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20/12/2016

SMIC : "La décision du gouvernement est lamentable"

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La ministre du travail Myriam El Khomri vient d'annoncer qu'il n'y aurait pas de coup de pouce pour le SMIC en 2017. Cette décision du gouvernement est lamentable. L'indifférence du quinquennat Hollande à l'égard des salarié-e-s les plus modestes est indigne d'un gouvernement de gauche. Les coups de pouce aux grands patrons se sont multipliés comme en témoigne les 41 milliards d'euros du CICE qui, loin d'avoir le moindre effet positif sur l'emploi, viennent nourrir les dividendes records versés aux actionnaires, les retraites-chapeau et autres parachutes dorés.

Le PCF propose une augmentation immédiate de 23% du SMIC pour le porter à 1400 euros net environ et une progression visant 1700 euros net à la fin du prochain quinquennat. Indissociablement, les salaires de chaque premier niveau des grilles de classification des différentes branches doivent être également augmentés.

Nul doute qu'un gouvernement de gauche déterminé à combattre la finance pourrait se donner les moyens d'une telle politique. Rappelons que l'évasion fiscale fait perdre chaque année à la France près de 80 milliards d'euros de recettes.

Pierre Laurent, secrétaire national du PCF

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09:28 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : smic, pcf, pierre laurent | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

08/08/2014

Censure du pacte de responsabilité : "Une politique qui oublie ses valeurs de gauche est une impasse"

manif151.jpgEn retoquant  l'article premier du budget rectificatif de la sécurité sociale, qui proposait un allègement des cotisations salariales, le Conseil constitutionnel vient de réduire en cendre le pacte de responsabilité.

Pour mieux faire passer la pilule des 41 milliards d'euros versés, sans la moindre contre-partie, aux entreprises, le gouvernement avait proposé un dangereux "volet social" sous la forme d'un allègement des cotisations sociales. Derrière le rideau de fumée d'un coup de pouce au pouvoir d'achat des salariés les plus modestes, il était surtout question d'une nouvelle attaque visant le financement de la sécurité sociale. Pour les retraites, la protection sociale et l'assurance maladie, cette décision était particulièrement régressive.

Pour sauver la face, le gouvernement vient d'annoncer, pour la rentrée, " des mesures alternatives de même ampleur".  Le pacte de responsabilité n'a pas été proposé aux Français lors de la dernière campagne présidentielle. Il conduit le pays à la catastrophe. Emploi, croissance, dette publique, les objectifs fixés par Hollande et Valls ne sont pas atteints.

D'un coté, toujours plus d'efforts pour le monde du travail sans que rien de positif n'apparaisse à l'horizon, de l'autre toujours plus de cadeaux à un patronat qui en demande toujours davantage. Tout cela plonge le pays dans une crise économique et sociale d'un niveau inégalé. Alors que l'exécutif prépare l'opinion publique à une nouvelle cure d'austérité, et alors que Berlin vient de réaffirmer à la France sa volonté de ne rien lâcher, la solution passe par un changement de politique permettant le redressement du pays.  Une politique qui oublie ses valeurs de gauche est une impasse. Notre pays n’est pas condamné à l’austérité à perpétuité. Une nouvelle espérance peut naitre des défis à relever.

 

Olivier Dartigolles, porte parole du PCF

05/01/2014

Smic : "le gouvernement est enfermé dans sa logique dévastatrice de baisse du coût du travail"

smic_3.jpgLe gouvernement a osé le faire. Il n'y aura pas de coup de pouce pour les Smicards cet hiver, jugeant la hausse légale du SMIC de 1,1 % suffisante puisque 2 fois supérieure à l'inflation.

Cette "hausse" se traduira par une augmentation réelle du Smic horaire brut de 0,1 euro. Soit pour un smicard à plein temps, une augmentation de son salaire brut de 15 euros par mois. Heureux smicards qui pourront donc profiter pleinement d'un salaire net mensuel de 1113 euros.

