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27/04/2014

Pierre Laurent « On ne peut pas sauver Hollande, mais il faut sauver la gauche »

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Le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent, appelle au rassemblement le plus large pour « reconstruire la gauche » sur d’autres choix que l’accélération des politiques d’austérité libérale décidée par le gouvernement Hollande-Valls qui « mène la France dans le mur ».

Les députés PS votent la confiance au gouvernement mais critiquent sa politique. Le fait qu’ils restent dans la majorité présidentielle est-il un obstacle à la construction d’une alternative à gauche ?

Pierre Laurent Le malaise dans la majorité présidentielle est manifestement profond. Pour ma part je prends au sérieux la colère d’une partie de ces élus. Elle reflète ce que je dis depuis des mois : il n’y a pas de majorité populaire à gauche dans le pays pour soutenir les choix politiques actuels de François Hollande. Je vois aussi combien ces élus socialistes se sentent coincés par le verrou du système présidentiel. Nombre d’entre eux ne veulent plus de cette politique menée en leur nom, en réalité dictée par Bruxelles, les marchés et le Medef, mais ils ont peur que leur opposition déclenche une crise de régime.
 
À ces hommes et femmes, je veux dire : vous ne sauverez pas François Hollande et Manuel Valls tant qu’ils s’accrocheront à cette politique. Ce sont eux qui nourrissent la crise politique, pas ceux qui s’opposent à ces choix qui mènent dans le mur. La question n’est donc pas de sauver François Hollande, elle est de sauver la gauche avant que la droite et l’extrême droite raflent tout, et de reconstruire une politique qui permette à la France de combattre le chômage. C’est pourquoi je leur dis : travaillons ensemble à des solutions de gauche à la crise sociale, économique et politique, et nous ne pouvons le faire qu’en tournant le dos aux choix actuels.
 
La responsabilité des communistes et du Front de gauche dans cette situation est de créer toutes les conditions de ce dialogue et de la construction de cette politique alternative. Ce ne sera possible qu’en développant une mobilisation populaire qui engage sans attendre une telle reconstruction.

Le gouvernement prétend de son côté qu’il n’y a pas d’autres politiques possibles, sauf à mettre la France dans « la main des marchés » et à renoncer à sa souveraineté. Peut-on faire autrement ?

Pierre Laurent Oui, si on s’attaque aux énormes coûts du capital. C’est cela que les profiteurs des marchés financiers veulent empêcher. Si on continue à protéger les rentes des actionnaires, il n’y a aucun assainissement des finances publiques possible. Parce qu’une attaque aussi violente contre le pouvoir d’achat des couches populaires et de la majorité des salariés accompagnée de coupes brutales dans l’investissement public ne peut que conduire à une augmentation du chômage et au repli de l’activité. Cela entraînera une nouvelle fuite en avant dans les déficits, et, aux sacrifices d’aujourd’hui, il faudra demain en ajouter de nouveaux.

Exiger d’assainir en trois ans, sur le dos des seuls salariés et retraités, une dégradation économique et financière qui est le résultat de vingt-cinq ans de gâchis financiers du capital est une aberration sociale et politique.

L’assainissement des finances publiques ne peut se conduire que dans la durée, par un développement pérenne de l’activité productive nationale, une autre utilisation des richesses, une collecte juste des ressources publiques grâce à une grande réforme fiscale. Il est urgent de mobiliser les immenses richesses disponibles dans les banques, l’épargne, les grandes entreprises, pour financer la relance d’activités utiles au pays sous forme d’équipements et de services publics, de formations, d’investissements industriels, pour engager la transition sociale et écologique de notre système productif.

L’affaire du conseiller politique de FrançoisHollande Aquilino Morelle n’est-elle pas un nouveau signe catastrophique donné d’un monde politique coupé du peuple ?

Pierre Laurent Ces affaires à répétition sont pitoyables. La dérive d’Aquilino Morelle illustre des pratiques qui doivent disparaître de la vie politique. Mais, en l’occurrence, plus que le monde politique en général, c’est l’hyperpuissance de la présidence de la République avec son armée de conseillers qui est en cause. L’affaire Morelle et celle de Patrick Buisson en sont les symptômes. Comment se fait-il que des hommes qui ne sont que des conseillers du président de la République, c’est-à-dire des assistants techniques, jamais élus par personne, occupent une telle place au cœur de l’État ?

Il est temps de remettre la République à l’endroit en rendant le pouvoir aux assemblées élues et aux citoyens qui les mandatent. Vivement une VIe République ! La démocratie a besoin d’oxygène.

Les municipales n’ont pas produit les résultats escomptés, avec des pertes subies par le PCF que n’ont pas compensées les gains obtenus par ailleurs. Dans le débat sur la stratégie à adopter qui a agité le Front de gauche durant les municipales, les résultats donnent-ils raison à une stratégie plutôt qu’à une autre ?

Pierre Laurent J’ai toujours dit que, dans les élections municipales, le débat n’était pas entre deux types de configuration de listes au premier tour. Notre seule boussole était le chemin le plus efficace pour construire un rassemblement qui remplisse trois objectifs : battre la droite et l’extrême droite, faire progresser les positions de contestation de l’austérité à gauche, élire des majorités pour mener des politiques de progrès social. Les résultats des municipales doivent être jugés ville par ville à l’aune de ces objectifs, et il ne suffit pas de regarder la stratégie d’alliance choisie pour y répondre. Le trait marquant du scrutin est la démobilisation de l’électorat populaire à gauche, et il ne nous a pas épargnés.

Il traduit le désaveu de la politique gouvernementale mais il renvoie à une défiance plus profonde à l’égard des politiques après des décennies d’échec de l’alternance. Notre ancrage territorial résiste, notre travail de rassemblement est réel, il laisse entrevoir de nouvelles possibilités, mais dans la situation que nous connaissons, ça ne suffit pas à contrebalancer le désespoir politique. Nous ne parvenons pas encore à trouver les chemins d’une crédibilité politique majoritaire.

J’en tire une conclusion : nous devons entrer dans une phase nouvelle du déploiement de notre stratégie politique avec le Front de gauche. On ne peut plus s’en tenir aux résultats obtenus durant les premières années du travail du Front de gauche. Nous sommes dans une course de vitesse où il faut reconstruire plus vite que ce que la crise politique détruit.

Jean-Luc Mélenchon espère la constitution d’un nouvel axe Front de gauche-Europe Écologie-les Verts. Cet axe peut-il représenter
l’alternative recherchée à la politique deFrançois Hollande ?

Pierre Laurent Il n’y a aucune raison, dans la situation actuelle, de tracer a priori des limites au rassemblement que nous visons. Nous devons travailler avec des forces venues de toutes les familles de la gauche : écologistes, socialistes, forces sociales, syndicales, associatives. Évidemment, le dialogue avec EELV doit s’intensifier après sa sortie du gouvernement, mais ce qui est possible avec EELV l’est aussi avec d’autres forces à gauche, y compris socialistes. Ce travail doit se mener dans les luttes mais aussi dans un débat de projet sur les propositions alternatives. Nous devons mener d’un même mouvement le chantier de reconstruction d’un projet pour la France, pour la République, pour la gauche, et c’est dans ce travail de projet que nous créerons les conditions d’alliances profitables, et non à partir de présupposés sur tel ou tel partenaire potentiel.

Le Front de gauche entre dans la campagne des européennes de façon un peu paradoxale, puisque l’accord qui le permet est critiqué
par les communistes. Quelle en est la raison ?

Pierre Laurent Je veux dire d’abord qu’au point où nous en étions, l’essentiel était d’entrer en campagne, de façon plus urgente encore après les décisions de François Hollande et Manuel Valls qui ont suivi les municipales. J’alertais depuis des mois sur la nécessité d’une constitution rapide de ces listes, tandis que des partenaires du Front de gauche ne cessaient d’aligner des conditions inacceptables comme, par exemple, celle d’écarter des députés sortants de leurs circonscriptions. Aujourd’hui, heureusement, nous bouclons les listes du Front de gauche. Cela dit, effectivement, cet accord révèle des insuffisances dont il faudra tirer les leçons après les élections européennes.

Parmi les atouts du Front de gauche, il y a l’engagement des forces du PCF, le caractère unitaire du Front qui a su respecter à chaque étape la diversité de ses composantes, et l’affirmation d’une dimension citoyenne indispensable à son déploiement. Voilà trois facteurs qui sont insuffisamment pris en compte dans l’accord, nous aurions pu et dû parvenir à un accord plus dynamique et conquérant. Mais je le répète : la priorité est aujourd’hui de faire réussir ces listes parce que le résultat du Front de gauche va compter dans les batailles qui viennent. Nous avons besoin de la présence de nombreux députés Front de gauche au Parlement européen. Le débat, nous l’aurons après ces élections.

Vous avez réussi une importante manifestation, le 12 avril, avec la présence inédite de nombreux syndicalistes, comment poursuivre

en préservant l’autonomie et l ’ indépendance de chacun ?

Pierre Laurent C’est vrai que le 12 avril est une démarche originale qui a demandé du temps pour la construire avec des forces politiques et des personnalités venues du monde syndical et du mouvement social. Nous avions vu juste, puisque le succès de cette marche est allé au-delà de ce que beaucoup attendaient. Le défi est maintenant de s’appuyer sur cet acquis pour construire un mouvement dans la durée. C’est le souhait de tous ceux qui ont signé l’appel à marcher le 12 avril. Les prochaines initiatives sont en discussion. Elles devront respecter le calendrier des mobilisations syndicales qui s’annoncent, le 1er Mai, le 15 mai avec la fonction publique, le 22 mai avec les cheminots.

Les européennes s’annoncent comme une élection qui va battre à nouveau tous les records d’abstention. Est-ce inéluctable ?

Pierre Laurent Le risque est évident. Et les conditions d’une campagne éclair sont créées pour éviter le débat politique nécessaire. Pourtant, le verrou des politiques actuelles de l’Union européenne doit sauter pour que puissent être mises en œuvre des politiques de sortie de crise. La France a besoin que les forces populaires qui ne veulent plus de la politique d’austérité le disent avec d’autant plus de force, le 25 mai, en votant Front de gauche.

Quels seront les axes de campagne du Front de gauche dans ces élections ?

Pierre Laurent Le premier est l’abandon immédiat des politiques d’austérité menées en France et en Europe. Le deuxième est la nécessité de mobiliser les immenses ressources disponibles dans les banques et les grandes entreprises européennes pour financer la relance sociale et écologique de l’activité. La Confédération européenne des syndicats demande la mise en place de programmes d’investissement équivalents à 2 % du PIB européen. Les ressources existent dans une zone qui a su mobiliser mille milliards d’euros pour renflouer les banques.

Le FN va faire une campagne particulièrement conquérante sur le rejet de l’Europe et le repli national. Comment l’empêcher de capter

la colère populaire ?

Pierre Laurent En dénonçant les faux-semblants de sa politique, car le discours antieuropéen tenu par Marine Le Pen cache sa volonté de ne jamais mettre en cause la responsabilité des pouvoirs financiers dans la crise actuelle. Celle-ci frappe tous les travailleurs, quelle que soit leur nationalité, parce que le capital impose partout la même mise en concurrence contre les salaires. Nous ferons reculer ce talon de fer de la finance en unissant les peuples européens, et non en les divisant et en les opposant entre eux.

Entretien réalisé par Sébastien Crépel, pour l'Humanité

25/04/2014

GRANDOLA !

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Il y 40 ans, pendant la Révolution des œillets, une chanson avait couru sur les ondes qui semblait légère comme un papillon, Grandola, vila morena.

Ô ce beau jour d’avril 1974 quand des œillets fleurirent au canon des fusils. Une chanson avait couru sur les ondes qui semblait légère comme un papillon, Grandola, vila morena, évoquant la fraternité et les luttes des paysans de l’Alentejo, censurée des années durant par la dictature portugaise de Salazar et de son successeur Marcelo Caetano qui y voyait un reflet des idées communistes.

Elle était le signal de cette révolution, conduite par de jeunes capitaines démocrates contre des décennies de dictature et de guerres coloniales avec leur terrible cortège de torture et de massacres. Ce beau jour d’avril, qui était comme retrouver l’air et le ciel après le coup d’État de Pinochet au Chili. Une des plus anciennes dictatures d’Europe disparaissait. Un an plus tard, la mort de Franco ouvrait en Espagne une nouvelle page et entre-temps la dictature des colonels en Grèce avait été renversée. En France, on pensait que la fin du giscardisme était pour bientôt et que la gauche et le peuple allaient écrire l’histoire.

Et puis sont venus les prophètes et les professeurs d’austérité qui ont commencé à enseigner à tous, y compris à toute une part de la gauche, en France et ailleurs, qu’il fallait renoncer au progrès social parce que le capital le commandait. Des économistes qui s’appelaient Milton Friedman et Friedrich Hayek inspirèrent Ronald Reagan et Margaret Thatcher, qui firent école.

Les dictatures d’aujourd’hui ne portent plus d’uniformes galonnés. Elles se nomment Moody’s, Standard and Poor’s, elles ont leurs représentants à la tête des États, à la Commission de Bruxelles, à la BCE, au FMI. Elles sont la finance, comme avait dit le candidat devenu président.

TSIPRAS1.jpgElles sont au pouvoir en Europe et pensent y rester. Il faut bien mesurer ces paroles de Martin Schulz, le candidat des socialistes européens à la présidence de la Commission européenne, évoquant deux autres candidats, de droite et libéraux : « Nous avons passé un accord, Juncker, Verhofstadt et moi : ce sera l’un de nous trois et personne d’autre. »

La gauche européenne a son candidat, Alexis Tsipras. Il y a quelques mois, en écho aux manifestations contre l’austérité, des députés de gauche se sont levés au Portugal et se sont mis à chanter : Grandola, vila morena.

Editorial de l'Humanité du 25/04/2014

23/04/2014

Liberté pour Marwan Barghouti, 12 ans que Marwan Barghouti croupit dans les geôles israéliennes.

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12 ans que l’Etat israélien tente de faire taire le « Mandela palestinien » qui est un des chefs politiques garant de l’unité du peuple palestinien.

12 ans que la « communauté internationale » reste indifférente au sort de Marwan et n’agit pas énergiquement pour exiger sa libération et celle des 5.000 prisonniers politiques palestiniens, qui est le premier pas indispensable vers la paix, la justice et la reconnaissance pleine et entière de la Palestine.

 Mobilisons nous pour exiger la liberté de Marwan Barghouti !

 Arrêté le 15 avril 2002, à Ramallah par la force militaire d’occupation israélienne (ce qui rend son arrestation illégale au regard du droit international), Marwan Barghouti fut jugé puis condamné à 5 fois la perpétuité.

 Responsable politique de premier plan, député du Fatah, Marwan ne supporte plus à l’aube de l’an 2000 comme des dizaines de milliers de palestiniens, la poursuite et l’accélération de la colonisation, mais aussi le non-respect des accords ou encore la détérioration des conditions de vie de milliers de Palestiniens. Il est donc naturellement un leader de la seconde Intifada et en paiera le prix cher deux ans après.

 En prison, il continue son combat contre l’occupation, mais aussi pour l’unité de la résistance palestinienne notamment avec le Hamas et le FPLP. Il rédige avec d’autres dirigeants détenus le « document des prisonniers » exigeant l’unité de la résistance et la lutte contre l’occupant. Marwan Barghouti, par son charisme et sa détermination à ne pas céder sur la liberté et l’indépendance du peuple palestinien, incarne un espoir pour la paix et la justice.

 Chaque jour que passe Marwan Barghouti, coupé des siens et de son peuple, dans des conditions d’enfermement indigne, souvent isolé est inacceptable. Nous ne pouvons plus l’accepter !

 De plus en plus de peuple dans le monde et notamment de nombreux jeunes s’engagent pour obtenir sa libération et pour le droit du peuple palestinien. Avec le comité national et mondial, nous allons œuvrer pour amplifier la mobilisation et enfin obtenir sa libération. Nous nous mobiliserons d’ailleurs dès jeudi 17 avril, qui est la journée internationale des prisonniers politiques palestiniens.

 marwan barghouti,député,prison,le hyaricEt avec Marwan Barghouti, nous continuerons le combat jusqu’à ce que la Palestine soit un Etat reconnu, libre, viable et souverain, que le blocus de Gaza soit levé, que les murs soit abattus et que les réfugiés puissent enfin revenir sur leurs terres.

Patrick Le Hyaric, directeur de l'Humanité, député au Parlement Européen

21/04/2014

DE LA GRANDE GREVE DES PEEN SARDINES A L'ELECTION DE LA PREMIERE CONSEILLERE MUNICIPALE EN 1925

penn-sardin-charles-tillon.jpg1924, la grève des Penn Sardines, les sardinières de Douarnenez...

Bien souvent restreinte aux celtes et aux ducs, l'histoire de la Bretagne n'a cessé de s'écrire au cours des siècles livrant d'heureuses ou de tristes pages tantôt teintées de noir, de rose et même de rouge.
En proie à une vague socialiste depuis l'année 1919, la Bretagne voit dès 1921, l'élection de Sébastien Velly, premier maire communiste de France après bons nombres de rebondissements électoraux. Nous nous trouvons alors dans la cité ouvrière et sardinière de Douarnenez...

LA GRANDE GREVE
A sa mort en 1924, l'économie en crise n'incite guère les patrons à céder aux demandes d'amélioration des conditions de vie pénibles des sardinières.
Las du refus patronal, les ouvriers et ouvrières de l'usine Carnaud déclenchent la grève 20 novembre 1924.

En l'espace de quelques jours, l'ensemble des usines de conserverie débrayent et se joignent au mouvement soutenu par le nouveau maire communiste fraîchement élu, Daniel Le Flanchec.
Les communistes assurant une répercution nationale au conflit, les dirigeants syndicaux, Charles Tillon, Simonin, Beaulieu, le député Henriet ou encore le rédacteur du journal L'Humanité, Daniel Renoult accourrent de toutes parts en peu de temps renforçant ainsi le mouvement qui tend à s'enliser face à l'inflexibilité du patronnat.

Manifestations et réunions quotidiennes, incidents graves entre grévistes et usiniers émaillent le mois de décembre, les patrons n'hésitant pas à faire appel à Léon Raynier, un briseur de grève professionnel pour tenter de mettre un terme au mouvement.
42 jours après le début des hostilités, le conflit prend un tournant décisif le 1er janvier 1925 à 18h00 avec un attentat par armes à feu sur la personne du maire et de son neveu.
Nuit de saccage, nuit de colère face à cet acte odieux, le scandale qui en découlera mettra un terme définitif à la grève le 6 janvier 1925 suite à un accord conclu avec les conserveurs et donnant satisfaction en grande partie aux grévistes douarnénistes.

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LA PREMIERE ELUE DE LA REPUBLIQUE
Faisant suite à cette grève retentissante, un ultime fait fera néanmoins son apparition en cette année 1925 avec l'élection de Joséphine Pencalet (1886-1972) en qualité de conseillère municipale sur la liste de Daniel Le Flanchec.

Les femmes n'étant pas encore pouvues de droit de vote en cette époque et encore moins celui d'être élue, le scrutin sera tout bonnement invalidée.

Dessin de Charles Tillon, texte Arnavoring

En 1925 le Parti communiste Français avait présenté également d'autres candidates, également élues, notamment à Douardenez, Malakoff, St Pierre des Corps....

18/04/2014

1000 MILLIARDS DE DOLLARS DE DIVIDENDES LE CASSE DE L'ANNÉE !

dividendesinfographie.jpgC'est le journal économique Les Échos qui le révèle. Les dividendes versés aux actionnaires dans le monde, ont dépassé, en 2013, 1000 milliards de dollars. De 2009 à 2013, ils ont progressé de 43 %. Quel salaire peut en dire autant ?

La France, avec 50 milliards en 2013, est le troisième pays le plus « généreux » dans le monde. Qui avait dit « Mon ennemi, la finance » ? Dans le même temps, les politiques d'austérité continuent de saigner les Français et les Françaises comme les autres peuples d'Europe et du monde.

Casino

Les niveaux de rétribution du capital retrouvent gaiement leur niveau d'avant la crise. La croissance n'étant pas au rendez-vous, d'où peut venir l'argent versé aux actionnaires ? Il est pris dans nos poches : plus de cinq millions de nos concitoyen-nes sont au chômage, la précarité explose et les salaires stagnent quand les patrons n’imposent pas des baisses. Et les niveaux d'investissement dans les entreprises sont toujours très faibles. La preuve est là pour qui veut la voir : le travail crée la richesse, le capital crée les riches.

Danse avec les loups

Alors qu'il faudrait changer de logique, François Hollande et son gouvernement poursuivent dans la même voie. Leur pacte de responsabilité, c'est, encore, des cadeaux au patronat : 30 milliards de cotisations familiales en moins, d'un côté, 20 milliards de crédit d'impôts de l'autre. Et sans contreparties, à la bonne franquette, réclame le patron du Medef. Qui peut espérer au vu des chiffres cités plus haut que cet argent ira à l'emploi, aux salaires, à la formation ou aux investissements ?

Autant en emporte le vent ?

dividendes,record,pcfVous connaissez l'histoire de l'homme qui tombe du gratte-ciel et qui se dit à chaque étage : « jusqu'ici tout va bien ». Après la crise des subprimes, tous les chefs d’État avaient juré plus jamais ça. Le système bancaire avait été renfloué avec l'argent public, certes, mais « les grandes réformes pour encadrer la finance » étaient prises – disaient-ils. Pourtant, ça recommence ! La richesse produite, au lieu de servir les salariés ou l'investissement dans l'entreprise, est de nouveau hyper ponctionnée. On va droit dans le mur et les États ayant creusé leurs dettes en payant la crise, n'auront pas les moyens de recommencer.

La finance a un coût économique, environnemental et social. Il est urgent de changer de logique, de remettre l'humain au cœur de l'économie. C'est tout le sens des propositions du Parti communiste et du Front de gauche.

17/04/2014

Valls : "plus vite, plus fort, mais pas plus juste" (Olivier Dartigolles)

manuel-valls-afp.jpgDans une déclaration à l'issue du conseil des ministres, Manuel Valls, en lieu et place du porte-parole du gouvernement, a poursuivi une storytelling sur l'action gouvernementale avec, au final, un seul et unique message : "ça va saigner. Et à tous les étages".

Pour l'Etat et ses opérateurs, avec l'annonce du maintien du gel du point d'indice pour les fonctionnaires. Pour les collectivités territoriales, avec une ardoise de 11 milliards d'euros de baisse des dotations d'ici 2017. Pour la santé et la sécurité sociale avec la confrmation des 21 milliards d'euros, c'est sans précédent, amputés dans les dépenses de santé et de sécurité sociale. Le Premier ministre porte une attaque sévère avec l'annonce de la non revalorisation des prestations d'ici octobre 2015, ce qui aura des conséquences très douloureuses, notamment pour les retraités.

pcfadrien.jpg"Plus vite, plus fort", en effet, mais en aucun cas "plus juste". Si le Premier ministre retouche à la marge les arbitrages sur l'affectation des 50 milliards d'économies, sans consultation du parlement et des partenaires sociaux, le pacte de responsabilité est gravé dans le marbre d'une austérité que surveillent de près la commission européenne et le patronat. Dès aujourd'hui, à n'en pas douter, l'un comme l'autre diront au Premier ministre de la France : "des efforts mais peut et doit mieux faire".

Olivier Dartigolles pour le PCF

16:02 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ggouvernement, austérité, pcf | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

15/04/2014

Non au racket sur les factures d’électricité !

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Attention ! On veut vous racketter de 20 à 40 euros de plus sur des factures d’électricité que vous avez déjà payées, en plus d’une nouvelle hausse de 5% qu’on veut vous faire payer dès le 1er août.

Le Conseil d’Etat vient d’annuler, sur plainte des actionnaires privés des concurrents EDF, c’est-à-dire GDF-Suez, Poweo et Direct Energie les tarifs réglementés pratiqués par EDF pour la période allant d’août 2012 à août 2013. Le conseil d’Etat demande au gouvernement de prendre un nouvel arrêté « dans un délai de deux mois » pour augmenter rétroactivement les prix.

Cela vous ferait payer 20 à 40 euros supplémentaires sur vos factures déjà réglées. Cette surtaxe viendrait s’ajouter aux 5% d’augmentation déjà prévu en août prochain.

Au moment où 300.000 à 600.000 foyers sont menacés de coupures d’électricité et de gaz, cette taxe sonne comme un coup de poignard pour des millions de foyers modestes. Trop c’est trop !

Je m’oppose fermement à ce racket organisé au profit de quelques actionnaires qui ont déjà les poches bien remplies, quand des millions de familles ne savent pas comment boucler leurs fins de mois.

La droite, l’extrême-droite et les socialistes n’avaient pourtant cessé de nous dire que l’ouverture du marché de l’électricité à la concurrence et au privé à partir de 2001 ferait baisser les prix.

C’est faux ! La preuve !

De plus, ceci empêche depuis 13 ans, notre pays d’avoir une politique énergétique cohérente qui lui permette d’effectuer les investissements d’avenir capables d’assurer notre indépendance et notre avenir énergétique et écologique.

Nous refusons donc la fin des tarifs sociaux pour l’électricité qui précipite la désindustrialisation de notre pays et les délocalisations en rendant l’énergie plus coûteuse pour les usines, qui augmente les prix pour les foyers français et pèse lourd, notamment pour les familles modestes.

Cette dérégulation a été votée en 1998 par la droite et les socialistes au Parlement européen et a été mise en œuvre par le gouvernement de droite de Fillon en 2010, via la loi Nome.

Ne laissons pas faire !

J’appelle tous nos concitoyens à signer et à faire signer des pétitions, à protester de différentes manières auprès des préfectures et du ministère et surtout d’utiliser le 25 mai prochain son bulletin de vote Front de gauche pour mettre en échec cet inadmissible projet.

hyaric2.jpgC’est pourquoi je demande au gouvernement de refuser cette décision du Conseil d’Etat et de porter l’affaire devant la Cour de justice européenne, au nom du respect de la non rétroactivité du droit et de l’égalité d’accès à l’énergie comme bien commun de l’Humanité. Non les peuples ne paieront pas l’addition pour les actionnaires !

Déclaration de Patrick Le Hyaric

Directeur de l’Humanité

Député au Parlement européen

Vous pouvez imprimer, signer et envoyer la pétition dès maintenant à l’adresse suivante: 5 rue Pleyel-immeuble Calliope 93528 Saint-Denis Cedex en cliquant sur le lien ci-dessous.

 

PETITION NON au racket sur les factures d’électricité