08/08/2014
Censure du pacte de responsabilité : "Une politique qui oublie ses valeurs de gauche est une impasse"
En retoquant l'article premier du budget rectificatif de la sécurité sociale, qui proposait un allègement des cotisations salariales, le Conseil constitutionnel vient de réduire en cendre le pacte de responsabilité.
Pour mieux faire passer la pilule des 41 milliards d'euros versés, sans la moindre contre-partie, aux entreprises, le gouvernement avait proposé un dangereux "volet social" sous la forme d'un allègement des cotisations sociales. Derrière le rideau de fumée d'un coup de pouce au pouvoir d'achat des salariés les plus modestes, il était surtout question d'une nouvelle attaque visant le financement de la sécurité sociale. Pour les retraites, la protection sociale et l'assurance maladie, cette décision était particulièrement régressive.
Pour sauver la face, le gouvernement vient d'annoncer, pour la rentrée, " des mesures alternatives de même ampleur". Le pacte de responsabilité n'a pas été proposé aux Français lors de la dernière campagne présidentielle. Il conduit le pays à la catastrophe. Emploi, croissance, dette publique, les objectifs fixés par Hollande et Valls ne sont pas atteints.
D'un coté, toujours plus d'efforts pour le monde du travail sans que rien de positif n'apparaisse à l'horizon, de l'autre toujours plus de cadeaux à un patronat qui en demande toujours davantage. Tout cela plonge le pays dans une crise économique et sociale d'un niveau inégalé. Alors que l'exécutif prépare l'opinion publique à une nouvelle cure d'austérité, et alors que Berlin vient de réaffirmer à la France sa volonté de ne rien lâcher, la solution passe par un changement de politique permettant le redressement du pays. Une politique qui oublie ses valeurs de gauche est une impasse. Notre pays n’est pas condamné à l’austérité à perpétuité. Une nouvelle espérance peut naitre des défis à relever.
Olivier Dartigolles, porte parole du PCF
12:33 Publié dans ACTUALITES, Economie, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, gauche, pcf, conseil constitutionnel, smic | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
22/07/2014
EVRY CAPITALE EPHEMERE DU TOUR DE FRANCE !
Le 27 juillet Evry sera la ville capitale du Tour de France à l'occasion de la dernière étape. C'est une bonne nouvelle pour les Evryens et les Essonniens, et un jour de fête pour tous les habitants.
Cet évènement soutenu et financé en partie par le département de l'Essonne sera t-il possible à l’avenir? Avec la disparition envisagée des départements, la création d'un grand Paris, la réponse est probablement pas.
Evry, capitale de l'Essonne, département qui va fêter avec ce Tour de France ses 50 ans et aussi son enterrement, perdra alors son statut et ne redeviendra que la 32ème ville de l'Ile de France.
Ce n'est pas la principale raison de notre opposition à cette réforme des collectivités dont l'objectif principal est de réaliser des économies en supprimant des dizaines de milliers de postes de salariés, fonctionnaires ou contractuels , en diminuant partout les services et investissements publics, en rabaissant la démocratie en donnant tout le pouvoir à une poignée d'élus très éloignés des habitants.
Sous l'impulsion du Président du conseil général communiste, le département du Val de Marne, département pilote dans le domaine de l'éducation, de la culture, de la petite enfance, a décidé, avec juste raison, de rentrer en résistance. La majorité écrasante des habitants dans un sondage paru récemment se sont déclarés opposés à la remise en cause de l'atteinte à l'identité de ce département. C'est la bonne voie à suivre.
Ces réformes n'ont qu'un objectif: permettre de prendre 40 milliards d'€ et les redistribuer sans conditions à la demande du MEDEF à toutes les entreprises (alors que seules 20 % sont réellement concernées) dans le cadre du contrat compétitivité.
En contrepartie, pas une création d'emploi ne sera garantie, bien au contraire (1) ; c'est un marché de dupes.
Par contre, avec les diminutions des dotations, les collectivités, qui sont à l'origine de 74 % de l'investissement public, seront étranglées et ne pourront plus passer des marchés avec les entreprise privées comme auparavant, ce qui se traduira là aussi, par la suppression de dizaines de milliers d'emplois.
Tout cela est absurde et les élus communistes, avec d'autres, y compris de nombreux socialistes et républicains, sommes disponibles pour proposer et créer une nouvelle majorité à l'échelle du pays avec un programme humain et anti-libéral clair.
Tribune qui aurait due être publiée dans le Magazine Municipal du mois de Juillet
Les élus communistes et républicains d'Evry
(1) C’est la rapporteure générale (PS) du Budget qui le dit : le plan d'économies de 50 milliards d'euros promu par le gouvernement dans le cadre du projet de loi de finances rectificative "pourrait entraîner la suppression de 250.000 emplois à l'horizon 2017.
17:42 Publié dans ACTUALITES, ELUS COMMUNISTES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS, Société, Tribune du groupe des élus PCF d'Evry | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : tour de france, evry, réforme, collectivités locales | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
03/06/2014
DES DIZAINES DE MILLIERS DE RETRAITES RASSEMBLEES A PARIS A L'APPEL DE TOUS LES SYNDICATS CONTRE L'AUSTERITE
Alors que le gouvernement Valls entend geler les pensions "retraite" jusqu'en 2015, les retraités se sont rassemblés pour dénoncer l'aggravation de leur pouvoir d'achat. "La retraite n'est pas un privilège, elle est un droit", rappellent les organisations syndicales CGT, FO, CFTC, FSU, Solidaires, USR, UNPA, FRC et CFE-CGC, en colère, contre le gouvernement PS.
Révoltés de devoir se serrer la ceinture en fin de mois, inquiets de tomber malade et de ne pouvoir payer les frais médicaux, las des politiques gouvernementales qui s'attaquent à eux en tentant de faire des milliards d'économies d'euros sur ce qui leur revient de droit, les retraités n'ont pas la belle vie. "Les retraités d’aujourd’hui ont participé au développement de la nation et à la solidarité entre générations. Ils devraient naturellement recevoir leur dû", déplore la CGT.
Après un déjeuner sur l'herbe près de la Tour Eiffel, les organisations de retraités CGT, FO, CFTC, FSU, Solidaires, USR, UNPA, FRC et CFE-CGC ont participé nombreux à une grande marche jusqu'à Montparnasse,"contre le gel des pensions, pour l’amélioration du pouvoir d’achat et le retour à la revalorisation annuelle des pensions ».
La hausse de la TVA, la taxe de 0,3% sur les retraites imposables, le report de la prochaine revalorisation des pensions au 1er octobre 2014, la difficulté de l’accès aux soins pour les retraités, ont poussé les retraités à manifester demain leur colère.
Si Bruno Le Roux, président du groupe PS à l’Assemblée nationale, précisait il y a quelques semaines « qu’un geste en faveur des retraités les plus modestes, allait être fait », pour le secrétaire général de la CGT, Thierry Lepaon, c’est loin d’être suffisant : « Ce ne sont pas des gestes, que les salariés retraités, sont en droit d’attendre mais plutôt une politique sociale qui prenne en compte leurs difficultés.
Cela fait des années qu’il y a un problème de financement des retraites dans ce pays. Le gouvernement n’a jamais voulu prendre à bras de corps cette question de financement. Aujourd’hui on va les contraindre à le faire. Et pour ne citer qu’un chiffre, 17% des retraités vivent avec moins de 600 euros par mois ».
Face au pouvoir d'achat des retraités qui a chuté de 15%, principalement en raison des pensions, très peu augmentées par rapport au coût de la vie, la CGT des retraités revendiquent, entre autres, un rattrapage immédiat de 300 euros par mois pour tous les retraités, un minimum de retraite égal au SMIC et la prise en charge de l’autonomie des personnes âgées par l’assurance maladie.
En prônant la retraite comme un dû, parce que « la retraite n'est pas un privilège ou une prestation sociale. Elle est un droit obtenu par le travail et son niveau est directement le résultat des rémunérations perçues pendant la vie professionnelle et le nombre d'années cotisées », l'organisation syndicale demande à ce que les économies françaises soient rechercher ailleurs que dans le prétendu coût du travail et de la protection sociale (retraite, allocation familiale…).
Le Parti communiste français était seul Parti, les élections passées, présent pour soutenir cette marche et les revendications exprimées par les organisations syndicales.
Texte l'Humanité, E-Mosaïque. Photos exclusives E-Mosaïque
17:09 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : manifestation, retraités, syndicat, austérité, 03 juin 2014 | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
01/06/2014
Petite histoire de la TVA, instituée en 1953
Créé il y a soixante ans, au motif, déjà, d’alléger les « charges » des entreprises, cet impôt a été repris depuis dans la plupart des pays développés.
