05/01/2014
Smic : "le gouvernement est enfermé dans sa logique dévastatrice de baisse du coût du travail"
Le gouvernement a osé le faire. Il n'y aura pas de coup de pouce pour les Smicards cet hiver, jugeant la hausse légale du SMIC de 1,1 % suffisante puisque 2 fois supérieure à l'inflation.
Cette "hausse" se traduira par une augmentation réelle du Smic horaire brut de 0,1 euro. Soit pour un smicard à plein temps, une augmentation de son salaire brut de 15 euros par mois. Heureux smicards qui pourront donc profiter pleinement d'un salaire net mensuel de 1113 euros.
C'est d'autant plus scandaleux que les arguments avancés par le gouvernement reprennent directement le refrain patronal. D'un côté, la conjoncture ne serait pas favorable, la croissance serait trop faible -cette même croissance qui était pourtant, il y a 10 jours, favorable à la baisse du chômage- De l'autre, les smicards français seraient des privilégiés face à leurs concurrents occidentaux. Deux arguties qui ne tiennent pas la route. Les smicards français ne sont pas privilégiés par rapport à leur homologue européens : Irlande, Belgique, Pays-Bas font mieux que la France.
En réalité, le gouvernement est enfermé dans sa logique dévastatrice de baisse du coût du travail et de défense des profits des entreprises qu'il confond avec leur compétitivité.
Il fait semblant d'oublier que les entreprises sont exonérées de cotisations sociales patronales pour les salaires versés au SMIC et de manière dégressive jusque 1,6 SMIC.
Il refuse obstinément de comprendre que cette recherche frénétique de la baisse du coût du travail est une cause essentielle de la crise dans laquelle le pays est plongé. Qu'elle participe pleinement à l'écrasement des salaires et à l'explosion du chômage et des travailleurs pauvres, comme au gonflement de ses déficits publics et sociaux.
Pire, il nie que ce n'est pas le coût du travail qui plombe les entreprises françaises mais le coût du capital, qui ponctionne sur la richesse produite par le travail.
Ce n'est donc pas en mettant sous pression les Smicars que le gouvernement travaillera à une sortie de crise par le haut. Au contraire, sans attendre un hypothétique retour de la croissance tiré par d'autres, il doit œuvrer concrètement au développement des salaires et de l'emploi dans les entreprises, et de leur sécurisation réelle, en soulageant les entreprises des prélèvements du capital qui développent emplois et salaires et en pénalisant celles qui choisissent la rentabilité financière immédiate contre l'emploi et les salaires. Certes, cela suppose de mener des combats en France et en Europe pour une transformation en profondeur de l'Union européenne, de la BCE et de l'Euro. Et non de s'aligner sur les décisions de Bruxelles et de Francfort, et de Merkel.
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04/01/2014
HISTOIRE : Raymonde Fiolet résistante, Maire communiste de Soissons
Raymonde Fiolet est née le 17 mai 1914 à Saint-Pol-sur-mer, près de Dunkerque.
Elle est la fille d’un docker du port de Dunkerque, mobilisé en août 1914 dès le début de la Première guerre mondiale tué en 1915. Après des études primaires et primaires supérieures à Malo-les-Bains, elle se marie en 1934. En 1937, elle a un fils, Serge DEGUETTE et divorce en 1938. En 1939, elle est secrétaire de mairie à Ecourt-Saint-Martin dans le Pas-de-Calais.
Puis, il y eut la Seconde guerre mondiale le 2 septembre 1939.
En mai-juin 1940, la France fut occupée par les Allemands. En août 1940, "Roberte" entra dans la Résistance et met toute son énergie à rassembler toutes celles et tous ceux qui refusent la défaite et l’humiliation. Elle avait été engagée comme interprète. Elle organise et dirige des groupes de résistants à la tête du réseau Libération-Nord du Soissonnais tout en continuant son activité publique.
Elle participe à la fabrication de faux papiers d'identité pour favoriser l'évasion de prisonniers français. Elle fait évader 32 prisonniers de guerre du Front, Stalag 101 de Cambrai.
En avril 1941, démasquée par les Allemands, elle réussit à s'enfuir et se rendit chez sa mère à Soissons. En septembre 1941, elle fut obligée de s'enfuir à nouveau car elle était suspectée par les Allemands qui fouillèrent son appartement, sans résultat Immédiatement recherchée par la Gestapo, elle est obligée de s’enfuir. Elle s’habille en officier allemand et gagne le Maquis. Véritable encyclopédie de la Résistance, elle connait les noms et adresses de tous ses correspondants résistants. Elle organise la résistance, prévoit des itinéraires, des replis, des cachettes. Elle camoufle dans un cimetière la ronéo d’où sortira le premier numéro : L’Aisne Libre.
Elle organise le sabotage de l’écluse de Vauxor, ce qui empêche les péniches de poursuivre leurs livraisons vers l’Allemagne.
En 1942, elle revint à Soissons et prit contact avec l'organisation de résistance "Libération-Nord". Raymonde Fiolet fut chargée de développer cette organisation dans l'arrondissement de Soissons. En 1943, elle développa les actions clandestines anti-allemandes dans le Soissonnais. En 1944, elle participe à la fondation du Comité de libération.
Elle devient chef de secteur du département de l’Aisne en 1944. Elle correspond par radio avec Londres qui lui envoie un poste émetteur (son code est REBEC), du matériel de guerre, etc ... Elle commande six cents hommes. Elle est capitaine FFI. Son pseudonyme est ROBERTE.
Après le débarquement des Alliés en Normandie, "Roberte" fut arrêtée, le 15 juin 1944 et transférée à la prison de la Gestapo, à Saint-Quentin, où elle fut interrogée et torturée sans jamais délivrer le moindre secret. La Gestapo invente des tortures inédites. Elle est couchée dans un cercueil, le couvercle cloué. Sortie du cercueil, d’autres tortures lui sont infligées. Rendue insensible à toute torture, la Gestapo la fait hospitaliser afin de reprendre après un semblant de guérison leurs interrogatoires : ce sera la chance de Roberte.
Un infirmier informe la Résistance de sa présence à l’hôpital. La décision de la faire évader est prise. Le 22 août 1944, elle s'évada de l'Hôtel-dieu de Saint-Quentin.
Le 20 août 1944, elle fut désignée pour les fonctions de maire de Soissons par le Comité de Libération clandestin.
Le 25 août 1944, la Libération de Paris eut lieu, et trois jours plus tard, ce fut celle de Soissons. Le 1er septembre 1944, elle prit officiellement ses fonctions de présidente de la Délégation municipale de Soissons.
Maire communiste femme de Soissons pendant quelques mois à une époque où le droit de vote des femmes n’était pas encore accordée, elle y déploie la même énergie que lorsqu’elle se trouvait à la tête se son réseau de Résistance. Elle est particulièrement préoccupée par la situation des familles des victimes de la répression nazie, multipliant les interventions destinées à alléger leurs difficultés. Elle crée un fond de solidarité propre à la région soissonnaise.
Très affaiblie par les souffrances endurées, atteinte de tuberculose, elle décède le 27 février 1947.
Aujourd'hui, une école et une avenue portent le nom de Raymonde Fiolet à Soissons : un hommage perpétuel à cette chef et âme de la Résistance.
Sources : Picardia, Héroiques : Femmes en résistance d'Antoine Porcu
12:17 Publié dans ELUS COMMUNISTES, Histoire, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : raymonde fiolet, soissons, communiste, maire, résistante | |
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02/01/2014
Vœux de Hollande. Dix minutes de discours, trois citoyens indignés
Militants syndicaux, animateurs d’associations qui luttent sur le terrain contre l’injustice et les discriminations, ils ont écouté les vœux du chef de l’État. Ils ont confié leurs réactions à chaud à l'Humanité.
- Cristel Coste, militante CGT à l’hôpital, l’une des cinq de Roanne relaxés en décembre : «Pas de changement pour nous, les petits»
« Ce que l’’on comprend bien en écoutant François Hollande, c’est que le changement, c’est pas pour maintenant ! En tout cas pas pour nous, les petits ! Il nous a encore annoncé une politique de droite, dans la continuité de Nicolas Sarkozy, avec des économies sur les dépenses publiques. Pour l’hôpital où je travaille, cela voudra dire encore des suppressions d’emplois. François Hollande déclare vouloir lutter contre le chômage, mais sur le terrain, il faut voir comment ça se passe. Dans le Roannais, on a l’exemple d’une entreprise menacée de liquidation, c’est la CGT qui se bat depuis des mois pour sauver les emplois, mais les politiques ne suivent pas. Le président de la République me donne l’impression d’être dans sa bulle, pas dans la réalité des gens qui ont des problèmes d’argent, avec des factures qui augmentent. Après, ce n’est pas étonnant que les Français n’aient pas envie d’aller voter ou que le vote FN monte. C’est dur de leur faire comprendre qu’il y a d’autres alternatives en politique et que le problème n’est pas la crise, mais le capitalisme. Pour 2014, je reste motivée, il faudra qu’on soit nombreux dans la rue. L’année commence au moins par un soulagement puisque notre affaire est terminée. Le procureur a annoncé qu’il ne ferait pas appel de notre relaxe. »
- Josée Pépin, membre du collectif de défense du centre ivg de l’hôpital Tenon (Paris) : « Il y aura moins de services de santé pour les gens»
« Je suis révoltée par les vœux de François Hollande. Des choses graves ont été dites, notamment la continuité de la réduction des dépenses publiques. Cela signifie moins de services de santé pour les gens. On va continuer à fermer les hôpitaux, maternités, les centres d’IVG... D’une certaine manière, on fait des économies sur le droit des femmes. Il est plus facile de trouver un accord sur un plan d’austérité que sur des questions sociales. C’est aussi ce qu’Hollande a dit lorsqu’il a parlé de “relancer l’Europe” avec Angela Merkel. Il aurait au moins pu dire aussi un mot sur le droit des femmes en Europe, et notamment en Espagne où le droit à l’avortement a été récemment remis en question. Il n’a pas non plus parlé de la dérive du Parlement européen où la “résolution Estrela”, qui visait à renforcer le droit à l’avortement en Europe, a été repoussée. Quand François Hollande parle dans ses vœux de défendre la “dignité” des femmes, cela ne veut rien dire. J’ai trouvé son discours affligeant et même parfois honteux, comme ses propos méprisables sur la Sécurité sociale. Il dit vouloir en terminer avec les excès et les abus, qu’est-ce que c’est que cette histoire ?
Cela me fait honte. Les Français ont le droit de se soigner, et pourtant ils éprouvent de plus en plus de mal à le faire. Il ne faut aucune complaisance envers ce gouvernement. »
- Jean-Louis Betoux, représentant de la CGT à l’Union locale d’Évry : «Tout est fait pour simplifier la vie des patrons»
« Dans le discours de François Hollande tout est fait pour simplifier la vie des patrons. Cela n’apporte aucun espoir aux salariés, aux chômeurs, aux retraités pour 2014, mais pour les entrepreneurs et la finance ! Si J’ai bien entendu les mensonges du président sur la baisse du chômage, il en appelle à la mobilisation générale et évoque un pacte de responsabilité pour les entreprises, mais cela va aboutir à des baisses de charges soi-disant pour créer des embauches. Il persiste à leur attribuer des milliards de fonds publics sans contrepartie. Et la négociation sur la formation professionnelle, dans la foulée de celle dite de sécurisation de l’emploi, permettra encore aux patrons de faire des économies. Il devrait plutôt donner un coup de pouce à des salariés comme chez Fralib pour qu’ils redémarrent leur activité. Le président a dit qu’il souhaitait sanctionner les abus des dépenses de la Sécurité sociale, mais il oublie que des boîtes détournent cet argent en ne versant pas les cotisations. On a aussi eu le droit au couplet sur la crise en Europe, mais rien sur l’Europe sociale. Et encore moins sur les travailleurs détachés. Chez AT France à Bondoufle (Essonne), nous avons soutenu la grève des travailleurs égyptiens et marocains qui étaient employés illégalement. On ne peut pas continuer à laisser des gens se faire exploiter. Plutôt que d’évoquer ce dumping social, le président a préféré ressortir le vieux refrain du Medef, “investir aujourd’hui pour créer les emplois de demain”. Une recette qui n’a jamais fait ses preuves. »
16:22 Publié dans ACTUALITES, Idées, Point de vue, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ump, ps, françois hollande, dialogue social, gauche au pouvoir, bilan hollande, cristel coste, jean-louis betoux, pacte de responsabilité, josée pépin, sécrét lazar | |
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31/12/2013
BONNE ET HEUREUSE ANNEE 2014 A TOUS !
Notre Blog appartenant au groupe des sites internet, blogs et vidéos E-Mosaïque dont les pages ou vidéos ont été visitées par plus d’un million de personnes en une année, avec 12 000 visiteurs par mois est devenu en 2013 le premier blog politique de la région d’Evry.
Nous vous souhaitons, en ce début d’année 2014 une très bonne année à vous tous, à vos familles et à vos amis.
EVRY : BONNE ANNEE POLITIQUE !
En ce premier jour de l’année, la tête encore chaude de bulles de champagne, nous allons prendre de bonnes résolutions ; être plus gentils, plus sages, moins gourmands…
Résolutions que nous serons certain de tenir, au moins un mois ? Une semaine ? Un jour ? Moins ???
Il en est une que je vous propose qu’ensemble, nous tenions !
Débattre, débattre encore, et encore, pour avancer, pour le vivre ensemble, pour développer la démocratie citoyenne…
L’année 2014 verra deux échéances électorales, qui, comme toujours sont importantes ou du moins, qui devraient l’être pour tous ; en mars, les Municipales et en juin l’élection Européenne.
Deux moments qui orienteront une bonne part de notre devenir pour six ans. « Il n'est pas de sauveurs suprêmes, Ni Dieu, ni César, ni tribun ». Ne laissons personne décider pour nous, ni personne penser pour nous. Engager vous !
Vous le savez, avec mes camarades, nos amis communistes et républicains, nous avons choisi de soutenir et de participer à la liste qui sera menée par F Chouat.
Donnons-nous rendez-vous dans la rue, autour d’un café ou dans le supermarché du coin. Pour gérer une ville, un bon bilan, un projet qui tient la route, c’est çà qui doit compter Apostrophez, contestez, exigez, réclamez mais surtout ne restez pas indifférents !!!
Je vous souhaite pour vous et tous ceux que vous aimez une bonne et excellente année 2014 pleine de santé, de bonheur et de joie.
Christian Pigaglio, Président du Groupe des Elus communistes d’Evry
23:55 Publié dans ACTUALITES, Blog, ELUS COMMUNISTES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pcf evry, bonne année 2014, e-mosaïque | |
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« Libérez Marwan Barghouti et tous les prisonniers politiques palestiniens » (PCF)
Le Parti communiste français salue la libération de 26 prisonniers palestiniens. C'est une victoire pour les militants de la paix, du droit et de la justice au Proche-Orient. Le PCF se réjouit qu'ils puissent enfin recouvrer la liberté et retrouver leurs familles et leur peuple.
Nul n'est cependant dupe. À deux jours de la visite du secrétaire d'État américain, John Kerry, Israël, qui a bombardé Gaza du 24 au 26 décembre en toute impunité, libère les prisonniers au compte-goutte comme s'il s'agissait d'un signe de bonne volonté alors qu'il doit s'agir d'un préalable à tout accord de paix.
Israël maintient encore illégalement en détention près de 5 000 prisonniers politiques palestiniens dont Marwan Barghouti, député de l'Assemblée législative palestinienne et dirigeant du Fatah. Le véritable geste de paix serait de libérer tous les prisonniers politiques palestiniens immédiatement et sans condition.
S'il s'avérait que ces libérations devaient masquer la décision de nouvelles constructions coloniales en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, le premier ministre israélien et son gouvernement feraient, une fois de plus, preuve de duplicité. Rien de bon pour Israël comme pour la Palestine ne peut venir d'une telle fuite en avant dans la politique coloniale.
À la veille du début de l'année mondiale de solidarité avec la Palestine pour la paix, la justice et le droit, le PCF appelle les forces démocratiques et de progrès à se mobiliser partout dans le monde pour les droits du peuple palestinien et la co-existence pacifique de deux États, israélien et palestinien.
Un premier pas sur le chemin pour y parvenir est connu : libérez Marwan Barghouti et tous les prisonniers politiques palestiniens, maintenant !
14:55 Publié dans ACTUALITES, International, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pcf, israël-palestine, marwan barghouti, prisonniers politiques | |
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30/12/2013
FRANCOIS HOLLANDE EN ARABIE SAOUDITE À LA VEILLE DU NOUVEL AN : À CONTRE-COURANT DE L'HISTOIRE (PCF)
La visite officielle du président de la République François Hollande, les 29 et 30 décembre, en Arabie saoudite fait suite à un précédent déplacement en novembre 2012, et à déjà trois visites du ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian depuis mai 2012.
On doit cet engouement des autorités françaises pour la monarchie pétrolière la plus conservatrice de la région à des convergences diplomatiques et à la perspective de juteux contrats de vente d'armes, de frégates et de sous-marins. Pourtant, Ryad est le premier financier et fournisseur d'armes des groupes djihadistes en Syrie et a exprimé de fortes réticences au récent accord sur le nucléaire iranien.
Alors que va faire la France dans cette galère diplomatique, en se retrouvant aux côtés d'un régime qui alimente les groupes islamistes qui cherchent à s'implanter dans la région, et au Sahel, et qui freine toute initiative favorisant la détente avec l'Iran ? Est-ce ainsi qu'il faut comprendre le Livre Blanc de la Défense pour lequel « le Golfe arabo-persique devient, au plan militaire, une zone prioritaire pour la défense et la sécurité de la France ».
Au lieu d'attiser les tensions, la France devrait au contraire oeuvrer à l'émergence de solutions politiques partout où il y a conflit, et favoriser le dialogue. Il s'agit ainsi d'appuyer avec détermination la tenue sans conditions, et de viser la réussite, de la Conférence internationale pour la paix en Syrie, dite Genève II, afin de mettre fin au calvaire du peuple syrien, pris en tenaille entre l'armée du régime et les groupes djihadistes.
Cela exige, de la France, de presser son nouvel allié, le roi Abdallah, de mettre un terme aux surenchères guerrières sans avenir.
La France devrait sans plus tarder s'engager de manière résolue dans la solidarité avec les réfugiés syriens, et palestiniens, dont l'effroyable sort appelle des mesures exceptionnelles de la communauté internationale. C'est ainsi que notre pays retrouverait une crédibilité perdue aux yeux de nombreux démocrates et progressistes de la région.
La France préside en ce mois de décembre le Conseil de sécurité des Nations unies, sa voix peut être déterminante – il est de son devoir d'user de cette présidence pour ouvrir le chemin de la paix, du droit, de la justice, du désarmement et de la démocratie en accord avec la volonté des peuples de disposer d'eux-mêmes au Proche et Moyen-Orient, et partout dans le monde.
À l'instar du Parti communiste français, la majorité des femmes et hommes de gauche et de progrès de notre pays rejette les orientations actuelles d'une politique extérieure française qui a renoncé à toute rupture avec ses prédécesseurs.
À vouloir nouer, à tout prix, des relations privilégiées avec des Etats tels que l'Arabie saoudite, le Qatar, la Turquie et Israël dont les politiques aujourd'hui sont celles de la domination des puissances et du chaos prétendument « contrôlé » – au détriment des intérêts des peuples et de la paix – les autorités françaises vont à contre-courant de l'histoire.
Cela n'est pas, cela n'a jamais été, la France.
Parti communiste français
Paris, le 27 décembre 2013
10:29 Publié dans ACTUALITES, International, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : arabie, voyage, hollande, pcf | |
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28/12/2013
Le modèle Allemand, une imposture, dans "On n'arrête pas l'éco"
Ce samedi matin, l'équipe d'On n'arrête pas l'éco, sur France Inter, partageait ses coups de cœurs. Le modèle allemand, une imposture, de Bruno Odent, en faisait partie.
Chef de la rubrique Monde à l’Humanité et germaniste, son ouvrage est un travail pédagogique utile pour tous ceux qui ne désespèrent pas de la possibilité de réorienter l’Union européenne.
- Réécouter l'emission, ou le site de France Inter.
- La critique de Jean-Paul Piérot sur le livre
Qui a oublié l’argument répété ad nauseam sur les plateaux de télévision, lors des débats de la campagne de l’élection présidentielle française de 2012 ? « En Allemagne… » Berlin était devenu la nouvelle Rome de l’empire eurolibéral, avec à sa tête Angela Merkel « über alles ». Nicolas Sarkozy a usé et abusé de sa proximité affichée avec la chancelière, sans pour autant bouder son prédécesseur, le social-démocrate Gerhard Schröder, le père des réformes libérales du début des années 2000. Mais plus récemment, à Leipzig, lors de la cérémonie du 150e anniversaire de la social-démocratie allemande, François Hollande a rendu un hommage appuyé aux réformes « courageuses » de l’ancien chancelier connu sous le sobriquet de « camarade des patrons ».
Rétablir la vérité sur le « modèle » allemand s’imposait, alors que la prégnance de Berlin pèse sur le cours de la politique de l’Union européenne – le peuple grec en vit l’amère expérience – et que notre voisin oriental est à son tour dans une campagne électorale, avec le renouvellement du Bundestag, le 22 septembre prochain. Le livre de Bruno Odent répond efficacement à cette attente. L’auteur, qui dirige le service international de l’Humanité, par ailleurs germaniste, connaît bien la société allemande. Il réalise là un travail pédagogique utile au débat politique, qui s’adresse à celles et ceux qui ne désespèrent pas de la possibilité de réorienter l’Union européenne.
On ne peut comprendre les débats qui agitent l’Allemagne d’aujourd’hui sans revenir sur les singularités de son histoire économique et sociale depuis l’avènement du premier Reich allemand, en 1870. Paradoxalement, c’est Bismarck, l’homme fort de la Prusse puis premier chancelier du Reich, qui introduit des lois sociales jusqu’alors inexistantes pour s’opposer à la montée en puissance d’un mouvement ouvrier influencé par les idées de Marx. Cette sorte de compromis visant à garantir la paix sociale en intégrant le mouvement ouvrier se prolongera, après 1945, en Allemagne occidentale, avec la cogestion (Mitbestimmung) et une plus grande indépendance des industries vis-à-vis des marchés boursiers. Le capitalisme rhénan a obtenu d’incontestables succès – chômage faible, salaires les plus élevés d’Europe, ouvriers bien formés…
Le livre rappelle les conditions de la réunification. « C’est la première fois qu’un pays développé et tout ce qui en constitue les structures sont aussi rapidement détruits pour être remplacés quasiment du jour au lendemain par le système de l’État voisin », résume Bruno Odent. Un chiffre illustre l’ampleur du gâchis provoqué par cette annexion opérée par la force du Deutsche Mark : le nombre d’emplois industriels sur le territoire de l’ex-RDA chute de 2 millions en 1991 à 762 000 en 1993. La réunification va coûter très cher : plus de 2 000 milliards d’euros de transferts sociaux jusqu’à aujourd’hui. Lourde addition pour les salariés et retraités allemands et pour les Européens.
Le modèle rhénan sera vigoureusement attaqué par le gouvernement de Helmut Kohl puis, plus systématiquement encore, par Gerhard Schröder, chancelier social-démocrate élu en 1998 après avoir fait campagne sur le slogan du « nouveau centre ». L’ère Schröder sera marquée par une série de lois – les lois Hartz –, véritable arsenal destiné aux démontages sociaux. La plus tristement célèbre, dite « Hartz IV », réduit à un an la durée des indemnités de chômage et instaure les « jobs à 1 euro ». L’auteur dresse le bilan de la décennie Schröder-Merkel, marquée par l’extension de la pauvreté, la paupérisation des seniors, un affaiblissement marqué de la cohésion sociale, une crise démographique qui va crescendo.
L’ouvrage se conclut par une réflexion sur l’avenir d’une construction européenne mise en danger par les pressions exercées par Berlin, rattrapé par la crise, pour imposer son propre modèle. Pourtant, note l’auteur, « le besoin de construction européenne est plus fort encore aujourd’hui qu’au lendemain de la Seconde Guerre mondiale », et de citer « les défis sociaux, la protection de l’environnement, le climat, les partages scientifiques et techniques ». Une invitation à débattre et à réfléchir aux moyens d’empêcher les eurolibéraux, et pas seulement à Berlin, de conduire l’Europe dans le mur.
19:26 Publié dans ACTUALITES, Point de vue | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : angela merkel, allemagne, livre, france inter, bruno odent | |
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