30/10/2013
Les 35 travailleurs étrangers d'AT-France, menacés d'expulsion, pourront rester travailler
Trente-cinq ouvriers étrangers de la société AT-France à Bondoufle dans l'Essonne, menacés d'expulsion et en grève depuis une semaine, ont obtenu le droit de rester en France et de reprendre le travail.
C'est une belle victoire pour les salariés et pour la CGT qui a mené cette lutte avec détermination. Les élus communistes d'Evry étaient intervenus également en se rendant auprès des salariés. Nous savons par ailleurs que l'intervention du ministre de l'intérieur Manuel Valls, ancien député de la circonscription a été aussi déterminante.
"Le patron va être convoqué à la préfecture pour s'expliquer et pendant ce temps-là, les salariés peuvent reprendre le travail", a déclaré Raymond Chauveau, spécialiste des droits des migrants à la CGT, lors d'un point de presse après une réunion en préfecture. Ces salariés, pour la plupart Egyptiens et Marocains, étaient en grève depuis le 21 octobre et occupaient les locaux de leur entreprise à Bondoufle (Essonne), une société qui fabrique et restaure des palettes pour le compte de Carrefour et Coca-Cola.
Ces travailleurs sont arrivés en France en juillet 2012 en provenance de Milan en Italie où ils travaillaient pour la société AT-International, dont AT-France est une filiale, de façon régulière puisqu'ils détenaient un titre de séjour italien. Ils avaient été mutés en France sur le site de Bondoufle dans le cadre d'un "détachement intra-groupe". A leur arrivée, ils n'ont pas signé de contrat de travail français et ont continué à travailler ainsi, sans contrat et sans titre valable de séjour en France, pendant plus d'un an. Deux travailleurs ont alors déposé des demandes de régularisation, mais la préfecture a refusé de le leur accorder au motif que leur entreprise ne respectait pas le code du travail
Après un rendez-vous à la préfecture de l'Essonne mardi matin, les travailleurs ont obtenu le droit de rester en France et de travailler. "Ils peuvent reprendre le travail. Ils auront des fiches de paie françaises et les même droits que les salariés français", a expliqué sur place le nouveau gérant d'AT-France Alexandre Onomo. "Je suis content que la situation soit débloquée", a-t-il ajouté.
A la faveur de cette grève, l'ensemble des salariés de la société ont obtenu des avancées sociales portant notamment sur un treizième mois et une prime de fin d'année. "La mobilisation des migrants permet également de faire bouger la situation pour l'ensemble des travailleurs. Nous sommes tous dans la même communauté de travail", s'est félicité Raymond Chauveau.
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05/02/2013
Faites entrer les accusés !
Flagrants délires contre les ouvriers en lutte
Faites entrer les accusés ! Les ouvriers de PSA et de Goodyear, en lutte contre les fermetures, sont les cibles d’une violente offensive médiatique, sur fond de transposition parlementaire de l’accord de flexibilisation de l’emploi.
Drôle de climat social, politique et médiatique sur le pays. Il pleut des « boulons », des « oeufs » et des « crachats ». La presse aux ordres le répète depuis quelques jours : les grévistes engagés dans le mouvement contre la liquidation de l’usine Peugeot Citroën d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) feraient régner dans les ateliers la « terreur », multipliant les « violences » et les « intimidations » envers les autres salariés.
Et chez Goodyear à Amiens (Somme), alors que la direction vient d’officialiser un projet de fermeture, ce sont les salariés qui, en refusant, avec leur syndicat, le saccage de l’usine programmé depuis cinq ans, auraient en fait alimenté leur propre malheur, par « dogmatisme ». La cause est entendue : ceux qui luttent sont des « casseurs », et la CGT, bien représentée tant chez PSA que chez Goodyear, les chapeaute ! des médias bien loin de la réalité sur le terrain
Dans les journaux et sur les ondes, loin de la réalité sur le terrain (lire en page 4, notre feuilleton au coeur de la grève à Aulnay), c’est la surenchère sur fond de circulation circulaire de l’information.
Lundi dernier, à l’occasion de la réouverture de l’usine de Seine-Saint-Denis après une semaine d’un lock-out déguisé une pratique absolument illégale en droit français , les journalistes embarqués embedded, comme à la guerre, en somme, autorisés par la direction à pénétrer dans l’enceinte de l’établissement, ont fait chou blanc : ils n’ont pu qu’enregistrer la reprise d’une grève assez massive pour paralyser immédiatement la production, et cela sans le moindre débordement, malgré les multiples provocations patronales (déploiement de vigiles, de cadres et d’agents de maîtrise à l’extérieur et à l’intérieur du site, tentatives de remplacer les grévistes par des intérimaires, volonté de limiter drastiquement les déplacements dans l’usine, mises à pied conservatoires et convocation à la sûreté départementale de plusieurs grévistes, etc.).
Qu’à cela ne tienne ! Quelques témoignages anonymes offerts sur un plateau par la direction locale, immédiatement repris par les délégués des syndicats SIA (héritiers directs des jaunes de la CFT et de la CSL), FO et CGC, minoritaires chez les ouvriers et hostiles à la grève, et amplifiés ensuite par les patrons du constructeur, feront l’affaire : « peur », « stress incroyable », « menaces de mort », « courses-poursuites », derrière les non-grévistes « otages » du blocage, etc.
Certains journalistes décrivent une situation « explosive » en citant, sans rire, « l’entourage de la direction ». Vendredi matin, sur France Inter, Frédéric Saint-Geours, directeur des marques du groupe PSA mais aussi figure de proue de l’UIMM et du Medef, est complaisamment invité à abonder dans le sens d’un reportage passé plus tôt à l’antenne qui ne fait que reprendre les propos tenus au siège parisien du constructeur, et non à Aulnay, par des délégués syndicaux centraux défavorables au mouvement ; en revanche, personne ne demande, par exemple, au patron de PSA s’il bénéficie, une fois de plus, dans ce conflit, des largesses de la fameuse caisse antigrève de l’UIMM : en 2007, lors de la dernière grande grève à Aulnay, le groupe avait touché 550 000 euros
A Amiens comme à Aulnay, les salariés le rappellent : « On est des ouvriers, pas des casseurs ! Les casseurs, c’est les patrons » Mais même au plus haut niveau dans le camp syndical, tout le monde ne l’entend pas de cette oreille, visiblement. Surfant sur la désinformation ambiante,
Jean-Claude Mailly, secrétaire général de FO, réserve ses flèches aux grévistes d’Aulnay, les accusant d’avoir des comportements « pas conformes à ceux de la tradition de la classe ouvrière », et Laurent Berger, qui vient de prendre la tête de la CFDT, ouvre, lui, plus largement encore la boîte à gifles contre les syndicats CGT de PSA et de Goodyear. « Ce sont des méthodes que je ne partage pas ! » lance-t-il, drapé dans sa dignité, à propos d’Aulnay.
Et pour ce qui est de Goodyear, le secrétaire national de la CFDT considère que « la direction et l’organisation syndicale majoritaire portent une responsabilité à parts égales dans ce qui se passe » : « On voit bien que, quand il y a des dogmes, et pas de volonté de sauver l’emploi, on va dans le mur », insistet- il.
En fait, sur le front des licenciements, au moment où l’Assemblée s’apprête à examiner l’accord sur la flexibilisation de l’emploi que la CFDT et le Medef notamment viennent de ratifier, Laurent Berger reproche aux salariés en lutte de ne pas gober les accords compétitivitéemploi, chez Goodyear, hier, comme chez Renault, aujourd’hui, et PSA, demain.
C’est aussi à ce chantage à l’emploi qui, faute d’intervention parlementaire de la gauche, pourrait être généralisé demain dans la loi, que résistent aujourd’hui les grévistes de PSA Aulnay et les ouvriers de Goodyear Et c’est sans doute ce qui rend leurs luttes encore plus insupportables aux yeux de certains ! ■
lundi 4 février 2013 par Thomas Lemahieu et Cécile Rousseau, L’Humanité quotidienne
11:50 Publié dans ACTUALITES, Point de vue | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : délinquants, salariés, cft, humanité | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
20/12/2008
Joyeux Noël !!! Ils sont tous régularisés !
TEMOIGNAGE
Vendredi 19 décembre 2008 – depuis le 30 juin, 173ème jour de grève (6 mois de persévérance).
Joyeux Noël !!!
Ils sont tous régularisés !
Depuis environ deux semaines il ne subsiste plus que 10 salariés grévistes en demande de régularisation sur le piquet de grève ainsi que les 3 porte-paroles déjà régularisés qui continuent à conduire le mouvement. Les autres, au fur et à mesure de leur régularisation ont repris le travail, leur salaire a contribué à soutenir les copains restés dans le mouvement d'occupation.
Les négociations de Raymond Chauveau de la CGT ont bien abouti sur les dossiers qui restaient sur les préfectures de Paris (3 dossiers) et l'Essonne (7dossiers). C'est un sacré cadeau de Noël que Chauveau a livré dans sa hotte ce soir (il n'est pas passé par la cheminée et n'a pas attendu que les garçons soient endormis…). Vous imaginez leurs yeux pétillants de joie et leurs cris de bonheur devant la nouvelle. Ils sont partis dans une série de longues nuits blanches à causer… à tirer des plans sur la comète, à s'imaginer leur nouvel avenir. Ils vont pouvoir enfin chercher un vrai logement, s'acheter une voiture à crédit et même m'a-t-on lâché ce soir en pouffant de rire, enfin pouvoir draguer les filles ! Ben, oui, quand on vit en foyer ou dans un minuscule appartement avec d'autres, impossible d'avoir son espace d'intimité.
Un mouvement d'occupation d'une demie année puisqu'en ce mois de décembre nous atteignons les 6 mois de grève. C'est un tour de force exemplaire, bien sûr qu'il y a eu des hauts et des bas, des tiraillements, bien sûr qu'il y a eu des doutes, mais jamais il n'y a eu l'envie de baisser les bras, malgré des moments difficiles ils ont su faire les bons choix et garder jusqu'au bout le bon cap.
Chapeau bas à ces 31 grévistes qui ont su dépasser leur épuisement et restés coordonnées, chapeau bas à ces syndicalistes que rien ne prédisposaient à lutter sur le terrain des lois de l'entrée et du séjour des étrangers, chapeau bas aussi à vous tous qui m'avez accompagné tout au long de ce mouvement, avez apporté vos encouragements, votre présence, vos dons. Cette belle victoire est aussi la votre et la démonstration d'un magnifique mouvement de solidarité.
Pour rester dans la magie de noël, ce soir c'est un calendrier de l'Avent un peu particulier que l'on accrochera au mur c'est le calendrier de l'Avent pour le décompte d'avant le jour J du retrait en préfecture de la carte de séjour…
Ils ont besoin d'argent pour faire face à leurs retards de charges !
Vous pouvez encore verser des dons directement sur place aux grévistes ou par chèque à La Maison du Monde.
Chèque à l'ordre de "La Maison du Monde d'Evry".
La Maison du Monde d'Evry
509, patio des Terrasses
91034 EVRY cedex
Mention au dos : Solidarité grévistes Viry-Châtillon – Urbaine de Travaux/FAYAT.
Porter ou Poster le chèque à l'adresse ci-dessous de la Maison du Monde d'Evry.
Signaler au dos du chèque si vous souhaitez un reçu.
Marie Ponroy
10:05 Publié dans ACTUALITES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : sans papiers, lutte, salariés, cgt | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
11/01/2007
CETTE SEMAINE DANS L'HUMANITE DIMANCHE
La photo de la semaine : Saint-sylvestre, quand la nuit revêt ses habits de lumière
Editorial : « 2007 et le changement, un rendez-vous à ne pas rater » Pierre Laurent, directeur de la rédaction.
L’ANNEE 2007 DE A à Z
Présidentielles : Sarkozy, seul candidat de l’UMP et de la droite ?
ISF. Les suisses l’appellent l’idole des banques.
SDF. Le gouvernenement fait son tartuffe sur le dos des mal-logés. En finir avec ça.
Société. Pourquoi les jeunes n’aiment plus la sciences ? Gagner le smic avec un bac + 9.
Portrait. Henri CROTTI. Au bout du tunnel, la liberté pour le matricule 100.
Régions. Développement durable : Calais ose la biométhanisation.
Economie.Impôt : Retenue à la source de l’impôt sur le revenu : le dit... et le non-dit.
Télévision-Radio : Votre semaines de programmes jour par jour. « Clichy-sous-Bois : 22 octobre 2005, l’embrasement. Zabou Breitman en psychiatre d’urgence. »
Sorties. Culture. Loisirs Hergé. Tintin ou le secret de l’éternelle jeunesse Livre. Andreï Makine : « il n’y a que l’amour pour sauver l’humain ».
Monde. Irak : La fin barbare d’un tyran génant.
Monde. expertise : Pourquoi l’Ethiopie est entrée en guerre avec la Somalie.
Sport. Coupe du monde de rugby : 2007 ou le règne de l’Ovalie.
Journal de l’emploi : Economie sociale Un secteur rêvé pour travailler ?
Services. Téléphonie mobile Faut-il faire appel aux nouveaux opérateurs.
Sciences. Un béton écolo, c’est possible !
Histoire. 1947, un millésime exceptionnel. Le vin du siècle.
Réflexion. Quand l’altermondialisme prône le retour aux "vraies" valeurs. Jean Jacob, maitre de conférence en sciences politiques à l’université de Perpignan..
10:21 Publié dans MEDIAS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : humanité dimanche, sommaire, pcf, salariés | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
02/11/2006
CETTE SEMAINE DANS L'HUMANITE DIMANCHE
AU SOMMAIRE DE L’HUMANITE DIMANCHE DU JEUDI 2 NOVEMBRE
Dossier. Les salariés vendus comme des marchandises.
Rencontre avec le comédien Sergi Lopez.
Elections américaines. Les Etats-Unis malades de la guerre et du chômage.
Denis Robert. Le crime financier.
France Social Travail. Bolkestein en rêvait, le bâtiment l’a fait.
France Politique PS. Le capital confiance de Ségolène Royal s’émousse. Droite. L’échec de la politique répressive de Sarkozy.
France Société Environnement. Comment devenir écoefficace ? L’argent des armes. Pour la France, il n’a pas d’odeur. Banlieues. Quand la photo prend les clichés à contre-pied.
France Régions Le Cher. Un département en quête d’avenir.
Economie Edf-gdf. Démanteler leurs activités au nom de la concurrence est une aberration.
Sorties. Culture. Sergi Lopez. Rencontre. Les films. « Ne le dis à personne » et « Scoop ». Musique. Brigitte Fontaine et Nosfell. Livre. Andreï Guelassimov.
Monde Elections américaines. Les Etats-Unis malades de la guerre et du chômage. Nicaragua. Les sandinistes veulent gagner les élections, mais à quel prix ? Etats-unis. Les 5 Cubains de Miami : ils sont toujours en prison. Europe. La chronique de Francis Wurtz, eurodéputé. Sahara occidental. Portrait d’une Mère Courage.
Sport Triathlon. Interview de Frédéric Belaubre.
Vie quotidienne Le journal de l’emploi Se chauffer écolo.
Sciences La bionique recrée des liens.
Il était une fois 1946. Le premier ordinateur.
Réflexion Denis Robert. Le crime financier.
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