C'est d'autant plus scandaleux que les arguments avancés par le gouvernement reprennent directement le refrain patronal. D'un côté, la conjoncture ne serait pas favorable, la croissance serait trop faible -cette même croissance qui était pourtant, il y a 10 jours, favorable à la baisse du chômage- De l'autre, les smicards français seraient des privilégiés face à leurs concurrents occidentaux. Deux arguties qui ne tiennent pas la route. Les smicards français ne sont pas privilégiés par rapport à leur homologue européens : Irlande, Belgique, Pays-Bas font mieux que la France.

En réalité, le gouvernement est enfermé dans sa logique dévastatrice de baisse du coût du travail et de défense des profits des entreprises qu'il confond avec leur compétitivité.
Il fait semblant d'oublier que les entreprises sont exonérées de cotisations sociales patronales pour les salaires versés au SMIC et de manière dégressive jusque 1,6 SMIC.

Il refuse obstinément de comprendre que cette recherche frénétique de la baisse du coût du travail est une cause essentielle de la crise dans laquelle le pays est plongé. Qu'elle participe pleinement à l'écrasement des salaires et à l'explosion du chômage et des travailleurs pauvres, comme au gonflement de ses déficits publics et sociaux.
Pire, il nie que ce n'est pas le coût du travail qui plombe les entreprises françaises mais le coût du capital, qui ponctionne sur la richesse produite par le travail.

Ce n'est donc pas en mettant sous pression les Smicars que le gouvernement travaillera à une sortie de crise par le haut. Au contraire, sans attendre un hypothétique retour de la croissance tiré par d'autres, il doit œuvrer concrètement au développement des salaires et de l'emploi dans les entreprises, et de leur sécurisation réelle, en soulageant les entreprises des prélèvements du capital qui développent emplois et salaires et en pénalisant celles qui choisissent la rentabilité financière immédiate contre l'emploi et les salaires. Certes, cela suppose de mener des combats en France et en Europe pour une transformation en profondeur de l'Union européenne, de la BCE et de l'Euro. Et non de s'aligner sur les décisions de Bruxelles et de Francfort, et de Merkel.

18:12 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : smic, salaire, capital, pcf | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

17/12/2013

Smic : "le gouvernement est enfermé dans sa logique dévastatrice de baisse du coût du travail"

smic_3.jpgLe gouvernement a osé le faire. Il n'y aura pas de coup de pouce pour les Smicards cet hiver, jugeant la hausse légale du SMIC de 1,1 % suffisante puisque 2 fois supérieure à l'inflation.

Cette "hausse" se traduira par une augmentation réelle du Smic horaire brut de 0,1 euro. Soit pour un smicard à plein temps, une augmentation de son salaire brut de 15 euros par mois. Heureux smicards qui pourront donc profiter pleinement d'un salaire net mensuel de 1113 euros.

C'est d'autant plus scandaleux que les arguments avancés par le gouvernement reprennent directement le refrain patronal. D'un côté, la conjoncture ne serait pas favorable, la croissance serait trop faible -cette même croissance qui était pourtant, il y a 10 jours, favorable à la baisse du chômage- De l'autre, les smicards français seraient des privilégiés face à leurs concurrents occidentaux. Deux arguties qui ne tiennent pas la route. Les smicards français ne sont pas privilégiés par rapport à leur homologue européens : Irlande, Belgique, Pays-Bas font mieux que la France.

En réalité, le gouvernement est enfermé dans sa logique dévastatrice de baisse du coût du travail et de défense des profits des entreprises qu'il confond avec leur compétitivité.
Il fait semblant d'oublier que les entreprises sont exonérées de cotisations sociales patronales pour les salaires versés au SMIC et de manière dégressive jusque 1,6 SMIC.

Il refuse obstinément de comprendre que cette recherche frénétique de la baisse du coût du travail est une cause essentielle de la crise dans laquelle le pays est plongé. Qu'elle participe pleinement à l'écrasement des salaires et à l'explosion du chômage et des travailleurs pauvres, comme au gonflement de ses déficits publics et sociaux.
Pire, il nie que ce n'est pas le coût du travail qui plombe les entreprises françaises mais le coût du capital, qui ponctionne sur la richesse produite par le travail.

