Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

01/02/2014

"Avortement libre" crient des milliers de manifestants à Madrid comme à Paris !

espagne, europe, avortement, manifestations, madrid, ivg, droit à l'avortement

Plusieurs milliers de manifestants ont accueilli samedi à Madrid le "train pour la liberté" parti du nord de l'Espagne, transportant des militantes féministes en gilet violet. Les progressistes espagnols et de toute l'Europe dénoncent le projet de loi gouvernemental qui limite drastiquement le droit à l'IVG.

espagne, europe, avortement, manifestations, madrid, ivg, droit à l'avortementPlusieurs milliers de personnes manifestent également à Paris et dans plusieurs villes de France en soutien des Espagnoles et pour refuser tout recul du droit à l'IVG.

Des dizaines de trains et d'autobus venus de toute l'Espagne ont convergé vers la capitale. A bord, des milliers de manifestants prêts à défiler jusqu'au Parlement contre ce projet de loi qui ramène le pays 30 ans en arrière pour le droit des femmes. Il entend supprimer le droit à l'IVG et n'autorise l'avortement qu'en cas de danger prouvé pour la vie ou la santé physique ou psychologique de la femme, ou après un viol ayant fait l'objet d'une plainte préalable. La malformation du foetus n'est plus reconnue comme une raison valable.
Adopté fin décembre par le gouvernement conservateur de Mariano Rajoy, ce texte supprime celui de 2010, voté sous l'ancien gouvernement socialiste, qui autorisait l'avortement jusqu'à 14 semaines de grossesse pour toutes les femmes sans justification et jusqu'à 22 semaines en cas de malformation du foetus ou de grave danger physique ou psychique pour la mère.

"Nous n'accepterons pas de revenir à l'époque franquiste"

 espagne, europe, avortement, manifestations, madrid, ivg, droit à l'avortement"Ce sont mes droits, c'est ma vie", proclamaient les pancartes émergeant de la foule rassemblée autour de la gare d'Atocha, à l'arrivée du train parti la veille de Gijon, dans les Asturies, avec à bord une centaine de militantes vêtues d'un gilet violet, la couleur symbole des manifestations féministes en Espagne. Derrière une banderole portant les mots "Le train de la liberté", les passagères ont rejoint la foule en chantant "Que le train de la liberté qui fait route vers Madrid nous donne la force et le moral, pour lutter et décider". "Il y a 35 ans, j'ai pris l'avion pour Londres. Nous étions comme des terroristes", se souvient Marisa Vallero, une manifestante de 55 ans. "C'est une honte, une revendication historique pour le droit des femmes". Michaela Marcos, une assistante sociale de 60 ans, est venue manifester en portant une pancarte avec les mots "J'ai avorté". "Je suis en colère, je suis très triste. Nous n'accepterons pas de revenir à l'époque franquiste".

"Gallardon, démission", criait aussi la foule, visant le ministre de la Justice, Alberto Ruiz Gallardon, qui a porté le projet. Critiqué par l'opposition de gauche et les mouvements féministes, mais aussi dans les rangs de la droite notamment parce qu'il exclut les cas de malformation du foetus, le projet a suscité la polémique au-delà des frontières espagnoles. Des rassemblements étaient notamment prévus samedi à Londres et en France.

Publié par l'Humanité

Photos Lemire

espagne, europe, avortement, manifestations, madrid, ivg, droit à l'avortementLes élus communistes d'Evry étaient représentés par Diaz Diego, Maire adjoint, ici en photo avec Pierre Laurent, secrétaire national du PCF


Manifestation en soutien aux femmes espagnoles par CN-PCF

 

24/02/2012

MARINE LE PEN : KO ASSISE !

melenchonlepen.jpgLa candidate du Front national à la présidentielle a refusé de répondre aux questions de Jean-Luc Mélenchon sur le thème de l'égalité homme-femme lors de l'émission de France 2 Des Paroles et des actes, ce jeudi soir.

Jouant la victime et passant de la bouderie à l'ignorance de son interlocuteur, elle s'est montré hautaine en déniant toute légitimité au candidat du Front de gauche.

Le candidat du Front de gauche a utilisé son temps de parole à dénoncer des éléments de programme du FN, comme l'abrogation de l'aide médicale d'Etat (AME) qui permet de soigner les étrangers en situation irrégulière. "Mme Le Pen semble ignorer que les microbes ignorent sur les humains sur lesquels ils sont ont des papiers ou pas de papiers", a critiqué M. Mélenchon.

Il a ensuite fustigé la citation par Jean-Marie Le Pen d'un poème de l'écrivain collaborationniste Robert Brasillac, samedi 18 février lors d'un discours à Lille. "Vous auriez dû vous lever et sortir quand l'infâme président de votre parti a cité Robert Brasillach, car un collabo reste un collabo quoi qu'il ait écrit"', a dénoncé Jean-Luc Mélenchon face à une Marine Le Pen qui lisait ostensiblement un journal.

"Vous n'êtes pas pour l'égalité homme-femme"

Tout à sa stratégie de démystification du discours frontiste comme lors de ses meetings, Jean-Luc Mélenchon lui a à chaque fois tendu la perche du débat, demandant des réponses à ses questions sur l'interruption volontaire de grossesse, que "vous ne réservez qu'aux riches", car le programme du Front National prévoit de supprimer son remboursement par l'Assurance maladie. "Cette dame a inventé une arnaque dénommée salaire parental à 660 euros. Elle crée un statut en dessous du seuil de pauvreté.

Elle veut renvoyer les femmes à la maison et, en plus, elle les arnaque", souligne t-il ensuite, avant de mettre en lumière, toujours dans le programme du FN, l'invention de "l'adoption prénatale. Vous avez planifier l'invention d'une mère porteuse. Vous transformez le corps des femmes en fabrique à enfants. (...) Vous n'êtes pas pour l'égalité homme-femme".

"Vous ne servez à rien, qu'à distiller la haine"

Le candidat du Front de gauche a aussi répondu point par point aux dénigrements de Marine Le Pen. Sur le désistement au deuxième tour: "Nous, les gens de gauche, depuis un demi-siècle, nous nous désistons pour le mieux placé à gauche. Si c'est Poutou, nous nous désisterons pour Poutou. Depuis 40 ans, vous ne servez à rien qu'à distiller de la haine".

Sur la haine à l'encontre des étrangers, Jean-Luc Mélenchon dénonce "cette obsession, cete névrose, qui la pousse à refuser les soins à un sans-papier". Sur les racines du Front national, il point enfin: "Vous auriez dû, dimanche dernier, vous lever et sortir lorsque l'infâme président de votre parti (Jean-Marie Le Pen, ndlr) a osé réciter un poète de Robert Brasillach, ce collabo."

Avant de quitter le plateau pour mettre fin à cette parodie de débat, le porteur du programme partagé a mis en garde Marine Le Pen: "Elle ne veut pas parler, elle a perdu ses moyens. Elle sait que le Front de gauche est sur ses traces et qu'il démystifiera son programme."


Marine Le Pen refuse le débat avec Jean-Luc... par lemondefr