16/07/2012
SNECMA CORBEIL DISCRIMINATION SEXUELLE : LA VICTOIRE D'UNE FEMME !
Après six années de procédure, la Cour de cassation vient de condamner la Snecma de Corbeil (Essonne) pour discrimination sexuelle à l’égard d’une technicienne.
L’usine Snecma Corbeil se trouve à la gare RER Bras-de-Fer, la salariée s’appelle Men, « comme les hommes en anglais », précise-t-elle. Les deux détails évoquent bien la belle victoire que vient de remporter Sylvie Men, technicienne et déléguée CGT, entrée chez Snecma en 1981 à l’âge de vingt ans. Après six longues années de procédure, la Cour de cassation vient de confirmer, le 4 juillet, la décision de la cour d’appel de Paris de mars 2011, qui reconnaissait la discrimination salariale dont est victime la technicienne par rapport à ses collègues hommes. La Snecma, filiale du groupe Safran, est condamnée à la faire passer au coefficient supérieur, à l’augmenter de 208 euros par mois, et à lui verser 39 000 euros de dommages et intérêts pour réparer la discrimination sur les trente années de carrière.
« Cette bagarre a été très difficile, alors aujourd’hui on n’a pas la victoire modeste, on est très contents », a déclaré hier devant la presse Dominique Rémond, ancienne présidente CGT de la commission égalité professionnelle du comité d’entreprise, qui a rappelé le caractère collectif d’une démarche entamée en 2005 sur ce site de 2 800 salariés.
les militantes ont dénoncé l’acharnement de la Snecma
Alors qu’en moyenne, sur le site, les femmes touchent 15 % de moins que les hommes, sans que les diplômes ni l’ancienneté n’expliquent cet écart, la CGT commence part porter auprès de la direction des demandes individuelles de régularisation pour des salariées. « Mais comme la plupart du temps la direction n’octroyait rien ou des rallonges dérisoires, on a entamé une action devant les prud’hommes », a raconté Dominique Rémond. Au départ, elles sont huit, mais en 2009, le conseil de prud’hommes les déboute, et cinq abandonnent. Sur les trois qui poursuivent la procédure, seule Sylvie Men gagne en appel, puis en cassation. Les deux autres, également déléguées CGT, se sont pourvues en cassation et attendent une décision à l’automne.
Hier, les militantes ont dénoncé l’acharnement de la Snecma pour freiner à tout prix la reconnaissance de la discrimination, allant de la récusation des juges prud’homaux au refus, jusqu’au bout, de communiquer les informations sur les salaires des collègues, qui auraient permis d’opérer les comparaisons. Finalement, Sylvie Men a obtenu gain de cause en se comparant à un seul collègue, entré en même temps qu’elle dans l’entreprise, et de formation comparable, qui a accepté de lui fournir les pièces. Ghislaine Richard, de la confédération CGT, s’est félicitée de ce jugement, dans un contexte où l’écart de salaire hommes-femmes au niveau national est de 25 % en moyenne, et où « la part d’inexplicable est passée de 5 points en 2004 à 9 points aujourd’hui, probablement du fait de la montée des augmentations individuelles, qui favorisent les discriminations ».
Fanny Doumayrou pour l'Humanité
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15/06/2012
Cantona : «Il est temps de mettre fin à l'impunité d'Israël»
Pendant que l'Euro 2012 bat son plein, un autre match, autrement plus important, se joue en Israël. Espoir de toute une nation, le footballeur palestinien Mahmoud Sarsak serait aujourd'hui entre la vie et la mort, enfermé dans une prison israélienne, rapporte Le Monde.fr.
Originaire de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le petit Mahmoud a toujours rêvé de devenir footballeur professionnel. Encore adolescent, il joue déjà pour la sélection nationale gazaouie. Très vite, il tape dans l'oeil des recruteurs de Batala, un camp de réfugiés dont l'équipe est l'une des plus brillantes des territoires palestiniens.
Problème, il est presque impossible pour les habitants de Gaza de sortir de l'enclave, soumise à un blocus par Israël depuis la capture de Gilad Shalit en juin 2006, renforcé un an plus tard après la prise de contrôle du territoire par le Hamas. Mais, conscients de détenir leur future pépite, les dirigeants de Batala vont tout mettre en oeuvre pour permettre au joueur de traverser la frontière israélienne, et de pouvoir gagner la Cisjordanie. Mais le rêve va se heurter à un mur.
