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16/11/2014

HOMMAGE OFFICIEL A MANOUCHIAN PAR LA MUNICIPALITE D'EVRY

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Discours prononcé à l'occasion de la commémoration au groupe Manouchian par la Municipalité d'Evry par Diego Diaz conseiller municipal communiste, délégué aux anciens combattants et au travail de mémoire

manouchianevry3.jpgMesdames, Messieurs, Mes chers amis,

Je suis sûr que le peuple français et tous les combattants de la Liberté sauront honorer notre mémoire dignement. »

Tels furent les derniers mots écrits par Missak Manouchian à son épouse Mélinée.

A quelques heures de son exécution, à seulement 37 ans, ce héros national laissait un dernier message de paix et de liberté à une nation qui s’organisait pour se défaire de l’oppression Nazie.

Malgré la douleur et la peine, le dernier souffle de Missak Manouchian, fut celui du poète, celui d’un être aimant, dévoué à une cause qui allait le priver de vivre et de fonder une famille.

Lui qui allait sacrifier sa vie pour son pays d’adoption aspirait à ce que son combat ne soit pas vain. Un message d’espoir et de fraternité aux futures générations !

Mais qui aurait pu croire en la destinée héroïque de cet enfant arménien, né à Adiyaman, en Turquie (le 1 er septembre 1906)Lui qui fut confronté aux pires épreuves dès son plus jeune âge. Il perd son père lors du génocide arménien perpétré par les Forces turques, puis sa mère succombe, victime de la famine.

manouchianevry4.jpgEn 1922, la fin de la Guerre gréco-turque pousse le peuple Arménien à l’exode.

Trois années plus tard, Missak et son frère sont déracinés à leur tour et rejoignent la France qu’ils ne quittent plus. C’est ainsi qu’ils débarquent à Marseille, puis s’installent à Paris où ils alternent les journées de travail et d’apprentissage en tant qu’auditeur libre à l’université de la Sorbonne.

A cet âge où l’insouciance nous gouverne, Missak doit encore surmonter une épreuve : la perte de son frère, emporté par la maladie. Féru de lettres, mais également de politique, ce Français d’adoption s’identifie aux valeurs prônées par le Parti Communiste, auquel il adhère en 1934.

Affecté dans une usine de Rouen au début de la Guerre, il rentre à Paris dès la capitulation de la France pour reprendre ses activités militantes, pourtant devenues illégales (suite à l’interdiction du Parti Communiste en septembre 1939).

Il est arrêté au cours d’une rafle anticommuniste commanditée le 22 juin 1941 et interné dans le camp de Compiègne. Libéré après quelques semaines, il met toutes ses forces dans le combat contre l’oppresseur en devenant responsable politique d’une section clandestine de la Main-d’œuvre immigrée.

La lutte s’amplifie! Le 17 mars 1942, sa première action armée à Levallois-Perret. Puis, il est nommé Commissaire technique des FTP-MOI, puis Commissaire militaire. En quelques mois, son groupe sème la terreur parmi les troupes de l’occupant, qui se promènent désormais en civil dans les rues de Paris pour éviter les attentats. L’audace des missions commanditées par Missak Manouchian n’a pas d’égal.

manouchianevry.jpgMais l’étau se resserre. Missak Manouchian le pressent. Grand stratège veillant toujours à protéger ses hommes, il appelle à une dispersion de sa cellule pour la sécurité de tous. C’est dans ce contexte qu’il rencontre le courageux Joseph Epstein (responsable des FTP en Ile de France) le 16 novembre 1943, sur les berges de la Seine, à Évry Petit Bourg.

Leurs destins se croisent et ne se quittent plus. Les deux hommes ne peuvent échapper à leur arrestation, effectuée en gare d’Évry Petit Bourg, aujourd’hui Évry Val-de-Seine, par des agents en civil. Emprisonnés et torturés, Missak Manouchian et 21 de ses camarades sont livrés à la Geheime Feldpolizei (GFP = la Police secrète des armées).

Considérés tels des criminels, leur arrestation est largement exploitée à des fins de propagande. Ils sont accusés de sabotage, d’avoir provoqué des déraillements de trains, des attentats, de la mort de 1500 soldats et de 200 officiers.

manouchianevry5.jpg15 000 Affiches rouges envahissent les rues de France.

De couleur sang, elles symbolisent ceux que les Nazis et leurs collaborateurs les plus zélés, considèrent comme des terroristes. Mais, défiant la peur et l’ennemi, des mains anonymes recouvrent ces affiches du mot «MARTYRS» écrit en lettres capitales.

Silencieuse et déterminée, la résistance s’élève contre l’oppression. Malgré la torture et les humiliations, nos 22 héros ne cèdent jamais et emportent leurs secrets lors de leur exécution au Fort du Mont-Valérien, le 21 février 1944.Mesdames, Messieurs, Anonyme ou célèbre, chacun d’entre nous participe à l’histoire de notre pays.

Ce don de soi, cette entière dévotion pour une nation qu’ils se sont appropriés, Missak Manouchian, Joseph Epstein et bien d’autres les ont prouvés à maintes reprises en donnant jusqu’à leurs vies pour protéger notre démocratie.

Nous leur serons à jamais reconnaissants de nous avoir offert un présent républicain. Grâce à eux, notre devoir de mémoire est également un droit, signe de la liberté pour laquelle ils ont tant lutté. En ces temps de repli sur soi, où l’extrémisme semble se faire plus puissant, puisse leur exemplarité guider chacun d’entre nous dans nos actions citoyennes, pour que notre pays reste pour toujours la terre des Droits de l’Homme et du Citoyen.

bancic.JPGPour terminer, juste quelques mots d'hommage et de rappel à la seule femme du groupe. Olga Bancic faisait partie du Groupe Manouchian, celui de l'Affiche Rouge. Elle était juive, née en Bessarabie, étudiante à Paris. Elle participa aux combats de la brigade des partisans juifs de Paris. Par exemple, ce fut elle qui amena les armes au groupe qui attaqua un autobus d'officiers allemands à Clichy.

Elle fut jugée le 17 février 1944 dans le "procès des 23" de l'Affiche Rouge. Mère d'un enfant en bas âge, elle ne fut pas exécutée avec les 23 autres. Traînée de prison en prison, maltraitée, elle fut condamnée une seconde fois à mort à Stuttgart et guillotinée dans la cour de la prison, le 10 mai 1944, le jour de son trente-deuxième anniversaire.

manouchian,evry,hommageJuive, communiste, étrangère, résistance c'était trop pour les Nazis. Comme 42 000 résistants, 76 000 juifs, 15000 tziganes elle fit partie des 162 000 déportés de France, dans les camps de concentration nazis, dont 95 % ne revinrent jamais, dont nous allons à Evry célébrer en 2015 la libération.

Ils portaient tous un triangle, celui aujourd'hui de l'honneur et de la dignité, celui de l'horreur hier : le triangle rouge pour les politiques, les résistants, le triangle brun pour les tsiganes, le triangle rose pour les homosexuels, triangle violet pour les témoins de Jéhovah, triangle jaune pour les juifs...

N'oublions jamais leurs souffrances ...Je vous remercie…

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21/08/2014

COMMEMORATION DE LA LIBERATION D'EVRY

 

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Le 23 août 1944, date considérée depuis comme le jour de la libération de la ville les troupes du général Patton passent par Evry.

Avant de libérer Paris le 25 août, les unités françaises « représentées par la 2e division blindée » et anglo-américaines contournent la capitale par le sud.

À Évry, bloqués sur la rive gauche de la Seine, les Américains conduits par le général Patton doivent improviser un pont de bateaux pour remplacer la passerelle, qui permettait de communiquer avec la rive gauche, et avait été détruite par les troupes allemandes dans leur retraite.

cygne6.jpgUne plaque commémore ce passage des troupes du général Patton lors de la libération du territoire français en août 1944.

Placé à l'endroit supposé de ce pont de fortune, ce monument commémoratif fait l'objet chaque année, au mois d'août, d'un dépôt de gerbe officiel. La plaque est gravée du texte suivant : « Ici, le 23 juin 1944, l'armée libératrice commandée par le général Patton a franchi la Seine ».

cygne9.jpgPar un curieux hasard en face de cette plaque un monument a été érigé par la municipalité d'Evry en mémoire à Manouchian et son groupe.

Le 16 novembre 1943 Missak Manouchian, résistant communiste responsable de la MOI, a été arrêté en gare d’Evry petit-bourg, près du pont provisoire constuit pas les troupes du général Patton 18 mois après. Il sera fusillé en février 1944.

LA VAGUE LIBERATRICE DE LA FRANCE

 

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Elle a commencée le 06 juin et a durée 8 mois. Bayeux est libéré le 08 juin 1944, Colmar le 02 février 1945.

Souvenons nous, Cherbourg tombe le 26 juin, Caen le 07 juillet, St Malo le 10 août, Orléans le 15, Toulouse le 19, Paris le 25.

Les meilleures divisions allemandes sont pendant ce temps neutralisées en Union Soviétique par l’armée rouge au prix de sacrifices énormes. Le Japon et les Etats-Unis sont en guerre totale rendant ce conflit universel.

En France, les troupes alliées sont puissamment soutenues, certes de manière inégale mais avec force par la résistance intérieure, les FFI. Le Figaro titre ainsi : « 25 000 FFI bretons ont libéré eux même 19 de leurs villes ».

liberationparis.jpgA Paris sous le commandement de Henri Rol Tanguy les Forces Françaises de l’Intérieur se soulèvent et libèrent la capitale permettant l’entrée victorieuse de la 2 ème division blindée placée sous le commandement du Général Philippe Leclerc de Hautecloque, futur Maréchal de France.

Ce sont des centaines de milliers de résistants qui contribuent à libérer notre Pays et aident les armées alliés . Elles accélèrent la jonction de la 2 ème DB du Général Leclerc et de la première armée du Général de Lattre de Tassigny venant des côtes de Ste Maxime dans le Var le 12 septembre 1944 à Nod sur Seine en Côtes d’Or.

Avec le concours de la Résistance elles vont parcourir 700 kilomètres en 27 jours avec des pertes relativement minimes (187 morts).


VIDEO - Évry célèbre les 70 ans de sa... par EvryFr

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17/11/2013

HOMMAGE NATIONAL A MANOUCHIAN !

 

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C’est devant plusieurs centaines de personnes que la commémoration officielle du 70 ème anniversaire de l'arrestation de Manouchian c’est déroulé.

manouchian3.jpgCette cérémonie a commencé par le dévoilement d'une plaque sur les lieux de l'arrestation à la gare d'Évry Val de Seine en présence du ministre délégué aux anciens combattants Kader Arif, le maire d'Évry Francis Chouat,  d’élus et de dirigeants communistes.

Le Maire et le ministre ont prononcé deux beaux discours, très profond rappelant l’historique de la vie de Manouchian, du rôle joué par les résistants étrangers pour libérer la France. Le poème de Louis Aragon sur l’Affiche rouge a été lu avec beaucoup d’émotion.

manouchian.jpgDes gerbes ont ensuite été déposé par les représentants des associations de résistants dont celle qui représentait les Arméniens en hommage à l’origine Arménien de Manouchian, l’ambassade d’Arménie,  la municipalité, le gouvernement, les élus communistes.

La dernière lettre de Manouchian écrite à sa femme a été lue par les élèves du conseil municipal des enfants.

 

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VIDEO - Hommage à Missak Manouchian - 17... par EvryFr

 

08/11/2013

MANOUCHIAN 70 ANS APRES : « BONHEUR A CEUX QUI VONT NOUS SURVIVRE »

manouchianaffiche.jpg« Je m’étais engagé dans l’Armée de Libération en soldat volontaire et je meurs à 2 doigts de la Victoire et du but. Bonheur à ceux qui vont nous survivre et goûter la douceur de la Liberté et de la Paix de demain. Je suis sûr que le peuple français et tous les combattants de la Liberté sauront honorer notre mémoire dignement. »

Dans cet extrait de la dernière lettre émouvante envoyée à sa chérie « Mélinée » à quelques heures de sa mort,  Missak Malouchian rappelle les raisons de son combat, celui du bonheur pour tous, et l’importance d’honorer sa mémoire et celui de son groupe, pas pour eux, humbles combattants, mais pour le symbole et la signification universelle de ce combat, celui de la liberté.

Quelques lignes plus loin il précise « Au moment de mourir, je proclame que je n’ai aucune haine contre le peuple allemand et qui que ce soit, chacun aura ce qu‘il méritera comme châtiment et comme récompense ».

manouolga.jpgPeut-on imaginer aujourd’hui la profondeur de ces mots prononcés en février 1944, alors même que Manouchian et ses amis venaient d’être torturés et allaient être fusillés ? Pas tous d’ailleurs,  Olga Bancic, la seule femme du groupe allait être décapitée, le jour de son anniversaire, le 10 mai 1944, à 32 ans, parce que même à l’échelle de la barbarie, pour les Nazis une femme était considérée comme un sous-être.

C’est à Evry, là où Manouchian et ses amis avaient l’habitude de venir camper quelques années avant, que Manouchian et son groupe sont tombés dans un piège tendu par la police française le 16 novembre 1943, près de la gare d’Evry, face à la Seine.

manouchianpl.jpgLa Municipalité a érigé une stèle en sa mémoire, et en la mémoire de son groupe. Chaque année le Parti communiste rend hommage aux héros de l’affiche Rouge à la date anniversaire, et chaque année, la municipalité et le gouvernement de notre république rendent également hommage à ces « étrangers », à ces communistes, à ces français, à ces combattants, à ces héros de la liberté.

Cette année, 70 ème anniversaire de cette arrestation, l’hommage de la Frace prendra un caractère exceptionnel avec l’inauguration d’une plaque commémorative dans la gare où il furent arrêtés avec participation du ministre Français chargé des anciens combattants, Kader Arif, des représentants de la Municipalité de Paris, d’où étaient originaires la plupart de ces résistants, et l‘ensemble du conseil municipal d‘Evry.

Cet hommage aura lieu le dimanche 17 novembre à 10h30, en partant de la gare d’Evry Village « pour que le peuple français  honore leurs mémoires dignement » et rappelle à tous, qu’ils se sont battus pour qu’aujourd’hui nous soyons tous des femmes et des hommes libres et que le bonheur soit proclamé comme l‘objectif essentiel donné à notre civilisation.

Diego Diaz, maire adjoint communiste d’Evry, membre du comité d’organisation du 70 ème anniversaire de la commémoration de l’arrestation de Manouchian à Evry

Pour en savoir plus sur Manouchian, Olga Bancic, l'Affiche Rouge, cliquez sur cette ligne

25/11/2012

EVRY - GROUPE MANOUCHIAN : LE DERNIER TEMOIN, ARSENE TCHAKARIAN

manou2.jpgHommage exceptionnel cette année à Evry à l’occasion de la célébration de l’anniversaire de l’arrestation de Manouchian à Evry le 16 Novembre 1943 organisé par le Parti communiste Français avec la présence du dernier résistant membre du groupe Manouchian, Arsène Tchakarian né le 21 décembre 1916 en Turquie accompagné de nombreuses personnalités dont Philippe Camo secrétaire de la Fédération du PCF 91 et conseiller régional et des élus communistes du département et notamment d’Evry Elise Yagmur (photo avec Arsène Tchakarian) et Diego Diaz.

C’est la dernière mémoire vivante de ce groupe et auteur d’un livre le Commandos de l’affiche rouge retraçant ce fait historique.

Des années durant, il a reconstitué les multiples attaques perpétrées au cours de l’année 1943 par l’équipe dirigée par le poète arménien Missak Manouchian, avant qu’elle ne soit démantelée.

Appartenant au FTP-MOI (Francs-tireurs partisans - Main-d’œuvre immigrée), ce groupe armé avait pour objectif de déstabiliser les troupes occupantes. Déraillements de trains, attaques de pylônes, exécutions d’hommes, nazis comme collaborateurs, récupération de documents au domicile de communistes arrêtés… Il repositionne chacun des protagonistes dans ces actions, décrit le mode opératoire, les repérages, les fuites à bicyclette, l’organisation du groupe Manouchian…

A l’occasion de cette célébration Arsène Tchakarian aujourd’hui âgé de 95 ans; avec une mémoire et une vivacité étonnante a raconté longuement l’historique de cet évènement.


Arsène Tchakarian par E-Mosaique

Photo Jackie Corbel, vidéo E-Mosaïque

29/05/2012

HOMMAGE A OLGA BANCIC !

bancic.JPGLe 10 mai 1944, après avoir été horriblement torturé, le jour de son 32 ème anniversaire Olga BANCIC est décapitée à Stuttgart. Son crime pour les nazis : être résistante, juive, Roumaine et femme, c’est-à-dire pour eux un sous-être.

Olga BANCIC était la seule femme membre du groupe de résistance composé de personnes d’origines étrangères, pour la plupart communistes.

Arrêtée avec les autres membres, elle a subi un jugement et un traitement spécial, parce que c’était une femme, les autres résistants étant fusillés en France.

Comme Olga BANCIC, des milliers de combattants d’origines ont ainsi donné leurs vies pour défendre la patrie des droits de l’homme et de la révolution française !

Leur apport a été ainsi considérable pour que la France retrouve la république et la liberté, comme l’est aujourd’hui celui de centaines de milliers de travailleurs immigrés qui contribuent à la richesse culturelle et économique de notre pays.

manouchian13a.jpgC’est pour rendre un hommage à ces résistants, à ces travailleurs, aux femmes en général, et à Olga BANCIC en particulier que le groupe des élus communistes-Front de Gauche vous invite à une cérémonie souvenir avec dépôt de gerbe le samedi 04 juin à 18h 30 devant la stèle dédiée au groupe Manouchian qui est située au bord de seine, à côté de la gare d’Evry Val de Seine et du stade Desroy du Roure .

Le groupe des élus communistes : Claudette Chaduteau, Diaz Diego, Christian Pigaglio, Elise Yagmur.

Article publié dans le bulletin municipal

olga bancic,manouchian,tribune de groupe,evryCet hommage sera suivi  d'échange avec les candidats du Front de Gauche Ulysse Rabaté et Elise Yagmur autour d'un verre de l'amitié et partage fraternel autour d'un buffet (apportez votre pique nique)

14/11/2011

EVRY : LE PARTI COMMUNISTE FRANCAIS REND HOMMAGE AU GROUPE MANOUCHIAN

manouchian5.jpgLa fédération de l’Essonne du Parti communiste français, la section d’Evry, les élus communistes ont rendu un vibrant hommage à Manouchian et à son groupe à Evry sur le lieu même où il a été arrêté.

(photo, dépôt de gerbe par Nathalie Charot secrétaire adjointe de la Section du Pcf d'Evry, et Elise Yagmur conseillère municipale communiste d'Evry).

Dénoncé par un traître, il est arrêté en gare d'Évry Petit-Bourg, le 16 novembre 1943, avec Joseph Epstein . Il est torturé pendant plusieurs mois, puis fusillé au fort du Mont-Valérien avec 28 autres résistants, le 11 avril 1944.

Il a incarné la résistance face à la haine de l’occupant qui avait alors tenté en diffusant la fameuse « affiche rouge » de créer une opposition de la population contre les résistants et contre les étrangers sans succès. Beaucoup de français avaient alors inscrits sur ces affiches : « Mort pour la France ».

Philippe Camo secrétaire départemental du PCF a rappelé à cette occasion que c’est le même esprit de résistance qui guide aujourd’hui les communistes contre la politique d’austérité de Sarkozy, et la haine raciste venant du Front National et d'ailleurs.

INAUGURATION DE LA STELE EN L’HONNEUR DE JOSEPH EPSTEIN

manouchianeipstein.jpgAprès le Parti communiste français et ses militants, la Municipalité a commémoré AUSSI le groupe Manouchian sur les lieux même de son arrestation près de le gare d’Evry Petit Bourg. A cette occasion une nouvelle stèle a été inaugurée en mémoire à Joseph Epstein arrêté le 16 novembre 1943 en même temps que Manouchian. Son fils était présent à cette cérémonie (voir photo).

JOSEPH EPSTEIN

JOSEPH EPSTEIN.jpgJoseph Epstein, dit Colonel Gilles, né à Zamosc en Pologne le 16 octobre 1911 et fusillé au fort du Mont Valérien le 11 avril 1944, est un militant communiste et résistant.

Joseph Epstein appartient à une famille aisée de culture yiddish. Dès son plus jeune âge, il participe, dans les rangs du Parti communiste de Pologne, à la lutte contre le gouvernement de Józef Piłsudski. Il poursuit par ailleurs des études de Droit à l'université de Varsovie. En 1931, il doit s'exiler et choisit la France pour terminer ses études.

En 1936 durant la guerre d'Espagne, il combat aux côtés des républicains espagnols dans les brigades internationales et il est grièvement blessé. Pendant sa guérison, il participe à l'action de la compagnie maritime « France Navigation », laquelle est chargée du transport de l'aide à l'Espagne républicaine. De retour en Espagne, il est affecté à la compagnie d'artillerie « Anna Pauker ». Il participe à la bataille de l'Èbre et il est cité à l'ordre de l'Armée. À son retour en France en 1939, il est emprisonné au camp de Gurs. Il est libéré en juillet 1939.

Engagé dans la Légion étrangère, il est fait prisonnier pendant la campagne de 1940. Il est envoyé dans un Stalag en Allemagne, près de Leipzig, d'où il s'évade en décembre 1940 et rejoint la lutte clandestine en France auprès des Francs-tireurs et partisans (FTP).

Tout d'abord principal responsable, en 1942, des groupes de sabotage et de destruction (GSD) créés par les syndicats CGT dans les entreprises travaillant pour l'occupant, il prend la direction de l'ensemble des FTP de la région parisienne, en mai 1943, sous le nom du colonel Gilles1. Il a l'idée d'engager des commandos de quinze combattants à Paris, permettant de réaliser un certain nombre d'actions spectaculaires qui n'auraient pas été possibles avec les groupes de trois qui étaient la règle dans l'organisation clandestine depuis 19402. Il instaure ainsi une tactique de guérilla urbaine que mettent en œuvre les Francs-tireurs et partisans - Main-d'œuvre immigrée (FTP-MOI).

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