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09/04/2014

LES DEPUTES FRONT DE GAUCHE VOTENT CONTRE LA CONFIANCE AU GOUVERNEMENT MANUEL VALLS !

chassaigne2.pngEXPLICATION DE VOTE D'ANDRE CHASSAIGNE, PRESIDENT DU GROUPE

Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, mesdames et messieurs les ministres, mes chers collègues, depuis le début de ce quinquennat l’électorat de gauche, celui qui a porté le Président de la République au pouvoir, se sent trahi.

Il a exprimé le rejet de la politique conduite en s’abstenant massivement aux municipales. C’est une grande colère, pour ne pas dire un rejet total de tout un système politique, qui a été exprimée par les électeurs qui avaient nourri des espoirs de changements en 2012.

La réponse de l’exécutif a d’abord consisté à affirmer que ce n’est pas sa politique qui a été sanctionnée, mais son manque de pédagogie. Avec pour première réponse, un changement d’équipe. Certes, monsieur le Premier ministre, vous dressez aujourd’hui un constat implacable des effets de la politique conduite depuis vingt-deux mois.

M. Philippe Vitel. C’est vrai !

M. Marcel Rogemont. Il ne faut pas oublier les cinq ans précédents !

M. André Chassaigne. Faut-il rappeler que nous n’avons cessé de vous alerter ? Pas une fois, le Gouvernement n’a pris en compte les avertissements des députés du Front de gauche. Mais aujourd’hui, que proposez-vous après votre réquisitoire ? Une accélération des réformes, qu’il faut bien qualifier de libérales, avec un renforcement des orientations fixées par les pactes d’austérité et de responsabilité.

M. Pascal Terrasse. Quelle facilité intellectuelle !

M. André Chassaigne. Il y a là plus qu’un malentendu : une terrible rupture avec les attentes populaires. Aucune réponse n’est apportée à la souffrance sociale, à la détresse économique, au déclassement des citoyens.

Or il est de la responsabilité des forces de gauche d’ouvrir un autre chemin pour construire une nouvelle alternative à gauche. Les Français, dans leur majorité, veulent un changement de cap net et clair en faveur du progrès social et de la lutte contre le chômage, chômage qui ne cesse de grimper avec un record de 3,34 millions de demandeurs d’emploi sans activité recensés fin février.

Les Français ne veulent plus des stratégies du désespoir et de la renonciation qui ont conduit là où nous en sommes. Ils ne veulent plus des promesses trahies, de l’impuissance publique organisée, des égarements et reculades dictés par la panique et des calculs à court terme.

La situation de notre pays requiert une grande détermination pour répondre aux besoins populaires. Ces besoins, nous les connaissons tous : l’emploi, le pouvoir d’achat, le logement, la santé, les services publics. La dérive politique qui a conduit le précédent gouvernement à mettre ses pas dans ceux de Gerhard Schröder et de Tony Blair doit prendre fin. Sans changement politique, ce nouveau gouvernement sera, lui aussi, condamné à l’impuissance, sans porter de nouvel espoir pour le peuple et pour le pays.

Il y a urgence à agir pour redonner du souffle à notre économie, combattre les inégalités, développer nos services publics, défendre notre modèle social.

Le premier défi à relever est une réorientation de la politique européenne, sans laquelle le changement ne sera pas envisageable.

L’adhésion de François Hollande au pacte Sarkozy-Merkel est l’acte fondateur, le péché originel de ce quinquennat. Candidat, il s’était pourtant engagé à renégocier le traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance, le TSCG. Ce renoncement a empêché d’emblée la réalisation du « changement » promis pendant la campagne présidentielle. Il n’y a eu ni renégociation, ni changement,…

M. Claude Goasguen. Exact !

M. André Chassaigne. …mais bien continuité avec un projet européen qui se confond de plus en plus avec un simple programme d’austérité.

Il appartient à votre gouvernement, monsieur le Premier ministre, et bien sûr au Président de la République, de rebattre les cartes, de changer radicalement de stratégie. Il faut convaincre nos partenaires de la nécessité de rompre, dans l’intérêt de tous, avec la politique de déflation, de stagnation et de chômage poursuivie aveuglément à l’échelle du continent. Pas à la marge, comme vous l’avez proposé, mais avec des mesures fortes rompant avec la stratégie de soumission aux dogmes de l’orthodoxie budgétaire et libérale.

M. Marcel Rogemont. Lesquelles ?

M. André Chassaigne. Aujourd’hui, une grande partie des peuples européens refuse les politiques d’austérité inhumaines qui leur sont imposées. Ils jugent légitimement intolérable que l’on trouve toujours des milliards pour financer les banques alors que la population est mise au pain sec et à l’eau. Les 60 milliards d’euros de coupes budgétaires déjà opérées sur ordre de Bruxelles ont eu des conséquences désastreuses sur les services publics, la Sécurité sociale, nos collectivités territoriales. Cette cure d’austérité, la plus drastique de notre histoire récente, appauvrit notre pays, détruit l’emploi et les entreprises, sème la colère et la résignation.

Mais il ne suffit pas aux marchés financiers et aux multinationales de promouvoir l’austérité. Ils ont désormais une nouvelle exigence. Pour tenter de répondre à la crise des débouchés qu’ils ont eux-mêmes créée, ils voudraient imposer un traité de libre-échange transatlantique. L’objectif de ce traité est de créer une vaste zone de libre-échange par le démantèlement des règles tarifaires, réglementaires, environnementales qui protègent nos salariés et les consommateurs. La perspective de conclusion de ces négociations, menées dans la plus grande opacité et hors des règles démocratiques les plus élémentaires, fait peser une lourde menace sur les règles de santé publique, écologiques, sociales et culturelles en France et en Europe.

Ce traité de libre-échange entre l’Europe et les États-Unis, dont vous ne dites mot, monsieur le Premier ministre, nous entraînera encore plus loin dans la folle mise en concurrence généralisée des pays et des peuples et l’obsession de la compétitivité et du libre-échange intégral. Il fait courir un grand péril aux peuples de France et d’Europe. Le groupe de la Gauche unie européenne et son candidat, Alexis Tsipras, sont déterminés à le faire connaître au plus grand nombre.

La France, monsieur le Premier ministre, doit peser de tout son poids pour s’opposer à ce projet qui barre la voie à toute perspective de construction d’une Europe sociale, cette Europe sociale qui implique au contraire de considérer la protection sociale, le salaire minimum, le dialogue social, les négociations collectives et le droit social comme autant de points d’appui pour une avancée de civilisation.

Les chefs d’État et de Gouvernement ont promis une feuille de route sur la dimension sociale de l’union économique et monétaire. Ils ne l’ont toujours pas produite faute de volonté politique – car il s’agit bien de volonté politique.

Le deuxième enjeu majeur est celui du redressement industriel, de la lutte contre le chômage et de la transition énergétique. Le temps est venu d’un tournant économique majeur et de l’abandon du pacte de responsabilité annoncé le 14 janvier dernier. Un pacte d’irresponsabilité en réalité, puisqu’il prévoit la suppression totale et sans contrepartie des cotisations familiales employeurs et n’offre aucune perspective en termes de création d’emploi.

Ce n’est pas par la baisse des dépenses publiques et la recherche de compétitivité que l’Europe et notre pays pourront sortir de la crise mais par la relance de l’investissement public et de la consommation, le relèvement des salaires, l’innovation et la promotion de l’emploi qualifié. Pour cela, il faut desserrer l’étau des contraintes que fait peser la financiarisation de l’économie sur l’activité et la pérennité de nos entreprises.

Comment la gauche pourrait-elle souscrire à l’antienne de la réduction des dépenses publiques qui réduit le périmètre des services publics et fait la part belle à la marchandisation de la société ? Une marchandisation qui sera amenée à s’accroître avec le basculement de bon nombre de collectivités dans l’escarcelle de la droite, dont les programmes proposent la suppression de bon nombre de services publics locaux. L’intérêt privé primera alors définitivement sur l’intérêt général et les logiques de rentabilité primeront sur les logiques de solidarité. Et ce primat sera renforcé par la feuille de route que vous venez de dévoiler s’agissant de l’évolution institutionnelle. Sous couvert de modernisation, l’objectif recherché est de créer des territoires d’excellence, de compétitivité, au détriment d’une France équilibrée et solidaire.

M. Marc Dolez. Eh oui !

andré chassaigne,députés,manuel valls,politique générale

M. André Chassaigne. Il faut que la gauche retrouve l’audace d’affirmer, contre l’artillerie lourde des idéologues libéraux déguisés en éditorialistes, qu’il existe une alternative à la fuite en avant libérale vers toujours plus d’inégalités, toujours plus de précarité, toujours plus de misère pour le seul bénéfice d’une poignée de nantis.

Vous avez confirmé votre volonté de vous attaquer au coût du travail en multipliant les exonérations de charges pour les entreprises. Mais, vous n’avez pas dit un mot, monsieur le Premier ministre, sur le coût du capital. Pas un mot ! N’est-ce pas le meilleur révélateur du choix libéral qui est le vôtre ? Pourtant, les arguments qui font de la baisse des cotisations sociales un moyen de lever les freins à l’embauche, de créer ou de sauvegarder des emplois ne reposent sur aucun constat empirique. Vingt ans d’exonérations de cotisations sociales sur les bas et moyens salaires n’ont pas permis de sortir de l’ornière. Bien au contraire, elles ont eu pour résultat de paralyser notre économie en favorisant les bas salaires, de dissuader le développement de l’emploi qualifié, de fragiliser notre système de protection sociale.

Des solutions alternatives existent. Nous les défendrons avec tous ceux qui souhaitent se rassembler à gauche.

Pour baisser les charges financières des entreprises, nous proposons un nouveau crédit bancaire pour les investissements matériels et de recherche à des taux d’intérêt d’autant plus faibles que ces investissements programmeraient plus d’emplois et de formations correctement rémunérés. Un pôle financier public incluant la Banque publique d’investissement aurait pour mission de déployer ce nouveau crédit. Les députés du Front de gauche proposent également une modulation du taux de cotisation sociale patronale qui soit favorable à l’emploi, à la formation, aux salaires, et pénalisante pour la croissance financière des capitaux.

Si François Hollande avait écouté les Français – si vous les aviez, monsieur le Premier ministre, vraiment écoutés –, vous auriez annoncé un grand plan de justice fiscale et sociale, des investissements pour les services publics, une hausse du SMIC, un soutien aux collectivités locales et l’interdiction des licenciements boursiers.

La réduction de 50 milliards d’euros de dépenses publiques et la baisse des impôts et des cotisations sont incompatibles avec les efforts annoncés en faveur de la santé, de l’éducation et de la jeunesse.

Quant à la transition énergétique, il appartient, en effet, à la gauche d’en relever le défi. Mais n’oublions pas l’essentiel : une réelle transition énergétique, très économe en carbone, suppose de réorienter profondément les critères de financement des investissements et de gestion des entreprises, en substituant aux critères de rentabilité des critères sociaux et environnementaux et en donnant de nouveaux droits et pouvoirs aux salariés et aux citoyens. Cela suppose aussi la maîtrise démocratique des circuits de financement de l’économie.

Nous voyons ici combien il importe de redonner sens à un projet collectif capable d’offrir à notre jeunesse d’autres perspectives que l’austérité et le déclin.

Proposer un pacte républicain est le troisième enjeu. Notre société est, aujourd’hui, sous tension, en quête de sens, vous l’avez dit, monsieur le Premier ministre, et incertaine de ses valeurs communes.

Cette crise identitaire est d’abord une crise de l’égalité. Les inégalités sociales et territoriales continuent de structurer une société incapable de conjuguer le respect du singulier et la définition du commun. L’atomisation et le cloisonnement de la communauté nationale ont engendré une citoyenneté à plusieurs vitesses dont l’inégalité sociale, davantage que l’hétérogénéité culturelle des populations, demeure la matrice. La pauvreté, la relégation, le sentiment d’injustice conduisent à cultiver les divisions et les antagonismes qui sapent toujours un peu plus le sentiment d’appartenance à une « communauté commune ». (Applaudissements sur les bancs du groupe GDR.)

Au dévoiement des valeurs républicaines, nous devons donc, plus que jamais, opposer les valeurs de solidarité, de démocratie et de cohésion sociale. Dans ce combat, notre pays ne peut ni ne doit craindre ou mépriser l’immense apport humain et matériel que constitue la présence des immigrés en France. Il faut réaffirmer que l’immigration n’est pas un problème et refuser la ghettoïsation de la société, les processus de relégation sociale et territoriale, combattre l’obsession du refoulement des étrangers, rejeter la stigmatisation des personnes à raison de leur appartenance à des communautés particulières.

Il faut sortir des calculs à courte vue dictant les postures politiciennes. L’enjeu n’est pas le score aux prochaines élections de telle ou telle formation politique ou de telle ou telle personnalité. L’enjeu, c’est la France. L’enjeu, c’est l’Europe. L’enjeu, c’est leurs peuples. C’est pourquoi nous avons été, depuis le début de cette législature, porteurs de propositions ambitieuses. Et nous continuerons à travailler, avec tous ceux qui le souhaitent, à la construction d’une vraie politique de gauche.

Monsieur le Premier ministre, nous regrettons que votre feuille de route s’inscrive dans la continuité des erreurs commises jusqu’alors. Augmentation de la fiscalité indirecte, flexibilisation du marché du travail, réduction à marche forcée des déficits publics, baisse massive des cotisations : ce ne sont pas là des solutions à la crise. Nous pensons au contraire que ces mesures ne feront qu’entretenir la crise et en aggraver les conséquences désastreuses pour nos concitoyens.

En conséquence, et en toute logique, nous ne voterons pas la confiance à votre gouvernement. (Exclamations sur quelques bancs du groupe SRC.) Ce que nous proposons à la majorité et à nos concitoyens qui voient s’accumuler les difficultés, c’est la construction d’une alternative pour porter une véritable politique de transformation sociale, une véritable politique de gauche. (Applaudissements sur les bancs du groupe GDR.)

08/04/2014

MUNICIPALES : JEUNESSES COMMUNISTES D'EVRY, PREMIERES ANALYSES !

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Nous pouvons tirer un premier bilan des municipales.
Premièrement au niveau de l'essonne, nous constatons que toutes les villes communistes ont été reconduites dès le premier tour. Néanmoins, il nous a été impossible de gagner des villes, ce qui peut s'expliquer en partie du fait que la gauche a globalement pâti du bilan des deux premières années de mandature du parti socialiste, ou encore par des rivalités internes.

Pourtant, le parti communiste a bien résisté, ce qui montre que son implantation locale sérieuse, ainsi que sa non-participation à la majorité gouvernementale, l'épargnent en grande partie.

jeunesse communistes,evry,analyseLa chose se revérifie au niveau national.
La plupart des villes perdues l'ont été du fait de stratégies locales particulièrement agressives de la part des adversaires du PCF. L'exemple parfait est le scénario de Villejuif, où se sont alliés tous les partis - du PS au FN - contre notre candidat qui a malgré tout réalisé un beau score au second tour, malgré la défaite quasi inévitable en de telles circonstances. A côté de cela, on voit des villes où malgré les manoeuvres du PS, le PCF et le FDG l'emportent. C'est le cas de Grigny pour revenir à l'essonne.Si le bilan est mitigé, il n'en reste pas moins honorable. Tout n'était pas évident en effet. Les alliances au cas par cas avec le PS auraient pu déstabiliser les électeurs, qui n'ont pas boudé autant qu'ils l'auraient pu nos listes.

jeunesse communistes,evry,analyseTant et si bien d'ailleurs que malgré le raout médiatique concernant la poignée de villes remportées par le FN, ce qui est criant à la lecture d'une cartographie des résultats de ces municipales 2014, c'est que le PCF et le FDG écrasent largement ce dernier, sans pour autant s'être systématiquement allié avec le PS au premier tour. Parfois même en l'affrontant au second.

A Marine Le Pen qui s'égosille sur le fait que le parti communiste ne serait qu'une réserve de voix pour le PS, je lui conseille de s'attarder sur le détail ville par ville, car il est saisissant. Mais qu'importe, les journalistes n'ont d'yeux que pour elle et en matière de "storytelling", ce n'est pas toujours le vainqueur qui écrit l'Histoire...

07/04/2014

PACTE DE RESPONSABILITE OU D'IRRESPONSABILITE ? LETTRE D'UN CiTOYEN !

économie,pacte,emplois"Je ne sais si les conséquences financières de l'engagement des politiciens et du Medef en faveur du pacte de responsabilité et du crédit impôts compétitivité pour les entreprises (CICE) ont été soulignées...

Toutefois, il est à noter que la somme totale demandée aux contribuables (sous forme d'impôts ou d'économies non justifiées et préjudiciables) est de l'ordre de 50 milliards d'euros (20 Mds d'euros pour le CICE plus 30 Mds d'euros pour le pacte de responsabilité).

Or, au début de l'affaire M. Gattaz (Président du MEDEF) proposait en contrepartie la création de 1 million d'emplois.

Avec un rapide calcul, on s'aperçoit qu'ainsi chaque emploi serait subventionné à hauteur de 50 000 euros alors qu'un SMICARD coûte, annuellement et charges comprises, environ 25 000 euros.

De plus, M. Gattaz se rétractant, les politiciens en place ne parlaient plus que de 300 000 emplois.

Dans ce cas, chaque emploi privé serait subventionné avec de l'argent public à hauteur de plus de 150 000 euros , pour 3 ans d'existence au maximum pour la plupart (...jusqu'en 2017...) ...alors qu'un emploi de SMICARD, sur la même durée, coûterait environ 75 000 euros.

Il en résulterait que chaque emploi de SMICARD créé par un patron lui rapporterait 75 000 euros... (payés par les contribuables... ou avec des économies dangereuses pour les équilibres budgétaires...).

économie,pacte,emplois


A ce bénéfice exorbitant, il faut ajouter bien évidemment le montant de la plus-value réalisée sur le travail du salarié et empochée par le patron...

En conclusion, il est à remarquer qu'un emploi équivalent créé dans la fonction publique coûterait 4 fois moins cher...avec une meilleure efficacité et une meilleure qualité...

 économie,pacte,emploisAlors pacte de responsabilité ou d'irresponsabilité???...

Il serait sans doute bien et important que la très grande majorité des habitants de ce pays aient connaissance de ces chiffres, car les médias...et les politiciens... se contiennent dans un silence assourdissant à ce sujet..."

16:23 Publié dans ACTUALITES, Idées | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : économie, pacte, emplois | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

05/04/2014

La gauche retrouve ses voix le 12 avril

alexis tsipras, gauche, alternative économique, marche contre l'austérité

Deux cents personnalités appellent à une marche nationale, pour d’autres choix à gauche. Une première riposte pour exiger un autre cap après la sanction des municipales.

Après s’être réfugiée dans l’abstention aux municipales, la colère de gauche retrouvera-t-elle sa voix en reprenant la rue ? C’est le pari que font les organisateurs de la marche du 12 avril, parmi lesquels des syndicalistes de diverses confédérations (CGT, FSU, FO, Solidaires…), des intellectuels et artistes comme l’altermondialiste Susan George, le chanteur Nilda Fernandez, l’écrivain et cinéaste Gérard Mordillat, les sociologues ­Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot, des animateurs du mouvement ­social (Jean-Baptiste Eyraud, du DAL ; la féministe Maya ­Surduts ; ­Janette Habel, de la Fondation Copernic ; Marie-Laure ­Brival, de la maternité des Lilas, etc.) et des responsables et élus politiques du Front de gauche, anticapitalistes, écologistes et socialistes, dont Dominique Adenot, André Chassaigne, Éliane Assassi, Pierre Laurent, Jean-Luc Mélenchon, Patrick Le Hyaric (Front de gauche), Liem Huang Ngoc (PS), Jean-Luc Touly (EELV), Olivier Besancenot et Philippe Poutou (NPA). Dans un texte publié dans l’Humanité du 20 mars, les deux cents signataires (liste complète sur humanite.fr) appellent « à une marche nationale d’espoir à gauche, contre l’extrême droite, pour l’abandon du pacte de responsabilité, pour une juste distribution des richesses », à Paris.

Ce sera la première riposte de l’après-municipales contre la droite et l’extrême droite qui s’apprêtent à surjouer la victoire, mais aussi contre toute tentative de la part du pouvoir de dévoyer ou d’ignorer le message des urnes, marqué par le désarroi des électeurs qui ont voté majoritairement pour le changement à la présidentielle et aux législatives de 2012.

Défense des acquis ­sociaux

« Alors que des choix politiques résolument à gauche devraient s’imposer face à la crise, les renoncements du gouvernement devant les exigences du Medef et de la droite en matière sociale, environnementale, familiale et sur le droit de vote des étrangers scandalisent », écrivent les signataires, qui visent le pacte de responsabilité et ses 35 milliards d’allégement de cotisations que le pouvoir n’entend pas remettre en cause, en dépit de la défaite électorale de dimanche. « Dans la ligne de mire, la Sécurité sociale et les services publics. Mais ce sont aussi les collectivités territoriales asphyxiées, les associations étouffées, la culture sacrifiée. Ce n’est décidément pas cela que nous voulions, nous qui, par millions, avons contribué à chasser Sarkozy », rappellent les deux cents personnalités.

Le texte n’oublie pas la dimension européenne de « la rigueur budgétaire et de l’austérité » imposées aux peuples, alors que les élections au parlement de Strasbourg se profilent à la fin mai, et que la France doit présenter, à la mi-avril, son programme de « retour à l’équilibre » des finances publiques et le calendrier de « réformes » pour y parvenir. « Les conséquences sont là : services publics démantelés, acquis ­sociaux mis à mal… Le chômage monte, la précarité s’étend, les jeunes galèrent, les salaires et les retraites sont en berne. Les inégalités se creusent », dénoncent les signataires. Un programme qui contient aussi les fameux 50 milliards d’économies sur les dépenses publiques, que les signataires appellent à combattre en descendant dans la rue le 12 avril.

Alexis tsipras à paris, le 12. Lancée à l’occasion de la venue à Paris d’Alexis Tsipras, 
reçu par le président du Parti de la gauche européenne (PGE), Pierre Laurent, le 3 février dernier, la marche du 12 avril devrait compter parmi ses participants le leader de la coalition de 
la gauche radicale grecque Syriza et candidat à la présidence 
de la Commission européenne présenté par le PGE. Avant cela, 
les préparatifs de la marche, de la place de la République à celle 
de la Nation, à Paris, s’accélèrent. Demain matin, les organisations signataires de l’appel « Maintenant ça suffit ! Marchons contre l’austérité, pour l’égalité et le partage des richesses » tiendront une conférence de presse, avec la participation de Pierre Laurent.

Sébastien Crépel

03/04/2014

Un appel solennel au rassemblement et à la construction commune (Pierre Laurent)

pierre-laurent.jpgLa situation que connaît notre pays est d’une profonde gravité. Elle ne l’est pas seulement parce que notre pays souffre d’un chômage et d’une précarité endémique qui rongent la vie de familles chaque jour plus nombreuses, d’inégalités toujours plus grandes, d’une hémorragie industrielle qui ne s’interrompt pas, d’une crise historique du logement.


Elle est insupportable parce que, face à ces difficultés criantes pour le plus grand nombre, le monopoly financier des grands groupes se poursuit sur le dos du monde du travail, des salariés de toutes conditions, comme sur celui de beaucoup de PME, le chantage du patronat à la baisse des cotisations sociales et des droits du travail ne connaît plus de cesse, les dividendes versées à des actionnaires de plus en plus désintéressés par l’intérêt général continuent de grimper avec constance, et comble du cynisme, comme un très mauvais poisson d’avril, le CAC 40 vient de battre son record annuel, le mardi 1er avril, en dépassant les 4 400 points, un record notamment porté par l’excellente montée des actions des groupes bancaires français.

Mais surtout, oui surtout, la situation est grave et insupportable, parce que les alertes lancées par nos concitoyens continuent d’être ignorées, méprisées. François Hollande qui avait été élu, après les années terribles du gouvernement Sarkozy, pour redresser notre pays, pour enfin l’écouter et le respecter, pour redonner le sens de la justice sociale, continue de tourner le dos à ses électeurs.


plpcf.jpgDésavoué massivement dans les urnes aux élections municipales, il devrait entendre le message. Non, il vient de nommer Manuel Valls à la tête du gouvernement comme un camouflet de plus infligé aux attentes populaires à gauche. Le pays s’enfonce aussi dans une crise politique, démocratique et institutionnelle qui risque de s’aggraver encore. La France, la gauche sont mises en danger par cette fuite en avant. La droite et l’extrême droite rivalisent de démagogie pour profiter de cette crise en espérant reconquérir tous les pouvoirs. François Hollande a nommé, autour de Manuel Valls, un gouvernement qu’il appelle « de combat » pour mettre en œuvre à marche forcée un pacte de responsabilité, négocié avec le Medef et un programme de 50 milliards de réduction de dépenses utiles qu’aucune majorité populaire, qu’aucune majorité de gauche n’est, en réalité, prête à soutenir dans le pays.

Le Président de la République utilise les pouvoirs inconsidérés qui lui sont donnés par les institutions de la Ve République pour contourner le message politique adressé par le pays. Cette situation met, une fois de plus, le doigt sur l’anachronisme de ces institutions. Il est temps de reconstruire une nouvelle République, où un Parlement démocratisé, élu à la proportionnelle et rénové dans sa composition, grâce à la modification des modes de scrutins et au changement des pratiques politiques, retrouve le pouvoir de décider la politique nationale, où les droits des citoyens sont renforcés à tous les niveaux de décisions, pour garantir la souveraineté populaire sur ces choix, où le gouvernement est placé sous le contrôle du Parlement et non l’inverse.

Face à cette situation, il y a une urgence : faire respecter les exigences des Français qui veulent le retour de la justice sociale, d’une lutte efficace contre le chômage et les pouvoirs exorbitants de la finance, le retour au centre de toutes les politiques menées de la réponse aux grandes urgences du pays : ce ne peut être seulement des mots, encore moins quand ils sont contredits par les actes.

J’appelle les forces vives de notre peuple, les forces vives de la gauche sociale, politique, syndicale, culturelle, intellectuelle à se ressaisir. Je les invite à se rapprocher, à parler, à redéfinir ensemble les objectifs d’un nouveau cap politique à gauche, à décider d’agir ensemble pour imposer le retour à ces choix. Je leur lance à toutes et à tous un appel solennel au rassemblement et à la construction commune.


Aux travailleurs de toutes conditions, aux jeunes, aux abstentionnistes qui ne se reconnaissent plus dans le pouvoir actuel mais se reconnaissent dans les valeurs d’égalité, de justice, de fraternité de la gauche, aux socialistes qui ressentent, je le sais en grand nombre, douloureusement le désastre en cours, aux écologistes qui viennent de décider de sortir du gouvernement, à tous, je dis travaillons ensemble pour reconstruire une feuille de route partagée, une ambition commune, l’espoir d’une alternative politique à gauche.
Les besoins sont immenses, la France a la force d’y répondre.

Ensemble, nous pouvons refuser le pacte de responsabilité imposé par le Medef et les 50 milliards de réduction des dépenses publiques, en exigeant la remise à plat des politiques d’exonération de cotisations sociales coûteuses et inefficaces pour reconstruire de nouvelles politiques d’emplois, de formations, de services publics.

Ensemble, nous pouvons travailler à de grands programmes de relance de l’investissement public, industriel et de services, adossé à la mobilisation du crédit bancaire, de l’épargne et à un changement de la politique monétaire pour, d’un même mouvement, répondre aux immenses besoins de développement du pays et engager l’indispensable mutation sociale et écologique de tout notre système productif.

Ensemble, nous pouvons exiger l’ouverture de grandes conférences sociales, pour des Etats Généraux de la justice fiscale, la relance des services publics, la réouverture de toutes les négociations salariales, la revalorisation des minimas sociaux.

Ensemble, nous pouvons pousser la France à engager le bras de fer contre les orientations ultra-libérales européennes pour sortir des politiques d’asphyxie austéritaires, et permettre la relance sociale, industrielle et écologique dont les peuples d’Europe ont un besoin commun.

Demain, je serai aux côtés des syndicats et des travailleurs d’Europe à Bruxelles pour la grande manifestation de la CES.

Le sursaut citoyen et populaire de toutes les forces vives de la gauche doit se manifester, sans attendre, et se consolider dans la durée.
C’est dans cet esprit que nous avons initié, avec les forces du Front de gauche et de nombreuses personnalités et responsables syndicaux, associatifs, poilitiques, cutlurels, la grande marche du 12 avril contre l’austérité, pour l’égalité et le partage des richesses.

Cette marche, nous la mettons à la disposition de toutes celles et tous ceux qui veulent engager le sursaut politique salutaire dont toute la gauche a besoin, contre la droite et l’extrême droite, pour des politiques de justice. Nous y engageons toutes nos forces. Nous appelons à y participer massivement.

J’appelle tous nos concitoyens, tous ceux qui ont le cœur à gauche, tous ceux qui n’en peuvent plus, étouffent et veulent reconstruire l’espoir, à se joindre au cortège qui défilera de Républqiue à Nation, à Paris, le 12 avril, à 14 heures.

Cette dynamique, nous voulons aussi la porter dans les urnes avec tout le Front de gauche et tous ceux qui voudront se joindre à nous, le 25 mai prochain, lors des élections européennes.
Ce jour là, contre l’Europe de l’austérité et des marchés financiers, nous voulons, avec notre candidat commun en Europe : Alexis Tsipras, une victoire de la gauche qui refuse de se plier aux injonctions d’austérité, de déréglementation, de recul des droits sociaux, une victoire pour la refondation sociale et démocratique de l’Europe.
Nous jugeons indispensable et urgente l’entrée en lice des listes du Front de gauche, car le bulletin de vote Front de gauche, le 25 mai prochain, sera le seul bulletin qui dit clairement non à l’Europe de la finance, non au dumping social, à la mise en concurrence, aux salaires au rabais, oui à la protection et au développement des droits sociaux, de notre industrie, de nos coopérations.

Le Conseil national du PCF unanime a transmis, hier, à ses partenaires une offre pour la constitution des listes respectueuses de toutes les forces du Front de gauche, avec la volonté d’aboutir d’ici la fin de cette semaine.

L’enjeu et les responsabilités du Front de gauche sont immenses. Le groupe de la GUE-NGL auquel nous sommes rattachés, peut devenir le troisième ou le quatrième groupe du Parlement européen. C’est un défi et une chance.
Les forces démocratiques françaises ont une part essentielle à apporter à ce résultat. Ne tardons plus. C’est notre appel pressant. Le PCF est, pour sa part, d’ores et déjà, totalement motivé et engagé.

Avec le Front de gauche, nous avons rassemblé des forces lors des élections municipales. Après les résultats de ces élections, le PCF reste, avec le Front de gauche, la troisième force politique en terme de municipalités et d’élus locaux. Très loin devant le FN, présenté abusivement par les médias, comme le grand vainqueur du scrutin municipal.


Nous dirigeons, après ce résultat, malgré nos pertes et avec des gains significatifs, comme Aubervillers et Montreuil, 149 villes de plus de 3 500 habitants.
Ces forces et ces élus, dans tout le pays, sont et seront des points d’appui solides et indispensables pour toutes nos batailles.


3 avril 2014 - Déclaration de presse de Pierre... par CN-PCF

01/04/2014

M.Valls Premier Ministre : "François Hollande n'entend que de l'oreille droite" (Pierre Laurent)

valls-hollande.jpgFrançois Hollande n'a pas écouté le message des Français. A part le Premier Ministre, rien ne change. La nomination de Manuel Valls à la tête du gouvernement est précipitée. C'est est une fuite avant, un choc pour les électeurs de gauche qui ont manifesté leur mécontentement et leur désarroi lors du scrutin municipal. Une nouvelle fois, François Hollande tourne le dos à la gauche.

Le Président maintient le cap de l'austérité. Le pacte de responsabilité reste la priorité. La réduction de 50 milliards d'euros de dépenses publiques et la baisse des impôts et des cotisations sont incompatibles avec les efforts annoncés en faveur de la santé, de l'éducation et de la jeunesse. D'ailleurs le Président est resté très flou. Aucune mesure concrète. Le pacte de solidarité c'est du vent !

Si François Hollande avait vraiment écouté les français, il aurait annoncé un grand plan de justice fiscale et sociale, des investissements pour les services publics, la hausse du SMIC, un soutien aux collectivités locales, l'interdiction des licenciements boursiers.....bref, une politique de gauche!

A un mois et demi des européennes il aurait du engager le bras de fer avec Bruxelles pour libérer le pays du pacte budgétaire. Décidément le Président de la République n'entend que de l'oreille droite.

J'appelle solennellement l'ensemble des forces et des militants de gauche qui ne se reconnaissent pas dans les choix de François Hollande, à se rassembler et à travailler ensemble à l'émergence d'une alternative à gauche. Ne laissons pas le champ libre à un retour de la droite.

Je donne rendez-vous à tous ces femmes et hommes de gauche le 12 avril prochain pour un grand rassemblement populaire et citoyen pour un sursaut politique plus que jamais nécessaire.

31/03/2014

Second tour des municipales : déclaration du PCF

pcf, municipales 2014Le second tour des élections municipales acte indéniablement la poursuite de la mobilisation de la droite avec des victoires significatives. La politique du gouvernement a démobilisé l'électorat de gauche plongé dans la déception et le désarroi.

Le Parti socialiste perd de nombreuses villes, parmi elles des terres historiques de la gauche. Le Front national, largement surreprésenté dans le débat politico-médiatique, gagne quelques villes, bien trop, majoritairement sur la droite.

Dans ce contexte et après avoir fait élire 94 maires de villes de + de 3500 habitants au premier tour, le Parti communiste français n'est pas épargné par les gains de la droite, eux-mêmes alimentés par des transferts d'électeurs venus du Front national.

Le PCF enregistre des pertes dans plusieurs départements. C'est une bien mauvaise nouvelle pour les populations qui se retrouvent ainsi privées de boucliers locaux contre l'austérité. Pour autant, le Parti communiste français reste le troisième réseau national de maires, conserve des villes importantes et gagne Aubervilliers, Montreuil et Thiers.

Le bilan à tirer à chaud de ces élections municipales est l'urgence absolue de changer de politique, à commencer par le pacte de « irresponsabilité » dicté par le MEDEF et la commission européenne. Ce pacte est totalement étranger aux valeurs de la gauche et du monde du travail, il est l'expression de la dérive politique du gouvernement qui conduit aux résultats de ce scrutin municipal. Sans changement politique, le remaniement ministériel sera totalement hors sujet pour le peuple et le pays.

D'ores et déjà le PCF et le Front de gauche organisent une riposte à la droite pour un changement de cap à gauche. Ils donnent rendez-vous le 12 avril prochain dans la rue pour un sursaut politique à toutes les forces progressistes et à tous celles et ceux qui ont le cœur à gauche. Le Parti communiste français et le Front de gauche vont engager toute leur énergie et leurs forces dans la campagne européenne à venir, notamment dans le combat contre le grand marché transatlantique pour stopper net l'avancée de la droite et offrir une réelle alternative à gauche.

Parti communiste français

A EVRY LES RESULTATS SONT LES SUIVANTS : Liste PS-VERTS-PCF : 50,6 %, liste Divers Gauche : 18,8 %, liste Droite : 30,7 %. Trois élus communistes : Diaz Diego, Christian Pigaglio, Elise Yagmur