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03/04/2012

Des magistrats accusent Sarkozy d’instrumentaliser la lutte contre le terrorisme

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Le Syndicat de la magistrature a accusé le président Sarkozy d'"instrumentaliser" l'affaire des islamistes radicaux de Forsane Alizza. Une récidive, puisque le syndicat avait déjà condamné le candidat-président suite à l’affaire Merah.

Dans son communiqué publié ce mardi, le Syndicat de la magistrature apporte son "soutien" au juge lyonnais en poste au Tribunal de grande instance que certains auraient projeté d'enlever. Le syndicat déplore d’ailleurs que des médias aient "cru utile de révéler le nom de ce magistrat faisant l'objet d'une protection policière depuis plusieurs jours". Le syndicat "exprime son total soutien à Albert Lévy, camarade engagé depuis toujours dans le combat syndical (...) qui n'a déjà été que trop éprouvé, dans le passé, par des attaques antisémites en provenance de l'extrême droite".

Puis le syndicat se réfère au chef de l'Etat Nicolas Sarkozy, en affirmant: "A l'instar d'Albert Lévy, le SM n'acceptera aucune récupération politique (...) de cette affaire déjà instrumentalisée par le président-candidat". "Dès vendredi, s'érigeant en autorité judiciaire, il annonçait en effet les résultats des perquisitions sur les ondes, pour s'en attribuer le bénéfice, et promettait de nouvelles opérations sans avoir la moindre légitimité pour ce faire". Le syndicat "s'étonne que de nouvelles fuites soient intervenues aujourd'hui (mardi), au risque de compromettre l'instruction conduite par deux magistrats parisiens et la sécurité" de M. Lévy.

Treize islamistes radicaux interpellés vendredi sont présentés mardi aux juges antiterroristes, en vue d'une mise en examen, notamment pour détention d'armes. Certains d'entre eux sont soupçonnés d'avoir évoqué en septembre 2011 un "projet" d'enlèvement du magistrat lyonnais Albert Lévy, selon des sources proches de l'enquête. Le procureur de Paris François Molins avait auparavant déclaré devant la presse qu'un projet d'enlèvement d'un magistrat lyonnais, un "juge d'instruction", avait "été évoqué au cours d'une réunion à Lyon en septembre 2011". Mais le procureur avait relativisé le degré d'avancement de ce projet, évoquant un "projet intellectuel" sans "tentative de commencement d'exécution".

Le Syndicat de la magistrature s’était déjà indigné de l’instrumentalisation politique de l’affaire Merah par le candidat-président. Le syndicat avait surtout pris position contre les mesures annoncées : « Va t’on aller jusqu’à créer une liste de pays par nature terroristes ? Va t’on organiser une surveillance générale de tous les internautes ? Aura-t-on une définition officielle de ce qu’est « une idéologie extrémiste » ? » Avant de conclure : « Dans cette épreuve, la République et ses citoyens méritent mieux que des lois dictées par une émotion - certes légitime - au service d’une communication électoraliste. »

02/08/2010

Sarkozy renchérit dans le sécuritaire

sarko2.jpgAprès les Roms hier, les "délinquants d'origine étrangère" aujourd’hui. Avant lui, lier autant immigration et insécurité, seul Le Pen l'avait fait.

Lors d'un discours à la préfecture de police de l'Isère à l'occasion de l'installation du nouveau préfet, l'ex-policier Eric Le Douaron, il a mis en cause les défaillances du modèle français d'intégration des immigrés.

Le président Nicolas Sarkozy a imputé vendredi une partie des problèmes d'insécurité de la France à une immigration "insuffisamment régulée", ce qu'il n'avait jamais fait jusqu'ici, du moins aussi nettement.  A partir d'un faits-divers, Nicolas Sarkozy a menacé vendredi de déchoir de la nationalité française toute personne d'origine étrangère qui porterait volontairement atteinte à la vie d'un policier ou d'un gendarme.

"Nous subissons les conséquences de 50 années d'immigration insuffisamment régulée", a déclaré le chef de l'Etat, qui y voit les causes de ces défaillances, en occultant sa propre responsabilité comme ministre de l'Intérieur, sans compter l'aménagement du territoire ou le développement économique des quartiers populaires laissés en deshérence.

Il a annoncé que le gouvernement allait réévaluer les motifs pouvant donner lieu à la déchéance de la nationalité française.

"La nationalité française doit pouvoir être retirée à toute personne d'origine étrangère qui aurait volontairement porté atteinte à la vie d'un policier, d'un militaire de la gendarmerie ou de toute autre personne dépositaire de l'autorité publique", a-t-il ajouté. "La nationalité française se mérite et il faut pouvoir s'en montrer digne."

Des policiers grenoblois ont été menacés de mort après une fusillade le 16 juillet dans laquelle un malfaiteur a été abattu après s'être attaqué à un casino de la région.

Pendant trois nuits de suite, des jeunes habitants du quartier de La Villeneuve, d'où était originaire le braqueur, avaient incendié des voitures et tiré à balles réelles sur des policiers après cet épisode, ce qui a entraîné le limogeage du préfet Albert Dupuy.

Le chef de l'Etat a également souhaité que l'acquisition de la nationalité française pour un mineur délinquant ne soit plus automatique au moment de sa majorité.

Il a par ailleurs annoncé que les peines plancher, jusqu'ici réservées aux multirécidivistes, seraient étendues à partir du 7 septembre à toutes les formes de violences aggravées, notamment contre les personnes dépositaires de l'autorité publique.

Il a souhaité le développement du champ d'application du bracelet électronique pour mieux contrôler et surveiller les délinquants quand ils ne sont pas en prison.

Nicolas Sarkozy a rappelé qu'il avait demandé à la ministre de la Justice Michèle Alliot-Marie de préparer "sans tabou" une "réforme profonde" du droit pénal applicable aux mineurs.

Le gouvernement prépare déjà un texte qui permettra de mettre la responsabilité des parents en cause.

Il également émis le souhait que les droits et les prestations auxquelles ont accès les étrangers en situation irrégulière en France soient réévalués.

"Une situation irrégulière ne peut conférer plus de droits qu'une situation régulière et légale", a-t-il dit.

Nicolas Sarkozy s'en est pris sans le nommer au député maire socialiste de Grenoble, Michel Destot, qui réclame un "Grenelle de la sécurité" pour réfléchir au niveau national aux nouvelles formes de délinquance et aux réponses à leur apporter.

"Il ne peut pas y avoir de naïveté et d'angélisme en la matière", a-t-il déclaré.

Le député-maire socialiste de Grenoble, Michel Destot, avait estimé auparavant que les pouvoirs publics n'avaient pas à "faire la guerre à qui que ce soit" mais à "faire la paix" sociale pour donner la preuve de leur efficacité.

Publié par l'Humanité

NB : L'affiche qui sert d'illustration à cet article a valu de la prison pour 3 jeunes comunistes de l'Isére pour atteinte à l'image du Président.

11:06 Publié dans ACTUALITES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : sarkozy, sécurité | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!