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26/09/2017

Allemagne, Espagne, tristes images de l’Europe

josé fort.pngLa chronique de José Fort sur Radio Arts Mada en direct tous les lundi à 19h que vous pouvez retrouver en différé le lundi suivant sur Chansons Rouges Mosaik Radio à 12h, 18h, 23h et 8h}}}

Au lendemain des élections en Allemagne, avant le référendum en Catalogne et les incroyables opérations policières à Barcelone et dans toute la région, une constatation : l’Europe est malade, gravement malade.

Dans le premier pays, l’extrême droite pour la première fois depuis la Seconde guerre mondiale fait son entrée au Parlement fédéral, dans le second, arrestations, perquisitions, interdictions rappelant la période franquiste se déroulent sans la moindre protestation de l’Union européenne si friande pourtant d’interventions sur d’autres continents notamment au sud des Amériques.

Avant d’aller plus loin, souvenez-vous de la plupart des commentaires entendus ces derniers jours à propos des élections allemandes. Mme Merkel allait remporter une nouvelle fois un grand succès basé sur les excellents résultats de sa politique. C’était comme ça et pas autrement.

Je n’ai pas pour habitude de me référer au journal « Le Figaro » mais je ne peux m’empêcher de le citer. Ce matin, il titrait sur « l’amère victoire » de Mme Merkel, s’inquiétait de « l’ombre sur une victoire étriquée » et poursuivait sur le score « au goût amer » de la chancelière. La plupart des « spécialistes » de la politique allemande et autres commentateurs ou trices des « grands » médias se sont plantés. Une fois de plus.

Voici les résultats définitifs : CDU/CSU : 33% ; SPD :20,5 ; AFG (extrême droite) :12,6 ; FDP (ultra libéraux) :10,7 ; Die Linke ( communistes et alliés) :9,2 ; Verts :8,9.

CDU/CSU et sociaux démocrates subissent un net recul, l’extrême droite enregistre une forte percée, les ultra libéraux du FDP reviennent dans le jeu politique. Quant à Die Linke et les Verts, il résistent plutôt bien au grand chamboulement.

De nombreux commentaires attribuent le score non attendu de Mme Merkel à la xénophobie. C’est une des raisons du résultat de l’extrême droite mais pas seulement. La colère se nourrit actuellement en Allemagne de la politique d’injustice sociale, de précarité et de misère que les sociaux démocrates ont mis en place des 2002 lorsqu’ils étaient au pouvoir. Mme Merkel a poursuivi et amplifié cette politique d’austérité pour les plus faibles avec le zèle qu’on lui connaît. Résultat ? Les fascistes s’installent au Bundestag.

Alors que les extrêmes droites européennes fleurissent ici et là, il était courant de brandir « l’exception allemande ». C’est terminé. La tragédie est toujours suspendue au-dessus de la tête des hommes et il faut toujours s’attendre à la voir ressurgir.

Du côté de l’Espagne, on croit faire un mauvais rêve, un retour à la période noire du franquisme. La ministre de la Défense vient de déclarer : « Le gouvernement empêchera par terre, air et mer le référendum » annoncé en Catalogne. Rien de moins après le débarquement de 4000 gardes civiles en renfort de ceux déjà sur place et le déferlement répressif de la semaine dernière.
Loin de moi l’idée de formuler une opinion définitive sur le thème de l’indépendance de la Catalogne, tellement des forces contradictoires s’expriment sur ce sujet, de la droite la plus conservatrice toujours prête à s’allier avec la droite de Madrid, aux forces de gauche annonçant un nouvel espace de liberté. Ce que je sais par contre c’est que le droit à l’autodétermination figure dans la Constitution espagnole et qu’on ne règle jamais un problème politique en utilisant la force.

Franco s’était déjà illustré en Catalogne en allant jusqu’à interdire la langue catalane provoquant une résistance massive. Quant à Rajoy, l’homme au pouvoir à Madrid, plus il crache sa haine et sa violence, plus il entraîne de nouveaux partisans dans le choix de l’indépendance.

