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04/07/2012

POUR LE FRONT DE GAUCHE LE GOUVERNEMENT A UNE OBLIGATION DE RESULTATS : DISCOURS D'ANDRE CHASSAIGNE !

chassaigne.jpgMonsieur le président, messieurs les ministres, chers collègues, lors des scrutins de ce printemps, les Français ont souhaité tourner la page de dix années de politique de droite.

Ils ont sanctionné une méthode de gouvernement brutale et inconséquente. Ils ont aussi exprimé leur défiance à l’égard d’une politique économique incapable de juguler la hausse du chômage et de relancer l’économie, une politique qui a aggravé les effets de la crise par la multiplication de mesures d’austérité. L’échec est patent et le bilan du dernier quinquennat calamiteux. (Applaudissements sur les bancs du groupe GDR.)

La Cour des comptes soulignait hier que la dette a augmenté ces cinq dernières années de près de 600 milliards d’euros, soit une hausse de plus de 40 %. La crise n’explique pas tout. Elle n’a pesé que pour un peu plus d’un tiers dans le déficit actuel. Le niveau des dépenses publiques n’est pas non plus en cause : leur part dans la richesse nationale n’a cessé de diminuer depuis quinze ans.

Les causes des difficultés sont à chercher ailleurs, dans les choix politiques désastreux opérés en matière budgétaire et fiscale : l’allégement de la fiscalité des plus fortunés, les quelque 172 milliards d’euros de niches fiscales et d’exemptions sociales accordées aux entreprises, notamment les plus grandes d’entre elles, sans la moindre contrepartie en matière d’emplois.

Indépendamment de la détérioration des comptes publics, faut-il rappeler que le chômage touche aujourd’hui près de cinq millions de nos concitoyens ? Faut-il rappeler que le nombre de personnes vivant sous le seuil de pauvreté a augmenté de plus de 20 % depuis 2002, parmi lesquelles un nombre croissant de travailleurs pauvres ? Faut-il rappeler aussi que les plans sociaux se multiplient, tandis que notre balance commerciale affiche un déficit de quelque 70 milliards d’euros ?

C’est donc bien d’urgence sociale et économique qu’il faut parler.

Aussi, ce que les Français attendent de nous, ce n’est pas que nous nous engagions dans la spirale de la rigueur, mais que nous œuvrions au contraire à la relance de l’activité, que nous nous émancipions des approches comptables pour bâtir les instruments d’une nouvelle donne économique et sociale. Ce qu’ils attendent, c’est que s’ouvrent des perspectives nouvelles, dans le souci de l’intérêt général et dans le respect des principes d’égalité et de justice.

Nous ne le dirons jamais assez : nous n’avons pas le droit de décevoir cette espérance de changement. Nous avons une obligation de résultat.

M. Marc Dolez. Très bien !

M. André Chassaigne. Nous formulons pour cela des propositions de nature à sortir le pays de la crise et à répondre aux attentes.

Parmi ces propositions figure, bien entendu, la réorientation promise de la politique européenne. À cet égard, les conclusions du sommet européen qui s’est tenu la semaine dernière ne sont guère encourageantes. Ce sommet a certes permis la mise en place du pacte de croissance que le chef de l’État appelait de ses vœux, mais sa portée est trop modeste. Ce paquet de quelque 120 milliards d’euros, niché en annexe des conclusions du Conseil européen, n’aura pas la force juridique du pacte budgétaire.

M. Marc Dolez. Absolument !

M. André Chassaigne. L’enveloppe, constituée pour moitié de fonds déjà votés, ne représente au total que 1 % du PIB européen. Cela ne suffira pas à exercer l’effet de levier attendu sur l’activité.

Cette maigre avancée se paie surtout de contreparties que nous jugeons dangereuses, disons même inacceptables. Le donnant-donnant conclu à Bruxelles laisse en l’état le fameux pacte budgétaire. Destiné avant tout à rassurer les marchés financiers, ce traité ne s’attaque à aucune des causes de la crise actuelle. Il en aggrave au contraire les conséquences en durcissant les politiques d’austérité et en consacrant la mise sous tutelle européenne des politiques économiques et budgétaires nationales.