La TVA a été mise en place en deux ans, entre 1953 et 1955. Elle fut étendue en 1968 et « européanisée » en 1977. Derrière un nom de baptême aguicheur, la taxe sur la valeur ajoutée n’est qu’un impôt général de consommation qui n’ose pas dire son nom.
En fait, la TVA prenait la suite de la taxe de 15 % à la production. Elle remplaça une mosaïque de taxes cumulatives sur le chiffre d’affaires puis les taxes locales. La supériorité technique de la TVA par rapport à la pléthore de prélèvements indirects qui préexistaient est incontestable.
Sous couvert de « simplification » et de « neutralité » s’est cependant mis en place un puissant outil de prélèvement réputé « indolore ». Le modèle français devait d’ailleurs être repris progressivement par la plupart des gouvernements des pays développés.
Mais l’objectif principal, tant en 1954 qu’en 1968, était déjà « d’alléger les charges des entreprises ». Il s’agissait de favoriser structurellement l’épargne, l’exportation et l’investissement. L’épargne est presque totalement détaxée, la TVA ne s’appliquant que marginalement au secteur financier.
Les exportations s’opèrent en franchise de TVA alors qu’antérieurement elles supportaient une partie des taxes intérieures. Enfin, l’investissement est puissamment dopé par l’instauration d’un droit à déduction quasi immédiat de la taxe payée lors de l’achat des équipements.
Le premier effet de la mise en place de la TVA fut bien de reporter une partie des impôts qui jusque-là pesaient sur les secteurs aval de la production et du commerce de gros sur le consommateur final. La profonde injustice du prélèvement indirect est attestée par un demi-siècle d’études économiques qui toutes concluent au caractère « aveugle » de ce prélèvement dont le taux normal est passé de 17,6 % en 1954 à 19,6 % aujourd’hui.
La différenciation des taux par catégories de biens consommés et la mise en œuvre d’un taux réduit ne modifient cette réalité qu’à la marge. Comme la TVA frappe exclusivement la consommation, elle pèse plus lourdement sur les familles et les ménages modestes qui consomment l’intégralité de leur revenu.
Le conseil des impôts en a fait la démonstration : les 40 % de ménages ayant les plus faibles ressources ne reçoivent que 13 % des revenus mais supportent 22 % de la TVA.
La TVA se caractérise par son rendement élevé : deux fois celui de l’impôt sur le revenu, trois fois celui de l’impôt sur les sociétés, plus de 140 milliards d’euros et 47 % des recettes fiscales de l’État ! Reconnaître la nécessité d’un impôt indirect doit aller de pair avec la claire conscience des inégalités qu’il génère.
Dans un pays où l’impôt indirect, dégressif, occupe déjà une telle place, la priorité n’est pas son augmentation. L’urgence est de renforcer les impôts opérant un prélèvement progressif sur le revenu ainsi que sur la fortune.
Par Jean-Christophe Le Duigou, économiste.
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Petite histoire de la TVA, instituée en 1953
La TVA a été mise en place en deux ans, entre 1953 et 1955. Elle fut étendue en 1968 et « européanisée » en 1977. Derrière un nom de baptême aguicheur, la taxe sur la valeur ajoutée n’est qu’un impôt général de consommation qui n’ose pas dire son nom. En fait, la TVA prenait la suite de la taxe de 15 % à la production. Elle remplaça une mosaïque de taxes cumulatives sur le chiffre d’affaires puis les taxes locales. La supériorité technique de la TVA par rapport à la pléthore de prélèvements indirects qui préexistaient est incontestable. Sous couvert de « simplification » et de « neutralité » s’est cependant mis en place un puissant outil de prélèvement réputé « indolore ». Le modèle français devait d’ailleurs être repris progressivement par la plupart des gouvernements des pays développés.
