26/05/2015
Rapport Duron : Danger pour le mode ferroviaire et l’aménagement du territoire
Luc Bourduge Vice-Président du Conseil Régional Auvergne en charge des transports et de la mobilité Groupe Front de gauche
Sur l’ensemble du document, si je partage en grande partie l’analyse de la situation qui amène à un constat accablant du système, suite à des décennies de baisse des moyens pour ce mode transport, il est évident que beaucoup d’autres points m’inquiètent très fortement.
En tout premier lieu, il est important de rappeler que la mission confiée à cette commission est à intégrer dans le cadre d’austérité voulu par ce gouvernement, avec une seule et unique orientation : la baisse des dépenses publiques, donc la baisse des moyens alloués par l’Etat au déficit du système ferroviaire.
Si je rajoute à cela la réforme ferroviaire qui ne règle en rien la question des moyens, la baisse de participation de l’Etat dans le volet ferroviaire des Contrats de Projet Etat-Région, la libéralisation des transports par autocars, ce rapport, s’il était repris par le Gouvernement, amènerait à une remise en cause profonde du rôle du ferroviaire dans notre pays et aurait des conséquences fortement néfastes sur l’aménagement du territoire.
Je regrette que ce rapport ne préconise pas un redynamisme et un développement du mode ferroviaire au regard des enjeux économiques, sociaux et environnementaux.
Si le déficit de l’activité ferroviaire est en forte hausse, il est à mettre essentiellement sur la hausse du cout du système qui est supporté par les seuls transporteurs au travers des péages d’accès à l’infrastructure. A ce titre, la France a été pointée du doigt par la commission européenne dans le cadre du débat sur le 4e paquet ferroviaire, ne finançant qu’à 32% le système contre 90% en Suède ou 50% en Allemagne. Seule la Belgique fait plus mal…
Déficit qui pourrait s’accentuer avec la loi « Macron », la SNCF ayant évalué à 60 millions d’€ le déficit supplémentaire dès la première année !
Le renforcement de l’offre sur les axes les plus fréquentés tels que Paris-Caen, Paris-Limoges-Toulouse, Bordeaux-Marseille, Nantes-Lyon ou Paris-Clermont ne suffira pas à cacher l’abandon par l’Etat des territoires les plus en difficultés.
Car la grande majorité des liaisons verra au mieux une réduction importante des services et, au pire, une fermeture pure et simple comme cela est préconisé pour Clermont-Béziers.
Il est à noter que sur les 6 lignes nationales indispensables pour l’Auvergne, 5 seront supprimées : Montluçon-Bourges-Paris, Clermont-Ussel-Bordeaux, Lyon-Montluçon-Limoges-Bordeaux, Clermont-Beziers, Clermont-Nimes.
Je rappelle qu’il y a souvent pour ces territoires, une forte imbrication entre l’activité voyageurs et l’activité FRET, donc industrielle.
Le retrait de l’Etat sur ces liaisons fragilise l’avenir de celle-ci. C’est le cas sur Clermont-Béziers et pour l’activité industrielle à St Chely d’Apcher (Arcelor Mittal) dont l’alternative routière pour le transport par camion est très limitée.D’autre part, la baisse de l’offre réduit les recettes et augmente le déficit du système. La démonstration inverse a été faite dans les régions avec une augmentation des services et donc de l’attractivité. Quid des investissements passés et à venir dans les Contrats de Projets Etat-Région ?
Depuis de nombreuses années des financements sont mis sur l’infrastructure dans le cadre de contractualisation tripartites Etat - SNCF Réseau - Régions. En Auvergne c’est le cas sur les liaisons Clermont-Béziers, Clermont-Nimes et Bordeaux-Lyon, les Régions Centre et Auvergne ont budgétisées des études pour l’amélioration de la liaison Montluçon-Bourges…que ce rapport préconise de supprimer…
Quant à l’alternative routière pour le transport des voyageurs, préconisée dans ce rapport, elle n’est pas la réponse apportée aux besoins. L’autocar n’offrira jamais le même service (parcours, points d’arrêts...), tout particulièrement pour les territoires intermédiaires qui seront les plus pénalisés encore une fois. D’ailleurs lors des auditions, nombre d’associations et d’organisations ont démontré que le transfert vers les autocars amenait à une désaffection du transport collectif au bénéfice de la voiture individuelle.
En tant qu’élu régional, je ne peux accepter les préconisations de la commission, ou plus exactement cautionner les décisions qui pourraient en découler avec un transfert important du nombre des liaisons ou morceaux de liaisons vers les Régions. C’est un désengagement supplémentaire de l’Etat vers celles-ci.
D’ailleurs c’est une des craintes exprimée par l’Association de Régions de France lors de son audition, excluant tous surcouts supplémentaires liés aux transferts éventuels et aux rabattements à mettre en place avec des suppressions d’arrêts sur les TET restants.
Un transfert dans la précipitation.
Il est inconcevable d’envisager que des modifications de grandes ampleurs puissent voir le jour à l’occasion du service annuel 2016 (décembre 2015) !
La réservation des sillons pour 2016 ne peut qu’être modifiée à la marge. Ce qui signifierait que les services abandonnés » par l’Etat dès la nouvelle convention TET au 1erjanvier 2016 ne seront pas repris immédiatement par les Régions. Si on rajoute à cela les difficultés budgétaires de ces dernières, de là à imaginer qu’ils seraient définitivement supprimés, il n’y a qu’un pas… D’autant plus qu’il sera extrêmement compliqué de mettre autour d’une table plusieurs régions concernées par un transfert, alors qu’avec la réforme elles seront organisées sur un périmètre différent dans quelques mois !
Un débat parlementaire est nécessaire.
Face à un tel bouleversement proposé, il est indispensable que la représentation nationale soit saisie de ce dossier et puisse apporter son avis sur un enjeu aussi important pour l’aménagement du territoire.
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25/05/2015
Roland Leroy : « Les communistes, parmi les premiers et les plus actifs combattants »
Les militants du PCF ont joué un rôle important au sein de la Résistance. Jeune cheminot engagé dans la lutte clandestine, Roland Leroy revient sur ce combat libérateur qui a vu de nombreux résistants internés, tués.
Le président de la République a décidé d’honorer la Résistance au travers de Pierre Brossolette, Geneviève de Gaulle-Anthonioz, Germaine Tillion et Jean Zay. N’y a-t-il pas une forme d’injustice de ne pas avoir fait entrer toute la Résistance au Panthéon ?
ROLAND LEROY Il est impossible d’évoquer convenablement la Résistance en omettant le rôle des communistes. Aucun d’entre eux n’a été choisi pour figurer au Panthéon. Le choix aurait pourtant été facile parmi Guy Môquet, Henri Rol-Tanguy, Marie-Claude Vaillant-Couturier, Gabriel Péri, Missak Manouchian et tant d’autres… Ce n’est pas seulement une grave injustice. C’est une falsification profonde de l’histoire nationale.
Pourquoi les communistes ont-ils été les moteurs du combat clandestin en de nombreux endroits ?
ROLAND LEROY Le PCF avait combattu la venue du fascisme en Italie, puis en Allemagne, sa poussée en Espagne. Il avait été à l’initiative de la création du Front populaire en France dès 1934-1935 pour faire barrage au fascisme ; il avait dénoncé et combattu vigoureusement la politique de non-intervention en Espagne et l’odieuse capitulation de Munich. Il avait enfin préconisé la conclusion d’une véritable alliance de la France et de la Grande-Bretagne avec l’Union soviétique, contre Hitler et Mussolini, ce qui aurait rendu impossible le traité de non-agression germano-soviétique. C’est donc tout naturellement que ses membres ont été parmi les premiers et les plus actifs combattants de la résistance anti-hitlérienne.
Vous avez participé à cette lutte dans l’ombre. Quelle forme a pris cet engagement ?
ROLAND LEROY Ma famille était engagée dans la lutte antifasciste avant la guerre. Elle a, dans la région d’Elbeuf, participé à l’organisation du soutien aux républicains espagnols, de la condamnation de l’accord de Munich. Jeune cheminot, j’ai d’abord été, dès le début 1940, un des premiers organisateurs de la jeunesse communiste clandestine dans la région.
À cette époque, j’ai participé à la réalisation de déraillements de trains et d’attentats contre des soldats allemands. Un de mes cousins germains, Maurice Boulet, a été fusillé comme sanction à un des attentats auxquels j’avais pris part. Le responsable interrégional, qu’on appelait Guillou et dont le vrai nom était Jean Collet (devenu après-guerre adjoint au maire à Vitry-sur-Seine), me demanda de devenir un des dirigeants illégaux de la Jeunesse communiste.
Je quittai donc mon activité cheminote et devins secrétaire régional d’organisation de la Jeunesse communiste pour la Seine-Inférieure, puis premier secrétaire de la Jeunesse communiste clandestine dans le département de l’Oise, ensuite premier secrétaire pour la Seine-Inférieure, puis, enfin, peu de temps avant le débarquement allié, responsable interrégional adjoint. Avec Jean Collet, nous assumions la direction de la Jeunesse communiste pour huit départements (la Normandie, plus l’Oise, la Somme et l’Eure-et-Loir).
La densité énorme de l’occupation hitlérienne dans la région rendait impossible l’organisation de maquis. Nous fîmes cependant deux tentatives (l’une près de La Bouille, l’autre à côté de Fleury-sur-Andelle). Nous n’avions pour armes que celles que nous prenions aux ennemis hitlériens et vichyssois, souvent grâce à des attentats car les parachutages étaient réservés aux organisations gaullistes. Il nous fallut, dans la Somme, faire pénétrer une organisation par une camarade afin de « bénéficier » ainsi d’un parachutage.
Quelle place originale les communistes tenaient-ils au sein de la Résistance ?
ROLAND LEROY Il n’est pas sans importance de signaler que les troupes américaines étaient munies d’une monnaie de guerre destinée à la population française après le débarquement. Le général de Gaulle réagissait avec rapidité et fermeté, patriotiquement, pour empêcher les Américains de déposséder les Français de leur pouvoir national. Ce fut le sens de son discours de Bayeux.
Il faisait installer les commissaires régionaux de la République et les préfets, et la valeur de la monnaie française. On peut rapprocher de cela la percée du détachement français sous les ordres du général Leclercq qui contribua, avec les Forces françaises de l’intérieur (FFI) de la capitale, à la libération de Paris. Les communistes tenaient leur place dans les FFI. Le PCF associé à de nombreuses organisations (le Front national de lutte pour la libération et l’indépendance de la France, les FTP, l’UFF…) participaient, dans le Conseil national de la Résistance (CNR) et les comités départementaux de la libération, à l’union de la Résistance.
Avançant lentement, détruisant par bombardements aériens les villes de Normandie (Le Havre, Rouen et sa banlieue, Caen, Argentan, etc.), les troupes anglo-américaines piétinaient et ainsi ne soulageaient pas le front de l’est tenu par les Soviétiques. Le général de Gaulle ne participa jamais dans les années suivantes aux commémorations anglo-américaines du débarquement. Il avait – dès décembre 1944 – fait le voyage de Moscou pour y conclure le pacte d’alliance franco-soviétique. Ce qui eut pour conséquence, parmi d’autres, l’insistance mise par les Soviétiques pour que le gouvernement français participe aux négociations du traité de paix à Berlin.
Les artisans du dictionnaire les Fusillés, 1940-1944 (Éditions de l’Atelier) parlent de 20 000 fusillés, exécutés et morts au combat, et jusqu’à 30 000 hors du territoire national. À la Libération, le PCF, « parti des fusillés », donne un chiffre que les manuels d’histoire réfutent. Quel est votre sentiment ?
ROLAND LEROY Un chiffre de 75 000 fut avancé par la direction communiste dès la Libération. Certes, il était supérieur à la réalité. La vérité s’établit, selon moi, entre les deux chiffres que vous citez. Il n’en reste pas moins que le peuple français a payé lourd sa libération et que les communistes ont donné leur part importante.
Il demeure aussi que – dès la Libération et grâce à la clairvoyance et à la fermeté du général de Gaulle – un gouvernement d’union patriotique fut constitué, les ministres communistes y tenaient une place décisive pour de grandes questions (par exemple, le statut des fonctionnaires réalisé par Maurice Thorez ; la Sécurité sociale et la retraite, grâce à Ambroise Croizat ; EDF-GDF, due à Marcel Paul…). Ils s’appuyèrent sur le programme du CNR. Les leçons de cette histoire sont toujours d’actualité.
La « résistance unie » au Panthéon et place du Colonel-Fabien. Le 27 mai, Journée nationale de la Résistance, date anniversaire de la création du CNR unifiant la Résistance, quatre héros de la Résistance feront leur entrée au Panthéon. François Hollande, qui a fait le choix de quatre noms, a pris soin de rassembler toutes les familles politiques (gaulliste, socialiste, radicale et sans parti) sauf une : les communistes. Ce choix partial a suscité une vive émotion. Des campagnes pour soutenir la candidature de figures majeures de résistants communistes, étrangers de la MOI, issus de la classe ouvrière, se sont développées dans plusieurs régions. Le 27 mai, le PCF organisera partout en France des hommages sur le thème : « Célébrons la Résistance unie ». Une soirée est prévue au siège national 2, place du Colonel-Fabien à Paris à partir de 19 h 30.
17:15 Publié dans ACTUALITES, Histoire, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : résistance, roland leroy | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
23/05/2015
Déclaration de Pierre Laurent à propos du résultat sur le vote des motions du PS
Le PS a une nouvelle majorité. Elle est nette, j'en prends acte, mais elle est aussi hétéroclite et affaiblie. Il y a dans le résultat des votes une mauvaise et une bonne nouvelle.
La mauvaise, c'est l'encouragement donné à la politique social-libérale gouvernementale. Le couple exécutif Hollande-Valls va utiliser ce vote comme un feu vert pour amplifier des choix néfastes pour la gauche et pour notre peuple. La bonne, c'est que des dizaines de milliers de socialistes contestent ces choix.
Le PS reconnaît la perte de 40 000 adhérents depuis 2012, et environ 15 000 votants en moins. Le résultat de la motion majoritaire est de plus de 15 points inférieur à celui de 2012. Les motions d'opposition progressent. Je continuerai à appeler tous les socialistes qui veulent d'autres choix à joindre leurs forces aux nôtres pour reconstruire un nouveau projet de gauche alternatif aux choix Valls-Hollande.
Pierre Laurent, secrétaire national du PCF
13:35 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ps, résultats, pcf, pierre laurent | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
19/05/2015
LA GAUCHE DE LA DEFAITE !
Les élections départementales, comme les élections municipales se sont traduites par une défaite de la « gauche » gouvernementale sans appel.
C'est le député socialiste Amirshahi qui a le mieux résumé cela en dénonçant ceux qui « sont dans cette guerre permanente, interne à la gauche, pour faire infliger à leur propre camp des défaites culturelles : la défaite économique en imposant le libéralisme ; la défaite républicaine en imposant l'ordre sécuritaire ».
Les collectivités locales paient très chers ce libéralisme à outrance. C'est au cri de Maires en colère que le premier ministre a été accueilli par l'Association des Maires d'Ile de France composée d'élus de toutes sensibilités politiques.
L'addition est « salée » pour les collectivités locales qui de 40,6 milliards d’euros en 2013 de dotation d’État vont passer à 29,1 milliards en 2017.
Elles seront dans l'obligation de supprimer personnels, travaux, services à la population, parfois d'augmenter les impôts locaux pour équilibrer leurs budgets.
Elles sont tenus de par la loi, avec raison, de justifier le moindre euro dépensé pendant que l'argent coule à flot pour les entreprises sans contrôle, sans contre-partie permettant d'alimenter des dividendes records, des riches de plus en plus riches, pendant que les pauvres le deviennent de plus en plus.
42 milliards d'€uros sont donnés ainsi au nom du « choc des compétivités », 5,34 en crédit impôt recherche, sans que le moindre emploi nouveau n'ait été créé, bien au contraire !
Quel gâchis, quel désastre humain et social !
Le Parti communiste français propose un vrai rassemblement à gauche, pour une autre politique gouvernementale, c'est possible, c'est nécessaire !
C'est ce combat que nous partageons !
Elise Yagmur, Christian Pigaglio, Diego Diaz
Tribune publiée dans le bulletin municipal du mois de Mai
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16/05/2015
Journée nationale de la Résistance
Résolution du Conseil national du PCF
Le 27 mai est la journée nationale de la Résistance car date anniversaire de la création du CNR et de l'unification de la Résistance.
Elle prend cette année un relief tout particulier, parce que c'est le 70eanniversaire de la victoire contre le nazisme et parce que le Président de la République a décidé de panthéoniser quatre héros et martyrs de la résistance : Germaine Tillion, Geneviève de Gaulle-Anthonioz, Pierre Brossolette et Jean Zay. Parce que la grave crise traversée par l'Europe et la poussée des forces d’extrême droite, notamment en France, appellent à faire vivre les valeurs progressistes de la Résistance. Parce qu'il y a 70 ans naissait la Sécurité Sociale conformément aux vœux du programme du CNR dont les acquis doivent être toujours défendus.
Le PCF rend hommage aux résistants qui entrent au Panthéon. Le secrétaire national du PCF participera à toutes les cérémonies officielles. Mais nous ne comprenons pas l'ostracisme dont sont victimes les communistes dans le choix présidentiel.
Cela contrarie les valeurs de la République qui ont prévalu en ces temps sombres, et qui restent de pleine actualité. La Résistance des femmes et hommes communistes a été essentielle, nous appelons le Président à ne pas l'oublier pour des raisons de politique politicienne.
Le PCF quant à lui honorera toute la Résistance et appelle ses militantes et militantes, les citoyennes et citoyens, jeunes et moins jeunes à se rassembler, à organiser devant la place de la mairie, au cimetière, devant une plaque commémorative, devant une plaque de rue... des cérémonies et des initiatives dans toute la France, pour rendre hommage aux résistantes et résistants qui ont combattu pour des jours heureux.
Cela sera aussi l'occasion de réparer l'oubli de communistes dans le choix présidentiel alors que de nombreux noms de résistantes et résistants communistes ont circulé pour l'entrée au Panthéon : Marie-Claude Vaillant-Couturier, Martha Desrumeaux, Missak Manouchian et ses camarades de l'affiche rouge…
Une soirée d'hommage, où sont conviés toutes celles et tous ceux qui le désirent, aura lieu au siège national du Parti communiste français - 2 place du Colonel Fabien - autour d'une pièce de théâtre sur Marie-Claude Vaillant-Couturier et de la présentation du « dictionnaire des fusillés sous l'occupation » publié aux Éditions de l'atelier.
Conseil national du PCF
17:50 Publié dans ACTUALITES, Histoire, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : panthéon, histoire, pcf, résistants | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
13/05/2015
Le numéro un du PCF à Sciences Po Poitiers
Pierre Laurent a indiqué vouloir poursuivre son périple jusqu'à la fin de l'année… Donc jusqu'aux élections régionales.
Pierre Laurent secrétaire national du PCF a entamé en janvier un “ tour de France ”. Il a animé hier soir une conférence devant des étudiants de Poitiers.
Une quarantaine d'étudiants, une dizaine de responsables et militants du PCF 86, dont Paul Fromonteil. Hier en toute fin d'après-midi, la salle Simon-Bolivar du campus Sciences Po Poitiers affichait complet à l'occasion de la venue de Pierre Laurent, secrétaire national du Parti communiste français.
" Il s'agit de renouer avec le débat de fond qui passionne "
Journaliste, ancien directeur de la rédaction de l'Humanité, cet homme politique, sénateur de Paris, n'était pas en meeting comme l'a confié quelques minutes avant son arrivée, Tilman Turpin, directeur du campus euro-latino-américain de Poitiers. Il a animé une conférence sur le thème « Communisme(s) au XXIe » lors de cette première étape poitevine qui s'inscrit, a-t-il expliqué, dans un « tour de France » des régions qu'il a entamé en janvier.
L'objectif que poursuit Pierre Laurent est de « multiplier les rencontres de proximité. » « Il s'agit de renouer avec le débat de fond qui passionne, loin du spectacle médiatico-politique auquel on assiste aujourd'hui. Nous sommes à l'heure de grands enjeux de société. » Il était donc évident de rencontrer des jeunes de cette institution. « Le monde étudiant se pose des questions : quel sera le monde de demain ? Comment répondre aux défis contemporains. Peut-on réinventer ou inventer un monde de solidarité, de coopération, de partage, un monde poursuit-il qui invente un développement durable pour les hommes et pour la planète. »
Au cours de son propos, il a évoqué la nécessité « de dépasser le système capitaliste », l'idée de « blocs communs à protéger ». « Des blocs qui ne doivent pas être marchandisés comme l'eau par exemple ».
A Châtellerault et chez Itron
Il a rappelé la proposition faite par les communistes, celle, indique-t-il, « d'inventer une sécurité sociale professionnelle qui permettrait tout au long de sa vie professionnelle de passer de l'emploi à la formation pour éviter le chômage… » Après les étudiants, Pierre Laurent rencontrera ce matin des syndicalistes à Châtellerault, avant de passer une bonne partie de la matinée sur le marché d'Ozon avec les habitants et les militants associatifs. Il se rendra à Chasseneuil (Itron) cet après-midi avant d'échanger avec les acteurs de l'Education.
13:40 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pierre laurent, sciences po, poitiers | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
10/05/2015
Commémorer le 10 mai, c'est donner du sens aux mots liberté, égalité, fraternité
Communiqué du Parti communiste français
La loi du 21 mai 2001, dite « loi Taubira », proclame : « La République française reconnaît que la traite négrière transatlantique ainsi que la traite dans l’océan Indien d’une part, et l’esclavage d’autre part, perpétrés à partir du XVe siècle, aux Amériques et aux Caraïbes, dans l’océan Indien et en Europe contre les populations africaines, amérindiennes, malgaches et indiennes constituent un crime contre l’humanité. » Elle a également établi le 10 mai comme journée commémorative de la mémoire de l’esclavage, de la traite et de ses abolitions.
Chaque année, le Parti communiste français participe à cette commémoration profondément juste et indispensable au travail de mémoire de leurs descendants comme de toute la société française.
Alors que de nouveaux maires UMP et du FN, élus en 2014, refusent de commémorer cette journée, le PCF réaffirme qu'elle est indissociable des valeurs républicaines et de la lutte pour une société de justice, d'égalité, de solidarité et de liberté.
Commémorer le 10 mai, c’est rappeler avec force les combats de celles et ceux qui se sont levés contre le système esclavagiste. C’est donner du sens au mot liberté.
Commémorer le 10 mai, c’est affirmer l'exigence d'une République pour tous. C'est donner du sens au mot égalité.
Commémorer le 10 mai, c’est agir contre tous les racismes. C'est donner du sens au mot fraternité.
Le martyre des Amérindiens exterminés, des Africains déportés en Amérique et aux Caraïbes ne doit pas sombrer dans l’oubli. Malgré tout ce qu'ils ont subi, ces femmes et ces hommes n’ont jamais accepté leur sort et se sont toujours révoltés, allant jusqu'à conquérir leur indépendance et leur liberté à Saint-Domingue.
La lutte des esclaves pour leur liberté fait partie intégrante de l’histoire de l'humanité et de la libération humaine. Elle en constitue parmi les des pages les plus héroïques.
La première abolition de l’esclavage de 1794 fut une abolition insurrectionnelle, résultant de l’alliance entre les esclaves révoltés de Saint-Domingue et les révolutionnaires au pouvoir à Paris. Ils prirent alors le contre-pied de l’idéologie raciste dont l’organisation juridique du « Code noir » refusait aux esclaves noirs toute humanité en les qualifiant de « biens meubles ». Alors que l’esclavage et la traite négrière étaient à leur apogée, les révolutionnaires français ont affirmé à la face du monde l’unicité de l’espèce humaine. Ce n’est pas un hasard si l’esclavage fut rétabli par la réaction napoléonienne et qu’il faudra attendre le retour en force des abolitionnistes et la Révolution de 1848 pour obtenir, enfin, l’abolition définitive de l’esclavage.
Rappelons avec force que la traite négrière transatlantique et le commerce triangulaire ont modifié en profondeur l’histoire de l’Afrique, de l’Europe et du continent américain. Le développement de l'Europe, de l' « Occident », doit tout à cette forme la plus hideuse et la plus inhumaine du système d’exploitation capitaliste et au pillage des richesses et ressources du continent africain au cours des siècles, prolongées de nos jours par la prédation et la spoliation de firmes multinationales.
La traite européenne a arraché à l’Afrique 12 à 13 millions d’êtres humains. Il n’est que justice de reconnaître que la France a une lourde dette envers eux et envers le continent africain puisqu' elle porte la responsabilité de la déportation d’1,2 millions de personnes dont 80 % furent destinés à Saint-Domingue mais aussi à la Martinique et à la Guadeloupe.
Cette commémoration appelle les autorités françaises à refonder aujourd'hui sur la base de partenariats mutuellement bénéfiques la politique extérieure française et en particulier vis-à-vis des pays africains dont le développement a tour à tour été entravé par la traite, la colonisation puis les politiques d'ajustement structurel et la dette.
Les chiffres, dans leur dureté, disent toute l’humiliation de ces femmes et de ces hommes déracinés, marqués au fer rouge, vendus comme du bétail, exploités à l’extrême, martyrisés, assassinés au nom du sacro-saint profit.
Commémorer la mémoire de ces femmes et de ces hommes et reconnaître leur histoire, qui fait partie de l'histoire de notre pays, reste indispensable – aussi bien pour comprendre notre présent que pour imaginer notre avenir et lutter contre la persistance de l'esclavage à travers le monde et contre toutes les formes d’exploitation et de domination.
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17:46 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : esclavage, pcf | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |