27/02/2013
SOS : HOPITAL ET MALADES EN DANGER !
La direction de l’hôpital Sud Francilien d’Evry-Corbeil propose une nouvelle réorganisation de ses services provoquant manifestations et colère légitime du personnel portée par les organisations syndicales.
38 postes d’ASH, agents de Surface Hospitalier, chargé du ménage dans cet hôpital d’une surface de 110 000 m2 seraient supprimés. Le transfert de charge devrait être assumé par les Aides soignant(e)s ou les infirmier(e)s déjà complètement débordés en particulier dans des services comme la maternité, les urgences, la pneumologie, l’hématologie…
La direction propose également une réorganisation des services qui s’accomplirait en surface et non en pôle en ne tenant pas compte des formations du personnel et des spécificités des malades.
C’est l’argent au détriment des femmes et des hommes.
La section Parti communiste Français et ses élus de l’agglomération d’Evry partagent totalement cette colère. Il n’est pas possible de continuer de diminuer les coûts, de faire des « économies de personnel », de mettre en cause le service public de la santé.
Au bout de cette logique absurde c’est la vie des malades qui est en cause à l’exemple du plus grand hôpital d’Europe, celui de Stafford en Grande Bretagne où par manque de moyens les rapports officiels ont noté la mort de 400 à 1200 malades morts sans soins, non alimentés, non lavés pendant un mois, privés de médicaments. Tout cela parce que cet hôpital était géré comme une simple entreprise dont l’objectif était unique : celui d’atteindre les objectifs financiers.
Et aujourd’hui c’est le même et unique objectif qui est fixé à l’hôpital sud francilien : l’équilibre au détriment des malades et des usagers.
Le cas de l’hôpital Sud Francilien n’est pas unique. Dans tout le pays ce sont 35 000 emplois qui vont être supprimés dans les hôpitaux publics français. En 5 ans ce sont au total 50 000 emplois rayés du service public de la santé.
Des priorités budgétaires et publiques doivent accordées au service public. Ce n’est pas le cas aujourd’hui. Ainsi 500 millions d’euros de crédit d’impôts vont être accordés aux cliniques privées, et…zéro euro pour les hôpitaux publics.
Le Parti communiste français et Front de Gauche proposent au contraire d’investir massivement pour redonner à l’hôpital public les moyens nécessaires à une politique de santé de qualité.
15:44 Publié dans ACTUALITES, ELUS COMMUNISTES, Front de Gauche, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS, SECTION DU PCF D'EVRY | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : hôpital, sud francilien, postes, pcf, evry | |
Imprimer |
del.icio.us |
|
Digg |
Facebook | |
23/02/2013
Non à l’accord du Medef ! Signez la pétition (Appel unitaire)
L’accord national interprofessionnel (ANI) du 11 janvier, ou « accord emploi », signé par le patronat et certaines organisations syndicales représente un recul social majeur.
Les soi-disant « nouveaux droits pour les salariés » sont en réalité de portée limitée et comportent nombre de dérogations et de dispositions qui en permettent le contournement. Par contre, les mesures en faveur du patronat portent des coups sévères au droit du travail.
Cet accord s’inscrit dans le droit fil des préconisations, appliquées partout en Europe, de la Troïka (Commission européenne, Banque centrale européenne, Fonds monétaire international) : démantèlement du droit du travail, chantage à l’emploi pour baisser les salaires et les droits sociaux au nom de la compétitivité. Il contribuera ainsi à la spirale dépressive dans laquelle les politiques d’austérité enfoncent l’Union européenne.
L’accord aggrave encore, après les lois Fillon de 2004 et 2008 qu’il faut abroger, la remise en cause de la hiérarchie des normes en permettant de nouveau qu’un accord d’entreprise soit moins favorable que la convention collective et que la loi : en cas de « graves problèmes conjoncturels » de l’entreprise (quelle entreprise ne connaît pas de problème conjoncturels et surtout qui en jugera ?), il ne laisse d’autre choix au salarié que d’accepter la baisse de son salaire et l’augmentation de son temps de travail sous peine de licenciement. L’accord réduit considérablement les droits et les possibilités de contestation et de recours à la justice des salariés et de leurs représentants. Il remet en cause des prérogatives importantes des instances représentatives du personnel et renforce le pouvoir des employeurs, notamment celui d’imposer la « mobilité » des salariés (changement de lieu ou de poste de travail).
Loin de permettre « la sécurisation de l’emploi et des parcours professionnels des salariés » cet accord va, au contraire, aggraver la précarité du travail en libérant le patronat de nombre d’obligations. En dépit des promesses qui avaient été faites par le gouvernement, l’accord ne réduit pas les inégalités professionnelles entre les femmes et les hommes, alors même que la précarité de l’emploi concerne en premier lieu les femmes, prépondérantes dans le temps partiel (80%) et plus souvent touchées par les CDD, le chômage et le sous-emploi. De même, à l’heure où près du quart des actifs de moins de 25 ans est au chômage, ces accords risquent de fragiliser les conditions d’emploi des jeunes. Que ce soit par la faiblesse de leur ancienneté dans l’entreprise, ou bien parce qu’on estimerait qu’un jeune a « toute sa vie devant lui », en l’absence de vraies mesures contre les contrats précaires qui les touchent massivement, les jeunes risquent de payer le prix du chantage à la mobilité et de l’assouplissement des licenciements.
Enfin cet accord est illégitime. Il a été signé par trois confédérations syndicales représentant une minorité de salariés, alors même que les règles de représentativité syndicale sont sur le point de changer. Les parlementaires de droite se disent prêts à voter ses dispositions telles quelles, mais ni le président de la République, ni la majorité de l’Assemblée nationale n’ont été élus pour faire reculer les droits des salariés. Transposer ces reculs sociaux dans la loi représenterait donc un grave déni démocratique.
Nous appelons les salariés-es, et plus largement, tous les citoyen-ne-s à lire ce texte, à l’analyser, à tenir partout des réunions pour en débattre ensemble et faire entendre leurs exigences auprès de leurs élus, tout particulièrement ceux de gauche, pour qu’ils ne votent pas ce texte. L’heure est bien plutôt à la sécurisation des emplois contre les licenciements, pour un travail de qualité, sans précarité, avec des droits sociaux de haut niveau pour les salariés, les chômeurs et les retraités. Nous ferons tout pour que cet accord n’acquière pas force de loi et nous appelons à soutenir toutes les initiatives en ce sens, en particulier les mobilisations syndicales.
Appel soutenu par : Attac, CADAC, CGT Commerce Paris, CGT Hôtels Prestiges et Economiques, CGT-Finances, CNDF, CNT-Solidarité ouvrière Ile-de-France, Convergence de défense et développement des services publics, Convergences & Alternative, Fédération pour une alternative sociale et écologique, Fondation Copernic, FSU, Gauche anticapitaliste, Gauche unitaire, Les Alternatifs, Les efFRONTé-e-s, Marches européennes contre le chômage, Mouvement des jeunes communistes de France, Mouvement national des chômeurs et précaires, Nouveau parti anticapitaliste, Osez le féminisme !, Parti communiste français, Parti communiste des ouvriers de France, Parti de gauche, Réseau féministe « Ruptures », Résistance sociale, République & Socialisme, UNEF, Union syndicale Solidaires...
19:34 Publié dans ACTUALITES, Front de Gauche, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : medef, sécurisation de l'emploi, pétition | |
Imprimer |
del.icio.us |
|
Digg |
Facebook | |
18/02/2013
Boeufs de courses et poissons fous
L’Europe est-elle devenue folle au point de rajouter la peur au scandale en donnant des farines animales aux poissons ? Alors que la qualité et la sécurité alimentaires sont posées avec de la viande de cheval et de porc estampillée bœuf, la Commission Européenne décide au même moment de relancer la consommation des farines animales. Farines interdites depuis 2001 dans toute l'alimentation animale à une époque où, pour faire de l'argent plus vite, les vaches se mangeaient entre elles...
Avec cette décision l'Europe privilégie le développement de l'aquaculture au détriment de la pêche artisanale, en témoigne la réforme de la Politique commune de la pêche et son marché des quotas.
Dans l'immédiat, le PCF demande le maintien de l'interdiction des farines dans l'alimentation animale.
Avec le Parti de la Gauche Européenne nous portons l'exigence citoyenne d'un cahier des charges de l’assiette européenne, sans farines animales, sans OGM, sans activateurs de croissance (hormones).
Parti communiste français
16:27 Publié dans ACTUALITES, Front de Gauche, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : farine, poisson, europe, pcf | |
Imprimer |
del.icio.us |
|
Digg |
Facebook | |
16/02/2013
LA PRIVATION D'EMPLOI CONDUIT AU DRAME
A Saint-Ouen, en Seine-Saint-Denis, un chômeur en fin de droit a tenté de mettre fin à ses jours en s’immolant. La privation d’emploi et la déconsidération sociale conduisent à nouveau au drame. Comment une personne peut-elle se sentir exclue à un tel point qu’elle en vient à décider de mettre fin à ses jours ?
Ce geste, impensable et inintelligible, est un cri d’effroi, un signal d’alarme terrible pour notre société.
Alors que la France n’a jamais été un pays aussi riche, les plans de licenciement chez Goodyear, Air France, Sanofi, PSA… se multiplient, les chiffres du chômage explosent, les chômeurs en fin de droits sont rayés des listes, on ne donne pas les moyens aux agents de Pôle emploi de mener à bien leurs missions de service public, et les politiques d’austérité, tant au niveau de l’Etat qu’au niveau des communes, limitent les possibilités d’interventions pour compenser la crise. Ce système marche sur la tête, les communistes veulent remettre l’Humain au centre des préoccupations ! La priorité doit être de donner à Pôle emploi les moyens humains et financiers lui permettant accompagner et de trouver un travail à tous les privés d’emplois.
La transposition, en l’état, dans la loi de l’ANI sur une prétendue « sécurisation de l’emploi » serait un mauvais signal adressé à tous les salariés, en facilitant les plans de licenciements, en démantelant le CDI ou en autorisant des accords de « compétitivité » au détriments des salariés. A cette précarisation accrue du travail, le Parti communiste oppose sa proposition de Sécurité d’Emploi et de Formation (SEF), qui permettrait à un salarié, tout au long de sa vie, qu’il soit en activité ou qu’il perde son emploi, de conserver ses droits sociaux, son salaire et de se former pour retrouver un emploi. Ce dispositif peut-être mis en œuvre, c’est une question de choix de société !
Pour éviter ces drames permettons à toutes et tous de vivre dignement de leur travail.
Parti communiste français
10:24 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : chômage, suicide, pcf | |
Imprimer |
del.icio.us |
|
Digg |
Facebook | |
14/02/2013
PCF : le communisme a une actualité et de l'avenir
Le communisme reste plus que jamais d’une vibrante actualité. Les citoyens constatent au quotidien que la société dans laquelle ils vivent est bloquée, à l’arrêt, ne permet pas de saisir les évolutions et les progrès humains à la hauteur des possibilités qu’offre la période. Ils sentent bien qu’on empêche la société d'aller de l'avant.
Ce qui bloque aujourd'hui, c'est la crise du capitalisme c’est pourquoi nous le combattons avec force. En effet, alors que l’heure est au partage, à la mise en commun, à la coopération, le capitalisme poursuit sa logique de mise en concurrence des territoires et des femmes et des hommes, guidé par des intérêts égoïstes d’appropriation des richesses.
Oui il est possible d’avancer vers un monde de partage dans tous les domaines : partage des richesses, des connaissances, des savoirs, des expériences... qui nous permettent d'inventer une société où l'humanité sera le cœur battant des avancées de civilisation. C’est ce que porte le communisme et que nous avons réaffirmé lors de notre 36e Congrès.
Le PCF est au cœur de la gauche et a toujours été intégré au jeu démocratique car c’est un parti prêt à prendre ses responsabilités dans tous les lieux de pouvoirs. Il l’a montré dans le passé, c’est encore vrai aujourd’hui même si nous avons décidé cette fois-ci de ne pas participer au gouvernement de la gauche. Les conditions politiques n’étaient pas réunies. Nous ne voulons pas contribuer aux politiques d’austérité qui nous conduisent droit dans le mur. Nous considérons que des alternatives sont possibles.
Une nouvelle génération de révolutionnaires
Depuis longtemps nous pensons que la révolution citoyenne ne peut se concevoir que par la liberté et la démocratie, et nous voulons travailler à développer une politique qui puisse rassembler de façon majoritaire sur des idées neuves d’émancipation humaine.
Quand Pierre Laurent parle de «communisme de nouvelle génération», c'est parce que le PCF a vu un grand nombre de nouveaux adhérents le rejoindre, dont beaucoup de jeunes. Ces derniers aspirent à des pratiques politiques nouvelles au sein du Parti et nous allons leur donner toute leur place.
«Nouvelle génération» aussi parce que nous participons du mouvement permanent qui abolit l’état de choses existant. Le parti communiste porte les transformations, les évolutions de la société pour faire avancer ses idées avec la révolution informationnelle. Le PCF est ancré au 21ème siècle ! Il fait la démonstration qu'il est capable de vivre avec les évolutions de son temps. La question du progrès est intrinsèque à notre vision du développement de la société.
Le Front de Gauche : bien plus qu’un cartel d’organisations
Concernant la question que se posent certains sur nos relations avec le Front de Gauche, nous en sommes l'un des fondateurs et nous avons décidé de franchir une nouvelle étape de sa construction en lui donnant une perspective d’implication citoyenne. Nous voulons dépasser cette vision d'un cartel d'organisations politiques pour tendre à ce qu'il devienne un mouvement de large rassemblement populaire. Le PCF ne se comporte d'ailleurs pas de façon hégémonique. Les règles de vie du Front de Gauche reposent sur la collégialité et le consensus. Nous y tenons toute notre place dans le respect de l’opinion de ses autres composantes. L'avenir du Front de Gauche et celui du PCF sont liés. Mais en aucun cas on ne verra disparaître le PCF dans cette dynamique ; bien au contraire il se renforce.
Ancien président du Conseil général de Seine-Saint…
Tribune publiée dans Newsring
10:57 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS, Point de vue | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bramy, point de vue, pcf | |
Imprimer |
del.icio.us |
|
Digg |
Facebook | |
12/02/2013
Findus : le PCF dépose une proposition de loi et exige une commission d'enquête
Le scandale alimentaire de plats surgelés s'invite à la table au moment où l'Union Européenne saborde son budget en direction de la Politique Agricole Commune et l'aide aux plus démunis !
Alors que les ministres de la Consommation, de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire reçoivent les professionnels de la filière viande, la responsabilité de telles pratiques incombe aux gouvernements successifs qui, depuis plusieurs décennies, se sont refusés d'encadrer les marges et pratiques de la grande distribution, chaînes de restauration et transformateurs.
Faire mine de découvrir ces agissements est malhonnête, alors que les organisations paysannes, salariés, consommateurs, revendiquent relocalisations, traçabilité et qualité. Paysans et salariés en font une exigence à même de garantir la rémunération de leur travail.
Il est temps de stopper la double peine alimentaire des familles modestes condamnées à se nourrir à bas prix et sans garanties.
Il n'est pas trop tard pour que la gauche s'engage à garantir à tous une alimentation saine et accessible.
Le PCF condamne ses insupportables pratiques et demande que clarté et justice soient faites.
Seule une ambitieuse politique agricole et alimentaire européenne serait gage de sécurité et qualité. Les parlementaires communistes et du Front de gauche déposeront une proposition de loi en faveur de l'indication géographique obligatoire des produits transformés et demanderont l'ouverture d'une commission d'enquête.
Parti Communiste Français
18:44 Publié dans ACTUALITES, ELUS COMMUNISTES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pcf, findus | |
Imprimer |
del.icio.us |
|
Digg |
Facebook | |
05/02/2013
Faites entrer les accusés !
Flagrants délires contre les ouvriers en lutte
Faites entrer les accusés ! Les ouvriers de PSA et de Goodyear, en lutte contre les fermetures, sont les cibles d’une violente offensive médiatique, sur fond de transposition parlementaire de l’accord de flexibilisation de l’emploi.
Drôle de climat social, politique et médiatique sur le pays. Il pleut des « boulons », des « oeufs » et des « crachats ». La presse aux ordres le répète depuis quelques jours : les grévistes engagés dans le mouvement contre la liquidation de l’usine Peugeot Citroën d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) feraient régner dans les ateliers la « terreur », multipliant les « violences » et les « intimidations » envers les autres salariés.
Et chez Goodyear à Amiens (Somme), alors que la direction vient d’officialiser un projet de fermeture, ce sont les salariés qui, en refusant, avec leur syndicat, le saccage de l’usine programmé depuis cinq ans, auraient en fait alimenté leur propre malheur, par « dogmatisme ». La cause est entendue : ceux qui luttent sont des « casseurs », et la CGT, bien représentée tant chez PSA que chez Goodyear, les chapeaute ! des médias bien loin de la réalité sur le terrain
Dans les journaux et sur les ondes, loin de la réalité sur le terrain (lire en page 4, notre feuilleton au coeur de la grève à Aulnay), c’est la surenchère sur fond de circulation circulaire de l’information.
Lundi dernier, à l’occasion de la réouverture de l’usine de Seine-Saint-Denis après une semaine d’un lock-out déguisé une pratique absolument illégale en droit français , les journalistes embarqués embedded, comme à la guerre, en somme, autorisés par la direction à pénétrer dans l’enceinte de l’établissement, ont fait chou blanc : ils n’ont pu qu’enregistrer la reprise d’une grève assez massive pour paralyser immédiatement la production, et cela sans le moindre débordement, malgré les multiples provocations patronales (déploiement de vigiles, de cadres et d’agents de maîtrise à l’extérieur et à l’intérieur du site, tentatives de remplacer les grévistes par des intérimaires, volonté de limiter drastiquement les déplacements dans l’usine, mises à pied conservatoires et convocation à la sûreté départementale de plusieurs grévistes, etc.).
Qu’à cela ne tienne ! Quelques témoignages anonymes offerts sur un plateau par la direction locale, immédiatement repris par les délégués des syndicats SIA (héritiers directs des jaunes de la CFT et de la CSL), FO et CGC, minoritaires chez les ouvriers et hostiles à la grève, et amplifiés ensuite par les patrons du constructeur, feront l’affaire : « peur », « stress incroyable », « menaces de mort », « courses-poursuites », derrière les non-grévistes « otages » du blocage, etc.
Certains journalistes décrivent une situation « explosive » en citant, sans rire, « l’entourage de la direction ». Vendredi matin, sur France Inter, Frédéric Saint-Geours, directeur des marques du groupe PSA mais aussi figure de proue de l’UIMM et du Medef, est complaisamment invité à abonder dans le sens d’un reportage passé plus tôt à l’antenne qui ne fait que reprendre les propos tenus au siège parisien du constructeur, et non à Aulnay, par des délégués syndicaux centraux défavorables au mouvement ; en revanche, personne ne demande, par exemple, au patron de PSA s’il bénéficie, une fois de plus, dans ce conflit, des largesses de la fameuse caisse antigrève de l’UIMM : en 2007, lors de la dernière grande grève à Aulnay, le groupe avait touché 550 000 euros
A Amiens comme à Aulnay, les salariés le rappellent : « On est des ouvriers, pas des casseurs ! Les casseurs, c’est les patrons » Mais même au plus haut niveau dans le camp syndical, tout le monde ne l’entend pas de cette oreille, visiblement. Surfant sur la désinformation ambiante,
Jean-Claude Mailly, secrétaire général de FO, réserve ses flèches aux grévistes d’Aulnay, les accusant d’avoir des comportements « pas conformes à ceux de la tradition de la classe ouvrière », et Laurent Berger, qui vient de prendre la tête de la CFDT, ouvre, lui, plus largement encore la boîte à gifles contre les syndicats CGT de PSA et de Goodyear. « Ce sont des méthodes que je ne partage pas ! » lance-t-il, drapé dans sa dignité, à propos d’Aulnay.
Et pour ce qui est de Goodyear, le secrétaire national de la CFDT considère que « la direction et l’organisation syndicale majoritaire portent une responsabilité à parts égales dans ce qui se passe » : « On voit bien que, quand il y a des dogmes, et pas de volonté de sauver l’emploi, on va dans le mur », insistet- il.
En fait, sur le front des licenciements, au moment où l’Assemblée s’apprête à examiner l’accord sur la flexibilisation de l’emploi que la CFDT et le Medef notamment viennent de ratifier, Laurent Berger reproche aux salariés en lutte de ne pas gober les accords compétitivitéemploi, chez Goodyear, hier, comme chez Renault, aujourd’hui, et PSA, demain.
C’est aussi à ce chantage à l’emploi qui, faute d’intervention parlementaire de la gauche, pourrait être généralisé demain dans la loi, que résistent aujourd’hui les grévistes de PSA Aulnay et les ouvriers de Goodyear Et c’est sans doute ce qui rend leurs luttes encore plus insupportables aux yeux de certains ! ■
lundi 4 février 2013 par Thomas Lemahieu et Cécile Rousseau, L’Humanité quotidienne
11:50 Publié dans ACTUALITES, Point de vue | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : délinquants, salariés, cft, humanité | |
Imprimer |
del.icio.us |
|
Digg |
Facebook | |