28/02/2014
"Le malheur d’être jeune"
Editorial de Claude Cabanes dans le journal l'Humanité.
"La politique, ce n’est pas une grande découverte, ne trouve pas grâce aux yeux de ces jeunes gens et ces jeunes filles… D’ailleurs ils vouent aux mêmes gémonies les grands médias : leurs chefs devraient en tirer quelques enseignements… Et c’est la première fois qu’ils vivent la gauche au pouvoir : ils constatent que rien n’a changé pour eux. Échec sur toute la ligne."
Cela s’adresse à toutes les sortes de chefs, les chefs d’entreprise, les chefs de rayon, le chef de l’État, les chefs de service, les rédacteurs en chef, le chef du gouvernement, les chefs de la gendarmerie, les chefs d’atelier, les petits chefs, les sous-chefs, les grands chefs… Bref, à tous ceux qui sont, peu ou prou, aux commandes d’un des rouages de notre société : cela, c’est une enquête sur la jeunesse qui dit que les jeunes gens et les jeunes filles de France sont malheureux, et que sous leurs pas peut un jour se lever une grande tempête...
Cette enquête concerne plus de 200 000 de ceux qui sont nés entre 1980 et 1995. Ils ont donc entre 18 et 34 ans. Certes, il n’y a pas une jeunesse mais des jeunesses, et l’on n’a pas les mêmes pensées à l’ombre du béton des cités que sous les marronniers de l’avenue Foch. Cependant c’est une immense majorité qui éprouve un même sentiment cruel : celui de l’indignité à devoir survivre. Survivre et non pas vivre !
Un grand philosophe expliquait que la survie, c’est de la mort dans la vie. À vingt ans, cette équation est mentalement insupportable. Les colonnes de notre journal sont, chaque jour, ou presque, familières de ces sombres allées : chômage, CDD, re-chômage, intérim, stage, re-stage, encore chômage, et des clopinettes pour vivre… Adieu l’essentiel, un métier, un travail, un logement, un projet, un but, un rêve… Il est particulièrement saisissant que les acteurs et les actrices de l’enquête se définissent comme une génération « sacrifiée », « perdue », « désenchantée », « désabusée » Quelle pathétique contradiction avec l’univers rutilant et sans cesse en mouvement de la technologie qui nous entoure…
Alors, 61 % d’entre eux répondent qu’ils pourraient participer à un mouvement de révolte de grande ampleur du type de Mai 68. Comme si l’histoire de ces dernières années, ici et là, leur avait appris qu’aucun pouvoir n’est hors de portée… La source de leur rébellion est en effet explosive : ils ont le sentiment de ne pas avoir la vie qu’ils méritent… Qu’elle leur est volée…
Quand cette idée s’empare des masses, comme on disait autrefois, des surprises historiques ne vont pas tarder… D’autant que la nouvelle génération ne se trompe pas sur le diagnostic : pour 90 % d’entre eux « c’est la finance qui gouverne le monde », puisque « les politiques lui ont laissé prendre le pouvoir ». Évidemment l’insurrection contre cet ennemi lointain, abstrait, sans visage, dissimulé (le monde de la finance, comme disait François Hollande avant d’être élu, pour l’oublier presque aussitôt après), ce combat leur paraît donc difficile. D’autant que le bombardement en tapis de l’idéologie du système n’est pas sans effet sur ces consciences en formation…
La politique, ce n’est pas une grande découverte, ne trouve pas grâce aux yeux de ces jeunes gens et ces jeunes filles… D’ailleurs ils vouent aux mêmes gémonies les grands médias : leurs chefs devraient en tirer quelques enseignements… Et c’est la première fois qu’ils vivent la gauche au pouvoir : ils constatent que rien n’a changé pour eux. Échec sur toute la ligne.
On apprend à l’instant, par les chiffres officiels, que la hausse du chômage continue : il continue donc de démolir la société française et sa jeunesse. Monsieur le ministre du Travail lui aussi continue : il est content de lui.
« Ce que vous ne pouvez pas casser, vous cassera », écrivait Louis Aragon, dans sa jeunesse.
Lire aussi :
- Les jeunes, pas vraiment prioritaires
- Les jeunes ont soif de politique à l'école
- Pour une éducation populaire politique par Philippe Labbé, ethnologue et sociologue
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16/02/2014
Mal logement : « Assez de se payer de mots ! Maintenant il faut des actes »
Que la 5ème puissance mondiale compte des millions de mal-logés et laisse mourir dans la rue est accablant. Le rapport de la fondation Abbé Pierre est sans appel. Comme la courbe du chômage, celle du mal logement peine, et c’est un euphémisme, à s’inverser. Paradoxe saisissant, côté pile : les logements manquent. Côté face : les carnets de commandes de ceux qui les construisent sont vides annonçant une épidémie de fermeture de PME en 2014. Jetant par là-même des milliers de personnes au chômage qui rejoindront le cortège de ceux, si nombreux, qui peine à payer leur loyer.
Le taux d’effort pour payer le loyer est si lourd qu’il s’apparente aux sacrifices impactant sévèrement le pouvoir d’achat des ménages. Assez de se payer de mots ! Maintenant, il faut des actes articulant politique urbaine, construction et transformation du bâti existant, et financement. Très loin du pacte d’austérité et de la limitation au crédit d’investissement des collectivités territoriales et des opérateurs publics qui limitent drastiquement leur capacité de contribuer à la construction et à la réhabilitation de logements sociaux.
Nous proposons un plan appuyé sur 5 axes pour tenir le 22ème engagement de François Hollande : construire 500 000 logements neufs par an dont la moitié de logements sociaux.
- Il faut mettre des pansements en urgence, type réquisitions. Mais sans la construction et la réhabilitation de logements, il s’agit de cache-misère.
- Il faut mobiliser des financements de l’ordre de 50 milliards d’euros annuels hors taxe, frais financiers, prix du foncier... Cela représente un effort d’investissement d’environ 2% du PIB. Les principales sources de financement sont le livret A et le 1% patronal. Trois quarts des français ont un livret A. L’encours de plus de 100 milliards d’euro était, jusqu’en 2008, le monopole de la caisse d’Epargne et la Poste. L’ouverture à des banques privées a favorisé le transfert des gros portefeuilles vers des placements plus rémunérateurs, entraînant une baisse des financements du logement social.
- La collecte du livret A par les banques privées n’est qu’en partie centralisée à la caisse des dépôts et consignations. Et, n’est par conséquent que partiellement fléchée sur le financement du logement social. A cela s’ajoute, l’impact négatif de la crise et du chômage sur le 1% patronal. Alors que la relance de l’emploi par la construction engagerait le pays dans spirale vertueuse plutôt que l’enfermement dans la logique de crise. « Quand le bâtiment va, tout va » dit l’adage.
- Il faut réduire le coût de la construction. La flambée des prix à l’achat ne rime pas avec une augmentation de ceux qui construisent, de l’autre des sous traitants rémunérés en 2013 comme ils l’étaient dans les années 80.
- Autant dire que l’état peut toujours les exonérer de cotisations sociales, les marges des sous-traitants sont immédiatement phagocytées par les promoteurs, pour finalement financer les fonds de pension. Des marges si faibles, que les sous-traitants n’ont pas d’autres choix que de renier sur la qualité, les conditions de travail, et même la réglementation. La responsabilité sociale des majors du BTP doit être interrogée. A défaut leur nationalisation doit ainsi être mise sur la table.
- Pour répondre à la crise du logement, il faut faire feu de tout bois : construire, réparer, transformer. Et cesser de démolir des logements habitables, appréciés et pas encore amortis. La réhabilitation-métamorphose du bâti existant en adaptant les logements aux modes de vie contemporains, en rendant attractifs tous les quartiers, favorisera la mixité. Elle exercera également une pression à la baisse des prix des loyers et du foncier en diversifiant et augmentant l’offre. La réhabilitation est ainsi un produit de première nécessité qui doit bénéficier d’une TVA minorée.
- La construction de logements à prix accessible passe également par la maîtrise du foncier. Le prix du terrain à construire atteint des niveaux rédhibitoires. En Ile de France, il approche le prix de construction. Faisant ainsi doubler le coût total. Le prix du foncier n’a plus aucune prise avec la réalité. C’est tout simplement la nouvelle bulle spéculative, et qui ne manquera pas comme les précédentes d’exploser avec les habituels dégâts collatéraux.
- C’est donc un sujet de première importance. En premier lieu, il y a urgence de mettre un terme à toutes les mesures facilitant la spéculation. La France des propriétaires chère à Sarkozy, a ouvert nombre d’aides fiscales favorables au logement spéculatif privé (de la loi Derobien à la loi Duffot). Il n’y a pas à louvoyer pour les supprimer. Développer le locatif public pour tous, bien commun le sol pourrait faire l’objet de baux emphytéotiques plutôt que d’appropriation, construire la ville souterraine et haute… autant de voies pour reprendre la main sur le foncier.
Plus généralement pour trouver des issues à cette situation périlleuse à bien des égards, la France doit se doter d’un projet pour la ville et l’égalité des territoires. Rompre avec la soumission aux oukases de la compétitivité et de l’attractivité pour ouvrir le paradigme de logements, d’immeubles, de quartiers, de rue, de villages, de villes et de métropoles où il fait bon vivre. De la ville accueillante, du droit à la ville pour les urbains comme pour les ruraux, de la coopération… Tel devrait être le fil conducteur qui préside à une politique de gauche.
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11/02/2014
Cette vie n’était pas au programme... L'éditorial de Patrick Apel-Muller
La vie de Patricia n’était pas au programme du séminaire organisé hier après-midi par la direction du PS pour «la réussite du pacte de responsabilité». Elle était même hors sujet, cette souffrance à bas bruit comme il s’en éprouve dans les autres villes du Limousin, dans tous les quartiers populaires comme dans la ruralité. Il est si rare qu’elle gonfle et qu’elle claque comme une gifle.
La lettre que nous publions est rédigée comme un constat, sans pathos, pour dire les faits comme un acte d’accusation. Elle s’intitule «Désespoir», mais elle est aussi un geste accompli pour déranger les consciences assoupies, les appétits repus, les silences commodes. Peut-être une hésitation perturbera-t-elle les discours huilés des moralistes appointés qui désignent du doigt le confort des «assistés», les «fraudes sociales», les «abus qui tuent la valeur travail». Les coups de boutoir libéraux ont déjà fait cela de notre modèle social, mais que pèse-t-il encore aux yeux du petit cercle qui gouverne à l’Élysée, si loin de la gauche et si près des entrepreneurs, comme s’en targue le ministre de l’Économie ?
La France ne siège pas avant tout dans le comité Colbert, où s’affichent les prouesses du luxe. Elle est là, dans les frigos si vite vides, les fins de mois déjà arrivées le 15, les pleins d’essence auxquels, de petites pièces en petites pièces, on ne parvient jamais. Les dizaines de milliards de cadeaux qui seront distribués sur fonds publics durant les prochaines années n’iront pas vers ces millions de chômeurs, de précaires, de travailleurs pauvres, de petits artisans ou paysans qui en ont un besoin vital. Ils iront grossir les flots d’exemptions fiscales, de subventions, d’allégements de cotisations qui coulent sans répit, ni contrôle vers l’aristocratie financière du CAC 40. Ils seront enlevés aux services publics et aux budgets sociaux qui rendent la vie de nos concitoyens tout juste vivable à temps.
Ces existences abîmées, ulcérées, humiliées ont quitté les marges de la société pour en gagner le cœur. La panne sociale, la morosité française, le sentiment de déclassement naissent dans les drames qui frappent partout ces populations : dans le cœur des grandes villes, parmi ceux qui espéraient qu’un diplôme les abriterait des lendemains incertains ; dans les vallées industrielles que les marchés financiers ravagent ; dans les campagnes qui étouffent à petit feu. La France ne redémarrera pas sans eux, les Mory Ducros laissés sur le pavé, les sidérurgistes qui savent qu’on aura demain besoin des aciers fins qu’ils savent produire, les Patricia et, avec elles, tous les employés, qui regorgent de force et d’idées inemployées. Quand on sait qu’on n’a qu’une vie, le gâchis serre la gorge. Ces nouvelles chances, notre peuple a besoin de se les donner sans tarder, pas après pas, en retrouvant les chemins de lutte qui rassemblent des majorités, qui débouchent sur des succès sur lesquels en bâtir d’autres, en dépassant les préjugés. Le pacte de responsabilité ne profitera qu’à quelques-uns qui n’ont que faire de croissance, d’augmentations de salaires, d’investissements dans les individus. Un pacte de solidarité peut s’édifier pour tous ou presque si on en écarte les financiers qui veulent mettre le pays en coupe réglée et ceux qui, boutons dorés ou chemises brunes, n’aspirent qu’à le diviser pour régner.
L'Humanité en version numérique
Témoignage exclusif publié par l'Humanité. Un cri d’alarme pour « survivre »
Patricia, 48 ans, subsiste depuis deux ans avec moins de 700 euros par mois. Une existence intenable qu’elle raconte dans une lettre adressée aux médias et aux élus. Nous publions ce courrier. C’est une « question de survie » pour elle.
«OBJET : DÉSESPOIR.» C’est par ces mots en majuscules, soulignés et en caractères rouges, que débute le «résumé de vie» de Patricia (1). Son appel à l’aide, rédigé dans son deux-pièces de Guéret, dans la Creuse. Car sa courte lettre, que nous publions en intégralité (lire ci-dessous), en dit bien plus sur la pauvreté que la dernière statistique de l’Insee. D’après ses derniers chiffres, datant de 2011, il y avait 8,8 millions de pauvres en France – un pays où il faut deux ans pour mesurer les niveaux de misère, quand trois mois suffisent à connaître la moindre inflexion du PIB.
« Mais combien de personnes qui souffrent ? » interroge Patricia, dans sa lettre envoyée le 1er février au préfet de la Creuse, à des dizaines de journalistes et d’élus de la République. Combien de femmes et d’hommes survivent, comme elle, avec un repas par jour. Combien survivent avec un frigo vide dès le 10 de chaque mois ?
Reproches et suspicions pour toute aide
« On n’en meurt pas », écrit cette femme de 48 ans. Mais comment vit-on quand il n’y a plus les moyens de vivre ? Elle « tient » depuis deux ans. Tout s’est empiré à la fin de son énième contrat d’insertion. Ses 20 heures hebdomadaires se sont converties, une fois au chômage, en mirifique somme de 650 euros par mois. « Avec ça, on mange et on paie ses factures. » Et encore. 650 euros, c’est au-dessus des minima sociaux, qui donnent droit à une aide alimentaire. Impossible de suivre le régime pour son diabète. Le jambon, c’est la seule protéine qu’elle s’autorise. « Il y a aussi les œufs, mais on s’en lasse vite, explique Patricia. Quand j’ai su que je partais en cure ou à l’hôpital pendant plusieurs semaines, la première chose que je me suis dit, c’est chouette, je vais pouvoir manger. » Alors, parfois, elle en a marre. « Je craque : j’achète les chaussures dont j’avais besoin, ou je remplis mon frigo. »
Un impayé de loyers est vite arrivé, mais impossible de rembourser. Pour 2 000 euros de dette locative, elle a reçue une lettre d’huissier. « J’ai paniqué. J’ai cherché un appartement dans le privé, et je suis partie avant la date d’expulsion. Quand c’est la première fois, on ne sait pas comment réagir. » Pour toute aide, elle ne recevra que reproches et suspicions. L’organisme HLM l’accusera même d’avoir organisé sa dette, raconte Patricia. Derrière elle, des photos de boutiques parisiennes et du Louvre, prises par ses enfants, défilent sur son écran d’ordinateur. Ses souvenirs à elle, la plupart ont été vendus dans un magasin de troc. Les autres s’entassent dans un garage de location, à 45 euros par mois. « Le plus dur, ce fut de vendre la bague de mes précédents mariages. C’est comme si une part de mon passé s’était envolée. » L’humiliation est totale. « On se dit qu’on ne peut plus rien, que l’on n’est rien. »
Dans son nouveau deux-pièces, plus petit et moins cher, elle pensait trouver un peu de répit. Il durera jusqu’à la fin de ses droits Assedic, le 9 janvier. Mais le versement de l’allocation spécifique de solidarité, qui devait prendre le relais, a été retardé de deux semaines par Pôle emploi. En février, elle a perçu 201 euros pour payer 230 euros de loyer. « Quand j’ai vu que j’allais repartir dans la galère, j’ai décidé d’écrire cette lettre, surtout après tout ce que j’ai vécu. »
Maintenant, c’est une « question de survie ». Car, oui, un soir, elle dit à un homme croisé sur un site de rencontres que ce n’était pas gratuit. Ne pouvait-elle pas demander de l’aide à sa famille ? « Ma sœur m’aide quand elle le peut. Mais c’est aussi dur pour elle et son mari, qui sont agriculteurs. » Difficile de demander à ses fils qui se lancent dans la vie. L’un des deux, sans emploi, a tenté de quitter la Creuse comme tous les jeunes du coin. À Paris, sans argent, il a tenu trois mois. Quant à son père, il lui a acheté une vieille voiture, que répare son ex-mari.
« Passer à l’acte, ce n’est pas si difficile », dit-elle d’abord. Puis, après un silence, elle explose en sanglots. « Le plus dur, c’est de se vendre, de vendre mon corps pour remplir un frigo. Il me reste quinze ans à travailler. Je ne suis pas destinée à me prostituer. Je veux travailler. Je suis pleine de vie, mais c’est la vie qui me pèse. » Patricia est une révoltée. Elle envoie des piles de lettres. L’une d’elles est arrivée à la préfecture. La réponse, ubuesque, lui conseilla de s’adresser à Pôle emploi...
(1) Le prénom a été modifié
18:41 Publié dans ACTUALITES, Idées, MEDIAS, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pauvreté, austérité, surendettement, assedic, précarité, travailleurs pauvres, pacte de responsabilité, pauvreté, austérité, surendettement, précarité, travailleurs pauvres, pacte de responsabilité | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
06/02/2014
Nouvelle marche pour "une fiscalité juste" le 8 février à Paris
Article publié par l'Humanité
Le collectif Stop-TVA, qui regroupe une vingtaine de partis, associations et syndicats comme le Front de gauche, Attac, les Economistes atterrés Solidaires ou le NPA, appelle à une nouvelle journée de mobilisation nationale "contre la hausse de la TVA et pour une fiscalité juste".
"Au lendemain d'une conférence de presse dans laquelle le Président de la République a assumé l'accélération du cours libéral de sa politique et des cadeaux supplémentaires au grand patronat, le collectif "non à la hausse de la TVA" a lancé officiellement sa campagne et ses outils de mobilisation contre la hausse de la TVA et pour une fiscalité juste, écologique et solidaire", écrit le collectif dans un communiqué.
Le collectif propose ainsi la tenue d'"une vaste campagne de terrain dans toute la France, des collectifs unitaires locaux sur cette question et une journée nationale de mobilisations et manifestations, dont une manifestation à Paris le 8 février."
Pétition et carte postales
Cette journée de mobilisation fait suite aux manifestations du 1er décembre 2013 qui avaient rassemblée plusieurs dizaines de milliers de participants lors d'une marche devant Bercy, le ministère de l'Economie et des Finances.
- Voir notre reportage photo et notre compte-rendu
Selon le collectif, "une pétition, qui a déjà réuni près de 11.000 signatures, servira de support à cette campagne sous la forme de cartes postales à destination de l'Elysée et d'un site" (stop-tva.fr).
Les signataires de l'appel: Solidaires, Attac, Fondation Copernic, UFAL, Economistes atterrés, Femmes Egalité, Les Effronté-e-s, Féministes pour une autre Europe, MNCP, DAL, APEIS, Mpep, Front de Gauche, NPA, Résistance Sociale.
12:28 Publié dans ACTUALITES, Front de Gauche, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pcf, tva, npa, front de gauche, attac, parti de gauche, solidaires, économistes attérrés, copernic, justice sociale, ensemble | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
01/02/2014
"Avortement libre" crient des milliers de manifestants à Madrid comme à Paris !
Plusieurs milliers de manifestants ont accueilli samedi à Madrid le "train pour la liberté" parti du nord de l'Espagne, transportant des militantes féministes en gilet violet. Les progressistes espagnols et de toute l'Europe dénoncent le projet de loi gouvernemental qui limite drastiquement le droit à l'IVG.
Plusieurs milliers de personnes manifestent également à Paris et dans plusieurs villes de France en soutien des Espagnoles et pour refuser tout recul du droit à l'IVG.
Des dizaines de trains et d'autobus venus de toute l'Espagne ont convergé vers la capitale. A bord, des milliers de manifestants prêts à défiler jusqu'au Parlement contre ce projet de loi qui ramène le pays 30 ans en arrière pour le droit des femmes. Il entend supprimer le droit à l'IVG et n'autorise l'avortement qu'en cas de danger prouvé pour la vie ou la santé physique ou psychologique de la femme, ou après un viol ayant fait l'objet d'une plainte préalable. La malformation du foetus n'est plus reconnue comme une raison valable.
Adopté fin décembre par le gouvernement conservateur de Mariano Rajoy, ce texte supprime celui de 2010, voté sous l'ancien gouvernement socialiste, qui autorisait l'avortement jusqu'à 14 semaines de grossesse pour toutes les femmes sans justification et jusqu'à 22 semaines en cas de malformation du foetus ou de grave danger physique ou psychique pour la mère.
"Nous n'accepterons pas de revenir à l'époque franquiste"
"Ce sont mes droits, c'est ma vie", proclamaient les pancartes émergeant de la foule rassemblée autour de la gare d'Atocha, à l'arrivée du train parti la veille de Gijon, dans les Asturies, avec à bord une centaine de militantes vêtues d'un gilet violet, la couleur symbole des manifestations féministes en Espagne. Derrière une banderole portant les mots "Le train de la liberté", les passagères ont rejoint la foule en chantant "Que le train de la liberté qui fait route vers Madrid nous donne la force et le moral, pour lutter et décider". "Il y a 35 ans, j'ai pris l'avion pour Londres. Nous étions comme des terroristes", se souvient Marisa Vallero, une manifestante de 55 ans. "C'est une honte, une revendication historique pour le droit des femmes". Michaela Marcos, une assistante sociale de 60 ans, est venue manifester en portant une pancarte avec les mots "J'ai avorté". "Je suis en colère, je suis très triste. Nous n'accepterons pas de revenir à l'époque franquiste".
"Gallardon, démission", criait aussi la foule, visant le ministre de la Justice, Alberto Ruiz Gallardon, qui a porté le projet. Critiqué par l'opposition de gauche et les mouvements féministes, mais aussi dans les rangs de la droite notamment parce qu'il exclut les cas de malformation du foetus, le projet a suscité la polémique au-delà des frontières espagnoles. Des rassemblements étaient notamment prévus samedi à Londres et en France.
Publié par l'Humanité
Photos Lemire
Les élus communistes d'Evry étaient représentés par Diaz Diego, Maire adjoint, ici en photo avec Pierre Laurent, secrétaire national du PCF
Manifestation en soutien aux femmes espagnoles par CN-PCF
20:23 Publié dans ACTUALITES, ACTUes-Vidéos, ELUS COMMUNISTES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : espagne, europe, avortement, manifestations, madrid, ivg, droit à l'avortement | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
30/01/2014
SOLIDARITÉ AVEC LES FEMMES ESPAGNOLES !
SAMEDI 1° FEVRIER 14h – Paris - Place Joffre (École Militaire) jusqu’à l’Ambassade d’Espagne.
Nous voulons une Europe qui garantisse le droit à la maternité choisie. Nous serons en France, en Espagne et ailleurs en Europe, dans la rue le 1er février pour rappeler que l'avortement est un droit pour toutes.
14h – Paris - Place Joffre (École Militaire) jusqu’à l’Ambassade d’Espagne Non à la régression des droits des femmes en Espagne et ailleurs !La liberté face à l’obscurantisme !
2014 : pour nos droits, pour nos choix !
Les féministes espagnoles organisent une manifestation à Madrid le 1er février
Mobilisons nous pour les soutenir.
Manifestons partout ensemble SAMEDI 1° FEVRIER
14h – Paris - Place Joffre (École Militaire) jusqu’à l’Ambassade d’Espagne
20 décembre 2013, le gouvernement espagnol Rajoy veut annuler la loi autorisant l’avortement, rappelant les sombres heures du franquisme. Il revient sur la loi obtenue en 2010 qui légalisait l’avortement jusqu’à 14 semaines d’aménorrhée (22 pour raison médicale) au mépris des recommandations des textes internationaux de l'Organisation Mondiale de la Santé et de l’Organisation des Nations Unies.
Renouant avec des pratiques qui dénient la liberté de choix aux femmes au mépris des droits
humains fondamentaux, il annonce clairement son projet de société : maintenir les femmes dans un statut social étroit et de soumission.
Cette attaque du gouvernement espagnol s’inscrit dans l’offensive européenne des opposants aux droits des femmes comme l’a illustré en décembre 2013 le rejet du rapport Estrela par le Parlement européen (rapport sur la santé et les droits reproductifs traitant de l'accès aux contraceptifs et à l'avortement, de la procréation médicalement assistée, de l'éducation sexuelle et de la liberté de conscience). Ce rapport proposait que l'avortement soit de la compétence de l'Union européenne, encourageant ainsi tous les états membres à l'autoriser.
Ce refus d’accepter le droit des femmes à disposer de leur corps, cette persistance à les considérer comme des sous citoyennes incapables de décider par elles-mêmes désigne l’enjeu : quelle société voulons-nous ?Le combat des femmes, des forces démocratiques et associatives espagnoles pour ce droit fondamental est le nôtre, et nous le soutiendrons ici et ailleurs car il est le combat de celles et ceux qui veulent l’égalité entre les femmes et les hommes.
Il rejoint les luttes que nous avons menées et que nous continuons à mener dans notre pays. Car, si le droit à l'avortement est bien inscrit dans la loi française, la concrétisation du droit à travers des centres d'avortement nombreux, permettant un accueil et des soins de qualité, n'est toujours pas assurée de manière satisfaisante dans toutes les régions.
C'est aussi un soutien à toutes les femmes obligées de se rendre dans une autre région ou dans un autre pays parce que là où elles vivent l'accès à l’avortement est difficile, voire interdit.
Nous appelons à :
- Lutter pour une Europe où toutes les femmes pourraient disposer librement de leur corps sans contrainte étatique et religieuse, et qui intègre ces droits à la Charte européenne des droits fondamentaux ;
- Soutenir le combat des femmes espagnoles pour conserver l’acquis qu’elles ont gagné de haute lutte.
Non à l'ordre moral qui veut gérer nos vies,
Oui à nos droits, tous nos droits et à la liberté de choix d'avoir un enfant ou non
- Amiens : fait du co voiturage pour venir sur Paris
- Angers : Rassemblement samedi 1er février à 16h00 Place du ralliement
- Avignon : rassemblement samedi 1er février à 14h00 rue de la République devant le Musée Lapidaire
- Bayonne : à 11h00 devant le Consulat d’Espagne (Résidence du Parc 4 - avenue du B.A.B à Bayonne)
- Besançon : 15h30 Place Pasteur
- Bordeaux : manifester pour la défense du droit à l’avortement en Espagne samedi 1er février à partir de 14h00. RDV à 14h00 devant le Grand Thêatre - Place de la Comédie - à Bordeaux puis départ en manifestation en direction du Consulat d’Espagne.
- Bourg-en-Bresse : rassemblement 10h devant la mairie samedi 1er février !
- Brest : manifestation 14 heures, place de la Citoyen Liberté
- Béziers : samedi 1er février à 11h, Place du Général De GAULLE devant la sous-préfecture
- Caen : le 1er février à 14h, place Bouchard
- Clermont-Ferrand : le 1er février, réunion publique à 15h au centre associatif Jean Richepin salle 7 - 21 rue Jean Richepin qui aura pour but de faire un point sur le droit à l’IVG en Europe avec la présence de féministes de différents pays : Suisse, Portugal, de Roumanie, d’Arménie et d’Espagne (à confirmer pour l’Espagne). Cette réunion est organisée par OLF 63, le Réseau de Jeunes Féministes d’Europe Marche Mondiale des Femmes, et le Planning Familial.
- Dijon : samedi 1 er février Rdv 14h préfecture de Dijon
- Grenoble : samedi 1er février à 14h00 place Félix Poullat (en face de la Fnac).
- Lille : 14h00 Place Richebé (près de République Beaux-Arts).
- Limoges : manifestation le samedi 1er Février 2014 à 15 h Place de la Motte.
- Lyon : à 14h30 Place des Terreaux samedi 1er février
- La Rochelle 14h00 Place de Verdun
- Le Havre : Rassemblement le samedi 1er février 14H ZAC Coty
- Marseille : 1er Février 15h au vieux port
- Montpellier : 14h30 place de la Comédie devant l’office du tourisme
- Nantes : manifestation le samedi 1er Février 2014 à 15 h Place Royale pour le soutien de l’IVG en Espagne
- Nice, 1er février 14 H devant le Consulat d’Espagne Bd Jean Jaurès à Nice
- Orléans : Un car, voire 2, partent pour la manif de Paris
- Pau : 11h00 devant le Consulat d’Espagne, 6 Place Royale.
- Perpignan, 14h devant le Consulat d’Espagne, rue Franklin
- Paris, Place Joffre (École Militaire) jusqu’à l’Ambassade d’Espagne
- Rennes : 15 heures, place de la Mairie
- Rodez : LE 1er FÉVRIER 2014 à 11H PLACE PRÉFECTURE
- Saint-Brieuc : 1er février, à midi, rassemblement Rue Sainte-Barbe (le long du centre commercial "Les Champs")
- Tarbes : rassemblement le 1er février à 16h, place de la Mairie
- Tours : à 14h00 devant la Mairie, Place Jean Jaurès.
10:23 Publié dans ACTUALITES, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : femmes, espagnoles, ivg | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
16/01/2014
Financement de la protection sociale : "Un recul de près de 70 ans"
Lors de sa conférence de presse, le Président de la République a décidé de se soumettre aux exigences du patron du Medef. Il répond à une vieille exigence du grand patronat et revient sur un des fondements de la protection sociale inventée par Ambroise Croizat. En supprimant les cotisations patronales pour la politique familiale, François Hollande leur fait un cadeau de plus de 35 milliards d'euros à ajouter aux 20 milliards du CICE.
Cette décision implique de prendre encore ces 35 milliards dans la poche des salarié-e-s ou de remettre en cause la politique familiale. C'est scandaleux, c'est un recul de près de 70 ans ! C'est également une décision grave au regard de la question des retraites, car une diminution des aides familiales induirait une diminution de la natalité et donc des financements de la retraite.
C'est ici la cohérence de la sécurité sociale qui est attaquée.
Plus que jamais, le PCF et ses partenaires du Front de gauche se battront pour la défense et la promotion de la sécurité sociale solidaire basée sur la cotisation. C'est de propositions de gauche dont notre pays a besoin !
12:20 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : financement, sécurité sociale, hollande, pcf | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |