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23/01/2014

43 milliards escamotés

cac 40, total, gdf Suez, sanofi , airbus, François Hollande, coût du travail, dividendes, cotisations patronales, pierre gattaz, pacte de responsabilité, léopold auguste, L'éditorial de Patrick Apel-Muller, l'Humanité

«Mesdames et Messieurs, pour que l’illusion soit complète, fermez les yeux. » Le numéro de prestidigitateur à l’œuvre dans le pacte de responsabilité réclame beaucoup de complaisance de la part du public. Mieux vaut être crédule et prendre pour argent comptant les fables sur le « coût du travail ».

Il faut accepter d’imaginer des abysses budgétaires imaginaires, des salariés si bien payés que les capitalistes en sont sur la paille, des services publics tentaculaires et des profits en berne. Ou alors, cacher aux regards curieux le fond du haut-de-forme, celui où se blottissent les retraites chapeaux, les dividendes avantageux, les rémunérations hypertrophiées. Tenez, les entreprises du CAC 40 ont versé 43 milliards aux actionnaires l’an dernier, soit 4 % de plus qu’en 2012. La croissance des dividendes devrait même encore s’accentuer pour les versements en 2014. Mais le « top », le « hype », le fond du fin pour parler français, c’est le rachat d’actions, un système très pratique pour ponctionner les trésoreries des sociétés. En vedette : Total, Sanofi, GDF Suez, EDF et Airbus. Ces entreprises licencient ? Rien d’étonnant. C’est aussi une technique pour améliorer les profits. Il en est une autre, très lucrative, à entendre les ronronnements du Medef, c’est de circonvenir le chef de l’État. Rapport au bas mot de 30 milliards d’euros d’exemption de cotisations sociales. On comprend pourquoi la Bourse de Paris a retrouvé ses niveaux record. Les Échos, qui savent traduire les désirs des investisseurs, soulignent le succès des fonds de gestion basés sur les dividendes. Ils s’arrachent au point de drainer les plus grosses souscriptions du marché. Parier sur la hausse du coût du capital serait donc une stratégie sûre dans la France de François Hollande.

« Même pas peur. » Alors que quelques porte-parole gouvernementaux se relaient pour affirmer que le patronat devra des contreparties aux cadeaux qui lui sont faits, Pierre Gattaz reste bonhomme. Il s’était fait élire sur un programme de combat et, voilà qu’avant même de s’être mis sur le pied de guerre, le président de la République lui apporte, la corde au cou, les clés du trésor. Ce ne sont pas les précautions oratoires à usage électoral qui effraieront ce patron de père en fils ! Il disait que déjà plus de 150 milliards d’euros d’allégements de cotisations, d’exemptions et subventions – selon les estimations les plus modestes – sont déjà concédés à ses amis, sans la moindre exigence ni contrôle en retour. Il y a en lui quelque chose de Don Léopold Auguste, dans le Soulier de Satin de Claudel, qui confessait : « Je suis pour la nouveauté, mais pour une nouveauté qui soit absolument conforme au passé. » Notre président du Medef veut bien accélérer les flux d’argent, mais toujours vers la même destination.

La cause n’est pourtant pas entendue. Qui peut croire que tous les militants socialistes, ceux qui vivent autre chose que la course au fauteuil des cabinets ministériels, vont se réjouir que leur président s’enorgueillisse d’avoir pillé le fonds de commerce de Nicolas Sarkozy ? Qui parmi eux rétorquerait à ceux qui constatent que 85 personnes dans le monde possèdent autant que 3,5 milliards d’individus, que les problèmes de notre société sont les excès de services publics ? Quel est l’électeur qui avait voté Hollande au premier tour de la présidentielle qui acceptera de renoncer, lui, à combattre la finance ? Bien sûr le sentiment de trahison suscite aussi l’accablement, l’impression d’un long bégaiement. L’un et l’autre ne dureront pas. D’autant moins longtemps que les escamoteurs seront plus vite démasqués et les mains tendues vers tous ceux qui espèrent changer la vie.

21/01/2014

ALEXIS TSIPRAS : UN PRESIDENT POUR L'EUROPE !

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Discours d’ Alexis Tsipras au Congrès du Parti de la Gauche Européenne

« La Gauche Européenne est la seule alternative aux barbaries du néolibéralisme et au renforcement de l’extrême-droite » a insisté Alexis Tsipras lors de son discours pour le Congrès du Parti de la Gauche Européenne, qui s’est déroulé à Madrid. Le discours dans sa totalité :

Mes camarades, mes ami(e)s,

Je ne me trouve pas ici pour répéter un discours conventionnel. Parce que justement nous ne vivons pas dans une époque conventionnelle. Je suis ici parmi vous pour vous parler de changement. Je suis avec vous pour rappeler aux peuples d’Europe, que cette Europe se trouve à la croisée des chemins. Et à partir de maintenant il n’y a plus que deux chemins. L’alternative est claire : Soit nous restons immobiles, soit nous allons de l’avant. Soit nous acceptons le « statu quo » néolibéral et nous prétendons que la crise peut se résoudre avec les politiques qui l’ont amenée. Soit nous avançons vers l’avenir avec la Gauche Européenne. Car les peuples d’Europe se trouvent en danger. La démocratie elle-même se trouve en danger.

Le néolibéralisme et les mesures d’austérité, mettent en danger les peuples européens. L’extrême-droite met en danger la démocratie. La seule alternative est la résistance des peuples et le renforcement de la Gauche Européenne.

Ces années de crise nous ont malheureusement donné raison. C’était nous, la Gauche Européenne, avant même la naissance de la Zone Euro, qui avait remarqué les défauts, les lacunes et les asymétries de ce projet.

Nous déclarions, et cela s’est avéré vrai, qu’il ne peut y avoir d’union monétaire divisée par un mur d’argent. Nous déclarions et cela s’est révélé juste, qu’une union monétaire indifférente à la société et sensible uniquement aux besoins du capital financier, était une union sujette à l’incertitude, à l’instabilité et à la crise. C’était donc une Europe du court-terme.

Nous déclarions et les faits nous ont donné raison, qu’aucune union monétaire ne peut fonctionner sans une banque centrale qui agit en tant que telle. C’est-à-dire, qui puisse agir en tant que prêteur en dernier recours et pas seulement pour les banques, mais aussi pour les Etats.

Nous déclarions et c’était vrai, que l’Europe a besoin de son propre « Glass-Steagall Act », qui sépare les banques d’investissement des banques de dépôt. Ce qui empêcherait le risque de coexistence dangereuse dans une seule entité.

Nous déclarions et c’était vrai, que l’Europe a besoin d’une législation fiscale des activités économiques et commerciales offshore.

Nous déclarions et c’était vrai, que la classe politique européenne a vu la crise comme une chance pour réécrire la politique économique de l’Europe d’après-guerre. C’est pour cette raison qu’elle rejette notre proposition de Conférence Européenne de la dette, qui aurait été sur le même modèle que celle de Londres en 1953 au sujet de l’Allemagne, afin que puisse être donnée une solution collective et durable au problème. C’est pour cette raison que la classe politique européenne – otage volontaire de madame Merkel – insiste sur les politiques d’application qui ont aggravé le problème initial en le transmettant à tout le Sud de l’Europe.

Nous déclarions et nous avions raison, que l’Europe a besoin de son propre « New Deal » pour combattre le chômage et pour financer son futur.

Nous déclarions et nous avions raison, que pour que l’Europe survive, elle a besoin de redistribution et de solidarité. Ce sont les fondations d’une Europe radicalement nouvelle dans laquelle nous nous retrouvons. A la place d’une Europe qui redistribue les richesses aux riches et la peur aux pauvres.

Chaque jour qui passe, prouve que les memoranda nous mènent vers la pauvreté et le contrôle économique des prêteurs. En Grèce, le mémorandum a provoqué une crise humanitaire sans précédent dans cette période d’après-guerre.

Cela ne peut qu’entacher la civilisation européenne que :

§ Deux millions de Grecs ne peuvent pas subvenir à leurs besoins de base comme le fait de se nourrir de viande et de disposer d’un chauffage adéquat.

§ Une petite fille est morte récemment à Thessalonique parce que sa famille ne pouvait pas se payer l’électricité et était obligée d’utiliser un brasero comme chauffage.

§ Quotidiennement, à Athènes et dans les grandes villes, des hommes et des femmes biens habillés cherchent à manger dans les poubelles.

Une union monétaire qui divise ses Etats, qui divise les sociétés de ces Etats, augmente le chômage, la pauvreté et la polarisation sociale, ne peut être que refondée ou détruite. Refondation signifie changement. Et le changement en Europe c’est plus qu’une demande arrivée à maturité. C’est une question d’existence.

Le processus de changement, je peux vous l’assurer en connaissance de cause, a déjà commencé en Grèce. SYRIZA n’est plus qu’à un pas du pouvoir. Mais 2014 est une année d’élections et le changement va arriver. Le gouvernement de SYRIZA inspirera le changement en Europe. Nous comptons sur chacune et chacun d’entre vous. Nous comptons sur la solidarité des peuples d’Europe dans les premiers pas difficiles de notre gouvernement. C’est pourquoi nous avons besoin du renforcement de la Gauche, afin qu’elle devienne une force décisive pour l’avenir de l’Europe. Parce qu’avec un gouvernement du SYRIZA, la Grèce abandonnera l’austérité et mettre sur la table un plan, viable pour l’économie grecque, mais avant tout viable pour toute l’Europe.

Avec une solidarité active du mouvement européen contre l’austérité, nous gagnerons cette bataille. Car pour le renforcement de la Gauche Européenne et pour affecter véritablement la vie quotidienne de la population, nous avons besoin des alliances sociales et politiques les plus larges possibles.

Chers camarades et ami(e)s,

TSIPRAS1.jpgJ’ai écouté hier les chaleureuses paroles de Pierre (Laurent, Président du PGE (NDLT)) pour ma candidature au nom de vous tous, au nom de la Gauche Européenne, à la Présidence de la Commission Européenne. Je le remercie de tout mon cœur. Ce n’est pas une simple candidature, c’est un message d’espoir et de solidarité pour l’Europe. C’est une invitation à une démocratie dans laquelle chacun peut participer et dans laquelle chaque génération a le doit de vivre.

Les élections européennes de Mai prochain fournissent une chance unique aux peuples d’Europe de faire du changement une réalité. Pour rejeter ceux qui ont recyclé une crise mondiale dans l’Europe. Et insistent contre tout bon sens, pour continuer une recette qui a failli. Et permettez-moi de me répéter : La Gauche Européenne est la seule alternative au néolibéralisme barbare et contre le renforcement de l’extrême-droite. C’est notre moment. Quand la roue de l’histoire tourne en arrière, alors c’est l’heure pour la Gauche de mobiliser l’Europe vers l’avant. Je suis convaincu de notre réussite.

Je vous remercie tous.

18/01/2014

MUNICIPALES : LE PARTI PRIS D’EVRY AVEC ENSEMBLE POUR REUSSIR A EVRY. PRESENTATION DE LA LISTE ET DE SON PROGRAMME AVEC FRANCIS CHOUAT

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evry,municipales,communistes,francis chouat,programmeC’est dans un gymnase comble avec près de 1000 personnes rassemblées que la liste Ensemble pour Réussir à Evry avec Francis Chouat a présenté ses candidats et son programme dont le seul parti pris est celui d’Evry.

Première des 5 listes à se présenter à Evry (2 autres listes à droite et 2 à l’extrême gauche essaient de se créer) elle est constituée d’Evryens socialistes, écologistes, républicains et communistes qui représente la diversité de la ville et de ses quartier.

evry,municipales,communistes,francis chouat,programmeFrancis Chouat tête de liste a longuement présenté le programme élaboré après la consultation de nombreux Evryens (plus de 3000) et celle des forces politiques de gauche dont les communistes.

La solidarité, la sécurité, le logement, l’éducation, la jeunesse, l’emploi, la démocratie sont les axes principaux de ce programme.

La volonté de continuer l’investissement et le renforcement du service public pour répondre aux besoins des Evryens a été largement affirmée et repris dans le programme municipal proposé aux Evryens.

 

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Elise Yagmur au nom des candidats communistes est intervenue à l’occasion de cette présentation dont voici un condensé :

evry,municipales,communistes,francis chouat,programmeEnsemble, nous agissons au sein du Groupe des élus Communistes et Républicains pour continuer à faire avancer Evry et pour rester des points d’appuis utiles aux Evryennes et aux Evryens touchés par la crise et les politiques d’austérité.

Si nous sommes réunis ici ce soir tous les trois, c’est parce que nous avons fait le choix de l’union. Comme le dit un proverbe africain : Tout seul on va plus vite, ensemble on va plus loin ».

Ce qui caractérise notre démarche, c'est en effet : La loyauté : Loyauté envers les engagements pris au service de la population. Nul ne comprendrait d'ailleurs qu'il en soit autrement.

La fidélité aux plus belles valeurs de la gauche que, malgré les vicissitudes de la vie politique nationale et les inévitables divergences qui en résultent, nous avons su défendre et faire vivre ensemble, dans la diversité de nos approches et de nos sensibilités.

evry,municipales,communistes,francis chouat,programmeLa lucidité exigeante et attentive, celle que l'on doit à ses partenaires, au nom de la confiance, des accords passés et des réalisations concrètes que nous avons su mener à leur terme.

Rejoignez-nous, donnez-vous les moyens de continuer à défendre votre pouvoir d’achat, votre emploi, le service public, la santé, la scolarité, l’amélioration de votre cadre de vie.

Dans l’esprit de ce qu’affirmait déjà Bertolt Brecht qui déclarait ceci : Si tu ne participes pas à la lutte pour le progrès social, tu participes à ta défaite sociale. Avec Francis CHOUAT, tous ensemble, unis et déterminés, faisons réussir le changement à Evry

16/01/2014

Financement de la protection sociale : "Un recul de près de 70 ans"

financement-assurance-maladie.jpgLors de sa conférence de presse, le Président de la République a décidé de se soumettre aux exigences du patron du Medef. Il répond à une vieille exigence du grand patronat et revient sur un des fondements de la protection sociale inventée par Ambroise Croizat. En supprimant les cotisations patronales pour la politique familiale, François Hollande leur fait un cadeau de plus de 35 milliards d'euros à ajouter aux 20 milliards du CICE.

Cette décision implique de prendre encore ces 35 milliards dans la poche des salarié-e-s ou de remettre en cause la politique familiale. C'est scandaleux, c'est un recul de près de 70 ans ! C'est également une décision grave au regard de la question des retraites, car une diminution des aides familiales induirait une diminution de la natalité et donc des financements de la retraite.
C'est ici la cohérence de la sécurité sociale qui est attaquée.

Plus que jamais, le PCF et ses partenaires du Front de gauche se battront pour la défense et la promotion de la sécurité sociale solidaire basée sur la cotisation. C'est de propositions de gauche dont notre pays a besoin !

14/01/2014

Conférence de presse de Hollande : « Un pacte d'irresponsabilité sociale » (Pierre Laurent)

hollande_conf.jpgC’est un véritable « pacte d’irresponsabilité sociale» qu’a présenté François Hollande au cours de sa conférence de presse. Ses annonces sont une attaque profonde, un dynamitage en règle du modèle social et républicain français. En proposant la fin des cotisations familiales patronales.

Le Président de la République a répondu à une vieille exigence de classe du MEDEF et fait un nouveau cadeau de 30 milliards au patronat après les 20 milliards du CICE. Les contre-parties exigées, elles, sont du vent, pire elles ne révèleraient que de négociations de branche que le Parlement a déjà appelé à entériner. Autrement dit, c’est la fin de toute législation sociale nationale !

La méthode proposée est, elle aussi, inacceptable. Le Président se donne 6 mois pour mettre en œuvre son pacte. Le Parlement et les organisations de salariés sont sommées de se soumettre aux exigences du patronat. La réforme institutionnelle dessinée par le Président est un profond coup porté à la démocratie.


 Les communistes avec le Front de gauche seront mobilisés pour faire échouer le plan présidentiel. Je réitère ma proposition de pacte de solidarité à l’ensemble des militants de gauche pour créer les conditions de mise en œuvre d’une politique de gauche que le Président a décidé d’abandonner.

Pierre Laurent, secrétaire national du PCF

VOEUX DE PIERRE LAURENT POUR LE PCF

voeux,directs,live,pierre laurentJe voudrais, à toutes et tous vous adresser mes vœux les plus chers pour 2014 en commençant par l'ensemble des journalistes présents ce soir. Que 2014 soit une année prolixe pour la presse d'information politique et générale, pour le débat démocratique, pour sa diversité, son pluralisme, son audience et sa diffusion.

Je sais que la vie de plusieurs grands titres est en péril en 2014. Or, sans l'information et le débat éclairé des citoyens, sans le pluralisme, pas de démocratie.

C'est un combat auquel je suis très attaché. C'est le devoir des pouvoirs publics d'assurer le pluralisme et d'empêcher le monopôle des puissances d'argent sur l'information. 

Mes pensées vont également aux quatre journalistes détenus en otage en Syrie, et à tous les otages français privés de liberté.

Pluralisme et liberté donc. Mais j'ajouterai, en ces moment troublés, éthique et qualité du débat politique. Soyons clairs, les révélations de Closer sont inadmissibles. Elles franchissent un pas grave dans la dégradation du débat public. La tentation du caniveau et la peopolisation de la vie politique transforment le palais présidentiel en palais princier. Ce nouvel abaissement est inacceptable.

Ceux qui emboîtent le pas à Closer en ont-il conscience ? La France regarde, atterrée, ce déballage affligeant à mille lieux des urgences du pays.

Je réaffirme pour ma part que la protection de la vie privée, la distinction entre la vie privée et l'exercice d'un mandat public doivent être préservés. La France, ce n'est pas la principauté de Monaco !

J'entends déjà certains nous dire pour se dédouaner, que la dérive, même s'il la regrettent, est inévitable. Non, en cette matière comme en tout autre, nous avons tous le choix. Journalistes comme responsables politiques.

Moi je dis stop. De Gaulle disait que la politique de la France ne devait pas se faire « à la corbeille ». Aujourd'hui, elle ne doit pas se faire dans les poubelles de certaines rédactions.

Nous avons bien mieux à faire pour notre pays, pour la France, pour la démocratie. La politique n'a vraiment pas besoin de cette nouvelle dérive. Respectons les citoyens, le débat public et revenons à l'essentiel.

***

L'essentiel, c'est ce que vivent nos concitoyennes et nos concitoyens. Nous aimons la France. La France est un grand pays qui dispose de tous les atouts nécessaires pour sortir de la crise et construire un nouvel avenir de progrès humain.

Je sais que, par millions, les Français ont fêté le nouvel an en nourrissant au fond d'eux-mêmes un espoir au cœur. Je veux leur souhaiter le meilleur et le bonheur dans leurs projets.

Ces espoirs, petits ou grands, vous me les confiez au cours de toutes nos rencontres à travers la France.

Vous me parlez de votre vie, de votre quotidien, de ce dont au final on ne vous parle plus. Vous me dites vos espérances, quelques fois faites de petites choses, quelques fois de rêve très audacieux. En somme, vous exprimez tout simplement le besoin de donner un sens à notre vie.

A vous toutes et tous, je déclare sans ambage : C'est vous qui êtes dans le vrai.

Vous avez raison d'espérer.

Vos espoirs sont la solution pour redresser notre pays.

Oui, vos espoirs isolés sont une force rassemblés !

Alors pourquoi tout semble tellement difficile, impossible, hors de portée, que tant d'entre vous, à l'opposé de tout ce qu'ils souhaitent pour leur vie en commun, le vivre ensemble, se disent finalement : Et si ce n'était pas possible ?

Moi je vous dis : c'est possible et vos espoirs sont une force. Ils sont la solution.

***

Le problème, c'est que la France, l'Europe, restent sous la domination de logiques financières étrangères à l'intérêt général. La vérité, c'est que les profiteurs de ce système sont arcboutés pour empêcher qu'on les dessaisisse de leurs pouvoirs et de leurs privilèges. C'est à cela qu'il convient de s'attaquer en y consacrant toutes nos forces.

Oui, nous devons lever ces entraves, libérer la France et l'Europe des privilèges des actionnaires et de la finance. C'est plus que jamais l'urgence !

La France de 2013 aura été celle des 1000 plans de licenciements, de la non inversion de la courbe du chômage avec plus de 5 millions de chômeurs, de la loi sur l'ANI qui facilite aujourd'hui la tâche des licencieurs, d'un nouveau recul du droit à la retraite, des 20 milliards de cadeaux nouveaux pour le patronat avec le CICE, de l'augmentation injuste de la TVA.

2013 aura été pour le gouvernement l'année de tous les renoncements.

Et tout ça pour quel résultat ?

Que nous annonce François Hollande lors de ses vœux ?

Que cela va continuer de plus belle.

Des commentateurs ont parlé de « tournant » social-libéral. Le porte-parole du PS à l'AN Thierry Mandon vient de dire qu'il n'y avait pas de tournant mais seulement un « outing » autrement dit un aveu public. Tout est dit.

Lors de ses vœux, François Hollande a oublié les Français. Il n'avait d'attention que pour le MEDEF. Tout a été dit pour lui donner des gages : plus d'allègements, toujours plus d'allègements, moins de dépenses publiques, moins de sécurité sociale, moins de moyens pour les collectivités locales, moins de droits sociaux, moins de droits pour le Parlement avec le recours aux ordonnances.

Le MEDEF est d'ailleurs le seul à avoir vraiment applaudi. Toutes les organisations syndicales de salariés se sont inquiétés ou ont demandé des explications. Il y a en effet de quoi s'alarmer. Car il faut être fou pour signer au bas du pacte Gattaz. Un vrai pacte de dupes.

100 milliards ! Il demande 100 milliards pour – dit-il - créer 1 million d'emplois ! Les chiffres ronflent mais les comptes ne tournent pas rond. 100 milliards pour 1 million d'emplois, ça fait 100 000 euros l'emploi. Ce n'est plus de l'aide, c'est du racket !

L’État paie les salaires du privé avec nos impôts, les profits, eux, rentrent dans les poches des patrons, et pour les remercier de ce geste, ils touchent une prime sur chaque emploi. C'est du grand art ! Non, c'est du vol ! Dans le grand loto patronal, tout le monde verse au pot mais il n'y que les actionnaires qui participent au tirage.

Non, François Hollande ne nous vendra pas ça pour une politique de gauche. C'est injuste, inefficace, générateur de monstrueux gâchis financiers. La capitalisation mondiale a atteint la somme record 62 000 milliards de dollars! Soit un doublement en dix ans.

François Hollande croit moderniser la social-démocratie française et lui faire rattraper son retard. Il fait du Blair et du Shroeder avec dix ans de retard, en oubliant que le krach de 2008 a signé l'impasse de cette troisième voie.

Aux militants socialistes, je dis : ne faites pas avec retard les mêmes erreurs que les socialistes anglais et allemands. Aux écologistes, je dis : n'accompagnez pas ce mouvement qui ne fait de l'écologie qu'une variable d'ajustement, qu'un segment juteux du capitalisme vert.

Je le dis avec des mots simples et solennels, le cap choisi par François Hollande amène à coup sûr la France dans le mur du chômage, de la précarité, de la désespérance. Disant cela je n'étonne malheureusement personne. Je ne fais qu'exprimer le sentiment profond qui gagne le pays.

Mais je m'y résous pas une seconde. Oui, je le dis : accélérer dans cette voie, ce serait signer avec le diable de la finance un pacte d'irresponsabilité.

La vraie responsabilité c'est d'emprunter au plus vite un autre chemin. Le temps viendra irrévocablement du rassemblement national pour sortir de cette ornière et redresser le pays. Car, je le dis sans me réjouir, avec cette politique l'échec est assuré. Ceux qui font miroiter des illusions nous font perdre un temps précieux que le plus grand nombre de nos concitoyens paient cher.

George Sand a écrit : « les déceptions ne tuent pas et les espérances font vivre » . Des erreurs du gouvernement ne naîtra rien de bon. Du désespoir peuvent jaillir des monstres, du désarroi revivre des fantômes bruns. De l'espoir par contre, peuvent fleurir des printemps.

***

Alors je propose une autre voie, un autre pacte aux Françaises et aux Français. A toutes celles et ceux qui, ayant déjà pris conscience du fiasco ou dont les doutes s'amplifient chaque jour, je tends la main et je dis : travaillons à autre chose sans tarder, travaillons à une politique de gauche qui saura allier justice sociale, nouveau modèle productif, transition écologique et nouvelle ère démocratique.

Soyons solidaires ! Au-delà de nos différences, de nos débats, nous qui voyons venir le pire sans nous y résoudre, travaillons ensemble à un pacte de solidarité.

Ce pacte de solidarité, en quoi pourrait-il consister ?

En un cap politique, d'abord, pour tracer les grandes lignes d'une politique alternative de gauche.

En une méthode, ensuite, celle qui consiste à rassembler au-delà de nos différences quand l'essentiel nous unit : sauver la France, sauver la gauche !

C'est le moment. L'heure n'est plus à attendre ce qui ne viendra pas. Il ne suffit pas non plus de décrire et de commenter la catastrophe annoncée.

2013 a été pour beaucoup l'année de la déception et de l'amertume. Tournons cette page et repasser à l'offensive. En 2014, soufflons ensemble et soufflons très fort pour que les vents tournent vers la gauche.

Et je le dis clairement aux travailleurs de ce pays, n'attendez rien pour cela du côté de Marine Le Pen, qui n'endosse que le costume de la contestation populaire et sociale pour mieux diviser, opposer, semer la haine et maintenir la loi des plus forts.

Assez de haine ! Assez de violences sociales, sexistes, racistes ! C'est la France avec toutes ses couleurs, c'est l'Europe de tous les travailleurs, qu'il faut remettre en marche.

***

Les chantiers ne manquent pas.

Face à ceux qui préconisent le saccage de la dépense publique, de nos services publics et qui prônent l'irresponsabilité sociale des entreprises en les dégageant du financement de la protection sociale, nous voulons construire une autre voie. Braquons pour cela le projecteur sur les coûts exorbitants du capital : 300 milliards d'euros de frais financiers, d'intérêts bancaires et de dividendes versées aux actionnaires prélevés chaque année sur les richesses crées dans les entreprises ; 50 à 60 milliards d'euros d'évasion fiscale, 30 milliards d'euros d'exonérations de cotisations sociales sans effet sur l'emploi... Si Pierre Gattaz et Pierre Moscovici veulent des pistes de travail, nous en avons. Et d'ailleurs, à l'un comme à l'autre, je dis débattons de cela, à visage découvert, à la télévision, partout où vous le voulez, nous sommes prêts.

Nous voulons la vérité sur la fiscalité. Jean-Marc Ayrault avait annoncé une remise à plat. Mais la grand débat public a été aussitôt enterré. Et c'est entre gens sérieux, Élysée, Bercy et MEDEF, que les discussions déjà se mènent. Nous n'acceptons pas ce huis-clos à haut risque. Je réaffirme ici que nous tiendrons avant l'été des États généraux de la justice fiscale ouverts à tous. Toutes celles et ceux qui souhaitent en être partie prenante pour construire dans la transparence les propositions d'une grande réforme fiscale de gauche sont les bienvenus. En février, nous voulons instaurer un comité préparatoire largement ouvert qui en sera le lieu d'organisation. L'invitation est donc lancée. D'ici là nous poursuivrons la bataille engagée contre la hausse de la TVA. L'attaque en règle contre le « pouvoir d'achat » qui s'amplifie chaque jour à coup de taxes n'est plus supportable.

Notre pacte de solidarité, c'est aussi celui qui dit non à la haine, à toutes les formes de racisme et de discrimination. La crise qui mine toute l'Europe est propice au réveil de tous les monstres et ce danger est décuplé par la disqualification systématiquement orchestrée de tous les principes de solidarité. L'affaire Dieudonné nous enseigne sur tous les pièges tendus, et je veux dire ma conviction profonde.

Le combat politique, idéologique et juridique contre tous les racismes doit redoubler. Nous faisons nôtre l'appel lancé à l'occasion de la marche antiraciste du 30 novembre dernier : « face à ceux et à celles qui veulent aviver les souffrances sociales, les peurs et les colères, nous nous dressons pour affirmer avec force : la République n’a d’avenir qu’égale, solidaire et fraternelle » !

Les provocations antisémites de Dieudonné sont l'odieux témoignage de cette menace grandissante. Avant cela, les attaques répétées à l'encontre de Christiane Taubira, la dédiabolisation du Front national, la banalisation dans le discours politique de thèses racistes contre l'islam ou les roms, ont constitué de sérieuses alertes. Nous réfutons la compétition des racismes, on ne combat un racisme par un autre. La machine à diviser est en marche et nous avons la responsabilité de l'enrayer. C'est pourquoi, le PCF propose que la lutte contre le racisme soit déclarée grande cause nationale en 2014.

Quant à l'affaire Dieudonné, nous avons dénoncé avec la plus grande fermeté la dérive raciste et antisémite de ce multirécidiviste de la haine en appelant à sa condamnation par la justice notamment dans le cadre des lois Gayssot. L'interdiction des spectacles quant à elle est une voie que nous avons considéré juridiquement dangereuse et politiquement contre productive. Elle ne peut être qu’absolument exceptionnelle. Nous avons également appelé les jeunes qui croient voir en Dieudonné un combattant anti-système à ouvrir les yeux. Attention à ceux qui manipulent la dénonciation de la colonisation et de l'esclavage pour nourrir une dangereuse spirale de la concurrence mémorielle. Aux jeunes nous disons, ne tombez pas dans ce piège, contre tous les racismes le PCF est décidé à mener ce combat à vos côtés.

***

Le combat européen sera lui aussi cette année une priorité avec les élections européennes. Le congrès de la Gauche européenne en décembre à Madrid a été une très bonne nouvelle. Les forces de la gauche européenne, celles qui refusent l'austérité et les diktats de la troïka sont rassemblées comme jamais pour cette bataille. Le travail mené depuis trois ans porte ses fruits.

Ainsi, Syriza, Die Linke, la Gauche unie d'Espagne, l'alliance rouge verte danoise, le Front de gauche, les communistes de Bohème Moravie, la gauche bulgare, le parti de la gauche suédoise et tant d'autres, vont à la bataille ensemble avec un porte-parole symbolique, Alexis Tsipras, leader de cette gauche grecque qui résiste avec courage depuis quatre ans et qui est aujourd'hui aux portes du pouvoir.

L'enjeu de ces élections européennes : rassembler la gauche européenne, toutes les forces anti-austérité pour dire STOP au massacre démocratique et social, à la tutelle des marchés financiers, et OUI à la refondation d'une Europe solidaire.

Des progrès sensibles sont possibles dans un grand nombre de pays dont la France. La GUE-NGL peut devenir un groupe incontournable au Parlement européen. Les batailles récentes, celle victorieuse pour sauver le plan d'aide alimentaire aux plus démunis, celle des marins de la SNCM pour le pavillon du premier registre, celle qui s'engage pour la défense des droits des femmes après la scandaleuse décision de la droite espagnole sur l'avortement, montrent le chemin.

 

J'ai travaillé samedi encore avec Alexis Tsipras, nous serons prochainement ensemble en Italie et en République Tchèque – et je l'espère le plus rapidement possible à Paris. J'étais hier à Berlin pour les commémorations d'hommage à Rosa Luxembourg et Karl Liebnecht. Je sens les forces de gauche prêtes au combat. Le 10 avril, nous tiendrons à Bruxelles un sommet européen sur la dette. Et une semaine avant, le 4 avril, à l'appel de la CES, le monde syndical interpellera les candidats lors d'un grand rendez-vous de mobilisation sociale. Nous en serons, évidemment.

 

Notre devoir est d'être en campagne rapidement. Le PCF œuvre à cela activement dans le Front de gauche et se rendra vendredi à la rencontre avec le Parti de gauche avec la volonté d’accélérer notre entrée en campagne. Elle devient urgente.

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C'est avec la même détermination que nous sommes engagés dans les échéances municipales. Vous le savez nous y accordons une très grande importance. A l'heure où le gouvernement prétend imposer la programmation de 50 milliards de recul des dépenses publiques et fait des collectivités locales une de ses cibles prioritaires, nous savons pour notre part le prix qu'il en coûterait aux populations si on le suivait dans cette voie. Depuis toujours, nous avons mis notre énergie transformatrice au service des conquêtes ouvrières dans les municipalités populaires. Nous avons inventé socialement, culturellement, écologiquement, urbanistiquement, démocratiquement, dans des centaines de communes. Ce « communisme municipal » marque non seulement les villes que nous gérons, mais l'ensemble du paysage communal national qui est le lieu d'un investissement public massif et souvent audacieux. Nous ne laisserons pas détruire ce tissu d'innovation communale.

Et ceux qui veulent réserver aux communes le sort qu'ils réservent au budget de l'Etat nous trouverons sur leur route. Car ce qui se joue ce sont des transports publics, des crèches, des renouvellements urbains, du logement social de qualité, de l'innovation écologique...

Voilà le sens très clair de notre engagement. Poursuivre d'ambitieuses et innovantes politiques publiques de gauche au service des populations.

Nos maîtres-mot sont clairs. Service public de proximité, justice et solidarité, innovation et développement, ville pour tous, démocratie avec tous. Cette bataille va être rude dans les années à venir. Nous entendons la mener avec le maximum de forces. Déserter ces positions serait une grave erreur. L'heure est à leur renforcement.

C'est donc en toute transparence et en toute conscience des enjeux, en considérant nos responsabilités pour les populations, pour l'avenir du Front de gauche et notre ambition de refondation de la gauche, que nous avons fait ces choix.

Commune par commune, mais avec une même ambition, les communistes ont pris leur décision. La diversité des situations locales est connue. Mais non, le Front de gauche n'est pas en lambeaux comme je l'ai lu. Il est au travail, il est en débat et aujourd'hui dans toutes les communes il est au combat.

Là où toutes les forces du Front de gauche n'ont pas dans cette échéance fait le même choix, le respect des uns et des autres doit prévaloir à la base comme au sommet du Front de gauche. Pour ma part, je m'y suis toujours tenu.


 Pour ces élections municipales, je souhaite à tous les militants du Front de gauche, de convaincre, de mener campagne pourvu que l'objectif commun soit de battre la droite et l'extrême droite.

Je leur souhaite aussi de se rassembler au second tour pour faire prévaloir à gauche des objectifs de politiques publiques progressistes.

Le temps des choix a eu lieu. Le temps de la bataille est venu. Viendra le temps de tirer les leçons.

Permettez-moi de conclure en adressant mes vœux, à tous les militants de la gauche sociale, syndicale, politique, associative, représentés ici dans sa diversité. A tous, je dis ma conviction, une autre voie s'emparera tôt ou tard à gauche pour sortir de l'austérité. C'est dès maintenant qu'elle se construit.
Aux militants du Front de gauche je dis : « Nous avons encore tant de belles choses à construire ensemble ». Ma conviction est que l’œuvre entreprise il y a cinq ans est plus nécessaire que jamais, et que les débats qui nous animent ne doivent prendre le pas sur cette exigence.

Nous allons mener deux batailles électorales décisives. Ensemble nous en tirerons les leçons et nous construirons de nouvelles étapes pour le Front de gauche, son fonctionnement, son avenir. Personne ne peut se passer des autres pour avancer.

Aux communistes enfin, je veux dire que dans leurs engagements, dans ces heures passées à débattre, à coller des affiches, à taper aux portes, à manifester, à lutter sans faiblir pour que demain soit meilleur qu'hier, à se révolter face à l'injustice et à être des éternels insoumis, dans ces moments là, mes camarades, vous donnez le plus beau visage du Parti communiste français. Je connais la dureté de la lutte, la violence des défaites et la fragilité des victoires. Je connais aussi la beauté de l'insoumission, la force de l'espoir.

Nous sommes une force en plein renouveau.

Le communisme nouvelle génération prend petit à petit toute son épaisseur. Cette année encore, nous avons enregistré plus de 5000 adhésions. De nombreux jeunes rejoignent nos rangs, heureux d'intégrer une organisation qui sans jamais renier son idéal a toujours eu à cœur de se mêler de la vie de la cité. A presque 100 ans, le Parti communiste français est en marche a très belle allure.

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Nous fêterons cette année le centenaire de la disparition de Jean Jaurès et du déclenchement de la première guerre mondiale. Ces années terribles qui annoncèrent la naissance du Parti communiste français. Aujourd'hui plus qu'hier, gardons toujours à l'esprit le combat pacifiste dont Jean Jaurès reste la grande figure. Gardons aussi notre indéfectible attachement à la solidarité internationale. Cette année, notre parti lance une grande campagne de libération des prisonniers palestiniens, au premier rang desquels Marwan Bargouthi. Nous y consacrerons toutes nos forces.

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Pour conclure, j'emprunterai les derniers mots de ce discours à ce grand artiste que fut Jacques Brel. Il les prononça un 1er janvier 1968...comme une promesse de printemps :

« Je vous souhaite des rêves à n'en plus finir et l'envie furieuse d'en réaliser quelques uns. Je vous souhaite d'aimer ce qu'il faut aimer et d'oublier ce qu'il faut oublier. Je vous souhaite des passions, je vous souhaite des silences. Je vous souhaite des chants d'oiseaux au réveil et des rires d'enfants. Je vous souhaite de respecter les différences des autres, parce que le mérite et la valeur de chacun sont souvent à découvrir. Je vous souhaite de résister à l'enlisement, à l'indifférence et aux vertus négatives de notre époque. Je vous souhaite enfin de ne jamais renoncer à la recherche, à l'aventure, à la vie, à l'amour, car la vie est une magnifique aventure et nul de raisonnable ne doit y renoncer sans livrer une rude bataille. Je vous souhaite surtout d'être vous, fier de l'être et heureux, car le bonheur est notre destin véritable ».


Voeux de Pierre Laurent pour 2014 par CN-PCF

12/01/2014

La soif de justice, un an après l'assassinat des 3 militantes kurdes

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turquie,kurdistan,françois hollande,ankara,abdullah Öcalan,fidan dogan,recep tayyip erdogan,omer guney,kendal nezan,diaporama l'humanité,leyla saylemezCe samedi à Paris, 30.000 manifestants, dont une délégation du Parti communiste français avec Pierre Laurent,  ont réclamé la "vérité et la justice" sur l'assassinat des trois militantes kurdes un an plus tôt.

Des milliers de personnes ont défilé samedi à Paris pour demander la "vérité et la justice" sur l'assassinat il y a un an de trois militantes kurdes. Partis en début d'après-midi des abords de la Gare du Nord, les manifestants ont marché jusqu'à la place de la République. "Justice et vérité, identifiez les commanditaires", proclamait une banderole de la "fédération des associations kurdes de France", des pancartes évoquant elles un "assassinat politique" et les manifestants brandissant aussi de nombreux portraits des militantes assassinées.

Geste fort

turquie,kurdistan,françois hollande,ankara,abdullah Öcalan,fidan dogan,recep tayyip erdogan,omer guney,kendal nezan,diaporama l'humanité,leyla saylemezLes associations kurdes souhaitent "un geste fort du président de la République" et qu'il demande "des comptes au gouvernement turc lors de son prochain voyage en Turquie fin janvier". Le 9 janvier 2013, Sakine Cansiz, Fidan Dogan et Leyla Saylemez étaient retrouvées tuées par balles dans les locaux du Centre d'information kurde (CIK), 147 rue Lafayette (Xe) près de la Gare du Nord. Un homme, Ömer Güney, a été arrêté huit jours après l'assassinat des militantes, et mis en examen le 21 janvier 2013 pour "assassinats en relation avec une entreprise terroriste".

Plusieurs hypothèses ont été évoquées pour expliquer ce triple homicide : règlement de comptes interne au sein de la mouvance kurde dans un contexte d'ouverture de pourparlers de paix entre le PKK et Ankara, acte du mouvement turc d'extrême droite des "Loups Gris", assassinat politique (thèse privilégiée dans la mouvance kurde), voire crime crapuleux ou différend personnel.

Pierre Laurent, secrétaire national du PCF dans son allucation a notamment déclaré : "7000 Kurdes continuent à croupir dans les prisons, dont des élus des journalistes...J'ai fait 3 propositions à François Hollande qui doit se rendre en Turquie : Qu'il demande des comptes sur le triple assassinat, qu'il pèse de tout son poids pour une solution politique au Kurdistan, qu'il demande la libération d'Ocalan, le chef du PKK, et de tous les prisonniers politiques."

L'Humanité. Photos Association de Solidarité France Kurdiistan et ActuKurde

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La délegation du Pcf était composée notamment de Pierre Laurent, président du parti de la gauche européenne, secrétaire national du PCF, sénateur, Lydia Samarbackhsh, chargée des relations internationales, Patrick le hyarric, directeur du journal l'Humanité et député européen, Dominique Adenot, maire de Champigny et président de l'Anecr, nadine Garcia, conseillère générale, Joel dutto, conseiller général des bouches du rhone, danielle lebail, conseillère régionale de rhone alpes, didier bourotte, adjoint au maire de la ville de Nevers, Nathalie vasseur, jules rondeau de l'union des étudiants communistes....

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