M. Jean-Jacques Candelier. Il a raison !

M. André Chassaigne. D’ores et déjà, monsieur le Premier ministre, une grande partie de vos annonces d’aujourd’hui subiront le couperet de ce traité européen. (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe GDR.)

Nous n’avons, pour notre part, cessé de le dénoncer et continuerons à le faire. François Hollande avait lui-même souligné la nécessité de le renégocier afin de permettre à la Banque centrale européenne de financer directement les États et de mettre en place des instruments de coopération et de solidarité.

Ces propositions allaient dans le bon sens. Il est indispensable en effet que la BCE fasse usage de son pouvoir de création monétaire pour refinancer les besoins d’emprunt des États européens, développer les services publics, favoriser le développement social et la transition écologique.

Il n’est pas moins indispensable d’œuvrer à 1’harmonisation des normes sociales et fiscales, de mettre un terme à la concurrence fiscale et sociale qui détruit des centaines de milliers d’emplois et s’attaque, au nom de la compétitivité, au cœur de notre modèle social.

Vous venez de confirmer, monsieur le Premier ministre, la demande du Président de la République de faire ratifier rapidement par le Parlement le pacte budgétaire. Nous estimons quant à nous qu’il est indispensable que les citoyens soient consultés par référendum. Seul un débat démocratique avec une large participation populaire peut légitimement trancher sur la nécessité de nous conformer à un traité qui bafoue la souveraineté du peuple. La vraie question qu’une majorité de nos concitoyens se posent est de savoir quelle politique mettre en œuvre au plan national et européen pour éviter que les marchés n’imposent leur loi aux États. Le retour à l’équilibre budgétaire qui sert en ce moment à justifier dans l’Europe entière les politiques de réduction des dépenses publiques n’est qu’un leurre. On ne sortira pas de la spirale actuelle en enfonçant les économies dans la récession. Rien n’oblige, à part les exigences drastiques des marchés financiers, à revenir en quelques années à l’équilibre alors que nous vivons dans des situations de déficit depuis des dizaines d’années ! La sagesse commande au contraire de réviser ce calendrier, de se doter d’un plan à court terme pour réduire le déficit public, d’étaler le redressement et de le construire sur des bases saines. L’enjeu est de faire reposer ce redressement sur la croissance, l’investissement et l’emploi.

Vous avez dévoilé, monsieur le Premier ministre, quelques-unes des lignes directrices de votre future politique de rééquilibrage fiscal. Le relèvement de la tranche supérieure de l’impôt sur le revenu, le rétablissement du barème de l’ISF, la disparition du dispositif d’exonération des charges sociales sur les heures supplémentaires pour les entreprises de plus de vingt salariés, l’imposition des revenus du capital au même niveau que ceux du travail, l’instauration d’une taxe de 3 % sur les dividendes distribués aux actionnaires, autant de mesures qui vont dans le bon sens, comme la lutte contre la fraude et l’évasion fiscale.

Mais il est essentiel d’engager une réforme encore plus profonde et globale de la fiscalité, afin de la rendre plus redistributrice, plus juste et plus efficace économiquement. Nous devons renverser la logique actuelle, rétablir la progressivité de l’impôt sur le revenu par une refonte du barème, réduire l’influence des impôts proportionnels comme la TVA, impôt injuste par excellence, supprimer la TVA sur les produits de première nécessité, faire cesser ce scandale qui veut que 80 % des revenus du capital échappent aujourd’hui à l’impôt sur le revenu.

Nous nous réjouissons de l’annonce de la suppression de la TVA dite sociale, qui n’avait d’autre but que de permettre aux entreprises de se défausser de leur part de la solidarité nationale. Mais en ce domaine aussi, nous devons être porteurs d’une autre ambition. Les allègements de cotisations sociales atteignent aujourd’hui 30 milliards. La Cour des comptes estime que les trois quarts de ces allégements ne bénéficient pas à l’emploi. Nous devons en tirer les conséquences. Ce qui coûte à l’économie, ce qui plombe les comptes sociaux, ce n’est pas le coût du travail, c’est la part croissante de la richesse produite versée en intérêts et dividendes.

M. Jean-Jacques Candelier. Tout à fait !

M. André Chassaigne. En quinze ans, la part des dividendes dans la valeur ajoutée des entreprises est passée de 24 à 36 %. C’est la preuve qu’existe en France non pas un problème de coûts salariaux, mais un problème de coûts financiers. Comme le rappelait récemment l’économiste Jean-Marie Harribey, un sixième de la rémunération du capital suffirait aujourd’hui à couvrir les besoins de financement de la sécurité sociale !

Pour redresser nos comptes publics et sociaux, l’exigence est de mettre un terme à cette confiscation de la richesse nationale. Pourquoi ne pas moduler l’impôt des entreprises selon qu’elles investissent et créent des emplois ou bien versent des dividendes ? Pourquoi ne pas plafonner les salaires des dirigeants d’entreprises comme des opérateurs de marché ? Il ne s’agit pas simplement de moraliser le capitalisme, mais aussi de promouvoir une autre répartition des richesses entre capital et travail.

Nous avons conscience que la mise en œuvre d’une fiscalité plus juste et plus efficace ne suffira pas à résorber le déficit. Mais nous ne croyons pas aux vertus de la baisse des dépenses. Dans votre lettre de cadrage aux ministres, monsieur le Premier ministre, vous recommandez de stabiliser en valeur les dépenses de personnel. La Cour des comptes recommande, quant à elle, de faire reposer cette stabilité sur la réduction de 30 000 postes et sur le gel du point d’indice. Je le dis tranquillement : après l’annonce d’une hausse minimaliste du SMIC, c’est une seconde très mauvaise nouvelle. Comment en effet prétendre relancer la croissance en en éteignant tous les moteurs possibles ? Où sont les perspectives, sans hausse des salaires, sans investissement public, sans mobilisation du crédit bancaire, sans relance de l’emploi industriel ?

À l’instar des économistes Paul Krugman et Richard Layard, qui ont publié dans le Financial Times un manifeste pour le « retour à la raison économique », nous pensons que d’autres choix sont possibles. Renégocier, nous l’avons dit, le pacte budgétaire européen, remettre la main sur les leviers du secteur bancaire par la création d’un pôle public bancaire et financier pour mobiliser l’argent nécessaire, engager une réforme fiscale très profonde.

Face à la multiplication des plans sociaux – ne serait-ce que PSA, 10 000 emplois directs et indirects ! – face à l’érosion continue du pouvoir d’achat des Français, face à la détresse et aux espoirs de millions de nos concitoyens, nous ne pouvons nous satisfaire de demi-mesures. Vous ne pouvez pas prendre le risque de la rigueur, car ce n’est pas en recyclant les politiques conduites par nos adversaires que nous sortirons le pays de l’ornière.

J’évoquais à l’instant le SMIC. Permettez-moi de formuler des vœux à quelques jours de la conférence sociale. Nous souhaitons que le Gouvernement ne ferme pas la porte aux revendications exprimées par les partenaires sociaux. Que cette conférence ne se résume pas à l’élaboration d’un simple agenda social, mais débouche très rapidement sur des engagements concrets, notamment en matière de réduction des inégalités.

La première des exigences, d’ordre constitutionnel, est de rendre effective l’égalité salariale entre hommes et femmes – vous en avez parlé, monsieur le Premier ministre. Une autre porte sur le SMIC, et avec lui l’ensemble des rémunérations – vous êtes un peu plus discret sur ce point. Après plus d’une décennie de stagnation et de recul du pouvoir d’achat, il est temps de nous attaquer au mode de revalorisation des revenus du travail. Il est temps de pénaliser les entreprises qui privilégient l’emploi précaire à l’origine du développement de la pauvreté laborieuse, et d’interdire les licenciements boursiers et la rupture conventionnelle. Il est temps d’augmenter des minima sociaux et de proroger les droits des chômeurs en fin de droits. Et il est temps de revenir à la retraite à 60 ans pour tous !

Sur le terrain social, les chantiers, on le voit, sont nombreux. Il en est de même sur le terrain de la protection sociale. Il nous faut ainsi avancer sur la question, de plus en plus préoccupante, des inégalités d’accès aux soins dans toute sa diversité : désertification médicale, taux de remboursement, suppression des franchises médicales, interdiction des dépassements d’honoraires…

Notre inquiétude porte également sur la mise en concurrence des territoires, qui s’est fortement accrue durant ces dix années de politiques libérales. La RGPP menace les emplois et les budgets de nos collectivités. Le gel des dotations, s’il devait se poursuivre, ne permettrait pas à nos territoires ruraux et quartiers populaires de relever la tête. Dix années de démantèlement des services publics locaux ont accentué les disparités en matière de transport, de logement, d’emploi, d’accès aux soins. Partout a été organisé le recul de la République pour laisser la place au marché et donc aux profits.

Pour faire vivre nos territoires et enclencher une nouvelle dynamique, la suppression du conseiller territorial, si elle est indispensable, ne saurait suffire. C’est la relocalisation de la production et de l’investissement public qui viendra à bout des crises qui touchent nos agriculteurs comme notre industrie, nos quartiers comme nos villages. Sur ce chantier, des convergences sont possibles pour les différentes composantes de la majorité de gauche. Les députés que je représente entendent promouvoir une ligne d’audace et de volontarisme.

Parmi ces combats que nous pouvons mener de front, dans la diversité de nos objectifs et de nos ambitions, d’autres propositions communes sont apparues au cours de ces derniers mois. Je voudrais d’abord citer la suppression des tribunaux correctionnels pour mineurs, promise par la garde des sceaux et très attendue par les magistrats. La suppression du mot « race » de notre Constitution, que nous demandons depuis la XIIe législature, peut être concrétisée rapidement, tout comme l’ouverture du mariage à tous les couples ou encore celle du droit de vote aux étrangers.

En développant nos priorités avec une approche que nous voulons dynamique au cœur de la gauche, nous nous posons en constructeurs du changement tant attendu, en force de proposition. Parce que nous voulons que la gauche réussisse – nous le voulons vraiment ! Avec des résultats concrets qui puissent changer la vie du plus grand nombre.

Mais nous craignons vraiment que vos orientations, monsieur le Premier ministre, ne conduisent à l’opposé du résultat escompté. Nous le craignons d’autant plus que vous ne desserrez pas l’étau de la contrainte extérieure.

Voilà pourquoi les députés Front de gauche s’abstiendront aujourd’hui sur ce vote de confiance. (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe GDR.)

Quant aux députés d’outre-mer qui constituent avec nous le groupe de la Gauche démocrate et républicaine, ils assumeront leur pleine liberté de vote, en toute autonomie, comme c’est la règle dans notre groupe parlementaire. Aucun d’eux ne mêlera sa voix à celle de la droite, attachés qu’ils sont tous les cinq à la réussite du changement. (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe SRC.)

Car réussir le changement n’est-il pas une volonté partagée de tous les vrais progressistes de cette assemblée ?

(Applaudissements sur les bancs du groupe GDR.)


Intervention d'André Chassaigne - Discours de... par andrechassaigne

02/07/2012

BRIGNOLES : LE FN BATTU, LE COMMUNISTE ELU, UNE VICTOIRE HAUTEMENT SYMBOLIQUE !

ump, pcf, pierre laurent, parti socialiste, front de gauche, fn, jean-françois cope, var, brignoles, Harlem Désir,

Pierre Laurent et Harlem Désir ont fait part de leur satisfaction après l’élection, ce dimanche, du maire communiste de Brignoles au second tour de l’élection cantonale partielle qui l’opposait au candidat FN Jean-Paul Dispard.

Le Secrétaire National du Parti Communiste voit dans la victoire de Claude Gilardo face au candidat frontiste ce dimanche 1er juillet « #HYPERLINK "http://www.humanite.fr/fil-rouge/election-de-claude-gilardo-dans-le-var--symbole-de-la-lutte-contre-le-fn-pierre-laurent"un symbole de la lutte contre le FN » et la preuve que, face au danger que représente l’extrême droite, « l’union de toutes les forces de la gauche est la garantie de la victoire ». Une « victoire des républicains » dont s’est également réjoui le numéro deux du PS, Harlem Désir, qui a félicité « chaleureusement » le nouveau conseiller général.

Le candidat du Front de Gauche a remporté de 13 voix son duel face à Jean-Paul Dispard, dont l’élection en 2011 avait été invalidée pour « irrégularités ». Il était arrivé en tête au premier tour avec 40% des suffrages contre 34.9% pour le candidat du Front National, et bénéficiait du soutien de l’ensemble de la gauche mais pas de celui de l’UMP. Aux dernières législatives pourtant, socialistes et communistes avaient appelé à voter UMP pour faire barrage au FN, mais la droite a décidé une fois de plus d’appliquer dans le Var la règle du « ni-ni », et a refusé tout désistement républicain.

Une « attitude détestable » qui « en dit long sur les passerelles désormais bien visibles entre l’UMP et le FN », estime Pierre Laurent, qui célèbre donc la « très belle victoire » de Claude Gilardo malgré la persistance de l’UMP à refuser toute différenciation entre extrême gauche et extrême droite. Harlem Désir qualifie quant à lui d’« irresponsable » ce « manque de courage » du parti dirigé par Jean-François Copé.

Article publié par l’Humanité

 

Faire barrage à l'extrême droite»

ump, pcf, pierre laurent, parti socialiste, front de gauche, fn, jean-françois cope, var, brignoles, Harlem Désir, Dimanche dernier, Gilardo qui contrairement à 2011 avait rassemblé toute la gauche, est arrivé en tête avec 39,6% des suffrages, devant Dispard qui totalisait 34,9%.

La candidate UMP, Annie Giusti, n'a pas pu se maintenir au second tour malgré un score de 25,4%, en raison du très faible niveau de participation qui ne lui a pas permis d'atteindre la barre des 12,5% des inscrits. Le vote de deuxième tour de ces électeurs était donc la clé de ce dimanche.

Un enjeu incertain puisque Giusti s'est refusée à toute consigne de vote. «Les votes extrêmes n'ont pas de place dans un débat démocratique. Je ne peux appeler à voter ni pour l'extrême gauche, ni pour l'extrême droite», a-t-elle expliqué.

Devant cette situation, Harlem Désir, le numéro deux du PS, est venu, la semaine dernière, soutenir le candidat de gauche. Il a appelé les électeurs de droite à «faire barrage à l'extrême droite dans le canton de Brignoles».

Il n'était pas sûr qu'il soit entendu sur ces terres favorables à la droite où 58,06% des électeurs avaient voté pour Nicolas Sarkozy lors de l'élection présidentielle et à 60,54% pour l'UMP Josette Pons lors des législatives. Dispard espérait un bon report des voix sur lui: «Les électeurs UMP ne veulent plus d'un maire communiste et Gilardo a fait le plein des voix de gauche au premier tour».

Article publié par le Figaro

01/07/2012

LE GRAND STADE DE RUGBY DANS L’ESSONNE : DU REVE A LA REALITE

grandstade2.jpgCommuniqué du groupe des élus communistes d’Evry

La fédération française de rugby a officiellement choisi la candidature de l'agglomération Evry Centre Essonne pour l'implantation de son futur grand stade prévu pour 2017 (1).

Le coût du projet est à ce jour estimé à 600 millions d'euros (2) pour la FFR (200 M€ de fonds propres, 400 M€ d'emprunt), soit deux fois le coût initial de l‘hôpital Sud Francilien construit à Corbeil.

Il sera entièrement financé sur fonds privés.

L'étendue du site où se construira ce stade est situé à Ris Orangis sur un ancien hippodrome désaffecté et couvrant 133 hectares.

Cette candidature est née d’une volonté commune portée par le conseil général de l’Essonne et la communauté d’agglomération d’Evry centre soutenue par l’ensemble des communes de cette région.

Pour les élus communistes d’Evry il s’agit d’une très bonne nouvelle pour l’économie de notre région, pour l’emploi et pour le développement du sport.

Nous tenons à cette occasion à féliciter particulièrement le personnel de la communauté d’agglomération et du conseil général qui depuis des mois ont préparé avec sérieux et efficacité ce projet considérable qui a été retenu avec succès.

Les élus communistes suivront avec attention l’avancée de ce projet qui est passé du rêve à la réalité.

Evry, le 29 juin 2012

evrypcfelus.jpgChristian Pigaglio, président du groupe des élus communistes, conseiller communautaire de l’agglomération d’Evry Centre

Claudette Chaduteau, Diaz Diego, Elise Yagmur élus de la ville d’Evry

(1) - La FFR entend créer aussi un «lieu de vie» avec la création d'un «pôle d'excellence et d'innovation dans l'économie du sport» comprenant commerces, laboratoires de recherche et fabrication d'équipements sportifs.

(2) - A cette somme doit s’ajouter 90 M€ pour mettre le réseau routier aux normes (plus 30 M€ pour une passerelle de 900 m au-dessus de l'A6).

12:26 Publié dans ELUS COMMUNISTES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : grand stade, pcf, élus, evry, rugby | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

25/06/2012

UN GROUPE FRONT DE GAUCHE A L'ASSEMBLEE NATIONALE

aassemblenationale.jpg

Le groupe de la Gauche démocrate et républicaine (GDR) portera la voix du Front de gauche et des députés ultramarins dans la nouvelle Assemblée nationale.

Comme sous la précédente législature, il s’agira d’un groupe technique constitué de deux composantes autonomes: celle du Front de gauche et celle des Ultramarins. Il sera présidé par André Chassaigne."

Ce groupe est donc composé des dix députés du Front de gauche: François Asensi (Seine-Saint-Denis), Alain Bocquet (Nord), Marie-George Buffet (Seine-Saint-Denis), Jean-Jacques Candelier (Nord), Patrice Carvalho (Oise), Gaby Charroux (Bouches-du-Rhône), André Chassaigne (Puy-de-Dôme), Marc Dolez (Nord), Jacqueline Fraysse (Hauts-de-Seine), Nicolas Sansu (Cher). Cinq députés ultramarins les rejoignent: Huguette Bello (La Réunion), Alfred Marie-Jeanne (Martinique), Jean- Philippe Nilor (Martinique), Gabriel Serville (Guyanne), Bruno Nestor Azerot (Martinique).

chassaigne2.jpgPour André Chassaigne, l’existence, dès le début de cette nouvelle législature, d’un tel groupe est vital, car « il y aura des textes importants dès le mois de juillet » sur les questions sociales comme budgétaires, et « nous voulons les faire évoluer, les muscler. Il nous faut être opérationnels », poursuit-il. Chose impossible si les députés Front de gauche sont sans groupe et siègent donc comme non-inscrits car, alors, leur temps de parole serait plus que limité.

André Chassaigne a précisé ce que sera l’attitude des députés du Front de gauche dans cette nouvelle majorité. « Nous ne nous considérons pas comme des opposants de gauche, on ne va pas passer notre temps à dégoupiller des grenades dans les jambes des ministres de ce gouvernement », affirme-t-il d’emblée.

« Considérant que la réussite du changement, donc de la gauche, est conditionnée par la mise en œuvre de réformes courageuses, par le refus de l’austérité », l’action des députés Front de gauche « sera constructive avec la volonté de déplacer le centre de gravité vers la gauche ». Ni « opposition stérile » ni « repli idéologique », mais démarche « constructive faite d’amendements pour améliorer tout ce qui peut l’être, et de propositions législatives ».

24/06/2012

Pierre Laurent : "Le PCF n'a pas besoin d'un sauveur" Entretien

laurent001.jpgPourquoi n'y aura-t-il pas de ministres communistes au gouvernement ?

Nous avons clairement dit que la prise en compte de nos propositions était un des critères de notre éventuelle entrée au gouvernement. Or, il y a eu une fin de non-recevoir à ces appels, qui m'a été répétée dimanche soir par le Premier ministre. Nous le regrettons, et nous allons donc peser sur la politique gouvernementale, en continuant à travailler avec les forces sociales et citoyennes que nous avons mobilisé durant la campagne.

Le Front de gauche avait 19 députés, il n'en a plus que 10. Cela remet-il en cause sa stratégie ?

Non. nous avons progressé en voix et en pourcentage dans l'élection présidentielle et dans les législatives, mais nous avons moins de députés. Cela révèle une anomalie démocratique très grave : la présidentialisation favorise le bipartisme. Nous sommes pénalisés, mais notre influence dans le pays n'est pas diminuée pour autant.

En février, François Hollande affirmait qu'"il n'y a plus de communistes en France. Ou plus beaucoup"...

Quand on a fait 4 millions de voix à l'élection présidentielle et quasiment 2 millions aux législatives, c'est difficile de dire que nous avons disparu du paysage politique. D'ailleurs, plus personne ne le dit, y compris au PS. La question est de savoir si on tient compte de ces forces. Le Front de gauche, pour nous, est plus que jamais un espace d'intervention populaire pour peser sur le cours de la politique gouvernementale.

Qui est le leader du Front de gauche aujourd'hui ?

Il n'y a jamais eu un seul leader du Front de gauche. C'est une construction originale, qui rassemble plusieurs plusieurs partis et maintenant, grâce à la campagne présidentielle, des citoyens non encartés. Il y a donc forcément un visage collectif du Front de gauche. Jean-Luc Mélenchon en est devenu une des voix fortes à l'occasion de la présidentielle. Mais notre président de groupe à l'Assemblée, André Chassaigne, en sera une aussi, comme je l'ai été durant la campagne et comme d'autres responsables du Front de gauche le seront.

Un de vos députés, Alain Bocquet, a déclaré dimanche dans le JDD qu'il n'avait "jamais pensé que Mélenchon était une chance pour le PCF". Qu'en pensez-vous ?

En ce qui me concerne, je n'ai jamais conçu la désignation de Jean-Luc Mélenchon comme le sauvetage du Parti communiste, car je n'ai jamais cru ni à la mort ni au déclin de celui-ci. C'est une force en plein renouveau, qui a fait 6 000 adhésions depuis le début de la campagne électorale. Nous n'avons pas besoin d'un sauveur pour le Parti communiste. Cela n'a jamais été le sens de notre démarche à la présidentielle.

Nicolas Hulot a annoncé qu'il avait voté Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle. C'est inattendu...

Pas tant que cela. Le Front de gauche a porté avec beaucoup de conséquence notre engagement écologique, qui suppose pour être efficace la mise en cause des mécanismes du marché capitaliste. Avant sa non-désignation, Nicolas Hulot lui-même avait fait le chemin vers cette critique. Et je crois qu'il n'est pas le seul militant écologiste qui ait voté pour nous à l'élection présidentielle.

19/06/2012

A EVRY, AVEC LE FRONT DE GAUCHE !

elise1fg.jpgLes résultats des élections présidentielles et législatives confirment le Front de Gauche comme la deuxième force politique de Gauche sur notre ville et sur l'ensemble des deux élections nous placent devant le Front National avec un score moyen de 11 %. Nous remercions tous les Evryens qui nous ainsi exprimés leur confiance.

Nous mesurons aussi en même temps la responsabilité nouvelle que nous devons ainsi assumer, conscients également de la diversité des idées et du combat du Front de Gauche, force nouvelle née dun projet commun porté par des partis, des mouvements, des individus venus dhorizons et dhistoires différents.

Nous plaçons plus haut que tout, les valeurs de justice sociale et de lutte contre les discriminations. Les élus communistes du Front de gauche du conseil municipal dEvry et à léchelle de la communauté dEvry porteront ces valeurs dans le cadre des prérogatives locales , et soutiendront des revendications fortes comme le SMIC à 1700 , linterdiction des licenciements boursiers, la contestation de cette Europe du fric insolent.

A Evry, une des villes les plus jeunes de France, nous considérons que le droit au logement, à lemploi, à la formation, à léducation, au travail constituent des priorités absolues.

Nous resterons vigilants à propos de la politique que mènera le nouveau gouvernement et le Président de la République en restant autonome et également force de propositions pour assurer un changement positif dans lintérêt des habitants et des principales préoccupations exprimées notamment pour lemploi, pour le pouvoir dachat, la santé, léducation, le logement, la laïcité, la planification écologique et la sauvegarde de notre planète

evrypcfelus.jpgClaudette Chaduteau, Diaz Diego, Christian Pigaglio, Elise Yagmur

Notre blog :

http://pcfevry.hautetfort.com/

Notre adresse mail : pcfevry@gmail.com

Article publié dans le bulletin municipal de la ville d'Evry.

Photos Jackie Corbel, Daniel Montre

12/06/2012

Pierre Laurent : "On vit dans un système qui présidentialise toute la vie politique"

pcf, pierre laurent, front de gauche, législatives 2012, résultats 1er tour législatives 2012Pierre Laurent, secrétaire national du Parti communiste et président du conseil national du Front de gauche, a jugé mardi qu'il y aurait une "déformation de la vie politique" à l'issue des législatives, tout en affirmant que le Front de gauche est "indispensable" à la réussite de la gauche.

En termes de voix, le Front de gauche, dont le PCF est une composante, est passé par rapport à 2007 de "4,5% à 7% et gagne plus de 500.000 voix", a dit le numéro un communiste ce matin sur Canal +. Mais "nous sommes touchés comme toutes les forces par l'abstention" car "les élections législatives sont considérées comme élection mineure aujourd'hui, à tort". "On vit dans un système qui présidentialise toute la vie politique", et "c'est regrettable"

"En termes d'élus, ce n'est pas un bon résultat", a cependant relevé Pierre Laurent. "Il y a une prime aux partis présidentiels et les législatives ont été mises après les présidentielles pour cela". "Ca dénature un peu la portée du scrutin et c'est un problème".

"Nous allons avoir une déformation de la vie politique: avec 7%, à la proportionnelle, on devrait avoir plus de 40 députés et nous allons en avoir entre 10 et 15", a argumenté le responsable FG. "Les institutions vont déformer la réalité politique de la majorité", a insisté le secrétaire national.

"La gauche ne serait pas à l'Elysée s'il n'y avait pas eu les 4 millions de voix du Front de gauche", a-t-il assuré. "Il n'y aurait pas de majorité de gauche dimanche prochain s'il n'y avait pas le Front de gauche et ses voix. Donc nous sommes indispensables à l'existence de la majorité de gauche". "Nos propositions surtout seront indispensables à la réussite d'une politique de gauche".

La présence au gouvernement sera tranchée le 20 juin dans une conférence nationale, a-t-il noté et le critère sera: "est-ce que les idées que nous avançons vont être prises en compte par la politique gouvernementale ou est-ce qu'on va s'en tenir aux 60 engagements présidentiels qui nous paraissent insuffisants pour réussir". "Par exemple le Premier ministre parle de 5% pour le Smic, ça ne nous paraît pas assez". La hausse sera inférieure à 5%, avait dit Jean-Marc Ayrault le 1er juin, assurant que le gouvernement prendrait une "mesure juste et raisonnée".