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17/06/2015

Le monologue antisocial du gouvernement

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Soutenu par le patron du Medef, Manuel Valls a une nouvelle fois dégainé le 49-3 sur la loi Macron, privant les députés de débats et de vote. 
Un coup de force qui ne passe pas chez beaucoup d’élus de gauche.

«L’Assemblée nationale prend acte de l’engagement de responsabilité du gouvernement. » Ainsi a été conclu avant même d’avoir débuté le débat en seconde lecture sur la loi Macron par la bouche du président de l’Assemblée nationale, Claude Bartolone. Quelques minutes plus tôt, Manuel Valls venait d’annoncer officiellement – même si cela ne faisait aucun doute – le recours à l’article 49-3 de la Constitution pour adopter sans débats ni vote le projet de loi pour l’activité et la croissance défendu par le ministre de l’Économie.

Encouragement surprise de Gattaz

C’est donc le texte issu d’une commission spéciale largement acquise au gouvernement, auquel s’ajouteront les amendements retenus discrétionnairement par le gouvernement, qui continuera la navette parlementaire. Officiellement, il s’agirait d’aller vite car les Français seraient impatients de s’entasser dans les autocars ou de travailler le dimanche. En réalité, l’opposition est trop forte dans la majorité pour s’assurer de l’adoption du texte, malgré le soutien de certains députés de l’UDI et l’encouragement surprise de Pierre Gattaz, dans un communiqué publié quelques heures avant l’intervention du premier ministre. Le président du Medef se réjouit du recours au 49-3 pour faire adopter la loi Macron sans « zigzag » et appelle les députés de droite à la voter.

À gauche par contre l’opposition est forte. « C’est d’une extrême gravité, estime André Chassaigne, chef de file des députés Front de gauche. On considère que le Parlement est une forme de poids lourd qui gêne, qui bloque des décisions qui devraient être prises très rapidement et que l’on peut se passer de la discussion parlementaire. C’est un déni de démocratie. » Le frondeur Pascal Cherki, qui estime que le gouvernement intime ainsi aux députés de « fermer leurs gueules », fulmine : « Le souverain c’est le peuple et ses représentants, pas le bureau du Medef ! » Et son collègue Christian Paul d’ajouter : « Le premier ministre s’éloigne de la gauche. »

Face au 49-3, la Constitution prévoit une seule alternative : faire adopter par l’Assemblée une motion de censure qui pour être déposée nécessite la signature de 58 députés. C’est ce que comptent faire les députés communistes, qui ont lancé à tous les députés de gauche une proposition afin de ne pas avoir à voter celle qui est déposée par la droite. Le nombre de signataires nécessaires ne sera probablement pas atteint.

Pour autant la proposition a été reçue avec beaucoup d’intérêt. Les frondeurs ne s’y joindront pas cette fois-ci « parce qu’on ne l’a pas fait en première lecture et que cela demande du temps et de l’organisation », explique Pascal Cherki, mais « pour la première fois on a eu un débat et des camarades députés ont demandé “pourquoi ne pas la signer et la voter ?” ». Pour le député de Paris, qui rappelle le temps qu’il a fallu pour que naisse la fronde, « c’est un vrai signe ». Chez les écologistes aussi, Sergio Coronado – qui avait participé à une tentative de dépôt d’une motion de censure lors de la première lecture – a défendu en réunion de groupe ce projet, mais son groupe « a décidé de ne pas s’y associer ».

Les députés du Front de gauche décideront aujourd’hui de leur stratégie de repli s’ils ne pouvaient aller jusqu’au bout de leur initiative. À ce jour, beaucoup de députés à gauche pensent boycotter la séance. Pendant ce temps, la provocation continue : le porte-parole des députés PS, Hugues Fourage, estimait que le 49-3 sera utilisé une troisième fois pour l’adoption définitive de la loi Macron en juillet.

Adrien Rouchaleou
Mercredi, 17 Juin, 2015
L'Humanité
 

09/06/2015

TPE/PME : il fallait y penser, Manuel Valls veut « Tout pour l'emploi » en facilitant les licenciements et la précarisation du marché du travail

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Décidément, pour reprendre la formule de Pierre Gattaz lors de l'annonce du pacte de responsabilité, le patronat vit avec ce quinquennat un rêve éveillé. Non content d'encaisser près de 70 milliards d'ici 2017 avec la baisse du « coût du travail », le Medef obtient une nouvelle victoire avec les annonces du jour pour l'emploi dans les TPE et PME. Après la simplification du compte-pénibilité, voilà le nouvel épisode du « plus belle la vie » patronal qui inscrit à son tableau de chasse une très vielle revendication : le plafonnement des indemnités prud'homales.

Depuis quelques semaines, on a eu droit à la ritournelle sur « les freins et les peurs à l'embauche ». La vérité, c'est que dans notre pays le marché du travail est déjà très fortement flexibilisé et précarisé. Alors que le nombre de CDD n'a jamais été aussi élevé ( au premier trimestre 2015, 87,1 % des déclarations d'embauche sont des CDD parmi lesquels 70 % pour une durée de moins d'un mois), le Gouvernement propose d'ouvrir plus encore le robinet en permettant que les CDD et les contrats d'intérim soient renouvelés deux fois. Comment construire sa vie, se projeter avec un horizon ne dépassant pas quelques semaines ?

Compliqué de se séparer d'un salarié ? Depuis sa création en 2008, plus de 1,8 millions de ruptures conventionnelles ont été enregistrées. Entre 20 000 et 32 000 sont signées chaque mois. Cette rupture est le plus utilisée dans les TPE que dans les autres entreprises et elle touche plus particulièrement les salariés seniors.

L'annonce faite sur le renforcement des contrôles permettant de lutter contre le recours aux travailleurs détachés demande des clarifications. Enfin, dans sa réponse à une question sur le ciblage du CICE vers les PME/TPE, le Premier ministre a une nouvelle fois botté en touche après avoir soutenu une motion lors du dernier Congrès du PS pointant cette question. Une nouvelle fois, F.Rebsamen a sorti sa boule de cristal en estimant à 60 000 le nombre d'emplois attendus par la prime à l'embauche de 4000 euros pour les entreprises sans aucun salarié.

Au final, Manuel Valls sécurise le patronat et précarise les salariés en renforçant des mécanismes déjà à l’œuvre qui n'ont en rien créer de l'emploi mais du chômage. C'est une tout autre direction qu'il faut prendre pour le soutien à l'activité des TPE et PME, avec de la visibilité pour les carnets de commande d'un côté, et , de l'autre, mettre fin à la pression des banques et des donneurs d'ordres. Il s'agit donc de donner du pouvoir d'achat aux familles et d’accompagner les TPE et PME en favorisant un financement de leurs investissements matériels, de la recherche et de l’innovation.

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16:49 Publié dans ACTUALITES, Economie, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pme, emplois, pcf, valls | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

08/10/2014

C'est un gouvernement « pro-people » qu'il nous faut (Pierre Laurent)

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Manuel Valls s'est rendu à Londres pour attirer les soi-disant investisseurs de la City. Après 30 ans de politiques dites de « soutien à l'investissement », il serait temps d'en dresser le bilan. La finance n'investit pas, elle spécule. C'est la raison principale de la crise financière et de l'état de délabrement du système productif français. Un gouvernement « pro-business » n'est pas un gouvernement qui aime l'entreprise.

C'est un gouvernement « pro-people » qu'il nous faut. C'est pour ça que François Hollande a été élu. Un gouvernement de gauche digne de ce nom, plutôt que de promettre la fin de la taxe à 75 % pour les plus riches, devrait agir contre l'évasion fiscale qui ampute chaque année le budget de l’État à hauteur de 60 milliards d'euros.

Un gouvernement de gauche devrait proposer un plan d'urgence européen d'investissement pour l'emploi, l'industrie et les services publics. Il devrait se battre pour changer le rôle de la BCE et mettre la création monétaire au service du développement social et écologique.

Un gouvernement de gauche devrait, au lieu de courber l'échine devant les milieux d'affaires, s'adresser à tous ceux qui luttent au Royaume Uni contre la politique austéritaire de David Cameron et vanter les mérites de la protection sociale, dont les britanniques manquent cruellement. L'humain avant les profits est la seule idée qui peut nous guider vers le redressement du pays.

16/09/2014

"Le Premier ministre ne dispose plus que d'une majorité peau de chagrin"

valls-hollande.jpg269 députés sur 577 ont voté la confiance à un Manuel Valls « droit dans ses bottes », totalement sourd à la défiance populaire qui ne cesse de grandir.

Confirmant une politique qui mène à l'échec, le Premier ministre a tenté de l'habiller d'un vernis prétendument de gauche.

En réalité, le cap de l'austérité est totalement maintenu.

Résultat : le Premier ministre ne dispose plus que d'une majorité peau de chagrin, ce vote de confiance n'est qu'une victoire à la Pyrrhus sans aucune perspective.

65 voix de gauche venant des bancs communistes et Front de gauche, socialistes, écologistes, MRC, manquent à l'appel, soit 31 de plus qu'en avril pour le gouvernement Valls I.

Minoritaire dans le pays et dans la gauche, le Premier ministre n'a plus qu'une majorité rétrécie à l'Assemblée.

gouvernement,confiance,valls,hollandeLes députés Front de gauche ont eu raison de voter contre, car cette politique conduit à coup sûr à l'échec. Je renouvelle mon appel, à tous ceux qui n'ont pas voté la confiance et à tous ceux qui l'ont encore voté la peur au ventre, pour que nous travaillions ensemble à d'autres choix politiques pour la justice sociale, l'emploi et la solidarité.

Le Parti communiste français s'emploiera dans les semaines à venir à à renforcer ce rassemblement pour une autre politique.

Pierre Laurent


Discours de politique générale : intervention d... par andrechassaigne

01/09/2014

PIERRE LAURENT : RENDRE CREDIBLE UNE ALTERNATIVE A GAUCHE !

laurentcp.jpgPierre Laurent avait prévenu dans l'Humanité et dans le Monde, il irait à La Rochelle pour "pour tenir aux socialistes, abasourdis par le spectacle de ce début de semaine, un langage de vérité" . Il a tenu parole.

Lors de la séance plénière de l'Université d'été du parti socialiste à laquelle étaient conviés l'ensemble des dirigeants de la gauche, du radical Jean-Michel Baylet, en passant par l'écologiste Emmanuelle Cosse, l'ex-communiste Robert Hue, le chevénementiste Jean-Luc Laurent et l'écolocentriste Jean-Luc Bennahmias, Pierre Laurent, le secrétaire national du PCF n'a pas mâché ses mots : "Depuis quand la seule feuille de route de la gauche est celle du Medef et des promoteurs immobiliers ? (…) Est-ce à Pierre Gattaz de nous aider à penser le monde de demain ?" a-t-il- interpeller. Le Secrétaire national du PCF a parlé clair à l'assistance socialiste : "La politique du nouveau gouvernement conduit par Manuel Valls est une voie sans issue". Et d'insister : "Le contrat de 2012 a été rogné jour après jour. Aujourd'hui, il n'est pas rogné bout par bout, il vient d'être déchiré cette semaine devant les Français".

Emmanuelle Cosse, secrétaire nationale d'Europe-Écologie Les Verts (EELV) qui lui a succèdé à la tribune a également averti la salle qui clamait "unité, unité, unité" après le discours de Pierre Laurent : "Si c'est pour défendre un programme social-libéral à la fin, je ne vois pas pourquoi faire l'unité (.../...) En revanche, nous serons toujours présents pour appliquer le programme de 2012".
 
Surtout, la numéro un des Verts consacre une bonne partie des dix minutes de son intervention à défendre la loi Alur, portée par sa collègue Cécile Duflot et retoquée par le gouvernement la veille. "Les annonces d'hier sur le logement m'ont mises extrêmement en colère, lance-t-elle. Camarades, vous devez empêcher que la loi Alur soit détricotée". 
 
Un message que la maire de Lille, à sa façon, Martine Aubry avait devancé, en taclant Manuels Valls dans un communiqué : "Paris n'est pas la seule ville de France à avoir besoin d'une régulation de ses loyers ...:... Comme Paris, Lille a besoin d'une régulation de ses loyers. La loi Alur le permet", martèle Martine Aubry, qui rappelle que cette mesure de la loi Alur constituait "l'engagement 22 de François Hollande" pendant la campagne.

Compte rendu L'Humanité: http://www.humanite.fr/pierre-laurent-la-rochellele-contr...

26/08/2014

RASSEMBLER A GAUCHE - CONSTRUIRE UNE AUTRE POLITIQUE

pcf,pierre laurent,gouvernement,démission,valls,hollandePierre Laurent, secrétaire national du PCF appelle "dans tout le pays à la convergence et à la mobilisation contre les mauvais coups qui s’annoncent, et à la construction d’un projet politique de gauche alternatif."

«La démission du gouvernement Valls est un terrible constat d’échec. La politique mise en œuvre depuis cinq mois n’obtient aucun résultat. La France s’enfonce dans la crise parce qu’elle s’enfonce dans l’impasse de l’austérité, de la baisse des salaires et du pouvoir d’achat, des cadeaux sans contrepartie aux dividendes et au capital.

Incapable de rassembler les Français, la gauche et même les socialistes sur cette politique, Manuel Valls vient pourtant de recevoir le mandat du président de la République de persévérer avec une équipe à sa botte, plus droitière encore. L’autoritarisme et la fuite en avant sont donc la seule ligne de conduite de l’exécutif. L’échec sera une nouvelle fois au rendez-vous.

Il n’est pas possible de laisser faire car le prix à payer pour le pays est déjà et sera plus lourd encore.

Devant tant de dogmatisme et d’inconscience, de mépris pour les électeurs, les paroles critiques, si justes soient-elles, ne suffiront pas. Le temps est venu pour tous ceux qui refusent ce cap suicidaire d’entrer en action, de débattre et d’agir en commun, de rassembler la gauche et le peuple pour construire une autre politique, avec une autre équipe, décidée à renouer avec les exigences de redressement social et de justice fiscale, de lutte contre les gâchis de la finance, de créations d’emplois utiles aux services publics, au logement, à l’industrie et à la transition écologique, de refondation démocratique de la République.

J’appelle dans tout le pays à la convergence et à la mobilisation contre les mauvais coups qui s’annoncent, et à la construction d’un projet politique de gauche alternatif. »

Pierre Laurent Secrétaire national du PCF : http://www.humanite.fr/pierre-laurent-ceux-qui-refusent-c...

19/08/2014

Langage de vérité !

pauvrete1.jpgEditorial de l'Humanité par Paule Masson

Demain, le Conseil des ministres entame la « rentrée difficile » annoncée par Manuel Valls. Sous prétexte d’opter pour le « langage de la vérité », le premier ministre s’emmure dans un fatalisme qui interdit la moindre question critique et renvoie dans le camp des « irresponsables » celle et ceux qui préconisent une autre politique.

Comme si le déclin de l’économie était dû à une panne mécanique de la croissance. Il est le résultat de l’entêtement à alimenter un couple mortifère : l’austérité budgétaire qui dégrade les services publics, assèche l’investissement, et la contraction du pouvoir d’achat qui alimente une chute de la consommation, donc de la demande.

Les chiffres de ce mois d’août sont terriblement révélateurs. Le chômage ne diminue pas. Les entreprises n’investissent pas. Les salaires sont drastiquement bas. Le PIB ne décolle pas. C’est l’échec.

S’afficher à l’université d’été du Medef, comme prévoit de le faire Manuel Valls, ou multiplier les appels à la patience n’amènera pas plus de résultats.

Il est bien illusoire de croire qu’en étant massivement aidées, les grandes entreprises vont jouer le jeu de l’investissement et de l’emploi. Le Financial Times a publié hier une étude révélant que, pour les mois d’avril, mai et juin 2014, temps fort des promesses gouvernementales sur la politique de l’offre, les sociétés françaises ont augmenté les dividendes versés aux actionnaires de 30 %.

La ponction sur les ménages pour financer le pacte de responsabilité ne sert qu’à gonfler les revenus du capital. Là sont tout le problème et la vraie source du « langage de vérité » qu’il faudrait tenir pour s’attaquer enfin au coût du capital.

Les sociétés du CAC 40 ont décidé, pour 2014, de distribuer la moitié de leurs profits en dividendes, soit presque 40 milliards d’euros. Exactement la somme que le gouvernement apporte sur un plateau aux entreprises afin de « restaurer leur marge », donc de soutenir leurs profits au détriment d’une politique d’investissement sociale, de gauche.

L'Humanité : http://www.humanite.fr/langage-de-verite-549441

16:34 Publié dans ACTUALITES, Economie, Point de vue | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paule masson, l'humanitaé, valls, vérité | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!