19/01/2015
L'ACTRICE ET REALISATRICE MAHNAZ MOHAMMADI, LA VOIX DES SANS VOIX
L’actrice et réalisatrice iranienne Mahnaz Mohammadi, incarcérée depuis le 7 juin dernier, fête ses 40 ans ce premier janvier.
Va-t-elle purger une peine de cinq ans de prison pour « complot et propagande contre l’État » ?
C’est contre cette issue sordide que la Société des réalisateurs de films (SRF) a lancé une pétition afin d’obtenir la libération de cette militante du droit des femmes dont ses films – Femmes sans ombres (2003), Travelogue (2006) – ne cessent de faire l’apologie.
Depuis son incarcération, la pétition a été signée par plus de 700 personnes, notamment des réalisateurs français, dont Costa-Gavras, qui avait déjà soutenu la jeune femme lors du 64e Festival de Cannes après sa troisième arrestation, en juin 2011 – la réalisatrice ayant été incarcérée en 2007 et 2009 pour son activisme.
Il avait alors lu une lettre rédigée par cette artiste engagée qui déclarait : « Je suis une femme, et je suis cinéaste, deux raisons suffisantes pour être coupable (en Iran). » Gravement malade, Mahnaz Mohammadi était sortie de prison en juillet 2011 après le paiement d’une caution exorbitante, tout en restant en liberté surveillée, sans passeport, et en attente de jugement.
Mais ce n’était que le début de la traque. Lors d’une perquisition à son domicile, la police trouve alors sur son ordinateur les images d’un documentaire qu’elle était en train de tourner.
En octobre 2013, elle a été condamnée à cinq ans de prison pour « complot et propagande contre l’État », peine qu’elle a commencé à purger la semaine dernière. Dans une interview à l’International Campaign For Human Rights in Iran, elle raconte que le juge lui aurait dit : « Vous ne méritez pas de respirer l’air de la République islamique d’Iran. »
« Elle est en prison pour ses idées »
Pour le cinéaste Christophe Ruggia, coprésident de la Société des réalisateurs de films, contacté par téléphone, les images saisies ne sont qu’un « prétexte » afin de sanctionner une « militante » des droits des femmes. « Elle est en prison pour ses idées », ajoute-t-il.
Dans son appel à signer la pétition, l’association précise que « la collaboration de Mahnaz Mohammadi avec la BBC et la production de documentaires pour cette chaîne seraient, selon elle, les principaux motifs de cette nouvelle condamnation, ainsi que sa collaboration avec Al Djazira et des médias occidentaux tels que Radio France et la Voix de l’Amérique (Voice of America) », la radio publique états-unienne.
Dans une vidéo envoyée à ses proches la veille de son incarcération dans la prison d’Evin, au nord de Téhéran, Mahnaz Mohammadi affirme que plus que jamais ses idées n’ont pas changé. « Je défends toujours les droits des femmes et de tous, les droits sociaux fondamentaux. Je suis toujours persuadée que la femme dans la société iranienne est toujours une citoyenne de seconde zone », insiste-t-elle, dénonçant au passage l’absence de libertés, notamment pour les cinéastes : « Il faut cacher ses idées, pour qu’ils ne les découvrent pas. »
Christophe Ruggia fait la même analyse : « Le climat en Iran est délétère, et le cinéma est très touché par la répression, les cas se multiplient », en référence aux nombreuses arrestations dont ont été la cible d’autres cinéastes iraniens ces dernières années, comme Jafar Panahi, ou encore Mohammad Rasoulof.
« La mobilisation internationale est très forte pour les cinéastes menacés d’être incarcérés. Mais une fois qu’ils sont libérés, ils sortent du radar, on entend plus parler d’eux, alors qu’ils vivent et travaillent souvent dans des conditions toujours compliquées », ajoute-t-il. Ainsi, Jafar Panahi, qui a subi une dernière arrestation en 2010, est officiellement libre, mais sa peine de six mois de prison et les interdictions de quitter le territoire et d’exercer son métier pendant vingt ans n’ont toujours pas été annulées.
Reza Serkanian, cinéaste iranien vivant en France et proche insiste sur le fait que les cinéastes iraniens sont à la merci d’arrestations arbitraires : « Les chefs d’accusation sont toujours vagues. Il y a une part d’aléatoire, du jour au lendemain, on peut se retrouver en prison sans que personne ne soit au courant », précise-t-il.
L’incarcération de Mahnaz Mohammadi prouve que la situation des cinéastes iraniens n’a pas encore changé depuis l’arrivée au pouvoir d’Hassan Rohani, souvent décrit comme « modéré » par les médias internationaux. Mohammad Rasoulof, arrêté à plusieurs reprises et assigné à résidence pendant de longs mois, a dernièrement qualifié le président de « populiste » dans une lettre ouverte. Aux yeux des cinéastes, pas l’ombre d’un changement n’a vu le jour en Iran
En dehors des cinéastes une autre pétition a été lancée exigeant la libération immédiate de Mahnaz Mohammadi et dénonçant les attaques faites à la liberté d’expression et de création dont sont victimes de nombreux cinéastes iraniens. Mosaik Radio s'associe à cette pétition. Elle a déjà été signé par près de 15 000 personnes.
► Pour signer cette pétition, allez sur :
http://www.change.org/…/au-gouvernement-iranien-libérez-l...
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14/01/2015
Pierre Laurent : « Contre la haine, nous visons l’unité populaire pour les libertés »
« Contre la haine, nous visons l’unité populaire pour les libertés » Le PCF a décidé de faire de ses traditionnels voeux une soirée d’hommage à Charlie Hebdo et à son esprit avec les familles de certains de ses caricaturistes.
Pierre Laurent devait y prononcer un discours invitant à « rester Charlie » en refusant l’union sacrée comme la guerre.
Place du Colonel-Fabien, à Paris, l’heure était encore au recueillement hier soir. Au siège du PCF, les traditionnels voeux de début d’année devaient ainsi se transformer en « une soirée placée sous le signe de la paix et de la fraternité », en un moment d’hommage aux victimes des attentats. Parmi eux, certains étaient des amis, des compagnons de route de longue date. C’est en présence des familles de Charb, Wolinski et Tignous mais aussi de membres de l’équipe de Charlie Hebdo comme Patrick Pelloux, que le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent, devait prononcer son discours.
« Ce soir, nous les communistes, nous pleurons des amis proches, des camarades de combat, qui donnaient souvent par leurs dessins bien plus de force que n’en sont capables nos discours », devait-il saluer alors que les murs du conseil national du PCF avaient été couverts des toiles que Charb, Tignous, Coco avaient réalisées en direct au stand national des communistes de la Fête de l’Humanité 2013 avec Lardon, Louison, Lulu Inthesky et Duchemin. Et le dirigeant communiste de se remémorer l’un ou l’autre de ces souvenirs : « Je n’oublierai aucune de nos rencontres, Charb, mon camarade. Surtout pas celle, traditionnelle, de la Fête de l’Humanité, où tu voulais toujours qu’on fasse une photo, toi le poing levé, à côté du chef du parti, ton “patron” me charriais-tu, histoire que personne n’oublie où était ton coeur de combat », devait-il raconter.
« Et maintenant ? Si nous sommes Charlie, il faut que nous poursuivions l’esprit de Charlie Hebdo », prévenait l’invitation à cette soirée qui mêlait hommage et voeux d’avenir commun. Recueillement donc. Mais aussi détermination. Détermination à « nourrir l’émotion de la réflexion ». « Ce n’est pas Charlie qui sentait le soufre, c’est notre monde. Ne regardons pas ce qui s’est passé comme un événement isolé », a invité Pierre Laurent, citant quelques-uns des événements des « quinze derniers jours » : « un grillage qui cerne un banc public », les « bateaux de migrants » laissés à l’abandon, « le refus d’inhumer un bébé rom », la « médiatisation à outrance du livre de Houellebecq »… Autant d’éléments de ce « climat nauséabond » duquel il faudrait se « désintoxiquer » en conjuguant dans « la République la liberté avec plus de fraternité et de justice sociale ». « Ce que nous visons, c’est une “unité nationale des citoyens” » Au lendemain de « l’extraordinaire riposte du peuple français » avec les marches de ce week-end, il s’agit pour le sénateur de Paris de « conforter cet élan, car l’attaque contre les libertés va reprendre très vite ».
C’est cet élan populaire, entre « hommage », « attachement à la liberté de la presse » et « volonté de vivre ensemble », que le dirigeant communiste a tenu à saluer car cette mobilisation « n’allait pas de soi » dans un contexte où « les déclarations racistes de responsables politiques se banalisent ». Loin des tentatives « d’instrumentalisation déjà à l’oeuvre », le message de Pierre Laurent devait être clair : « Ce que nous visons, c’est une “unité nationale des citoyens”, une affirmation populaire commune pour les libertés, contre la haine, la violence, les racismes et les discriminations, et non “une union sacrée des partis”, qui n’existe d’ailleurs pas. Entre citoyens comme entre partis, nous voulons le libre débat démocratique, républicain. Ni l’union sacrée, ni la guerre. »
D’ailleurs, « l’attitude déshonorante qui a été celle du Front national » devait être fustigée par le secrétaire national du PCF. À l’heure où l’ancien président UMP Nicolas Sarkozy entonne le refrain de la « guerre de civilisations » et où le premier ministre actuel, Manuel Valls, évoque de plateau télé en studio de radio un « ennemi de l’intérieur », c’est à « rester Charlie » aujourd’hui et demain qu’a invité Pierre Laurent. Et « rester Charlie », devait détailler le sénateur PCF, c’est refuser « un Patriot Act dans lequel la République perdrait son âme », c’est apporter « les moyens (à la presse) de résister à cette dictature financière qui a démoli en quelques décennies nombre de titres de la presse française », c’est « défendre (la culture) contre les politiques d’austérité et contre le Medef » et « des services publics qui font eux aussi le ciment de notre République », « c’est accueillir les étrangers menacés dans leurs pays en accordant le droit d’asile »…
Alors que la marche de Paris a également réuni des « chefs d’État dont la responsabilité dans l’engrenage des guerres et du choc des civilisations est évidente », et tandis que le débat à l’Assemblée nationale doit s’ouvrir aujourd’hui sur la poursuite de l’intervention française en Irak, la question revêt également une dimension internationale pour Pierre Laurent. « Oui, nous devons stopper la menace. Ici en France, en Europe, et au Proche-Orient. Il faut aussi pour cela que la France change de politique extérieure – car en s’arrimant à l’Otan et aux États- Unis, en tergiversant devant les intérêts de puissances régionales comme le Qatar, l’Arabie saoudite, la Turquie et Israël, la France s’interdit de jouer le rôle qui devrait être le sien comme membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU », a-t-il déclaré.
Un rôle qui commencerait par « reconnaître sans plus tarder l’État palestinien » ou encore, à propos de l’Irak, à contribuer à préparer « une conférence régionale sous l’égide de l’ONU ». Choisir le chemin de la paix ou de la guerre. L’enjeu est à cette hauteur. « Dire que la France est confrontée à une guerre est extrêmement dangereux. C’est volontairement s’enfermer dans le piège tendu par les intégristes, a estimé Pierre Laurent. Eux veulent l’affrontement, nous voulons une société de liberté, de progrès, de paix. »
Compte rendu L'Humanité
16:18 Publié dans ACTUALITES, ACTUes-Vidéos, ELUS COMMUNISTES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : voeux pcf, pierre laurent, charlie hebdo | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
12/01/2015
Marche du 11 janvier 2015 : un peuple dressé contre la haine
Une vague immense a traversé le pays, s’emparant des rues de Paris comme de centaines de villes de France. Les manifestants se comptent par millions, chacun venu avec sa colère, sa peine mais aussi une envie de fraternité, de République, de liberté.
À l’égal de grands moments de son histoire, le peuple français s’est dressé uni pour crier « Même pas peur ! » aux fanatiques assassins, pour clamer aussi son attachement à la liberté de critiquer, de s’exprimer et de polémiquer.
La dignité et le respect pour ceux qui sont tombés l’ont emporté partout… sauf à Beaucaire. Le 11 janvier restera dans notre histoire pour cela, pas pour la cohorte de dirigeants étrangers – pour certains massacreurs et censeurs à souhait, comme Benjamin Netanyahou, Ali Bongo, Viktor Orban ou le premier ministre turc.
Mais désormais, il faut savoir que faire de cet élan. Déjà, les spécialistes de l’amalgame, les pourfendeurs de l’immigration, les agitateurs de paniques sont à l’oeuvre.
Marine Le Pen ainsi a ouvert l’échoppe de la haine, avec la peine de mort en tête de gondole. Prenant prétexte des mesures de sécurité nécessaires, des ténors de l’UMP veulent mettre en place des lois qui écorneraient les libertés, comme si résister aux terroristes était réaliser leur souhait le plus vif.
Les jours qui viennent mettront aux prises les humanistes, les républicains, aux croisés de la guerre des civilisations. L’usage même du mot guerre mériterait d’être soigneusement soupesé…
Désormais, les grands sujets sont sur la table.
La République doit s’établir sur des faits, des actes et non seulement sur un triptyque gravé sur ses frontons. Elle ne sera solide qu’à la condition que cessent les discriminations, les suspicions, les relégations, les misères, les inégalités. Sans cela, elle court le péril de devenir un songe creux, rejetée par ceux qu’engloutissent les frustrations, les mises à l’écart, les souffrances.
La citoyenneté ne peut être réduite à l’addition de communautés, séparées par des parois étanches. La France doit devenir la promotrice dans le monde d’un nouvel ordre qui bannisse ces interventions impérialistes qui ont semé les germes du terrorisme, celles d’Irak et de Libye notamment.
La liberté d’expression ne doit pas rester une fleur de rhétorique pour ceux qui la découvrent après le massacre, mais étaient prêts à laisser crever ce journal qui, comme tous les titres de la presse rebelle et indépendante, était menacé dans son existence. Le pluralisme ne peut plus rester lettre morte.
Les progressistes ont du pain sur la planche pour que cette vague populaire porte ses fruits. Ainsi, pourra-t-on assurer avec Pablo Neruda : « Ils pourront couper toutes les fl eurs mais ils n’empêcheront pas le printemps. »
L'éditorial de Patrick Apel-Muller dans l'Humanité
10:29 Publié dans ACTUALITES, Point de vue, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : charlie hebdo, manifestations, paris | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
10/01/2015
HENRI MALBERG : INCORRIGIBLEMENT COMMUNISTE !
Henri Malberg malgré ses 80 ans a toujours le verbe et le réparti fort et une conviction intacte : Oui, pour lui le communisme c'est toujours l'avenir de l'homme, et à ceux qui doutent, il répond reprenant Gramsi « C'est une question de rapport de force et de volonté politique ».
Devant 40 lecteurs réunis par la section de Corbeil du PCF il a présenté son livre Incorrigiblement communiste publié par les Editions de l'Atelier, et participé à un riche débat sur les sujets d'actualités.
Henri Malberg est un témoin communiste privilégié, il a adhéré au Parti communiste à la libération de la France. Jeune communiste, il a participé aux combats pour le Vietnam, pour l'indépendance de l'Algérie.
Dirigeant du Pcf, Secrétaire de la fédération du Pcf-Paris, Conseiller de Paris, il est également un homme de presse écrite. Il fut à la tête de deux magazines de référence : l'hebdo France-Nouvelle ainsi que le magazine Regards.
Il a aussi publié en 2008 un livre Parce que le Parti communiste à un avenir (ed. Temps des cerises) dans lequel il réaffirme sa confiance dans l'avenir du communisme.
Dans son dernier livre « Incorrigiblement communiste », répondant sans fard aux questions de Céline Landreau et Antonin Vabre, Henri Malberg, quatre-vingt-quatre ans, livre sa traversée d'une histoire bouleversée, le coeur de son engagement : le travail du cuir dans l'atelier de son père, la fierté d'être ouvrier fabricant des avions, la grève contre la guerre d'Indochine, le stalinisme, le drame de Charonne, le travail auprès du prédécesseur de Georges Marchais, Waldeck-Rochet, les conflits au sein de la fédération de Paris, les défaites, les victoires...
Les interrogations de ses jeunes interlocuteurs se succèdent. Ses réponses fusent dans son livre comme dans la salle où aucun sujet n'a été éludé.
A un jeune participant qui lui demande pourquoi le Parti communiste n'abandonne pas son nom porteur d'une histoire aux aspects négatifs, il répond reprenant Freud : « céder sur les mots, c'est aussi céder sur les choses ».
A des militants qui reprochent aux communistes de s'être alliés aux socialistes à Paris, il répond que l'important est de créer un rassemblement le plus largement possible avec un seul objectif : celui de l'intérêt des gens,
L'optimisme conquérant dont il est porteur, c'est celui de la volonté qui traverse son livre, à lire absolument.
Photos, texte E-Mosaique
17:08 Publié dans Idées, Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : henri malberg, incorrigiblement communiste | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
09/01/2015
EVRY : NOUS SOMMES TOUS CHARLIE !
Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées avec beaucoup d'émotions Place des Droits de l'Homme et du citoyen pour rendre hommage à l'équipe de Charlie Hebdo et aux policiers assassinés.
Les Maires d'Evry, de Courcouronnes, les représents religieux se sont exprimés avec douleur mais aussi force pour indiquer leurs déterminations et réaffirmer les valeurs de la République.
Les élus communistes étaient présents et dans un communiqué se sont ainsi exprimés :« Nous sommes ici ce soir de participer à cet hommage sur cette place qui porte si bien son nom celui des Droits de l'Homme, universels, le droit à vivre, à apprendre, à s'informer librement.
Emus parce que au delà de ce drame, nous communistes, sommes particulièrement touchés par la disparition dans des conditions barbares d'amis et de camarades.
Charb, le directeur de Charlie Hebdo était un compagnon du parti communiste, collaborateur du journal l'Humanité.
Il venait juste de dessiner la carte de vœux d'André Chassaigne, le président des députés communistes et d'envoyer six dessins qui illustreront un dossier consacré à la loi Macron dans l'Humanité Dimanche qui sera publié le 15 janvier.
Il avait 47 ans.
Pour nous c'est une grande perte comme celle des autres dessinateurs, collaborateurs, policiers....Charb, Cabu, Wolinski, Tignous, Honoré, dessinateurs ; Maris, économiste ; Renaud, directeur du cabinet du maire de Clermont, invité par l'équipe, Brinsolaro, Merabet policiers ; Ourrad, correcteur ; Cayat Elsa, psychanaliste et chroniqueuse.
Pour nous le droit à l'information est un droit fondamental et doit être totalement libre de toutes contraintes.
Nous le disons ici solennellement si à la place de l'équipe de Charlie Hebdo, c'était l'équipe du journal Minute qui aurait ainsi détruite, nous serions aujourd'hui aussi présent.La liberté, disait Rosa Luxemburg, c'est toujours la liberté de celui qui ne pense pas comme soi.
Qu'ils reposent en PAIX, nous reprendrons leurs flambeaux ! »
12:16 Publié dans ACTUALITES, ELUS COMMUNISTES, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : charlie hebdo, evry, rassemblement | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
08/01/2015
Charb à la fête de l'Humanité à Toulouse : «Le communisme, solution à la crise»
Parmi les 12 personnes assassinés dans les locaux de Charlie Hebdo se trouvait le dessinateur Charb. En son hommage et à celui de tous ceux qui ont succombé à la folie des tueurs nous reproduisons l'entretien qu'il avait accordé à la Dépêche du Midi le 07 juin 2014.
Le dessinateur et directeur de la publication de CharlieHebdo est l'invité, aujourd'hui, de la fête de l'Humanité, aux Argoulets, où il viendra débattre sur le Front national. Interview.
Qu'est-ce qui vous amène à la fête de l'Humanité à Toulouse ?
J'ai une vraie proximité avec l'Humanité, d'abord parce que je dessine depuis longtemps déjà dans l'édition du dimanche et aussi en semaine, en plus de Charlie Hebdo. Je suis proche des idées défendues ici et je connais bien Roselyne de la librairie de La Renaissance qui fait un boulot formidable. J'ai répondu avec plaisir à l'invitation pour débattre notamment sur le Front national.
Le communisme est-il encore une idée neuve ?
Oui, bien sûr, je rêve de l'Union soviétique de l'Union européenne. Pas sur le modèle qui a fait faillite à l'Est, évidemment. Mais je crois que le communisme est une solution à la crise. J'en vois pas d'autres. Je manque peut-être d'imagination, mais j'ai quasiment toujours voté communiste. J'ai juste failli prendre ma carte au Parti socialiste quand j'étais au lycée. Il faut dire que dans ma famille, on était plutôt PS.
Charlie Hebdo s'est beaucoup investi dans le débat sur les caricatures de Mahomet, comment analysez-vous le phénomène jihadiste prégnant à Toulouse ?
Personne ne conteste le phénomène de ces jeunes qui partent pour le Jihad, c'est une réalité et il y a un vrai danger. Mais je crois que le risque est surévalué et qu'ils ne sont pas si nombreux. On fait beaucoup plus de bruit autour de ce risque-là que sur le nombre de tués à la Kalachnikov, à Marseille. Il ne faut pas avoir peur plus que de raison. Il faut faire attention à l'aspect médiatique, car à force de raconter qu'ils sont puissants, ils vont finir par l'être. Les médias peuvent conforter le phénomène et renforcer dans leur détermination des individus qui sont d'abord isolés. Heureusement, pour une fois on ne fait pas l'amalgame entre ces jihadistes et les musulmans.
Comment voyez-vous l'avenir de la presse, notamment satirique ?
C'est catastrophique. La crise s'est rajoutée aux problèmes qui existaient déjà avant. Je ne vois pas comment la presse papier peut s'en sortir, d'autant que la situation du réseau de distribution se dégrade très vite. Paradoxalement, à Charlie Hebdo et dans la presse satirique en général, on est plus protégés, parce qu'on est sur une niche où il y a peu de concurrence. Mais on vit difficilement, on a pas de réserve. On va proposer une formule sur le net, mais ça ne compensera pas la baisse du papier.
Un message pour cette fête ?
Oui, un message d'espoir. Je veux dire aux gens que la contestation la colère, les critiques contre les élites sont légitimes. Le problème, c'est quand ils votent FN au lieu de voter PC. Ce que je ne comprends pas, c'est qu'on a le droit de critiquer l'idéologie et les politiques du FN, mais pas les électeurs. Ils souffrent sans doute, sont malheureux, d'accord, mais pour moi, ce sont des salauds. La spécificité du vote FN, c'est que c'est d'abord un vote raciste anti-immigrés. Sinon, ils voteraient à gauche...
09:53 Publié dans ACTUALITES, Dessin, FETE HUMANITE 2014, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : charb, charlie hebdo | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
05/01/2015
2015 ANNEE D'ESPERANCE
2015 doit être l'année où l'espérance doit laisser la place à la désespérance. Depuis des années en France les gouvernements successifs pratiquent une politique économique et sociale chaque jour plus conservatrice, plus libérale qui mène de plus en plus de Français au chômage et à la misère.
L'injustice est de plus en plus forte, les riches sont de plus en plus riches, les pauvres de plus en plus pauvres, les statistiques données par l'INSEE sont sans appel sur ses données.
Des idées simplistes, sur un fond de haine, d'exclusion, de racisme dominent face à cette désespérance.
La Gauche doit redonner l'espoir sur les principes qui l'ont caractérisés pendant des décennies : la justice, la solidarité, l'égalité, la liberté.
Dans notre région d'Ile de France, dans notre département, l'Essonne c'est ce que la gauche rassemblée fait avec la participation active des élus communistes.
A Evry, la Municipalité malgré les contraintes budgétaires imposés par l'Etat agit avec et pour les habitants. Dès le début de son mandat l'équipe municipale a engagé une consultation unique et sans précédent des Evryens, c'est à son honneur.
L'espoir peut renaître ainsi dans notre ville, dans notre pays, en Europe en écoutant les habitants.
Ce qui se passe en Grèce est le symbole de cet espoir, oui la colère doit être entendue et une autre politique au service des peuples mise en place,
2015, doit être une année d'espoir retrouvée. Les élus communistes vous souhaitent à vous et vos familles une très bonne année.
Nous vous invitons à nous retrouver sur notre page Facebook et notre blog Pcf Evry : http://pcfevry.hautetfort.com
Elise Yagmur, Christian Pigaglio, Diego Diaz
Tribune publiée dans le bulletin municipal d'Evry du mois de janvier
15:18 Publié dans ELUS COMMUNISTES, Point de vue, Tribune du groupe des élus PCF d'Evry | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nouvel an, élus communistes, meilleurs voeux | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |