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14/09/2022

Fabien Roussel : « J’assume défendre le parti du travail »

Fabien Roussel terrain.jpgEn déclarant préférer le travail au chômage, je n’imaginais pas provoquer pareille polémique. Que n’avais-je dit ? Certains ont pris leurs plus beaux airs indignés et y ont vu une saillie inspirée des pires discours de la droite réactionnaire. D’autres sont allés jusqu’à s’élever contre un racisme à peine larvé. Quel délire !

Quand on parle des autres, on parle d’abord de soi. En s’indignant ainsi, que disent-ils d’eux-mêmes ? Qu’ils ont démissionné. Qu’ils ont renoncé à la grande ambition qui devrait rassembler la gauche : celle d’éradiquer le chômage. Si l’esclavagisme revenait demain, ils négocieraient avec le Medef le poids des chaînes. Pas moi. Car le chômage tue, il bousille des vies. Il fait basculer des familles entières dans la pauvreté. Il instille partout le venin de la division entre ceux qui ont un emploi et ceux qui en sont privés. De là où je vous parle, dans ce Nord ouvrier depuis si longtemps fier de ses usines et du savoir-faire de ses travailleurs, on sait la dureté du travail et le coût du chômage. On sait intuitivement que le chômage est « l’armée de réserve » du capital, comme le disait si bien Marx.

Remettre en cause la logique libérale du chômage

C’est la menace du chômage qui permet au Medef et aux libéraux d’imposer les bas salaires, les horaires élargis sans supplément de rémunération, le quotidien infernal d’une vie sans pause et sans plaisirs. Et nous devrions accepter le chômage de masse et nous contenter de garantir un revenu d’existence ? Il est temps, au contraire, de remettre en cause les logiques libérales qui ont toujours entretenu le chômage plutôt que de l’éradiquer, qui ont préféré l’accompagner plutôt que d’empêcher le déménagement de pans entiers de notre industrie.

Ouvrons les yeux. L’industrie représentait 24 % de notre PIB en 1980 et seulement 10 % en 2019. Notre flotte de pêche est passée de 11 500 bateaux, en 1983, à 4 500, aujourd’hui. Quant à la saignée paysanne, elle nous a fait passer de 1 263 000 exploitations agricoles, en 1979, à 429 000, en 2017. Résultat : 5 millions de privés d’emplois, 2 millions de bénéficiaires du RSA, 4,5 millions de primes d’activité versées par la CAF. Et 10 millions de Français sous le seuil de pauvreté. Beau succès.

Alors, j’assume. Je me bats pour une société qui se fixe comme horizon de garantir un emploi, une formation, un salaire à chacun de ses concitoyens. Et je m’inscris en faux contre ceux qui théorisent la « fin du travail ». Ce discours passe totalement à côté des réalités qui se font jour. Ayons de l’ambition pour notre pays.

Tant de besoins mériteraient d’être satisfaits. De quoi permettre à chacun de trouver sa place dans la société et de retrouver sa dignité par le travail.

Redonner du sens au travail

Regardez ces classes sans professeurs, ces trains qui ne circulent pas faute de conducteurs, ces services d’urgences fermés faute de personnels. Qui peut croire que nous relèverons le service public sans fonctionnaires en plus ? Qui peut imaginer que nous conduirons la transition écologique sans créer d’emplois ? Qui peut penser que nous pourrons reconquérir notre souveraineté énergétique, industrielle, alimentaire sans millions d’emplois supplémentaires ni formations massives ?

Bien sûr, à titre transitoire, les salariés ont besoin de protections, d’accompagnement et je serai à leur côté pour dénoncer toutes les attaques du gouvernement contre eux, avec cette réforme de l’assurance-chômage ou encore le projet de travail obligatoire en échange du RSA.

Mais quel beau défi pour un pays, pour la gauche, que de travailler à une société qui garantit à chacun d’avoir un emploi, une formation et un salaire tout au long de sa vie professionnelle. Un projet révolutionnaire qui va de pair avec l’amélioration des conditions de travail, la hausse des salaires, la réduction du temps de travail et le rétablissement de la retraite à 60 ans et vise à sécuriser tous les âges de la vie. Redonnons du sens au travail en l’émancipant de la puissance aveugle du marché et en se posant partout la question : comment produire et répondre à nos besoins, en respectant autant les êtres humains que la planète ? C’est l’ambition qui m’anime. Ni plus ni moins.

Fabien Roussel

Secrétaire national du PCF

18:25 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : fabien roussel, travail | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

04/05/2014

Travail dominical : une guerre contre les salariés

politique,commerce extérieur,laurent fabius,ouverture magasins dimanche,tourisme,travail,travail dominical,travail le dimanche,actualités,emanuelle beckerPar la voix du ministre des Affaires étrangères, le débat sur le travail dominical est revenu sur le devant de la scène. Le Conseil de Paris va se pencher sur cette question au cours des mois à venir, et les élus PCF-Front de Gauche entendent faire appliquer les droits des salariés en refusant toute extension du travail le dimanche.

C'est un débat qui semble revenir encore et toujours. Les plus dogmatiques des libéraux n'arrivent pas à comprendre pourquoi les Français refusent l'extension du travail dominical. Serions-nous, comme certains le laissent entendre, un peuple fainéant et arriéré, qui se complaît dans l'oisiveté quand nos voisins (et concurrents) européens en profitent pour engranger les bénéfices? C'est une drôle de vision de la construction européenne, mais surtout, c'est une bien étrange façon d'envisager le monde du travail.

politique,commerce extérieur,laurent fabius,ouverture magasins dimanche,tourisme,travail,travail dominical,travail le dimanche,actualités,emanuelle beckerLe dimanche serait une journée improductive. Un manque à gagner considérable. Et pourtant, chaque fois que le débat est relancé, on s'aperçoit hébétés qu'il existe dans la population d'autres valeurs que la concurrence, le marché et le profit.

Certains de nos concitoyens auraient même l'incroyable prétention de vouloir passer du temps avec leur famille, avec leurs amis, et faire autre chose que travailler ou consommer de façon compulsive.

Il faudrait remonter à la base de la construction économique de notre société pour bien comprendre les enjeux. Et sans entrer dans le détail, il est facile de comprendre que le jour de repos commun est très loin d'être improductif. C'est une journée sans laquelle les salariés ne parviendraient sans doute pas à tenir le reste de la semaine.

Et c'est pourtant à cela que la droite entend s'attaquer. Après avoir fait reculer l'âge de départ en retraite, après avoir fait augmenter le temps de travail hebdomadaire, on se demande par quel miracle les salariés ont toujours droit à une pause déjeuner. En vérité, le travail dominical n'est rien d'autre qu'une offensive de guerre contre les salariés.

politique,commerce extérieur,laurent fabius,ouverture magasins dimanche,tourisme,travail,travail dominical,travail le dimanche,actualités,emanuelle beckerMalheureusement, la droite a avancé sur ce terrain, et le gouvernement semble la rejoindre. Il ne devrait pourtant pas oublier qui l'a élu. En rejoignant l'UMP sur la proposition d'extension du travail dominical, Laurent Fabius s'en prend directement à ceux qui ont porté son parti au gouvernement. Comme Nicolas Sarkozy avant lui, il entend privilégier les bénéfices des entreprises avant les droits des salariés. Ce n'est pas ça, la gauche.

Et qu'on ne se méprenne pas. Il ne s'agit surtout pas d'un réflexe primaire ou dogmatique qui serait contre les entreprises. Au contraire, il s'agit bien de choix politiques et économiques tout à fait pragmatiques. A Paris, chaque dimanche, entre 12.000 et 15.000 commerces ouvrent leurs portes. Cela profite-t-il à l'emploi? Pas vraiment. Cela favorise-t-il un commerce de proximité? C'est tout le contraire. Ce sont les grands groupes commerciaux côtés en bourse qui profitent le plus des ouvertures dominicales. Les petits commerces ne s'en sortent pas. Ce sont pourtant ceux-là qui font vivre la vitalité économique, l'emploi et la convivialité dans nos villes.

politique,commerce extérieur,laurent fabius,ouverture magasins dimanche,tourisme,travail,travail dominical,travail le dimanche,actualités,emanuelle beckerEnfin, il faut mettre fin à un leurre qui revient toujours dans ce débat. La notion de volontariat des salariés est une chimère.

Entre le salarié et son employeur, la relation est inégale, c'est d'ailleurs pour cette raison qu'on l'encadre par un contrat de travail et qu'on la pacifie par le droit. Étant donnée la crise économique et l'anémie du marché de l'emploi, les salariés sont d'autant plus fragiles: ils ne peuvent pas se passer d'un salaire.

On note d'ailleurs qu'aujourd'hui, les salariés qui travaillent le dimanche sont en très grande majorité des femmes qui vivent loin de leur lieu de travail, ont de très bas salaires et des contrats souvent précaires. Le travail le dimanche est une façon de ne plus parler des salaires des lundi, mardi, mercredi, jeudi, vendredi.

politique,commerce extérieur,laurent fabius,ouverture magasins dimanche,tourisme,travail,travail dominical,travail le dimanche,actualités,emanuelle beckerSi le débat sur le travail dominical revient si souvent, c'est sans doute parce qu'il touche finalement à ce qui fait l'un des ciments de notre civilisation.

D'un côté, certains refusent d'imaginer une journée qui ne soit pas dévolue à la consommation, de l'autre celles et ceux qui considèrent l'humain avant les tableurs Excel.

Emanuelle Becker, conseillère de Paris, article publié dans Huffingtonpost

21/04/2013

Sénat: les communistes dénoncent "un coup de force contre le monde du travail"

	travail, emploi, sénat, flexisécurité, flexibilité, gouvernement, michel sapin, code du travail, négociation syndicats-patronat, ANI, elianne assassi, Il s'agit d'un coup de force pas seulement contre la démocratie parlementaire, mais aussi contre le monde du travail", a réagi Elianne Assassi, présidente du groupe CRC samedi soir, alors que le gouvernement a fait passer en force, via une procédure accélérée, le projet de loi sur l'emploi dans la nuit de samedi à dimanche.

Elianne Assassi avertit que ce coup de force "ne restera pas sans conséquences". "Jamais un gouvernement n'aura usé d'une telle arme à l'encontre de sa majorité parlementaire", souligne le groupe communiste, républicain et citoyen dans un communiqué publié samedi soir. "C'est la démonstration de l'incapacité du gouvernement à répondre aux questions et aux contre-propositions formulées par les 450 amendements élaborés avec le monde du travail et présentés par le groupe Communiste Républicain et Citoyen et qui s'opposaient frontalement au projet de loi rédigé par le MEDEF", poursuit le texte.

Fuir le débat

Les sénateurs communistes, qui ont quitté l'hémicycle samedi soir en signe de protestation contre le passage en force du gouvernement sur l'ANI, déplorent: "Le gouvernement a préféré fuir le débat, comme l’avait fait, en son temps, Nicolas Sarkozy, avec la réforme des retraites, contre son opposition". Ils soulignent qu'ils étaient la plupart du temps des 48 heures de débat "plus nombreux dans l'hémicycle que les sénateurs et sénatrices des autres groupes". Ils concluent en relevant que "le Gouvernent, qui a fait la promesse à Madame Parisot que le Parlement adopterait au mot près le texte qu’elle a rédigé, ne pouvait l’accepter et a préféré mettre un terme au débat, quitte à piétiner le droit du Parlement à faire la loi."

travail,emploi,sénat,flexisécurité,flexibilité,gouvernement,michel sapin,code du travail,négociation syndicats-patronat,ani,elianne assassiPour Michel Sapin, il en va tout autrement. Selon le ministre du Travail l'intention des sénateurs communistes était "d'empêcher que le vote intervienne dans les temps prévus", ce "que nous ne pouvons accepter". D'où cette procédure accélérée.

Publié par l'Humanité

16/09/2009

DES MAUX POUR LE DIRE !

travail1.jpg« Nous pensons comme bien d’autres qu’un autre monde est possible. Les forces progressistes ont, ces dernières années, perdu la bataille du langage. Et les exploités, les dominés, tous ces hommes et ces femmes ont perdu le de nommer les choses par leur nom.

Nicolas Sarkozy nous a même volé le travail pour laisser ses copains coquins nous exploiter !

Aussi, chers camarades, prenons l’engagement de regagner la bataille des mots utiles à la lutte des classes contemporaine. » Marie George Buffet.

Des mots pour s’exprimer, Nicolas Sarkozy flanqué de toute son équipe de sociologues, de publicistes, de communiquants, de psychologues, est passé à des maux pour dire sa politique néfaste. A force de matraquage, de manipulations il a réussit l’impossible, c’est à dire travestir des mots emblématiques, en maux « Tout ce qui est contraire au bien-être, à l'épanouissement; tout ce qui est mauvais, dommageable, néfaste (aux êtres ou aux choses). », selon la définition du dictionnaire.

Dans cette rubrique régulière de l’année 2009, plusieurs de ces mots vous seront ainsi présentés, définis, analysés.

Aujourd’hui c’est le mot TRAVAIL que je vous propose.

Nicolas Sarkozy a détourné ce mot à son profit politique. Ce n’est pas la première fois dans l’histoire que ce mot dont la signification revêt pour beaucoup un sens hautement symbolique (C'est la forte expression du pays, qui exprime tout ce qui gît de travail terrible entre la pauvreté du bois sauvage et la fertilité finale des champs labourés et semés. - Maria Chapdelaine écrit en 1916, de Louis Hémon) est ainsi repris à son avantage par un Chef d’Etat en France.

Souvenez vous du fameux « Travail-Famille-Patrie » repris par le Maréchal Pétain,  qui avec le sinistre René Belin s’est concrétisé par la promulgation de la Chartre du Travail, la dissolution des confédérations syndicales, la loi du 3 octobre 1940 portant statut des juifs.

La définition du dictionnaire sur ce qu’est le travail est simple et précis : « Activité humaine exigeant un effort soutenu, qui vise à la modification des éléments naturels, à la création et/ou à la production de nouvelles choses, de nouvelles idées. »

La part de la rémunération du Travail dans la valeur ajouté s’est depuis 1979 selon l’OCDE rétrécit par rapport aux revenus financiers, passant de 70 % à moins de 60 %. C’est à dire plus Sarkozy et ses amis, « les copains et les coquins » parlent de reconnaissance de la valeur travail, moins ils la rétribuent, à l'avantage des spéculateurs, et des nantis.

Aujourd’hui même plus il parle Travail, plus les « sans-travail » augmente prouvant que pour lui ce mot n’a d’autre sens que celui de la basse propagande.

Pour reprendre une phrase de Jean Jaurès parlant lui de la révolution française, nous pouvons dire que du Travail,  Nicolas Sarkozy n’en retient que les cendres, c’est à dire les braises pour augmenter ses profits, alors que nous en retenons la flamme, c’est à dire le sens de la vie.

20:21 Publié dans Dico des maux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : mot, maux, travail | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

20/07/2009

NON AU TRAVAIL DU DIMANCHE


dimanche.JPGPour Sarkozy et son gouvernement, il faut travailler plus, plus longtemps, plus vieux, le dimanche, les jours fériés, la Pentecôte et bientôt, pendant son arrêt de maladie ou son congé maternité. Les parlementaires se prononcent pour la 4ème fois cette année sur la question du travail le dimanche, sans aucune étude sur l’impact de ce projet sur l’emploi (1), ce qui montre l’entêtement et le dogmatisme qui entoure ce projet de loi qui est loin de faire l’unanimité. 85 % des français considèrent que le dimanche « doit rester un jour de repos pour le plus grand nombre » et pour 86 %, il est « un jour fondamental pour la vie de famille, sportive ou culturelle ».


L’UMP, qui a fait du dimanche une affaire de principe, explique : « Le travail le dimanche est basé sur le volontariat ; les salariés (dans les zones où il est autorisé) sont payés le double, bénéficient du repos compensateur et d’un droit de retrait s’ils ne veulent plus travailler le dimanche. » Faux : le texte permet de généraliser le travail dominical dans des conditions très défavorables pour les salariés.

Sont concernées les zones touristiques, et les grandes agglomération (Paris, Lyon , Marseille…et Lille). Le volontariat est loin d’être garanti par le texte. Dans les zones touristiques, les salariés seront obligés de travailler le dimanche si leur employeur le demande, sous peine de licenciement. Pour les grandes villes comme la nôtre, en l’absence d’accord avec le salarié, l’employeur demande chaque année au salarié s’il souhaite « bénéficier d’une priorité » pour occuper un emploi où il ne travaillera plus le dimanche. La seule obligation de l’employeur est donc de poser la question. Cette proposition ne garantit en rien pour les zones touristiques le caractère volontaire du travail le dimanche, l’obligation de doublement de salaire et de repos compensateur. Les habitants de l'Ile de France n’ont rien à y gagner.

Retrait de la loi


Les communistes exigent le retrait pur et simple de la loi qui risque de banaliser à terme et sur tout le territoire, le travail du dimanche. Ils appellent les municipalités à peser contre la généralisation du travail le dimanche. L’ouverture des magasins le dimanche dans les zones touristiques est un prétexte. Ce que vise la droite c’est clairement retirer un à un les droits des salariés pour les livrer au patronat seuls et sans défense.

(1) - Au contraire une étude du conseil économique, diffusée par des députés UMP prévoit à terme la suppression de 3 emplois en semaine, pour 1 le dimanche.

pen1.gifCONTRE LA GENERALISATION DU TRAVAIL LE DIMANCHE SIGNEZ LA PETITION PROPOSEE PAR LA CGT !

19:11 Publié dans ACTUALITES | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : travail, dimanche | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

27/01/2009

NON A LA SUPPRESSION DE LA DEMI PART

COMMUNIQUE DE L'UNAF

image-femme-enfant.jpgLa loi de finances 2009 comporte une disposition votée par la commission mixte paritaire Sénat - Assemblée nationale, qui supprime le bénéfice de la demi-part de quotient familial aux personnes qui ne pourront pas prouver qu'elles ont élevé seules un enfant pendant au moins cinq ans. Rappelons que jusqu'à présent, toute personne vivant seule, ayant élevé un enfant, mais ne l'ayant plus à charge, continuait à bénéficier d'une demi-part supplémentaire (plafonnée à 855euros) de quotient familial dans le calcul de son impôt sur le revenu.

Dès l'annonce de cette nouvelle disposition de la loi de finances 2009, qui supprime l'avantage fiscal à plus de 4 millions de personnes, veuves, veufs et parents isolés, l'UNAF a réagi en s'adressant par courrier, au Président de la République, au Premier ministre et à la Secrétaire d'État chargée de la Famille.

L'UNAF attend aujourd'hui que cette disposition soit retirée lors d'un prochain collectif budgétaire. Elle encourage à se mobiliser auprès des parlementaires et des préfets pour que cette disposition soit purement et définitivement supprimée de la loi de finances 2009.

L'UNAF dénonce la façon "cavalière" de retirer brutalement, par le biais d'un amendement, sans aucune information ni concertation préalables, un droit consenti aux familles qui ont élevé des enfants. Cette mesure est inacceptable et nuit gravement à la politique familiale de notre pays.

20:32 Publié dans ACTUALITES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : famille, femme, travail, impôt | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

17/12/2008

Travail le dimanche : La part du pauvre

COMMUNIQUE DU SECOURS CATHOLIQUE

femmejustice.jpg"Nicolas Sarkozy vient de réaffirmer sa volonté que l’examen du texte sur l’extension du travail dominical débute dès la semaine prochaine. Si ce texte devait être voté en l’état, le Secours Catholique s’inquiète que les conséquences d’un tel choix ne deviennent pour beaucoup de salariés - parmi lesquels nombre de travailleurs pauvres et de mères seules - un véritable handicap supplémentaire plutôt qu’une réelle opportunité d’amélioration de leur situation déjà difficile.

Dans son dernier rapport statistiques annuel « Familles, enfances et pauvreté », l’association soulignait une fois encore les enjeux majeurs concernant la vie de plus en plus difficile des familles monoparentales et des travailleurs pauvres. En 2007, ces situations étaient de plus en plus fréquentes dans les accueils du Secours Catholique. Ce sont bien ces mêmes personnes qui forment aujourd’hui une large part des salariés qui pourraient être concernés demain par le travail dominical.

Si ce projet vise en partie à relancer la consommation des français, quel impact aura-t-il pour les dizaines de milliers de femmes seules chefs d’une famille composée d’un ou plusieurs enfants. Elles représentent une part importante des 61% de femmes qui occupent aujourd’hui un emploi de caissière, souvent à temps partiel, pour un salaire qui oscille de 600 à 900 Euros, à peine plus que le seuil de pauvreté (880 Euros). Malgré les amendements visant à ne pas « généraliser le travail le dimanche », il y a fort à craindre que les pressions sur des salariées déjà fragilisées ne contraignent rapidement leur liberté de choix, les enfermant encore un peu plus dans ces emplois précaires.

Par ailleurs, au-delà d’un enjeu économique, cette loi semble ignorer totalement les difficultés quotidiennes que rencontrent ces femmes, pour qui l’éducation de leurs enfants est parsemée d’obstacles majeurs. Qui veillera sur eux lorsque leur mère sera sur son lieu de travail ces fameux dimanche ? Quel impact sur ce lien familial, pour des enfants déjà bien souvent « sur responsabilisés » dans la gestion du quotidien, tout au long de la semaine ?

Ainsi le rapport 2007 du Secours Catholique soulignait encore que les enfants accueillis par les équipes de l’association craignaient plus que tout la dislocation de leur univers familial.

Dans cette fuite en avant au travailler plus pour consommer plus, il y a fort à craindre que les plus faibles risquent bien, à nouveau, d’être les grands perdants d’une société qui, à travers un tel projet, ne leur laisserait que la part du pauvre. "

Le 15 décembre 2008

23:12 Publié dans ACTUALITES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : dimanche, travail, secours catholique | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!