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20/02/2014

TSIPRAS, NOUVELLE DONNE DE LA GAUCHE EUROPÉENNE

tsop1.jpg"CON TSIPRAS,PER CAMBIARE !" (Avec Tsipras ,pour changer!) titrait récemment le quotidien de gauche italien "Il Manifesto". "TSIPRAS RIANIMA LA SINISTRA" (Tsipras réanime la gauche ) constatait , de son côté, le grand journal libéral de Turin, La Stampa.

Un mouvement aussi inattendu qu’encourageant – bien qu’encore en discussion- est en train de se dessiner en Italie autour de la candidature d’Alexis Tsipras à la présidence de la Commission européenne.

Rappelons qui est Tsipras : leader du parti Syrisa – devenu,au travers des luttes récentes du peuple grec contre la chape de plomb austéritaire et autoritaire de la "troïka", la première force de la gauche, voire du pays- il est susceptible d’être, en cas d’élections anticipées, appelé à diriger le gouvernement d’Athènes !

Vice-Président du Parti de la Gauche Européenne (PGE), il a été désigné il y a tout juste deux mois – sur proposition de Pierre Laurent, qui préside le PGE- pour représenter la gauche critique européenne dans la bataille des élections du 25 mai prochain.

pge1.jpgLe 3 février dernier, il était accueilli, sous les ovations d’un très large public, au siège du Parti communiste français. Que cet authentique progressiste européen soit reçu en ami et chaleureusement soutenu par les sympathisants du Front de gauche en France comme par leurs semblables dans toute l’Union européenne, c’est bien. Mais particulièrement intéressant et prometteur est de constater que le fait -nouveau- d’avoir un porte-parole de notre "famille" politique à l’échelle européenne pour ces élections, et le choix d’un dirigeant de la gauche grecque, combatif et rassembleur, pour jouer ce rôle, éveille intérêt et adhésion très au-delà de notre sphère d’influence traditionnelle. Le cas de l’Italie est, à cet égard, particulièrement significatif .

Ravagé par des années de populisme sous Berlusconi et ses alliés racistes et xénophobes , ce pays a connu, ces dernières années, une véritable descente aux enfers des anciennes forces de gauche, le "Parti démocrate " se déconsidérant dans des compromissions sans fin et le "Parti de la Refondation communiste" perdant, sous l’effet de divisions successives, toute représentation parlementaire .

C’est dans ce contexte que plusieurs événements politiques viennent de se produire qui méritent toute notre attention. D’abord, nombre d’anciens responsables de "Refondation communiste" qui s’étaient éloignés – comme Fausto Bertinotti ou Luciana Castellina- ont apporté leur soutien à Alexis Tsipras, comme leurs anciens camarades.

Ensuite,un groupe de six personnalités indépendantes – dont la philosophe et journaliste Barbara Spinelli, fille d’une figure de la Résistance antifasciste , qui fut,du temps d’Enrico Berlinguer, député apparenté communiste au Parlement européen- a décidé de tenter de recueillir les 150 000 signatures nécessaires à la présentation d’une liste aux élections européennes dès lors qu’on ne s’appuie sur aucune force présente au Parlement .

Et il a annoncé que cette liste viendrait en soutien au combat d’Alexis Tsipras. Enfin, jour après jour, la liste des soutiens à ce mouvement ne cesse de s’allonger (14 000 signatures en moins de neuf jours) -parmi lesquels des personnalités éminentes et respectées comme Gustavo Zagrebelsky, Président émérite de la Cour constitutionnelle d’Italie et Président honoraire de l’association "Liberté et Justice".

Certes, ce processus ne fait pas de ces personnes des alliés du PGE ni des partisans de toutes ses orientations politiques.

Loin s’en faut. Mais le processus en cours n’en est que plus intéressant à suivre: des femmes et des hommes aux sensibilités fort diverses et parfois aux positions partiellement contradictoires peuvent aujourd’hui se retrouver derrière le porte-parole du PGE dans une campagne très politique, sur la base de convergences aussi essentielles que "l’engagement concret à renégocier les traités et (à défendre) un projet authentiquement européen qui s’oppose (à la volonté) de soumettre l’Europe à la même logique que celle de la "grande coalition" allemande"(Déclaration des six personnalités).


wurtz.pngDécidément, la désignation d’Alexis Tsipras crée une nouvelle donne pour la gauche européenne.

Francis Wurtz, député honoraire au parlement européen

03/02/2014

Alexis Tsipras à Paris: "Nous serons la surprise" des européennes"

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Le candidat du Parti de la gauche européenne à la présidence de la Commission européenne, Alexis Tsipras, a rencontré les électeurs français ce lundi soir au siège du PCF, à l'invitation de Pierre Laurent, secrétaire national du PCF.

direct,live,pierre laurent,tsiprars,union européenne,grèce,pcf,austérité,front de gauche,pge,syriza,alexis tsipras,européennes 2014,extrême droite,parti de la gauche européenne,aube forLe président de Syriza est arrivé ce lundi matin à Paris pour une visite de deux jours dans le cadre de sa candidature à la présidence de la Commission européenne au nom du Parti de la gauche européenne (PGE). Temps fort de sa venue en France, Alexis Tsipras a tenu une rencontre publique à l'invitation de Pierre Laurent, Président du PGE, ce lundi soir, au siège du Parti communiste français, devant une salle comble

"Nous allons faire ensemble le voyage de l'espoir et du changement pour changer l'Europe mais aussi pour changer nos vies", a promis le candidat à la présidence de la Commission europénne. "Nous pouvons envahir la Bastille du néolibéralisme global qu'est l'actuelle Europe néolibérale. " Prenant acte que "les socialistes rejettent leurs mandats progressistes et deviennent "co-managers" du consensus néolibéral avec Merkel", Alexis Tsipras constate que "si le gouvernement de François Hollande était différent, je pense que toute l'Europe aujourd'hui serait différente."

Europe des peuples

direct,live,pierre laurent,tsiprars,union européenne,grèce,pcf,austérité,front de gauche,pge,syriza,alexis tsipras,européennes 2014,extrême droite,parti de la gauche européenne,aube for"Nous devons demander avec force aux socialistes: êtes vous avec l'Europe des marchés et du capital ou avec l'Europe des peuples?", demande le leader de Syriza qui pose d'emblée les ambitions du Parti de la gauche européenne: "Nous avons besoin d'une transformation écologique et politique totale de l'Union européenne, particulièrement en ce qui concerne l'immigration." A propos du drame de Lampedusa et, plus récemment, des migrants rejetés par la police grecque le long de côtes turques: "Nous ne voterons pas une Europe qui tuent des gens

Condamnant "l'extrême droite populiste qui représente le plus grand drame de l'Europe", particulièrement en Grèce où "Aube Dorée prétend être une force anti-système mais n'est rien d'autre que le bras armé du système", le candidat du PGE affirme: "Le 25 mai (soir des élections européennes, ndlr) nous serons la surprise parce que vos luttes sont nos luttes et les notres sont les votres

"La vraie gauche"

Un peu plus tôt ce lundi, lors d'une visite au siège du Parti de gauche, le leader de Syriza avait affirmé que "la vraie gauche", est en mesure d'emporter les scrutins aussi bien européens que locaux en Grèce. "Les Européennes sont importantes pour rompre avec l’austérité et ses destructions sociales. La seule alternative est à gauche, la vraie gauche. Elle ne se trouve pas auprès d'une droite extrême populiste, non plus chez les socialistes qui sont en train de se transformer en conservateurs néolibéraux, non plus à droite qui nous a menés dans la crise actuelle. La seule manière pour sortir de cette crise, c’est la lutte unie avec toutes les valeurs de la gauche

Quant aux municipales et régionales grecques du mois de mai, "la perspective de l’arrivée au pouvoir de Syriza fait peur à l’establishment grec et européen", explique Alexis Tsipras ce lundi. La semaine dernière, il explicitait lors d'un discours devant le comité central de son parti: "Le retournement dont nous rêvions, pour lequel nous nous sommes battus afin de délier le pays du mémorandum (d'austérité) est à notre portée. L'heure des comptes (est arrivé pour) un système politique usé, une élite économique corrompue qui a mené la Grèce et son peuple à la tragédie d'aujourd'hui. L'heure du peuple et du Syriza est arrivée", a-t-il ajouté.


Rencontre avec Alexis Tsipras le 3 février 2014 par CN-PCF

21/01/2014

ALEXIS TSIPRAS : UN PRESIDENT POUR L'EUROPE !

TSISPRAS.jpg

Discours d’ Alexis Tsipras au Congrès du Parti de la Gauche Européenne

« La Gauche Européenne est la seule alternative aux barbaries du néolibéralisme et au renforcement de l’extrême-droite » a insisté Alexis Tsipras lors de son discours pour le Congrès du Parti de la Gauche Européenne, qui s’est déroulé à Madrid. Le discours dans sa totalité :

Mes camarades, mes ami(e)s,

Je ne me trouve pas ici pour répéter un discours conventionnel. Parce que justement nous ne vivons pas dans une époque conventionnelle. Je suis ici parmi vous pour vous parler de changement. Je suis avec vous pour rappeler aux peuples d’Europe, que cette Europe se trouve à la croisée des chemins. Et à partir de maintenant il n’y a plus que deux chemins. L’alternative est claire : Soit nous restons immobiles, soit nous allons de l’avant. Soit nous acceptons le « statu quo » néolibéral et nous prétendons que la crise peut se résoudre avec les politiques qui l’ont amenée. Soit nous avançons vers l’avenir avec la Gauche Européenne. Car les peuples d’Europe se trouvent en danger. La démocratie elle-même se trouve en danger.

Le néolibéralisme et les mesures d’austérité, mettent en danger les peuples européens. L’extrême-droite met en danger la démocratie. La seule alternative est la résistance des peuples et le renforcement de la Gauche Européenne.

Ces années de crise nous ont malheureusement donné raison. C’était nous, la Gauche Européenne, avant même la naissance de la Zone Euro, qui avait remarqué les défauts, les lacunes et les asymétries de ce projet.

Nous déclarions, et cela s’est avéré vrai, qu’il ne peut y avoir d’union monétaire divisée par un mur d’argent. Nous déclarions et cela s’est révélé juste, qu’une union monétaire indifférente à la société et sensible uniquement aux besoins du capital financier, était une union sujette à l’incertitude, à l’instabilité et à la crise. C’était donc une Europe du court-terme.

Nous déclarions et les faits nous ont donné raison, qu’aucune union monétaire ne peut fonctionner sans une banque centrale qui agit en tant que telle. C’est-à-dire, qui puisse agir en tant que prêteur en dernier recours et pas seulement pour les banques, mais aussi pour les Etats.

Nous déclarions et c’était vrai, que l’Europe a besoin de son propre « Glass-Steagall Act », qui sépare les banques d’investissement des banques de dépôt. Ce qui empêcherait le risque de coexistence dangereuse dans une seule entité.

Nous déclarions et c’était vrai, que l’Europe a besoin d’une législation fiscale des activités économiques et commerciales offshore.

Nous déclarions et c’était vrai, que la classe politique européenne a vu la crise comme une chance pour réécrire la politique économique de l’Europe d’après-guerre. C’est pour cette raison qu’elle rejette notre proposition de Conférence Européenne de la dette, qui aurait été sur le même modèle que celle de Londres en 1953 au sujet de l’Allemagne, afin que puisse être donnée une solution collective et durable au problème. C’est pour cette raison que la classe politique européenne – otage volontaire de madame Merkel – insiste sur les politiques d’application qui ont aggravé le problème initial en le transmettant à tout le Sud de l’Europe.

Nous déclarions et nous avions raison, que l’Europe a besoin de son propre « New Deal » pour combattre le chômage et pour financer son futur.

Nous déclarions et nous avions raison, que pour que l’Europe survive, elle a besoin de redistribution et de solidarité. Ce sont les fondations d’une Europe radicalement nouvelle dans laquelle nous nous retrouvons. A la place d’une Europe qui redistribue les richesses aux riches et la peur aux pauvres.

Chaque jour qui passe, prouve que les memoranda nous mènent vers la pauvreté et le contrôle économique des prêteurs. En Grèce, le mémorandum a provoqué une crise humanitaire sans précédent dans cette période d’après-guerre.

Cela ne peut qu’entacher la civilisation européenne que :

§ Deux millions de Grecs ne peuvent pas subvenir à leurs besoins de base comme le fait de se nourrir de viande et de disposer d’un chauffage adéquat.

§ Une petite fille est morte récemment à Thessalonique parce que sa famille ne pouvait pas se payer l’électricité et était obligée d’utiliser un brasero comme chauffage.

§ Quotidiennement, à Athènes et dans les grandes villes, des hommes et des femmes biens habillés cherchent à manger dans les poubelles.

Une union monétaire qui divise ses Etats, qui divise les sociétés de ces Etats, augmente le chômage, la pauvreté et la polarisation sociale, ne peut être que refondée ou détruite. Refondation signifie changement. Et le changement en Europe c’est plus qu’une demande arrivée à maturité. C’est une question d’existence.

Le processus de changement, je peux vous l’assurer en connaissance de cause, a déjà commencé en Grèce. SYRIZA n’est plus qu’à un pas du pouvoir. Mais 2014 est une année d’élections et le changement va arriver. Le gouvernement de SYRIZA inspirera le changement en Europe. Nous comptons sur chacune et chacun d’entre vous. Nous comptons sur la solidarité des peuples d’Europe dans les premiers pas difficiles de notre gouvernement. C’est pourquoi nous avons besoin du renforcement de la Gauche, afin qu’elle devienne une force décisive pour l’avenir de l’Europe. Parce qu’avec un gouvernement du SYRIZA, la Grèce abandonnera l’austérité et mettre sur la table un plan, viable pour l’économie grecque, mais avant tout viable pour toute l’Europe.

Avec une solidarité active du mouvement européen contre l’austérité, nous gagnerons cette bataille. Car pour le renforcement de la Gauche Européenne et pour affecter véritablement la vie quotidienne de la population, nous avons besoin des alliances sociales et politiques les plus larges possibles.

Chers camarades et ami(e)s,

TSIPRAS1.jpgJ’ai écouté hier les chaleureuses paroles de Pierre (Laurent, Président du PGE (NDLT)) pour ma candidature au nom de vous tous, au nom de la Gauche Européenne, à la Présidence de la Commission Européenne. Je le remercie de tout mon cœur. Ce n’est pas une simple candidature, c’est un message d’espoir et de solidarité pour l’Europe. C’est une invitation à une démocratie dans laquelle chacun peut participer et dans laquelle chaque génération a le doit de vivre.

Les élections européennes de Mai prochain fournissent une chance unique aux peuples d’Europe de faire du changement une réalité. Pour rejeter ceux qui ont recyclé une crise mondiale dans l’Europe. Et insistent contre tout bon sens, pour continuer une recette qui a failli. Et permettez-moi de me répéter : La Gauche Européenne est la seule alternative au néolibéralisme barbare et contre le renforcement de l’extrême-droite. C’est notre moment. Quand la roue de l’histoire tourne en arrière, alors c’est l’heure pour la Gauche de mobiliser l’Europe vers l’avant. Je suis convaincu de notre réussite.

Je vous remercie tous.

15/12/2013

Congrès du PGE : une force et un espoir pour la gauche européenne et pour une Europe solidaire

pge.jpgPleine réussite à Madrid, pour un congrès qui fera date dans l'histoire du Parti de la gauche européenne (PGE), de la gauche européenne et pour une Europe solidaire.

Le 4e Congrès du Parti de la gauche européenne (PGE) vient de s'achever à Madrid. Les 300 délégués venus de toute l'Europe, de pays membres ou non de l'Union européenne, ont décidé de faire du PGE dans les années qui viennent un acteur majeur du combat politique en Europe contre les politiques d'austérité, les régressions démocratiques et pour construire un front social et politique européen offrant aux forces sociales, politiques, de la culture, de la création et citoyennes du continent une alternative de gauche en Europe.

Un front qui permettra d'ouvrir les chemins du rassemblement et de l'espoir des peuples européens pour refonder une construction régionale de nations et de peuples souverains, libres et associés au plan régional pour le progrès social, démocratique, économique, écologique, la paix et fondée sur les principes des respects des souverainetés et de la richesse culturelle, politique et sociale.

Le PCF s'engage dans la réussite des trois grandes initiatives décidées par le PGE : 1- la grande campagne de sensibilisation et d’action pour mettre en échec le projet de Grand marché transatlantique (TAFTA) ; 2- en mars prochain à Bruxelles un sommet sur la dette ; 3- la tenue chaque année du « forum européen des alternatives », un nouvel espace politique ouvert à toutes les forces politiques, sociales et syndicales qui veulent travailler avec nous et dont la première édition pourrait se tenir à l’automne 2014

pierre_laurent_pge_0.jpgLe Parti communiste français salue la réélection de Pierre Laurent à la tête de la présidence collégiale du Parti de la gauche européenne (PGE) composée d'Alexis Tsipras (Syriza, Grèce), Marisa Mattias (Bloco, Portugal), Maïte Mola (PCE-IU, Espagne) et de Margarita Mileva (Bulgarian Left, Bulgarie), et du trésorier Diether Dehm (die Linke, Allemagne) dont le travail engagé en 2010 a permis, en 3 ans, de renforcer l'unité et l'action du PGE.

pierre laurent,parti de la gauche européenne,pge,alexis tsiprasLe Parti communiste français se félicite du choix de présenter la candidature d'Alexis Tsipras, président de Syriza, député grec et vice-président du PGE, à l'élection de la présidence de la Commission européenne. « Alexis Tsipras portera la voix de la résistance et de l'espoir » de la gauche dans la dynamique des échéances électorales européennes du printemps 2014.

23/09/2013

Réélection d'Angela Merkel : « bonne nouvelle pour la finance, mauvaise nouvelle pour les peuples » (PGE)

angela_merkel_.jpgHier, avec 42,5 % des votes, le parti de la Chancelière Merkel est arrivé nettement en tête des élections législatives allemandes. La CDU ne bénéficiant pas de la majorité absolue, le scenario d'une nouvelle grande coalition avec le SPD est le plus probable. SPD et Verts refusent a priori toute coalition avec Die Linke, qui pourtant s'affirme comme troisième force politique du pays. C'est un choix qui tourne le dos aux besoins des classes populaires d'Allemagne et d'Europe.

Angela Merkel a dirigé d'une main de fer, avec la complicité des gouvernements et de la Troïka, l'application de l'austérité en Europe. Elle a utilisé la puissance de son pays pour protéger les intérêts de la finance et rendre intouchables les responsables de la crise. Elle a été à l'origine de la campagne d'intoxication idéologique contre le sud de l'Europe qui a divisé et fait monter les extrêmes droites. Sa réélection est une bonne nouvelle pour la finance mais une mauvaise nouvelle pour les peuples d'Europe.

linke2.jpgPlus que jamais les Allemands et les Européens auront besoin de s'appuyer sur une gauche solidaire, unie et déterminée à porter une alternative claire pour un changement politique profond. Le Parti de la gauche européenne félicite Die Linke pour le bon résultat obtenu (8,6%). Son groupe parlementaire au Bundestag jouera un important rôle d'opposition et sera un appui pour les luttes. Les autres forces du PGE seront à ses côtés pour continuer à porter l'alternative, dans nos pays comme au niveau européen.

 

pcfeurope.jpgLe Parti de La Gauche Européenne

 

 

 

26/03/2013

"La France doit soutenir Chypre"

	pcf, pierre laurent, pge, chypreLe Président de la République de Chypre vient de présenter son « plan B », après la mobilisation massive du peuple de l'île et le rejet unanime par le parlement chypriote du scandaleux plan de « sauvetage » (sic) européen.

Ce plan constituait un veritable racket. Il exigeait la ponction directe dans les économies de tous les épargnants chypriotes comme contrepartie d'une aide financière de la BCE destinée aux banques, qui sont pourtant les veritables responsables de la situation. Il montre jusqu'où les dirigeants européens sont prêts à aller sous la pression des marchés, jusqu'à piquer directement dans les poches des citoyens et contourner les règles bancaires qu'ils se sont eux-même fixés.

Comparée à ce hold up, la nouvelle solution proposée d'un « fonds d'investissement et de solidarité » semble plus acceptable, même si beaucoup de choses restent à préciser. Il conserve en effet les mêmes objectifs et continue de se négocier sous le chantage des dirigeants de la BCE qui menacent de couper les vivres à Chypre. C'est insupportable.

Cette situation interpèle l'ensemble des pays membres sur l'état de la démocratie et le modèle de développement européen. Comment l'UE a-t-elle pu imaginer une seconde pouvoir imposer ainsi la spoliation aveugle des dépôts bancaires ? Et comment certains dirigeant de l'UE peuvent-ils, alors que leur proposition a été clairement battue, continuer de faire pression pour son application ?

La France doit rompre avec les soutiens aux chantages imposés aux peuples européens. Elle doit soutenir Chypre face aux rapaces qui n'hésiteront pas à vendre l'île pour les beaux yeux des marchés. Notre pays doit soutenir ceux qui résistent à la barbarie austéritaire et engager le combat pour changer les orientations européennes, le statut de la BCE et des banques en général, les traités ultralibéraux pour viser une élévation générale du niveau des standards sociaux. Ce combat est chaque jour plus urgent si l'on ne veut pas voir l'Union exploser sous nos yeux.

Pierre Laurent, Président du Parti de la gauche européenne (PGE), Secrétaire national du PCF

04/08/2012

Une banque publique européenne à conquérir

grèce, bce, pierre laurent, traité européen, pge, pacte budgétaire européen, Le Parti de la gauche européenne, qui tenait son université d’été en Grèce, fera campagne dès septembre pour une banque publique européenne afin d’émanciper les États des marchés. Objectif : collecter un million de signatures. Une initiative en lien avec la lutte contre le traité fiscal.

Portaria (Grèce), envoyé spécial. Comment occuper le terrain de l’alternative ? « Avec une bataille européenne », répond le Parti de la gauche européenne (PGE) qui tenait son université, cette fin de semaine, à Portaria en Grèce. Entre deux ateliers, verres d’ouzo ou plongeons dans la piscine, certains des 400 militants, venus d’une vingtaine de pays de l’Union européenne (UE), ont planché sur la proposition d’initiative citoyenne européenne. L’ambition n’est rien de moins que de récolter un million de signatures dans toute l’Union pour la création d’une banque publique européenne axée sur le développement social, écologique et solidaire.

Objectif : remettre en cause un type de construction européenne. « Il faut mettre fin à une anomalie, dénonce le président du PGE, Pierre Laurent. L’UE a cette particularité qu’elle a poussé avec un tel zèle la protection des marchés qu’elle a mis la Banque centrale européenne (BCE) à l’abri de tout contrôle démocratique. » La campagne sera donc un moyen de mettre en cause le fait que la BCE ne peut prêter directement aux États.

grèce, bce, pierre laurent, traité européen, pge, pacte budgétaire européen, La banque publique européenne serait financée par une taxe sur toutes les transactions financières, par le budget européen et par la BCE. Cette dernière pourrait créer de la monnaie. Du fait des traités européens, elle n’en fait profiter aujourd’hui que les banques privées. Si elle leur prête actuellement à 0,75 %, ces dernières s’engraissent en prêtant à leur tour aux États à des taux bien plus élevés. Compagnies d’assurances et fonds d’investissement placent également leur argent dans les bons du Trésor.

Un des buts majeurs : financer la dette à des taux très bas

Une banque publique pourrait financer la dette à des taux très bas. Si elle en avait bénéficié au début de la crise, la Grèce n’aurait pas vu sa dette bondir de 120 % à 165 %. Les prêts de cette banque seront soumis à critères. Les investissements devront servir à la « création d’emploi, au développement des services publics et à résorber les déséquilibres » entre les pays. En un mot, œuvrer au « développement social », selon Alexis Tsipras, leader de Syriza.

C’est un « pas stratégique dans notre plan stratégique. Cette banque pourrait contribuer à financer un plan d’investissement en Grèce », résume Stelios Pappas, membre du comité central de Synaspismos, principale formation de Syriza. De plus, non conditionnés à un plan d’austérité, ces prêts permettraient de ne pas diminuer les salaires des fonctionnaires. « Ainsi, on peut avoir une relance de l’économie par la consommation », explique Stelios Pappas. Troisième argument pour le dirigeant grec : la solidarité entre les peuples, un moyen de lutter contre le nationalisme.

Députée de Valence pour la Gauche unie, Marina Albiol y voit un moyen d’investir « dans l’éducation, la santé, le bien-être social », au contraire « des coupes imposées par la troïka ». De plus, en Espagne, comme dans d’autres pays, cette campagne participera de la bataille des partis membres du PGE pour une banque publique nationale.

La Commission européenne doit valider la procédure d’initiative citoyenne avant le 7 septembre. Selon ses règles, si, un an plus tard, le cap du million de signataires est franchi, la Commission devra transformer cette demande en « acte juridique », ou justifier son refus.

Hasard du calendrier, en France, l’initiative débutera au même moment que la campagne pour obtenir un référendum sur le très « austéritaire » traité fiscal que François Hollande aimerait voir ratifié avant la fin septembre. « Il faudra donc lier les deux », anticipe Pierre Laurent. Cette bataille ne sera pas que celle des partis membres du PGE. Illustration de cette volonté, le comité initiateur est composé de citoyens dont  : Pierre Laurent, Alexis Tsipras, mais aussi de l’écrivaine espagnole Marta Sanz, le secrétaire des métallurgistes wallons Nico Cue ou le syndicaliste allemand Heinz Bierbaum. D’autres contacts sont déjà pris.

Anecdote : lors d’un atelier étayant l’initiative, une touriste prend la parole. « J’ai vu par hasard ce séminaire. Je ne suis pas membre de Syriza, mais je suis prête à collecter des signatures. » Pour la première fois, la bataille sera menée simultanément par des militants de différents pays européens. Autre nouveauté : ce sera une lutte « non contre, mais pour un projet », se réjouit un participant.

Initiative citoyenne européenne

L’initiative citoyenne européenne (ICE) est une disposition du traité de Lisbonne qui permet à un comité de sept citoyens de faire une proposition d’acte juridique. Ils doivent pour cela recueillir, en un an, au moins un million de signatures dans sept pays par voie de formulaires ou d’Internet. Si l’objectif est atteint, la Commission est contrainte de le traduire en acte juridique ou d’expliquer pourquoi elle le refuse. Il faut un nombre minimal de signatures dans ces sept pays. Le plancher français est de 55 500 noms.

Gaël De Santis, pour l'Humanité