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19/06/2018

APL : Macron frappe une nouvelle fois les plus modestes

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APL : Macron frappe une nouvelle fois les plus modestes au portefeuille (Ian Brossat - PCF)

Après avoir baissé les APL de 5 euros en 2017, Emmanuel Macron vient de décider le gel des aides au logement. Une mesure qui va priver chaque famille modeste de 4,68€ par mois.

Décidément, ce gouvernement fait preuve d’un acharnement sans précédent contre les plus pauvres.Macron fait porter l’effort sur les 6,5 millions de familles qui touchent les aides au logement, dont plus de la moitié ont des ressources inférieures au seuil de pauvreté et 80% ont des ressources inférieures à un SMIC.

Pour elles, ces quelques euros mensuels de perdus s’ajoutent aux baisses précédentes et à la baisse annoncée de l’ensemble des prestations sociales d’au moins 7 milliards d’euros.Pourtant, à la suite de la première baisse des APL, le Premier Ministre Edouard Philippe affirmait que « ce n'est pas intelligent, c'est une mesure de rabot [...] Ce n'est jamais intelligent de faire du rabot ».

Puis, le secrétaire d’État Julien Denormandie évoquait à son tour « une mauvaise décision » et Richard Ferrand, le président du groupe des députés macronistes, parlait même d’une « connerie ».

Dans son discours officiel du 23 janvier 2018 à la Cour des Comptes, Emmanuel Macron affirmait sans ambiguïté possible : « Je refuse ce que j’appelle les réformes paramétriques ». La preuve est faite, une nouvelle fois, du décalage complet entre les discours de l’exécutif et ses actes.

Cette décision intervient enfin alors qu’on apprend que la suppression annoncée de « l’exit tax », qui frappait les millionnaires pratiquant la délocalisation fiscale de leurs avoirs, coûtera à l’État un manque à gagner colossal de 6 milliards d’euros. Assécher le pouvoir d’achat des plus modestes pour gonfler celui de ceux qui se soustraient à leur devoir fiscal : telle est la philosophie révoltante du macronisme.

Ian Brossat, Responsable de la commission Logement au PCF, et chef de file des communistes pour les Européennes,

16/02/2014

Mal logement : « Assez de se payer de mots ! Maintenant il faut des actes »

logement.jpgQue la 5ème puissance mondiale compte des millions de mal-logés et laisse mourir dans la rue est accablant. Le rapport de la fondation Abbé Pierre est sans appel. Comme la courbe du chômage, celle du mal logement peine, et c’est un euphémisme, à s’inverser. Paradoxe saisissant, côté pile : les logements manquent. Côté face : les carnets de commandes de ceux qui les construisent sont vides annonçant une épidémie de fermeture de PME en 2014. Jetant par là-même des milliers de personnes au chômage qui rejoindront le cortège de ceux, si nombreux, qui peine à payer leur loyer.

Le taux d’effort pour payer le loyer est si lourd qu’il s’apparente aux sacrifices impactant sévèrement le pouvoir d’achat des ménages. Assez de se payer de mots ! Maintenant, il faut des actes articulant politique urbaine, construction et transformation du bâti existant, et financement. Très loin du pacte d’austérité et de la limitation au crédit d’investissement des collectivités territoriales et des opérateurs publics qui limitent drastiquement leur capacité de contribuer à la construction et à la réhabilitation de logements sociaux.
Nous proposons un plan appuyé sur 5 axes pour tenir le 22ème engagement de François Hollande : construire 500 000 logements neufs par an dont la moitié de logements sociaux.

  • Il faut mettre des pansements en urgence, type réquisitions. Mais sans la construction et la réhabilitation de logements, il s’agit de cache-misère.
  • Il faut mobiliser des financements de l’ordre de 50 milliards d’euros annuels hors taxe, frais financiers, prix du foncier... Cela représente un effort d’investissement d’environ 2% du PIB. Les principales sources de financement sont le livret A et le 1% patronal. Trois quarts des français ont un livret A. L’encours de plus de 100 milliards d’euro était, jusqu’en 2008, le monopole de la caisse d’Epargne et la Poste. L’ouverture à des banques privées a favorisé le transfert des gros portefeuilles vers des placements plus rémunérateurs, entraînant une baisse des financements du logement social.
  • La collecte du livret A par les banques privées n’est qu’en partie centralisée à la caisse des dépôts et consignations. Et, n’est par conséquent que partiellement fléchée sur le financement du logement social. A cela s’ajoute, l’impact négatif de la crise et du chômage sur le 1% patronal. Alors que la relance de l’emploi par la construction engagerait le pays dans spirale vertueuse plutôt que l’enfermement dans la logique de crise. « Quand le bâtiment va, tout va » dit l’adage.
  • Il faut réduire le coût de la construction. La flambée des prix à l’achat ne rime pas avec une augmentation de ceux qui construisent, de l’autre des sous traitants rémunérés en 2013 comme ils l’étaient dans les années 80.
  • Autant dire que l’état peut toujours les exonérer de cotisations sociales, les marges des sous-traitants sont immédiatement phagocytées par les promoteurs, pour finalement financer les fonds de pension. Des marges si faibles, que les sous-traitants n’ont pas d’autres choix que de renier sur la qualité, les conditions de travail, et même la réglementation. La responsabilité sociale des majors du BTP doit être interrogée. A défaut leur nationalisation doit ainsi être mise sur la table.
  • Pour répondre à la crise du logement, il faut faire feu de tout bois : construire, réparer, transformer. Et cesser de démolir des logements habitables, appréciés et pas encore amortis. La réhabilitation-métamorphose du bâti existant en adaptant les logements aux modes de vie contemporains, en rendant attractifs tous les quartiers, favorisera la mixité. Elle exercera également une pression à la baisse des prix des loyers et du foncier en diversifiant et augmentant l’offre. La réhabilitation est ainsi un produit de première nécessité qui doit bénéficier d’une TVA minorée.
  • La construction de logements à prix accessible passe également par la maîtrise du foncier. Le prix du terrain à construire atteint des niveaux rédhibitoires. En Ile de France, il approche le prix de construction. Faisant ainsi doubler le coût total. Le prix du foncier n’a plus aucune prise avec la réalité. C’est tout simplement la nouvelle bulle spéculative, et qui ne manquera pas comme les précédentes d’exploser avec les habituels dégâts collatéraux.
  • C’est donc un sujet de première importance. En premier lieu, il y a urgence de mettre un terme à toutes les mesures facilitant la spéculation. La France des propriétaires chère à Sarkozy, a ouvert nombre d’aides fiscales favorables au logement spéculatif privé (de la loi Derobien à la loi Duffot). Il n’y a pas à louvoyer pour les supprimer. Développer le locatif public pour tous, bien commun le sol pourrait faire l’objet de baux emphytéotiques plutôt que d’appropriation, construire la ville souterraine et haute… autant de voies pour reprendre la main sur le foncier.

Plus généralement pour trouver des issues à cette situation périlleuse à bien des égards, la France doit se doter d’un projet pour la ville et l’égalité des territoires. Rompre avec la soumission aux oukases de la compétitivité et de l’attractivité pour ouvrir le paradigme de logements, d’immeubles, de quartiers, de rue, de villages, de villes et de métropoles où il fait bon vivre. De la ville accueillante, du droit à la ville pour les urbains comme pour les ruraux, de la coopération… Tel devrait être le fil conducteur qui préside à une politique de gauche.

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10/03/2013

Logement social : la TVA à taux réduit, c’est maintenant!

evrynouv2.jpgC’est un appel au président de la Réublique que lancent aujourd’hui plusieurs élus socialistes, écologistes et communistes >>> A lire également sur Médiapart

La construction de logements dans notre pays connaît une chute importante. Cette situation est alarmante, car elle va accroître la crise du logement et le chômage, en particulier dans le secteur du bâtiment. La crise vient de loin. Le secteur de l’immobilier a été anormalement dopé pendant des années par la droite, à coup d’avantages fiscaux coûteux, destinés prioritairement aux propriétaires investisseurs, distribués sans contreparties réelles en termes de loyer. Le nombre de propriétaires occupants n’a quasiment pas évolué, tandis que la rente foncière d’une minorité s’est considérablement accrue, encourageant une hausse excessive des prix.

Cette politique a aggravé les difficultés des Français : augmentation de la part du revenu consacrée aux dépenses de logement, allongement et accroissement de l’endettement des accédants, hémorragie de l’accession sociale et production orientée vers les logements de standing plutôt qu’accessibles au plus grand nombre. Enfin, cette politique a coûté cher au budget de l’Etat et contribué aux déficits publics, alors même que l’aide à la pierre pour la construction de logements HLM diminuait d’année en année.

L’écart entre les prix de vente et les revenus des Français est si important qu’il asphyxie le marché, tant dans le neuf que dans l’ancien, et rend de plus en plus aléatoire l’accès à un logement pour les classes populaires et moyennes. La réduction des déficits publics imposait une remise en cause des niches fiscales et ne pouvait qu’amener, en 2011, à l’extinction du dispositif Scellier et à un resserrement du prêt à taux zéro. Mais en dépit de cet abandon, ces dispositifs fiscaux sont un véritable boulet laissé en héritage pour neuf ans. Plus de 2,5 milliards d’euros sont bloqués au budget 2013 pour assurer les engagements déjà pris concernant les crédits d’impôts “ TEPA ” pour le logement et l’avantage Scellier.

Le gouvernement précédent n’a pas donné au mouvement HLM les moyens de répondre aux besoins des Français.

Prélèvement sur les organismes, passage de la TVA de 5,5% à 7%, poursuite de la baisse des crédits d’aide à la pierre : ces mesures ont porté un rude coup au mouvement HLM et remis en cause ses capacités à produire un nombre suffisant de logements comme à rénover le parc existant. Elles ont contribué au renchérissement des loyers du parc neuf.

De la programmation à la réalisation, il faut trois ans pour construire un logement. Si on ne peut naturellement pas reprocher à l’actuel gouvernement les mauvais résultats de 2012 et la crise de plus en plus criante du logement, celui-ci est désormais comptable de réussir la relance qui s’impose.

La priorité absolue doit être accordée à une production soutenue et croissante de logements sociaux. Car là sont les besoins et là se trouvent les leviers d’une reprise rapide. Tous les experts s’accordent à juger que la construction de logements HLM constitue une opportunité efficace d’action contra-cyclique face à la crise.

Le gouvernement Ayrault et la ministre du logement, Cécile Duflot, ont pris des premières décisions positives : encadrement des loyers à la relocation, mise à disposition gratuite de terrains publics pour des logements sociaux, durcissement de la loi SRU par le passage à 25% du taux minimal de logements locatifs sociaux, suppression du prélèvement sur certains organismes HLM, légère augmentation des aides à la pierre. Pour atteindre effectivement l’objectif présidentiel d’une production annuelle de 150 000 logements sociaux, il est nécessaire d’aller plus loin et d’assurer dans le temps les conditions financières de production du logement social.

La décision de passer la TVA de 5,5% à 10% pour la construction des logements sociaux et la rénovation des bâtiments aurait des effets catastrophiques sur la reprise de la construction et l’amélioration de l’offre de logement, alors même que le coût du logement en France, en location ou en accession, représente un poids considérable dans le pouvoir d’achat des ménages et leur mobilité.

Décider d’instaurer un taux réduit de TVA pour le logement social (5,5 % en 2013 et 5% en 2014) est une nécessité. Depuis plus de 20 ans, le financement des logements sociaux est structurellement assuré par des prêts de la Caisse des dépôts adossés au Livret A, ainsi que par ce taux réduit de TVA, qui vient en lieu et place d’un haut niveau de subvention d’Etat. Changer la donne constitue une fragilisation majeure, dont les premières victimes seront les millions de Français qui cherchent à se loger dignement dans des conditions financières acceptables.

Si, jusqu’à maintenant, bailleurs et collectivités locales ont tant bien que mal réussi à “ faire face ”, il n’existe plus de marges de manœuvre.En effet, ces dernières années, le financement des logements sociaux a été largement assuré par une montée en puissance des subventions des collectivités locales qui ont en fait compensé le désengagement budgétaire de l’Etat. Mais leurs finances ne leur permettent pas d’aller plus loin. De leur côté, les organismes HLM ont mobilisé une part accrue de leurs fonds propres, largement acquis à travers le loyer des locataires. Ceux-ci ne sont pas inépuisables et ne suffisent plus à assurer la programmation du neuf et la réhabilitation du parc ancien. Sans compter que la réduction des financements a eu pour conséquence une augmentation du niveau des loyers des logements neufs, bien trop élevés au regard du niveau de vie des demandeurs de logement.

Le logement social, un bien de première nécessité, doit retrouver, dès le début 2013, un taux de TVA réduit. Il y a urgence sociale et urgence économique.Les groupes de gauche et les écologistes au Sénat et à l’Assemblée nationale ont déposé des amendements dans ce sens lors des débats budgétaires. Le gouvernement ne les a pas entendus et il a été prévu qu’un taux de 10% de TVA sera appliqué au logement social en 2014.

En responsabilité, nous affirmons avec force qu’on ne peut laisser le taux de TVA du logement social doubler en 3 ans. La reprise de la construction de logements, particulièrement dans le secteur HLM, ne pourra s’effectuer sans un coup d’accélérateur majeur et un taux de TVA réduit reconnaissant sa participation à la satisfaction d’un besoin de première nécessité. C’est une mesure anti-crise essentielle, en raison de ses effets sur la régulation des prix, la reconquête du pouvoir d’achat et la création d’emplois durables et non délocalisables. C’est aussi un soutien aux entreprises du bâtiment.

Issus de toutes les forces politiques de gauche et écologistes qui ont concouru à l’élection de François Hollande et à une majorité à l’Assemblée nationale et au Sénat, nous appelons solennellement à ce que soit engagé cet effort prioritaire et immédiat en faveur du logement social. Il s’agit de répondre aux attentes majeures d’un très grand nombre de foyers et de contribuer, par la relance de l’activité, à la lutte pour l’emploi.

Premiers signataires

Emmanuelle Cosse (EELV), vice-présidente de la région Ile-de-France en charge du logement
Daniel Goldberg (PS), député
Pierre Laurent (PCF), sénateur, secrétaire national
Marie-Noëlle Lienemann (PS), sénatrice, ancienne ministre du logement
Marianne Louis (PS), maire-adjointe d’Evry (Essonne), conseillère régionale
Stéphane Peu (PCF), maire-adjoint de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), président de Plaine commune habitat
Jean-Vincent Placé (EELV), sénateur, président du groupe écologiste
Paul Quilès (PS), ancien ministre de l’équipement et du logement

logement,tva,appel,pcf,psPOUR SIGNER LA PETITION CLIQUEZ ICI !

16:02 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : logement, tva, appel, pcf, ps | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

21/05/2012

Plan d’urgence pour le logement et contre la spéculation immobilière

logement1.gifPROPOSITIONS DU FRONT DE GAUCHE POUR LE LOGEMENT :

Pour faire du logement un droit et une priorité nationale, nous abrogerons la loi Boutin (Molle) et toutes les aides fiscales au logement spéculatif privé. Le logement locatif social sera reconnu comme le logement universel accessible à tous.

Nous engagerons un plan d’urgence national pluriannuel de construction de 200 000 logements publics sociaux par an pendant cinq ans comprenant un volet spécifique de logements étudiants et pour les jeunes. Pour cela nous porterons le budget logement à 2% du PIB en crédits de paiement, et reviendrons à une aide à la pierre à hauteur de 40 % du coût des opérations, avec des prêts publics bonifiés et de longue durée de remboursement.

Nous interdirons les expulsions locatives de toute personne et famille en difficulté économique et sociale. Nous garantirons à chacune et chacun, le droit au maintien dans son logement, par la mise en œuvre d’une sécurité locative mutualisée. Nous mettrons en place une tarification sociale garantissant le droit et l’accès de toutes et tous à l’eau et à l’énergie.

Nous revalorisons l’APL en supprimant le mois de carence de son attribution. Nous rétablirons son caractère rétroactif et inclurons la prise en compte du forfait charge dans le calcul de son montant. Pour favoriser l’accès au logement dans le parc privé, nous supprimerons la caution.