Le 22 juillet 2009, le transfert, pourtant concrétisé, s'arrête net au terminal d'Erez. Le considérant comme un "combattant ennemi", les forces israéliennes l'arrêtent sur-le-champ, avant de le placer en détention administrative. Cette disposition spécifique, héritée du mandat britannique sur la Palestine, permet à l'État hébreu d'incarcérer sans inculpation ni jugement un suspect pour une période de six mois, renouvelable indéfiniment.
Human Right Watch : «Il n’y a aucune preuve contre lui»
«Le niveau de preuve nécessaire à une détention administrative est encore plus bas que pour les cas criminels», indique au Point.fr Bill Van Esveld, rapporteur à Jérusalem de l'organisation Human Rights Watch. «Aucune preuve n'est présentée au détenu ou à son avocat», ajoute-t-il. «Le fait d'appartenir à une organisation définie comme terroriste par Israël suffit dans beaucoup de cas à justifier une arrestation, sans pour autant prouver que la loi a été enfreinte», rappelle, de son côté, Ran Cohen, membre de l'organisation des Médecins pour les droits de l'homme-Israël. En témoigne, par exemple, l'arrestation jeudi matin d'un Palestinien de 95 ans dans le sud de la Cisjordanie.
Dhouqan (dirigeant de Balata) : «Mahmoud avait une autorisation de passage de Gaza vers la Cisjordanie»
«Israël avait accordé à Mahmoud Sarsak une autorisation de passage de Gaza vers la Cisjordanie», déplore à l'AFP Mouzaffar Dhouqan, un responsable du club de Balata, assurant avoir suivi «toutes les procédures requises» par l'administration militaire israélienne. Depuis, c'est le néant... jusqu'au 19 mars dernier.
Craignant de tomber dans les oubliettes de l'histoire, le joueur recourt à la dernière arme de prisonniers palestiniens : la grève de la faim. Mahmoud Sarsak se joint aux quelque 1 600 détenus palestiniens réclamant l'abolition de la détention administrative et de l'isolement carcéral, deux pratiques considérées comme illégales au regard du droit international.
Amnesty international : «Le joueur risque de mourir»
L'action collective fait grand bruit. Après une médiation de l'Égypte, Israël accède finalement aux revendications des prisonniers palestiniens, en échange d'un engagement signé de «s'abstenir de tout acte de terrorisme» ainsi que de toute nouvelle grève de la faim. Or, dans les faits, l'accord serait loin d'être respecté. Amnesty International affirme avoir relevé depuis l'accord plus de 30 cas où les ordres de détention administrative ont été renouvelés. D'après l'organisation, trois nouveaux cas auraient même été enregistrés.
N'ayant obtenu aucun engagement écrit de la fin de sa détention administrative, Mahmoud Sarsak a de nouveau cessé de s'alimenter, se limitant à l'absorption de glucose et de vitamines. D'après Amnesty International, il risque de mourir très prochainement. Pour la première fois depuis le début de sa grève de la faim, un médecin indépendant (de l'ONG israélienne Médecins pour les droits humains-Israël, NDLR) a été autorisé à lui rendre visite le 6 juin dernier. Le professionnel de la santé a constaté que le prisonnier avait perdu un tiers de son poids et qu'il s'évanouissait fréquemment.
Cantona : «Il est temps de mettre fin à l'impunité d'Israël»
«Nous ignorons pourquoi il est détenu. Il n'a rien à voir avec la politique», s'est insurgé son frère Imad, à l'occasion d'une manifestation organisée devant le quartier général du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à Gaza. «Nous appelons les clubs arabes et européens à sauver la vie d'un footballeur», a-t-il ajouté.
L'appel semble avoir été entendu. Mardi, Mahmoud Sarsak a bénéficié d'un soutien de poids en la personne d'Éric Cantona. «Il est temps de mettre fin à l'impunité d'Israël et d'insister sur les mêmes critères d'égalité, de justice et de respect de la législation internationale que nous exigeons des autres États», indique sa missive, adressée au ministre britannique des Sports et au président de l'UEFA, Michel Platini, et également signée par l'intellectuel américain Noam Chomsky et le réalisateur de cinéma britannique Ken Loach.
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01/06/2012
INTERNAT D’EXELLENCE : NOUS AVIONS RAISON !
Les élus communistes et du Front de Gauche au conseil municipal d’Evry mais également au conseil général se sont opposés avec la FCPE, la FSU, les enseignants à la création d’un internat d’excellence au collège du village d’Evry en prenant en compte le coût exorbitant et le peu de résultat pédagogique attendu pour nos enfants. Un rapport ministériel tenu secret et publié aujourd’hui prouve que nous avions raison.
LE RAPPORT
Parmi les dix-sept rapports qui viennent de sortir des placards du ministère, il en est un qui restera particulièrement cruel pour Luc Chatel et consorts : celui sur les internats d’excellence. Lancées en 2008, ces structures voulues par Nicolas Sarkozy étaient censées symboliser pour la droite le concept d’égalité des chances en accueillant des élèves « méritants » de quartiers populaires afin de leur permettre de bénéficier de conditions d’apprentissage optimales.
Une politique d’affichage au coût exorbitant. Comme le souligne le rapport, les douze internats d’excellence ont bénéficié d’un budget de 200 millions d’euros dans la loi de finances rectificative 2010 ! Chaque place en internat d’excellence coûte, hors masse salariale, entre 2 000 et 10 000 euros, selon que l’internat est ou non adossé à un établissement scolaire existant. « La soutenabilité financière est incertaine pour des projets qui exigent des moyens exorbitants du droit commun », souligne entre autres les rapporteurs.
Surtout que ces derniers mettent clairement en doute l’efficacité de ces internats qui ne concernent au final que quelques milliers de jeunes. Il faut dire que – surprise – la part d’élèves boursiers dans ces internats d’excellence n’y est que de… 60 % en moyenne et même de 50 % dans l’établissement pilote de Sourdun ! De plus, le taux d’abandon en cours de route y est très important, ce qui relativise la qualité pédagogique de ces structures : entre 10 et 30 % de l’effectif des internats d’excellence ne termine pas l’année. Notamment en raison de règles de vie ultra-strictes et d’un temps libre « réduit au minimum ».
Que vont devenir ces structures dont Nicolas Sarkozy proposait de doubler le nombre de places d’accueil, en les passant de 10 000 à 20 000 ? « Il est encore trop tôt pour décider de leur sort », explique le ministère.
L. M.
RAPPEL, COMMUNIQUE DU PCF PUBLIE EN JANVIER 2012
Internat d’excellence à Evry (communiqué)
L'école de la république est d'abord l’école de tous et si un internat dit d'excellence à Evry peut avoir un intérêt, il ne peut exister qu'au sein d’une éducation nationale, priorité de tous et disposant de tous les moyens nécessaires, nous sommes bien loin du compte avec un gouvernement qui a supprimé près de 100 000 postes d’enseignants en 5 ans.
Cet internat dont les élèves seront originaires de 20 collèges du département de l‘Essonne, concernerait à terme 42 élèves, mais que faire du 43e ; 45e etc.…
C'est pourquoi, le groupe communiste du conseil municipal d’Evry, s’interroge avec les parents et les enseignants sur la pertinence d’une telle création dont le coût global sera de 1 680 000 €(40 000 par élève) dont la moitié à la charge du conseil général alors que des moyens financiers et humains manquent cruellement partout.
L’excellence, tous les élèves doivent y avoir droit.
Avec le parti communiste et le front de gauche, construisons une éducation pour tous qui permette aux meilleurs comme au moins bons de s’épanouir pleinement.
Evry, le 10 janvier 2012
17:43 Publié dans ACTUALITES, ELUS COMMUNISTES, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : école publique, internat d'excellence, evry, élus, pcf | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
08/05/2012
LE VOTE JEUNE ET FRONT DE GAUCHE ONT ÉTÉ DETERMINANTS POUR PERMETTRE LA VICTOIRE DE FRANCOIS HOLLANDE ET LA DEFAITE DE NICOLAS SARKOZY !
François Hollande a remercié les électeurs « humanistes » qui lui ont permis d’accéder à la Présidence de la République permettant ainsi d’englober les électeurs du Front de Gauche, quelques électeurs du MODEM et du FN dans un subtil mélange des genres et préparant sans doute ainsi des recompositions politiques pour la suite.
Pourtant la réalité est bien différente. En analysant bureau de vote, par bureau de vote d’autres conclusions s’imposent. Le vote pour François Hollande au deuxième tour est l’addition des électeurs qui ont voté pour lui au premier tour et ceux du Front de Gauche en ajoutant les quelques électeurs Verts, du NPA et de LO. Le vote des électeurs du MODEM, et encore plus ceux du FN est dérisoire contrairement à ce que laisse entendre des dirigeants du PS.
Bien au contraire, là où sur l’agglomération d’Evry le vote du Front National a été le plus élevé comme à Bondoufle avec près de 20 % des suffrages, Nicolas Sarkozy obtient la majorité absolue en dépassant quasiment les voix de Sarkozy, de Marine Le Pen et de François Bayrou réunis au premier tour, ce qui prouve contrairement à bien d’idées reçues que le report des voix du FN sur Sarkozy a été massif.
A contre exemple, à Evry où le Front de Gauche devance largement le Front National situé autour de 10 %, en obtenant près de 15 % des voix François Hollande obtient un résultat total remarquable avec plus de 70 % des suffrages exprimés.
Le total de l’ensemble des voix de gauche qui était de 65 % au premier tour est dépassé de plus de 5 %, et là aussi l’analyse précise des 24 bureaux de vote d’Evry démontre que ce supplément ne vient pas des votes de François Bayrou (ou de manière très négligeable) mais de 2000 électeurs qui au premier tour n’avaient pas voté, en quasi-totalité d’électeurs jeunes, et qui représentent près de 8 % de l’ensemble des suffrages exprimés.
Ces jeunes interrogés ne se sont pas rendus aux urnes au premier tour hésitants pour la plupart entre un vote d’adhésion aux idées défendus par JL Mélenchon, et un vote calculateur pour F Hollande. C’est la raison essentielle qui explique le décrochage entre les intentions de vote des instituts de sondages qui situaient le Front de Gauche entre 13 et 15 %, et qui a obtenu finalement 11 %.
Dans l’Essonne l’exemple le plus éclairant est celui de la ville de Grigny, la plus jeune de France, municipalité communiste, où Jean Luc Mélenchon avait participé à un meeting, et où François Hollande a obtenu le score le plus élevé du département avec plus de 75 %.
C’est donc bien le vote des jeunes, et celui du Front de Gauche qui a été déterminant pour permettre la victoire de François Hollande. Ce vote est déterminé, exigeant à bien des égards révolutionnaire et porteur d’avenirs.
« On ne lâchera rien », et « résistances » ces mots entendus pendant les réunions publiques du Front de Gauche restent plus que jamais d’actualité…
Diaz Diego, Maire adjoint d’Evry
18:47 Publié dans ACTUALITES, Front de Gauche, Société | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : vote, front de gauche, hollande, jeunes, evry, grigny | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
03/05/2012
Coup de colère !
Une fois le premier moment de déception passé au regard du résultat espéré du Front de gauche, c’est la colère devant le score du FN qui a surtout prévalu dimanche soir et qui ne cesse de croître depuis au regard de l’ignominie de cette campagne de second tour telle que la mène celui qu’il est encore convenu d’appeler le Président sortant.
D’abord, effectivement, nous n’avons pas à être déçus. Le Front de gauche et son candidat ont fait une belle campagne, la plus dynamique ce qui est reconnu par tous les « observateurs ». Près de trois millions de voix supplémentaires par rapport aux élections européennes, moment où le Front de Gauche est, pour la première fois, apparu dans le cadre d’une campagne électorale et plus 9 points par rapport au score de Marie George Buffet à la dernière présidentielle.
C’est un score sur lequel peu d’entre nous aurait parié au début de la campagne, ni même encore au début de cette année 2012 où les fameux sondages ne décollaient pas des 5 à 6 % sans même parler de ce que disaient alors les fameux « observateurs ».
Alors ne gâchons pas notre plaisir… Et appuyons-nous sur ce beau résultat pour construire l’avenir. D’abord, en appelant sans états d’âme à voter contre Nicolas Sarkozy en mettant dans l’urne un bulletin François Hollande dimanche prochain. Nous poursuivrons ensuite cette bataille pour les élections législatives en envoyant le plus grand nombre possible de députés Front de Gauche à l’Assemblée nationale.
Et nous savons aussi qu’il ne faudra pas nous en arrêter là car quels que soient les résultats des élections le Front de gauche devra poursuivre sa construction dans des conditions qui respectent l’ensemble de ses composantes et qui permettent à tous ceux qui se retrouvent dans nos propositions de trouver un espace pour continuer à mener la bataille avec nous.
Mais c’est aussi et surtout un sentiment de colère face au score du Front national qui nous envahit depuis dimanche soir et qui ne cesse de grandir en voyant les réactions que ce résultat suscite. Car oui si nous en sommes là, c’est bien d’abord et avant tout parce que nous avons été bien seuls à le combattre au cours de ces élections.
Pire, depuis dimanche soir, c’est un bien triste spectacle qui s’offre à nous. Inutile de s’attarder sur la façon dont la plupart des médias analyse les résultats oscillant entre banalisation et stigmatisation du Front national mêlant les deux sans chercher véritablement à comprendre pourquoi tant d’hommes et de femmes ont mis un bulletin portant le nom de Marine Le Pen dans l’urne. Sans dénoncer ce qu'il est convenu d’appeler la lepénisation des esprits qui ne frappe d’ailleurs pas que la droite dite nationale.
Mais le plus scandaleux, c’est la façon dont la droite et surtout son candidat sont partis à la pêche aux voix. Le triste spectacle auquel nous assistons a des relents des années 30 et devrait heurter tous ceux et toutes celles qui pensent encore que les valeurs de la République ont un sens.
D’une certaine façon, j’oserai dire que c’est normal de la part de Nicolas Sarkozy dont le seul élément d’analyse est de regarder là où est son plus grand réservoir de voix.
Au premier tour, nombre de ceux et celles qui avaient été attirés par la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007 et ses promesses démagogiques, ont préféré l’original à la copie. Mais referont-ils le chemin en sens inverse, rien n’est moins sûr. D’autant moins que, sur ces terrains-là, l’échec de Nicolas Sarkozy est patent.
Qu’il s’agisse du pouvoir d’achat, du travail, de la sécurité ou de la lutte contre l’immigration, les politiques qu’il a conduites faites de démagogie et de coup de communication se sont avérées au mieux inutiles, voire désastreuses sur le plan économique et social et la « Crise » n’y est pas pour grand-chose.
Il s’en prend aux syndicats accusés de tous les maux. Il a cherché à faire du 1er mai, le jour du « vrai travail » se ridiculisant en expliquant que seuls les permanents syndicaux défilaient aux côtés des syndicats.
Et le voilà qui dit maintenant, au mépris de tous les sondages d’opinion faits sur ce sujet, que la préoccupation majeure des Français, ce sont les frontières.
Il agite son chiffon rouge préféré, les immigrés qui nous envahissent et qui seraient la cause de tous les maux de la France et des Français.
Nous serions le pire des pays d’Europe en ce domaine. Qu’importe la réalité des chiffres. Qu’importe que les politiques qu’il mène depuis non seulement 5 ans mais depuis 10 ans puisqu’il a été ministre de l’Intérieur durant la plus grande partie des 5 années précédentes n’ont fait que précariser un nombre croissant de ces hommes et ces femmes fuyant des situations insupportables dans leur pays ou cherchant seulement une vie meilleure. Ces politiques désastreuses sur le plan humain n’ont rien changé aux chiffres de l’immigration et pour cause ce n’est pas comme cela qu’il faut aborder cette question.
Depuis 35 ans maintenant, nous assistons à des reculs croissants des valeurs qu’il convient de mettre en avant. Non l’immigration n’est pas un problème et ne l’a jamais été. L’immigration est une richesse et elle l’a toujours été que les immigrés viennent d’Italie, d’Espagne, de Hongrie, d’Asie, d’Amérique du Sud ou d’Afrique. La France est une terre d’immigration depuis un siècle et demie.
Elle a été le premier pays d’Europe à voir son solde migratoire s’inverser et cela n’a jamais nuit à sa prospérité et à ses valeurs. Mais il y a toujours eu dans notre pays des hommes politiques pour alimenter cette haine de l’autre. Il suffit de regarder la presse de la première moitié du 20ème siècle tout comme les discours à l’Assemblée nationale pour se rendre compte que les arguments utilisés n’ont pas beaucoup évolués.
On parlait alors des Ritals, des Polaks, des Portos et autres Espingouins qui venaient voler le travail des Français et il serait temps de rappeler que certains d’entre eux ont payé de leur vie ces haines de l’autre. On disait que leurs femmes étaient toujours vêtues de noir, avec des fichus sur la tête, qu’étaient toujours fourrées à l’église et pourtant, elles étaient chrétiennes et même tout ce qu’il y a de plus catholiques…
Alors oui, au lieu d’alimenter la haine de l’autre, de l’étranger pour masquer les carences des politiques économiques et sociales, il faut oser tenir un discours de vérité sur les chiffres de l’immigration et expliquer à nos compatriotes que le problème n’est pas là mais dans les politiques économiques et sociales qu’il faut radicalement faire évoluer.
Alors je suis fière que le Front de gauche ait osé mener cette bataille et qu’il continuera à le faire car oui plus que jamais les droits de l’homme sont indivisibles et l’on ne peut résoudre la question sociale en fermant les yeux sur la question des droits les plus élémentaires pour tous ceux et toutes celles qui vivent sur notre territoire.
Marie-Christine Vergiat, députée Front de Gauche au Parlement Européen
17:33 Publié dans ACTUALITES, Chronique d'une Eurodéputé, Front de Gauche, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : front de gauche, immigration, marie christine vergiat | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
05/04/2012
GRECE : LETTRE D'OUTRE TOMBE !
Le gouvernement Tsolakoglou a anéanti toutes mes possibilités de survie, qui étaient basées sur une pension très honorable que j’ai payé seul pendant 35 ans sans aucune aide de l’Etat.
Et comme mon âge avancé ne me permet pas de réagir d’une façon dynamique (quoique si un compatriote grec devait se saisir d’une Kalashnikov, je m’empresserais de le suivre), je ne vois pas d’autre solution que de mettre fin à ma vie dignement, ce qui m’épargne d’avoir à fouiller les poubelles pour assurer ma survie. Je crois que les jeunes sans avenir vont prendre les armes un jour et ils pendront les traitres de ce pays sur la Place Syntagma, exactement comme les Italiens l’ont fait pour Mussolini en 1945.
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03/04/2012
Des magistrats accusent Sarkozy d’instrumentaliser la lutte contre le terrorisme
Le Syndicat de la magistrature a accusé le président Sarkozy d'"instrumentaliser" l'affaire des islamistes radicaux de Forsane Alizza. Une récidive, puisque le syndicat avait déjà condamné le candidat-président suite à l’affaire Merah.
Dans son communiqué publié ce mardi, le Syndicat de la magistrature apporte son "soutien" au juge lyonnais en poste au Tribunal de grande instance que certains auraient projeté d'enlever. Le syndicat déplore d’ailleurs que des médias aient "cru utile de révéler le nom de ce magistrat faisant l'objet d'une protection policière depuis plusieurs jours". Le syndicat "exprime son total soutien à Albert Lévy, camarade engagé depuis toujours dans le combat syndical (...) qui n'a déjà été que trop éprouvé, dans le passé, par des attaques antisémites en provenance de l'extrême droite".
Puis le syndicat se réfère au chef de l'Etat Nicolas Sarkozy, en affirmant: "A l'instar d'Albert Lévy, le SM n'acceptera aucune récupération politique (...) de cette affaire déjà instrumentalisée par le président-candidat". "Dès vendredi, s'érigeant en autorité judiciaire, il annonçait en effet les résultats des perquisitions sur les ondes, pour s'en attribuer le bénéfice, et promettait de nouvelles opérations sans avoir la moindre légitimité pour ce faire". Le syndicat "s'étonne que de nouvelles fuites soient intervenues aujourd'hui (mardi), au risque de compromettre l'instruction conduite par deux magistrats parisiens et la sécurité" de M. Lévy.
Treize islamistes radicaux interpellés vendredi sont présentés mardi aux juges antiterroristes, en vue d'une mise en examen, notamment pour détention d'armes. Certains d'entre eux sont soupçonnés d'avoir évoqué en septembre 2011 un "projet" d'enlèvement du magistrat lyonnais Albert Lévy, selon des sources proches de l'enquête. Le procureur de Paris François Molins avait auparavant déclaré devant la presse qu'un projet d'enlèvement d'un magistrat lyonnais, un "juge d'instruction", avait "été évoqué au cours d'une réunion à Lyon en septembre 2011". Mais le procureur avait relativisé le degré d'avancement de ce projet, évoquant un "projet intellectuel" sans "tentative de commencement d'exécution".
Le Syndicat de la magistrature s’était déjà indigné de l’instrumentalisation politique de l’affaire Merah par le candidat-président. Le syndicat avait surtout pris position contre les mesures annoncées : « Va t’on aller jusqu’à créer une liste de pays par nature terroristes ? Va t’on organiser une surveillance générale de tous les internautes ? Aura-t-on une définition officielle de ce qu’est « une idéologie extrémiste » ? » Avant de conclure : « Dans cette épreuve, la République et ses citoyens méritent mieux que des lois dictées par une émotion - certes légitime - au service d’une communication électoraliste. »
21:48 Publié dans ACTUALITES, Dessins de l'Huma, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : sécurité, nicolas sarkozy, syndicat, terrorisme | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |