27/01/2013
APRES LA LIBERATION DE FLORENCE CASSEZ LE GOUVERNEMENT FRANCAIS DOIT INTERVENIR POUR SEVIL SEVIMLI
Après huit années de détention, Florence Cassez a été libérée hier sur décision de la Cour Suprême mexicaine.
Si nous nous réjouissons pour la jeune femme et sa famille, une interrogation persiste. Pourquoi la diplomatie française s'est-elle autant engagée pour libérer une détenue de droit commun, quitte à créer des tensions entre nos deux pays alors qu'en parallèle elle est bien moins ferme et déterminée quand il s'agit d'exiger la libération de nos ressortissants détenus pour des raisons politiques par des états aux méthodes plus qu'autoritaires ?
Nous pensons notamment à Salah Hamouri, qui a purgé sept ans de prison en Israël parce qu'il a eu le tort d'être d'origine palestinienne.
Nous pensons également à Sevil Sevimli, jeune étudiante franco-turque emprisonnée cet été durant trois mois dans une prison turque de haute sécurité pour avoir notamment participé à la manifestation du 1er Mai à Istanbul.
A l'heure actuelle, Sevil n'a toujours pas le droit de quitter le territoire turc, elle est coupée de sa famille, ne peut pas poursuivre ses études et risque près de quinze ans de prison parce qu'elle a exercé ses droits démocratiques.
Monsieur Fabius, Monsieur Hollande, qu'attendez-vous pour faire rentrer Sevil chez elle, en France ?
L'Union des Etudiants Communistes de France
15:28 Publié dans ACTUALITES, Jeunesse communiste | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : gouvernement, sevil semvili, cassez florence, fabius | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
25/01/2013
EVRY ACTUALITES DU FRONT DE GAUCHE !
Ouvert à tous les partenaires du Front de Gauche un nouveau blog vient d’apparaître dans le paysage politique de l’agglomération d’Evry. Il se veut divers, pluriel, offensif. Il a l’ambition de relayer largement l’actualité politique est notamment celle du Front de Gauche.
Les premiers articles en portent témoignages. Clémentine Autain porte parole d’un des partenaires du Front de Gauche le FASE, directrice du journal Regard s’exprime dans une vidéo et signe ainsi le premier éditorial du journal sur la guerre en Mali.
Un communiqué du Parti de Gauche d énonçant un projet commun de députés UMP et FN demandant de dénoncer le soi disant génocide des Chouans pendant la Révolution Française et relayé dans ce blog.
Bien sûr le premier meeting du Front de Gauche à Metz contre l’austérité est largement couvert en particulier avec la diffusion de toutes les vidéos de ce grand rassemblement.
L’actualité locale n’est pas non plus oublié avec la diffusion d’un communiqué des élus communistes d’Evry-Front de Gauche qui exprime une mise au point après une déclaration décalée d’un membre du Front du Gauche proche du Parti de Gauche sur une stratégie électorale locale qui n’a jamais été discutée au sein des partenaires du Front de Gauche Evryen.
Bonne chance à ce nouveau blog !
17:15 Publié dans ACTUALITES, Blog, Front de Gauche, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : front de gauche, blog, evry, actualités | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
23/01/2013
POUR UNE ECOLE INNOVANTE ET AMBITIEUSE !
Le Mouvement Jeunes Communistes de France et le Parti Communiste Français ont tenu à interpeller le ministre de l’Education Nationale, Vincent Peillon, au moyen d’une lettre ouverte sur la loi d'orientation et de programmation pour la refondation de l'école de la République qu’il présentera mercredi en conseil des ministres. Nous avons voulu lui faire part de nos inquiétudes quant aux premiers éléments dont nous disposons.
Un projet se fondant sur l’égalité des chances, ne peut que nourrir les inégalités qui préexistent à l’école. Ce n’est pas de « chances » de réussir, mais de droit à réussir dont les élèves ont besoin !
Quant au devenir du lycée, son absence du projet de loi, ne nous rassure pas plus. Déconnecter les collèges et lycées, ne fera qu’accroître la gare de triage qui existe déjà partiellement à la fin collège. Surtout qu’en matière d’orientation, la volonté marquée du ministre de rapprocher école et entreprise, développera d’autant plus les inégalités entre établissements et donc entre les élèves eux-mêmes.
Nous ne pouvons pas envisager que le gouvernement actuel, qui cible l’orientation subie comme une des raisons de la mise en échec de certains, propose malgré cela que nos formations soient soumises au patronat. Nous devons réaffirmer le rôle essentiel mais trop malmené des conseillers d’orientation-psychologues. Renvoyer l’orientation aux régions, c’est casser le cadre national de l’éducation. C’est ne pas entendre nombre d’économistes qui affirment qu’une adéquation entre formation initiale (3 à 5 ans) et les besoins des entreprises (forcément à court terme) est un mythe. Ce n’est pas considérer non plus que le parcours d’un jeune se construit dans la mobilité et non sur un territoire unique. C’est oublier que 59% des jeunes ne travaillent pas dans les secteurs professionnels pour lesquels ils ont été formés.
Chaque élève doit pouvoir choisir son parcours de formation, pour pouvoir choisir son parcours professionnel.
L’école n’est pas une marchandise,
Notre orientation ne doit pas être une variable d’ajustement aux intérêts du patronat !
Nous réclamons :
- Un Service Public National de l’Orientation et d’Information ayant les moyens d'agir sur tout le territoire
- Plan pluriannuel d'embauches de professeurs, infirmières, conseillers d'orientation…
- Gratuité totale de l'école y compris pour les livres et le matériel professionnel
- Augmentation du nombre de conseillers d'orientation et assurance de leur formation continue pour que chaque élève puisse être suivi par un professionnel formé.
- Tronc commun d'ambition pour toutes les filières (générale, techno ou pro)
- Une scolarité obligatoire jusqu'à 18 ans donnant à tous les jeunes le droit à une formation et à l'Etat, le devoir de lui en proposer une.
Nordine Idir, Secrétaire Général du MJCF
Avec le réseau école du PCF
15:13 Publié dans ACTUALITES, Jeunesse communiste, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : école, éducation, pcf, jc, propositions | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
21/01/2013
De l'éolien sans conscience...
La proposition de loi visant à préparer la transition vers un système énergétique plus sobre a été adoptée en fin de semaine dernière.
Elle va modifier profondément la réglementation actuelle concernant l’implantation des éoliennes. Les articles relatifs à l’éolien constituent selon moi, et je pèse mes mots, une erreur colossale et une faute contre la démocratie locale.
Tout d’abord, la suppression des zones de développement de l’éolien, les ZDE, conduira à ce que les décisions soient prises pour l’essentiel par les préfets, dans des zonages toujours plus lâches consacrés par les schémas régionaux éoliens.
En maintenant la seule démarche des installations classées pour la protection de l’environnement, on se limite à restreindre les autorisations et les déclarations par rapport à la hauteur des mâts et à la puissance, uniquement.
Cette procédure n’offre aucune possibilité d’associer les élus locaux et les populations, contrairement aux ZDE. Cette perspective va favoriser frustrations, conflits et contentieux sur un sujet déjà très sensible sur les territoires.
En outre, dans les régions, les schémas régionaux déjà votées se réfugient souvent derrière la procédure ZDE pour offrir des garanties de concertation, lesquelles disparaîtront de fait avec la suppression des ZDE.
Ces schémas adoptés dans les régions sont déjà marqués par le lobby éolien, et les quelques boucliers contre la dissémination vont disparaître avec l’adoption de l’article 15 du texte, qui supprime l’obligation pour les investisseurs éoliens d’implanter des parcs d’un minimum de 5 mâts. La suppression de la règle des cinq mâts, couplée à la disparition des ZDE, conduira à la fragmentation des projets éoliens, entraînant un mitage de nos territoires par des éoliennes isolées.
De telles modifications sont par ailleurs prises sans évaluation des conséquences de la production éolienne sur la production électrique dans son ensemble. Je pense bien entendu à la question de l’intermittence, et au développement en parallèle de centrales thermiques, fortement émettrices de CO2, pour compenser ces fluctuations.
Il ne faut pas non plus occulter d’un revers de main, sous l’argument d’autorité du développement des renouvelables, la question des conséquences sur les coûts de production et les coûts de raccordement imposés à ERDF.
Légiférer aujourd’hui en urgence sur ce sujet aura de lourdes conséquences sur la capacité à anticiper les développements de réseau nécessaires à l’accueil de ces productions, sur les capacités d’ERDF à gérer l’accueil des demandes, les études de raccordement, la gestion des contrats d’accès.
De telles modifications réglementaires ne peuvent se prendre à la légère, sous la pression de quelques lobbys de la rente énergétique, et sans une réflexion intégrant tous les paramètres.
Pour les députés du Front de gauche, la maîtrise publique et sociale de la production, du transport et de la distribution d’énergie, comme la planification écologique des investissements dans ce domaine, sont des conditions indépassables d’une transition énergétique rapide, socialement et écologiquement pertinente, vers un système énergétique le plus décarboné possible.
André Chassaige, député Pcf-Front de Gauche du Puy de Dome
10:25 Publié dans ACTUALITES, ELUS COMMUNISTES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : andré chassaigne, eolienne, loi, députés | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
17/01/2013
Accord sur la flexibilité des salaires et de l'emploi : la porte de droite !
Triste période que ce début d’année, pour les travailleurs. Le gouvernement, le Medef, la CFDT viennent de réduire à néant des décennies d'acquis, de luttes ouvrières. Honte aux signataires et aux instigateurs. Le changement se transforme en jeu de massacre.
Le texte est une régression fondamentale du droit du travail. Seul le capital se réjouit ! Cet « accord » donne aux sociétés le droit de réduire les salaires en cas de « difficultés » économiques. Par contre personne ne modulera en fonction de nos difficultés notre loyer, le prix du carburant ou nos crédits.
Après avoir touché 20 milliards d'aides publiques, le Medef en veut plus : licencier plus vite, plus facilement, moins cher et sans contrôle. Pour les patrons la sécurité c'est maintenant, malin ou filou ? Ils feront des contrats juste au dessus de la limite de taxation.
Les salariés toujours plus considérés comme variable d’ajustement des choix patronaux continueront ainsi de voire augmenter leur précarité et par la même leur insécurité !
Le Président de la République, alors en campagne, fustigeait la finance, cet adversaire sans visage qui gouverne le monde au détriment de l’économie réelle. Cette analyse est toujours pertinente.
Combien faudra t-il de hausses consécutives du chômage, dont les conséquences sociales sont dramatiques, et celles sur les finances des collectivités considérables, pour changer une politique économique aujourd’hui catastrophique en Europe ?
Alors que la rentabilité financière des entreprises est en hausse, le chômage explose et le pouvoir d’achat baisse freinant ainsi la relance économique.
Face à l’urgence sociale, à la précarité galopante, il faut des garanties nouvelles pour les salariés, des emplois stables et bien rémunérés, des droits nouveaux d’interventions sur la stratégie des entreprises, un parcours professionnel attractif et sécurisé, une protection sociale de haut niveau.
Ttibune publiée par le groupe des élus communistes d'Evry dans le bulletin municipal
11:11 Publié dans ACTUALITES, ELUS COMMUNISTES, Tribune du groupe des élus PCF d'Evry | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : flexibilité, élus communistes, evry, pcf, code du travail | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
16/01/2013
FRONT DE GAUCHE EVRY : MISE AU POINT !
A l’occasion de la présentation des vœux de quelques militants du Front de Gauche une annonce sur la constitution d’une éventuelle liste NPA-Front de Gauche a été faite.
Nous rappelons que le Front de Gauche est composé de plusieurs partis politiques et de personnalités non membres d’un parti et que toute décision prise au non de l’ensemble du Front de Gauche doit l’être fait à l’unanimité de ses composantes, ce qui n’est pas le cas.
Les militants communistes d’Evry décideront de manière souveraine leurs modalités de participation à l’occasion des prochaines élections locales.
Les élus communistes d’Evry pour leur part considèrent que dans l’état actuel, rien ne justifie un refus de participer à une prochaine liste municipale qui se situerait dans la continuité du travail de l’équipe municipale majoritaire aujourd’hui à Evry.
Les élus communistes ont voté à 5 reprises le budget présenté par la majorité municipale de gauche et s’apprête à renouveler ce vote cette année soutenant ainsi globalement les orientations municipales.
Les élus communistes dans le même temps se sont largement exprimés sur la politique gouvernementale actuelle et ses insuffisances notamment dans les domaines sociaux, économiques, sur l’emploi, le pouvoir d’achat… Ils considèrent également que la baisse des dotations accordée aux collectivités locales est injuste, dangereuse pour la cohésion sociale, l’activité économique et l’emploi.
Les élus communistes estiment être ainsi cohérent en s’impliquant localement au bénéfice des Evryens et c’est le sens de leurs participations au sein de la Municipalité, tout en agissant pour mettre en place à l’échelle du pays et de l’Europe une autre politique véritablement de gauche au service des gens et non des intérêts financiers d’une minorité.
Claudette Chaduteau, Diaz Diego, Christian Pigaglio, Elise Yagmur
10:24 Publié dans ACTUALITES, ELUS COMMUNISTES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS, SECTION DU PCF D'EVRY | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : evry, front de gauche, pcf, élus, mise au point | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
13/01/2013
Lettre ouverte d’A. Chassaigne à celles et ceux qui s’opposent au mariage des couples de même sexe
Le projet de loi « ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe » doit être discuté à l’Assemblée nationale à la fin de ce mois. Je le voterai par conviction, en harmonie avec les valeurs que je défends, celles de « l’humain d’abord ».
Ce texte suscite cependant des questionnements sur la reconnaissance de la diversité des modèles familiaux, sur l’intérêt supérieur de l’enfant, et enfin sur le besoin d’un large débat.
Aussi, je me dois de vous faire part de ma réflexion sur ces points fondamentaux. Je souhaite le faire avec franchise, sans faux-fuyant, au risque de choquer des convictions bien ancrées. Evidemment, je m’exprime avec l’objectif de vous convaincre.
Le mariage est un droit, un droit à un projet de vie commune, fondé sur l’amour et le respect de l’autre.
Sur ce point, le projet de loi qui est soumis au débat et au vote des parlementaires revient en fait à lever une discrimination à l’égard d’hommes et de femmes qui vivent leur amour entre personnes du même sexe. Le droit au mariage leur est aujourd’hui refusé au nom d’un modèle familial unique. Je pense que notre République doit permettre de bénéficier sans exclusion des droits sociaux et professionnels ouverts par la législation, dans le respect des valeurs républicaines d’égalité et de protection pour tous. Comment ignorer, notamment, les conséquences d’une séparation ou d’un décès ?
C’est donc d’abord en terme de droits humains que le problème se pose. Le droit civil n’a pas à priver de l’institution du mariage des femmes et des hommes au prétexte que leur choix sexuel n’entre pas dans des normes définies par « l’état de nature » et dans la relation aux fins de procréation. C’est au contraire parce que nous sommes des êtres humains que nous pouvons penser notre sexualité en lien avec un certain nombre de sentiments, et donc choisir et assumer notre orientation sexuelle. Aussi, me paraît-il aujourd’hui indispensable de permettre que des choix de vie différents ne soient pas facteurs d’exclusion et de souffrances intimes. D’autant que c’est aujourd’hui une réalité sociale qui concerne non seulement les couples existants, mais aussi leurs proches, leurs familles respectives, leurs relations sur les lieux de vie et de travail.
Ce projet de loi suscite aussi des oppositions liées à des questionnements sur la filiation et sur les droits des enfants. Je souhaite là-aussi vous livrer ma réflexion.
Tout d’abord vous dire que les nombreuses études effectuées sur le vécu des enfants de couples de même sexe indiquent que ces enfants ne sont ni plus ni moins malheureux, ni plus ni moins équilibrés que des enfants de couples hétérosexuels. Dans ce domaine, je crois que ce qui importe le plus est bien l’amour dont les enfants peuvent être entourés, en lien avec la démarche éducative et la protection à laquelle ils ont droit de la part de leurs parents. Dans un cas comme dans l’autre, permettez-moi de penser que cela ne dépend ni de l’orientation sexuelle de leurs parents, ni d’une présomption de paternité.
Pour lever certaines réticences, je voudrais insister sur le constat que des milliers d’enfants vivent aujourd’hui avec des parents de même sexe. Or, le droit ne leur permet pas d’avoir des parents à part entière. Leur souffrance d’aujourd’hui, ce n’est pas d’avoir des parents de même sexe, mais bien l’interdiction qui leur est faite d’en avoir avec une reconnaissance sociale. Et s’ils ont à souffrir des regards extérieurs, n’est-ce pas justement parce que la loi ne leur permet pas de vivre à égalité avec les autres enfants ? Pour être des « enfants de plein droit », n’est-ce pas indispensable qu’ils aient des « parents de plein droit » ?
De plus, ce n’est pas le droit au mariage et à l’adoption pour tous qui fera qu’il y aura plus ou moins de couples homosexuels et plus ou moins d’enfants vivant dans ces foyers. Ce que fera la loi, c’est réparer une injustice, une inégalité. Elle lèvera ainsi une cause de souffrance. N’est-ce pas justement le rôle du législateur de construire des règles juridiques qui permettent une plus grande justice sociale et le bonheur du plus grand nombre ?
Par ailleurs, même si certains sujets peuvent paraître plus prioritaires, je dois vous dire ma satisfaction que le débat se soit levé dans le pays sur ce sujet. Certes, c’est un débat difficile. Il peut bousculer notre culture, notre éducation, voire notre croyance religieuse. Mais il est indispensable. Et ce débat est important puisqu’il traite de la capacité de notre société à vivre ensemble en respectant la liberté et la dignité de chaque individu. Il permet aussi d’apprécier le degré de notre civilisation à devenir plus humaine par la pleine égalité de toutes et tous.
La possibilité pour une société d’inventer de nouvelles normes m’apparaît en effet comme un signe de grande santé et non comme une pathologie. Le rôle du législateur est justement de faire évoluer les éléments juridiques essentiels à l’ordre social. Aussi, le droit se renouvelle-t-il avec les réalités sociales, comme cela a été le cas avec, par exemple, la dépénalisation de l’homosexualité en 1981, l’adoption du PACS en 1999, et toutes les avancées, encore insuffisantes, réalisées pour le droit des femmes (je pense en particulier à la contraception et à l’interruption volontaire de grossesse).
Je suis convaincu aussi que cette évolution constante du droit devra également prendre en compte la question de la PMA (Procréation Médicalement Assistée) pour les couples homosexuels féminins. Notre réflexion doit être, toujours, guidée par notre attachement à l’égalité des droits. Mais, sur cette question, il me paraît indispensable de ne pas occulter les interrogations légitimes sur la bioéthique, liées à cette évolution législative.
Le projet de loi du gouvernement a déjà fait l’objet de nombreux débats à l’initiative de la commission des lois de l’Assemblée nationale. Ces débats doivent aussi se développer dans tous les espaces qui peuvent être ouverts dans cet objectif. Je suis, bien évidemment, disponible pour y participer.
Mais, que ce soit au Parlement ou dans la société, je souhaite qu’ils s’accomplissent dans le respect de la pensée de chacune et de chacun, sans diabolisation ni instrumentalisation.
Grâce à de nombreux échanges, j’ai moi-même beaucoup évolué dans mon positionnement au fil des années. Cette prise de conscience personnelle me fait dire que nous pouvons cheminer les uns vers les autres, comme cela s’est fait dans tant de pays du monde. Sans nourrir l’illusion du consensus, je crois en la vertu d’un débat serein qui ne creuse pas des tranchées inutiles.
Au cœur de cet échange citoyen, je vous prie de croire, Madame, Monsieur, en l’expression de mes sentiments les meilleurs.
André CHASSAIGNE, député du Puy de Dôme
11:52 Publié dans ACTUALITES, ELUS COMMUNISTES, Front de Gauche | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : chassaigne, front de gauche, pcf, mariages, tous | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |