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02/01/2013

Après la taxe à 75%, le revenu maximum de 360.000 euros par an?

salaires, pouvoir d'achat, parti socialiste, front de gauche, jean-luc mélenchon, impôts, François Hollande, jean-marc ayrault, fiscalité, présidentielle 2012, isf, conseil constitutionnel, politique budgétaire, La taxation exceptionnelle à 75% sur les revenus supérieurs à 1 million d'euros a été retoquée samedi par le Conseil constitutionnel. Reste celle du Front de gauche émise lors de la campagne présidentielle: instaurer un revenu maximum de 360.000 euros par an. Petit rappel des faits de la campagne présidentielle 2012.

La mesure fiscale phare du candidat Hollande retoquée, celle du Front de gauche tient toujours. Le 27 février 2012, lorsque François Hollande annonce pour la première fois sur TF1 "qu'au-dessus d'un million d'euros par mois, le taux d'imposition devrait être de 75%. Ce n'est pas possible d'avoir ces niveaux de rémunération", le candidat socialiste tente de reprendre la main alors que les propositions fiscales du Front de gauche commencent à faire mouche au moment où la question de l'évasion fiscale est déjà d'actualité.

20 fois le salaire médian

En janvier, les mesures prônées dans l'Humain d'abord ont déjà été détaillées. « Suppression du bouclier fiscal, augmentation de l’ISF et de l’impôt sur les revenus du capital, taxation des revenus financiers des entreprises, mise en place du principe de modulation de l’impôt sur les sociétés et du taux des cotisations sociales patronales en fonction des objectifs d’emploi, de formation et de salaires de l’entreprise, suppression des exonérations de cotisations patronales qui ont montré leur inefficacité » font partie des priorités immédiates du Front de gauche, note l'Humanité du 27 janvier 2012.

Pour plus de justice sociale, une mesure phare est envisagée : l’instauration, par la fiscalité, d’un « revenu maximum fixé à 360 000 euros par an », équivalent à 20 fois le salaire médian. Le candidat du Front de gauche à la présidentielle Jean-Luc Mélenchon lance la popularise en lançant "au dessus de 300.000 euros, je prends tout".

Nouvelle imposition sur le revenu

Cette mesure remplit les mêmes objectifs de la taxation à 75%: à savoir taxer les super-riches. Mais là où la mesure fiscale du gouvernement visait de 1000 à 2000 personnes, celle du Front de gauche élargit l'objectif à 0,05 % des contribuables, soit 15 000 ultra-riches.

Couplée à la "création de 9 nouvelles tranches progressives du taux supérieur actuel de 40 % jusqu'à 100 %, soit un impôt à 14 tranches comme en 1981", ce revenu maximum ne pénaliserait en outre pas l'économie productive, mais bien la spéculation. Car comme le notait lors de la présidentielle le blog de Jean-Luc Mélenchon:

  1. le revenu moyen des 3 millions de chefs d’entreprise du pays est de 40 000 euros annuels
  2. le revenu moyen des patrons d'entreprises entre 50 et 100 salariés est de 110 000 euros annuels, donc nettement en dessous du plafond de 360 000 euros proposé pour la taxation à 100 %."

L'argumentaire pointe des précédents historiques:

  • "jusqu'en 1986, le taux supérieur était à 65 % (avec 14 tranches contre 5 aujourd'hui) et il dépassait même les 90 % sous la IIIème République"
  • "aux USA Roosevelt avait porté le taux supérieur à 91 % et il est resté à 70 % jusqu'en 1980"
  • "un revenu maximum a été instauré dés la révolution française dans le décret du 4 août 1789 qui, en abolissant les privilèges, plafonnait à 3 000 livres annuelles les revenus tirés de rentes"

25/09/2012

TRAITE BUDGETAIRE : Jérôme Guedj,« Un remède qui tue le malade »

guedjmar.jpgJEROME GUEDJ EST DEPUTE SOCIALISTE DE L'ESSONNE, ET PRESIDENT DU CONSEIL GENERAL DE CE DEPARTEMENT

Quelle appréciation portez-vous 
sur le pacte budgétaire européen ?

Jérôme Guedj. On nous explique que toutes les difficultés européennes viennent des dettes souveraines des États, de leur endettement et de leur déficit excessif. En gros, 
ce serait la faute aux États et aux seuls États. Ce serait 
la faute aux politiques publiques, aux investissements qu’ils font, aux services publics qu’ils mettent en œuvre. Ce traité fait l’impasse sur tout un tas de sujets : 
la question d’une politique monétaire au service 
de la croissance, donc des missions de la Banque centrale européenne, le rôle des marchés financiers, 
la spéculation financière… Dans le traité, il n’y a pas 
tout ça. François Hollande a obtenu, dans les conclusions du sommet européen, la supervision bancaire, la taxe 
sur les transactions financières ou les fonds européens au service de la croissance. C’est très bien, mais 
ce n’est pas dans le traité.

Le contenu de ce volet sur la croissance n’est-il pas justement contredit par le traité lui-même ?

Jérôme Guedj. Je suis pour le sérieux budgétaire, mais dans un pragmatisme de gauche, en tenant compte de la situation du pays. Je ne veux pas que le remède tue le malade. Or, ce traité est en effet presque contraire à ce que l’on dit vouloir faire par ailleurs.
Par exemple, si on lance des investissements, cela nécessite des services publics en état de marche pour répondre aux besoins que cela suscite. Mais ceux-ci vont être bridés par la règle des déficits structurels, limités à 0,5 % du PIB.
 Il y a donc une contradiction. Le problème est posé non seulement par des députés PS, mais aussi par des économistes éminents qui ne sont pas les plus virulents, qui ne sont pas que des « économistes atterrés », et qui s’interrogent sur un rigorisme budgétaire exagéré quand on se trouve dans une situation de récession.
Assainir les finances publiques peut être un objectif légitime, mais si cela se fait au détriment du soutien au pouvoir d’achat, de la lutte contre le chômage et du maintien des services publics, eh bien… on meurt guéri. C’est pourquoi je voterai non à ce traité.

Entretien réalisé par M. S. pour l'Humanité

Photo : Jerôme Guedj avec Marjaulaine Rauze Vice-Présidente communiste du conseil général de l'Essonne

02/07/2012

BRIGNOLES : LE FN BATTU, LE COMMUNISTE ELU, UNE VICTOIRE HAUTEMENT SYMBOLIQUE !

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Pierre Laurent et Harlem Désir ont fait part de leur satisfaction après l’élection, ce dimanche, du maire communiste de Brignoles au second tour de l’élection cantonale partielle qui l’opposait au candidat FN Jean-Paul Dispard.

Le Secrétaire National du Parti Communiste voit dans la victoire de Claude Gilardo face au candidat frontiste ce dimanche 1er juillet « #HYPERLINK "http://www.humanite.fr/fil-rouge/election-de-claude-gilardo-dans-le-var--symbole-de-la-lutte-contre-le-fn-pierre-laurent"un symbole de la lutte contre le FN » et la preuve que, face au danger que représente l’extrême droite, « l’union de toutes les forces de la gauche est la garantie de la victoire ». Une « victoire des républicains » dont s’est également réjoui le numéro deux du PS, Harlem Désir, qui a félicité « chaleureusement » le nouveau conseiller général.

Le candidat du Front de Gauche a remporté de 13 voix son duel face à Jean-Paul Dispard, dont l’élection en 2011 avait été invalidée pour « irrégularités ». Il était arrivé en tête au premier tour avec 40% des suffrages contre 34.9% pour le candidat du Front National, et bénéficiait du soutien de l’ensemble de la gauche mais pas de celui de l’UMP. Aux dernières législatives pourtant, socialistes et communistes avaient appelé à voter UMP pour faire barrage au FN, mais la droite a décidé une fois de plus d’appliquer dans le Var la règle du « ni-ni », et a refusé tout désistement républicain.

Une « attitude détestable » qui « en dit long sur les passerelles désormais bien visibles entre l’UMP et le FN », estime Pierre Laurent, qui célèbre donc la « très belle victoire » de Claude Gilardo malgré la persistance de l’UMP à refuser toute différenciation entre extrême gauche et extrême droite. Harlem Désir qualifie quant à lui d’« irresponsable » ce « manque de courage » du parti dirigé par Jean-François Copé.

Article publié par l’Humanité

 

Faire barrage à l'extrême droite»

ump, pcf, pierre laurent, parti socialiste, front de gauche, fn, jean-françois cope, var, brignoles, Harlem Désir, Dimanche dernier, Gilardo qui contrairement à 2011 avait rassemblé toute la gauche, est arrivé en tête avec 39,6% des suffrages, devant Dispard qui totalisait 34,9%.

La candidate UMP, Annie Giusti, n'a pas pu se maintenir au second tour malgré un score de 25,4%, en raison du très faible niveau de participation qui ne lui a pas permis d'atteindre la barre des 12,5% des inscrits. Le vote de deuxième tour de ces électeurs était donc la clé de ce dimanche.