Nous supprimerons le surloyer ainsi que les plafonds de ressources.

Dans un premier temps nous bloquerons les loyers dans le public et encadrerons leur évolution dans le privé par le plafonnement des prix à la vente et à la location, en fonction de la tension dans les territoires.

Dans un deuxième temps, pour garantir l’égalité d’accès de tous à un logement de qualité, la mixité sociale de l’habitat et permettre la baisse des loyers pour le plus grand nombre nous nous fixerons l’objectif que la proportion du loyer et des charges dans le budget des familles n’excède pas 20% de leurs revenus.

Nous appliquerons la loi de réquisition des logements vacants et engagerons un plan de mobilisation des logements vides : réduisant le délai de vacance d’un logement, nous renforcerons les critères de procédure de réquisition et l’abattement annuel de 10 % au bout de la 5e année et d’exonération pour les étrangers.

Nous créerons un service public national et décentralisé du logement, de l’habitat et de la ville.

Ce service public se déclinerait en quatre volets :

• un pôle public financier, appuyé sur la Caisse des dépôts et consignations (CDC), pour financer le logement social.

• un pôle public de la construction pour casser le monopole des majors du BTP et permettre l’abaissement des loyers et des charges.

• une agence nationale foncière et décentralisée au niveau des régions, dotée de fonds d’interventions conséquents, pour lutter contre la spéculation du sol, par une maitrise publique des sols par des baux emphytéotiques et inciter à la construction de logements sociaux dans toutes les communes.

• des outils publics ou à vocation publique et démocratisés dont la mission serait de mettre en œuvre localement le droit au logement avec une gestion démocratisée et consolidée par une représentation renforcée et majoritaire des élus locaux, des représentants des salariés, des associations et des usagers bénéficiant de nouveaux droits de décision et de contrôle.

Nous agirons pour une application résolue de la loi SRU élargie en remontant, à 30 % en zone de tension et 25 % sur le reste du territoire, le seuil minimal de logements sociaux ; dans les communes ne respectant pas la loi SRU chaque programme de construction de plus de 10 logements devra respecter le quota de 50 % de logement social.

En cas de refus, le préfet pourra prendre d’autorité les dispositions nécessaires.

Le financement des crédits alloués au logement social sera assuré par le relèvement du plafond du Livret A à 20 000 euros, la recentralisation de sa collecte par la Caisse des dépôts et consignations, la majoration de 0,55 % de la contribution des employeurs à l’effort de construction pour établir un véritable 1 % logement. Nous taxerons la spéculation financière et immobilière avec la création d’une taxe « contribution logement » de 10 % sur les revenus financiers, et nous supprimerons la taxation des bailleurs sociaux adoptée dans la loi PLF 2011.

Nous soutiendrons les collectivités qui créeront les conditions d’une accession sociale à la propriété.

Nous appuierons l’émergence de projets innovants favorisant l’accompagnement des personnes en demande d’urgence.

Nous agirons pour la généralisation, dans l’ensemble du parc d’habitation public et privé, des normes environnementales, pour l’application des normes réduisant les factures énergétiques et les émissions de CO2 et pour l’émergence d’une filière de l’éco-construction.

06/01/2012

ETUDIANTS COMMUNISTES : UN CLIP QUI CARTONNE !

uec.gifCarton plein pour les étudiants communistes avec ce clip vu déjà par plusieurs dizaines de milliers de personnes et repris dans de nombreux journaux écrits et télévisés.

Ce clip de deux minutes, s’ouvrant sur les propos que Benoist Apparu a tenu, déclarant qu’il attend qu’on lui démontre la réalité de la précarité étudiante, montre le quotidien d’un étudiant qui pour payer ses études doit économiser sur la nourriture, la santé, trouve des difficultés à payer son loyer … Cet étudiant, bien déterminé à réussir, prend conscience que cette situation n’est pas une fatalité mais la conséquence de politiques qui visent à faire de l’Enseignement Supérieur le lieu où s’enseigne la précarité généralisée.

Avec ces scènes qui sont malheureusement tirées du quotidien de la majorité d’entre nous, les étudiants communistes rappellent donc avec humour, les conditions de vie et d’étude que nous subissons. Le gouvernement de Sarkozy n’a de cesse de se glorifier de son bilan sur la LRU, persiste à rabaisser notre qualification et à soumettre nos études à la si capricieuse économie de marché, soumet nos besoins fondamentaux tels que le logement aux intérêts des plus riches, et reste bien silencieux sur la situation de nos bourses toujours incertaine.

On peut alors admirer le résultat que les étudiants issus des classes populaires sont de moins en moins nombreux (- 6% depuis 2007) que le taux d’échec dès la première année (50%) et la précarité étudiante atteignent un niveau sans précédent, c’est bien la sortie de nos besoins des logiques de marché qui permettront de changer radicalement nos conditions de vie et d’étude. N’en déplaise à Benoist Apparu, les étudiants n’entendent plus baisser l’échine mais bien relever la tête et résister contre l’orchestration de ces régressions sociales.


Bref spécial étudiant par MJCF

13:37 Publié dans ACTUALITES, Jeunesse communiste, Société, Web | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : uec, logement, clip, vidéo, communiste | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

02/02/2011

Logement: projet de loi du Front de Gauche

logement1.gifLes députés PCF et du Parti de gauche vont déposer, le 15 mars prochain, une proposition de loi (PPL) pour lutter contre la crise du logement, notamment en proposant un encadrement des loyers.

"Malgré les fanfaronnades du secrétaire d'Etat au logement, le constat est lourd et confirme l'aggravation de la crise du logement dans notre pays", indique un communiqué des députés communistes et du Parti de gauche après la publication du rapport annuel de la Fondation Abbé Pierre.

Ce rapport indique que près de 10 millions de personnes sont confrontées à une situation de mal-logement. Les députés communistes et du parti de gauche "entendent répondre à l'appel lancé par la fondation Abbé Pierre (...) et déposeront, le 15 mars prochain, jour de la fin de la trêve hivernale, une proposition de loi susceptible de lutter contre la crise du logement notamment par un encadrement des loyers, une relance de la construction de logements sociaux et l'interdiction des expulsions", indique encore le texte.

logements.jpg

Le mal-logement touche plus de 8 millions de personnes

Selon le 16e rapport sur le mal-logement de la Fondation Abbé Pierre publié aujourd'hui, la crise économique a plongé des milliers de ménages, jusqu'à présent épargnés, dans des difficultés pour se loger décemment, un problème qui concerne aussi les propriétaires.

"Les plus fragiles sont renvoyés vers des solutions de logement toujours plus indignes et plus fragiles, et ceux sur le fil ont commencé à basculer", résume Christophe Robert, directeur des études de la Fondation. Selon son rapport, fin 2010, plus de 3,6 millions de personnes étaient très mal logées (cabanes, familles nombreuses en chambres d'hôtel...) voire sans abri (33.000) et plus de 5 millions "en situation de réelle fragilité à court ou moyen terme". Pour résoudre le problème, "Il faudrait produire environ 500.000 logements par an pendant plusieurs années", estime-t-il.

Mais le nombre de mises en chantier ne cesse de diminuer depuis 2007 (environ 350.000 en 2010 contre 435.000 en 2007). Dans ces conditions la crise s'aggrave, les services d'hébergement d'urgence sont "sous pression", les plus démunis, s'enfoncent un peu plus: ils se réfugient dans des cabanes, des caves, des parkings, alimentant une "zone grise" du logement, ou se rassemblent sur "des territoires d'exclusion", générant une "tiers-mondisation" du parc de logements. Solutions "indolores pour les politiques publiques, ce qui n'incite pas la société civile à se mobiliser", dénonce M. Robert.

Parallèlement, de plus en plus de ménages sur le fil avant la crise basculent à l'occasion d'un licenciement, d'une rupture familiale. Parmi eux, des salariés aux rémunérations "faibles ou même moyennes", des chômeurs, "mais aussi des retraités, des commerçants, des intermittents du spectacle, des auto-entrepreneurs" qui ne peuvent plus répondre à l'explosion des prix de l'immobilier. "C'est le monde des (...) 15 millions de personnes dont les fins de mois se jouent à quelques dizaines d'euros près, selon le Médiateur de la République", précise le rapport.