Ce n'est donc pas en mettant sous pression les Smicars que le gouvernement travaillera à une sortie de crise par le haut. Au contraire, sans attendre un hypothétique retour de la croissance tiré par d'autres, il doit œuvrer concrètement au développement des salaires et de l'emploi dans les entreprises, et de leur sécurisation réelle, en soulageant les entreprises des prélèvements du capital qui développent emplois et salaires et en pénalisant celles qui choisissent la rentabilité financière immédiate contre l'emploi et les salaires. Certes, cela suppose de mener des combats en France et en Europe pour une transformation en profondeur de l'Union européenne, de la BCE et de l'Euro. Et non de s'aligner sur les décisions de Bruxelles et de Francfort, et de Merkel.

20:08 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : smic, hausse, pcf | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

22/06/2012

SMIC : UN COUP DE POUCE DERISOIRE ET RIDICULE !

smic1.jpg 2 % de hausse du SMIC au 1er Juillet c’est-ce que le gouvernement propose. A la hausse automatique de 1,4 % obligatoire liée à l’inflation, le coup de pouce serait de 0,6 %, soit moins de 10 € par mois, très loin de ce que propose le Front de Gauche et les Syndicats. Les raisons d’augmenter ce salaire minimum sont pourtant nombreuses.

1. Une nécessité pour la justice et la croissance

Un salarié sur dix, environ, bénéficierait directement du « coup de pouce » annoncé pour le Smic, un quart des salariés à temps partiel et 7 % de ceux à temps plein. Mais la portée et l’efficacité de la mesure va dépendre de l’importance du « coup de pouce » en faveur d’un Smic mensuel brut, actuellement de 1 393,82 euros, sur la base de 35 heures.

La France est devenue un pays à bas revenus pour un pôle de la société, notamment en raison de l’importance de la précarité de l’emploi. En 2009, un quart des salariés ont perçu sur l’année un revenu salarial net inférieur à 9 414 euros (0,75 Smic sur l’année), soit moins de 784,50 euros en moyenne par mois. Cela tient pour une bonne part au fait qu’ils occupent des emplois à temps partiel. Un petit « coup de pouce » apparaîtrait bien dérisoire à ces salariés qui, souvent, ne touchent qu’un demi-Smic.

Il y va donc de la justice que cette hausse soit conséquente. Il en va aussi de son efficacité économique. La hausse du salaire minimum a un effet sur l’ensemble de la grille des salaires. Elle peut ainsi contribuer à doper la demande. Le rebond de la consommation des ménages français en avril dernier (+ 0,6 %), annoncé hier par l’Insee, est dû pour l’essentiel aux dépenses d’énergie. Les achats de textile ont chuté de 8,2 %, après – 0,3 % en mars, pour tomber à leur plus bas niveau depuis dix ans. Les dépenses en biens durables ont fléchi (– 0,6 %, après + 1,9 % en mars). Dans l’alimentaire, après un début d’année dynamique, suivi d’un repli en mars (– 2,1 %), la consommation a de nouveau reculé en avril (– 0,5 %).

Une véritable hausse du Smic et de l’ensemble des salaires permettrait de relancer la consommation des milieux populaires et offrirait un regain d’activité aux entreprises en mal de chiffre d’affaires. Elle favoriserait ainsi la création d’emploi. Certes, pour que cette hausse des bas salaires soit sécurisée et la plus efficace possible, elle doit être complétée par une action contre la précarité et pour une meilleure efficacité productive, ce qui appelle d’autres transformations au niveau du crédit et des gestions d’entreprise.

2. Non, ce ne serait 
pas forcément la mort des PME !

Une augmentation de ce type tuerait instantanément une grande partie des PME qui sont déjà en difficulté, martèle le patronat. La proposition du Front de gauche est de passer le Smic à 1 700 euros brut en début de mandat présidentiel puis de l’augmenter progressivement pour arriver à 1 700 euros net. La première augmentation revient donc à 21 % par rapport au Smic actuel d’environ 1 500 euros brut (9,19 euros brut horaire).

Jusqu’ici, la modération salariale n’a pas sauvé les PME de la crise, bien au contraire. Avec le gel des salaires et la baisse du pouvoir d’achat, ces entreprises sont confrontées à un manque de débouchés. D’autant que la répartition par secteurs d’activité des salariés au Smic montre que la grande majorité d’entre eux le sont dans des secteurs non délocalisables et non concernés par le commerce extérieur, selon l’étude de la Dares de septembre. Ainsi, près de 75 % des travailleurs au Smic sont salariés du bâtiment, de la restauration et de l’hôtellerie, des services à la personne, ou encore des salariés de la distribution ou des commerces. Une hausse du Smic des salariés de ces secteurs n’aura pas de conséquences sur la compétitivité de leurs produits ou services, ne provoquant aucune délocalisation.

Par ailleurs, il ne faut pas nier les contraintes qui pèsent sur ces entreprises. Nombreuses sont celles qui sont liées à un donneur d’ordres. Pour obtenir le marché et rester dans la course, elles se retrouvent à devoir accepter des productions ou des services à des prix insoutenables, ne leur permettant pas de rentrer dans leurs coûts.

La CGT propose d’inscrire dans la loi l’interdiction d’imposer des prix en dessous de ceux du marché. Le financement de ces entreprises et les charges financières qui y sont associées sont aussi prépondérants pour leur survie ou leur développement. Le Front de gauche propose la création d’un pôle financier public appliquant des taux d’intérêt bas, voire même négatifs, suivant les projets des entreprises et notamment en fonction de leur politique salariale.

3. L’effet d’entraînement de la hausse du Smic

L’augmentation du Smic à 1 700 euros pourrait entraîner un tassement des salaires… C’est le risque que pointe notamment François Chérèque. Une étude de la Dares montre au contraire qu’entre 2000 et 2005 « l’effet à l’horizon d’un trimestre, d’une augmentation de 1 % de la valeur du Smic se répercuterait à hauteur de 0,4 % sur les salaires de base situés entre 1 et 1,1 Smic, et à hauteur de 0,1 % pour ceux situés entre 1,4 et 1,5 Smic. À l’horizon d’une année, la répercussion d’une hausse du Smic est plus importante. Une augmentation de 1 % du Smic se répercuterait quasi intégralement sur les salaires de base entre 1 et 1,1 Smic et à hauteur de 0,5 % pour ceux situés entre 1,4 et 1,5 Smic ». Même si « la diffusion des hausses du Smic devient quasi nulle au-delà de 2 fois le Smic ».

En appui des luttes sur les revendications salariales, qui ont permis aux ouvriers allemands de la métallurgie une hausse de leurs salaires de 4,3 %, la politique fiscale peut pleinement jouer son rôle. Jusqu’à présent, les entreprises pouvant bénéficier d’allégements de cotisations ou autres niches sociales et fiscales devaient embaucher des salariés au Smic ou à 1,6 fois le Smic, ce qui touchait près de 10 millions de salariés. Cette « trappe à bas salaires », en quinze années de mise en œuvre, a représenté plus de 200 milliards d’euros de perte de recettes dans les caisses de l’État et pas moins de 27,3 milliards d’euros en 2011.

Tous les économistes pointent l’effet d’aubaine de cette mesure sans en démontrer son efficacité pour l’emploi. À l’opposé, le Front de gauche propose une modulation de la politique fiscale et sociale des entreprises. Finis les allégements ou autres niches, les cotisations sociales tout comme l’impôt sur les sociétés (IS) seront modulés en fonction de la politique salariale de l’entreprise. Si celle-ci s’avère déplorable, l’entreprise se verra appliquer, par exemple, un taux d’imposition beaucoup plus élevé pour l’IS, tout comme celui appliqué aux cotisations sociales. La conférence sociale de la mi-juillet pourra rendre compte du rapport de forces politique et syndical sur cette problématique des salaires.

13:38 Publié dans ACTUALITES, Front de Gauche | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : smic, hausse, pouvoir d'achat, gouvernement | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!