Un enjeu incertain puisque Giusti s'est refusée à toute consigne de vote. «Les votes extrêmes n'ont pas de place dans un débat démocratique. Je ne peux appeler à voter ni pour l'extrême gauche, ni pour l'extrême droite», a-t-elle expliqué.

Devant cette situation, Harlem Désir, le numéro deux du PS, est venu, la semaine dernière, soutenir le candidat de gauche. Il a appelé les électeurs de droite à «faire barrage à l'extrême droite dans le canton de Brignoles».

Il n'était pas sûr qu'il soit entendu sur ces terres favorables à la droite où 58,06% des électeurs avaient voté pour Nicolas Sarkozy lors de l'élection présidentielle et à 60,54% pour l'UMP Josette Pons lors des législatives. Dispard espérait un bon report des voix sur lui: «Les électeurs UMP ne veulent plus d'un maire communiste et Gilardo a fait le plein des voix de gauche au premier tour».

Article publié par le Figaro

14/12/2008

RETOUR DU CONGRES DU PCF

 TEMOIGNAGE DE JEAN LUC MELANCHON PUBLIE SUR SON SITE WEB

buffmel.jpgJe rentre du congrès du Parti Communiste. Il neigeait sur Paris. Je pensais à ce que j’ai vu. Pendant ce temps, le métro cahotait. Je faisais le bilan de la journée avec Eric Coquerel, le secrétaire national aux relations extérieures du Parti de Gauche. Autour de nous les gens parlaient des course de Noël! Bon. Faisons le bilan.

Tout ce que disent et discutent les communistes nous concerne, pour peu qu’on soit de gauche. Tout simplement parce que ce dont ils traitent c’est de la vie , la terrifiante crise qui s’avance, la politique pour changer l’ordre injuste des choses. Vu?

Ca n’a rien à voir avec leurs scores aux élections, le bilan de l’union soviétique et ainsi de suite. C’est de la pensée. Mais un chapitre particulier de leur discussion nous implique. Impliquer c’est plus fort que concerner. C’est le chapitre sur les élections européennes et la stratégie du PCF à ce propos.

Et les congressistees communistes ont délibéré. Incroyable Parti Communiste. Ils votent ligne à ligne (elles sont numérotées), page par page, amendement par amendement avec des boitiers de vote. Ca dure. Mais pas trop. Mais quand même. Un pour, un contre, pour chaque amendement! Donc il faut être patient. Il leur faut trois jours pour venir à bout de leur texte…Ca peut faire sourire. Moi ça me stupéfie.

Rien à voir avec l’incroyable foire qu’est un congrès socialiste où trois mille personnes parlent en même temps pendant que défilent à la tribune des rangées de camarades qui font des vocalises. J’ai terriblement pratiqué et aimé ça. Mais en voyant ces communistes, leur «ruches», leurs amendements et leurs votes ligne à ligne, j’étais pétrifié.

Comme par un retour au réel. A la pudeur après l’obscénité. Si j’étais encore membre du PS je courrai dire aux camarades ce que j’ai vu. «Camarades, vous êtes devenus fous! Un congrès appartient aux congressistes» Bon.

 Je perdrai mon temps, je le sais bien. Les socialistes se fichent totalement de leurs propres textes. Ils ne les lisent pas. Même quand ils les signent....

 Bon les communistes ont voté à plus de soixante dix pour cent en faveur de la ligne qui propose un Front de gauche aux élections. Ca c’est le fait politique du week end.

Mais comme ils sont plus forts en discussion qu’en médias, les communistes ont oublié de dire quel était l’objet de leur congrès. Quel en était le but ? Donc ils se sont mis à la merci du premier venu capables de fournir un sujet médiatique aux médias.

Suivez mon regard. Un bon sujet médiatique est: «le PC est mort, la preuve ce sont des communistes qui le disent». Et ainsi de suite.

 Gardons notre sang froid. Ca dure juste quelques heures. Puis revient la parole au terrain. Ca nous laisse une chance de nous faire entendre au contact. Juste pour dire qu’il existe enfin une alternative à la droite et aux sociaux démocrates libéraux.

Le front de gauche des communistes et du parti de gauche. Un front ouvert, bien sur. Incomplet, bien sur. Mais un Front. Il existe vraiment. C’est un point d’appui vital. Ca va fonctionner. Les rieurs vont changer de camp!