujours plus avec moins de temps et c’est le patient qui va en pâtir. Le patient c’est vous demain, l’un de vos proche, votre bien aimée, vos enfants.

Mademoiselle Fensch Clémentine, infirmière à l’AP-HP.

Lien La Passion du Soin

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14:21 Publié dans ACTUes-Vidéos, Société | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : clémentine, grève, infirmière, hôpital | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

27/02/2013

SOS : HOPITAL ET MALADES EN DANGER !

soshopital.jpgLa direction de l’hôpital Sud Francilien d’Evry-Corbeil propose une nouvelle réorganisation de ses services provoquant manifestations et colère légitime du personnel portée par les organisations syndicales.

38 postes d’ASH, agents de Surface Hospitalier, chargé du ménage dans cet hôpital d’une surface de 110 000 m2 seraient supprimés. Le transfert de charge devrait être assumé par les Aides soignant(e)s ou les infirmier(e)s déjà complètement débordés en particulier dans des services comme la maternité, les urgences, la pneumologie, l’hématologie…

soshopital0001.jpgLa direction propose également une réorganisation des services qui s’accomplirait en surface et non en pôle en ne tenant pas compte des formations du personnel et des spécificités des malades.

C’est l’argent au détriment des femmes et des hommes.

La section Parti communiste Français et ses élus de l’agglomération d’Evry partagent totalement cette colère. Il n’est pas possible de continuer de diminuer les coûts, de faire des « économies de personnel », de mettre en cause le service public de la santé.

Au bout de cette logique absurde c’est la vie des malades qui est en cause à l’exemple du plus grand hôpital d’Europe, celui de Stafford en Grande Bretagne où par manque de moyens les rapports officiels ont noté la mort de 400 à 1200 malades morts sans soins, non alimentés, non lavés pendant un mois, privés de médicaments. Tout cela parce que cet hôpital était géré comme une simple entreprise dont l’objectif était unique : celui d’atteindre les objectifs financiers.

Et aujourd’hui c’est le même et unique objectif qui est fixé à l’hôpital sud francilien : l’équilibre au détriment des malades et des usagers.

Le cas de l’hôpital Sud Francilien n’est pas unique. Dans tout le pays ce sont 35 000 emplois qui vont être supprimés dans les hôpitaux publics français. En 5 ans ce sont au total 50 000 emplois rayés du service public de la santé.

Des priorités budgétaires et publiques doivent accordées au service public. Ce n’est pas le cas aujourd’hui. Ainsi 500 millions d’euros de crédit d’impôts vont être accordés aux cliniques privées, et…zéro euro pour les hôpitaux publics.

Le Parti communiste français et Front de Gauche proposent au contraire d’investir massivement pour redonner à l’hôpital public les moyens nécessaires à une politique de santé de qualité.

14/10/2011

HOPITAL PUBLIC SUD FRANCILIEN : DEBAT A 200 VOIX

100_8305.jpgPlus de 200 personnes ont participé à un débat public organisé par le Front de Gauche de la 1 ère circonscription de l’Essonne (Evry, Corbeil…) sur l’avenir de l’hôpital public et de la santé en général.

C’est réunion qui s’est déroulé à la Bourse du travail de Corbeil a permis à des usagers, à des salariés des hôpitaux, à des militants syndicaux de témoigner à partir de faits précis sur la détérioration des soins, et du travail dans les hôpitaux en particulier.

100_8305a.jpgLa députée du Front de Gauche Jacqueline Fraysse Cazalis a porté témoignage sur les conséquences désastreuses de la politique d’austérité appliqué par le gouvernement au niveau national, et a indiqué qu’elle interviendrait à l’assemblée national à ce sujet et aussi sur la particularité du projet de l’Hôpital Sud-Francilien qui est un gouffre financier dont Eiffage tire des millions d’Euros de profits.

À chaque étape du projet de l’Hôpital Sud-Francilien, de nouveaux scandales apparaissent.

Le Bâtiment toujours vide du constructeur Eiffage, n’est toujours pas aux normes pour accueillir correctement un hôpital. Pourtant, un loyer exorbitant est quand même payé alors que les hôpitaux de Corbeil-Essonnes et d’Evry sont asphyxiés par l’attente de leur fermeture.

Cette situation pour tous les participants est inacceptable et emmène dans l’impasse. La santé ne peut pas dépendre de la volonté de profit d’un groupe privé comme Eiffage !

Les solutions existent !

 ► Fin du partenariat avec Eiffage

 ► Remboursement des loyers et prise en charge de la mise en conformité du bâtiment par Eiffage

 ► Trouver de nouveaux financements pour l’hôpital public et la sécurité sociale

 ► UN HOPITAL SUD-FRANCILIEN 100% PUBLIC !

100_8308.jpgL’assemblée a proposé plusieurs initiatives pour amplifier cette bataille et rassembler usagers, salariés, élus pour permettre une politique de la santé digne, respectueuse de chacun en permettant le développement du service public de la santé.

Prochaine étape :

Assises régionales de la santé, 18 octobre 2011 - de 9h à 12h

Hémicycle du Conseil régional d'Île-de-France, 57, rue de Babylone - Paris 7e (métro Saint-François-Xavier)

13:15 Publié dans ACTUALITES, Front de Gauche, Reportage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : hôpital, front de gauche | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

20/09/2011

HOPITAL SUD FRANCILIEN : BARRAGE CONTRE L’ETRANGLEMENT !

hop1.jpgA l’appel des organisations syndicales Sud Santé, CGT et FO du personnel du Centre Hospitalier Sud Francilien plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées à l’hôpital Louise Michel de Courcouronnes pour dénoncer les mesures budgétaires imposées par Claude Evin directeur de l’Agence Régionale de Santé.

Face au désastre de la politique de santé de notre pays, à la catastrophe financière liée à la construction du nouveau hôpital sud francilien à Corbeil dans le cadre d’un partenariat public-privé avec le groupe Eiffage les représentants syndicaux ont constaté que l’hôpital est ainsi étranglé avec :

- 2 millions d’€ d’économie supplémentaires demandé d’ici la fin de l’année,

- la menace de fermeture de lits,

- la fermeture des urgences à Corbeil la nuit,

- la privatisation de plusieurs services,

- l’arrêt de tous recrutements et la remise en cause de la titularisation de contractuels…

huma11004.jpgLes syndicats avec l’accord du personnel ont décidé de mettre en place des actions de grève et de blocage des hôpitaux.

Plusieurs dizaines d’élus étaient présents avec une forte délégation communiste composée notamment de Bruno Piriou, conseiller général, Philippe Camo, conseiller régional, Christian Pigaglio conseiller communautaire et municipal d’Evry, Diego Diaz, Maire adjoint. Le PS était représenté par Francis Chouat et Carlos Da Silva conseillers généraux, et Marianne Louis conseillère régionale.

Bruno Piriou au nom des élus communistes a apporté un total soutien aux salariés en grève et demandé que l’hôpital soit sous gestion totalement publique en demandant au groupe Eiffage d’abandonner ses créances injustifiées.

COMMUNIQUE DE LA FEDERATION DU PCF DU 91

hôpital,sud francilien,syndicatsLa Fédération de l’Essonne du Parti communiste français, les communistes, apportent leur soutien sans réserve aux personnels et praticiens, aux organisations syndicales du Centre Hospitalier Sud Francilien qui à l’issue de leur Assemblée Générale, ont voté la grève reconductible.

Nous dénonçons avec eux le Partenariat Public – Privé et le bail emphytéotique accordé au groupe Eiffage conduisant aujourd’hui à faire payer aux personnels et aux usagers les graves manquements dans la réalisation du nouvel établissement et la charge des loyers inhérente pesant sur le budget hospitalier.

Nous soutenons qu’un service public de santé doit être pourvu d’établissements 100% publics. Nous exigeons la sortie du Partenariat Public-Privé et refusons catégoriquement que ce soit aux frais des usagers ou pris sur les finances de l’hôpital.

Nous rejetons avec les personnels et l’intersyndicale, la suppression programmée de plus de 150 emplois dans divers secteurs et services de l’hôpital Sud Francilien, entrainant à terme la suppression de services ou des urgences la nuit. Ni les personnels ni les usagers ne doivent payer la logique politique à l’œuvre instruite par la Loi HPST et la RGPP.

Nous soutenons la volonté des personnels et leurs syndicats, d’associer les usagers à la défense d’un service de santé public de qualité et accessible à toutes et tous. Les communistes et leurs élus prendront toutes les initiatives concourant à la mobilisation citoyenne.

Les communistes et leurs élus à l’origine des Assises Départementales pour la Santé, et dans la perspective des Assises Régionales qui se dérouleront courant octobre, porteront une autre logique politique en matière de démocratie sanitaire dans laquelle le droit à la santé pour toutes et tous, quelque soient sa résidence et sa situation sociale, soit dans les faits reconnue comme un droit intangible.

C’est en cela aussi que nous disons dans le projet du Front de Gauche : « L’Humain d’abord ».

30/03/2011

HOPITAUX : LE 02 AVRIL MOBILISATION GENERALE

manifretmgb009.jpgScandale du nouvel hôpital Sud Francilien

Lorsque le projet de destruction des hôpitaux de Corbeil-Essonnes et d’Evry-Courcouronnes décidé par le ministère de la santé de l'époque a été connu, la population s’est mobilisée avec tracts et pétitions en vain. Le but de cette opération était soit disant de faire des économies sans touché aux effectifs en personnels et sans diminué la qualité des soins au patients.

Ces affirmations se sont révélées fausses.

En réalité , a quelques mois de l'ouverture du site unique la démonstration est faites que ce partenariat

public privé est un véritable gouffre financier pour la sécurité sociale au profits des intérêts privés. Au final l'Etat sera locataire d'un bâtiment pour 42 millions d'euros par an pendant 30 ans.

Y aura t-il améliorations des soins pour les patients ?

En cinq ans, dans le sud de l’Essonne des services hospitaliers et des établissements ont disparu. Ces objectifs de casse de l’hôpital public continuent avec Georges Clemenceau de Champcueil, la maternité et la chirurgie à Juvisy ou encore la fusion programmée des hôpitaux de Dourdan et d’Etampes. Les conséquences de ces actes seront d’augmenter le nombre de patients de l’hôpital Sud Francilien. Alors dans quelles conditions les patients pourront-ils être accueillis dans ce nouvel l’hôpital qui verra en parallèle ses effectifs et son nombre de lits diminuer (120 personnes et 300 lits en moins). Sans parler des urgences, de la fermeture des blocs opératoires la nuit et des attaques en direction des services de psychiatrie...

Les hôpitaux doivent revenir en gestion publique.

L’Essonne n’est pas un cas isolé. Le gouvernement démantèle peu à peu l’hôpital public. Il agit en isolant, les établissements. Les uns après les autres ils subissent de violents dégraissages et finissent par s’opposer entre eux.

Une chose est claire, nous sommes face à une volonté d’étrangler les Services Publics afin de laisser la place au marché. L'hôpital public est garant de l'égalité de la population devant les soins contrairement aux cliniques privés dont l'objectif est de faire des profits.

C'est à une véritable régression de notre société à laquelle nous assistons impuissants, indignés,

Pour nous la santé n’est pas une marchandise

Pour la défendre une forte mobilisation est nécessaire

Rejoignez-nous et participez à l’élaboration de notre programme partagé pour 2012. 

Et participer a la grande manifestation du samedi 2 avril, à 14h 30 place de la bastille

Appel du Front de Gauche d'Evry (PCF, PG, GU, Associatifs)

22/02/2011

40 PERSONNALITES DE l’ESSONNE LANCENT UN APPEL POUR DES ASSISES SUR LA SANTE

hôpital,appelDepuis des années, les conditions d’accès à la santé et aux soins ne cessent de se dégrader. Alors que les besoins sanitaires, sociaux et territoriaux des usagers s’accroissent, les réformes successives ont organisé la pénurie de moyens humains et matériels dont doit être doté le service public de santé préventive et curative.

L’hôpital public est démantelé, l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris et les Centres Hospitaliers Universitaires, creusets des avancées scientifiques et techniques, sont mutilés. La reforme des collectivités territoriales met en danger les centres de santé et l’évolution de la démographie médicale, couplée au recul de l’assurance maladie elle creuse les inégalités. Sans compter la fermeture de centre IVG ou de maternité de proximité, le manque de moyen criant de la santé publique,…

Avec la loi Hôpital, Patient, Santé, Territoire (HPST), la mise en place des Agences Régionales de la Santé (ARS), nous entrons dans une nouvelle ère de la restructuration politique, au plan des régions, des questions de la Santé et de la Protection sociale. Ce n’est pas une régionalisation mais une hyper concentration au niveau du Préfet de région et du Directeur Général des ARS de pouvoirs considérables, sous contrôle des Ministères de la santé et de l’Intérieur.

Le département de l’Essonne n’échappe pas à cette logique destructrice.

Il en est ainsi de la suppression des services de maternité et de chirurgie de Juvisy, de restructuration et fusion d’hôpitaux comme Evry-Corbeil ou Dourdan et Etampe ou encore pour le secteur gériatrique des suppression de lits et de personnels pour les hôpitaux Joffre-Dupuytren et Clémenceau rattachés à l’AP-HP. Suivant la même logique, c’est aussi la réduction à un seul et unique établissement pour notre département réservé à l’accueil des urgences chirurgicales de nuit. De même, la création imposée de « communauté hospitalière de territoire », fusionnant dans les faits l’hôpital Peray-Vaucluse avec celui de Ste Anne de Paris, rompt avec les moyens affectés à la psychiatrie et la continuité des soins indispensable dans ce domaine.

C’est un pas supplémentaire dans la privatisation de la santé, au détriment de l’Assurance Maladie, organisant chaque jour son déficit pour mieux la livrer aux appétits des grands groupes financiers de l’Assurance.

Conjointement, la place des usagers, des élu-e-s locaux, des représentants des personnels médicaux et des salarié-e-s est ainsi confisquée.

Ce sera plus de fermeture de services et d’hôpitaux, mais aussi des centres de santé en danger, une médecine libérale à plusieurs vitesses, des spécialistes difficilement accessibles, des centres IVG et des maternités de proximité qui ferment, le démantèlement de la psychiatrie et une instrumentalisation sécuritaire de celle-ci, la remise en cause de la prise en charge des patients contaminés par le VIH.

Les ARS ont une mission claire : redresser les comptes et, pour cela, restructurer, exiger la suppression d’emplois.

Nous demandons donc la convocation d’Assises Régionales de la santé dont le principe a été retenu par le Conseil régional d’Ile de France afin de proposer une alternative à cette politique destructrice et sans perspective et définir ensemble et démocratiquement une politique par territoire, assise sur une évaluation des besoins des populations et des moyens nécessaires à mettre en oeuvre.

……/……

Ces Assises devront être précédées par l’organisation de Conférences citoyennes départementales de santé, afin de diagnostiquer au plus prêt la situation sanitaire et sociale des territoires et co-élaborer avec tous les partenaires les propositions alternatives propres à garantir le droit aux soins et à la santé.

C’est pour toutes ces raisons que nous vous invitons à signer cet APPEL POUR DES ASSISES REGIONALES DE LA SANTE en Ile-de-France et l’organisation en Essonne d’une Conférence citoyenne départementale de santé.

·ANGELIER Antoinette :  Adjoint au Maire Juvisy/ Orge, travailleur social hospitalier, AUFFRET DEME Laurence : Adjoint au Maire de Saulx les Chartreux, BENOIST Lydie :  Conseillère régionale Ile de France de 2004 à 2010,, BERTIAUX Pierre : Cadre d’un institut de sondage, BONSIGNORE Jean Pascal :  Cadre territorial, conseiller municipal à Draveil, BURDET – BURDILLON Bruno :  demandeur d’emploi, CAMO Philippe : Conseiller régional, secrétaire départemental du PCF 91, CEREMONIE CHLOE : étudiante en biologie médicale, CHAROT Nathalie : Assistante sanitaire et sociale, CHAUNAC Annie : responsable syndicat hospitalier, CHAUVEAU Patrice : pharmacien hospitalier, CHAUVEAU Isabelle : préparatrice en pharmacie de ville, CORBEL Jacque : infirmier en psychiatrie, COURTOIS Alain : Adjoint au Maire de Montgeron, DANIEL Carole : syndicaliste RATP, DECOMBLE Philippe : syndicaliste Banque de France, DOULAUD Thierry : Cadre territorial, syndicaliste, ETE Elisabeth : Adjoint au Maire Grigny, GRANGE Pierrette : secrétaire médicale retraitée, JAN Colette : Conseillère municipale à Massy, LASCHON Gilles : Enseignant - chercheur, LE PEUTREC Luce : syndicaliste ONERA, LEGLAIVE Gilles : Délégué mutualiste, MARTI Aline : Conseillère Générale honoraire- ancienne Conseillère Régionale. MARTI Liberto : Docteur en chirurgie dentaire, MONTAGNE Bernard : Conseiller Municipal à Ballancourt, MORAL Patricio : ingénieur CNRS St Michel sur Orge, MORVAN Jean Pierre : Adjoint au Maire Viry Châtillon, animateur du secteur santé fédération PCF 91, PIGAGLIO Christian  : Conseiller Municipal délégué d’Evry, PIRIOU Bruno  : Conseiller général FDG, Vice-président délégué à la jeunesse, PLOTTU Michèle : Cadre médico - social, présidente du comité de défense de l’hôpital de Juvisy, RAUZE Marjolaine : Maire conseillère générale FDG, Vice-présidente en charge de l’Education, RIGAL Chantal: pharmacienne biologiste retraitée. Ancienne directrice adjoint au CTS d’Evry, RIO Philippe : 1er Adjoint au Maire Grigny,  SAINT HILAIRE Caroline : cadre médico – social, Maire Adjointe à Morsang sur Orge, TOITOT Odile: Cadre de santé, syndicaliste, VAZQUEZ Claude : Maire Conseiller général FDG de Grigny, VERA Bernard, Sénateur- Maire de Briis sous Forges, VOISIN Isabelle: Adjointe au Maire d’Epinay sous Sénart

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13/02/2011

HOPITAL SUD FRANCILIEN : UN SCANDALE A 500 MILLIONS D’€UROS

laurent036.jpgAprès les révélations publiées par le journal l’Humanité, l’ensemble de la presse confirme que l’opération financière, et la construction du nouvel hôpital Sud Francilien relève d’un véritable gâchis.

La cour des comptes a estimé que le surcoût de cet hôpital réalisé avec un financement privé dépassera les 500 millions d’€ en comparaison avec une construction classique et un financement public. C’est le prix d’un deuxième hôpital, c’est le prix de l’aide totale supplémentaire proposé par Nicolas Sarkozy pour créer des emplois.

A ce gâchis d’ajoute les dizaines de millions d’€ dépensés par le conseil général pour réaliser les infrastructures routières autour de cet hôpital, cet argent qui manque si cruellement au département pour répondre aux besoins sociaux des plus jeunes, des personnes âgées.

Le comité de défense des hôpitaux de Courcouronnes et de Corbeil avait raison lorsque avec des milliers d’habitants il s’était opposé à ce projet démentiel voulu par M. Dassault, par l’UMP, par le gouvernement.

A ce scandale s’ajoute déjà une régression du service public hospitalier sans précédent. Ce sont des centaines d’emplois, de lits, des dizaines de services dont ceux de l’urgence qui sont supprimés dans tous les hôpitaux de la région, et avec l’ouverture de l’hôpital Sud Francilien ce mouvement va s’accélérer au détriment des usagers, des salariés.

pig2.jpgTout cela est inadmissible, scandaleux, écœurant.

Le droit à l’accès à la santé pour tous mérite une autre politique, orientée vers les gens, pas vers le profit et la finance, c’est cela que nous proposons avec le Front de Gauche.

Christian Pigaglio et Nathalie Charot candidats du Front de Gauche à l’élection cantonale d’Evry Sud, Bondoufle, Lisses.