Mais l’objectif principal, tant en 1954 qu’en 1968, était déjà « d’alléger les charges des entreprises ». Il s’agissait de favoriser structurellement l’épargne, l’exportation et l’investissement. L’épargne est presque totalement détaxée, la TVA ne s’appliquant que marginalement au secteur financier. Les exportations s’opèrent en franchise de TVA alors qu’antérieurement elles supportaient une partie des taxes intérieures. Enfin, l’investissement est puissamment dopé par l’instauration d’un droit à déduction quasi immédiat de la taxe payée lors de l’achat des équipements. Le premier effet de la mise en place de la TVA fut bien de reporter une partie des impôts qui jusque-là pesaient sur les secteurs aval de la production et du commerce de gros sur le consommateur final. La profonde injustice du prélèvement indirect est attestée par un demi-siècle d’études économiques qui toutes concluent au caractère « aveugle » de ce prélèvement dont le taux normal est passé de 17,6 % en 1954 à 19,6 % aujourd’hui. La différenciation des taux par catégories de biens consommés et la mise en œuvre d’un taux réduit ne modifient cette réalité qu’à la marge. Comme la TVA frappe exclusivement la consommation, elle pèse plus lourdement sur les familles et les ménages modestes qui consomment l’intégralité de leur revenu. Le conseil des impôts en a fait la démonstration : les 40 % de ménages ayant les plus faibles ressources ne reçoivent que 13 % des revenus mais supportent 22 % de la TVA. La TVA se caractérise par son rendement élevé : deux fois celui de l’impôt sur le revenu, trois fois celui de l’impôt sur les sociétés, plus de 140 milliards d’euros et 47 % des recettes fiscales de l’État ! Reconnaître la nécessité d’un impôt indirect doit aller de pair avec la claire conscience des inégalités qu’il génère. Dans un pays où l’impôt indirect, dégressif, occupe déjà une telle place, la priorité n’est pas son augmentation. L’urgence est de renforcer les impôts opérant un prélèvement progressif sur le revenu ainsi que sur la fortune.
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28/05/2014
Il y a urgence à maîtriser dès maintenant nos émissions de Gaz à effet de serre !
Le GIEC vient de rendre public le contenu du rapport de son 3ème groupe de travail. Il porte sur l’évolution récente des émissions de gaz à effet de serre, leurs conséquences prévisibles quant à l’évolution des températures planétaires d’ici la fin du siècle et propose des mesures technico-économiques susceptibles de contenir cette évolution dans la limite d’une augmentation de 2°C. L’enjeu est d’éviter un dérèglement catastrophique du seul écosystème permettant d’accueillir l’humanité.
Ce document traduit une prise de conscience grandissante des opinions publiques quant à la gravité de ce qui va se jouer dans les deux à trois prochaines décennies à propos de la maîtrise des transitions énergétiques et climatiques.
Le rapport confirme tout d’abord les réticences coupables des pays développés et des grands pays émergents, au nom de leurs intérêts particuliers, à suivre les recommandations successives du GIEC, à respecter le Protocole de Kyoto, et mettre en œuvre les engagements de la Conférence de Copenhague : plafonner les émissions planétaires de gaz à effet de serre (GES) dès que possible, les diviser par quatre dans les pays développés et par deux à l’échelle de la planète d’ici 2050.
Cela est d’autant plus urgent que le rapport du GIEC confirme qu’entre 2000 et 2010, le rythme de croissance planétaire des émissions de GES a doublé par rapport à la moyenne de la période 1970-2000. Malgré cela, l’objectif d’une augmentation des températures limité à 2°C reste atteignable, mais il nécessite de prendre toutes les mesures nécessaires, alors que le délai se raccourcit encore.
Nous partageons la conviction de ce rapport : il faut à tout prix faire reculer massivement les émissions de GES provenant des énergies carbonées. Cette évolution doit s’appuyer sur un mix énergétique nouveau permettant de répondre aux besoins énergétiques croissants exprimés à travers monde et associant toutes les énergies décarbonées, l’hydraulique, les énergies renouvelables (éolien, solaire,…), sans que soit oublié le nucléaire.
En France, la nouvelle ministre en charge de l’écologie, du développement durable et de l’énergie a annoncé une loi sur la transition énergétique d’ici l’été. Les communistes demandent à ce que le processus législatif soit accompagné d’un débat réellement public, qui associe les populations à la définition d’un nouveau mix-énergétique faisant face aux enjeux énergétiques et climatiques mondiaux, tout en préservant un prix de toutes les énergies accessibles pour les consommateurs et permettant le développement industriel.
