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23/05/2012

Les mauvais procès de Jean-François Copé contre le Front de gauche

fgplaceaupeple.jpgA bout d'arguments, Jean-François Copé s'en est pris ce matin à Jean-Luc Mélenchon auquel il trouve « pas mal de points communs » avec Marine Le Pen.

Faut-il qu'il ne manque pas de souffle pour oser une telle absurdité, lui qui a calqué le programme de l'UMP sur celui du FN pendant la présidentielle.

L'honneur du Front de gauche est de n'avoir pas cédé un pouce de terrain devant l'extrême droite dans une bataille où il n'a guère trouvé d'alliés.

revorobespierre.jpgAutre reproche du dirigeant de la droite : celui de faire l'éloge de Robespierre.

Fidèle défenseur des privilégiés, Jean-François Copé reprend l'antienne de la vieille droite maurassienne cuite et recuite qui n'a jamais accepté la Révolution française et la France de « liberté, égalité, fraternité » née avec elle.

La mémoire de Robespierre, avec sa part d'ombre comme de lumière, n'est pas infamante. « Soyons justes enfin, et ne craignons plus de le dire : Robespierre est l'un des plus grands hommes de l'histoire » écrivait George Sand. Plus de deux siècles après sa mort, vérification est faite que la droite ne s'en remet toujours pas.

Communiqué du Parti communiste français

CE QUE DISAIT CLEMENCEAU DE LA REVOLUTION FRANCAISE

clemenceau.jpgLe député Clémenceau dans un discours légendaire de 1891 à l'Assemblée Nationale affirma: "la Révolution est un bloc" !

Car la Révolution est une suite d'événements continus et indissociables, par conséquent, soit on approuve l'ensemble soit on rejette l'ensemble, mais nous n'avons pas à faire le tri.

 

Notre mini site web sur la révolution française : http://www.mosaique.levillage.org/miroirs/indexrevo.htm

12/05/2012

Marie-George Buffet : "Rassembler pour que la gauche réussisse"

mgb3.jpgPremières remarques sur le deuxième tour de la présidentielle, sur la nouvelle bataille des législatives, sur les ambitions pour le groupe Front de gauche à l’Assemblée nationale : entretien avec Marie-George Buffet, membre de l’Exécutif national du PCF, chargée des relations aux élu-e-s et aux institutions, députée de Seine-Saint-Denis.

TON SENTIMENT SUR LE SCRUTIN DU 6 MAI

MARIE-GEORGE BUFFET : D’abord un sentiment de bonheur partagé par une grande majorité de Français. Ce vote met fin à cinq années de régression sociale et démocratique, cinq années d’une image de la France abîmée.

 Du bonheur aussi de voir la mobilisation populaire pour l’élection de François Hollande. On le voit bien dans les quartiers les plus populaires, dans des départements comme la Seine-Saint-Denis : il y a eu une véritable mobilisation, à laquelle les électrices et électeurs du Front de gauche ont contribué largement et formidablement. Quand on regarde les endroits où le Front de gauche avait fait ses meilleurs scores au premier tour avec Jean-Luc Mélenchon, ce sont là aussi où on enregistre les meilleurs scores de François Hollande.

 La dynamique du Front de gauche a vraiment permis d‘arracher la victoire de François Hollande. Je note ensuite une droite présente, on le voit bien quand on regarde la carte de France, ces départements où la droite fait un score élevé, qui dé- note peut-être un report des voix du Front national sur la candidature Sarkozy. On le voit dans le Gard par exemple.

AVEC LES LÉGISLATIVES S’OUVRE UNE NOUVELLE BATAILLE ?

M.-G. B. : Dès dimanche soir sur les plateaux de télévision, la droite a donné à voir son mot d’ordre de campagne : il-ne-faut-pas-que-la-gauche-ait-tous-les-pouvoirs, il faut, dit-elle, des contre-pouvoirs. Bref, la droite ne baisse pas les bras, elle part dans cette campagne des législatives bien sûr en difficulté, mais avec l’envie de garder ses circonscriptions, de se battre. Il faut donc une mobilisation à gauche extrêmement forte.

 L’enjeu, c’est bien sûr une majorité de gauche à l’Assemblée nationale ; et au cœur de cet enjeu, il y a le nombre des députés du Front de gauche qui demain vont être élus, qui vont pouvoir, jour après jour, à l’Assemblée mais aussi dans les mobilisations populaires, sociales, porter le programme « L’humain d’abord », le transformer en autant de lois, autant d’amendements sur les lois gouvernementales pour que, très rapidement, les choses bougent dans le pays.

Par exemple, dès juin-juillet, quelles sont les propositions que le groupe Front de gauche va défendre à l’Assemblée nationale, sur les questions des salaires, du blocage des loyers par exemple ? Quelles sont les premières propositions de loi que ces députés vont défendre avec l’appui populaire à l’Assemblée nationale ?

ON PEUT AVOIR DE GRANDES AMBITIONS POUR LE GROUPE, DISAIS-TU DANS TON INTERVENTION AU CN...

M.-G. B. : Oui, je crois qu’il ne faut pas se mettre « de plafond » dans la tête, pas de limites. Si on a réussi à avoir ce score remarquable avec Jean- Luc Mélenchon, c’est parce que nous avons donné envie, par notre ambi- tion, notre détermination, à la fois sur les contenus et sur la volonté, de faire vraiment bouger la gauche grâce au plus haut résultat possible de notre candidat à la présidentielle.

 Il faut avoir le même état d’esprit pour les législatives, c’est-à-dire qu’il faut viser dans les circonscriptions le meilleur score pour le Front de gauche mais aussi des gains en députés : réélire bien sûr les sortants et gagner de nouveaux sièges à la gauche avec l’élection de députés du Front de gauche.

 Je pense qu’il faut très vite se mettre complètement en campagne, partir à la rencontre de ces hommes et ces femmes qui ont voté Front de gauche au premier tour, Hollande au second ; leur montrer que la bataille n’est pas terminée : après avoir sorti Sarkozy et élu François Hollande, il faut maintenant se donner les outils humains, les potentiels pour que la gauche réussisse. Mon mot d’ordre de campagne ce sera : rassembler pour que la gauche réussisse.

Propos recueillis par Gérard Streiff pour CommunisteS

10/05/2012

Programme du Front de gauche : « Loin des exercices traditionnels de chiffrage, donner à voir la possibilité d'une autre logique »

pib.jpgLoin des exercices traditionnels de chiffrage, donner à voir la possibilité d'une autre logique

Déclaration des économistes du PCF

De prétendus éléments de chiffrage du programme du Front de gauche ont été avancés dans divers journaux, dont « Le Monde ». Très discutables, ils cherchent à accréditer l'idée que ce programme serait irréaliste, voire dangereux.

Ils montrent surtout que leurs auteurs font fi de la nouvelle logique sur laquelle la mise en œuvre de ce programme permettrait d'embrayer, rompant avec les cercles vicieux de la croissance financière et du chômage, à la racine de l'emballement des déficits et des dettes.

On amorcerait, au contraire, les cercle vertueux d'un nouveau type de croissance tirée par la sécurisation et la promotion de l'emploi, de la formation, des revenus du travail et de remplacement et une grande expansion des services publics, en France et dans ses régions, en Europe.

Faisant reculer tous les gâchis de capitaux et écologiques, grâce à l'intervention des salariés et des citoyens pour changer les gestions d'entreprises, elle mobiliserait l'argent des profits, des fonds publics et du crédit bancaire pour réaliser de grands objectifs sociaux et environnementaux novateurs.

Le programme du Front de gauche, jamais cité par « Le Monde », déclare précisément : « Nous proposons que la BCE finance par création monétaire un Fonds de développement social, solidaire et écologique européen ».

Le produit d'achats de titres de dette publique des différents États de la zone euro par la BCE serait, en effet, affecté, en alimentant ce Fonds, pour une expansion des services publics, différenciée suivant les besoins des divers pays, en vue d’une nouvelle croissance sociale, avec des coopérations de solidarité entre les services publics.

De même, il s’agirait de déployer une « nouvelle mission de service public du crédit … au service de l’emploi, de la formation, de la croissance réelle et de la préservation de l’environnement. » Cela concernerait une baisse sélective très forte des taux d’intérêts jusqu’à zéro (voire négatifs, avec une diminution des remboursements) pour un crédit long aux entreprises, avec des taux d’intérêts d’autant plus abaissés que sont programmés et vérifiés de bons emplois et formations, pour des investissements réels, matériels et de recherche et leur efficacité appuyée sur la combinaison des recherches et des formations hardies.

aaa.jpgCe nouveau crédit pourrait être organisé à plusieurs niveaux, local, national et européen, de façon diversifiée et coordonnée. Ainsi, au niveau local, nous proposons des Fonds régionaux publics pour la prise en charge, par des fonds publics, de tout ou partie des intérêts, pour des crédits favorisant l’emploi et la formation avec des investissements efficaces pour une nouvelle croissance réelle.

Au niveau national, nous proposons l’institution d’un Pôle financier public. Il viserait la mise en réseau des institutions publiques et mutualistes existantes (Caisse des dépôts, Banque Postale, Oseo, Caisses d'épargne, Banques mutualistes) ainsi que certaines nationalisations de banques, comme pour Dexia.

Ce pôle contribuerait à impulser des orientations nouvelles, y compris dans tout le secteur bancaire et financier, avec l’avancée de contrôles publics et de dispositions nouvelles, en liaison avec des soutiens publics possibles de recapitalisation des banques. Outre les incitations au nouveau type de crédit, les mesures porteraient notamment contre les activités spéculatives, y compris par la séparation des banques de dépôts et d’investissement, et elles viseraient à conjuguer croissance réelle efficace et progrès social, avec également des taxations dissuasives et incitatives.

On pourrait encore, pour renforcer le Pôle public et le soutien des baisses sélectives des taux d’intérêt, utiliser une partie des énormes fonds publics, gâchés et poussant aux bas salaires, comme ceux dévolus aux exonérations de cotisations sociales (28 milliards d'euros annuels).

Enfin et surtout, ce nouveau type de crédit pourrait s’appuyer sur un autre financement des banques par la BCE, tout particulièrement pour des crédits à long terme. Cela implique de nouvelles missions prioritaires pour la BCE, pour l’emploi et la croissance réelle, contre la priorité actuelle à l’opposition à l’inflation avec l’objectif principal dit de maintien de la stabilité des prix.

Alors que, déjà, la BCE a dû prêter à 1% sur 3 ans plus de 1000 milliards d'euros aux banques, sans aucune condition de critères visant une relance de la croissance sociale, et alors qu'elle a du prendre 217 milliards d'euros de dette publique de pays européens, ce sont donc plusieurs centaines de milliards d'euros qui seraient rendus disponibles pour l'ensemble des pays européens dont la France.

Ces propositions ambitieuses et réalistes du programme du Front de gauche permettent d'aller au-delà des propositions de F. Hollande et du PS mettant en cause la finance, tout en précisant l'audace nécessaire.

Loin des exercices traditionnels de chiffrage, toujours faux car contredits par les réalités ultérieures, auxquels donnent lieu les élections et qui, aujourd'hui plus que jamais, visent à enfermer la réflexion des citoyens dans le fatalisme face aux contraintes réputées indépassables du capitalisme financier en crise, il s'agit de donner à voir la possibilité d'une autre logique.

Yves Dimicoli, Denis Durand, Frédéric Boccara, membres de la commission économie du PCF

07/05/2012

NOUS AVONS UN NOUVEAU PRESIDENT MAIS… LE COMBAT CONTINU !

legislativevry.jpg« Les philosophes n’ont fait qu’interpréter diversement le monde, il s’agit maintenant de le transformer Karl Marx »

Nous avons un président (1)... La fin de la campagne ne signifie certainement pas l’arrêt de notre combat, d’autant que l’élection de nos députés est tout aussi importante. Il faudra faire fructifier nos excellents résultats aussi bien nationalement (+ de 11 %) qu’à Evry (14,93 %) et permettre à un maximum de candidats du Front de Gauche de nous représenter à l’Assemblée Nationale pour porter nos revendications.

Nous avons un président, oui mais…

Aujourd’hui comme hier, le casse-tête parfois insurmontable de nombre de familles pour boucler le mois reste le même.

Aujourd’hui comme hier, beaucoup de nos concitoyens doivent choisir entre se soigner et manger., se distraire ou régler son loyer., parfois même, oublier ses vacances afin de pouvoir payer ses transports ou remplir son réservoir pour aller travailler !

Aujourd’hui comme hier, nous continuons à dire que la priorité va à «l’Humain d’abord», que nous devons vivre dignement et que les richesses produites par les salariés doivent leur revenir.

Il n’est pas indécent de taxer les riches. L’indécence serait d’accepter qu’une infime minorité, enfants chéris de la droite, mette en coupe réglée tout un pays pour préserver ses bénéfices.

Alors oui, nous avons un nouveau président...

Oui il a obtenu la majorité, mais ce n’est pas un blanc-seing. Il a une obligation de résultat ! Nous y serons attentifs et nous continuerons à refuser tous gages au monde financier, tout alignement servile sur le libéralisme militant de l’Allemagne ou de l’Europe.

Le parti communiste et toutes les organisations qui composent le Front de Gauche continueront dans la campagne des législatives à se battre pour faire de notre programme, l’humain d’abord, une réalité et à dire que le pouvoir ne vient que du peuple et ne doit pas lui être dérobé.

Groupe communiste au Conseil Municipal d'Evry

C. CHADUTEAU - D.DIAZ – C.PIGAGLIO – E.YAGMUR

Tribune publiée dans le bulletin municipal

(1) Lorsque cette tribune a été publiée nous ne connaissions par les résultats du deuxième tour de l’élection présidentielle.

Résultats complets :

votepigaglio.jpgFrance : 34 869 809 exprimés, François Hollande : 51,62 %, Nicolas Sarkozy : 48,38 %

Essonne : 594 522 exprimés, François Hollande : 53,43 %, Nicolas Sarkozy : 46,57 %

Agglomération d’Evry (Evry, Courcouronnes, Bondoufle, Lisses) : 33 871 exprimés, François Hollande : 64,38 %, Nicolas Sarkozy : 35,62 %

Evry : 18 287 exprimés, François Hollande : 71,45 %, Nicolas Sarkozy : 28,55 %

 

06/05/2012

SARKOZY DEGAGE !

sarko2012.jpgUne victoire qui ouvre un nouvel espoir en France et en Europe (Pierre Laurent)

En élisant aujourd'hui 6 mai, François Hollande président de la République, le peuple de France s'est libéré d'un pouvoir qui l'a méprisé et agressé pendant 5 ans. Je veux dire la joie des communistes qui ont combattu sans relâche Nicolas Sarkozy et sa politique et qui ont œuvré de toutes leurs forces à cette victoire.

Je veux féliciter François Hollande pour son élection. Les femmes et les hommes qui se sont rassemblés sur sa candidature pour infliger à Nicolas Sarkozy la défaite qu'il méritait ont ouvert un nouvel espoir en France, et en Europe.

Je veux remercier les millions d'électrices et d'électeurs du Front de gauche qui ont apporté une contribution décisive à ce résultat. Sans la campagne mobilisatrice menée par le Parti communiste français et ses partenaires du Front de gauche avec leur candidat commun, Jean-Luc Mélenchon, sans les propositions de notre programme, L'Humain d'abord, sans notre engagement déterminé entre les deux tours, la victoire n'aurait pas été possible. Elle ouvre un nouveau chapitre pour notre pays.

François Hollande est le premier président élu par les électrices et les électeurs de gauche depuis 24 ans.

Il était indispensable de mettre un terme à une présidence au service des privilégiés, prenant systématiquement pour cible le monde du travail, ses droits sociaux et démocratiques, les libertés démocratiques.

Il était indispensable que le co-auteur, avec Angela Merkel, d'un traité européen promettant l'austérité à perpétuité aux peuples et les plein-pouvoirs au capitalisme financier, soit désavoué par son propre peuple.

À tous les peuples d'Europe qui attendaient ce signe de la France, je dis : ensemble, il redevient possible de faire reculer la dictature financière qui nous menace tous ; ensemble, nous pouvons relancer le combat pour une Europe démocratique, une Europe de justice sociale, de développement solidaire et écologique.

Oui, ce 6 mai 2012, nous avons remporté une première bataille capitale. Un président de gauche siège à l'Élysée. La gauche doit sans tarder répondre aux urgences sociales qui n'attendront pas. Des mesures immédiates pour les salaires, pour la relance du pouvoir d'achat, pour la lutte contre le chômage et la renégociation d'un traité européen doivent être prises.

S'ouvre dans le même temps une nouvelle bataille, celle des élections législatives dont va maintenant dépendre la possibilité de maintenir grande ouverte la porte du changement.

Il faut maintenant élire à l'Assemblée nationale une majorité de gauche qui soit à la hauteur de la situation et compte pour cela en son sein les députés prêts à voter les lois sociales et démocratiques sans lesquelles le changement ne sera rien.

Il faut de très nombreux députés qui n'aient pas une seconde d'hésitation pour abroger les lois scélérates du quinquennat Sarkozy et des dix années de droite au pouvoir.

Il faut de très nombreux députés pour reprendre le pouvoir sur le secteur bancaire et financier, pour mettre en place un pôle public de la banque et du crédit.

Il faut de très nombreux députés favorables au relèvement significatif du SMIC et des salaires, décidés à engager le retour de la retraite à 60 ans à taux plein pour tous, à interdire les licenciements boursiers, à relancer l'emploi industriel et les services publics.

Il faut de très nombreux députés qui aient le courage de soumettre au vote des droits nouveaux pour les salariés du public comme du privé, pour les travailleurs indépendants à l'avenir précaire, pour les jeunes qui méritent mieux que l'apprentissage à vie, pour les femmes dont les salaires sont toujours largement en deçà de ceux de leurs collègues masculins.

Les menaces de la droite et de l'extrême droite pour empêcher ces changements ne sont pas mortes avec la défaite de Nicolas Sarkozy. Leurs candidats aux élections législatives doivent être partout battus, et il faut barrer la route à l'entrée du FN à l'Assemblée nationale. Partout où elle a eu cette possibilité en Europe, l'extrême droite a aggravé les reculs sociaux. Il n'en sera pas ainsi en France, le PCF et ses partenaires du Front de gauche s'y engagent.

laurentpierre.jpgCe soir, j'appelle les candidates et candidats du Front de gauche aux élections législatives à repartir partout au combat pour rassembler autour de ces objectifs l'ensemble des électrices et des électeurs qui ont permis la victoire à l'élection présidentielle.
J'appelle l'ensemble de ces électrices et électeurs, pour garantir le changement, à mettre les candidats du Front de gauche en tête de la gauche dans le maximum de circonscriptions, le 10 juin, et à en élire ensuite le plus grand nombre, le 17 juin prochain.

Pierre Laurent
Secrétaire national du Parti communiste français

01/05/2012

MAI DE LUTTE ET D’ESPOIR : PLUSIEURS CENTAINES DE MILLIERS DE MANIFESTANTS EN FRANCE

mai20121.jpgPlusieurs centaines de milliers de manifestants ont défilé ce premier mai dans près de 300 villes de France. A Paris ils étaient près de 200 000.

La mobilisation était 7 fois supérieure à celle de l'an passé selon les syndicats mais selon aussi les chiffres de la police.

L'intersyndicale (CFDT, CGT, FSU, Solidaires et Unsa) organisatrice de ces manifestations étaient en tête de ces défilés avec à Paris les présences de Bernard Thibault (CGT), François Chérèque (CFDT), Annick Coupé (Solidaires) Bernadette Groison (FSU) et Luc Berille (Unsa).

Les revendications syndicales mises en avant concernaient essentiellement l’emploi, les salaires, les garanties sociales particulièrement mises en cause par Nicolas Sarkozy et son gouvernement.

mai20123.jpgDerrière le carré de tête, des salariés de l'usine PSA d'Aulnay, menacée de fermeture, étaient venus manifester en nombre et en famille.

Comme il est de tradition le premier mai de nombreuses associations féminines, de lutte pour les sans papier, ou internationales s’étaient jointes aux cortèges.

Cette année, à quelques jours du deuxième tour de l’élection présidentielle la présence des militants des partis de gauche était importante.

Le Front de Gauche était représenté notamment par Jean Luc Mélenchon, Clémentine Autain, Marie George Buffet, et le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent.

premier mai,front de gauche,cgt,pcf,mélenchon,thibaultLe matin dans de nombreux villages et villes de France les militants communistes étaient présents pour vendre le traditionnel muguet « rouge » et également engager le débat pour un vote à gauche dimanche et se débarrasser du président des riches. L’accueil a été particulièrement favorable.

19/04/2012

Henin-Beaumont contre le Front national , retourner au charbon, inauguration du nouveau siège du Pcf

front de gauche, fn, jean-luc mélenchon, présidentielle 2012, front de gauche info, henin-beaumont, Entre février et aujourd’hui, quelque chose a bougé à Hénin-Beaumont. La dynamique du Front de gauche vient bousculer le FN qui jusqu’ici paradait et pérorait. Désormais, un air de résistance flotte sur la ville.

Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), envoyée spéciale. «BHB ! » Bienvenue à Hénin-Beaumont, lance en riant Abdel Baraka, enfant d’une nombreuse fratrie, enfant de mineur grandi dans les corons. Abdel est animateur, comédien, touche-à-tout et, surtout, inquiet d’avoir vu sa ville estampillée un jour Front national. Un premier temps assommé, sonné, groggy, il a retroussé les manches pour « retourner au charbon », comme il dit.

Ce jour-là, sur la place du marché, un faible rayon de soleil ne nous réchauffe pas de la froidure de ce mois de février. La campagne présidentielle n’est pas encore parvenue jusqu’ici. C’est jour de marché. Rien de particulier. Soudain, débarquent des équipes de France 3, de M6, dépêchées pour recueillir des réactions suite à une énième polémique entre le maire de la ville et… Marine Le Pen. « On a l’impression que les journalistes viennent à Hénin comme on va au zoo », lâche Abdel, mi-amusé, mi-curieux. Pour se réchauffer, direction la Friterie Gonzalez. Marie-Françoise, la patronne, est une figure de la vie locale, pas une star, non, juste une femme qui ne s’est jamais résignée face à l’adversité. Fille d’immigrés espagnols républicains, elle porte sur la situation de sa ville un regard lucide et pertinent. En deux temps, trois mouvements, elle brosse un tableau de la vie politique locale édifiant. La mainmise totale du Parti socialiste sur la ville, qu’il dirige depuis 1947, clientélisme et corruption à tous les étages... Tout cela a fini par gangrener la vie politique. « Les gens se sont sentis abandonnés, humiliés, poursuit-elle. Pour le FN, ce fut une aubaine et ils ont su s’engouffrer dans la brèche. » Pour Chantal Lamarre, sociologue et directrice de la scène nationale de Loos-en-Gohelle dans le bassin minier, « la paupérisation s’accélère et ça durcit les clivages. On croise la souffrance, l’humiliation d’avoir été mineur, ouvrier… et de ne plus être. Alors les gens s’accrochent à des explications simplistes pour mettre des mots sur cette souffrance. Les délocalisations dans le bassin ont été vécues comme une double peine. Un ouvrier perd non seulement son emploi mais aussi son métier ».

Retour chez Mme Gonzalez : « J’ai vu le tissu social se désagréger. Quand tu es au chômage, tu es tout seul. Le FN a bien calculé son coup. Nous n’avons rien vu venir. Mais ici, les gens sont plus fâchés que fachos. » Alors quand elle entend sur France Culture que « le citoyen lambda qui vote FN est prolo et habite Hénin-Beaumont », son sang ne fait qu’un tour. « Dans le bassin minier, on a souffert des fermetures à tour de bras. Le coup le plus dur fut celle de Metaleurop. Le jour le plus triste, ce fut le lendemain des élections européennes : tout Hénin-Beaumont était recouvert d’affiches de Le Pen… »

Alors microclimat ou laboratoire national selon les vœux de la candidate du FN ? « Le FN a progressé là où l’industrie a foutu le camp, explique Hervé Poly, responsable communiste du département et candidat aux législatives sur Hénin-Beaumont. Quand le FN a décidé de faire main basse sur la ville, il a concentré là tout son appareil militant. Une quarantaine de frontistes venus d’ailleurs ont arpenté la ville. Mais très vite, le FN a dû faire appel à des sociétés ou payer des chômeurs pour distribuer ses tracts. C’est un colosse aux pieds d’argile. » Quid de cette antienne répétée sur tous les tons à propos du glissement de l’électorat communiste vers l’extrême droite ? « En 1995, la droite à Hénin-Beaumont faisait 20 %. En 2001, 10%. En 2008, 5%, calcule Hervé Poly. Le FN a littéralement siphonné l’électorat de droite. Qu’une partie du vote ouvrier se soit tournée vers le FN, c’est un fait. Mais de là à dire que c’est l’électorat communiste… » Pour Caroline Troy, adjointe au maire (MRC) dans l’actuelle municipalité, l’électorat FN provient en partie « d’anciens électeurs socialistes qui n’en pouvaient plus de la corruption, de l’augmentation des impôts locaux (+ 85%), du bradage des terres agricoles pour édifier des centres commerciaux à perte de vue. Soudain, ils ne reconnaissaient plus leur ville ».

Quelques semaines ont passé. Retour à Hénin, dimanche dernier. Ce jour-là, la candidate frontiste tient meeting à l’espace François-Mitterrand. Mille cinq cents personnes, pour un meeting national dans ce que d’aucuns qualifient un peu trop facilement de « fief » de Marine Le Pen, ça ne fait pas lourd. Dans l’assistance, des familles, quelques bourgeois propres sur eux en loden ou veste de chasse venus de Douai, quelques jeunes aux cheveux ras… Majoritairement très mâle, la salle agite sagement des drapeaux bleu-blanc-rouge. J’ai croisé Jean-Marc, ouvrier, cinquante ans, on lui en donne dix de plus ; Malika, quarante-trois ans, gardienne ; Quentin, vingt ans, ouvrier-boulanger. Ils sont perdus, en veulent aux immigrés qui viennent soit « leur piquer leur travail », soit « nuire à ceux qui sont déjà là ». Quant à Dany, jeune homme fringant, vingt-sept ans, entrepreneur, il fustige « l’insécurité, l’immigration » et pense « comme Marine, qu’il faut se débarrasser des syndicats ». Quinze minutes de discours, plus d’une heure de questions-réponses triées sur le volet à la manière des Grosses Têtes : « Question de Louise, chante l’animateur au micro : mon fils s’est fait agresser par une bande de lâches d’origine immigrée. Que comptez-vous faire contre l’insécurité ? »

 La ficelle est si grosse que même les plus convaincus s’en étranglent de rire. École, hôpitaux, retraites, prix de l’essence, handicap, corruption, délocalisations et toujours une seule et même réponse : l’immigration, source de tous les maux. Sourire carnassier, le discours de la candidate est rodé qui maintient son auditoire dans l’asservissement, la peur, la frustration. Besoin de respirer un grand bol d’air. On retrouve Marie-Françoise Gonzalez.

Elle a moins le moral dans les chaussettes que lors de notre première rencontre. « Je suis contente que Mélenchon en soit là, je ne vois que le Front de gauche pour mettre KO Marine Le Pen et je souhaite que cette dynamique se poursuive aux législatives et aux municipales. » Marie-Françoise s’est rendue en famille au meeting de Lille et en est repartie « boostée ! ». « Il rassemble une gauche qui ne savait même plus pourquoi elle devait exister. Il fait appel à l’intelligence des plus humbles.

Le FN a pourri la vie politique alors on votait par défaut mais là… Restons unis contre le Front de la connerie ! », plaisante-t-elle. Non loin de sa Friterie, à côté de l’hôtel de ville, le local flambant neuf du Parti communiste. David Noël, enseignant, secrétaire de section, est fier de me le faire visiter. Sur la façade, « l’Humain d’abord ».

 Tout un symbole. Depuis 2009, le seul local politique était celui du FN, légèrement camouflé au premier étage d’une maison du centre-ville. « Hénin-Beaumont n’est pas le fief du FN. C’est devenu insupportable de s’entendre dire ça. Notre objectif, c’est d’avoir un local ouvert aux habitants de la ville avec des permanences pour accueillir les gens, parler, les aider, les écouter. » Inauguré hier en présence de Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, il portera le nom de Nestor Caloone, brigadiste en Espagne, l’un des chefs de la Résistance dans le bassin minier, interné, maire communiste d’Hénin-Beaumont de 1945 à 1947. À la Libération…

Marie-José Sirach pour l'Humanité


Reportage JT France 3 17-04-12 par PCF62