07/03/2014
Marché transatlantique : c’est trop grave ! Le peuple doit être consulté.
C’est sans doute la ministre, Mme Fleur Pèlerin, qui a le mieux caractérisé le sens du voyage d’état de F. Hollande aux Etats-Unis. Il était « venu donner des preuves d’amour aux patrons ».
Et le peuple alors ? A quel sentiment a-t-il droit ? De fait, en faisant participer M. Gattaz au dîner d’Etat, en se rendant auprès du grand patronat à San Francisco et en donnant l’accolade au leader du mouvement de novembre 2012, dit des « pigeons », opposé à l’impôt sur le capital, le Président de la République a malheureusement une nouvelle fois montré quels intérêts il servait.
Nous en sommes au point où la droite n’a même plus le loisir de critiquer les choix économiques, sociaux et internationaux actuels, puisque ses idées sont mises en œuvre. M. Copé et d’autres en sont réduits à la surenchère jusqu’à commenter bêtement la qualité de livres pour enfants et à faire courir des rumeurs sur feu la loi sur la famille ou cette fumeuse prétendue « théorie du genre » à l’école.
Au cours du voyage présidentiel aux Etats-Unis, n’ont jamais été évoqués : ni les affaires d’espionnage par la NSA, ni le sort de Snowden et d’Assange, ni Guantanamo, ni les enjeux du désarmement pas plus que les largesses fiscales dont bénéficient des groupes comme Google.
Par contre, le Président de la République a de fait poursuivi sa mue, se dépouillant définitivement des quelques oripeaux sociaux-démocrates qui l’encombraient encore. En appelant à « accélérer les négociations sur le projet de marché transatlantique, pour une conclusion rapide », M. Hollande a donné satisfaction aux organisations patronales allemandes et au Medef qui, dans une déclaration commune, le réclamaient. Tout comme à « l’European américan business concil » (EABC) ou conseil des affaires Europe – Amérique qui regroupe des dizaines de grandes sociétés industrielles et bancaires et au « Transatlantic business Dialogue » qui, côté américain comme européen, réunit les principales firmes transnationales.
Jamais jusqu’ici, le Président de la République n’a parlé en France du projet de marché unique transatlantique à la télévision ou au cours d’une réunion publique. Voici qu’il le fait aux Etats-Unis devant M. Obama et le monde des affaires, après avoir cosigné, le jour de son arrivée sur le continent nord-américain, une tribune commune avec le président nord-américain.
Ce projet est extrêmement dangereux pour nos vies quotidiennes. Il poursuit plusieurs buts : tenter de faire face à la crise des débouchés que provoquent les politiques d’austérité en attisant la guerre économique pour offrir des « marchés » d’exportation aux grandes firmes en éliminant toutes les barrières douanières et surtout en harmonisant vers le bas toutes les règles du commerce et les normes sociales, sanitaires, alimentaires ou environnementales.
Toutes les mesures de protection sociale comme le salaire minimum garanti, les précautions sanitaires, la qualité de l’alimentation, les services publics, la création culturelle, la protection des consommateurs, les droits d’auteurs, l’épargne, seraient alignées sur des « règles mondiales édictées par le grand capital international » pour augmenter encore ses marges et ses profits.
Le second objectif de ce « marché unique transatlantique » vise, pour les pays occidentaux, à tenter de reprendre leur domination sur le monde face aux pays émergeants comme le Brésil, la Chine, l’Inde, l’Afrique du sud et l’Indonésie.
Ce projet, c’est le marché capitaliste, avec l’OTAN comme gardien contre les souverainetés populaires. Ce projet, c’est la création d’un « marché intérieur transatlantique » contre l’existence même d’une autre construction européenne. Et pour faire accepter tout cela, pour torpiller définitivement nos services publics, pour nous faire accepter le bœuf aux hormones et les poulets au chlore ou pour accaparer toutes nos données personnelles via les géants de l’internet, ils ont inventé le missile destructeur de toute souveraineté des Etats, des Parlements et même des gouvernements : la création d’un tribunal arbitral privé où les sociétés multinationales seront juges et parties.
Elles pourront attaquer les Etats quand un système de protection environnemental ou social entravera leurs intérêts. Ce serait définitivement le triomphe de la loi de l’argent contre la loi du peuple. Ce serait une dictature sans chars dans les rues, sans généraux casqués et bottés au pouvoir. Il existe déjà de tels exemples à partir d’accords de libre-échange existants.
Ainsi, la firme Philip Morris porte plainte contre l’Australie, parce que ce pays restreint le commerce du tabac. Le groupe multinational Novartis poursuit l’Inde pour la contraindre à cesser la production de médicaments génériques.
De même, demain, si la France refusait le bœuf ou le lait aux hormones nord-américains, telle ou telle culture de végétaux modifiés génétiquement, l’exploitation de gaz de schiste, ou encore le maintien d’un salaire de base pour une durée limitée du temps de travail, des firmes multinationales pourraient poursuivre l’Etat et imposer leurs choix. C’est très grave !
M. Hollande connaît si bien ces dangers qu’il s’est écrié devant M. Obama au cours d’une conférence de presse : « Nous avons tout à gagner à aller vite. Sinon, nous savons bien qu’il y aura une accumulation de peurs, de menaces et de crispations ». Quel terrible aveu ! Quelle négation de la démocratie.
Cela ressemble à une tentative de coup de force dans le dos des populations française et européennes. Nous réclamons, une nouvelle fois, la transparence sur les négociations en cours. Nous demandons à F. Hollande et au gouvernement de mettre à disposition de nos concitoyens le texte du mandat de négociation de la Commission européenne, ainsi que toutes les expertises produites par chacun des ministères sur les conséquences d’un tel marché transatlantique. Nous demandons aux médias d’organiser des débats publics sur ce sujet.
Chaque ville, département, région, peut voter, comme l’a fait le Conseil régional d’Ile-de-France, sur proposition des élus du Front de gauche, des motions réclamant le retrait de ce projet.
Le prochain Parlement européen aura le pouvoir de le rejeter. Dans ces conditions, la question devient l’un des enjeux principaux des prochaines élections européennes. Ni le vote pour les listes de droite, ni celui pour les listes soutenues par le Président de la République, ni l’abstention ou le vote d’extrême-droite ne permettront de créer un rapport de force en ce sens. Un débat public doit être organisé, sanctionné par une consultation populaire dans toute l’Europe avant toute décision.
Patrick Le Hyaric député communiste au parlement Européen
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05/03/2014
Non au quatrième paquet ferroviaire et à la privatisation du rail !
Le Parlement européen c'est prononcé le à Strasbourg sur le quatrième paquet ferroviaire. Ce texte est le dernier en date d’une longue série de mesures législatives visant à privatiser le rail.
Des milliers de cheminots venus de plusieurs pays d’Europe ont manifesté le 25 février devant le parlement européen à Strasbourg contre ce projet de réforme du rail qui vise à ouvrir le trafic ferroviaire à la concurrence à partir de 2019.
Jacky Hénin est intervenu au Parlement européen ce jour là :
"Toujours la même soupe à la grimace que l’on nous sert, avec les trois premiers paquets ferroviaires, on allait : réformer le transport ferroviaire pour lui donner une nouvelle vie, augmenter les volumes transportés pour diminuer le coût du transport de marchandises et la pollution routière, on allait réformer et mettre en concurrence le transport ferroviaire pour le rendre plus attractif financièrement pour les usagers, gagner de nouveaux investissements dans la sécurité, donner des droits nouveaux aux salariés… Mais quelle blague !
C’est tout le contraire qui est vécu par les entreprises, les usagers, les salariés, les collectivités. Le tonnage transporté a été diminué par deux, le prix des billets flambe, les entreprises n’ont plus accès au rail, le coût des transports régionaux devient exorbitant, les travaux de sécurité sont sans cesse reportés et c’est toujours moins de droits pour les salariés Avec ce quatrième paquet, sans jamais avoir fait le bilan des trois premiers paquets, vous décidez d’aggraver les difficultés pour les usagers et les salariés. Sans nous ! Continuez dans ce sens et l’impopularité de votre Europe vous explosera au visage"
Petit rappel :
Le premier paquet ferroviaire a posé les bases pour la libéralisation du fret et de l’interopérabilité.
Le deuxième paquet ferroviaire a privatisé le fret ferroviaire (depuis, le fret ferroviaire a baissé de moitié reportant une partie importante du trafic sur la route).
Le troisième paquet ferroviaire a libéralisé les transports ferroviaires internationaux (ce qui a entrainé une explosion des prix pour les usagers).
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03/03/2014
Ukraine : Appels du Parti de la Gauche Européenne et du Parti Communiste Français
UKRAINE : il est encore temps d'éviter la guerre (PGE)
Le Parti de la gauche européenne est très inquiet de la situation en Ukraine.
Tout acte d'agression ou d'encouragement au conflit militaire pourrait embraser la région. Il est encore temps d'éviter la guerre.
La démocratie et la solution pacifiste restent les seuls bons chemins.
L'urgence est au dialogue politique entre toutes les forces impliquées - Ukrainiennes et étrangères - sous l'égide de l'ONU, afin de stopper l'engrenage militaire et les ingérences des puissances étrangères. Cette rencontre aurait du avoir lieu depuis longtemps. L'OTAN doit rester en dehors du processus. Le dialogue avec la Russie est indispensable pour une solution politique et pacifiste d'une part, et pour toute politique de l'UE dans la région d'autre part. La coopération doit remplacer les luttes d'influences.
Il faut maintenant veiller à ce que le peuple ukrainien retrouve la maîtrise de son avenir par la tenue d'élections législatives, la mise en place d'un pouvoir légitime dans un cadre démocratique renforcé. La maîtrise des ressources du pays et les grands choix de coopérations internationales doivent appartenir aux ukrainiens. La partition du pays peut être évitée. Le peuple souverain peut décider de faire de l'Ukraine un pays indépendant, débarrassé de la corruption, des oligarchies et des violences de l'extrême droite.
Le PGE condamne fermement les tentatives d'interdiction du Parti communiste ukrainien ainsi que les attaques des extrémistes de droite et fascistes contre ses militants et bureaux.
Les autorités doivent prendre les mesures nécessaires pour éviter ces attaques et amener les responsables devant la justice.
Parti de la gauche européenne
3 mars 2014
UKRAINE : LA FRANCE DOIT PARLER D'UNE VOIX QUI LUI EST PROPRE POUR LA PAIX ET LA DEMOCRATIE (PCF)
Par la voix de son secrétaire national, Pierre Laurent, sénateur de Paris, le Parti communiste français s'est adressé aujourd'hui au président François Hollande pour qu'aucune décision de la France dans la crise ukrainienne ne soit prise sans consultation en amont des chefs de partis et des présidents de groupe au Parlement.
L'Ukraine est sous le feu depuis trois mois d'une lutte sans merci pour le pouvoir de ses oligarchies, toutes plus avides et corrompues les unes que les autres et qui se sont enrichies grâce aux politiques néo-libérales soutenues tant par l'UE que par la Russie.
L'Union européenne, la Russie, les États-Unis par l'intermédiaire de l'OTAN ou directement ont versé dans la surenchère, la démonstration de force et l'escalade militaire. C'est le peuple ukrainien qui est pris au piège entre la peste et le choléra.
Cette logique a pour toile de fond l'enjeu stratégique que représente l'Ukraine pour les grandes puissances qui s'affrontent dans une guerre économique féroce. 70 % du gaz et du pétrole russes transitent par l'Ukraine, et l'Europe représente 90 % des achats de pétrole russe. Ce n'est pas le retour de la Guerre froide à laquelle nous assistons mais bien à un conflit au sein du G8 entre, d'une part, les États-Unis, appuyés par l'UE et servis par l'OTAN, et, d'autre part, la Russie, pour sauver ou conquérir leur place parmi les puissances mondiales.
À l'instar de l'Allemagne qui met en place un groupe de contact, la France devrait jouer un rôle premier pour se démarquer significativement de l'OTAN et pour stopper l'escalade militaire. Le but de la France devrait être de contribuer à un processus qui mène au retrait à terme de toutes les forces militaires étrangères aujourd'hui présentes sur le sol ukrainien.
L'Ukraine ne doit pas servir de « zone tampon » ou de « zone militarisée », unique ou coupée en deux, où Américains, Européens et Russes se jaugeraient sur le dos des Ukrainiens.
La France doit aussi avoir pour objectif premier la mise en place d'un véritable processus démocratique en Ukraine permettant au peuple ukrainien de reprendre la pleine maîtrise de sa destinée.
La nouvelle faction oligarchique aujourd'hui aux affaires projette une élection présidentielle le 25 mai dans une situation hautement tendue, où l'extrême droite et les groupes néo-nazis dictent à l'opposition sa ligne politique et font régner la terreur dans le pays.
Ni la France, ni l'UE ne peuvent s'inscrire dans une telle démarche quand il s'agirait au contraire d'aider les forces démocratiques, en butte à la violence de l'extrême droite, à prendre le dessus pour que s'engage un véritable processus de réformes démocratiques, sociales et constitutionnelles. La France devrait appuyer les forces démocratiques et progressistes ukrainiennes qui plaident pour que le peuple ukrainien puisse se prononcer par voie référendaire sur les réformes à engager.
Il faut s'extraire de la logique de guerre et de ce tête-à-tête cynique « Occident » - Russie, et dans l'objectif d'appuyer les efforts de l'ONU et de son secrétaire général qui rencontre aujourd'hui le ministre russe des Affaires étrangères, la France devrait prendre l'initiative d'appeler à la tenue d'une table-ronde sous l'égide des Nations unies et de son conseil de sécurité réunissant autour de l'Ukraine, l'UE, les États-Unis et la Russie devant trouver un accord de sortie politique de crise sur deux points immédiats : l'arrêt de l'escalade militaire et la mise en place du processus démocratique.
La France, enfin, a une responsabilité particulière pour que l'Union européenne revoie de fond en comble ses relations avec la Russie et travaille avec elle à l'élaboration d'une politique de voisinage qui dépasse les tensions et ruptures du passé par la mise en place d'un partenariat de haut niveau fondé sur des échanges économiques, politiques et culturels dans un cadre de sécurité commune qui appelle au retrait des forces armées étrangères de l'Ukraine.
Le Parti communiste français
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01/03/2014
"Enfin, le centre hospitalier Sud Francilien se libère du PPP avec le groupe Eiffage"
Communiqué du Parti communiste Français
Un accord a été trouvé pour libérer le centre hospitalier Sud Francilien du partenariat public privé avec une filiale du groupe Eiffage.
Cette sortie devrait faire économiser à la sécurité sociale et aux fonds publics entre 600 et 700 M€.
Pour mémoire, sur l'année 2014 ce sont 48 millions d'euros qui seront versés à ce groupe et l'accord se soldera par un versement supplémentaire de 80 millions d'euros. Il faudra que toute la lumière soit faite sur les profits réalisés par ce groupe grâce à cette aventure.
Le PCF a toujours combattu ce type de procédure. En 2012, les parlementaires communistes avaient obtenu une mission d'enquête sur les PPP avec un éclairage particulier sur celui du Sud Francilien. L'histoire nous donne enfin raison.
Il faut que les investissements hospitaliers relèvent de l’État et soient sortis des opérations financières des grands groupes privés.
Parti communiste français,
Paris, le 28 février 2014.
12:07 Publié dans ACTUALITES, ELUS COMMUNISTES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : hôpital sud francilien, pcf, ppp, eiffage | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
28/02/2014
"Le malheur d’être jeune"
Editorial de Claude Cabanes dans le journal l'Humanité.
"La politique, ce n’est pas une grande découverte, ne trouve pas grâce aux yeux de ces jeunes gens et ces jeunes filles… D’ailleurs ils vouent aux mêmes gémonies les grands médias : leurs chefs devraient en tirer quelques enseignements… Et c’est la première fois qu’ils vivent la gauche au pouvoir : ils constatent que rien n’a changé pour eux. Échec sur toute la ligne."
Cela s’adresse à toutes les sortes de chefs, les chefs d’entreprise, les chefs de rayon, le chef de l’État, les chefs de service, les rédacteurs en chef, le chef du gouvernement, les chefs de la gendarmerie, les chefs d’atelier, les petits chefs, les sous-chefs, les grands chefs… Bref, à tous ceux qui sont, peu ou prou, aux commandes d’un des rouages de notre société : cela, c’est une enquête sur la jeunesse qui dit que les jeunes gens et les jeunes filles de France sont malheureux, et que sous leurs pas peut un jour se lever une grande tempête...
Cette enquête concerne plus de 200 000 de ceux qui sont nés entre 1980 et 1995. Ils ont donc entre 18 et 34 ans. Certes, il n’y a pas une jeunesse mais des jeunesses, et l’on n’a pas les mêmes pensées à l’ombre du béton des cités que sous les marronniers de l’avenue Foch. Cependant c’est une immense majorité qui éprouve un même sentiment cruel : celui de l’indignité à devoir survivre. Survivre et non pas vivre !
Un grand philosophe expliquait que la survie, c’est de la mort dans la vie. À vingt ans, cette équation est mentalement insupportable. Les colonnes de notre journal sont, chaque jour, ou presque, familières de ces sombres allées : chômage, CDD, re-chômage, intérim, stage, re-stage, encore chômage, et des clopinettes pour vivre… Adieu l’essentiel, un métier, un travail, un logement, un projet, un but, un rêve… Il est particulièrement saisissant que les acteurs et les actrices de l’enquête se définissent comme une génération « sacrifiée », « perdue », « désenchantée », « désabusée » Quelle pathétique contradiction avec l’univers rutilant et sans cesse en mouvement de la technologie qui nous entoure…
Alors, 61 % d’entre eux répondent qu’ils pourraient participer à un mouvement de révolte de grande ampleur du type de Mai 68. Comme si l’histoire de ces dernières années, ici et là, leur avait appris qu’aucun pouvoir n’est hors de portée… La source de leur rébellion est en effet explosive : ils ont le sentiment de ne pas avoir la vie qu’ils méritent… Qu’elle leur est volée…
Quand cette idée s’empare des masses, comme on disait autrefois, des surprises historiques ne vont pas tarder… D’autant que la nouvelle génération ne se trompe pas sur le diagnostic : pour 90 % d’entre eux « c’est la finance qui gouverne le monde », puisque « les politiques lui ont laissé prendre le pouvoir ». Évidemment l’insurrection contre cet ennemi lointain, abstrait, sans visage, dissimulé (le monde de la finance, comme disait François Hollande avant d’être élu, pour l’oublier presque aussitôt après), ce combat leur paraît donc difficile. D’autant que le bombardement en tapis de l’idéologie du système n’est pas sans effet sur ces consciences en formation…
La politique, ce n’est pas une grande découverte, ne trouve pas grâce aux yeux de ces jeunes gens et ces jeunes filles… D’ailleurs ils vouent aux mêmes gémonies les grands médias : leurs chefs devraient en tirer quelques enseignements… Et c’est la première fois qu’ils vivent la gauche au pouvoir : ils constatent que rien n’a changé pour eux. Échec sur toute la ligne.
On apprend à l’instant, par les chiffres officiels, que la hausse du chômage continue : il continue donc de démolir la société française et sa jeunesse. Monsieur le ministre du Travail lui aussi continue : il est content de lui.
« Ce que vous ne pouvez pas casser, vous cassera », écrivait Louis Aragon, dans sa jeunesse.
Lire aussi :
- Les jeunes, pas vraiment prioritaires
- Les jeunes ont soif de politique à l'école
- Pour une éducation populaire politique par Philippe Labbé, ethnologue et sociologue
11:32 Publié dans ACTUALITES, Idées, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : chômage, intérim, cdd, françois hollande, louis aragon, emploi des jeunes, claude cabanes | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
26/02/2014
MUNICIPALES EVRY : DECLARATION DE LA FEDERATION DE L'ESSONNE DU PCF
Depuis quelques jours des échanges foisonnent sur les réseaux sociaux, sur des blogs, à propos des municipales à Evry et leur contenu nous laissent amers voire choqués par la relation qui s’instaure entre les communistes évryens.
D’emblée nous affirmons que ceux-ci, quelque que soit le choix effectué doivent être respectés et qu’aucun militant communiste ne saurait être inquiété, ni par des propos blessants, ni par des actes qui confineraient à une forme de censure, justifiée par des désaccords politiques.
Tout acte qui sortirait de notre orientation politique ou qui porterait atteinte dans son expression à la dignité de la personne ne saurait être toléré.
L’invective, l’injure, les propos diffamatoires, à l’égard de quiconque, ne peuvent être les arguments du PCF, des communistes engagés dans une campagne électorale qui appelle à débattre sur le fond avec les populations des sujets qui les préoccupent au plan local et qui vont déterminer leur vie quotidienne pour les 6 ans à venir.
Le contexte national, les difficultés générées par les politiques d’austérité du gouvernement sont durement ressenties par les populations, à Evry comme ailleurs, sont aussi sources de débats et de mobilisations nécessaires et les communistes doivent oeuvrer en ce sens en travaillant les rassemblements les plus larges à gauche selon les configurations locales.
Parce que nous avons le sens des responsabilités, c’est à cela qu’il nous faut nous consacrer. C’est-à-dire proposer une autre voie pour sortir de la crise et mettre le cap à gauche, face à une droite agressive et à une extrême droite qui affiche clairement ses ambitions de mettre la main sur des villes dans notre pays, dans notre département.
Pour cela il faut partout des élus-es communistes, qui fassent le choix de se battre dans l’institution, sur le terrain, avec comme seul objectif la réponse aux attentes des populations, le souci du développement des services publics, de l’emploi, du logement, du mieux vivre ensemble, de la démocratie locale.
D’autre part ces élections municipales seront suivies par les échéances européennes, qui seront un moment fort pour faire émerger le besoin d’une Europe sociale, solidaire et démocratique et de faire élire des députés communistes et du Front de gauche au Parlement Européen porteurs de ces objectifs.
Nous aurons besoin d’être rassemblés pour mener cette bataille, nous souhaitons d’ailleurs nous y engager sans tarder…Nous appelons donc les communistes d’Evry, à cesser ces confrontations qui nuisent à tout le collectif, d’attiser des conflits dont personne ne sort grandi.
Nous sommes en campagne, viendra le temps d’en tirer tous les enseignements…et de travailler au développement de notre Parti, pour l’avenir !
L’exécutif départemental, le 26 Février 2014
Le 26 février 2014
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Collectivités : Marie-France Beaufils « Réduire les dotations c’est marcher sur la tête »
maire PCF de Saint-Pierre-des-Corps (Indre-et-Loire).
«Il n’est pas acceptable de prétendre que les collectivités territoriales ont une responsabilité dans la dégradation des comptes publics. L’ensemble des collectivités ont toujours voté, par obligation légale, leur budget en équilibre. Elles ne créent pas de déficits particuliers.
De plus, leurs demandes de prêts auprès des banques sont pour investir dans des équipements publics. D’autre part, les dépenses de fonctionnement, visées par Didier Migaud, ont pour objet de mettre en place des services publics de proximité, utiles aux populations.
Tout le monde s’est félicité en 2008, lors de la crise financière, du fait qu’en France l’action des collectivités territoriales et notre protection sociale avaient permis à notre pays de mieux supporter les conséquences de cette crise.
Aujourd’hui on nous demande de réduire de manière drastique nos dépenses. Moins 1,5 milliard d’euros cette année et 4,5 milliards jusqu’en 2017, c’est lourd de conséquences sur nos services publics.
Quelles seront les conséquences sur les services aux personnes âgées, sur nos actions sociales, en direction des jeunes, sur le soutien aux pratiques culturelles et sportives ? Cette réduction des dotations pousse certaines villes à rejeter une part de leurs services sur le secteur privé.
Les premières touchées sont les populations les plus fragiles. Par ailleurs, cette politique est économiquement contre-productive. En 1950 la part des collectivités territoriales dans l’investissement public était de 44,3 %. Elle est aujourd’hui de 71 %. Si on investit moins c’est toute l’activité économique qui est menacée. On marche sur la tête. »
09:34 Publié dans ACTUALITES, ELUS COMMUNISTES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pcf, collectivités locales, cour des comptes, déficit public, marie-france beaufils, dépenses publiques, didier migaud, dotations de l'état | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |