16/04/2015
Loi sur le renseignement : Une surveillance généralisée inacceptable (PCF)
lundi 13 avril 2015 débutaient à l’Assemblée nationale les discussions autour du projet de loi du Gouvernement relatif au renseignement.
Avec ce dispositif, l’atteinte à la liberté devient la règle, la protection l’exception.
« Pas de moyens d’exception » et « Pas de surveillance généralisée des citoyens » ? Sonoriser des espaces privés, capter des images, accéder en temps réel aux données de connexion Internet ou installer des dispositifs de recueil des communications couvrant de larges périmètres de l’espace public, voilà donc les dispositifs qui ne constituent pas « des moyens d’exception » ! Prévoir que les pouvoirs spéciaux de renseignement pourront être mis en œuvre pour assurer, notamment, « la prévention des violences collectives de nature à porter gravement atteinte à la paix publique ».
Au nom de la lutte contre le terrorisme, ce sont donc aussi les mouvements de contestation sociale qui pourront faire l’objet de cette surveillance accrue. L’ensemble des citoyens constituera ainsi la cible potentielle du contrôle, à rebours de ce qui est affirmé.
La détection par traitement automatique des comportements suspects à partir du « big data » va exercer un contrôle social totalitaire sur la population à partir de mise en corrélation systématique de tous les données et traces numériques produites par chacun : vidéo surveillance, comptes bancaires, dossiers médicaux, scolaires, professionnels, réseautages sociaux, consultations sur le web, achats, géo-localisation. Ce projet de loi s’intègre en outre au projet européen INDECT ( Intelligent Information System Supporting Observation, Searching and Detection for Security of Citizens in Urban Environment ).
Plus grave, tout le dispositif est placé entre les mains de l’exécutif évitant le contrôle par le juge judiciaire de mesures pourtant gravement attentatoires aux libertés individuelles qu’il est constitutionnellement chargé de protéger.
Enfin, vice majeur du dispositif, aucune limite n’est fixée pour déterminer à quel moment et selon quels critères le régime du renseignement relevant d’une police administrative d’exception doit laisser place à une enquête judiciaire de droit commun, avec les garanties qu’elle comporte pour ceux qui en font l’objet.Ce projet de loi installe un dispositif pérenne de contrôle occulte des citoyens dont il confie au pouvoir exécutif un usage quasi illimité. Il est à ce titre inacceptable et le Parti Communiste Français ne peut que s’y opposer dans l'état.
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14/04/2015
RAFALE : le Président de la République ne doit pas être VRP des marchands d’armes
Après l’Égypte et en attendant le Qatar ou les Émirats (engagés dans une coalition militaire en Irak et au Yémen), l'entreprise Dassault vient de décrocher un contrat avec l'Inde qui passe commande de 36 Rafales (soit trois fois ce que la chaîne de production actuelle est en capacité de livrer).
La vente « en urgence » de ces appareils à l’Inde s’effectue à un moment de regain de tensions avec le Pakistan – les relations entre les deux pays risquant à tout moment de basculer dans l'affrontement militaire.La France participe, ce faisant, à un cycle de surarmement massif, et ce n'est ni acceptable, ni responsable de la part de la 6e puissance mondiale siégeant au Conseil de sécurité de l'ONU.
En son temps, après la Guerre des Six jours, le Général de Gaulle avait eu l’intelligence politique de mettre en embargo les ventes d’armes à destination du Proche-Orient, annulant ainsi un contrat de 50 Mirages 5 avec l’État d’Israël. C'est cette intelligence et ce courage politique qui devraient être aujourd'hui ceux des dirigeants français.
Plutôt que de se précipiter à vendre des armes dans une région instable, la France, devrait avoir une activité diplomatique intense afin d’aider à faire baisser la tension entre le Pakistan et l’Inde, à établir une sécurité collective qui permettrait d’aller vers un désarmement multilatéral de ces deux puissances nucléaires, d'aller au-delà vers la dénucléarisation du Proche et du Moyen-Orient et un désarmement multilatéral à l'échelle mondiale. Paris, le 14 avril 2015.
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11/04/2015
Ukraine : Petro Porochenko remet en question la démocratie (PCF)
L’Ukraine du président Petro Porochenko vient de franchir un nouveau pas dans la crise profonde qui plonge le pays dans un néant politique économique et social en rayant d’un trait de plume son histoire récente en votant au parlement une loi interdisant toute "propagande des régimes totalitaires communiste et nazie".
Mettre sur le même pied l’idéologie de la barbarie nazie et le communisme manifeste de la volonté de privilégier le négationnisme des crimes des Bandéristes, alliés des SS face aux résistants ukrainiens et à la libération du pays par les soldats de l’Armée soviétique. Preuve en est que le parlement de Kiev vient de décider également de commémorer officiellement les combattants de "l’armée insurrectionnelle ukrainienne" qui collabora avec les nazis durant la Seconde guerre mondiale.
C’est avant tout, en attisant l’ultra-nationalisme et les remugles de l’antisémitisme, une volonté de pousser les mouvements les plus extrémistes de Kiev (les partis Svoboda et Pravyi Sektor, ouvertement fascisants et membres du gouvernement) dans l’affrontement avec la Russie.
Le but n’est-il pas ainsi de solder les comptes de la Seconde guerre mondiale pour donner des gages aux partisans de l’adhésion de l’Ukraine à l’Otan et de la mise en coupe réglée des lois du FMI.
Comment prétendre alors vouloir respecter les accords de Minsk 2 ? Avec cette décision inique, il s’agit avant tout d'interdire de fait le Parti communiste d’Ukraine quand, dans le même temps, d’autres responsables et élus de l’opposition démocratique sont eux aussi menacés.
Il s'agit aussi pour Kiev de poursuivre, avec l’aide de mercenaires d’extrême droite membres de la Garde nationale, l’offensive dite « anti-terroriste » contre l’Est de l’Ukraine avec son cortège de victimes civiles et de destructions.
Sous prétexte de condamner "les régimes totalitaires", c’est en réalité la démocratie et le pluralisme que Petro Porochenko remet en question.
Pour l’heure, alors que les conflits sociaux se multiplient partout en Ukraine devant la dégradation des conditions de vie de la population et que les accords de Minsk ne tiennent qu’à un fil, le PCF appelle toutes les forces démocratiques, de paix et de progrès à tout mettre en œuvre pour que soient défendues en Ukraine les valeurs fondamentales de paix, de justice et de démocratie telles qu’elles résultent de la Charte des Nations unies et de la Déclaration universelle de 1948. Il est urgent de consolider la paix au cœur du continent européen, la France doit agir en ce sens, c'est sa responsabilité.
Parti communiste français
18:35 Publié dans International, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ukraine, porochenko | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
10/04/2015
300 000 MANIFESTANTS CONTRE L'AUSTERITE
Ils étaient 300 000, ce jeudi, à battre le pavé dans 86 villes de France, pour la journée intersyndicale d’action contre l’austérité. Dans les cortèges, travailleurs du public et du privé, précaires, chômeurs, jeunes, retraités ont convergé, rejetant les divisions et exigeant une politique de relance des salaires et des services publics.
« A manifesté ! » ainsi Lise, annonce fièrement sur Facebook, tel un acte citoyen, sa participation à l’une des quelque 86 manifestations anti-austérité (1) organisées jeudi dans tout le pays et notamment à Paris à l’appel de la CGT (très massivement mobilisée), de FO, de la FSU et de Solidaires. Quelque 300 000 personnes ont répondu à cet appel à la grève active lancé par 800 syndicats d’entreprises publiques et privées et ont permis de mesurer que la colère n’est pas moins vive au soleil, pourtant bien présent.
Bien au-delà de sombres constats, ce sont des revendications claires qui ont été portées par les dirigeants des organisations syndicales en tête du cortège parisien qui a rassemblé près de 120 000 hommes et femmes entre la place d’Italie et les Invalides. Pour la première fois à Paris depuis 2010, la tour Eiffel et de nombreux musées étaient fermés pour cause de grève.
Pour Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT qui a pris le temps d’échanger avec de nombreux militants, « le mot d’ordre, contre l’austérité et pour des politiques alternatives à celle du gouvernement et du Medef », signifie « revalorisation des salaires, réduction du temps de travail, tout ce qui fait en sorte qu’on puisse développer l’emploi ».
Il confirme ainsi un contre-courant manifeste vis-à-vis de la politique vaine et dangereuse menée par le gouvernement qui « consiste à donner toujours plus d’argent public aux entreprises privées, sans contrôle, sans mesure d’efficacité de ces mesures ».
Même idée, du côté de Jean-Claude Mailly selon qui les coups de pouce offerts aux patrons du Medef ne permettent pas de reprendre la main sur l’emploi, lorsque le secrétaire général de Force ouvrière résume : « Maintenant ça suffit ! Il faut une politique sociale, et pour le moment, on n’est pas entendu. »
Bernadette Groison, leur homologue de la FSU, décline on ne peut plus concrètement son attente d’un « geste » de la part du gouvernement. « Qu’il réunisse les organisations syndicales de notre pays, au moment où on a un FN à 25 % et une défiance réelle à l’égard des forces démocratiques dans notre pays. » La responsable syndicale revendique l’ouverture de « discussions pour négocier les salaires ».
Rappelons que ceux des fonctionnaires sont gelés depuis maintenant cinq ans ! Eric Beynel, l’un des porte-parole de Solidaires, a signifié « le ras-le-bol contre ces politiques d’austérité qui nous conduisent à la catastrophe ». Le retrait pur et simple du projet de loi Macron étant jugé comme un préalable à toute démonstration de virage tangible dans le sens d’une politique sociale que l’on est en droit d’attendre d’une gauche portée au pouvoir par un vote majoritaire des salariés.
Article publié par l'Humanité, photos E-Mosaïque
09:48 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS, Reportage, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : manifestation, syndicats, cgt | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
09/04/2015
DEPORTATION : DECLARATION DU CONSEIL MUNICIPAL D’EVRY
Il y a eu plus de cinq millions de déportés vers les camps d’extermination nazis pendant la seconde guerre mondiale, dans des conditions inhumaines qui dépassent l’entendement, parce qu’ils étaient notamment juifs, tziganes, homosexuels ou pour leur opinion politique.
L’ensemble des élus de la majorité municipale dénoncent et condamnent avec la plus grande fermeté les propos tenus récemment par Monsieur Le Pen, (Président d’honneur du FN, député Européen et conseiller régional de ce parti). Des propos révisionnistes par lesquels il s’est ignoblement illustré à nouveau, en qualifiant de « détail » l’un des épisodes les plus sombres de l’Histoire humaine. La République ne peut accepter de tels propos et doit continuer de traduire en justice les personnes qui promeuvent la haine entre les peuples.
Le conseil municipal d’Evry, 70 ans après la libération et la découverte des camps de l’horreur, tient pour l’occasion à rendre hommage et affirmer son soutien sans faille à toutes les victimes de ces atrocités.
Il rappelle l’importance du travail de mémoire sur ce génocide pour que jamais ces actes barbares ne se renouvellent, pour que les générations d’aujourd’hui, avec les leçons du passé, puissent comprendre le présent.La Municipalité d’Evry qui a organisé une cérémonie d’hommage le 27 janvier, jour anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz, participe à ce travail de mémoire à travers une exposition sur les camps de déportation et s’engage à poursuivre l’action de travail et de pédagogie plus que jamais indispensable dans le contexte social que nous connaissons.
Le conseil municipal unanime a adopté cette motion excepté les élus de droite qui n’ont pas participé à ce vote pour des raisons de procédure.
23:08 Publié dans ACTUALITES, ELUS COMMUNISTES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : déportation, le pen, pcf, evry | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
08/04/2015
Autonomie ou atomisation des collèges ? (PCF)
Le collège mérite mieux que des faux débats. On nous propose aujourd'hui une série d'affirmations péremptoires : l'interdisciplinarité provoquerait motivation et réussite, tandis que l'autonomie des établissements permettrait la liberté pédagogique et l'amélioration des conditions de travail.
Rien n'est moins sur.
L’interdisciplinarité ne possède pas, par essence, une vertu magique ou un défaut rédhibitoire. Rien ne prouve qu'elle lèverait d'un coup les obstacles aux apprentissages. Porteuse d'exigences nouvelles et légitimes, elle nécessite assise solide dans les disciplines convoquées, temps pour construire en classe des démarches réellement appropriées par les élèves, encadrement suffisant par des enseignants formés dans leur discipline à ce type d'approche pour que la réalisation des projets ne soit pas renvoyée au bout du compte aux ressources personnelles et inégales de chaque élève.
L'autonomie des collèges n'est pas la garantie de la liberté pédagogique. Ce qui fonde celle-ci, c'est le choix, rendu possible par une formation de haut niveau, par du temps de conception du cours individuelle et collective, d'une diversité de démarches pour atteindre les buts fixés pour tous les élèves dans un cadre national unifié et précis. Faire adopter par des hiérarchies intermédiaires dans chaque établissement un cadre aussi contraignant localement que variable d'un établissement à l'autre, c'est dynamiter et atomiser encore plus un collège qui souffre déjà de trop de disparités, c'est creuser les inégalités territoriales entre les élèves.
Ce n'est pas en déshabillant les horaires disciplinaires qu'on fera place à une réelle interdisciplinarité de qualité. Ce n'est pas en nommant autonomie les disparités inacceptables d'apprentissage qu'on arrivera à faire du neuf dans un carcan d'austérité qui est le principal prescripteur des réformes annoncées. L'atomisation des collèges, la suppression du cadrage national fort des enseignements et de leur évaluation ne peuvent qu'ajouter à la mise en concurrence des établissements et des élèves, dont on sait combien elle nuit à l'élévation du niveau général. C'est ce défi-là qu'il faut relever, par des choix budgétaires et pédagogiques réellement ambitieux pour des élèves tous capables !
Parti communiste français
10:53 Publié dans PARTI COMMUNISTE FRANCAIS, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : collèges, réformes, pcf | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
06/04/2015
Affiche des Prêtres censurée par la RATP : réaction du PCF
Derrière des conceptions faussées de la laïcité, se nichent des offensives visant à opposer les citoyens entre eux
La RATP a cru devoir interdire dans le métro parisien un affichage pour un concert à l'Olympia par une chorale patronnée par l'évêque de Gap au motif que les affiches portaient la mention "au profit des chrétiens d'Orient" ce qui rendrait ces affiches et cette mention contraires à la laïcité.
L'affichage a dû être modifié. Le PCF proteste contre cette atteinte à la liberté d'expression (religieuse en l'occurrence) qui en outre est une atteinte à la liberté d'agir pour la solidarité envers des populations persécutées. Déjà il y a trois ans la RATP avait interdit pour le même motif, à tort, une campagne contre l'islamophobie.
Sous couvert d'une sorte de dogme et dans une attitude d'intransigeance mal-placée, la laïcité est de plus en plus souvent invoquée à contre-sens, comme on a également pu le voir à l'occasion d'une nouvelle polémique sur les repas de substitution dans les cantines scolaires. Dernièrement une jeune femme de confession musulmane enceinte de huit mois a été violemment agressée en raison de sa tenue vestimentaire. A nouveau, des propositions sont faites à droite pour interdire le port du voile dans l’espace public et les universités, visant à alimenter l'affrontement identitaire et la stigmatisation des musulmans. Ce n'est pas le hasard si le Front national s'est particulièrement mis en avant sur ce terrain de façon constante et répétée.
La laïcité, principe républicain essentiel, condition d'un vivre ensemble harmonieux, n'a nul besoin d'interdictions de ce genre. Elle appelle à mener les batailles pour la liberté de pensée et la liberté d'expression comme pour l'égalité de droits réelle et effective, pour une souveraineté populaire pleine et entière. Derrière ces conceptions faussées de la laïcité, se nichent des offensives visant à opposer les citoyens sur des lignes religieuses, à alimenter les comportements racistes, et à diviser le peuple pour le plus grand bénéfice du capitalisme.
Commissions laïcité et relations avec les croyants et lutte contre les discriminations du PCF
19:16 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : prêtres, affiche, ratp, pcf | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |