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09/07/2015

"Le courage et la dignité du peuple grec face au chantage et à l’injustice est un message de résistance et d’espoir pour toute l’Europe.

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Débat sur la Grèce à l'Assemblée nationale. Intervention André Chassaigne mercredi 8 juillet 2015.
Monsieur le Président,
Monsieur le Ministre,
Chers collègues,
 
Nous vivons un moment historique : la politique et la démocratie sont de retour en Europe !
Le courage et la dignité du peuple grec face au chantage et à l’injustice est un message de résistance et d’espoir pour toute l’Europe.
Les Grecs ont dit « Non » aux diktats de la Troïka, « Non » à l’Europe de l’austérité aveugle, générale et absolue, « Non » à l’Europe des financiers, principaux responsables de la crise qui frappe l’Europe des peuples.
 
La Grèce a dit « Non » aux humiliations. Elle a refusé de courber l’échine et relevé la tête.
Le peuple grec a signifié, en notre nom, qu’il est insupportable de voir M. Juncker, organisateur de la fraude et l’évasion fiscales lorsqu’il était premier ministre au Luxembourg, jouer les pères-la-vertu. 
Qu’il est insupportable de voir M. Draghi et la BCE se montrer inflexibles, alors même que l’actuel président de la BCE était responsable de Goldman Sachs en 2006 et a contribué à falsifier les comptes de l’État grec pour favoriser son entrée dans l’euro. 
Qu’il est encore plus insupportable de voir Mme Lagarde aussi intransigeante pour 1,6 milliard d’euros dus au FMI, alors qu’elle était si conciliante avec Bernard Tapie quand elle était ministre de M. Sarkozy.
 
Le dogmatisme n’est pas du côté de Tsipras, comme certains voudraient le faire croire. Il est de celui d’une Troïka autiste qui impose un cadre austéritaire et rigoriste, sans possibilité de négociation. 
A l’inverse, le gouvernement grec ne cesse de chercher la voie du dialogue et du compromis. 
 
Alexis Tspiras n’est ni radical, ni irresponsable.
Il n’est pas pour le statu quo. 
Son programme prévoit des réformes fiscales et économiques d’importance.
Il propose des mesures fortes de lutte contre la corruption et la fraude fiscale.
Il entend faire tomber les cartels et rétablir la justice sociale, dans un pays où 10% de la population détient 56% de la richesse nationale.
Il ne demande pas l’effacement de la dette, mais son rééchelonnement.
 
Il ne parle pas de quitter la zone euro, mais souhaite clairement continuer à négocier avec les créanciers de la Grèce.
Son sens des responsabilités et son volontarisme se heurtent aux ultimatums successifs de l’Eurogroupe et à une intolérable opération de diabolisation. Notre ministre de l’économie en a fourni une illustration en comparant Syriza au Front national. Quel manque de culture historique et politique ! 
Le référendum de dimanche dernier a révélé la vraie nature de la crise européenne. Elle n’est pas économique et financière. Elle est idéologique et politique.
 
Ce que craignent les dirigeants européens, c’est une contagion politique du référendum de dimanche, qui verrait les peuples reprendre le pouvoir pour mettre fin aux politiques d’austérité. Le processus est pourtant enclenché. Après la Grèce, le mouvement Podemos, en Espagne, prend le relais et montre la voie en remportant des victoires significatives à Madrid et Barcelone.
 
Avec le résultat d’un référendum populaire en sa faveur, le gouvernement grec revient à la table des négociations, fort d’une légitimité renouvelée. 
 
Néanmoins, l’hypothèse d’une sortie de la zone euro – qui n’a jamais été évoquée par les Grecs – est un spectre que certains, l’Allemagne en particulier, aiment agiter.
Il revient à la France de faire entendre raison à la chancelière Angela Merkel qui se comporte comme si la zone euro était son domaine réservé.
Sa rigidité sur la question du remboursement de la dette grecque n’a d’égale que l’ignorance de l’histoire récente de l’Allemagne.
 
Faut-il rappeler que notre voisin a bénéficié d'une restructuration de sa dette au sortir de la guerre, qui lui a permis de remettre son économie sur les rails ?
Comme l’a souligné fort justement l’économiste Thomas Piketty, l’Allemagne est le «  meilleur exemple d'un pays qui, au cours de l'histoire, n'a jamais remboursé sa dette extérieure, ni après la Première, ni après la Seconde Guerre mondiale. [...] L'Allemagne est LE pays qui n'a jamais remboursé ses dettes. Elle n'est pas légitime pour faire la leçon aux autres nations.».
Pourquoi ce qui a été fait, hier, pour l'Allemagne, ne le serait pas, aujourd'hui, pour la Grèce ?
 
Monsieur le Premier ministre, sachez-le, la sortie de la Grèce de la zone euro n’est pas la solution.
Comme nos prédécesseurs ont pu le faire au moment de la renégociation de la dette allemande, nous devons faire preuve d’audace.
Il faut accepter d’ouvrir dès à présent le dossier de la restructuration de la dette grecque, sans laquelle aucune solution durable ne pourra être trouvée.
 
Il faut aussi que notre pays obtienne l’inscription, à l’agenda européen, d’une grande Conférence européenne sur la dette, réunissant décideurs politiques et société civile pour restructurer durablement une dette publique européenne qui sert de prétexte à la mise sous séquestre des droits des peuples. 
 
Il est aujourd’hui indispensable de convertir la dette grecque, d’en allonger l’échéance, afin de libérer l’économie grecque du poids des intérêts et des remboursements qui bloquent son redressement ;
 
Il faut ensuite cesser de privilégier le remboursement des créanciers au détriment de la relance de l’économie grecque. Cela passe par des investissements opérationnels, la construction d’une administration et d’un système fiscal modernes, la remise en état de marche du système de santé, la relance de l’éducation...
 
L’Europe en a les moyens, la BCE en a les moyens. Depuis le 22 janvier, elle crée chaque mois 60 milliards d’euros par son nouveau programme de quantitative easing avec l’objectif d’aller jusqu’à 1 140 milliards. 
Au lieu de les injecter sur les marchés financiers, elle devrait mobiliser son formidable pouvoir de création monétaire pour la mise en place d’un Fonds de développement économique, social et écologique européen.
 
La BCE, le FMI et les chefs de gouvernements européens s’y refusent. Ils ont terriblement peur que Syriza démontre qu’une autre politique est possible en Europe et ils semblent même prêts, pour l’en empêcher, à pousser la Grèce hors de l’euro.
 
Pour la droite européenne, à laquelle les sociaux-libéraux emboitent le pas, il semble même plus facile d’éjecter la Grèce hors de l’Europe que de gérer son maintien dans la zone euro.
 
Peu importe que le gouvernement grec ait déjà renoncé à de grandes parties de son programme. Les dirigeants européens se montrent inflexibles et se rangent derrière l’Allemagne pour ne pas prendre le risque d’affaiblir Angela Merkel qui a pris l’engagement démagogique devant les allemands qu’il n’y aurait pas un euro de plus pour la Grèce. Pour éviter de déstabiliser la coalition au pouvoir en Allemagne, il faut, comme le remarquait Romaric Godin dans La Tribune, « absolument accabler la Grèce, en affirmant qu'elle est seule responsable de ses maux, qu'elle est irréformable et que son gouvernement est aux mains d'extrémistes démagogues… »
 
La France ne peut se permettre d’être passive, de manquer d’ambition comme ce fut le cas, en 2012, avec la capitulation devant l’exigence d’une renégociation du TSCG !
 
La France, deuxième puissance du continent, peut et doit jouer un rôle majeur dans les négociations. Elle ne peut se résigner à voir le projet européen devenir la propriété des fanatiques de l’orthodoxie, qu’ils soient d’outre-Rhin ou d’ailleurs.
 
En France comme en Europe, les politiques budgétaires restrictives n’ont pas produit les effets attendus : nombre de nos concitoyens ont vu leurs impôts augmenter, les prestations dont ils bénéficient diminuer, les salaires stagner, un chômage de masse endémique s’installer. 
 
Les inégalités ne cessent de se creuser partout en Europe, avec un taux de pauvreté inégalé en Allemagne, mais avec aussi des riches de plus en plus riches. Alors que la dette française a été multipliée par huit en trente ans, le patrimoine des 1 % les plus riches a été multiplié par dix, les deux chiffres s’établissant à un peu plus de 2 000 milliards d’euros. 
 
Monsieur le Premier ministre, 
En ces moments de crise, la France doit être à la hauteur et ne peut être spectatrice de la tragédie grecque.
Nous regrettons que le débat auquel nous sommes conviés aujourd’hui ne soit pas sanctionné par un vote. 
Il appartenait au Parlement de confier un mandat de négociation clair à l’exécutif.
Il revient en effet au gouvernement ainsi qu’au président de la République, François Hollande, de faire entendre une autre voix, une voix claire et forte pour rompre avec la logique folle de l’orthodoxie financière. 
Il lui revient et il vous revient de faire respecter le choix du peuple grec et de rappeler avec gravité que la France n’hésitera pas à opposer son veto à toute tentative d’exclusion de la Grèce de la zone euro.
Non au « Grexit ».
Il en va de l’honneur de la France.
 
 
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06/07/2015

GRECE : 61,31 % POUR LE NON !

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"Les chantages financiers et mesquineries politiques n'auront pas raison du souffle de dignité et de liberté qui envahit le berceau de la démocratie", a salué sur son compte twitter Pierre Laurent, secrétaire national du PCF
 
Les résultats définitifs donne une large victoire du "OXI" (Non) avec 61,31%. Alexis Tsipras a assuré à ses compatriotes que le résultat du référendum ne marquait pas "une rupture avec l'Europe", mais au contraire "un renforcement du pouvoir de négociation" de son gouvernement. Il a déclaré que "cette fois la dette serait sur la table" de ces négociations.
 
Il n’y a pas eu de pluie de grenouilles, comme redouté avant le référendum sur le traité constitutionnel européen de 2005, contre lequel la France, les Pays-Bas puis l’Irlande avaient voté non (1). Pour les lecteurs lisant ces lignes dimanche, de nuit, difficile à dire, mais pour les lecteurs matinaux du lundi, un simple regard sur la webcam du port du Pirée les rassurera : les eaux de la Méditerranée ne sont pas chargées de sang non plus. La Grèce, malgré son vote franc et massif en faveur du NON (selon les projections du ministère de l’Intérieur basée sur la moitié des suffrages dépouillés vers 21 h 30, le non recueille 61,31 % des voix, contre 38,69 % pour le oui), n’a pas subi les sept plaies d’Egypte. Même les criquets du FMI ont freiné des mandibules pour un temps…
 
S’il fallait une image pour résumer la confiance des gouvernants grecs dans la volonté de leur peuple de ne pas se laisser marcher sur les pieds, celle d’Alexis Tsipras, le premier ministre, votant dimanche matin dans une école primaire du quartier Agios Panteleimonas, la fournissait. Léchant avec gourmandise le rabat de l’enveloppe de son vote, il semblait dès 9h30 attendre une bonne nouvelle. Elle n’est officiellement venue que vers 21 heures, confirmant une série de sondages réalisés en Grèce juste avant le scrutin, donnant le non entre 49 et 54%, malgré une énorme et dispendieuse campagne du « Nai » (oui) sur les antennes privées et le mobilier urbain. Le podium d’un meeting pour le oui s’est même offert « une star de variétés »,  raconte un jeune Grec interrogé par notre envoyé spécial de l’Humanité Thomas Lemahieu (dans notre édition du 6 juillet), connue « pour des chansons style Remue tes fesses ». « Il doit gagner cent fois ce que nous réussissons à rassembler pour survivre, mais il vient nous expliquer que, lui aussi, il a vraiment souffert de l’austérité… »
 
Autre « nom » à vanter le « Nai », Nikos Aliagas, l’animateur de TF1, qui du haut de son train de vie demandait lui aussi aux Grecs de se serrer la ceinture, applaudi sur Twitter par… Laurence Pariisot, l’ex-patronne des patrons français…
 
Aux deux extrêmités des inégalités grecques, un fossé se creuse qui valide la lutte des classes qui pour une part a porté Tsipras au pouvoir : « Les chômeurs, ceux qui ont subi une chute vertigineuse de leur niveau de vie ont opté pour le non, expliquait hier  Aristides Baltas, ministre de l’Education, à notre consoeur Rosa Moussaoui (dans notre édition de lundi).  De l’autre côté, ceux qui ont profité de la crise ou qui n’ont pas été affectés par les politiques d’austérité constituent le centre de gravité du oui. » Le sociologue Michel Vakaloulis ne disait pas autre chose, sur I-télé, expliquant le succès du oui car « les classes productives, et la jeunesse, votaient massivement. En revanche les retraités et les petits entrepreneurs votaient pour le oui. La question sociologiquement était tranchée. »
 
En France, commentateurs et sondeurs persistaient dans le week-end à fausser les questions (et parfois les réponses), orientant vers le oui les électeurs indécis. En montrant par exemple des files de Grecs retirant leurs économies, quitte à photographier des journalistes, comme le raconte la correspondante de Libération, saisie avec notre confrère Fabien Perrier devant un guichet d’Athènes . Les Grecs « apeurés » retirent « autant d'argent que possible », même si les retraits sont « limités à 60 euros par personne et par jour, faisant chuter l'activité en accentuant le climat d'angoisse générale », comme l’écrit l’Agence France presse ? Quels Grecs, sachant que nombre d’entre eux ne touchent pas plus de 800 euros par mois, quand ils ont du travail ? L’Agence France Presse, faisant publicité de son objectivité et fournissant en dépêches et reportages la plupart des journaux n’ayant pas de correspondant sur place, orientait ses commentaires avant l’issue du scrutin : « nombreux sont ceux qui estiment qu'en cas de non, la Grèce devra en assumer les conséquences, à savoir peut-être une sortie chaotique de l'euro, avec des conséquences économiques et sociales potentiellement dramatiques ».
 
En cas de oui, reste à imaginer… Et si l’on accuse le gouvernement grec de pousser à la sortie de l’euro en estimant que la question posée (« Faut-il accepter le plan d'accord soumis par la Commission européenne, la Banque centrale européenne (BCE) et le Fonds monétaire international (FMI) lors de l'Eurogroupe du 25 juin? ») peut conduire à une interprétation sécessionniste (« une question d'autant plus alambiquée que la Grèce n'est plus sous aucun programme d'aide depuis mardi soir », écrit l’AFP), les sondeurs français aussi savent tordre leur langue. Ainsi BVA, qui pour Orange et I-Télé, leur demandait dimanche s’ils souhaitaient que la Grèce reste dans la zone euro ! On découvrait d’ailleurs non sans surprise que, à gauche comme au centre (75% des sympathisant du PS, 63% de ceux du Front de gauche, 71% du Modem, 64% de l’UDI 64%) sont largement favorables au maintien de la Grèce dans la zone euro, à droite, le sujet est moins tranché : 50% des sympathisants des « Républicains » seulement souhaitent le maintien (contre 47%), et 80% de ceux du FN veulent un « Grexit » pur et simple…
Ce dimanche, contrairement au simpliste duel annoncé, le cœur a parlé mais la raison ne s’efface pas. Certes, la voix des eurobéats ne s’éteindra pas sans tonner encore. Quitte à dire les pires bêtises, à l’instar du ministre de l’Economie, Emmanuel Macron, estimant que grâce à la zone euro « les Allemands (ont pu) faire une réunification plus heureuse ». OU à chercher à verrouiller une fois de plus le système : faut-il lire autre chose dans l’annonce précipitée d’une rencontre Merkel-Hollande, lundi soir à l’Elysée alors que le dépouillement montrait un basculement vers le non ?
 
Heureusement, le gouvernement grec garde le cap, conforté dans sa volonté par la voix du peuple, consulté « non pas pour stopper les négociations et pour sortir de l’euro, mais pour les poursuivre dans des conditions meilleures », estimait hier Aristides Baltas. Y compris pour d’autres pays européens qui pourraient se retrouver, demain, dans la même situation. L’Italie l’a bien compris, qui par la voix de son premier ministre Matteo Renzi, rappelant qu’il est « évident que, le jour d'après, on devra se remettre à parler » : «la Grèce ne peut finir ainsi ». Même Emmanuel Macron a du admettre qu’il fallait « dès demain (lundi, NDLR) reprendre des discussions politiques ». Dès les premiers résultats connus, Athènes annonçait d’ailleurs de son côté une « intensification des initiatives à partir de ce soir pour arriver à un accord ». Cette fois-ci, les « partenaires » joueront-ils le jeu ?
 
(1)    Choix des peuples rectifié par les parlements de ces pays (en France ou aux Pays-Bas) ou modifié lors d’un second vote sous pression des créanciers internationaux (Irlande).
 
Grégory Marin, Humanite.fr
 
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03/07/2015

DECLARATION DE ZOE KOSTANTOPOULOU PRESIDENTE DU PARLEMENT GREC !

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Déclarations de la Présidente du Parlement au sujet des ingérences grossières dans le processus du référendum et la tentative d’en changer la question.

Ces derniers jours et ces dernières heures on a enregistré un déluge d’ingérences grossières dans le processus démocratique du référendum, proclamé pour la première fois en 41 ans depuis la fin de la dictature des colonels, à l’instigation du Premier ministre, puis sur proposition du gouvernement et décision du Parlement.

Les représentants d’hier, les co-responsables de la destruction du pays et du peuple, et leurs partenaires nationaux et étrangers, ont fait tout ce qu’ils pouvaient pour empêcher l’expression de la volonté populaire.

Pour empêcher ou annuler le référendum.Et maintenant, puisqu’ils ont échoué dans cette tentative, ils font tout ce qu’ils peuvent pour en modifier le résultat, rendre floue et dénaturer la question très claire, en adressant au peuple un nouveau chantage: Que soi-disant, si les citoyens disent «non», nous devrons quitter l’Union Européenne ou la zone euroQue si’ls disent « non », il n’y aura aucune nouvelle négociation

Que si ils disent « non », cela signifiera qu’ils «ne veulent pas d’aide».Certains, chefs d'État mais aussi représentants de la Commission et d’autres institutions et organismes, n’hésitent pas à interférer grossièrement dans les affaires internes du pays et à suggérer au peuple ce qu’il doit voter au référendum, en modifiant la vraie question.Ce qui est important c’est non seulement ce qu’ils disent, mais qui le dit.Le disent les représentants des gouvernements qui se sont alliés aux gouvernements qui ont détruit le pays et ont fait des échanges avec eux.Le disent les représentants d’organisations internationales qui ont participé à des programmes catastrophiques qui ont décomposé la société et causé d’ indicibles malheurs.

Le disent des dignitaires, qui ont admis s’être trompés dans le cas de la Grèce, encore et encore.Mais le disent aussi les représentants du système politique corrompu des anciens partis, de la corruption et des combines, ceux qui ont créé une dette illégale, honteuse et insoutenable et qui veulent la mettre sur le dos du peuple, de la jeunesse et des générations futures, sans rendre de comptes.Le oui ne signifie pas oui à l’Europe.Il signifie oui à l’ultimatum adressé par la Troïka au gouvernement grec.Le oui signifie oui aux mémorandums, à la soumission et à la servitude.

Oui à des diminitutions suplémentaires des salaires et des retraites, Oui au chômage et à la précarité de l’emploi,Il signifie oui à l’abandon de la souveraineté et de la démocratie, au bradage des biens publics, à de lourds impôts sans fin.

Il signifie aussi oui à la dégradation de la Grèce de pays membre à part égale de l’UE en pays paria et en colonie de la dette. Le non signifie non aux tactiques et pratiques antidémocratiques

Non aux chantages anti-européens et aux ultimatumsNon aux blocages artificiels

Non à l’asphyxie du peuple, avec les banques fermées

Non à l’asservissement d’États-membres par d’autres États-membres

Non à la soumission économique et politique.

Le Gouvernement s’est redressé.

Il n’a pas cédé, il n’a pas capitulé en trahissant la confiance des citoyens. Le Parlement en 2015 a été à sa hauteur.

Il n’a pas fait loi d’État les mesures qui ont condamné de nombreuses générations à un esclavage mémorandaire. Pour la première fois le peuple peut réellement décider de son avenir.

Pour la première fois il peut repousser lui-même, par son vote, le dernier chantage.

Pour la première fois, le peuple peut lever la tête et avec son vote, avec le non, secouer le joug des mémorandums.

Qu’il vote et se batte pour sa dignité et son avenir.

Et qu’il défende le seul gouvernement qui lui a fait confiance et lui a rendu le pouvoir qui lui appartient et qu’il défende le Parlement qu’il a lui-même élu et qui lui a rendu le pouvoir qu’il en tire et exerce en sa faveur.

Qu’il ne permette pas le renversement du gouvernement par ceux qui, depuis des mois élaborent des scénarios de déstabilisation et de détournement, pour remettre le pays et le peuple aux forces de la corruption, des combines et de la tromperie, qui ont tirer profit des mémorandums sur le dos de la société.

Et qu’il envoie le message retentissant et optimiste aussi aux autres peuples d’Europe, que la démocratie est l’affaire des hommes et des peuples, non des banques, des banquiers et des marchés.Les «non» du peuple grec ont, dans l’Histoire, rendus fiers non seulement les Grecs, mais l’humanité toute entière.

Un tel «non» rendra fières les générations futures et défendra la véritable âme de l’Europe, qui ne se base pas sur des ultimatums et des chantages, mais sur une coexistence égalitaire, la démocratie et la solidarité.traduction Frédérique Bouvier

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02/07/2015

Les guignols gênent les pouvoirs politiques et économiques. Tant mieux ! Ils doivent continuer

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Pour Vincent Bolloré le président du groupe Vivendi qui possède Canal +, il faut que l’émission phare du Grand journal disparaisse dès la rentrée. Les traits acérés des Guignols de l'info sont devenus trop insupportables aux inspirateurs des personnages de la Wordcompany.

Les Guignols gênent les pouvoirs politiques et économiques. Tant mieux ! Ils doivent pouvoir continuer à nous faire rire et par la même à nous faire réfléchir.

Six mois après les balles des terroristes contre le droit de caricaturer, voici une tout autre arme qui est employée contre la liberté à l'expression dans notre pays. Contre la tentative de Bolloré d'imposer le silence de la critique, faisons entendre notre indignation.

Olivier Dartigolles, porte parole du PCF

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01/07/2015

L'APPEL D'ALEXIS TSIPRAS A VOTER NON !

Intervention d'Alexis Tsipras : "Dire "Non" ce dimanche est notre devoir historique"

"La référendum de dimanche ne pose pas la question de l'appartenance de la Grèce à la zone euro. Après l'annonce du référendum, de meilleures propositions ont été formulées à propos de la restructuration de la dette. Lundi prochain, le gouvernement grec sera à la table des négociations, avec un meilleur mandat du peuple grec. Le verdict populaire est bien plus fort que la volonté d'un gouvernement.

Il est inacceptable que dans une Europe solidaire, on soit contraint de fermer les banques du fait d'avoir appelé le peuple à voter. Cela a gêné des milliers de personnes âgées, mais malgré l'asphyxie financière, le gouvernement garantit leurs retraites. Ces derniers mois, nous avons négocié avec acharnement pour défendre vos retraites, protéger votre droit à une retraite décente. Vous avez fait l'objet d'un chantage au vote "Oui" à l'ensemble des mesures des "Institutions" qui ne comportent aucune solution de sortie de crise.

Le "Non" n'est pas juste un slogan. C'est un pas décisif pour un meilleur accord.

Le "Non" ne signifie pas rompre avec l'Europe, mais au contraire revenir aux valeurs européennes.

Le "Non" signifie une forte pression. Pour un accord socialement juste qui met la charge sur ceux qui peuvent l'assumer et non, encore une fois, sur les retraités et les travailleurs.

Il y a ceux qui disent que j'ai un plan caché, qu'avec un vote "Non", je vais faire sortir la Grèce de l'euro. Ils vous mentent. Ceux qui font ces déclarations aujourd'hui faisaient les mêmes hier. Ils ne servent pas le peuple européen. Ils voient l'Europe comme une union superficielle dont le FMI est le garrot. Ils ne sont pas les visionnaires dont l'Europe a besoin.

Je fais part de ma gratitude sincère au peuple grec pour son calme et sa retenue. Les salaires et les retraites sont garantis. Les dépôts bancaires des citoyens qui ne retirent pas leur argent sont garantis.

Tournons la page, maintenons la démocratie et nos convictions pour un meilleur accord. Nous le devons à nos parents, à nos enfants, à nous-mêmes. Dire "Non" ce dimanche est notre devoir historique."

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29/06/2015

Pierre Laurent proposé candidat en Île-de-France

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Île-de-france Les communistes ont désigné leur secrétaire national comme chef de file d’une liste anti-austérité rassemblant à gauche les forces politiques et citoyennes.

«Construire une nouvelle majorité régionale » avec tous ceux qui à gauche « contestent l’austérité et la mainmise de la finance ». C’est avec cet objectif que les communistes d’Île-de-France, réunis vendredi et samedi place du Colonel-Fabien à Paris, ont finalement désigné le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent, comme leur chef de file pour les élections régionales, par un vote unanime moins 2 voix contre et 4 abstentions.

Cette décision n’était pas acquise il y a quelques semaines. Fin mai, Pierre Laurent avait déclaré sur France 3 qu’il ne serait pas candidat pour se « consacrer » à son mandat de sénateur. Changeant d’avis du fait « de la discussion des communistes et de la situation politique », il a annoncé ce week-end que, s’il était élu président de la région, il quitterait les bancs du Palais du Luxembourg. Cependant les délégués de la conférence régionale du PCF ont laissé « ouverte la question de la tête de liste pour donner la priorité à la construction du rassemblement le plus large possible », indique le bulletin de vote sur lequel ils se sont prononcés.

« Il s’agit de réunir toutes les forces disponibles pour une politique ambitieuse de gauche refusant la logique d’austérité », a expliqué Pierre Laurent, hier, dans le Parisien. À cette fin, les communistes franciliens ont proposé samedi à Clémentine Autain, d’Ensemble, une autre composante du Front de gauche, de former un duo avec le dirigeant du PCF.

Ils ont également fait part de leur intention de continuer à s’adresser aux autres partis du Front de gauche (le Parti de gauche ayant lui élu comme chefs de file Catherine Fayet et Éric Coquerel, et désigné ce dernier pour « éventuellement solliciter la tête de liste régionale »), mais aussi à « Europe Écologie-les Verts, à Nouvelle Donne, aux militants socialistes qui partagent cette ambition ».

Au-delà, ils organiseront mille rencontres pendant l’été pour proposer ce rassemblement à tous « les militants progressistes, féministes, associatifs, antiracistes, syndicaux, les artistes, les étudiants, les jeunes, les salariés et les citoyens » susceptibles de partager leur démarche.

Pour le PCF, si battre la droite et faire barrage à l’extrême droite est un préalable, il s’agit également de créer un rapport de forces à gauche pour porter au mieux dans la région « un nouveau mode de développement écologique, social, et dont le moteur serait le combat pour l’égalité ». « Se contenter de mesures “raisonnables”, qui restent dans le cadre institutionnel actuel, ne serait pas à la hauteur des enjeux : nous avons besoin d’inventer ensemble des réponses innovantes et concrètes », écrivent-ils dans une résolution adoptée ce week-end.

Pour joindre la parole aux actes, le PCF entend construire avec les forces politiques et citoyennes qui partagent cette ambition un programme d’ici l’automne. Dès lundi prochain, le 6 juillet, il les invite à un « grand forum régional ».

J. H. L'Humanité

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27/06/2015

Allocution du premier ministre A. Tsipras au peuple grec

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Nous avons livré un combat dans des conditions d’asphyxie financière inouïes pour aboutir à un accord viable qui mènerait à terme le mandat que nous avons reçu du peuple. Or on nous a demandé d’appliquer les politiques mémorandaires comme l’avaient fait nos prédécesseurs.

Après cinq mois de négociations, nos partenaires en sont venus à nous poser un ultimatum, ce qui contrevient aux principes de l’UE et sape la relance de la société et de l’économie grecque. Ces propositions violent absolument les acquis européens. Leur but est l’humiliation de tout un peuple, et elles manifestent avant tout l’obsession du FMI pour une politique d’extrême austérité.

L’objectif aujourd’hui est de mettre fin à la crise grecque de la dette publique. Notre responsabilité dans l’affirmation de la démocratie et de la souveraineté nationale est historique en ce jour, et cette responsabilité nous oblige à répondre à l’ultimatum en nous fondant sur la volonté du peuple grec. J’ai proposé au conseil des ministres l’organisation d’un référendum, et cette proposition a été adoptée à l’unanimité.
La question qui sera posée au référendum dimanche prochain sera de savoir si nous acceptons ou rejetons la proposition des institutions européennes. Je demanderai une prolongation du programme de quelques jours afin que le peuple grec prenne sa décision.

Je vous invite à prendre cette décision souverainement et avec la fierté que nous enseigne l’histoire de la Grèce. La Grèce, qui a vu naître la démocratie, doit envoyer un message de démocratie retentissant. Je m’engage à en respecter le résultat quel qu’il soit.

La Grèce est et restera une partie indissoluble de l’Europe. Mais une Europe sans démocratie est une Europe qui a perdu sa boussole. L’Europe est la maison commune de nos peuples, une maison qui n’a ni propriétaires ni locataires. La Grèce est une partie indissoluble de l’Europe, et je vous invite toutes et tous à prendre, dans un même élan national, les décisions qui concernent notre peuple.

Traduction:Vassiliki Papadaki

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09:49 Publié dans ACTUALITES, International | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : tsipras, grèce, référendum | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!