Témoin de la dégradation, l'Union sociale pour l'habitat (USH) estime que "les impayés de plus de trois mois ont augmenté de plus de 13% entre fin 2008 et fin 2009". "Les décisions de justice prononçant l'expulsion n'ont jamais été aussi nombreuses depuis dix ans (106.938 en 2009)", note aussi la Fondation Abbé Pierre.

Article publié par l'Humanité

17:47 Publié dans ACTUALITES, ELUS COMMUNISTES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : logement, pcf, député | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

11/10/2010

Santé - logement - retraite, la Bourse ou la vie


exoneration.jpgQui peut raisonnablement penser que réduire de 54 à 7  le nombre de blocs opératoires d’urgences de nuit garantirait  la «qualité des soins» ?
 

La calculette ou le cercueil ? Être protégé par le bouclier fiscal ou mourir à la nais­sance ? Il est des jours, comme ça, où le désordre de ce monde comme il ne va pas suggère à l’esprit de singuliers raccourcis. Quel est ce pays dans lequel des techno­crates réunis autour de la carte d’une région capitale, la plus peuplée de France, décident de trancher à la hache dans les services d’urgences ? Les critères de ren­tabilité financière appliqués à la santé étaient déjà absurdes, ils deviennent ici criminels. Qui peut raisonnablement penser que réduire de 54 à 7, soit un seul par département d’Île-de-France, le nom­bre de blocs opératoires d’urgences de nuit est de nature à garantir la « qualité des soins » ? De même pour la fermeture nocturne des services de radiologie dans ces mêmes établissements.

À un autre bout du pays, un secrétaire d’État s’en va porter la bonne parole gou­vernementale auprès des responsables du logement social réunis en congrès. Ces derniers n’apprécient pas qu’on les rackette à leur tour de plusieurs centaines de millions d’euros par an ? Qu’importe ! Imperturbable, le sous-ministre répète en boucle qu’il est contre les ghettos – qui se dirait ouvertement pour ? – mais qu’il faut réserver les HLM aux plus pauvres des plus pauvres. Qu’il faut vendre une partie du parc pour que les offices financent leurs opérations et les occupants leur retraite ! « La France vit au-dessus de ses moyens », a-t-il asséné hier à Strasbourg. Mais de quelle France parlent donc ces gens-là ? Celle qui se lève tôt et qu’ils ne connaîtront jamais ou celle des privilégiés de la rente qui tondent le pays, auxquels ce pouvoir multiplie les cadeaux, jour après jour ?

Et pendant ce temps, un chef de l’État battant un record d’impopularité, avec 72 % de Français qui ne lui font plus confiance, continue de flatter, d’un côté, l’électorat de la droite extrême et de l’ex­trême droite avec un texte de loi scélérat à l’Assemblée et, de l’autre, s’en va vanter à Vézelay « l’héritage chrétien de l’histoire de France ». Bref, le pays s’enfonce et lui continue de creuser son sillon.

Que la conscience de l’injustice qui guide les choix gouvernementaux ait progressé, nul doute. La présentation du projet de budget 2011, après celui de la Sécurité sociale, ne pourra que la nourrir. Ces choix posent avec de plus en plus d’acuité une série de questions : où passent les richesses produites dans la cinquième puissance économique mondiale ? À quoi sert toute la valeur produite par le travail ? Jusqu’où l’écrasement des salaires, du pouvoir d’achat, de l’emploi, des investis­sements productifs et dans la formation, conjugué à une austérité sous tutelle des marchés financiers, va-t-il nous mener ?

Des réponses portées dépend la capacité du mouvement populaire à trouver une issue progressiste à la crise. De la capacité à se saisir de ce débat dépend la possibilité d’envisager une société qui ne présente plus le visage inhumain qui se dessine là, et que redoutent nombre de nos conci­toyens. C’est aussi à cette aune que les forces de gauche seront jugées crédibles ou pas. Lâche soulagement devant le sale boulot fait par la droite UMP ou véritable alternative ? Il n’est pas nécessaire d’at­tendre n


 

13:34 Publié dans Idées | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bourse, vie, santé, logement | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!