12/10/2013
Le clémencisme, l'édictorial de Claude Cabanes
C’est un mot nouveau et énigmatique : le « clémencisme ». Il désigne un mal lui-même nouveau à gauche : la mutation des héritiers de Jean Jaurès en disciples de Clemenceau. Autrement dit le renoncement à l’ardente bataille permanente pour la paix au profit de l’acceptation de la force et de la guerre. C’était l’objet de la confrontation de ces deux figures historiques au début du dernier siècle, avant l’assassinat du grand pacifiste : la boucherie de la Première Guerre mondiale pouvait alors commencer…
François Hollande est donc un de ces nouveaux convertis au « clémencisme » en uniforme. Il est vrai que son ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, avait ouvert la voie : il écrivait dans un ouvrage récent « mon choix est fait, je choisis Clemenceau contre Jaurès », s’agissant cette fois de la problématique du progrès et de l’ordre… (1). Pour couvrir la glissade des fondations mêmes de la pensée historique de la gauche vers les sables mouvants de l’opportunisme armé, on susurre dans certains cercles « savants », que Jaurès, avant de tomber sous les balles de Raoul Villain, aurait fait mouvement vers la résignation à la guerre. C’est une canaillerie. « Les morts sont sans défense », écrivait Elsa Triolet…
Donc aujourd’hui, Jaurès. Pas seulement par fidélité. Mais par urgente nécessité. On a froid dans le dos à prendre connaissance des forces navales qui s’organisent en Méditerranée orientale : cinq destroyers américains armés de missiles Tomahawk qu’accompagne un nombre indéterminé de sous-marins ; des navires de débarquement russes flanqués de deux patrouilleurs et d’un croiseur lance-missiles ; une dizaine de bâtiments de guerre français ; quelques avions espions britanniques stationnés à Chypre, chargés de « guider » les flottes aériennes de combat considérables… Et ce n’est que la partie connue et visible du dispositif.
Chaque jour, aussi, filtrent des informations de plus en plus précises sur la nature même des opérations militaires programmées dans les états-majors occidentaux. Les scénarios se dévoilent petit à petit, depuis que l’option diplomatique a pris la main pour éradiquer toute possibilité d’usage d’armes chimiques en Syrie. Il ne s’agit pas de quelques innocentes frappes un peu bruyantes, de gros pétards en somme, mais d’atteindre le cœur de l’appareil militaire et politique de Bachar Al Assad. Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, ne tourne pas autour du pot : « Il s’agit de dégrader le système de commandement et de production des agents chimiques syriens. » Autrement dit de frapper le pouvoir… lui-même. Un spécialiste des États-Unis observe que cela peut conduire à la destruction totale de la Syrie. Et même à l’invasion généralisée pour, à la fois, chasser le dictateur de Damas et se débarrasser des extrémistes qui le combattent… Une longue enquête de l’ONU indique en effet que, sur les 600 fractions armées qui luttent contre l’équipe au pouvoir, 350 environ sont affiliées à la mouvance salafiste ou djihadiste.
On avait coutume de dire autrefois que quand l’Amérique se mouchait, le monde tremblait… Ce temps est révolu… Oh ! certes, on a bien compris, au-delà des pieuses intentions contre les atroces crimes de guerre, que s’était constitué un axe États-Unis-Arabie Saoudite-Israël face à l’axe Syrie-Iran-Russie pour redessiner toute la région. Mais pourtant, la Maison-Blanche hésite toujours. Et il semble que, pour la première fois depuis trente ans, les autorités iraniennes et américaines ont pris langue dans un esprit nouveau…
Oui, Jaurès…
(1) Lire la Victoire de Jaurès, par Charles Silvestre, Éditions Privat.
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10/10/2013
PIERRE LAURENT : LA PRIORITE DU FRONT DE GAUCHE CE N'EST PAS EVRY, C'EST CORBEIL
Pierre Laurent est secrétaire national du PCF et sénateur de Paris.
Votre candidat ne s’est pas qualifié pour le second tour dimanche dernier à Brignoles (Var). Comment l’expliquez-vous ?
PIERRE LAURENT. Par deux facteurs simples. Le premier, c’est que la politique gouvernementale provoque une démoralisation et une démobilisation massive de l’électorat de gauche qui se traduit par l’abstention.
Le second, c’est que lorsque le Front national est à un très haut niveau, la division de la gauche entraîne son élimination au second tour.
Appelez-vous, comme votre allié Jean-Luc Mélenchon, à ne pas choisir au second tour entre la peste et le choléra ?
Non. Nous avons appelé à faire barrage à l’extrême droite parce que nous ne pourrons jamais mettre un trait d’égalité entre le vote FN et un autre. Cela reviendrait à le banaliser. Je peux comprendre que ce choix soit difficile, surtout quand les candidats de droite n’ont pas toujours fait la preuve de leur mobilisation contre le Front national… Mais nous n’avons pas à nous dérober.
Et quand Mélenchon estime que le principal pourvoyeur de voix du FN est à l’Elysée, il a raison ?
La politique gouvernementale menée par Hollande et Ayrault montre tous les jours qu’elle est incapable de dynamiser et de rassembler la gauche. Elle conduit le pays dans des impasses et probablement à une crise politique aggravée.
«Ce n’est pas le moment de nous replier sur notre pré carré»
Alors pourquoi rechercher des accords avec les socialistes pour les municipales ?
Il ne s’agit pas de s’allier avec des gens qui portent les choix du gouvernement, mais de créer sur le terrain un rassemblement d’hommes et de femmes de gauche qui ne se reconnaissent pas dans cette politique d’austérité. Ces électeurs, qui peuvent venir des rangs écologistes ou socialistes, ont le sentiment d’être pris au piège. Ce n’est pas le moment de nous replier sur notre pré carré, mais de leur tendre la main. Je ne dis pas que nous allons changer toute la politique nationale avec les élections municipales. Mais si nous pouvons améliorer la vie locale, alors il faut saisir cette occasion qui nous donnera plus de force pour infléchir le cap vers la gauche.
Qu’avez-vous décidé pour Paris ?
Nos adhérents se détermineront par un vote du 17 au 19 octobre. Nos instances départementales viennent de donner leur préférence à un accord d’union dès le premier tour avec les listes d’Anne Hidalgo. Et je partage cette proposition.
Pourquoi ?
D’abord, parce que nous ne voulons pas du retour de la droite. Ensuite, parce que les priorités que nous avions fixées sur le logement social ou le développement de l’emploi public ont été retenues. Autant au niveau du gouvernement, nous ne trouvons aucune écoute, autant à Paris nous sommes entendus et respectés depuis deux mandats dans la majorité municipale.
Mélenchon dit que c’est une femme du vieux PS, de la gauche des muselières…
Le choix que nous faisons à Paris n’efface pas toutes les différences qu’il y a dans la gauche, mais d’une manière générale, je pense que nous devrions arrêter les jugements ad hominem qui ne font pas avancer le débat politique.
Et à Marseille, que ferez-vous ?
Nous ne sommes pas dans la même situation qu’à Paris, la ville est à droite. Nous avons donc proposé, après avoir rassemblé des forces citoyennes et associatives, de présenter une liste Front de gauche au premier tour.
«J'aimerais que le Front de gauche se concentre sur ses vraies priorités»
Pour vous rallier au PS au second tour ?
Comme partout ailleurs, nous nous déterminerons en fonction d’engagements concrets et précis. Mais la règle générale pour les seconds tours des municipales devra être le rassemblement de la gauche pour battre la droite et l’extrême droite. Il n’y aura pas à tergiverser.
Et si le Parti de gauche de Mélenchon ne respecte pas vos alliances…
Il se peut que dans quelques villes de France, on retrouve des militants du Front de gauche sur des listes différentes. Mais nous irons à la bataille ensemble dans un très grand nombre de communes.
Jean-Luc Mélenchon pointait deux autres villes : Evry, la ville de Manuel Valls, et Nantes, celle de Jean-Marc Ayrault…
Il y a parfois des hiérarchies qui m’échappent… A côté d’Evry, il y a Corbeil, détenue par la droite, que nous pouvons conquérir. J’aimerais que le Front de gauche se concentre sur ses vraies priorités.
Plutôt que de chercher à tailler des croupières aux socialistes ?
Dans l’ordre de mes priorités, Corbeil vient avant Evry, oui.
L’appel que vous lancez aujourd’hui va ouvrir une crise au Front de gauche. Vous parlez avec Jean-Luc Mélenchon ?
Oui régulièrement, mais parler ne fait pas disparaître toutes les divergences. En revanche, je me battrai de toutes mes forces contre l’idée qu’une différence d’appréciation sur les municipales ouvre une crise au Front de gauche. Nous avons besoin du Front de gauche pour aujourd’hui et pour l’avenir. Alors arrêtons de polémiquer, arrêtons de dramatiser, arrêtons de caricaturer les positions des uns et des autres. Et consacrons-nous à porter le plus loin possible nos positions pour les municipales et les européennes dans lesquelles le FG peut faire un excellent résultat.
09:28 Publié dans ACTUALITES, ELUS COMMUNISTES, Front de Gauche, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pierre laurent, pcf, municipales, evry, corbeil | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
09/10/2013
Le PCF lance un appel aux citoyen-ne-s pour les élections municipales
Appel aux citoyens et citoyennes pour les élections municipales de mars 2014
Les 23 et 30 mars prochains, les élections municipales auront lieu dans toute la France. Dans chaque commune, vous serez appelés à élire vos conseillères et conseillers municipaux, vos maires, pour six ans, ainsi que les élu-e-s dans les intercommunalités. Voter est un droit ! Pouvoir l'exercer implique d'être inscrit sur les listes électorales d'ici le 31 décembre 2013.
Nous savons que ces élections vous paraissent encore lointaines par rapport aux préoccupations qui vous assaillent chaque jour. Nous vous lançons un appel : de la plus petite à la plus grande commune, ces élections auront une très grande importance sur votre vie et votre ville. C'est à vous, à nous, toutes et tous ensemble, dans chacune de nos communes d'en décider. Nous avons besoin que ça change pour mieux vivre le plus vite possible. Il y a urgence !
Car aujourd’hui, la vie est devenue de plus en plus difficile, il y a trop d’injustices. Ce n'est pas une fatalité, l’argent existe mais il est accaparé par quelques uns au détriment du plus grand nombre. Combattre, cela nécessite de s’attaquer à la finance. Le président élu pour « changer maintenant » ne le fait pas et poursuit avec son gouvernement les politiques d’austérité. Nous les combattons et engageons des batailles pour aller chercher l’argent là où il est : dans les banques, le monde de la finance, pour une alternative de transformation sociale et pour une nouvelle majorité politique.
Dès le mois de mars, avec les municipales, nous pouvons gagner des changements dans les territoires par plus de droits et de pouvoir aux citoyennes et citoyens. Il faut, dans le plus de communes possibles, encore plus d'élu-e-s qui, à vos côtés, lutteront contre les inégalités et l'austérité, de communes qui choisiront l'humain, le partage, la solidarité, la démocratie.
Sans attendre, place à justice sociale !
Nous voulons des communes qui font le choix du développement des services publics, pour l'emploi, pour l’école, la santé, les transports, la culture,le sport l’eau, l'énergie…avec des tarifs justes et accessibles pour tous, jusqu’à la gratuité quand c’est possible ; qui veulent l’égalité pour les territoires, qu’ils soient ruraux ou urbains ; qui construisent une ville pour tous, garante de la sécurité des personnes, avec des logements sociaux et des programmes d’accession sociale à la propriété, des loyers et des prix de l’immobilier encadrés pour lutter contre la spéculation ; qui ont à cœur un développement économique diversifié, durable et tourné vers le renouveau industriel ; qui se battent pour une fiscalité juste, taxant les grandes fortunes, aident leurs concitoyennes et concitoyens en difficulté et fixent des impôts locaux plus équitables ; qui luttent contre les suppressions d'emplois et refusent les expulsions locatives, les coupures d’eau, de gaz et d’électricité, et toute atteinte à la dignité humaine.
Sans attendre, place à l' innovation place à la solidarité !
Engageons de nouvelles solidarités concrètes ! Nous voulons des communes qui soutiennent toutes les formes d’entraide, les nouveaux modes d’échange et de consommation, les activités associatives dans leur diversité, les nouvelles pratiques culturelles, les projets individuels ou collectifs pour mieux vivre ensemble ou pour travailler autrement.
Sans attendre, place à l’égalité !
Nous voulons des communes qui ont de l’ambition pour tous les territoires, tous les quartiers de leurs communes, dont les projets de développement concernent toutes les habitantes et habitants, de toutes conditions et particulièrement les jeunes, qui parient sur l’innovation, qui s’attachent à ce que tous, dans la mixité sociale et la diversité, vivent bien ensemble ; qui n’abandonnent personne, ni les créateurs d’entreprises, ni les jeunes livrés au chômage et à la précarité, ni les retraité-e-s aux maigres pensions, ni les personnes âgées dépendantes ; qui refusent toutes les discriminations, combattent les violences faites aux femmes et agissent pour l’égalité, ne renoncent pas à obtenir le droit de vote pour les étrangers.
Sans attendre, place à la démocratie, place au peuple !
Nous voulons des communes qui choisissent de construire leurs projets avec les citoyennes et les citoyens, qui les écoutent, les consultent, les associent, leur donnent les moyens d’agir et de contrôler ; des communes qui font entendre et respecter la parole, les besoins de leurs habitant‑e‑s, qui font le choix de la coopération et qui se battent contre le recul démocratique que représente le projet de loi sur les métropoles, contre la mise en concurrence des territoires.
Dans chaque commune nous nous opposerons avec détermination à la droite qui ne rêve que de revanche et de régressions sociales et dont le bilan brutal et négatif en est la preuve.
Partout, vous pouvez compter sur nous pour faire barrage à l’extrême-droite qui ne cherche qu’à diviser et à opposer les Françaises et les Français entre eux, à stigmatiser et exclure les immigré‑e‑s ou les Roms pour faire oublier les vrais responsables de la crise et laisser l'argent gangrener la société.
L'heure est donc au choix entre une aggravation de la situation et des améliorations immédiates et concrètes. Nous appelons toutes les femmes et les hommes, et tout particulièrement les jeunes, disponibles à se rassembler pour construire ensemble les choix, les programmes et les listes susceptibles de les porter avec des candidat-e-s qui, s'ils sont élus, deviendront des relais des luttes et des résistances, face aux politiques d'austérité du gouvernement. Ce qu’il faut, c'est élire des femmes et des hommes intègres, au service de l’intérêt général comme le sont, vous le savez, les 760 maires et les 8 000 élus communistes municipaux que compte notre pays. Nous appelons toutes les femmes et hommes de progrès, les jeunes, tous les militant-e-s associatifs, syndicaux, tous les citoyen-ne-s à s'engager avec nous et à construire des listes de large rassemblement. Dans tout le pays, les communistes, dont vous connaissez l’attachement à l'action municipale, l’engagement, l’expérience sur le terrain, se lancent dès aujourd’hui dans ce travail de rassemblement. Avec vous, avec le Front de gauche, avec toute la gauche, sur des programmes de progrès social audacieux, nous entendons construire les listes de rassemblement les plus larges possibles dès le 1er tour de ces élections. Mobilisons-nous pour qu'elles soient victorieuses dans le plus grand nombre de communes. Si ce n'est pas le cas, le second tour appelle l'impératif de rassembler contre la droite et l’extrême-droite. Pas question de les laisser détruire demain les solidarités dans nos communes !
Ce que le gouvernement ne veut pas faire, une vraie politique de gauche, nous, nous voulons le réussir avec vous. Les élections municipales seront une étape majeure pour cela. À vos côtés, dans la durée, les communistes s’engagent dans cette bataille, unis et déterminés, animés partout, quelle que soit la diversité des situations locales, de la même passion de rassembler.
09:11 Publié dans ACTUALITES, ELUS COMMUNISTES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : élections 2014, pcf, élus, mairies | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
07/10/2013
EVRY MUNICIPALES : LES COMMUNISTES SE PRONONCENT POUR UN LARGE RASSEMBLEMENT !
La direction de la Section du PCF avait proposé au vote des adhérents qui la composent deux choix :
- Pour un large rassemblement autour de l’Humain d’abord, au-delà du Front de Gauche.
- Pour la poursuite du combat à gauche au sein d’une majorité avec le Parti socialiste.
A question ambigüe, réponse ambigüe puisque le premier choix a été plébiscité. En effet, tous les communistes s’opposent aux grandes orientations politiques nationalement menées par le Parti socialiste et les Verts au gouvernement, et tous sont d’accord pour un large rassemblement à l’occasion des élections municipales.
Mais de quel rassemblement s’agit-il ?
- Rejoindre le NPA et le Parti de Gauche qui ont déjà décidé, sous l’autorité au plus haut niveau de Jean Luc Mélenchon et d’Olivier Besancenot, de présenter une liste menée par un membre du NPA, sans consulter personne, avec un programme plus que discutable, très loin de l’intérêt des Evryens et contenant un nombre de contrevérités qui démontrent une méconnaissance de la réalité vécue par les Evryens ?
- Se rassembler largement avec les Partis, les personnalités qui constituent aujourd’hui la majorité municipale : les socialistes bien sûr, mais aussi les écologistes, les radicaux, les communistes ?
Le bilan de l’actuelle municipalité est positif dans bien des domaines. La justice sociale, la qualité de vie et de l‘environnement, le service public ont progressé. Le renforcement du lien social et de la démocratie participative sont une réalité. Nous estimons que, dans le prochain mandat, il sera nécessaire d’aller plus loin et cela dans le cadre d’un large rassemblement autour de « l’Humain d’abord ».
Nous, élus communistes et nos amis, estimons que c’est le bon choix pour nous, pour le Front de Gauche dans toute sa diversité, mais surtout pour les Evryens.
Des élus communistes pour un programme de continuité, mais aussi novateur et plus ambitieux, c’est possible.
Des élus communistes aussi qui seront des points d’appui pour les habitants, les salariés, les retraités, pour proposer d’autres choix à la politique économique et sociale aujourd’hui menée par le gouvernement, c’est aussi possible et nécessaire.
Des élus communistes rassembleurs, qui agiront pour s’opposer au danger des propositions exprimées par la droite et l’extrême-droite, c’est possible et indispensable.
Voilà ce qui nous motive, nous anime : l’intérêt exclusif des Evryens.
Diego Diaz, Christian Pigaglio, Elise Yagmur
20:33 Publié dans ACTUALITES, ELUS COMMUNISTES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS, SECTION DU PCF D'EVRY, Tribune du groupe des élus PCF d'Evry | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pcf evry, municipales, npa, front de gauche, ps | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
06/10/2013
Municipales: le PCF privilégie le rassemblement
Le Parti communiste français a officialisé ce dimanche la liste de ses chefs de file pour les municipales dans les villes de plus de 20.000 habitants.
Cette liste validée, non exhaustive car toutes les fédérations n'ont pas encore désigné leur leader, présente les "chefs de file" communistes mais non les "candidats" qui dépendront des alliances faites "au cas par cas" dans chaque ville avec les partenaires de gauche. Fin octobre, les militants locaux trancheront par un vote sur les alliances. "Nous sommes le seul parti où les instances nationales n'imposent pas leurs décisions aux instances locales", s'enorgueillit le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent.
Contre la droite et l'austérité
"La droite veut sa revanche (...) et l'extrême droite est mobilisée, elle joue son va-tout", prévient Pierre Laurent, pour qui "le maître-mot n'est pas autonomie, c'est rassemblement", comme il l'a réaffirmé samedi. "Nous n'aurions rien à gagner et au contraire tout à perdre à laisser filer la catastrophe même si nous disons que ce sont d'autres qui sont responsables (...). Nous devons faire des élections municipales un grand moment de mobilisation citoyenne (...) pour dire stop à l'austérité", a-t-il plaidé samedi lors d'une réunion, à saint-Denis, des huit cents animateurs communistes locaux de toute la France.
"Pas d'exclusive"
"Il n'y a pas d'exclusive dans notre désir de rassembler mais une exigence de contenu", a souligné Pascal Savoldelli, responsable des élections au PCF. Pierre Laurent s'est ainsi félicité des projets d'alliances annoncés entre le Front de gauche et Europe Ecologie-Les Verts dans plusieurs villes : "C'est exactement ce que nous voulons (...) que le rassemblement soit le plus large". "Les configurations sont en train de se diversifier, Nous n'avons jamais voulu nous enfermer dans un certain type d'alliance", expliquait samedi à la presse Pierre Laurent.
Les communistes ont jusqu'à la fin du mois pour déterminer leurs stratégies au niveau local.
- A consulter:
- A lire aussi:
Municipales: le PCF met ses choix en débat
Jean-Luc Mélenchon annonce la "nouvelle gauche sans muselière"
Au Front de gauche, le rassemblement pour les municipales fait polémique
18:18 Publié dans ACTUALITES, ELUS COMMUNISTES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
04/10/2013
UNE FRANCAISE DE FABRICATION : UN LIVRE SALUTAIRE !
Ecrire sa biographie à 20 ans ce n’est pas courant, et pourtant le témoignage de Sophia Hocini est salutaire, c’est un cri, une colère, un espoir, une souffrance exprimés en une centaine de pages.
Ce n’est pas sa vie, c’est la vie de centaines de milliers, de millions de personnes, venues en France, vivants en France, « déportés économiques » qui est ainsi décrite.
Elle témoigne pour tant d’autres qui n’ont pas la « plume » comme elle, et quelle plume, quelle belle écriture !
Née en Algérie, de mère française par la naissance, elle quitte son pays d’origine accompagnée de ses parents et de ses 7 frères et sœurs pour rejoindre la France. Elle raconte son périple, son installation dans ce pays qui deviendra le sien sans pour autant rejeter ses origines, sa culture, ses traditions familiales. « Chez moi, c’est la France ! Chez nous, c’est la France ! Mais chez moi c’est également partout dans le monde » dit-elle.
Elle raconte, la misère, l’espoir, l’école de la République où elle s’épanouit, sa famille, le racisme quotidien. Elle dit sa haine dans cette ville de Marseille des idées de l’intolérance distillées particulièrement par le Front National. Elle proteste contre les caricatures qu’elle vit tous les jours assimilant arabes, musulmans, délinquants, profiteurs, parias. C’est une écorchée vive, et tout ce qu’elle dit parfois maladroitement, parfois aussi rapidement, vient spontanément, naturellement.
Sophia connait mieux la France profonde, que la plupart des Français. Ce qu’elle dit sur les ghettos, les quartiers populaires, elle le vit tout les jours et est particulièrement juste, sauf sur un point, non ces quartiers ne sont pas constitués que d’immigrés même s’ils sont nombreux. Son analyse est pertinente en parlant de quartiers qui doivent s’ouvrir sur la vie.
Sa conclusion est poignante « Est-ce les 10 % de la population immigrée déviante et criminelle représente les autres 90 % qui ne cherchent qu’à se faire tout petit et à être des modèles de réussite ? Ces 90 % qui sont le fruit de la méritocratie et qui portent vos couleurs et vos valeurs. Pourtant, nous sommes le vrai visage de la France, celle de l’immigration. L’immigration, ce sont toutes ces personnes qui comme moi, avons tout fait pour vous honorer, ce n’est rien d’autres. »
Oui, la France est honorée d’être habitée par des millions de Sophia qui donnent à notre pays une richesse qui rayonne dans l’Univers.
« Une française de fabrication » Sophia Hocini Les éditions du Net. 90 pages. 12 €
Sophia Hocini est aussi une blogueuse prolifique que vous pouvez retrouver sur son excellent blog : « La Robe Rouge ». Elle écrit aussi régulièrement dans le journal l'Humanité en tant que jeune correspondante.
13:50 Publié dans Culture, Histoire, Idées, Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : sophia hocini, une français de fabrication | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
02/10/2013
Pour une refonte du barème de l’impôt sur le revenu !
Les médias semblent découvrir que plus d’un million de contribuables de l’impôt sur le revenu, jusque-là non imposables, le sont devenus et que d’autres, déjà imposés, ont connu une sensible augmentation de leur cotisation. Les parlementaires du groupe Comuniste Républicain et Citoyen s’étonnent de cet étonnement.
Les médias semblent découvrir que plus d’un million de contribuables de l’impôt sur le revenu, jusque-là non imposables, le sont devenus et que d’autres, déjà imposés, ont connu une sensible augmentation de leur cotisation. Les parlementaires du groupe Comuniste Républicain et Citoyen s’étonnent de cet étonnement.
Cette hausse du nombre des redevables était en effet inscrite dès le mois de septembre 2012, puisque le projet de loi de finances Ayrault – Moscovici reconduisait le gel du barème de l’impôt sur le revenu décidé par l’équipe Fillon – Lagarde !
Dissimulée sur une ligne au milieu des documents de présentation du texte de la loi de finances, la mesure était censée rapporter 1,5 milliard d’euros en 2013 et contribuer, entre autres, à porter le produit de l’impôt de 59 à 72,6 milliards d’euros !
Une somme que l’on peut comparer, utilement, avec le milliard d’euros de baisse du produit de l’impôt sur la fortune induite par le nouveau tarif de cet impôt proposé par le Gouvernement... En tout cas, l’objectif est atteint et les 1,2 à 1,5 million de nouveaux redevables de l’impôt sur le revenu auront, sous peu, le double effet de la hausse de leurs impositions locales, la perte de certaines prestations sociales (APL…), ce qui allégera d’autant leur prise en charge par l’Etat de leurs exonérations et plafonnement !
Lors de la discussion du budget 2013 au Sénat, par voie d’amendement (l’amendement n°I – 134 discuté le 23 novembre 2012), le Groupe CRC avait proposé une refonte du barème de l’impôt sur le revenu comprenant le dégel du barème de l’impôt.
Proposition rejetée par le Ministre de l’Economie d’alors, un certain Jérôme Cahuzac, qui n’y avait d’ailleurs vu qu’une hausse de l’impôt des plus fortunés ! Le groupe CRC tenait, dans l’actuel débat fiscal, à rappeler ces faits.
Michèle Demessine, sénatrice communiste du Nord, ancienne ministre
10:28 Publié dans ACTUALITES, ELUS COMMUNISTES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : michèle demessine, sénatrice communiste du nord, ancienne ministre, impôts, réformes | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |