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27/07/2015

Essayer d’être communiste

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Jean Ortiz, article publié dans l'Humanité

Est morte une perversion du « vieux rêve qui bouge », pas l’idée communiste elle-même. Le certificat de décès est celui d’une caricature de nos valeurs ; les aspirations qui sous-tendent notre engagement n’ont pas été invalidées par le fiasco historique.

L’idée communiste continue à travailler le monde malgré la débâcle du « socialisme réel » : les crimes, les camps, les baillons, l’arbitraire, le parti-Etat, mais aussi une certaine égalité sociale, du travail pour tous, la santé et l’éducation gratuites, les services publics... Si la perversion est morte et enterrée (paix à son âme !), le deuil sera long. Très long. Il va peser longtemps encore contre les révolutionnaires. « Changer la vie » a produit le meilleur et le pire... Mais l’alternative reste bien encore et toujours : « socialisme ou barbarie ».

manouchian-grand.jpgPensons à Rosa, à tous ceux qui « se levèrent avant l’aube » pour contribuer à ce « monde meilleur », à nos libertés, à nos acquis sociaux... pensons à ces morts qui ne meurent jamais, anonymes ou célèbres, communards, mineurs et vignerons insurgés, résistants de la première heure, FTPF, MOI-istes, militants anticolonialistes, métallos grévistes, syndicalistes réprimés, assassinés, internationalistes altruistes, Brigadistes d’une patrie d’idéal, « passeurs » antifranquistes, martyrs de Charonne, de « l’Affiche rouge », communistes solidaires de l’Algérie, du Vietnam, de Lumumba, de Cuba, du Chili, de Mandela, des Palestiniens...

Leurs doigts montraient la lutte... Regardons la lutte. Inscrivons nos pas dans le chemin, à la fois à poursuivre et à inventer, ENSEMBLE. Avec lucidité, enthousiasme, et sans nostalgie de ce qui a échoué... même si la vraie nostalgie peut être un rêve d’avenir.

La chute du mur de Berlin n’a pas invalidé notre idéal, cet horizon d’humanité réhumanisée, l’exigence du bien commun, des biens communs, du partage, du collectif, de la socialisation, du bonheur individuel et collectif, « de l’horizon d’un homme à l’horizon de tous » (Paul Eluard).

La « question sociale », essentielle, reste à résoudre. Elle est désormais imbriquée, intrinsèquement liée, à la « question écologique ». On ne résoudra pas l’une sans l’autre... « Socialisme (écosocialisme) ou barbarie ». Le capitalisme porte en lui un ordre prédateur et cannibale de l’homme et de l’environnement, de la nature, des écosystèmes, un mode suicidaire de produire, de consommer, de croître...

L’ordre injuste et violent du monde est délibérément, volontairement organisé par les classes dominantes. Il ne constitue pas un état naturel à subir, donné à tout jamais, intouchable. 1% de la richesse de 229 familles les plus riches de la planète suffirait à assurer l’eau potable à chaque être humain. Question de volonté politique...

Alors repolitisons tout, réapproprions-nous notre histoire, notre « identité », vivante, à la fois héritage et création permanente, n’abandonnons pas la colère à d’autres, ne nous laissons pas assimiler au « système » par des pratiques politiciennes, trop électoralistes, faisons FRONT, entrons en résistance, en révolte politique, éthique, humaine, contre cet ordre sauvage qui fabrique des monstres, et qui s’en sert, qui saigne des millions de « pauvres » (assis sur des trônes de pétrole) ; qui standardise, lobotomise, mercantilise, affame afin d’amasser des fortunes kolossales, kkollossalles, pour une poignée de vampires assoiffés de profits, qui répand la peur et la haine de l’autre, qui fait le plein de vacuité... Et le pire empire chaque jour. Alors : « Socialisme ou barbarie ».

Revalorisons tout ce que le néolibéralisme dévalorise, détruit : la justice sociale, l’humain, le vivre ensemble, le lien social, le travail, la souveraineté nationale, le métissage, l’interculturalité, l’eau, le vent, les forêts, l’amour, le désir, l’art, la philosophie... Rendons désirable l’alternative civilisationnelle communiste...

Oui je crois -encore- en l’utopie sociale et politique. Les réalités d’aujourd’hui sont tellement têtues qu’elles peuvent devenir le monde nouveau de demain. Les maîtres du monde veulent nous empêcher de rêver : empêchons-les de dormir ! (paraphrase)   Donnons un horizon révolutionnaire à nos actes, et nommons-le. Nommons-le. Soyons nous-mêmes et ouvrons toutes grandes portes et fenêtres. « Etre ne suffit plus à l’homme, il lui faut être autre ; ainsi s’exerce le gouvernement de l’esprit » (Louis Aragon)

Soyons donc nous-mêmes et autres à la fois; révolutionnons-nous, ensemble, pour être pleinement nous mêmes. « Sans les autres, personne ne serait autre chose que rien » (Mafalda). Bien vu !! Donnons du sens à tout. Atout sens, et « désormais le mot révolution sera le nom de la civilisation » (Victor Hugo)

« L’archaïsme » a donc de l’avenir. La révolution commence aujourd’hui. Si nous le voulons.

Ici et maintenant. Par de petits matins, des espaces à libérer, des solidarités à construire, des idées à combattre, de nouvelles façons de faire de la politique... ON LACHE RIEN ! Dehors il fait lourd.

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19/05/2014

Télé film / Des gosses qui ont créé l’esprit de résistance !

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« Et puis, il y a aussi la notion d’engagement politique. Je ne serais pas là pour vous parler s’il n’y avait pas eu les communistes. Le communisme a sauvé l’Europe. Je ne suis pas sûr qu’il ait vraiment été récompensé en retour… mais c’est une autre histoire ! », ainsi s'exprime  Ilan Goldman, producteur de la série de six épisodes consacrée à de jeunes résistants et diffusée par TF1.
Le rôle de la résistance, des résistants, ont été rarement ainsi mises en valeur par la Télévision. La diffusion de cette série est sans aucun doute un événement important qui va contribuer au rappel historique de cette période pour éclairer la période présente.
 
"Résistance" met en lumière le rôle des très jeunes gens dès 1940 dans les actions contre l’occupant nazi. Dan Franck, son auteur, Ilan Goldman, son producteur, et Pauline Burlet, la jeune héroïne, en racontent la genèse.

«Pourquoi on risque nos vies plutôt que de faire comme tout le monde ? Attendre, vivre, espérer ? » se demande, dès le premier épisode, Sylvette, un des personnages de Résistance. Lili Franchet, l’héroïne, réplique : « Parce qu’on ne peut pas espérer vivre en se contentant d’attendre. » La saga, signée Dan Franck, est dans ces deux répliques : d’un côté, « la peur, la faim, le froid », chez les Français, comme le souligne la jeune comédienne Pauline Burlet qui incarne Lili. De l’autre, des jeunes, voire très jeunes gens, qui dès les premiers mois de l’Occupation nazie se rebellent.

Cette volonté de montrer la jeunesse résistante vient du producteur de la Rafle et de la Môme, Ilan Goldman. « Je suis un immense admirateur de la Résistance et, surtout, de l’esprit de résistance », raconte le producteur dans ses bureaux parisiens à deux pas du musée de l’Homme, où se noue une partie de l’intrigue. « Et j’ai souvent vu des films formidables sur le sujet, mais qui parlent d’une résistance structurée, rompue à toutes les méthodes de clandestinité. J’ai proposé à Dan le point de vue de la jeunesse, parce plus on est jeune, moins on tolère l’injustice. Ces gosses de 15-16 ans, pour la plupart communistes, immigrés, ont créé l’esprit de résistance, qui est simplement de lutter contre l’infamie, contre l’injustice, contre la barbarie, contre le racisme, contre toutes les formes de totalitarisme », ajoute-t-il. Dan Franck approuve : « Dans cette jeunesse-là, il y avait une prise de conscience énorme qui datait de la guerre d’Espagne. »

Dans la saga en six épisodes, presque tous les personnages ont réellement existé. 
À l’instar du « gosse », René Sénéchal (César Domboy), de Sylvette Leleu (Christelle Cornil), garagiste, de la famille Kirshner, massacrée, ou encore de Jeannot (Tom Hudson), alias Jean Frydman. « On ne voulait pas s’intéresser aux pontes et aux gradés, mais à ceux qui se sont lancés dans cette aventure folle », relève Ilan Goldman. « J’ai donné à des personnages des rôles qu’ils n’avaient pas, des actions que d’autres avaient faites pour les besoins de la fiction, mais ces actions ont toutes existé.

L’invention est dans les agencements, les rencontres avec les personnages pour maintenir le fil de la fiction, mais pas davantage », explique Dan Franck. Les figures connues croisées sont aussi très jeunes : comme celle du colonel 
Fabien (épisode 3), ou la mère de Thomas Elek, fusillé au mont Valérien comme « terroriste » de la fameuse Affiche rouge, le groupe des FTP-MOI de Missak Manouchian.

La saga commence donc le 11 novembre 1940. Avec un acte de résistance isolé, de la part de deux gamins, Jeannot et Lili. Et se poursuit (voir encadré) avec la manifestation des lycéens et des étudiants. « Coller un misérable tract sur une gouttière, en 1940, ça peut paraître anecdotique. Mais c’était en vérité bien plus risqué que de rejoindre les FTP en 1944 ! Là, c’était dans le sens de l’histoire d’y aller et, on l’a vu après Stalingrad, y compris pour des hommes politiques comme Mitterrand. Mais où est le panache, et l’engagement contre vents et marées ? Celui qui croit, qui s’engage sur tout ce qu’il a ? » s’interroge Ilan Goldman.

resistanceparis.jpgPour Dan Franck, Résistance est « une série sur l’engagement. Pour montrer que la jeunesse n’est pas aussi aberrante, coupée de ses racines, loin politiquement ou socialement de son époque. Ça vaut pour hier comme pour aujourd’hui. C’est une ode à la jeunesse ». « Ça fait du bien de voir des gens, et surtout des jeunes, qui se battent. On a besoin de ça en ce moment », renchérit Pauline Burlet.

C’est TF1 qui a produit la série, après de nombreuses tractations. L’heure n’est guère aux reconstitutions historiques, plutôt chères et mal-aimées, dans les chaînes. C’est le PDG de TF1, Nonce Paolini, « qui vient d’une famille de résistants », souligne Ilan Goldman, qui a accepté le projet. En laissant les mains libres au producteur, pour une fois. « On a fait ce projet à perte. J’ai travaillé six ans dessus. Mais on s’en fout. On a monté ce projet pour les bonnes raisons : rendre hommage à ces gosses ! » lance le producteur. « La quête qui nous anime n’est pas d’être rentables à court terme, c’est de devenir l’histoire de référence. Pas l’histoire officielle, nous n’avons pas cette prétention, et ça me ferait même peur.

Nous voulons juste faire ressentir, avec les tripes, ce qu’a été cette période de l’histoire. » Il voudrait aussi réconcilier le peuple de France avec sa jeunesse : « Ce n’est pas très valorisé d’être jeune en France. Alors que ce sont les plus jeunes qui sont capables de révéler les dysfonctionnements de la société. » Il continue, avec un clin d’œil : « Et puis, il y a aussi la notion d’engagement politique. Je ne serais pas là pour vous parler s’il n’y avait pas eu les communistes. Le communisme a sauvé l’Europe. Je ne suis pas sûr qu’il ait vraiment été récompensé en retour… mais c’est une autre histoire ! »

Coraline Constant pour l'Humanité

Voir également : Collège Montesquieu, un résistant témoigne

Voir aussi notre mini-site consacré à la Résistance

21/04/2014

DE LA GRANDE GREVE DES PEEN SARDINES A L'ELECTION DE LA PREMIERE CONSEILLERE MUNICIPALE EN 1925

penn-sardin-charles-tillon.jpg1924, la grève des Penn Sardines, les sardinières de Douarnenez...

Bien souvent restreinte aux celtes et aux ducs, l'histoire de la Bretagne n'a cessé de s'écrire au cours des siècles livrant d'heureuses ou de tristes pages tantôt teintées de noir, de rose et même de rouge.
En proie à une vague socialiste depuis l'année 1919, la Bretagne voit dès 1921, l'élection de Sébastien Velly, premier maire communiste de France après bons nombres de rebondissements électoraux. Nous nous trouvons alors dans la cité ouvrière et sardinière de Douarnenez...

LA GRANDE GREVE
A sa mort en 1924, l'économie en crise n'incite guère les patrons à céder aux demandes d'amélioration des conditions de vie pénibles des sardinières.
Las du refus patronal, les ouvriers et ouvrières de l'usine Carnaud déclenchent la grève 20 novembre 1924.

En l'espace de quelques jours, l'ensemble des usines de conserverie débrayent et se joignent au mouvement soutenu par le nouveau maire communiste fraîchement élu, Daniel Le Flanchec.
Les communistes assurant une répercution nationale au conflit, les dirigeants syndicaux, Charles Tillon, Simonin, Beaulieu, le député Henriet ou encore le rédacteur du journal L'Humanité, Daniel Renoult accourrent de toutes parts en peu de temps renforçant ainsi le mouvement qui tend à s'enliser face à l'inflexibilité du patronnat.

Manifestations et réunions quotidiennes, incidents graves entre grévistes et usiniers émaillent le mois de décembre, les patrons n'hésitant pas à faire appel à Léon Raynier, un briseur de grève professionnel pour tenter de mettre un terme au mouvement.
42 jours après le début des hostilités, le conflit prend un tournant décisif le 1er janvier 1925 à 18h00 avec un attentat par armes à feu sur la personne du maire et de son neveu.
Nuit de saccage, nuit de colère face à cet acte odieux, le scandale qui en découlera mettra un terme définitif à la grève le 6 janvier 1925 suite à un accord conclu avec les conserveurs et donnant satisfaction en grande partie aux grévistes douarnénistes.

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LA PREMIERE ELUE DE LA REPUBLIQUE
Faisant suite à cette grève retentissante, un ultime fait fera néanmoins son apparition en cette année 1925 avec l'élection de Joséphine Pencalet (1886-1972) en qualité de conseillère municipale sur la liste de Daniel Le Flanchec.

Les femmes n'étant pas encore pouvues de droit de vote en cette époque et encore moins celui d'être élue, le scrutin sera tout bonnement invalidée.

Dessin de Charles Tillon, texte Arnavoring

En 1925 le Parti communiste Français avait présenté également d'autres candidates, également élues, notamment à Douardenez, Malakoff, St Pierre des Corps....

04/01/2014

HISTOIRE : Raymonde Fiolet résistante, Maire communiste de Soissons

Rayomnde_fiolet.jpgRaymonde Fiolet est née le 17 mai 1914 à Saint-Pol-sur-mer, près de Dunkerque.

Elle est la fille d’un docker du port de Dunkerque, mobilisé en août 1914 dès le début de la Première guerre mondiale tué en 1915. Après des études primaires et primaires supérieures à Malo-les-Bains, elle se marie en 1934. En 1937, elle a un fils, Serge DEGUETTE et divorce en 1938. En 1939, elle est secrétaire de mairie à Ecourt-Saint-Martin dans le Pas-de-Calais.

 Puis, il y eut la Seconde guerre mondiale le 2 septembre 1939.

En mai-juin 1940, la France fut occupée par les Allemands. En août 1940, "Roberte" entra dans la Résistance et met toute son énergie à rassembler toutes celles et tous ceux qui refusent la défaite et l’humiliation. Elle avait été engagée comme interprète. Elle organise et dirige des groupes de résistants à la tête du réseau Libération-Nord du Soissonnais tout en continuant son activité publique.

Elle participe à la fabrication de faux papiers d'identité pour favoriser l'évasion de prisonniers français. Elle fait évader 32 prisonniers de guerre du Front, Stalag 101 de Cambrai.

En avril 1941, démasquée par les Allemands, elle réussit à s'enfuir et se rendit chez sa mère à Soissons. En septembre 1941, elle fut obligée de s'enfuir à nouveau car elle était suspectée par les Allemands qui fouillèrent son appartement, sans résultat Immédiatement recherchée par la Gestapo, elle est obligée de s’enfuir. Elle s’habille en officier allemand et gagne le Maquis.  Véritable encyclopédie de la Résistance, elle connait les noms et adresses de tous ses correspondants résistants. Elle organise la résistance, prévoit des itinéraires, des replis, des cachettes. Elle camoufle dans un cimetière la ronéo d’où sortira le premier numéro : L’Aisne Libre.

Elle organise le sabotage de l’écluse de Vauxor, ce qui empêche les péniches de poursuivre leurs livraisons vers l’Allemagne.

En 1942, elle revint à Soissons et prit contact avec l'organisation de résistance "Libération-Nord". Raymonde Fiolet fut chargée de développer cette organisation dans l'arrondissement de Soissons. En 1943, elle développa les actions clandestines anti-allemandes dans le Soissonnais. En 1944, elle participe à la fondation du Comité de libération.

Elle devient chef de secteur du département de l’Aisne en 1944. Elle correspond par radio avec Londres qui lui envoie un poste émetteur (son code est REBEC), du matériel de guerre, etc ... Elle commande six cents hommes. Elle est capitaine FFI. Son pseudonyme est ROBERTE.

Après le débarquement des Alliés en Normandie, "Roberte" fut arrêtée, le 15 juin 1944 et transférée à la prison de la Gestapo, à Saint-Quentin, où elle fut interrogée et torturée sans jamais délivrer le moindre secret. La Gestapo invente des tortures inédites. Elle est couchée dans un cercueil, le couvercle cloué. Sortie du cercueil, d’autres tortures lui sont infligées. Rendue insensible à toute torture, la Gestapo la fait hospitaliser afin de reprendre après un semblant de guérison leurs interrogatoires : ce sera la chance de Roberte.

Un infirmier informe la Résistance de sa présence à l’hôpital. La décision de la faire évader est prise. Le 22 août 1944, elle s'évada de l'Hôtel-dieu de Saint-Quentin.

Le 20 août 1944, elle fut désignée pour les fonctions de maire de Soissons par le Comité de Libération clandestin.

Le 25 août 1944, la Libération de Paris eut lieu,  et trois jours plus tard, ce fut celle de Soissons. Le 1er septembre 1944, elle prit officiellement ses fonctions de présidente de la Délégation municipale de Soissons.

Maire communiste femme de Soissons pendant quelques mois à une époque où le droit de vote des femmes n’était pas encore accordée, elle y déploie la même énergie que lorsqu’elle se trouvait à la tête se son réseau de Résistance. Elle est particulièrement préoccupée par la situation des familles des victimes de la répression nazie, multipliant les interventions destinées à alléger leurs difficultés. Elle crée un fond de solidarité propre à la région soissonnaise.

Très affaiblie par les souffrances endurées, atteinte de tuberculose, elle décède le 27 février 1947.

fiolet.pngAujourd'hui, une école et une avenue portent le nom de Raymonde Fiolet à Soissons : un hommage perpétuel à cette chef et âme de la Résistance.

Sources : Picardia, Héroiques : Femmes en résistance d'Antoine Porcu

08/11/2013

MANOUCHIAN 70 ANS APRES : « BONHEUR A CEUX QUI VONT NOUS SURVIVRE »

manouchianaffiche.jpg« Je m’étais engagé dans l’Armée de Libération en soldat volontaire et je meurs à 2 doigts de la Victoire et du but. Bonheur à ceux qui vont nous survivre et goûter la douceur de la Liberté et de la Paix de demain. Je suis sûr que le peuple français et tous les combattants de la Liberté sauront honorer notre mémoire dignement. »

Dans cet extrait de la dernière lettre émouvante envoyée à sa chérie « Mélinée » à quelques heures de sa mort,  Missak Malouchian rappelle les raisons de son combat, celui du bonheur pour tous, et l’importance d’honorer sa mémoire et celui de son groupe, pas pour eux, humbles combattants, mais pour le symbole et la signification universelle de ce combat, celui de la liberté.

Quelques lignes plus loin il précise « Au moment de mourir, je proclame que je n’ai aucune haine contre le peuple allemand et qui que ce soit, chacun aura ce qu‘il méritera comme châtiment et comme récompense ».

manouolga.jpgPeut-on imaginer aujourd’hui la profondeur de ces mots prononcés en février 1944, alors même que Manouchian et ses amis venaient d’être torturés et allaient être fusillés ? Pas tous d’ailleurs,  Olga Bancic, la seule femme du groupe allait être décapitée, le jour de son anniversaire, le 10 mai 1944, à 32 ans, parce que même à l’échelle de la barbarie, pour les Nazis une femme était considérée comme un sous-être.

C’est à Evry, là où Manouchian et ses amis avaient l’habitude de venir camper quelques années avant, que Manouchian et son groupe sont tombés dans un piège tendu par la police française le 16 novembre 1943, près de la gare d’Evry, face à la Seine.

manouchianpl.jpgLa Municipalité a érigé une stèle en sa mémoire, et en la mémoire de son groupe. Chaque année le Parti communiste rend hommage aux héros de l’affiche Rouge à la date anniversaire, et chaque année, la municipalité et le gouvernement de notre république rendent également hommage à ces « étrangers », à ces communistes, à ces français, à ces combattants, à ces héros de la liberté.

Cette année, 70 ème anniversaire de cette arrestation, l’hommage de la Frace prendra un caractère exceptionnel avec l’inauguration d’une plaque commémorative dans la gare où il furent arrêtés avec participation du ministre Français chargé des anciens combattants, Kader Arif, des représentants de la Municipalité de Paris, d’où étaient originaires la plupart de ces résistants, et l‘ensemble du conseil municipal d‘Evry.

Cet hommage aura lieu le dimanche 17 novembre à 10h30, en partant de la gare d’Evry Village « pour que le peuple français  honore leurs mémoires dignement » et rappelle à tous, qu’ils se sont battus pour qu’aujourd’hui nous soyons tous des femmes et des hommes libres et que le bonheur soit proclamé comme l‘objectif essentiel donné à notre civilisation.

Diego Diaz, maire adjoint communiste d’Evry, membre du comité d’organisation du 70 ème anniversaire de la commémoration de l’arrestation de Manouchian à Evry

Pour en savoir plus sur Manouchian, Olga Bancic, l'Affiche Rouge, cliquez sur cette ligne

06/01/2012

ETUDIANTS COMMUNISTES : UN CLIP QUI CARTONNE !

uec.gifCarton plein pour les étudiants communistes avec ce clip vu déjà par plusieurs dizaines de milliers de personnes et repris dans de nombreux journaux écrits et télévisés.

Ce clip de deux minutes, s’ouvrant sur les propos que Benoist Apparu a tenu, déclarant qu’il attend qu’on lui démontre la réalité de la précarité étudiante, montre le quotidien d’un étudiant qui pour payer ses études doit économiser sur la nourriture, la santé, trouve des difficultés à payer son loyer … Cet étudiant, bien déterminé à réussir, prend conscience que cette situation n’est pas une fatalité mais la conséquence de politiques qui visent à faire de l’Enseignement Supérieur le lieu où s’enseigne la précarité généralisée.

Avec ces scènes qui sont malheureusement tirées du quotidien de la majorité d’entre nous, les étudiants communistes rappellent donc avec humour, les conditions de vie et d’étude que nous subissons. Le gouvernement de Sarkozy n’a de cesse de se glorifier de son bilan sur la LRU, persiste à rabaisser notre qualification et à soumettre nos études à la si capricieuse économie de marché, soumet nos besoins fondamentaux tels que le logement aux intérêts des plus riches, et reste bien silencieux sur la situation de nos bourses toujours incertaine.

On peut alors admirer le résultat que les étudiants issus des classes populaires sont de moins en moins nombreux (- 6% depuis 2007) que le taux d’échec dès la première année (50%) et la précarité étudiante atteignent un niveau sans précédent, c’est bien la sortie de nos besoins des logiques de marché qui permettront de changer radicalement nos conditions de vie et d’étude. N’en déplaise à Benoist Apparu, les étudiants n’entendent plus baisser l’échine mais bien relever la tête et résister contre l’orchestration de ces régressions sociales.


Bref spécial étudiant par MJCF

13:37 Publié dans ACTUALITES, Jeunesse communiste, Société, Web | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : uec, logement, clip, vidéo, communiste | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

02/06/2011

A QUOI SERT JEANNETTE BOUGRAB ?

jeanette.jpgLa situation sociale de la jeunesse est très critique : chômage de masse (près d’un quart des jeunes concernés ! [INSEE]), précarité imposée (le fameux « sas » dont la largeur s’étend sans cesse [enquêtes du CEREQ]), droit à la santé bafoué (15% des étudiants ont renoncé à des soins pour des raisons financières [enquête LMDE mai 2011])….

Face à ce qui devrait être une priorité nationale, que fait madame Jeannette Bougrab, secrétaire d’État à la jeunesse ? Eh bien, elle demande des missions aux philosophes de salon (Luc Ferry en tête) ; elle organise des colloques sur la jeunesse (31 mai) avec des invités aussi pertinents que Luc Ferry (jusqu’à plus soif !), Marc Simoncini (fondateur du site de rencontres Meetic !?), Louis-Christophe Laurent (fondateur de GL Trade, site qui met l’informatique au service de la spéculation…). Et bien sûr, comment oublier ce qui est l’activité principale du secrétariat d’État depuis quatre mois : la fête de la jeunesse (31 mai) et son grand concert au Zénith de Paris !

C’est maintenant clair pour tout le monde : le gouvernement se fout de la jeunesse ! Il casse son avenir – emploi public (RGPP), emploi tout court (via la casse des retraites), éducation (réforme Chatel, LRU, formation des enseignants)… – et Jeannette Bougrab semble avoir pour seule mission de le faire oublier aux jeunes à coups de somni-Ferry (Luc) et de chansons commerciales (Jenifer, M’Pokora…). Décidément, non, Jeannette Bougrab ne sert à rien et il est temps pour les jeunes de France de se mobiliser comme dans le reste de l’Europe pour prendre leur destin en mains.

Mouvement de la Jeunesse Communiste de France