Les temps sont sombres pour l’Europe. La chanson de Michel Fugain « La bête immonde» est plus que jamais d’actualité. Ecoutons.
José Fort

13/07/2016

Sanctions Espagne et Portugal : un intégrisme austéritaire qui laisse pantois (Communiqué du PCF)

alliance.jpgL'Eurogroup se réunit aujourd'hui, pour décider de sanctions financières contre le Portugal et l'Espagne, après que la Commission ait engagé la semaine dernière une procédure de « déficit excessif ». Logique absurde de la règle d'or : pour réduire le déficit de ces pays, il faut pomper dans leurs budgets !

Quelques semaines après le vote pour le Brexit, un an jour pour jour après l'humiliation infligée au peuple grec, et au moment même où l'ancien Président de la Commission, Jose-Manuel Barroso, annonce son pantouflage chez Goldman Sachs, cet intégrisme austéritaire laisse pantois.

Aucune leçon n'est tirée de la crise sociale, de l’inefficacité économique et du profond rejet populaire causés par l'austérité. S'obstiner dans cette voie c'est menacer le projet européen.

Puisque le gouvernement français annonce vouloir un « sursaut » de l'Europe, c'est le moment. Voici deux point forts que Michel Sapin devrait mettre sur la table de l'Eurogroupe :

- Le gouvernement français doit s'opposer aux sanctions qui engendreraient une situation financière encore plus dégradée pour l'Espagne et le Portugal, et mettre en cause le traité budgétaire et l'ensemble des règles qui tuent le développement en Europe.

- Les 80 milliards d'Euros déversés chaque mois par la BCE sur les marchés financiers, sans aucun impact sur l'emploi, doivent être versés dans un fonds de développement social et solidaire pour financer un plan d'investissement européen dans les services publics.

Parti communiste français
12 juillet 2016

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01/02/2014

"Avortement libre" crient des milliers de manifestants à Madrid comme à Paris !

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Plusieurs milliers de manifestants ont accueilli samedi à Madrid le "train pour la liberté" parti du nord de l'Espagne, transportant des militantes féministes en gilet violet. Les progressistes espagnols et de toute l'Europe dénoncent le projet de loi gouvernemental qui limite drastiquement le droit à l'IVG.

espagne, europe, avortement, manifestations, madrid, ivg, droit à l'avortementPlusieurs milliers de personnes manifestent également à Paris et dans plusieurs villes de France en soutien des Espagnoles et pour refuser tout recul du droit à l'IVG.

Des dizaines de trains et d'autobus venus de toute l'Espagne ont convergé vers la capitale. A bord, des milliers de manifestants prêts à défiler jusqu'au Parlement contre ce projet de loi qui ramène le pays 30 ans en arrière pour le droit des femmes. Il entend supprimer le droit à l'IVG et n'autorise l'avortement qu'en cas de danger prouvé pour la vie ou la santé physique ou psychologique de la femme, ou après un viol ayant fait l'objet d'une plainte préalable. La malformation du foetus n'est plus reconnue comme une raison valable.
Adopté fin décembre par le gouvernement conservateur de Mariano Rajoy, ce texte supprime celui de 2010, voté sous l'ancien gouvernement socialiste, qui autorisait l'avortement jusqu'à 14 semaines de grossesse pour toutes les femmes sans justification et jusqu'à 22 semaines en cas de malformation du foetus ou de grave danger physique ou psychique pour la mère.

"Nous n'accepterons pas de revenir à l'époque franquiste"

 espagne, europe, avortement, manifestations, madrid, ivg, droit à l'avortement"Ce sont mes droits, c'est ma vie", proclamaient les pancartes émergeant de la foule rassemblée autour de la gare d'Atocha, à l'arrivée du train parti la veille de Gijon, dans les Asturies, avec à bord une centaine de militantes vêtues d'un gilet violet, la couleur symbole des manifestations féministes en Espagne. Derrière une banderole portant les mots "Le train de la liberté", les passagères ont rejoint la foule en chantant "Que le train de la liberté qui fait route vers Madrid nous donne la force et le moral, pour lutter et décider". "Il y a 35 ans, j'ai pris l'avion pour Londres. Nous étions comme des terroristes", se souvient Marisa Vallero, une manifestante de 55 ans. "C'est une honte, une revendication historique pour le droit des femmes". Michaela Marcos, une assistante sociale de 60 ans, est venue manifester en portant une pancarte avec les mots "J'ai avorté". "Je suis en colère, je suis très triste. Nous n'accepterons pas de revenir à l'époque franquiste".

"Gallardon, démission", criait aussi la foule, visant le ministre de la Justice, Alberto Ruiz Gallardon, qui a porté le projet. Critiqué par l'opposition de gauche et les mouvements féministes, mais aussi dans les rangs de la droite notamment parce qu'il exclut les cas de malformation du foetus, le projet a suscité la polémique au-delà des frontières espagnoles. Des rassemblements étaient notamment prévus samedi à Londres et en France.

Publié par l'Humanité

Photos Lemire

espagne, europe, avortement, manifestations, madrid, ivg, droit à l'avortementLes élus communistes d'Evry étaient représentés par Diaz Diego, Maire adjoint, ici en photo avec Pierre Laurent, secrétaire national du PCF


Manifestation en soutien aux femmes espagnoles par CN-PCF

 

01/05/2013

PREMIER MAI EN FRANCE ET DANS LE MONDE

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Près de 160.000 personnes ont manifesté dans le pays. La CGT, la FSU et Solidaires, épaulés localement par FO et la CNT, ont organisé près de 280 rassemblements dans tout le pays. Un mot d'ordre : il est plus que jamais urgent de sortir de cette politique d'austérité.

"Solidarité internationale et paix dans le monde. Refus de l'austérité et de la précarité pour une véritable sécurité de l'emploi", dit la banderole derrière laquelle marchent en première ligne le secrétaire général de la CGT, Thierry Lepaon et la secrétaire générale de la FSU, Bernadette Groison à Paris.

EN EUROPE

Partout en Europe, les travailleurs défilent contre l'austérité. Ils sont des milliers en Grèce et en Espagne, avec des slogans qui font échos à ceux des cortèges français. Ils sont aussi un demi-million à Cuba à défiler pour "un socialisme prospère et durable".

Les travailleurs européens ont tous les mêmes préoccupations. Emploi et lutte contre l'austérité. "6.200.000 chômeurs, non à l'austérité", "Plus de démocratie, moins d'austérité", "Cette austérité ruine et tue", proclamaient les pancartes brandies par les milliers de manifestants espagnols.

grèce, espagne, europe, austérité, manifestations, cuba, 1er mai, chômage, austérité, cgt, fsu, solidaires, fo, 1er mai, bernadette groison, thierry lepaon, christian mahieux, Le défilé, dans une nuée de drapeaux rouges et blancs, aux couleurs syndicales, a traversé le centre de Madrid derrière une banderole barrée des mots: "Cela n'a pas de limites", dénonçant les coupes budgétaires d'une ampleur historique menées par le gouvernement de droite. Les deux grands syndicats espagnols, UGT et Comisiones obreras (CCOO), ont appelé pour ce 1er mai à 82 manifestations dans le pays pour réclamer "un changement radical dans les politiques économiques" et "mettre en évidence l'échec total des politiques d'austérité qu'imposent les institutions européennes".

Mêmes mots d'ordre en Grèce, où les cortèges étaient majoritairement constitués de communistes et de travailleurs de la fonction publique, branche qui va subir une coupe de 15000 emplois.

Quelques violences ont éclatées à Istanbul où les autorités avaient voulu interdire le défilé pour cause de travaux dans le centre ville. Plusieurs dizaines de manifestants ont bravé l'interdit aux cris de "Mort au fascisme", "longue vie au 1er mai"et se sont heurtés aux forces de l'ordre qui ont largement utilisé leur gaz lacrymogène.

EN AMERIQUE LATINE

grèce, espagne, europe, austérité, manifestations, cuba, 1er mai, chômage, austérité, cgt, fsu, solidaires, fo, 1er mai, bernadette groison, thierry lepaon, christian mahieux, A Caracas, au Vénézuela des centaines de milliers de personnes ont manifesté pour défendre la révolution Bolivarienne avec à la tête du cortège le Président du Vénézuala Nicolas Maduro, premier président ouvrier élu dans ce pays.

A La Havane, le chef de l'Etat Raul Castro a présidé un défilé enjoué et coloré de plusieurs centaines de milliers de personnes de tous horizons, au cours duquel un hommage particulier a été rendu à Hugo Chavez, mort le 5 mars dernier. Le défunt président vénézuélien a été "le meilleur ami qu'a eu le peuple de Cuba", a affirmé l'ex-président du syndicat unique cubain et membre du bureau politique du Parti communiste de Cuba (PCC), Salvador Valdés.

Des délégations syndicales de plus de 70 pays ont également participé à la manifestation qui s'est déroulée comme d'habitude très tôt pour éviter l'ardent soleil. Des manifestations ont également été organisées dans les quinze capitales provinciales.

14/07/2012

Le Front de Gauche exige un référendum sur le Pacte Budgétaire européen

grèce, espagne, pierre laurent, austérité, front de gauche, gauche unitaire, parti de gauche, François Hollande, france, christian picquet, Alors que François Hollande a mis à l’ordre du jour la ratification par la France du Pacte Budgétaire européen, le Front de Gauche s’élève ce jeudi contre la volonté du président de la République de faire passer un texte aux conséquences économiques négatives.

Ses dirigeants demandent l’organisation d’un grand débat public débouchant sur un référendum, afin d’informer le peuple et de lui laisser le dernier mot.

grèce, espagne, pierre laurent, austérité, front de gauche, gauche unitaire, parti de gauche, François Hollande, france, christian picquet, Pour le secrétaire national du Parti communiste Pierre Laurent, ainsi que Martine Billard (Parti de Gauche) et Christian Picquet (Gauche Unitaire), le débat public, l’information du peuple et sa décision finale sur un sujet qui touche à la souveraineté nationale sont indispensables. Les dirigeants du Front de Gauche souhaitent que cela permette d’éviter la ratification en l’état d’un traité qui aurait des conséquences néfastes sur l’économie française, tuant notamment l’investissement public en imposant une austérité drastique.

Pour Pierre Laurent, le Pacte Budgétaire est en effet porteur de mesures très dures, qui risquent de plonger la France dans l’austérité à l’instar d’autres pays l’ayant ratifié, comme la Grèce qui multiplie actuellement les privatisations pour entrer dans les clous européens, ou l’Espagne qui poursuit ses coupes dans les dépenses publiques en échange de l’aide européenne à son secteur bancaire.

« Une austérité généralisée »

Christian Picquet, de Gauche Unitaire, explique que le gouvernement français serait lié par des contraintes budgétaires encore plus strictes, et ne se donnerait donc aucun moyen de mettre en œuvre les changements politiques pour lesquels il a été élu : « Signer le Pacte de Stabilité donnerait une trajectoire à la politique gouvernementale pour le quinquennat, qui serait totalement contraire à ce pourquoi les Français ont voté au printemps. Cela orienterait vers une austérité généralisée avec une baisse des dépenses publiques, une diminution du coût du travail pour alléger les cotisations patronales, au moment où les grands groupes affichent des dividendes insolents. Cette trajectoire là, rien ne la justifie ».

Pas de ratification sans référendum

« Il est donc fondamental d’alerter les citoyens sur la situation et les conséquences concrètes de la ratification d’un tel traité », estime Martine Billard, du Parti de Gauche. « Il y a urgence, et on va mener cette bataille dès maintenant », poursuit-elle. Le Front de Gauche lance donc la mobilisation en faveur de l’organisation d’un référendum, estimant qu’il ne peut pas y avoir de ratification parlementaire sans que les dispositions du traité aient été portées à connaissance des citoyens. Cette thématique sera placée au cœur des Estivales du parti les 25 et 26 août prochain, et le Front de Gauche promet une mobilisation en masse à la rentrée si le gouvernement refuse le référendum.

Dans tous les cas, Pierre Laurent a annoncé que ses députés voteraient contre la ratification du traité au Parlement. Christian Picquet espère que les députés socialistes et écologistes suivront : « C’est un cri d’alarme en direction de l’ensemble de la gauche : on doit redresser quelque chose qui peut être une trajectoire mortifère plongeant des pays dans une catastrophe sociale ».

En conclusion, il lance sur un air de défi à François Hollande : « Allez-vous faire passer ça alors que le peuple ne vous en a pas donné mandat, comme Nicolas Sarkozy avait fait passer le traité de Lisbonne "en fraude" après l’échec du référendum de 2005 ? Ce serait un suicide politique ».

21/11/2011

Espagne : la percée historique d'Izquierda Unida

izquierdaunida.jpgMalgré un système électoral qui privilégie les partis nationalistes régionaux face aux petites formations nationales, les écolos-communistes d’Izquierda Unida occuperont onze sièges contre deux auparavant, au Congrès, la puissante chambre basse du Parlement où elle va constituer un groupe parlementaire.

izquierda_unida.jpg"Nous n'allons pas devenir une institution. Nous allons continuer dans la rue", assurait dimanche Cayo Lara, candidat d’IU à la présidence du gouvernement. Avec 700 000 voix en plus par rapport aux législatives de 2008, Izquierda Unida qui comptait deux députés jusqu'à présent, a ainsi réussi à se frayer un chemin et occupera onze sièges au Congrès. "Vous ne pouvez pas imaginer comme cela fait plaisir que la joie entre, de temps en temps, dans la maison des pauvres", a ajouté Coyo Lara. Une percée qui fait écho au mouvement des Indignados, né il y a six mois en Espagne et sonne comme un avertissement aux grands partis dont la crédibilité s'effrite sous l'effet de la crise.

Et ce en dépit d'un système électoral complexe, résultant de la forte décentralisation de l'Etat espagnol, qui privilégie les partis nationalistes régionaux face aux petites formations nationales. En nombre de voix, Izquierda Unida est la troisième formation espagnole, derrière les socialistes.

Sous l'effet des nouvelles mesures d'austérité qui se profilent, la mobilisation sociale pourrait gagner en ampleur, alors que le chômage reste à un niveau record (21,52%). "L'axe central du discours de campagne d'IU passait par une opposition frontale aux politiques du gouvernement et aux coupes budgétaires à venir", souligne le politologue Anton Losada. "La période qui s'ouvre va voir les syndicats et les partis politiques de gauche jouer un rôle très actif", ajoute-t-il.

"Après le 20 novembre, la lutte se poursuit dans la rue", annonçait, comme en écho, une grande affiche placardée dimanche soir sur la Puerta del Sol, la place au centre de Madrid qui a vu naître les "indignés" au printemps. "Nous pouvons nous attendre à un grand mouvement social", assure Manolo Nolla, 64 ans, l'une des têtes les plus visibles de la commission économique des "indignés" madrilènes.

Publié par l'Humanité

24/05/2011

« Le mouvement espagnol, formidable espoir »

indignados.jpgLes citoyens espagnols appelés aux urnes ce week-end pour les élections locales viennent d'exprimer un fort rejet de la politique du parti socialiste (PSOE) au pouvoir. Bipartisme oblige, c'est le parti ultralibéral (PP) qui sort vainqueur de cette élection. La gauche de transformation progresse avec Izquierda Unida (IU).

Ces résultats confirment ce que l'on observe en Europe depuis la crise :

les gouvernements qui appliquent les plans d'austérité exigés par l'Union européenne pour « rassurer les marchés financiers » sont sanctionnés par le peuple. La stratégie du moindre mal ne mène à rien.

Ce rejet s'exprime également en Espagne, depuis le 15 mai, par le mouvement des « indignés » qui s'élargit de jour en jour. Dénonçant le chômage et la précarité ainsi que les alternances qui ne changent pas leur vie, ils revendiquent une utilisation de l'argent au service du peuple et une réelle démocratie. Ce mouvement est un formidable espoir qui porte l'exigence d'une alternative politique.

Le Parti de la gauche européenne soutient le mouvement des jeunes espagnols et la journée d'information et d'action annoncée par la Confédération européenne des syndicats le 21 juin prochain. Il appelle à la convergence des luttes en Europe contre les politiques d'austérité et le « Pacte euro + » qui vise à organiser la précarité et dépossède encore un peu plus les peuples de leur souveraineté économique et budgétaire.

Le peuple espagnol a besoin d'une Europe sociale et solidaire !

Pierre Laurent, Secrétaire national du PCF et Président du Parti de la gauche européenne

Paris, le 23 mai 2011.