Dans ce cadre, le Parti Communiste propose un bouquet énergétique diversifié incluant toutes les énergies disponibles, y compris le nucléaire, en privilégiant celles émettant le moins de CO2. Il s’agit de prendre en compte le niveau de maturité des différentes technologiques (coût, stockage de l’électricité, stockage du Co2) à la lumière de trois critères : l’impact social, environnemental et économique. En outre, cette loi doit mettre en évidence les réponses effectivement nationales aux problèmes énergétiques ; en premier lieu parce que notre pays ne dispose pas de ressources énergétiques, notamment fossiles, propres à satisfaire ni la totalité, ni une part significative des besoins nationaux. Et cette réalité est a fortiori celle de toutes les régions françaises. Toute solution législative allant dans le sens d’un éclatement de la solidarité nationale au bénéfice d’une prétendue régionalisation des solutions serait à terme vouée à l’échec au bénéfice exclusif des rentes de situation et au désavantage des plus pauvres condamné à payer plus cher une énergie plus rare, derrière « l’économie de l’offre » chère à certains.
Par ailleurs, l’Europe a besoin d’une politique commune de l’énergie, qui intègre la spécificité des situations des différents pays membres et encourage de grands services publics nationalisés et intégrés de l’énergie.
Alors que plusieurs pays dans le monde et en Europe ont fait le choix de développer l’énergie nucléaire pour répondre à l’enjeu climatique, l’exemple allemand d’une transition énergétique bâtie sur la sortie de l’énergie nucléaire nous interroge et souffre à notre sens d’un double écueil : celui d’un coût de l’électricité exorbitant pour le consommateur, qui engendre la précarité énergétique de milliers de familles, et celui d’un recours massif à des centrales thermiques à gaz ou à charbon - pour compenser l’intermittence de la production des énergies renouvelables, au détriment de l’objectif d’une réduction des émissions de GES.
Par ailleurs, nous continuons à nous opposer à la marchandisation, préconisée par le GIEC, des droits à polluer ou a émettre des GES (systèmes de permis d’émissions, taxes carbone), dont l’échec est pourtant patent, comme l’ont reconnu, il y a peu, les ministres de l’environnement de toute l’union européenne !
La lutte contre le dérèglement climatique et la réduction des émissions de gaz à effet de serre devrait plutôt appeler la mobilisation d’énormes moyens financiers, au service d’un plan ambitieux d’économies d’énergie dans les secteurs les plus consommateurs comme le transport et le bâtiment. Ces investissements indispensables sont inconciliables avec la politique de réduction des déficits publics, d’austérité et de libéralisation des services publics pratiquée en France et décidée au niveau européen.
Les coûts de la transition énergétique et de la réduction des gaz à effet de serre ne doivent pas être supportés par les salariés et les consommateurs.
Il est urgent d’ouvrir la voie à un changement de société, basé sur un nouveau mode de développement, de production et de consommation qui réponde à l’intérêt général, aux besoins sociaux et à l’urgence écologique.
PARTI COMMUNISTE FRANCAIS
09:38 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : réchauffement de la planète, parti communiste français | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
04/05/2014
Travail dominical : une guerre contre les salariés
Par la voix du ministre des Affaires étrangères, le débat sur le travail dominical est revenu sur le devant de la scène. Le Conseil de Paris va se pencher sur cette question au cours des mois à venir, et les élus PCF-Front de Gauche entendent faire appliquer les droits des salariés en refusant toute extension du travail le dimanche.
C'est un débat qui semble revenir encore et toujours. Les plus dogmatiques des libéraux n'arrivent pas à comprendre pourquoi les Français refusent l'extension du travail dominical. Serions-nous, comme certains le laissent entendre, un peuple fainéant et arriéré, qui se complaît dans l'oisiveté quand nos voisins (et concurrents) européens en profitent pour engranger les bénéfices? C'est une drôle de vision de la construction européenne, mais surtout, c'est une bien étrange façon d'envisager le monde du travail.
Le dimanche serait une journée improductive. Un manque à gagner considérable. Et pourtant, chaque fois que le débat est relancé, on s'aperçoit hébétés qu'il existe dans la population d'autres valeurs que la concurrence, le marché et le profit.
Certains de nos concitoyens auraient même l'incroyable prétention de vouloir passer du temps avec leur famille, avec leurs amis, et faire autre chose que travailler ou consommer de façon compulsive.
Il faudrait remonter à la base de la construction économique de notre société pour bien comprendre les enjeux. Et sans entrer dans le détail, il est facile de comprendre que le jour de repos commun est très loin d'être improductif. C'est une journée sans laquelle les salariés ne parviendraient sans doute pas à tenir le reste de la semaine.
Et c'est pourtant à cela que la droite entend s'attaquer. Après avoir fait reculer l'âge de départ en retraite, après avoir fait augmenter le temps de travail hebdomadaire, on se demande par quel miracle les salariés ont toujours droit à une pause déjeuner. En vérité, le travail dominical n'est rien d'autre qu'une offensive de guerre contre les salariés.
Malheureusement, la droite a avancé sur ce terrain, et le gouvernement semble la rejoindre. Il ne devrait pourtant pas oublier qui l'a élu. En rejoignant l'UMP sur la proposition d'extension du travail dominical, Laurent Fabius s'en prend directement à ceux qui ont porté son parti au gouvernement. Comme Nicolas Sarkozy avant lui, il entend privilégier les bénéfices des entreprises avant les droits des salariés. Ce n'est pas ça, la gauche.
Et qu'on ne se méprenne pas. Il ne s'agit surtout pas d'un réflexe primaire ou dogmatique qui serait contre les entreprises. Au contraire, il s'agit bien de choix politiques et économiques tout à fait pragmatiques. A Paris, chaque dimanche, entre 12.000 et 15.000 commerces ouvrent leurs portes. Cela profite-t-il à l'emploi? Pas vraiment. Cela favorise-t-il un commerce de proximité? C'est tout le contraire. Ce sont les grands groupes commerciaux côtés en bourse qui profitent le plus des ouvertures dominicales. Les petits commerces ne s'en sortent pas. Ce sont pourtant ceux-là qui font vivre la vitalité économique, l'emploi et la convivialité dans nos villes.
Enfin, il faut mettre fin à un leurre qui revient toujours dans ce débat. La notion de volontariat des salariés est une chimère.
Entre le salarié et son employeur, la relation est inégale, c'est d'ailleurs pour cette raison qu'on l'encadre par un contrat de travail et qu'on la pacifie par le droit. Étant donnée la crise économique et l'anémie du marché de l'emploi, les salariés sont d'autant plus fragiles: ils ne peuvent pas se passer d'un salaire.
On note d'ailleurs qu'aujourd'hui, les salariés qui travaillent le dimanche sont en très grande majorité des femmes qui vivent loin de leur lieu de travail, ont de très bas salaires et des contrats souvent précaires. Le travail le dimanche est une façon de ne plus parler des salaires des lundi, mardi, mercredi, jeudi, vendredi.
Si le débat sur le travail dominical revient si souvent, c'est sans doute parce qu'il touche finalement à ce qui fait l'un des ciments de notre civilisation.
D'un côté, certains refusent d'imaginer une journée qui ne soit pas dévolue à la consommation, de l'autre celles et ceux qui considèrent l'humain avant les tableurs Excel.
Emanuelle Becker, conseillère de Paris, article publié dans Huffingtonpost
17:28 Publié dans ACTUALITES, ELUS COMMUNISTES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, commerce extérieur, laurent fabius, ouverture magasins dimanche, tourisme, travail, travail dominical, travail le dimanche, actualités, emanuelle becker | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
12/03/2014
Les retraités pris en otage !
Les pensions complémentaires vont être gelées pour l'année 2014 répondant ainsi à une exigence du patronat. Une fois de plus, c'est dans la poche des plus fragiles que l'on pioche de façon éhontée.
Curieusement, la rigueur ce n'est jamais pour Monsieur Gattaz et ses amis patrons. Ceux-ci bénéficient de toutes les largesses gouvernementales, en témoigne le pacte de responsabilité qui ne créera pas d'emplois mais qui remplira les caisses du patronat.
Ce gel des pensions va entraîner une nouvelle baisse du pouvoir d'achat qui s'ajoute à une des dispositions de la loi de janvier 2014 qui reporte au 1er octobre la revalorisation des pensions des régimes de base. C'est un nouveau recul social.
Le PCF réaffirme ses propositions pour une revalorisation immédiate des pensions de retraite. Il est inacceptable que le pouvoir d'achat des retraités soit encore amputé. Les retraités ne doivent être pris en otages. Il faut d'urgence en finir avec l'austérité. C'est le sens de notre appel pour la marche du 12 avril.
19:56 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : retraite complémentaire, pcf, gouvernement | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |